8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Tours, Alfred Mame et Fils, s.d. (v. 1900), in-4°, 400 pp, 143 photographies et gravures en noir, belle reliure pleine percaline éditeur ornée, premier plat décoré par Souze (brun ocre, vert et or), tranches dorées, bon exemplaire sans rousseurs
Notre-Dame de Paris, des Victoires, de Lourdes, de Fourvière, de la Garde, des Doms, de Chartres, du Puy, du Port, de la Guadalupe. Le Sacré Coeur de Paray-le-Monial, de Montmartre. Sainte-Geneviève, Bétharram, Gavarnie, Rocamadour, Padirac, Saint Antoine de Padoue, Sainte-Anne d'Auray, Quiberon, Saint-Louis de Carthage, La Salette, Sainte-Catherine-de-Fierboys, La Mont-Saint-Michel, Notre-Dame des-Aydes. Pélerinages étrangers : Rome, Saint-Jacques de Compostelle, Fontarabie.
Editions du Temps, 1969, pt in-8° oblong, 95 pp, broché, bon état (Coll. Le Pavé)
"Lycéens révoltés, étudiants révolutionnaires, a écrit Roger-Henri Guerrand. En effet, même si certaines mutineries lycéennes, en 1848 et 1870 notamment, s’inscrivent dans les événements politiques et sociaux du siècle, et bien que Gabriel Tarde ait parlé à propos de la participation des adolescents aux révolutions politiques de l’« éphébocratie des foules », les actions lycéennes ont pour cadre l’établissement secondaire, celles des étudiants la rue et leurs motivations et revendications demeurent le plus souvent attachées au régime scolaire. Les lycéens cherchent davantage à profiter des événements qu’à les conduire. Ils appartiennent à la jeune génération – dont ils partagent à l’occasion les colères, espoirs et frustrations – mais aussi à l’institution scolaire qui est leur cadre de vie... et de révolte." (Agnès Thiercé, Histoire de l’éducation n° 89, 2001)
P., Garnier frères, 1871, in-12, xv-287 pp, reliure demi-basane bordeaux, dos lisse avec doubles filets à froid, titre et fleurons dorés (rel. de l'époque) dos uniformément passé, qqs rares rousseurs, bon état
"Les pages qui suivent ont paru dans le “Times”, à deux époques distinctes : au mois d'octobre 1870, pour les faits qui s'étendent jusqu'à la chute de Metz, et au mois de mars 1871, pour la dernière partie. L'écrivain avait considéré la campagne de 1870 comme achevée, au moment où succombait notre dernière armée régulière, et lorsque les troupes allemandes venaient d'investir Paris. Le courage et le patriotisme ont rouvert le livre qui se fermait déjà pour raconter nos désastres..." (Introduction)
P., Boussod, Valadon et Ludovic Baschet, s.d. (1885-1886), 2 vol. in-folio, 81 et 102 pp, 160 repropductions dans le texte et hors texte, à pleine page et sur double page, les 2 séries reliés ensemble en un volume demi-basane aubergine, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Superbe iconographie sur la guerre de 1870 par les meilleurs illustrateurs de l'époque.
P., Spartacus, Editions de la Liberté, 1945, in-12, 120 pp, broché, bon état
Le Collectivisme (1894), que suivent : 1) La loi des salaires et ses conséquences ; 2) Collectivisme et révolution (1879-90) ; 3) Le Problème et la Solution (1892) et Le Collectivisme au Collège de France (1883). Tirage des Editions de la Liberté (1945) avec couverture de relais des Editions Spartacus (1949).
Editions de l'Atelier, 1993, gr. in-8°, 269 pp, cartes et tableaux, chronologie, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état
La politique sociale des grands patrons de l'industrie française, longtemps délaissée par les historiens, a fait l'objet de nombreuses études depuis quelques années. Le système social Michelin mis en oeuvre à Clermont-Ferrand méritait d'être présenté dans son intégralité du fait de l'importance de la population touchée – au moins 15.000 familles à la fin des années 20 – du fait de son influence sur la formation d'une grande métropole régionale, du fait aussi de la réussite économique de la firme qui l'a promu. Les auteurs mettent en lumière les spécificités de ce que l'on a appelé le paternalisme Michelin. Ils montrent la grandeur, l'efficience de la mise en oeuvre, mais aussi les limites d'un projet entrepreneurial visant à diffuser une culture propre censée être un moyen de développement de la firme, tout en intégrant les valeurs des acteurs patrons et ouvriers.
Perrin, 1925, 2 vol. in-12, 410 et 374 pp, les 2 tomes reliés en un fort volume pleine toile turquoise (rel. lég. salie), bon état
Sur la Troisième République de 1900 à 1914, "Jamais régime ne donna l'exemple d'une plus grande immoralité."
Perrin, 1925, 2 vol. in-12, 410 et 374 pp, brochés, dos fendu recollé au tome I, état correct
Sur la Troisième République de 1900 à 1914, "Jamais régime ne donna l'exemple d'une plus grande immoralité."
P., Le Bailly & Avignon, Gros Frères, 1865, pt in-8°, 168 pp, broché, couv. lég. salie, coin des derniers feuillets rogné (sans atteinte au texte), état correct. Edition originale, envoi a.s.
Rare recueil de ces poèmes militaires. — "Louis Maxime Guffroy naquit à Paris le 24 septembre 1826. Enrôlé au 98e régiment d'Infanterie, il fit la campagne de Crimée, où il composa quelques chansons militaires. Grâce à la protection d'un jeune sous-lieutenant du régiment, compagnon d'études qu'il avait retrouvé devant les murs de Sébastopol, Guffroy obtint la faveur d'être admis dans la garde impériale, au 1er régiment de grenadiers. De retour en France, il publia les chansons du bivouac sous le nom de “Souvenirs de Crimée”, et son recueil parvint jusqu'à l'Empereur, qui daigna le faire figurer dans sa bibliothèque particulière..." (Louis de Monchal, préface biographique)
Florence, Leo S. Olschki, 1937, gr. in-8°, 388-(3) pp, biblio, index, broché, qqs rares annotations crayon, bon état. Edition originale
Payot, 1991, gr. in-8°, 289 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Les égéries de la Troisième République : Juliette Adam, Jeanne de Loynes, Geneviève Strauss, Léontine Arman de Caillavet, Elisabeth Greffulhe, Berthe Cerny, Mary Marquet, Anna de Noailles, Marthe Bibesco, Louise Weiss, Suzanne Schreiber, Hélène de Portes, Marie-Louise de Crussol... — "On les appelle des égéries. Du nom d'une nymphe de l'Antiquité qui conseillait discrètement le roi Numa. Gommées dans les mémoires des hommes politiques, effacées par les historiens, méprisées par les féministes, leur rôle a toujours paru suspect. Et pourtant, toute l'histoire de la République est ainsi jalonnée de femmes qui méritent aujourd'hui de sortir de l'ombre où on les a cantonnées. Toutes ne sont pas comme la rumeur l'a laissé croire – souvent pour salir les politiciens à travers elles – des ministres de l'intrigue, profitant d'influences d'oreiller pour tirer les ficelles en coulisse. Médiatrices, initiatrices sociales, conseillères avisées, elles ont rendu bien des services à des hommes politiques peu pressés de les voir se lancer elles mêmes dans l'arène politique. En leur offrant leur appui, leurs avis et leurs salons, ces stratégiques lieux d'influence, antichambres des carrières et laboratoires d'idées, les égéries de la République ont eu, à leur manière, prise sur l'histoire." — "M.-T. Guichard a voulu remonter dans le temps pour s'intéresser aux années où les femmes étaient exclues soit du vote (IIIe République), soit de l'essentiel des responsabilités ministérielles (la IVe République). Pour exister elles tenaient des salons politiques dont le plus célèbre été celui de Juliette Adam, qui s'est consacrée à la gloire de Gambetta avant que la Revanche ne les sépare, et le plus catastrophique, celui d'Hélène Desportes aux côtés de P. Reynaud dans les jours tragiques de juin 1940." (Revue française de science politique, 1992)
Editions L'Harmattan, 1991, fort gr. in-8°, 594 pp, préface de Joseph Pérez, annexes, biblio, glossaire, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Ce premier grand livre de Michèle Guicharnaud-Tollis vient couronner de façon magistrale une recherche de plusieurs années consacrée à l'étude des rapports entre littérature et société, culture et nation à Cuba (colonie espagnole, terre d'esclaves) au cours de la première moitié du XIXe siècle. Le titre du livre rend compte de l'essentiel de son contenu. Mais ce livre analyse aussi, avec la netteté et la finesse auxquelles l'auteur nous a accoutumés, bien autre chose. Ce n'est pas seulement l'étude de la genèse d'un genre et de l'insertion d'un thème, c'est en outre une étude de la société esclavagiste cubaine (1820-1868, grosso modo), sa prospérité, ses contradictions, ses crises, doublée d'une étude du cheminement intellectuel d'une génération d'écrivains en quête d'une exoression propre sur la voie hésitante mais consciente de la cubanité. (...) Après le point final de la conclusion, L'émergence du Noir... offre encore près de 150 pages d'annexes, pour lesquels il convient de féliciter notre collègue de l'Université de Pau. Point de remplissage : des documents empruntés bien choisis (tableau de la population cubaine, 1755-1899 ; textes réglementant le sort des esclaves) ou spécialement élaborés. Ces derniers fournissent ainsi une information neuve et précise sur les sommaires des principales revues des années 1830-40 (pp. 475-521), une bibliographie critique qui est un modèle (pp. 535-577), un glossaire des plus utiles et un indexdes auteurs cités. Pour moi, ce livre si riche en rapprochements nuancés invitant à la prudence, ne mérite vraiment que des éloges." (Paul Estrade, Caravelle, 1992, Vol. 59 N° 1)
Hatier, 1969, gr. in-8°, 224 pp, 6 cartes, biblio, broché, bon état (Coll. d'Histoire contemporaine)
Tome 1 (seul paru) : L'Italie au lendemain de l'Unité ; La consolidation de l'Etat (1870-1887) ; L'ère de Crispi et les années difficiles (1887-1901) ; L'ère de Giolitti (1901-1914) ; L'Italie et la Grande Guerre (1914-1918) ; La crise de l'après-guerre et l'avènement du Fascisme (1918-1922).
P., A. Schleicher, s.d. (1911), pt in-8°, 157 pp, préface de Me Henri Robert, broché, dos lég. sali, bon état
P.. Simonis Empis, 1902, in-8°, faux-titre, page de titre, suivis de 100 dessins humoristiques légendés à pleine page, reliure demi-percaline vermillon à coins, dos lisse avec fleuron et filets dorés, pièce de titre basane bordeaux, couv. illustrée en couleurs conservée (rel. de l'époque), reliure lég. défraîchie, bon état
GUILLAUME (André), Jean-Claude LESCURE et Stéphane MICHONNEAU.
Reference : 98762
(1996)
SEDES, 1996, fort in-12, 544 pp, 3 cartes, biblio, broché, bon état
Une histoire du sentiment national en Europe, de 1850 à la fin de la Grande Guerre. — Au XIXe siècle, les nationalismes tiennent un rôle majeur dans la vie de l'Europe. Ils ont marqué le grand mouvement de 1848 de leurs deux caractères opposés liés à leur double origine, la Révolution française et la Liberté, le romantisme contre-révolutionnaire et l'image du Peuple en lutte. Ce livre présente l'histoire du sentiment national en Europe entre 1850 et la fin de la Grande Guerre. Les grandes insurrections sont l'exception, comme dans la Pologne russe en 1863. Partout Nation et Etat demeurent séparés, à la différence de la France. Même en 1871, Nation allemande et Etat ne se confondent pas. Jusqu'en 1918, Autriche et Russie demeurent des Etats multinationaux. Des états nationaux naissent après 1850 de l'action de dynasties traditionnelles, Hohenzollern en Allemagne et dynastie de Savoie en Italie, mais par des procédés politiques réguliers : ralliement des princes, action diplomatique, guerre limitée. En Italie, la pression de Napoléon III impose le recours à la solution française du plébiscite, sauf en 1870. En Autriche, les défaites en Italie de 1859 et en Allemagne de 1864 obligent la Monarchie impériale à une réforme assise sur l'entente avec la nationalité hongroise, son adversaire principal en 1848. Ainsi est instituée, sous un même souverain, une double monarchie Autriche, où les nationalités sont bien traitées, Hongrie, où les minorités nationales subissent une magyarisation forcée. Deux problèmes nationaux restent insolubles en 1918 : en Irlande, le gouvernement britannique choisit la répression politique et sociale; en Espagne, l'absence même du concept de l'état moderne empêche toute modernisation structurelle.
Florence, Leo S. Olschki, 1936, gr. in-8°, 516 pp, 18 planches hors texte, biblio, index, broché, une page lég. tachée, bon état. Edition originale
La place que tient l'Espagne dans l'oeuvre de Gautier ; Gautier en route vers l'Espagne ; Le Carnet de Route ; L'Histoire ; Les moeurs ; L'Art : les descriptions, le critique d'art ; Conclusions.
Denoël, 1957, pt in-8°, 319 pp, environ 200 gravures et photos du temps, index des noms cités, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état (Le Roman vrai de la IIIe République, 4)
Marcelin Albert et la grande révolte des vignerons du Midi (1907), par Georgette Elgey. – Le scandale des ballets russes (1909-1913), par George Adam. – Louis Blériot (1909), par Alain Decaux. – La Bande à Bonnot ( 1911-1912), par George Adam. – Le vol de la Joconde (1911), par Anne Manson. – L'assassinat de Calmette par Mme Caillaux (1914), par Pierre Dominique. – L'assassinat de Jaurès (1914), par François Brigneau.
Denoël, 1957, pt in-8°, 343 pp, environ 200 gravures et photos du temps, index des noms cités, cart. éditeur, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état (Le Roman vrai de la IIIe République, 2)
L'année sanglante de l'anarchie (1893-1894), par Alain Sergent. – Le mariage du siècle (Boni de Castellane, 1895), par Anne Manson. – La naissance du cinéma, par René Jeanne et Charles Ford.– Accusé Zola, levez-vous ! L'Affaire Dreyfus, par Armand Lanoux. – La triomphale première de Cyrano de Bergerac (1897), par Max Favalelli. – L'incendie du Bazar de la Charité (1897), par Louis Sapin. – Thérèse Humbert, l'héritière aux cent millions, par Paul Guimard.
Denoël, 1963, in-8° carré, 366 pp, avec la collaboration de Georges Adam et Raymond Thévenin, plus de 200 illustrations (portraits, fac-similés de journaux, gravures), index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"L'histoire héroïque et sanglante de l'anarchie, ce cri de révolte désespéré qui s'élève des ruines fumantes de la Commune de Paris et des potences de Chicago, des champs de l'Ukraine en 1920 et des ramblas de Barcelone pendant la guerre d'Espagne, tel est le sujet de cet ouvrage conçu selon les principes de la collection du « Roman Vrai » de Gilbert Guilleminault ; une grande aventure vécue à travers de grands destins, dans le contexte historique du siècle, et illustrée de plus de 200 documents d'époque. De Louise Michel à l'insaisissable Ravachol, d'Emile Henry (le Saint-Just de l'Anarchie) à l'indomptable Marius Jacob, de Gustave Hervé à Louis Lecoin, de l'Ukrainien Makhno à l'Espagnol Durruti... ils sont tous là, apôtres et bandits, terroristes et véritables hommes d'Etat. Tous ont refusé d'accepter la société telle qu'elle leur était imposée. Tous ont souffert, beaucoup ont péri dans cette lutte désespérée, où se rejoignent paradoxalement celui qui servit de modèle à Arsène Lupin et celui qui faillit faire échouer, en 1920, la Révolution de Lénine."
Gallimard, 1956, in-8°, 266 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La Suite des temps)
"C'est une nouvelle « Histoire d'un crime » qu'a écrit l'auteur du Coup du deux décembre. Il se déchaîne non seulement contre Thiers, cible familière, mais contre Trochu et Bazaine, représentants des « honnêtes gens » et traîtres à leur patrie. H. G. oppose à une bourgeoisie avant tout soucieuse de sauver l'ordre et la propriété, même au prix de la capitulation devant l'ennemi, les saines vertus du patriotisme populaire. Aussi l'histoire devient-elle pour lui une sorte de mélodrame où il n'y aurait que des traîtres, avec le Prolétariat dans le rôle de l'ingénue." (Revue française de science politique, 1956)
Seuil, 1981, gr. in-8°, 510 pp, liste des personnalités citées dans l'ouvrage, broché, couv. illustrée, bon état
"Il s’est agi, pour moi, dans toute la mesure du possible, de connaître – ou deviner, ou entrevoir – Péguy tel qu’il était vraiment. D’abord, donc, et avant tout, lire Péguy, mais le lire pour de bon et dans la totalité de son œuvre, y compris ces grands « inédits » qui ne nous ont été révélés qu’entre 1953 et 1955, et d’autres encore, diversement précieux, qui ont vu le jour par la suite. Et la première découverte qu’apporte ce travail d’information est celle de la part énorme, la part géante que tient la polémique dans l’œuvre en question. Investigation ensuite, nécessaire, dans la vie de cet homme et les circonstances de son destin, avec le perpétuel constat d’une dépendance, la plus étroite qui soit, entre ces événements privés et les prises de position successives et contradictoires de l’écrivain. Garder, en même temps, le souci de comprendre, l’attention à la vie intérieure d’un homme et à ses drames. Car ce qui s’atteste partout, dans ce destin, c’est l’infortune et la déception et la souffrance. Un malheureux, Charles Péguy." (H. G.)
Gallimard, 1960, in-8°, 411 pp, broché, couv. illustrée lég. abîmée, état correct (Coll. La Suite des temps)
Somme minutieuse et passionnée, cet ouvrage affiche l'ambition d'étudier de manière approfondie le déroulement de la guerre de 70 dans l'objectif d'y trouver les racines de l'insurrection parisienne de 1871. — "Il ne s'agit pas seulement de la capitulation mais de toute la période commençant en novembre 1870. Violemment critique à l'égard de Trochu « qui tourne mal » et de Jules Favre, H. G. insiste par contre sur l'importance de l'œuvre de Gambetta." (Revue française de science politique, 1961) — "Avec ce troisième volume d’une étude consacrée aux origines de la Commune, nous voici venus à la capitulation de Paris, en janvier 1871. Les élections qui auront lieu quelques jours plus tard indiqueront assez la colère qui couve dans la ville. « Manque de confiance de la nation dans ses chefs militaires » et « la nation avait raison ». De qui, cette sentence ? De Barrès (20 novembre 1897). Barrès vient de lire le travail de Duquet (« un modéré, un ami de l’ordre ») sur le siège de Paris, et qui entrevoit ce qui s’est passé. Nous avons montré – la chose ne fait plus question – que le Gouvernement dit de la Défense nationale n’avait eu, dès le premier jour, qu’un but : au plus vite se rendre, afin que les Prussiens vainqueurs garantissent la tranquillité sociale. On verra dans ce volume que les « Jules » eussent-ils voulu se conduire autrement, ils en auraient été bien incapables. L’armée n’obéissait plus depuis que l’Empire n’était plus là. L’armée refusait de se battre pour la République. La France, alors, dut subir la politique de son armée." (4e de couverture)
Gallimard, 1967, in-8°, 566 pp, 45 illustrations hors texte, chronologie, index, reliure toile grège ornée de l'éditeur, rhodoïd, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France)
Les «honnêtes gens» – autrement dit les possédants qui se sont définitivement installés au pouvoir le 18 brumaire (consolidation du 9 thermidor), ont réalisé, sous Louis-Philippe, une sorte de paradis à leur usage. Les « mangeurs », comme disait déjà, sous Louis XVIII, un député qui parlait trop, sont attablés et ils mettent en application le système que préconisait Voltaire : « Le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le dirige. » Mais voici que les choses se gâtent et que, le 24 février 1848, pour la première fois, la masse travailleuse, la plèbe ouvrière, le prolétariat se lève et réclame, sans violence, avec une espèce de candeur. Comment cela s'est-il produit et comment cette inconvenance des « mangés » a promptement reçu la punition qu'elle méritait, c'est ce que relate cette étude.
Genève, Editions du Milieu du Monde, 1948, in-8°, 412 pp, broché, papier jauni, couv. lég. salie, état correct