8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Perrin, 1898, in-12, xxxiii-360 pp, reliure demi-basane lie-de-vin, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état. Edition originale
"L'auteur a étudié le protestantisme en Allemagne : c'est un témoin. Anarchie religieuse, polémiques grossières entre les différents partis, assujettissement à l'Etat, le gouvernement jadis, aujourd'hui le Parlement, les églises protestantes depuis la fin de Culturkampf moins libres que l'Eglise catholique voilà ce dont il témoigne. Et dans ce livre, fortement documenté, il est bon de noter l'impuissance du protestantisme à résoudre la question sociale : ses aveux, recueillis par M. Goyau, sont précieux à retenir. Ajoutons qu'avec les influences protestantes et maçonniques auxquelles obéissent nos sphères gouvernementales, ce livre, écrit sur l'Allemagne, donne la raison de bien des choses qui se passent en France." (Bernon, Revue des Questions historiques, 1898)
P., Librairie d'Education nationale/Alcide Picard, 1909, in-4°, 430 pp, 65 Illustrations de Ferdinand Raffin, reliure percaline rouge ornée sur le plat sup. et le dos d'un grand motif de feuillage doré, tranches dorées (rel. de l'éditeur), bon état
Edition originale de ce roman d'aventures automobiles. La revue 'Rocambole' dans son numéro 32 'Cousins de Jules Verne' a consacré une longue notice à cet auteur (1853-1942), "polygraphe, expert dans les sciences mécaniques qui, à côté de son oeuvre de fiction, publia maints essais techniques et de vulgarisation". Passionné par l'aérostation et par les voitures, il leur a consacré une partie de ses récits d'aventures. Graffigny est très connu des céliniens (car il fut le modèle du génial Courtial des Péreires, ce "Génitron portatif", dans "Mort à Crédit"). Il est cité dans tous les livres sur Céline (voir par exemple 'L'Année Céline 1993' (pp. 149-181). "Romans. Tome 1" de Céline dans la Pléiade (pp. 842-844 et 1378-1385), Gibault, "Céline I" (pp. 194-201), Vitoux, "La Vie de Céline".
Grasset, 1937, in-12, 271 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 180 ex. numérotés sur Alfa Outhenin-Chalandre, celui-ci un des 30 Hors Commerce
Dès 1889 paraît la première monographie de la Tour Eiffel de Gaston Tissandier chez Masson et l’année suivante celle de Max Champion de Nansouty chez Tignol. Plus de trente ans après les écrits de Gustave Eiffel commence, avec l’ouvrage “Mémoires de la Tour Eiffel” d’Elisabeth de Gramont, la longue série, ininterrompue depuis, des titres consacrés à la célèbre Tour.
P., Librairie de la Curiosité et des Beaux-Arts, 1928, in-4°, 474 pp, 29 pl. hors texte coloriées ou tirées en encres de couleur (certaines dépliantes), 572 gravures dans le texte, reliure demi-chagrin carmin, dos lisse orné, plats de percaline rouge avec décor à froid, titres et courtisane dorés au 1er plat, tranches rouges (reliure de l'éditeur), bon état
Tome 5 seul (sur 5) : La Révolution de 1830 et le Gouvernement de Juillet. La Révolution de 1848 et la seconde République. Le second Empire et spéculation nationale. Le XIXe siècle galant. Le mouvement philosophique. La Commune et la IIIe République. Les Présidents et la caricature. Le Boulangisme. L'Affaire Dreyfus. Une idée des Affaires sous la IIIe République. Les Monographies. — Exceptionnelle iconographie, choisie par John Grand-Carteret (1850-1927), spécialiste de l'histoire des mœurs à travers l'image et la caricature. Textes de Jean Avalon, Louis Cheronnet, René Dalsème, Pierre Dufay, Charles Gonnet, Paul Jarry, Dr Ghislain Houzel, Henry Lyonnet, J.-F.-Louis Merlet, Prosper Montagné, Paul Sentenac, Jean Raphanel, Henri Regnault, Tancrède Martel, Valmy-Baisse, André Warnod.
P., Tolra et Simonet, s.d., gr. in-8°, (xv)-367 pp, nombreuses illustrations de Louis Maîtrejean, cartonnage toilé carmin de l'éditeur, décors noir et or sur les plats et au dos, tranches dorées, cartonnage lég. défraîchi, charnières faibles, état correct (Biographies et récits militaires) (Ouvrage couronné par l'Académie française)
Enfance et formation, 1809-1828 (chap. I) ; l'Algérie, 1835-1850 (chap. II-VIII : Mascara, le Sig, l'Habra, le Chélif, la Tafna, Tlemcen, prise de Constantine (1837), les chasseurs d'Orléans, la Mitidja, le Dahra, siège de Zaatcha (1849), dans le Djebel-Aurès) ; Paris ; le Coup d'Etat du 2 décembre 1851 (chap. IX) ; la guerre de Crimée, 1854-1855 (chap. X) ; de Paris à Solférino, la guerre d'Italie, 1856-1859 (chap. XI) ; la Guerre de 1870 et l'Armée du Rhin (chap. XII) ; la retraite et la mort (chap. XIII-XV). — "C'était une belle figure de soldat que celle du maréchal Canrobert. Originaire du département du Lot, qui a fourni à la France tant de généraux comme les Murat, les Bessières, les Marbot, François-Antoine de Certain de Canrobert appartenait à une famille de noblesse d'épée. Né le 27 juin 1809 à Saint-Céré, il entrait dans la vie à l'heure où Napoléon était, à l'apogée de sa gloire ; des légendes et des récits de bataille bercèrent sa première enfance. Élevé à Vaugirard comme fils de chevalier de Saint-Louis, Canrobert entre à Saint-Cyr en 1826, et deux ans plus tard est nommé sous-lieutenant au 47e régiment d'infanterie. On connaît les étapes de sa longue et glorieuse carrière militaire. A la Tafna, à la prise de Constantine, à Zaatcha, en Crimée, à Solférino, à Saint-Privat, partout il se révèle soldat héroïque, chef avisé, aussi brave que dépourvu d'ambition et d'envie. Dans cette substantielle biographie, le commandant Grandin aborde le rôle politique, secondaire d'ailleurs, joué par le maréchal, qui accepta d'être attaché, après le coup d'État, au prince Napoléon en qualité d'aide de camp. Un ouvrage de valeur, parsemé d'anecdotes et illustré de nombreuses compositions par Maitrejean." (Revue des Questions hustoriques, 1893) — "L'ouvrage du commandant Grandin sur le maréchal Canrobert présente toute une période de notre histoire disparue avec lui et qui a donné l'éclat de la gloire aux plus belles vertus militaires dont l'armée française peut s'enorgueillir. Précédé d'une introduction sur le maréchalat de France, le volume fait revivre dans toute sa carrière l'homme de guerre. L'auteur le suit depuis son enfance jusque dans sa vieillesse, dans sa vie privée aussi bien que sur les champs de bataille où il a servi son pays, dans les bons comme dans les mauvais jours. Par cette biographie aussi pleine de souvenirs que d'enseignements, qui peut prendre place à côté de celles des hommes illustres de Plutarque, l'auteur a bien mérité la récompense de 500 francs de l'Académie française." (Le Figaro, 14 sept 1895)
Berger-Levrault, 1898, in-8°, vi-302 pp, un portrait en frontispice et une lettre en fac-similé dépliant, reliure demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), dos lég. sali, qqs rares rousseurs, bon état. Peu courant
"Le général Bourbaki, soldat de haute mine et de crâne allure, ressemblait au duc d'Aumale par la bravoure et par la loyauté. Très épris du métier des armes, comprenant à merveille tous les détails du service, aimant avec une sorte de tendresse amoureuse la beauté de sa profession, Bourbaki a été peut-être le meilleur capitaine et le plus séduisant colonel de l'armée française. Un de ses compagnons d'Afrique, le général du Barail, a fixé l'impression que les plus calmes observateurs ressentaient, malgré eux, en présence de cet intrépide et sympathique turco « Le capitaine Bourbaki était le type le plus brillant de l'officier français. Encore dans un grade inférieur, il était universellement connu et aimé dans l'armée d'Afrique. » Là-bas, autour des feux de bivouac, on racontait intarissablement les exploits de Bourbaki. Les narrateurs en « chéchia » rouge et en pantalon « flottard » devenaient homériques dès qu'ils prononçaient le nom de ce nouvel Achille. (...) La biographie de Bourbaki, si j'avais le loisir d'en rapporter tous les traits, se confondrait avec l'histoire de toutes les grandes batailles qui, de son vivant, furent livrées par la France. Je suis obligé de renvoyer le lecteur au copieux récit du commandant Grandin..." (Gaston Deschamps, Le Figaro) — "Le Commandant Grandin, l'historiographe de nos hommes de guerre, publie à la librairie Berger-Levrault, sous ce titre Le Général Bourbaki, une étude d'une documentation consciencieuse et exacte sur le malheureux mais irréprochable commandant de l'Armée de l'Est. Dans un récit vivant et pittoresque, il passe en revue toute la vie du vaillant soldat qui fut le type accompli, vraiment sympathique, de l'Africain hardi et chevaleresque." (La Nouvelle revue, 1897)
P., Les Editions de la Bouteille à la Mer, 2008, in-8°, 69 pp, 5 illustrations, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
P., Librairie Nizet, 1994, gr. in-8°, 336 pp, biblio, broché, bon état
Fayard, 1991, fort in-8°, 916 pp, traduit de l'allemand, biblio, tableaux chronologiques, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque des grands musiciens)
P., Garnier Frères, 1893, 2 vol. in-8°, 614 et 456 pp, dessins de L. Bombled, index, reliures demi-basane verte, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passés, bon état
Tome I : Toury, Orléans, Coulmiers, Beaune-la-Rolande, Villepion, Loigny ; Tome II : Beaugency, Vendôme, Le Mans, Sillé-le-Guillaume, Alençon.
P., Garnier Frères, 1895, in-4°, viii-973 pp, 120 dessins en couleurs par L. Bombled, nombreuses cartes dans le texte et à pleine page, index, reliure demi-basane vert bouteille, dos lisse, titres et quintuples filets dorés (rel. de l'époque), bon état (ouvrage couronné par l'Académie française, Prix Monbinne 1895)
Le 1er février 1871, l’Armée de l’Est baptisée les Bourbakis du nom de son général, battait en retraite au pied du Château de Joux devant l’ennemi prussien avant un passage vital en Suisse dans des conditions effroyables. — La Bourgonce, Rambervillers, Cussey, Dijon, Châtillon-sur-Seine, Autun, Nuits, Villersexel, Héricourt, Dijon, Fontenoy, La Cluse.— "L'Armée de l'Est, relation anecdotique de la campagne de 1870-71, faite d'après de nombreux témoignages oculaires et documents, est une œuvre encore pleine de souvenirs héroïques, de pages réconfortantes au milieu de toutes les scènes les plus cruelles de l'Année terrible, et c'est un memento qui contribuera à fortifier les plus nobles pensées." (Revue des Deux Mondes, 1895)
Forcalquier, C'est-à-dire Éditions, 2012, gr. in-8°, 224 pp, avant-propos d'Anne Carol, postface de Virginie De Luca Barrusse, nombreuses illustrations et fac-similés, en noir et en couleurs, 4 tableaux et graphiques, sources et biblio, index, broché, bon état
"Ces êtres intéressants et infortunés". Cette formule apparaît très fréquemment sous la plume des administrateurs des Basses-Alpes. Traduisant un certain désarroi, elle illustre bien la difficulté que rencontre l'administration à venir à bout de l'augmentation des abandons d'enfants. Durant le premier tiers du XIXe siècle ce sont près de 30.000 enfants qui sont admis chaque année dans les services d'assistance en France et ils sont 6.947 recueillis dans les hospices des Basses-Alpes entre 1809 et 1834. Le décret napoléonien de 1811 "concernant les enfants trouvés ou abandonnés et les orphelins pauvres" tente d'organiser l'accueil des nourrissons au niveau des départements, et instaure un tour d'abandon dans chaque arrondissement. Ce système garantit l'anonymat des parents "abandonneurs", mais est l'objet de vives controverses jusqu'à l'arrêt de son usage à la fin des années 1860. En 1831 est créée l'Inspection départementale des Enfants trouvés des Basses-Alpes qui a pour fonction de contrôler les placements en nourrice et la bonne utilisation du budget alloué. C'est l'analyse des rapports des inspecteurs conjuguée à la lecture fine d'autres archives, tels les registres d'entrée des différents hospices du département, Manosque surtout, mais aussi Digne, Sisteron... qui permet à Isabelle Grenut de faire renaître ces destins de vie souvent éphémères, et au travers d'une attention toute particulière pour les billets et les marques (tissus, rubans...) laissés par les parents, de montrer que l'abandon ne rime pas de toute évidence avec rupture du lien ou indifférence.
Neuilly-sur-Seine, AHAD, 1983, in-8°, 194 pp, un portrait hors texte, notes, biblio, 10 fac-similés en annexes, broché; bon état
Fils de douanier, Théodore Gréterin entre dans les douanes, au ministère des Finances. À la Restauration, il est chef de bureau des douanes, et après 1830, chef de division de ce service, puis directeur de la division des douanes au ministère de l'Intérieur. Il est ainsi le Directeur de cette administration pendant plusieurs décennies, maintenu malgré les changements de régimes (Monarchie de juillet, Deuxième République puis Second Empire). Le Second Empire le nomme en outre conseiller d'État, le fait membre d'office dans la nouvelle section d'administration de l'Académie des sciences morales et politiques en 1855. Il est nommé sénateur du Second Empire le 3 mars 1860. Il meurt l'année suivante.
Laffont, 1990, fort in-8°, 1344 pp, 16 pl. de gravures hors texte, préface, chronologie, notices biographiques établies par Claude de Grève, broché, bon état (Coll. Bouquins)
Situé entre l'Europe et l'Asie, l'empire des tsars a longtemps excité la curiosité et l'imagination des Français. A moins qu'il ne les terrifiât. Le plus souvent, les voyageurs espéraient lever un coin de voile afin de percer d'épais mystères. Qu'ils fussent diplomates, savants, journalistes ou touristes, ils ont peu ou prou été tiraillés entre le mirage et la réalité, le rêve et le cauchemar, la légende et l'histoire. Multiple et contrastée était cette "Russie" que la plupart de nos voyageurs-écrivains ne virent que partiellement. La présente anthologie le prouve, qui entraîne le lecteur des palais de Saint-Pétersbourg, l'Européenne, aux tentes des Tchoukchas, de Moscou, la Rome tartare, à la célèbre foire de Nijni-Novgorod et aux forêts luxuriantes de l'Oural, de Kiev, berceau de la sainte Russie, et des steppes de l'Ukraine aux côtes d'une Crimée des Mille et Une Nuits, et parfois de là jusqu'aux villes d'eaux presque irréelles d'un Caucase encore en révolte. Parmi ces voyageurs, figure une série de grands écrivains : Mme de Staël, Custine, Gautier, Diderot, Joseph de Maistre, Balzac, Dumas et d'autres peut-être moins connus dont les témoignages sont tout aussi pittoresques et révélateurs. Tous ont rapporté des observations ou critiques ou humoristiques sur les moeurs et la politique, des descriptions somptueuses ou simplement pittoresques des monuments, des paysages et des fêtes, des anecdotes piquantes à propos des fameux bains, des femmes, des auberges, des récits dramatiques ou romanesques sur les péripéties de leur voyage ou l'histoire du pays. Autant de documents et visions poétiques qui constituent eux-mêmes une invitation au voyage.
GRISCELLI (Jacques-François, dit de Vezzani ou de Vezzano, dit baron de Rimini).
Reference : 27921
(1867)
Bruxelles-Genève-Londres, 1867, in-16, 243 pp, cartonnage postérieur dos & coins demi-toile brique, bon état
"Mémoires d'un berger corse devenu l'agent et le confident des grands de ce monde. Griscelli fut condamné quatre fois pour escroquerie et vol entre 1841 et 1885, ce qui met en doute la crédibilité de ces souvenirs. Pamphlet contre le régime impérial." (Bourachot, 197)
Cuneo, Società per gli Studi Storici di Cuneo, 1997, gr. in-8°, 237 pp, 16 pl. hors texte de gravures, photos et plans, 2 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Storia e Storiografia, XIV). Texte en italien
Berlin, Verlag Willmuth Arenhövel, 1986, pt in-4°, 411 pp, abondamment illustré par 672 gravures et photos dans le texte et à pleine page, en noir et en couleurs (sur 48 pages), index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état. Texte en allemand
"Un livre de fond rafraîchissant, bien informé, sur l'histoire culturelle et sociale de l'enfance, de la famille et du monde rural et urbain de l'Empire allemand. A l'aide du matériel iconographique, surtout photographique, de sa collection (qui fait désormais partie du fonds du Deutsches Historisches Museum de Berlin), Claus-Peter Gross présente la somme des expériences du collectionneur et, pourrait-on dire, de l'homme, du citoyen, qu'il est, dans une histoire mise en scène de manière vivante, faite d'images, de documents textuels et d'interprétation. Le livre a été publié en accompagnement de l'exposition du même nom qui s'est tenue à Berlin en 1986. "Et comme il n'est pas historien au sens strict du terme, il ne porte pas non plus d'œillères. Ses textes sont d'une franchise rafraîchissante", écrit Stephan Waetzoldt, l'ancien directeur général des musées d'État du patrimoine culturel prussien de Berlin, dans sa préface." (Janos Frecot, Zeitschrift für Volkskunde, 85, 1989)
Laffont/GLM, 1991, in-8°, 272 pp, 23 gravures et portraits, notices sur les personnes citées, chronologie, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Pauline Roland, Benoîte Groult... La juxtaposition de ces deux noms, évocateurs du féminisme d'hier et d'aujourd'hui, laisse la porte ouverte à tous les espoirs de voir enfin un beau livre tirer de l'oubli la fougueuse saint-simonienne. Car, comme l'écrit en connaissance de cause Benoîte Groult, « Pauline est une héroïne improbable qu'aucun romancier, soucieux de vraisemblance, n'aurait osé inventer ». Et c'est donc en romancière et en femme, non en féministe ou en historienne, que Benoîte Groult raconte « comment la liberté vint aux femmes » à travers l'histoire du saint-simonisme et de son influence sur l'une de ses adeptes, Pauline Roland. Il est évident que la doctrine saint-simonienne fascine Benoîte Groult qui lui consacre de longues pages. (...) Benoîte Groult nous offre de fines analyses du comportement de Pauline. Mal comprise par ses amis saint-simoniens qui attribuent ses liaisons et ses maternités hors mariage à une interprétation tendancieuse de la Doctrine, vilipendée par ses contemporains pour son refus de toute compromission, Pauline a longtemps été considérée comme une exaltée, voire une excitée. Benoîte Groult interprète bien différemment – et plus justement – l'attitude énergique de son héroïne. (...) Elle raconte la folle vie de son héroïne : ses amours, ses maternités, son amitié avec Leroux, la défense de ses convictions en 1848 jusqu'à la déportation en Algérie et sa mort à Marseille au retour..." (Evelyne Lejeune-Resnick, Revue d'Histoire du XIXe siècle-1848, 1992)
Laffont, 1991, in-8°, 272 pp, 23 gravures et portraits, notices sur les personnes citées, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Elle était une fois), envoi a.s.
"Pauline Roland, Benoîte Groult... La juxtaposition de ces deux noms, évocateurs du féminisme d'hier et d'aujourd'hui, laisse la porte ouverte à tous les espoirs de voir enfin un beau livre tirer de l'oubli la fougueuse saint-simonienne. Car, comme l'écrit en connaissance de cause Benoîte Groult, « Pauline est une héroïne improbable qu'aucun romancier, soucieux de vraisemblance, n'aurait osé inventer ». Elle nous raconte « comment la liberté vint aux femmes » à travers l'histoire du saint-simonisme et de son influence sur l'une de ses adeptes, Pauline Roland. Il est évident que la doctrine saint-simonienne fascine Benoîte Groult qui lui consacre de longues pages. (...) Benoîte Groult nous offre de fines analyses du comportement de Pauline. Mal comprise par ses amis saint-simoniens qui attribuent ses liaisons et ses maternités hors mariage à une interprétation tendancieuse de la Doctrine, vilipendée par ses contemporains pour son refus de toute compromission, Pauline a longtemps été considérée comme une exaltée, voire une excitée. Benoîte Groult interprète bien différemment – et plus justement – l'attitude énergique de son héroïne. (...) Elle raconte la folle vie de son héroïne : ses amours, ses maternités, son amitié avec Leroux, la défense de ses convictions en 1848 jusqu'à la déportation en Algérie et sa mort à Marseille au retour..." (Evelyne Lejeune-Resnick, Revue d'Histoire du XIXe siècle-1848, 1992)
P., Garnier, 1982, in-8°, 358 pp, notes, bibliographie balzacienne (1981), broché, bon état
Publiée chaque année par le Groupe d’Études balzaciennes, L’Année balzacienne, est une revue de référence fondée en 1959. — Etudes de Pierre Antoine Perrod (Nouveaux documents sur l'affaire Peytel : la genèse d'une erreur judiciaire) ; Fernand Letessier (Balzac et Lamartine) ; Jean Luc Steinmetz (Balzac et Pétrus Borel) ; René Guise (Balzac et la presse de son temps : le romancier devant la critique féminine) ; Raffaele de Cesare (Sur le comte Guidoboni-Visconti. Documents inédits) ; Michel Litchtlé (Balzac à l'école du droit) ; Thierry Bodin (Balzac poète) ; Anne Marie Bijaoui Baron (La bureaucratie balzacienne. Aux sources d'un thème et de ses personnages) ; Mireille Labouret-Grare (L'aristocrate balzacienne et sa toilette) ; Philippe Mustière (Sur “Un début dans la vie”. Jeu du harsard, espace de l'occasion, roman de l'intempestif) ; Patrick Berthier (Autopsie d'un petit journal : “Chérubin”, 1834-1835) ; Pierre Danger (La castration dans “La Peau de chagrin”) ; André Lorant (Pulsions œdipiennes dans “Le Lys dans la vallée”) ; Corinne Ménage (Balzac paysagiste : la Grenadière) ; Rose Fortassier (Le Limousin vu par Balzac).
Rotterdam, H. Nijgh, 1846-1848, 3 tomes en 4 vol. in-8°, 653, 460 et 1039 pp, (pagination continue pour les 2 parties du tome III), un portrait lithographié en frontispice, 3 tomes reliés en 4 volumes in-8, reliures demi-veau glacé vert, dos lisses ornés de 4 fleurs de lys (rel. de l'époque), dos uniformément passés, qqs rousseurs, bel exemplaire
Edition originale, de toute rareté (Parois, 493). Gruau fut l'ami et le conseiller de Näundorff à partir de 1836 ; on impute à son influence les manifestations ostentatoires de Näundoff et la création d'une nouvelle religion, "la doctrine céleste".
Berger-Levrault, 1968, in-8°, 243 pp, 3 photos de l'auteur à pleine page (à Saint-Pétersbourg, au début du XXe siècle ; sur les champs de bataille de Mandchourie, pendant la guerre russo-japonaise ; à sa table de travail en 1967), broché, couv. illustrée, bon état, ex. du SP
Les souvenirs autobiographiques de Constantin de Grunwald sur la Russie du début du XXe siècle. — "Les mémoires valent ce que vaut le mémorialiste : combien de souvenirs, écrits par des octogénaires ayant vécu de grandes choses, se révèlent d'une consternante banalité ! Tel n'est certes pas le cas de Constantin de Grunwald, né en 1881, dans “Les nuits blanches de Saint-Pétersbourg”. On admirera la jeunesse d'esprit de cet écrivain qui fait revivre pour nous un étudiant, puis un fonctionnaire du temps des tsars ; nous dépeint la campagne de 1905 en Mandchourie puis celle de 1914 en Prusse orientale : et se livre en fin de compte à une analyse, impitoyable et attendrie à la fois, de la société russe d'ancien régime." (J. Willequet, Revue belge de philologie et d'histoire, 1971)
Genève-P., Editions Minerva, 1986, in-4°, 185 pp, 208 illustrations, portraits, photos et fac-similés, la plupart en couleurs, dans le texte et à pleine page, chronologie, documents, reliure toile éditeur, gardes illustrées, jaquette illustrée, bon état
Dans un élan de sincérité, Louis II de Bavière (1845-1886) fit un jour, en écrivant à un ami, l'aveu suivant : "Je veux rester une énigme pour moi et pour les autres". Son désir a été exaucé. Que représente-t-il en effet aux yeux de la postérité, ce personnage étrange et déconcertant, jadis encensé par les esthètes parisiens et adoré par ses fidèles sujets, les montagnards bavarois ? "Seul vrai roi de ce siècle", selon Verlaine, "roi-vierge", roi de légende, roi de conte de fées selon les autres. Prince idéaliste aux yeux bleus inoubliables qui faisait rêver toutes les femmes, l'enthousiaste épris de beauté, le grand mécène qui assura la gloire de Wagner, l'homme généreux entre tous, le causeur merveilleux et connaisseur de l'âme humaine, le patriote prêt à tout sacrifier sur l'autel de sa nation ? Le misogyne, le solitaire trônant sur les hauteurs de l'humanité et haïssant ses proches, le capricieux prêt à rompre pour une bagatelle les amitiés les plus intimes, le tyran cruel qui faisait fouetter ses serviteurs, le fou qui invitait à sa table les ombres de Louis XVI ou de Marie-Antoinette et qui entraîna dans la mort son propre médecin ? Le souverain qui se dérobait pendant des semaines aux ministres venus pour le rappeler à ses devoirs ? Le prince excentrique qui parcourait aux heures nocturnes les sentiers enneigés de la Haute Bavière dans un traîneau doré aux sculptures baroques, tel la fée Carabosse, entouré de piqueurs porteurs de flambeaux ? Il y avait de tout cela en Louis de Bavière et bien autre chose encore...
Hachette, 1909, in-4° carré, (4)-278 pp, 28 planches hors texte, chacune légendée d'un feuillet explicatif en regard (sauf le frontispice, simplement couvert d'une serpente), reliure demi-basane prune à coins époque, couv. conservée
L'ouvrage forme un intéressant commentaire pictural et historique à partir des portraits du jeune duc de Chartres (puis d'Orléans) jusqu'à son mariage en 1809.