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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Masson, 1979, gr. in-8°, 256 pp, 5 cartes, biblio, index, soulignures crayon (et stylo sur 3 pp.), bon état (Coll. Relations internationales contemporaines)
Pour comprendre les nationalismes actuels, il est obligatoire de revenir au XIXe siècle, qui crée en Europe les Etats-nations dominateurs des relations internationales. Il faut connaître la colonisation, qui trouve son apogée entre 1870 et 1914. Il faut aussi s'interroger sur le sens des impérialismes. Enfin, il faut saisir les causes de la Première Guerre mondiale, véritable guerre civile européenne qui engendre un monde nouveau, celui du XXe siècle. Ecrit par le regretté René Girault, ce livre propose une approche globale des relations internationales. Il rend compte non seulement de l'histoire diplomatique, mais aussi des relations économiques internationales et des mutations culturelles. — "Par cet ouvrage de vulgarisation scientifique, R. Girault a réussi à mettre à la portée des étudiants le fruit des recherches qui se sont développées dans la voie tracée par P. Renouvin pour l'étude des relations internationales. En ce premier volume consacré à la période 1870-1914, il s'attache à mettre en relief les « forces profondes » des relations internationales à la fin du XIXe siècle, qu'il s'agisse des conditions politiques, économiques et démographiques, des cadres psychologiques et sociaux ou des mentalités collectives, pour aborder ensuite deux périodes, celle des « constructions diplomatiques stabilisatrices » (1871-1890) et le « temps des impérialismes » (1890-1914). Sans négliger les apports de l'histoire diplomatique, l'auteur y intègre avec bonheur l'acquis de la recherche des vingt dernières années, particulièrement féconde dans le domaine des relations économiques et financières internationales et de l'impérialisme, sans négliger pour autant l'analyse de l'action des hommes d'État et des processus de la prise de décision en politique extérieure. La clarté et le style alerte de l'exposé permettront au lecteur d'aborder avec une relative facilité un domaine aussi attachant que complexe." (G. Kurgan-Van Hentenryk, Revue belge de philologie et d'histoire, 1983)
Laffont, 1988, in-8°, 260 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Elle était une fois)
"La légende d'Alma Mahler est tenace. On aimerait toujours se la figurer telle qu'elle était à quinze ans, svelte et irrévérencieuse, fustigeant les faiblesses amoureuses de sa mère, lisant Nietzsche dans les jardins de Vienne. On aimerait oublier l'image de la veuve replète qui, dans son appartement de New-York, divaguait sur sa passion insensée pour les "petits juifs du genre de Mahler", expurgeait la correspondance de ses fameux amants et maris, biffait dans son propre Journal les passages qui risquaient de ternir son auréole. Séductrice à quinze ans, reine déchue à cinquante : Alma Mahler avait beau maquiller sa destinée, s'établir dans son rôle de salonnière vieillissante, elle ne parvenait pas à nous faire oublier qu'à la fin de sa vie on la voyait souvent arpenter les rues de New-York, les dialogues de Platon dans une poche, un flacon de Bénédictine dans l'autre. Dans son autobiographie, "Ma vie", Alma Mahler avait légué à la postérité quelques fragments qui devaient contribuer à sa mythologie ; mais çà et là perçait une note de mélancolie et d'amertume, comme l'aveu d'un échec. C'est cette fêlure, ce ratage qu'a cru déceler Françoise Giroud dans l'existence de la trop glorieuse Alma. La plus célèbre veuve de Vienne nous apparait dans une pose moins avantageuse. Grâce à cette biographie, écrite dans un style allègre, mi-moqueur, mi-sympathique, les adorateurs d'Alma Mahler la découvriront moins inaccessible, ses ennemis moins arrogante." (Le Monde, 15 janvier 1988)
Laffont, 1992, in-8°, 249 pp, 8 pl. de gravures hors texte, repères chronologiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Elle était une fois)
Jenny von Westphalen a été pendant trente-deux ans l’épouse du Diable, c’est-à-dire de Karl Marx. Étrange combinaison que celle d’une aristocrate prussienne et d’un révolutionnaire impécunieux, ébloui d’avoir été choisi pour mari. Intelligente, belle, altière, étroitement associée au travail de son mari, Jenny a vécu avec lui une authentique histoire d’amour, à travers les péripéties d’une existence tumultueuse marquée par l’exil et, parfois, la misère. C’est un beau visage de femme qui se profile derrière un redoutable visage d’homme.
Plon, 1960, in-8°, vi-180 pp, 6 portraits et 3 documents en fac-similé sur 8 pl. hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
"L'auteur se propose de résoudre l'énigme posée par le Journal de l'affaire Dreyfus de Paléologue : le personnage important, dont Paléologue parle comme étant à l'origine des divulgations de secrets militaires, ne serait autre que le ministre de la Défense lui-même, le général Mercier ; celui-ci se serait servi d'Esterhazy pour communiquer aux Allemands de faux secrets, les empêchant ainsi de se mettre en chasse du véritable secret, celui du canon de 75. Après la découverte de l'affaire par les services de contre-espionnage français et l'accusation portée contre Dreyfus, le général Mercier aurait délibérément, par patriotisme, sacrifié l'honneur de l'infortuné capitaine, afin que sa manœuvre ne soit point dévoilée aux Allemands..." (Revue française de science politique, 1960)
Presses Uiversitaires du Septentrion, 1997, gr. in-8°, 203 pp, traduit de l'anglais et présenté par Hélène et Pierre Courtillas, 8 pl. de photos hors texte, une carte, qqs illustrations dans le texte, notes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Dans ce récit de voyage, où affleure partout son attachement passionné pour l'antiquité gréco-latine et ses vestiges architecturaux, Gissing, connu surtout comme romancier social réaliste, nous conduit de Naples à Tarente et à Reggio en 1897, dans une Italie méridionale en proie à la pauvreté et à l'incurie. Mais il est aussi en quête de lui-même et échappe de peu aux conséquences de la fièvre qui met sa vie en péril à Crotone.
Editions du Trident/La Pensée Française, 1984, in-8°, 224 pp, broché, bon état
P., Plon-Nourrit et Cie, 1905, in-12, iv-325 pp, broché, non coupé, bon état. Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers
Ces deux études présentent une analyse approfondie de la Grèce moderne. En 1878, libéré de ses fonctions, Gobineau est libre de s'exprimer. Il le fait à sa manière, en analyste averti, sans pathos, dans une prose éclatante. Il examine les changements politiques, sociaux et culturels qui ont eu lieu dans le pays depuis l'indépendance en 1821. Le livre est divisé en deux parties : La première traite de la Grèce sous le règne du roi Othon Ier, qui a régné de 1832 à 1862. Gobineau examine les défis auxquels le pays a été confronté pendant cette période, notamment la lutte pour l'indépendance, les conflits avec la Turquie et les problèmes économiques. La deuxième partie traite de la Grèce après la chute d'Othon Ier et de l'arrivée de Georges Ier en 1863. Gobineau examine les changements politiques et sociaux qui ont eu lieu pendant cette période, dont l'abolition de l'esclavage et l'expansion de l'éducation.
Monaco, Editions du Rocher, 1946, in-8°, xxxii-384 pp, établissement du texte, introduction et notes par Jean Mistler, notes, biblio, reliure pleine toile bleue, dos lisse, pièce de titre chagrin bleu-nuit, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état
Dans Les Pléiades, s'exprime l'obsession de la décadence où s'enfonce l'humanité. Au sein de la médiocrité, quelques êtres hors normes, les « fils de roi », sont les champions d'une cause qu'eux-mêmes savent perdue. Modèles inaccessibles, ils ne peuvent faire échapper l'univers à la déchéance promise. Les Pléiades est aussi un roman d'amour fou. "L'édition originale est parue en 1874. Jean Mistler, le spécialiste de Gobineau, note : « Le début des “Pléiades”, écrit au milieu de l'effondrement de la France impériale, dans la fumée des incendies de la Commune, est un pamphlet profondément pessimiste. » De fait, la peur de la révolution se lit en filigrane dans la première partie de l'ouvrage : telle conversation, par exemple, sur la nécessité d'une répression préventive et impitoyable (Livre II, chapitre II)..." (A. Roche, G. Delfau, “La Commune et le roman français”, in “La Commune de 1871”, colloque tenu à Paris les 21-23 mai 1971)
Monaco, Editions du Rocher, 1948, in-12, 222 pp, broché, couv. à rabats, état correct. Le Mouchoir rouge, Akrivie Phrangopoulo, La Chasse au caribou : les 2 premières nouvelles se rapportent au séjour de Gobineau en Grèce (1864-1868), la troisième à la mission à Terre-Neuve dont il fut chargé en 1859.
Toulouse, Préfecture de la Haute-Garonne, 1948, gr. in-8°, 414 pp, 9 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, bon état
Etudes de Yvette Bergeron, Antonin Cayré, Pierre Genevray, Simone Henry, René Lamarque, Jeanne Lesparre, Pierre Paul. — "Le Centenaire de la Révolution de 1848 a donné l'occasion de cette belle publication, qui permet de vérifier, dans un cas précis et sur le plan local, la justesse des appréciations portées, dans des ouvrages généraux, sur l'attitude de l'Église à cette époque critique. Le grand mérite de l'ouvrage à cet égard est de s'interdire toute synthèse et d'apporter seulement des faits. Il est composé d'études distinctes, la plupart tirées de diplômes d'Histoire, dont l'intérêt essentiel consiste dans le dépouillement des archives et le contact continuel avec les textes ; l'objectivité a été poussée si loin que, dans ce recueil où plusieurs travaux chevauchent l'un sur l'autre, on trouvera des interprétations différentes du même événement ou du même personnage." (E. Delaruelle, Revue d'histoire de l'Église de France, 1950)
[Goethe] – BEYER (Andreas) et Ernst OSTERKAMP (dir.).
Reference : 72729
(2014)
ISBN : 9782735117123
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 2014, 2 vol. gr. in-8°, xxii-419 et vii-556 pp, 109 illustrations, biblio, brochés, couv. illustrées à rabats, bon état, sous coffret carton
P., Triades, 1979, in-8°, 80 pp, traduit de l'allemand, index, broché, couv. à rabats, qqs soulignures crayon, bon état (Série Art n° 4)
Armand Colin, 1970, gr. in-8°, 185 pp, 74 cartes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Cahiers de la fondation nationale des sciences politiques)
P., Editions de la Revue Blanche, 1899, in-12, xxxiii-364 pp, index, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire fort bien relié
En novembre 1898, sous la pression du Sénat, Freycinet, ministre de la Guerre, engage des poursuites contre les responsables de la publication de “L’Armée contre la nation”, dénonciation en règle de l’incompétence et des turpitudes de certains officiers. La “Revue Blanche”, qui l’a publiée, est l’organe des intellectuels, artistes et écrivains, anarchistes et socialistes, militant dans le camp dreyfusard. Editorialiste à “L’Aurore” aux côtés de Georges Clemenceau, pamphlétaire révolutionnaires, patriote antimilitariste, Urbain Gohier avait publié l’année précédente chez Stock une brochure, “L’Armée Nouvelle”, préconisant un système de milice populaire. « L’armée de Condé », pamphlet dénonçant la présence massive dans l’armée des descendants des émigrés qui avaient pris les armes contre la France révolutionnaire, était paru en juillet 1898 dans la “Revue Blanche”. Gohier sera finalement acquitté.
P., Editions de l'Oeuvre, 1911, in-12, 341 pp, broché, bon état
Pamphlétaire infatigable, Urbain Gohier (1862-1951) se dit « monarcho-syndicaliste » ; il soutient des positions politiques ambiguës voire contradictoires : dreyfusard, antisémite, antimilitariste et socialiste. Il soutient Dreyfus principalement par antimilitarisme, et peut-être aussi parce que sa volonté de défendre la justice est plus forte que son antisémitisme...
GLM, Hachette, 1979, gr. in-8°, 316 pp, traduction et adaptation de l'américain par Cathy Bernheim et Annette Lévy-Willard (“Living my Life”, New York, Alfred A. Knopf, 1932), 8 pl. de photos hors texte, biblio, reliure toile décorée de l'éditeur, bon état (Coll. Le Temps)
En 1889, par une chaude journée d’août, une jeune juive russe émigrée arrive à New York, riche de ses vingt ans, d’une machine à coudre et d’un idéal. En quelques années, l’Amérique ne va pas tarder à découvrir celle que les journaux nommeront “Emma la Rouge”. Attentats, grèves, meetings, procès, emprisonnements se succèdent autour d’elle. Mais dans ce tourbillon où d’autres se noieraient corps et âme, Emma Goldman n’oublie pas de vivre. Elle aime les fêtes, l’art, le raffinement, et ne craint pas de s’exprimer sur des sujets tabous même parmi les gens de gauche : le droit à l’amour et à la libre disposition de son corps, le contrôle des naissances, la prostitution, l’homosexualité, la psychanalyse, la lutte des minorités ethniques, etc. Bref, elle dérange, et pas seulement les pouvoirs en place. Une autobiographie haute en couleur.
Denoël/Gonthier, 1979, in-8°, 155 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Femme)
L’histoire de l’émancipation des femmes de trois générations d'une famille juive établie en Tunisie depuis 1874.
Denoël/Gonthier, 1984, in-8°, 197 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Femme)
Madame de Rênal, Eugénie Grandet, Coralie, Mathilde de La Mole... Ou mère, ou amante, ou courtisane, ou femme de tête, telles nous apparaissent, curieusement limitées à l'un ou l'autre de ces rôles, les héroïnes des grands romans du XIXe siècle, étudiées par Annie Goldmann. Fantasmes de leurs créateurs, mais aussi reflets des femmes de l'époque, ces personnages ont nourri, jusqu'à nos jours, l'imaginaire des hommes et des femmes, celles-ci se conformant aux modèles et ceux-là les cherchant sans fin, pour leur commun malheur. D'où vient que les femmes aient dû ainsi s'amputer de toute une partie de leur personnalité potentielle ? Pourquoi un tel appauvrissement par rapport aux héroïnes à multiples facettes du siècle précédent ? Comment de tels schémas ont-ils pu s'installer, générant tant de rêves d'amour perdus ? Et en sommes-nous libérés aujourd'hui ? La relecture que fait Annie Goldmann d'une douzaine de romans célèbres tâche de répondre à ces questions. Outre le charme de cette relecture, on trouvera ici une interprétation excitante des faits historiques, sociologiques et littéraires.
P., Edouard Lagny, 1833, in-8°, 384 pp, traduite de l'anglais par Eugène Henrion, nombreuses statistiques et tableaux dont 2 dépliants. Avec relié à la suite : GIRARDIN (Emile de). L'Impôt (P., Librairie Nouvelle, 1853, in-8°, 434 pp, un tableau dépliant), les deux ouvrages en un volume demi-basane carmin, dos lisse, titre et fleuron dorés, bandeaux décorés à froid (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
Première édition française de cette enquête statistique de l'homme de lettres et espion anglo-français Lewis Goldsmith (1763-1846), lié aux radicaux et proche des cercles maçonniques et des Illuminati. Elle fut réalisée à l'initiative du comte Joseph de Villèle (1773-1854), auquel l'ouvrage est dédié.. Partisan de la Révolution française et des idées républicaines, Lewis Goldsmith dut se réfugier en France et s'y installa. L'ouvrage est précédé d'un historique sur la "science statistique". Statistiques politiques, économiques, fiscales, budget, commerce et industrie, marine, colonies, justice, police et pénitentiaires, presse, etc.
P., Charpentier et Fasquelle, 1894, in-12, viii-287 pp, 48 illustrations, reliure demi-percaline brique, dos lisse, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
Journal de voyage, journal autobiographique, ouvrage de critique d'art encore plus que d'histoire de l'art, “L'Italie d'hier” montre les Goncourt tournés vers le rendu de leurs sensations. Tout aussi intéressés aux œuvres d'art que Taine en 1864-1865, ils le sont de manière plus dilettante, moins didactique. Ils ont ce souci quasi baudelairien du Beau et de la perfection. Ils ne voyagent pas que dans l'histoire, ils manifestent à tous instants leur intérêt pour le présent, pour les gens. Mais leur désir le plus profond, c'est de construire à partir de ces simples notes "un livre de prose poétique, fantastique, lunatique – un livre de rêve, donné comme le produit d'une suite de nuits hallucinatoires". Ils souhaitent dépasser, transgresser la réalité par l'écriture artiste, ne donner qu'une vision artiste du monde par l'écriture. — Lors de la parution du livre en 1894, Edmond de Goncourt se remémore l’entremêlement des techniques et l’usage de la plume et du crayon par Jules comme l’acte de naissance de cette pratique d’écriture double qu’ils cultiveront tout au long de leur carrière. — Clemenceau, à la sortie du livre écrivit, étonnamment louangeur : « Le sujet de l’Italie d’hier, ce n’est pas l’Italie en soit, c’est l’œil des Goncourt en Italie. Où tombe cet œil, il s’arrête, et l’image apparaît. »
Aix-en-Provence, Edisud, 2000, gr. in-8°, 285 pp, 14 illustrations, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La Bourse de Paris, tout le monde la connaît. Croit la connaître, plus précisément... En effet, seuls jusqu'à ce jour quelques spécialistes avaient accès aux archives et aux documents d'époque retraçant l'histoire des trente premières années de la vie de cette "grande dame" aujourd'hui bicentenaire. L'auteur, Maurice Gontard, enseignant de renom, passionné par le monde boursier, est décédé accidentellement voilà quelques années. Il a laissé, totalement achevé, le manuscrit de ce livre pour lequel il avait accumulé et multiplié recherches et investigations, nous livrant le détail des tractations, jeux politiques et enjeux économiques qui, dès 1800, furent à l'origine de la Bourse de Paris. Tout au long de l'ouvrage, le lecteur croisera Napoléon, Talleyrand, Laffitte, les Rothschild ou Villèle, pour ne citer que les plus connus. Un formidable voyage dans le temps et dans le temple de l'argent qui montre que si affaires et scandales défrayaient déjà la chronique, l'institution a permis au pays – grâce aux règles du jeu qu'elle a imposées et sous la férule d'hommes attentifs à leur respect – de s'affirmer au niveau mondial. Ce qui n'est pas son moindre mérite...
Plon, 1906, in-8°, xi-444 pp, un portrait en héliogravure en frontispice, index, broché, dos fendu avec manques, état moyen
Le vicomte de Gontaut-Biron (1818-1890) reçut la délicate mission de représenter la France à Berlin après la défaite de 1870. A la fin de sa vie, il avait commencé à écrire ses mémoires. La mort l'empêcha de mener son oeuvre à terme. Sa rédaction s'arrête aux derniers mois de 1873. Ce volume comprend les mémoires de Gontaut-Biron avec le travail de correction et de mise au point que Gontaut-Biron n'avait pas eu le temps d'accomplir.
Plon, 1909, in-8°, 399 pp, broché, bon état
Gouvernante des Enfants de France pendant la Restauration, la duchesse de Gontaut a laissé de bons mémoires sur l'émigration et la Restauration. — "Témoignage hostile à Napoléon, d'une émigrée qui refusa de rentrer en France, bien que l'un de ses parents ait été un chambellan apprécié par l'Empereur." (Tulard, 644) — "Ecrits à l'âge de 80 ans, en 1853, ces souvenirs contiennent surtout des anecdotes sur la Cour." (Bertier, 479)
P., Jules Rouff et Cie, s.d. (1897) 2 vol. in-4°, 2024 pp, pagination continue, environ 300 illustrations par R. C. Diaqué dans le texte et à pleine page, reliures demi-toile écrue, pièces de titre basane carmin, un dos lég. piqué, bon état. Peu courant (Le Clère, 427)
Complet. — Marie-François Goron (1847-1933) a dirigé la Sûreté parisienne de 1887 à 1894. Après avoir démissionné de la police, il a écrit ses Mémoires. Ceux-ci permettent une plongée dans le Paris de la fin du XIXe siècle. On y découvre des portraits de criminels et d'enquêteurs hors normes tout en découvrant les méthodes policières de l'époque. Les récits de crimes spectaculaires et sanglants ainsi que les chroniques d'enquêtes minutieusement menées alternent avec des portraits psychologiques pour le moins surprenants qui donnent une image inattendue de ce que fut l'un des aspects de la "Belle Epoque". Le scandale des décorations, les crimes de Pranzini, celui de Géomay, le scandale de Panama, les attentats anarchistes... Goron termine ses mémoires par une étude de la police parisienne qu'il compare à la police londonienne. — L'illustrateur, Ricardo Corchon y Diaqué (1855-1925) est un artiste peintre né à Madrid. Comme beaucoup de peintres espagnols du XIXe siècle, Diaqué étudie la peinture à Paris et s'y installe. Il réalise des scènes de genre populaires de la Belle Epoque et de la bourgeoisie parisienne et expose à Paris à partir de 1878.
Flammarion, s.d. (1897), 4 vol. in-12, xiv-333, 472, 370 et 430 pp, reliures demi-toile noire, dos lisses avec filets à froid, titres et tomaisons dorés, 1ers plats de couverture imprimés collés sur les 1ers plats des reliures, C. de bibl., papier jauni, coins émoussés, état correct. Peu courant (Le Clère, 427)
Complet.— Marie-François Goron (1847-1933) a dirigé la Sûreté parisienne de 1887 à 1894. Après avoir démissionné de la police, il a écrit ses Mémoires en quatre volumes. Ces mémoires permettent une plongée dans le Paris de la fin du XIXe siècle. On y découvre des portraits de criminels et d'enquêteurs hors normes tout en découvrant les méthodes policières de l'époque. Les récits de crimes spectaculaires et sanglants ainsi que les chroniques d'enquêtes minutieusement menées alternent avec des portraits psychologiques pour le moins surprenants qui donnent une image inattendue de ce que fut l'un des aspects de la "Belle Epoque". —1ère partie : De l'invasion à l'anarchie – 2 : A travers le crime – 3 : Haute et basse pègre – 4 : La police de l'avenir.