8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Hatier, 1970-1976, 4 vol. in-8°, 224, 222, 224 et 223 pp, 13 cartes et tableaux, 10 figures, brochés, bon état (Coll. d'Histoire contemporaine)
Tome 1 : La formation de l'unité allemande, 1789-1871, par J. Droz. Tome 2 : L'Empire allemand, 1871-1918, par P. Guillen. Tome 3 : République de Weimar et Régime hitlérien, 1918-1945, par J. Bariéty et J. Droz. Tome 4 : La construction de deux Etats allemands, 1945-1973, par P. Guillen et G. Castellan.
P., Dentu, 1890, in-12, xix-572 pp, index, reliure demi-percaline verte, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, pièce de titre chagrin brun, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état
P., Albert Savine, 1889, in-12, xxxiii-556 pp, index, broché, état correct (Vicaire, III, 300).
"Dans sa tentative de rapprochement avec les socialistes et de démonstration que les Juifs incarnent le capitalisme, Drumont inaugure, et ce sera encore plus net dans La Fin d'un monde, une tradition qu'entretiendra jusqu'à nos jours une tendance de l'extrême-droite : la défense de la Commune de 1871, c'est à dire la défense du peuple face à la bourgeoisie libérale." (Winock, La France et les Juifs de 1789 à nos jours) — "L'incontournable Drumont, sociologue distingué, psychologue et historien à ses heures, publie au début de l'année une brochure d'un antisémitisme catastrophique : « La fin d'un monde ». Le péril juif est dénoncé avec toute la fougue et le lyrisme de ce grand persécuté qui invite ses compatriotes à une « dernière bataille » qui débarrassera la France du talmudisme et confisquera les biens israélites... pour les redistribuer aux ouvriers !" (M.-A. Wolf, Romantisme, 1990)
P., Marpon et Flammarion, 1886, in-12, 308 pp, index, broché, couv. abîmée, dos brisé, rousseurs, état moyen
La « France juive » et la Critique ; La Conquête juive ; Le Systême juif et la question sociale ; L'escrime sémitique ; Ce qu'on voit dans un tribunal. — "Dans “La France juive devant l’opinion”, publiée quelques mois après “La France juive”, Drumont réaffirme que « l’antisémitisme n’est pas une question religieuse [et que] la question antisémitique a constamment été ce qu’elle est aujourd’hui, une question économique et une question de race »." (Pierre-André Taguieff, « L'invention racialiste du Juif », Raisons politiques, 2002)
Plon, 1896, in-12, 287 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
"L'auteur raconte ses campagnes d'une façon familière et captivante ; il retrace pas à pas les épisodes militaires les plus intéressants auxquels il lui a été donné d'assister, depuis les journées de Juin 1848 jusqu'à nos jours. Expédition de Kabylie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, guerre de 1870-1871, telles sont les étapes de cette existence toute devouée au service du drapeau. On y lit, entre autres, des pages extrêmement vivantes sur le siège de Sebastopol, l'assaut de Malakoff, et des détails curieux sur les relations amicales qui existaient, dès cette époque, entre les militaires français et les russes, malgré la guerre des deux nations, ou plutôt des deux gouvemements." (Revue Militaire Suisse, 1896) — Né en 1827, officier subalterne au 11e léger entre 1848 et 1870, Charles Duban est engagé contre les barricades en juin 1848, en Algérie (expédition de Kabylie), puis en Crimée à partir de l'été 1855. Il est serieusement blessé à Magenta (Italie). Ses descriptions comportent des pages intéressantes sur la vie de garnison au début du second Empire (catastrophe du pont d'Angers le 16 avril 1850) et sur le calvaire des blessés après Magenta. En 1870, il participe au siège de Paris comme officier supérieur. Cet officier sorti du rang finit sa carrière comme colonel du 56e de ligne. — "Excellente relation." (Bourachot, 140)
Plon, 1894-1898, 3 vol. in-8°, 452, 516 et 612 pp, 3 portraits en frontispices, index général au dernier volume, reliures demi-basane prune, dos à 5 nerfs soulignés à froid et ornés de fleurons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos passés, qqs rousseurs, bel exemplaire
Passionnants et vivants mémoires, très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle, depuis l’Algérie en 1835 jusqu’à son ministère de la guerre en 1873, en passant par l’expédition du Mexique, la guerre de 1870, la captivité en Allemagne, et les combats contre la Commune de Paris. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Plon, 1894, in-8°, 452 pp, un portrait en frontispice, broché, état correct
Tome I seul (sur 3). Importants mémoires très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle. Engagé comme simple soldat dans les Spahis en 1839, l'auteur termina sa carrière comme général et fut ministre de la guerre en 1873. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Armand Colin, 1969, pt in-8°, 316 pp, chronologie, notices biographiques, biblio, broché, bon état (Coll. U)
"Une introduction d'un accès parfois difficile, si l'on songe que cette collection s'adresse tout particulièrement à des étudiants, mais des textes intéressants, notamment : extraits des débats du Congrès d'Amiens concernant les rapports entre syndicats et partis politiques ; débat entre Monatte et Malatesta au Congrès anarchiste d'Amsterdam (1907) ; et « Ne tirez pas ! » exhortation lancée aux soldats par The syndicalist." (Revue française de science politique, 1970)
Albin Michel, 1987 in-8°, 207 pp, traduit de l'anglais (“Pasteur and Modern Science”), broché, couv. illustrée, bon état
"Non seulement René Dubos (1901-1982) était une figure de proue de la microbiologie, mais ses vastes intérêts intellectuels lui ont permis d'envisager les implications philosophiques de la carrière de Pasteur. L'objectif de ce livre lucide et pénétrant est de "souligner ici la pertinence de l'œuvre de Pasteur pour certains aspects de la science moderne et de la technologie sociale, et d'essayer d'extrapoler son influence dans l'avenir". Les historiens de la médecine tireront profit de cette lecture." (Journal of the History of Medicine, 1989)
Limoges, Barbou Frères, s.d. (1869), 2 vol. in-8°, ix-731 et 677 pp, reliures demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs pointillés à froid, titre, tomaisons et caissons dorés (rel. de l'époque), plats du tome 2 lég. salis, bon état. Peu courant
"Fille d'un conseiller au Parlement de Toulouse qui fut exécuté lors de la Grande Terreur et nièce d'un chanoine qui administra clandestinement le diocèse de Toulouse et plusieurs diocèses voisins pendant la Révolution et qui, après le Concordat, devint évêque de Limoges, Joséphine du Bourg suivit son oncle dans cette dernière ville et entra d'abord chez les hospitalières de Saint-Alexis qui en desservaient l'hôpital. Chargée par la suite, en 1827, de fonder à Évaux une maison de l'ordre du Verbe Incarné qui venait d'être reconstitué à Azerables, au diocèse de Limoges, et vers lequel elle se sentait depuis longtemps attirée, elle finit par créer une branche active, hospitalière et enseignante, de cet ordre qui était essentiellement contemplatif. Les circonstances séparèrent bientôt les deux communautés et la nouvelle devint une congrégation distincte, dite du Sauveur et de la Sainte Vierge, qui établit son centre à La Souterraine (Creuse) vers 1835. La Mère du Bourg présida à ses premiers développements, jusqu'à sa mort en 1862. Elle a laissé la réputation d'une grande mystique et sa cause de béatification a été introduite à Rome. Plusieurs de ses écrits, notamment des lettres, ont été publiés. Il en reste d'inédits qui mériteraient d'être connus, comme sa correspondance avec Mgr Gay." (R. Limouzin-Lamothe, Revue d'histoire de l'Église de France)
Félix Alcan, 1935, pt in-8°, 287 pp, broché, état correct
"En consacrant une consciencieuse biographie à Paul Bert, M. L. Dubreuil a fait revivre les traits d'un grand savant, très intimement mêlé à l'histoire de la troisième République, où il joua, de 1870 à 1882, un rôle important. L'activité scientifique de Paul Bert semble avoir été dépassée par son activité politique. De l'Assemblée Nationale au gouvernement de l'Annam et du Tonkin, où il devait trouver la mort, cet ardent républicain s'attacha surtout aux questions d'enseignement et de colonisation. Son nom, comme son oeuvre, furent très discutés. Nous trouvons dans le volume de M. L. Dubreuil l'écho de ces querelles lointaines et passionnées. Paul Bert, Gambetta, Jules Ferry, trois noms inséparables. Toute l'histoire des dix premières années du régime revit à travers les pages de M. L. Dubreuil." (Combes de Patris, Revue des études historiques, 1936)
Seuil, 1976, gr. in-8° carré, 573 pp, nombreuses illustrations et cartes dans le texte, 16 pl. en couleurs hors texte, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, pt accroc à la jaquette, bon état (Coll. L'Univers historique)
Dans le sillage du renouveau des études rurales initié par Marc Bloch, cette Histoire retrace l'évolution des campagnes françaises de la Préhistoire à nos jours. Brassant tous les aspects de la vie rurale, elle tente de donner une vue d'ensemble d'un monde qui n'est qu'apparemment uniforme. Le "siècle" de cent vingt-cinq ans abordé dans ce volume est celui de profonds bouleversements. Articulé autour d'une série de révolutions « sociales, démographiques et techniques » qui modifièrent les fondements mêmes du pays, il achemine les vieilles civilisations agraires de l'Ancien Régime vers l'agriculture largement modernisée de l'aube de l'ère contemporaine. Sous la direction de Georges Duby et Armand Wallon Avec les contributions de Maurice Agulhon, Gabriel Désert, Robert Specklin.
Hachette, 1881, 4 vol. in-12, xvi-416, 371, 376 et 398 pp, cinquième édition, fac-similés dépliants, index, reliures demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, double filet doré sur les plats, titres dorés, têtes dorées (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, coins lég. émoussés, bon état
Texte phare de la littérature hostile à la Commune. — "M. Maxime Du Camp vient d'ajouter un troisième volume à ses “Convulsions de Paris”. Moins dramatique que le premier, moins pittoresque que le second, il est peut-être celui qui est le plus satisfaisant au point de vue historique par l'abondance, la sûreté, la précision des détails. Il contient le récit du sauvetage du ministère de la marine et de la Banque de France. M. Du Camp a pu recueillir les témoignages des hommes de coeur et de tête à qui on a dû la conservation de tant de vies humaines et d'une partie de la fortune de la France; il les a comparés, contrôlés avec conscience et critique, et l'on peut dire que sur ces deux points une lumière complète, indiscutable, a été faite." (G. Monod, Revue Historique, 1879) — "Le quatrième volume de M. Maxime Du Camp sur la Commune à l'Hôtel de Ville termine la grande enquête qu'il a entreprise sur l'insurrection de 1871. Contenant encore nombre de faits nouveaux et intéressants, ce dernier volume est consacré à une sorte de psychologie des insurgés et à une série d'épisodes et de détails qui n'avaient pas trouvé place dans les précédents volumes. Dans un Post-scriptum, M. Du Camp répond aux critiques que son ouvrage lui a attirées, et il fait remarquer avec raison qu'aujourd'hui ceux qui ont trempé dans la Commune ont une singulière disposition à oublier le passé... Dans son ensemble, l'ouvrage de M. Du Camp restera un document capital pour l'histoire de la Commune ; on reconnaîtra avec quelle conscience et aussi avec quelle modération il a raconté les faits, modération qui ne réside pas dans les termes de ses jugements sur la Commune, mais dans le scrupule qu'il a apporté à n'aggraver aucune culpabilité, à taire les noms des criminels restés inconnus à la justice, et à plaider pour beaucoup les circonstances atténuantes. Quant à ses appréciations sur les faits mêmes de l'insurrection, si elles manquent parfois de réserve et de goût dans la forme, elles seront ratifiées pour le fond par toutes les consciences honnêtes et tous les esprits impartiaux." (G. Monod, Revue Historique, 1880)
Larousse, 2006, in-4°, 240 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, chronologie, biblio indicative, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état
Editions Sociales, 1961, in-8°, 343 pp, 2 plans, broché, dos lég. abîmé, bon état
"L'auteur relate l'histoire de la Commune de Paris et s'efforce d'en tirer les enseignements à la lumière de l'analyse marxiste." (Jacques Lecaillon, Revue économique, 1963)
Editions Sociales, 1971, in-8°, 343 pp, 16 pl. de gravures hors texte, index, broché, état correct, envoi a.s.
"L'auteur relate l'histoire de la Commune de Paris et s'efforce d'en tirer les enseignements à la lumière de l'analyse marxiste." (Jacques Lecaillon, Revue économique) — "Les Editions Sociales viennent de rééditer ce livre dont la première édition date de 1961. On retrouvera dans ces pages cette clarté d'exposition et cette puissance d'évocation qui retiennent les lecteurs de Jacques Duclos. Sans doute y a-t-il entre les deux éditions quelques changements mineurs. Mais surtout le texte de 1970 est précédé d'une préface substantielle et nouvelle. Jacques Duclos y traite de certaines interprétations de la Commune qui ont vu le jour dans cette dernière décennie. Il utilise avec à propos les mémoires de Claude, chef de la Sûreté du Second Empire, qui resta en fonction sous le gouvernement de la Défense nationale et sous celui de Thiers. Ce témoignage démontre premièrement que des espions de Thiers avaient pu s'infiltrer dans les rangs des Communards et, deuxièmement, que les Communards ont fait preuve d'une grande naïveté. Jacques Duclos traite très objectivement des Communards qui sans doute « n'étaient pas des saints », « qui avaient, pour certains d'entre eux, des idées utopiques dans la tête », mais qui ont lutté « avec la certitude, ce en quoi ils ne se trompaient pas, que le socialisme est à la fois la grande espérance et l'exigence du monde moderne ». Il est certain qu'à l'occasion de son centième anniversaire beaucoup voudront « découvrir » la Commune. Je ne peux que leur recommander la lecture du livre de Jacques Duclos." (Jean Bruhat, La Pensée, 1971/02)
P., Imp. de Prosper Dondey-Dupré, 1834, 4 vol. gr. in-8°, (14)-384, 404, 412 et 420 pp, 8 planches hors texte dépliantes d'après Louis David dont 7 lithographiées, 11 cartes et plans gravés hors texte (dont 10 dépliants) avec quelques rehauts de couleurs, index, reliures dos et coins demi-maroquin chocolat (reliures signées Bretault), dos à 5 nerfs, titres dorés, premiers plats conservés, têtes dorées, signets (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bel exemplaire d'une grande fraîcheur. Edition originale
Bel ouvrage édité à compte d'auteur et non mis dans le commerce. Tiré à 150 exemplaires hors commerce seulement sur grand papier vélin, distribués par l'auteur. Joseph Ducos (1761-1836), Régent de la Banque de France (1811-1826), publia ce rare et précieux témoignage sur l'économie et la société anglaises, le capitalisme industriel et ses conséquences sociales, après son deuxième voyage en 1826. Ducos voyagea dans toute l'Angleterre, l'Ecosse et le pays de Galles, visitant tour à tour monuments, usines et manufactures, et se mêlant la population pour observer les usages locaux, et fit l'amer constat des excès de la Révolution industrielle. D'abord libéral, après son second voyage en Angleterre, à l'instar de l'économiste Sismondi, son revirement est fondé sur une critique du capitalisme industriel. Il dit à propos de l'Angleterre : "Ses jours d'allégresse s'étaient évanouis. L'abus de son crédit, l'exagération de son commerce et de son industrie la réduisaient au désespoir. Les ateliers se fermaient. Les émeutes de la classe ouvrière avaient déjà été réprimées par la force des armes. La banqueroute tarissait les sources de la fortune publique et privée. Enfin, l'édifice social s'ébranlait sur sa base".
Hachette, 1929, in-4°, vi-398 pp, illustré de 484 gravures dans le texte et à pleine page, reliure demi-basane chagrinée carmin de l'éditeur, dos lisse avec titres et ornements dorés, bon état
"Bien peu de noms sont restés aussi populaires dans les lycées, dans les écoles, que celui de Gustave Ducoudray (1838-1906) ! J'ai l'honneur de présenter aux jeunes lecteurs et même aux parents, l'œuvre suprême de l'Historien – œuvre qui a occupé ses dernières heures et qui résume sa carrière entière. Voici, concernant le passé de la France, un volume riche de faits, pittoresque de présentation, fécond en motifs de réflexions, qui nous raconte ce que furent nos ancêtres, comment ils vécurent, nous montre ce que nous devons à leurs travaux. L'auteur ne s'est point livré aux théories diverses, d'un éclat si facile et si trompeur, que de prétendus philosophes émettent complaisamment dès qu'il s'agit de civilisation. M. Ducoudray, avec une modestie pleine de bon sens, se contente de présenter les faits, qui parlent d'eux-rnêmes un langage clair et précis..." (Ch. Moreau-Vauthier) — L'Habitation – L'Ameublement – Le Costume – La Table – La Vie mililaire – La Vie religieuse – La Vie judiciaire – La Vie économique – La Vie agricole – La Vie industrielle – Le Commerce – Les Transports – Les Voyages – La Littérature – les Sciences.
Payot, 1919, in-12, 121 pp, 4 pl. hors texte (3 photos et un autographe), broché, un portrait photo de Clemenceau en couverture, état correct
L'étudiant (l'enfance, les études, le voyage d'Amérique) ; Le médecin (l'étudiant, la thèse, le praticien) ; L'homme politique (le maire, le conseiller municipal, le député, le sénateur, le ministre) ; Le journaliste (l'essor, les polémiques) ; L'écrivain (l'oeuvre, les idées, le théâtre) ; Le grand citoyen (avant la victoire, dans la victoire).
P., Dentu, 1871, in-12, 144 pp, 3 cartes dépliantes en couleurs hors texte, broché, dos lég. abîmé, état correct
Plon, 1895, 2 vol. in-8°, iv-466 et 477 pp, deuxième édition, 3 portraits gravés (Ducrot en 1839 et en 1870, Joseph Karam) et une carte du Liban en couleurs dépliante hors texte, brochés, C de bibl., bon état
Cet ouvrage rassemble la correspondance importante du général de 1838 à 1870 (parfois une lettre par jour durant les campagnes qu'il effectue). Ducrot est engagé en Algérie de 1838 à 1851, dans la Baltique en 1854, puis en Italie. Il commande ensuite l'expédition de Syrie, puis un Corps d'armée en 1870. Il commande brièvement l'armée à Sedan. Evadé, il rejoint Paris, mais ses souvenirs du siège ne sont pas détaillés. — "Chacun connaît la brillante carrière du général Ducrot et la part qu'il prit à la préparation de la guerre franco-allemande, puis à cette guerre elle-même ; mais suivre pas à pas, jour par jour, toute la vie militaire du général ; être guidé par lui-même dans les méandres d'une existence des plus actives, voilà la rare fortune qui nous est offerte par ce livre. En 1839, 1840, 1841, 1842, le sous-lieutenant Ducrot est en Algérie ; après un court repos, il repart en 1843 ; c'est en cette année, au mois de mai, qu'il appuie avec ses hommes la cavalerie du duc d'Aumale à la poursuite de la smalah d'Abd-el-Kader. En 1845 et pendant les années suivantes, nous assistons aux poursuites exécutées contre Abd-el-Kader lui-méme, en une série de coups de main heureux, dans lesquels le capitaine Ducrot joua un rôle des plus importants, comme chef des affaires indigénes du général Yusuf... En 1859, il est en Italie... En 1860, le général Ducrot fait partie de l'expédition envoyée en Syrie pour la défense des populations chrétiennes du Liban. Il envoie, le 13 septembre, une courte mais curieuse description de Malte. Il donne des détails sur le rôle de la France dans ces événements si compliqués d'Orient. Ses lettres sont, pleines d'aperçus intéressants, de vues larges et étendues. Le deuxième volume débute par la constatation des faiblesses du second Empire en Syrie, de 1860 à 1862, puis nous montre le général à Nevers, de 1861 à 1864. En 1864, le général Ducrot fut envoyé de nouveau en Algérie, où venait d'éclater l'insurrection de Si-Hamga ; les années 1864 et 1865 se passent à guerroyer. Le général voyait clairement comment il fallait, pour en finir, organiser le pays. Les propositions qu'il fit alors à l'empereur à ce sujet ont servi de base à l'organisation actuellement en vigueur... Le 20 juillet 1870, le général Ducrot insiste auprès du maréchal de Mac-Mahon pour qu'une ou deux têtes de pont soient établies sur la rive droite du Rhin, à Kehl, à Vieux-Brisach. Le maréchal repousse ces propositions, qui cependant auraient pu changer la face des choses en permettant l'offensive par la droite pendant la mobilisation des Allemands. Le 6 août, à la première heure, le général Ducrot fit tout ce qu'il put, d'accord avec le général Raoult, commandant la 2e division du 1er corps (dont le général Ducrot commandait la 1ère, pour déterminer le maréchal de Mac-Mahon à porter le corps d'armée le dos aux Vosges, pour livrer bataille sans que la disproportion des forces fût aussi préjudiciable ; ils y arrivaient quand, l'ennemi attaquant, le maréchal changea d'avis..." (Revue des Questions historiques, 1896)
Fécamp, Imp. réunies M.-L. Durand, 1913, pt in-4°, 25 pp, un portrait photographique du général en frontispice et 8 planches de photos hors texte, soit 9 planches sous serpentes reproduites en héliogravure, broché, bon état. Edition originale tirée à petit nombre
"Le capitaine J. Ducrot a retracé, dans tous ses incidents, l'évasion de son père des mains de l'ennemi, le 11 septembre 1870, à Pont-à-Mousson..."
Perrin, 1911, in-8°, xii-444 pp, broché, bon état
"Une des raisons qui donnent à ce nouveau volume sur Lamennais un intérêt tout particulier, c'est que l'auteur a pu, le premier, consulter aux archives du Vatican l'important dossier réuni à la congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires au moment des deux encycliques Mirari vos et Singulari nos et, parmi les papiers de la Secrétairerie d'Etat, la correspondance des nonces et des ambassadeurs. Des dépouillements méthodiques aux Archives du Ministère des Affaires étrangères, à celles du séminaire Saint-Sulpice, aux Archives nationales, et une connaissance très approfondie des publications relatives à Lamennais ont permis au R. P. Dudon d'apporter une lumière nouvelle et, en certains points, un jugement définitif sur l'histoire de Lamennais. Il résulte, en particulier, de ses recherches que le pape Grégoire XVI a poussé la condescendance au delà de tout ce qu'on avait pu supposer jusqu'à présent. (...) Seize documents de premier ordre, la plupart inédits, sont publiés comme pièces justificatives à la fin du volume, qui forme une contribution très importante à l'histoire religieuse du XIXe siècle. Ajoutons que l'ouvrage est empreint d'un évident souci d'impartialité et que le soin avec lequel l'auteur produit toutes ses sources met le lecteur en état de discuter les jugements prononcés." (André Lesort, Annales de Bretagne, 1911)
P., Jean Fort, 1924, gr. in-8°, 146 pp, broché, qqs annotations stylo sur 5 pp, bon état. Edition originale, un des 800 ex. numérotés sur vergé après 50 sur Hollande
Bonne étude sur le frère de Victor Hugo et leurs relations. Avec l'analyse des oeuvres principales d'Eugène Hugo : Stances à Thaliarque ; Le duel du précipice ; Dernière assemblée des francs-juges.
Calmann-Lévy, s.d. (1906 et 1907), 2 vol. in-8°, (6)-85 et (6)-110 pp, les deux ouvrages reliés ensemble en un volume demi-percaline gris-clair, dos lisse avec pièce de titre basane noire, fleuron, double filet et initiales Y.G. dorés (rel. de l'époque), qqs marques au crayon en marges, bon état. Editions originales, envoi a.s. dans chaque livre à l'homme politique et économiste Yves Guyot (1843-1928). Peu courant
Défenseur de la monarchie constitutionnelle, Eugène Dufeuille (1842-1911) faisait partie de l'entourage du comte de Paris. — "... Après avoir écrit au “Journal des Débats”, au “Journal de Paris”, au “Français”, au “Correspondant”, à la “Revue de Paris”, M. Dufeuille, peu après la mort du comte de Chambord, abandonnait sa carrière pour faire partie du bureau politique du comte de Paris, qui avait pour lui la plus grande estime et le plus profond attachement. Il devenait ensuite chef du bureau politique de Monseigneur le duc d'Orléans, puis après quelques années, il s'était retiré de la politique. Il tenait pourtant à dire, de temps à autre, son mot sur les affaires de son pays. Il faut lui rendre la justice qu'il ne se faisait guère plus d'illusions que nous-mêmes sur la république et qu'il ne lui ménageait pas ses vérités, tout en n'en combattant plus le principe. M. Eugène Dufeuille était peut-être l'homme de ce temps-ci le plus répandu dans tous les cercles politiques et le plus versé dans l'histoire du dernier demi-siècle. S'il laisse dès mémoires, ils feront la fortune de leur éditeur et ils feront vivre son nom." (Le Gaulois, 8 avril 1911) — "... Eugène Dufeuille appartint au bureau politique du comte de Paris ; il fut ensuite chef du bureau politique du duc d'Orléans, mais il résigna ces fonctions en 1897. Depuis lors, il se tint à l'écart de la politique militante. Mais il consacra ses loisirs à l'étude d'une saine théorie politique. Il s'était de bonne heure fait connaître comme écrivain. Il n'avait guère plus de vingt ans, lorsqu'il publia un examen de la “France nouvelle”, de Prévost-Paradol, qui révélait un esprit judicieux, clair et profond. Il entra au “Journal des Débats”, où il donna nombre d'articles remarqués. Puis il collabora au “Journal de Paris” et au “Français”. Les “Réflexions d'un monarchiste”, “Trente-cinq ans après”, “Du souverain dans notre république”, “Que faut-il craindre de notre république ?”, ces divers ouvrages sont de l'ordre de ces traités théoriques que publiait, il y a cent ans, un Bonald et qu'on néglige peut-être un peu aujourd'hui parce que le désordre général l'emporte énormément sur tout espoir d'une vie publique ordonnée. Sa doctrine se résume en deux mots : l'ordre et la liberté. Dufeuille, sous les expresses réserves qu'exige la nécessité de l'ordre, a été un grand libéral..." (Le Figaro, 8 avril 1911)