8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Maspero, 1970, in-8°, 270 pp, chronologie, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque socialiste)
P., Buchet/Chastel, Corrêa, 1957, in-8°, 347 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte (Pavlova, Nijinski, Spessivtseva...), index, broché, couv. illustrée, état correct, mais exemplaire enrichi d'un envoi a.s. de Serge Lifar
Les Trois Grâces sont Anna Pavlova, Tamara Karsavina, Olga Spessivtseva.
Calmann-Lévy, 2007, in-8°, 327 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Roma Ligocka est la petite fille au manteau rouge de La Liste de Schindler de Spielberg, l'unique tache de couleur dans un paysage dévasté rendu en noir et blanc. C'est au lendemain de la projection de ce film dans lequel elle s'est reconnue qu'elle s'attelle à la rédaction de La Petite Fille au manteau rouge, ébranlée par cette évocation brutale de son passé. Son récit de survivante du ghetto de Cracovie est publié dans douze pays et rencontre un succès public et critique considérable. Une fois que l'on a raconté, est-on libéré ? Oui, mais le sentiment d'être peu faite pour le bonheur demeure, malgré les rencontres décisives - celle de David notamment, autre rescapé de la Shoah dont Roma tombe amoureuse. C'est un frère de destin, un infirme de la vie comme elle. Ne peut-elle finalement aimer que ses semblables, ceux qui portent en eux une douleur d'enfance jamais vraiment guérie ? La sienne va être ravivée par un coup de poignard inattendu. Alors que Roma Ligocka mène à travers le monde une tournée de lectures pour la promotion de son best-seller, elle reçoit un appel téléphonique mystérieux qui fait basculer sa vie. Un journaliste prétend que, en déportation, son père était un traître au service des nazis, un kapo. Comment vivre avec l'image de ce père, un héros dans sa mémoire, peut-être un traître dans la réalité ? Comment vivre avec le passé et vivre tout court, puisqu'une histoire d'amour se noue avec David, qu'elle ne peut mettre dans la confidence ? Plus d'une année s'écoulera avant que Roma Ligocka ne réponde à ces questions, sache si David tient toujours à elle et qui son père était vraiment. Un récit de vie très personnel qui met à jour ce qui restait tu dans La Petite Fille au manteau rouge et qui révèle combien le succès rend vulnérable, fait s'exposer aux coups et aiguise la tentation d'un repli sur soi finalement mortifère. Roma Ligocka se défend, cherche et trouve, et sa rage de vivre l'emporte sur tout le reste."
L'Harmattan, 2013, in-8°, 254 pp, préface de Claude Roy, 3 plans, 10 fac-similés, broché, bon état, envoi a.s.
"... Stanislas Likiernik a 16 ans quand Hitler attaque son pays, la Pologne. A 18 ans, son parabellum fait une bosse dans sa ceinture. Il a tué pas mal d'Allemands, frôlé 100 fois la mort, failli être fusillé, écrasé sous les bombes, tué par balles. Il a été blessé 3 fois (...) criblé d'éclats, soigné par de charmantes jeunes filles dont il tombe amoureux... Quand éclate, le 1er août 1944, l'insurrection de Varsvie, il monte avec son groupe de résistants à l'assaut des positions ennemies..." (préface de Claude Roy)
Le Centurion, 1975, in-8°, 253 pp, broché, bon état
"Pierre Limagne a fait ses débuts à la Croix en février 1934 ; il a quitté le journal, à l'âge de la retraite, en juin 1974. Il donne ici des extraits d'articles pendant quarante ans, hormis les années de l'occupation. C'est dire l'intérêt exceptionnel pour l'historien de cette publication. Peu de journalistes pourraient prendre semblable risque. Pierre Limagne affronte l'épreuve à son honneur. Aussi bien l'homme a-t-il toujours su faire preuve d'indépendance de jugement et de lucidité. On sera souvent frappé par la pénétration de ses analyses, qu'elles portent sur l'expérience du Front populaire, la montée du nazisme, la guerre d'Algérie ou l'avenir de la Ve République. Le « préjugé favorable » accordé, comme l'affirme P. Limagne dans son introduction, « à qui supporte la charge du pouvoir » n'interdit pas des appréciations critiques, dont la vigueur surprendra parfois. Elles trouvent leur origine, non pas dans la passion partisane, mais dans la fidélité à une philosophie politique et sociale, fondée sur le souci du bien commun, l'attachement à la démocratie pluraliste et à la justice sociale. C'est en cela que P. Limagne est journaliste d'un « journal catholique servant l'Église, l'Église de Rome ». Il serait en revanche inexact d'imaginer des « consignes vaticanes », et P. Limagne se plaisait à rappeler, lors de la mort de Jean XXIII, qu'il n'avait jamais rencontré le nonce Roncalli autrement qu'en public. La « défense religieuse » n'est pas la préoccupation dominante de P. Limagne, malgré l'attention vigilante portée à la « question scolaire », dont on mesure, une fois de plus, combien elle a pesé dans l'histoire politique de la IVe République. Si Pierre Limagne témoigne de sympathie pour le Mouvement Républicain Populaire, celle-ci est loin de s'apparenter à un attachement inconditionnel. Pierre Limagne ne partage pas l'anti-gaullisme d'une partie de la famille démocrate-chrétienne ; au lendemain des élections de 1951, il observe que bon nombre des élus R.P.F. sont « loin de représenter ce qu'il y a de plus « réactionnaire » à l'Assemblée nationale ». Il vit dans le général de Gaulle « d'abord un chrétien, mesurant ce que cela impliquait d'aspiration vers la Justice pour tout homme et pour tout peuple ». On mesure combien ce livre est précieux pour la connaissance des attitudes politiques des catholiques français." (J.-M. Mayeur, Revue d'histoire de l'Église de France, 1975)
Editions du Témoignage chrétien, 1983, gr. in-8°, 175 pp, 27 photos, 8 fac-similés, broché, couv. illustrée très lég. salie, bon état
Journaliste, militant de l'Action catholique, Pierre Limagne (1909-1995) accomplit toute sa carrière au sein du journal “La Croix”. Hostile en 1938 aux accords de Munich, il adopte une posture résistante dès sa démobilisation en juillet 1940 et entre en contacts avec de nombreux opposants. Cependant, sa qualité de militant de l'Action catholique le fait initialement refuser d'adhérer à un mouvement particulier. Il continue parallèlement son travail de journaliste à Limoges, où la rédaction de “La Croix” s'est repliée après la défaite de 1940. Après l'invasion de la Zone sud en novembre 1942, Pierre Limagne s'engage activement et organise l'Armée secrète dans son département natal de l'Ardèche. Il participe aux combats de l'été 1944, ce qui lui vaut la Croix de guerre et la Légion d'honneur. Il termine sa carrière comme rédacteur en chef adjoint de “La Croix” et éditorialiste de politique intérieure. (« Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
France-Empire, 1977, gr. in-8°, 406 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"La Quatrième République, république parlementaire s'il en fut, a aussi été la République des journalistes parlementaires, irremplaçables interprètes de la chose politique pour un public de plus en plus désorienté. Connaissance des hommes et des rouages, présence aux débats parlementaires comme aux congrès des partis politiques : cette expérience d'un régime vécu de l'intérieur donne tout son prix à leur témoignage qui, par-delà un pointillisme un peu au jour le jour, donne une note humaine à tout ce qui, sans eux, risquerait de devenir trop abstrait. Ainsi de ce livre d'un journaliste de “La Croix”, nouveau venu dans une République dont les catholiques ont été exclus pendant plus d'un demi-siècle, pendant lequel grandit la querelle de l'école, et qui sait s'en souvenir au moment de l'exclusion des communistes à leur tour rejetés. Ainsi de ces scènes où l'on retrouve un Mendès France épuisé par les négociations de Bruxelles où il avait été fort malmené par les alliés ; ainsi de la découverte que fut le premier reportage sur la guerre d'Algérie où l'honnêteté de l'auteur fut bouleversée de mesurer la différence qui existait entre le mythe des « trois départements français » et la réalité d'un pays qui vivait les prémisses de son indépendance." (Revue française de science politique, 1978)
Plon, 1936, in-12, 267 pp, 2 photos et 20 cartes (dont une dépliante hors texte) établies par Charles Lindbergh, broché, bon état
Flammarion, 1928, in-12, 282 pp, préface de Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats-Unis, traduit par Léon Lémonnier, 24 pl. de photos hors texte, cart. vert illustré de l'éditeur avec photo de Lindbergh devant son avion en médaillon, bon état
Dans cet ouvrage écrit et publié peu de temps après son exploit, Charles Lindbergh ne s’étend guère sur le voyage du Spirit of Saint Louis. Il apporte par contre un saisissant témoignage sur l’aviation américaine de l’entre deux guerres. Il y évoque son apprentissage et sa "carrière" de pilote forain itinérant, sans oublier ces fameux "cirques volants" auxquels il participa.
Cercle Européen du Livre, 1973, gr. in-8°, 316 pp, traduction du commandant Jouan, révisions techniques du colonel de Marolles, titre anglais de l'ouvrage : The Spirit of St Louis, texte sur 2 colonnes, illustré de 229 gravures et photos, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, dos et 1er plat ornés, rhodoïd, bon état (Coll. Les Grandes Heures de l'Histoire)
Réédition de “Trente-trois heures pour Paris” [“The Spirit of St-Louis”] sous un nouveau titre, augmenté de chapitres sur les grands exploits aériens, la technologie de l'aviation, d'un dictionnaire des pilotes et de très nombreuses gravures et photos. — Le 21 mai 1927 Charles Lindbergh (1902-1974) atterrissait au Bourget, réalisant ainsi la première traversée de l'Atlantique nord sans escale. Profitant de l'enthousiasme populaire et de la confusion qui régnait ce soir-là sur l'aéroport, un admirateur indélicat vola le journal de bord du Spirit of Saint-Louis, privant Lindbergh et ses contemporains d'un document « vécu » irremplaçable. L'aviateur mit plus d'une vingtaine d'années pour reconstituer l'enchaînement des événements. L'ouvrage parut finalement en France aux Presses de la Cité en 1953 sous le titre “Trente-trois heures pour Paris”. Mêlant souvenirs d'enfance et récit objectif de la traversée, le livre est particulièrement intéressant.
France-Empire, 1968, pt in-8°, 308 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, jaquette, broché, bon état
La vie, la carrière et les opinions politiques de Lindbergh.
CNRS Editions, 2000, gr. in-8°, 318 pp, biblio, index, broché, bon état
Sylvie Lindeperg entreprend ici la première étude globale des actualités filmées de la Libération, d’août 1944 à décembre 1945, avec un souci constant de chronologie et de contextualisation. Par ailleurs, l’auteur, isolant trois thèmes - la scénographie du général de Gaulle, le retour des déportés et les procès d'épuration -, analyse la production des images qui les constituent dans un dialogue constant avec des acteurs, des témoins et des experts.
Pékin, Editions en Langues étrangères, 1968, pt in-12, (2)-161-(3) pp, reliure vinyle rouge souple frappée à froid du titre et d'une étoile rouge au 1er plat, bon état. Peu courant
Le conflit sino-japonais (1937-1945) vu par Lin Piao (1907-1971). — Dans les remous et les bouleversements de la révolution culturelle, le maréchal Lin Piao, vice-président du comité central du Parti communiste, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale, émergea comme le deuxième personnage du régime. Il fut acclamé comme le « proche compagnon d'armes » du président Mao, dont il est destiné à prendre la succession politique. Cette étude écrite à l'occasion du 20e anniversaire de la victoire sur le Japon, fut publié dans le “Quotidien du Peuple” du 3 septembre 1965 et republié, dans le même journal, le 1er août 1967. Il s'agit d'un document fondamental définissant les principes de la politique étrangère chinoise. Quoique antérieur de quelques mois au début officiel de la Révolution culturelle, il forme l'une des principales bases idéologiques de la politique internationale de la Chine à la fin des années soixante. Supériorité de la guerre défensive, mobilisation de tous plutôt qu'armement très perfectionné d'une minorité de militaires : un peuple de paysans peut édifier une Chine moderne, s'il ose ne pas copier l'étranger.
Balland, 1985, in-8°, 342 pp, biblio, broché, bon état
L'Idole, c'est Yan Paderewski, "le symbole de l'âme polonaise combattante et le plus extraordinaire phénomène pianistique depuis Liszt", un artiste dont la séduction et le magnétisme ont bouleversé les foules dès la fin du siècle dernier. Ce jeune homme à la chevelure rousse connut une gloire qu'on a peine à imaginer aujourd'hui. Après de timides débuts à Moscou et à Vienne, il donne deux concerts à Paris. La "folie Paderewski" est lancée ! Rien ne l'arrêtera. Il triomphe à Londres, à New York et à travers les Etats-Unis, où l'on se bat pour entendre et voir le phénomène. Chacune de ses tournées est une procession royale. Le modeste débutant est devenu un homme puissant, comblé d'honneurs, d'argent et de femmes. Il fréquente les grands de ce monde - Clemenceau, Foch, Mussolini, le tsar Alexandre III et le président Hoover, se lie d'amitié avec sa compatriote Marie Curie, entretient des relations amoureuses fort agitées, avec des jeunes femmes de la haute société et des comédiennes en renom, abandonnant le salon de la princesse Brancovan pour les bras de la belle Helena, surnommée "la Sarah Bernhardt polonaise". Il a tout ce dont il pouvait rêver mais reste insatisfait car son pays souffre. Et en 1914, après avoir parcouru le monde pour plaider la cause de l'indépendance polonaise, Paderewski accepte le poste de Président du Conseil lorsque son pays recouvre son autonomie puis, déçu par cette expérience du pouvoir, reprend le chemin des salles de concert. En 1941, au Carnegie Hall de New York, alors qu'il prononce un vibrant discours politique, tandis qu'un de ses élèves joue une valse de Chopin, "l'Idole" s'écroule et meurt sur scène.
Gallimard, 1997, in-8°, 323 pp, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. NRF Essais), déférent envoi a.s. à Evelyne Sullerot
Ce demi-siècle a plus changé la condition féminine que les millénaires antérieurs : affranchies de la servitude immémoriale de la procréation, exerçant une activité professionnelle, vivant leur liberté sexuelle, les femmes battent désormais en brèche les citadelles masculines. Dans cette émancipation, on pourrait voir à l'œuvre la logique des sociétés postmodernes définie par Gilles Lipovetsky dans ses précédents ouvrages : le procès de personnalisation, cette nouvelle façon pour la société de gérer les comportements selon les valeurs du libre déploiement de la personnalité humaine, de la légimité de la jouissance et des demandes singulières, de la nécessité de moduler les institutions sur les aspirations des individus. Il est remarquable qu'aujourd'hui Gilles Lipovetsky – observant au plus près les manières d'être et de penser des individus dans des domaines aussi divers que l'amour, la séduction, la beauté physique, le rapport au travail, à la famille et au pouvoir – retrouve dans l'avancée de la postmodernité un élément majeur qui subsiste dans son altérité et se recompose dans la configuration individualiste : le féminin. Si les sociétés postmodernes s'emploient à réduire les oppositions de genre, elles ne préparent pas leur confluence. L'homme reste associé prioritairement aux rôles publics et « instrumentaux », la femme aux rôles privés, esthétiques et affectifs. Loin d'opérer une rupture absolue avec le passé historique, la dynamique démocratique le recycle continûment. En cela, elle ne va pas jusqu'au bout d'elle-même.
New York, Editions de la Maison Française, 1944, in-12, 259 pp, broché, bon état. Edition originale
Walter Lippmann (1889-1974) est un intellectuel, écrivain et journaliste américain. Il fut journaliste au New Republic, au World, au New York Herald Tribune et à Newsweek. Il a contribué à populariser le terme de « guerre froide » (qu’il employa pour la première fois en 1947) et l'expression « fabrique du consentement » qu'il utilisa en 1922. — "Ces pages, le lecteur le verra, prennent vite tournure de réquisitoire implacable contre la politique américaine de notre temps. C'était fatal mais j'en éprouve quelque embarras..." (Introduction)
New York, Harper & Brothers, 1932-1968, 26 vol. in-8°, 364 pp, 312 à 585 pages chacun, cartes, index dans chaque volume, reliures toile éditeur, état correct. Texte en anglais
Importante collection de cette intéressante publication annuelle traitant des relations étrangères des Etats-Unis, publiée pour le Council on Foreign Relations de 1932 à 1972 (années 1931-1933 par Walter Lippmann en collaboration avec William O. Scroggs et autres ; années 1934/35-1940 par Whitney H. Shepardson en collaboration avec William O. Scroggs ; années 1945/47-1948/49 par John C. Campbell ; depuis 1949 par Richard P. Stebbins). Nous proposons un ensemble presque complet (26 volumes sur les 30 premiers), du premier paru, concernant l'année 1931, jusqu'à l'année 1967, moins quatres volumes (1933, 1937, 1939 et 1940) (la série a été interrompue de 1941 à 1945). Le volume sur 1956 est un reprint, celui sur 1966 est broché. Ouvrage annuel de référence (au même titre que l'Année politique) sur les principaux événements internationaux qui ont marqué l'année couverte. Le plan suit la division géographique (Europe. Moyen-Orient, etc.). L'accent est mis sur la politique américaine. Un chapitre est consacré à l'élaboration de la politique américaine. Pour donner une idée de la richesse d'informations contenue dans ces volumes, voici ce que disait la Revue française de science politique des éditions de 1960 et 1966 : "Dans cette collection désormais classique, le volume consacré à l'année 1959 passe en revue la politique extérieure des Etats-Unis par grands secteurs : défense du monde libre ; économie mondiale ; rapports avec le camp communiste ; problèmes de Berlin, du désarmement, des armes nucléaires ; Communauté atlantique ; Proche-Orient ; indépendances africaines ; Asie du Sud-Est ; Chine ; Amérique latine et Canada ; Nations Unies. L'action extérieure des Etats-Unis s'étendant au monde entier, c'est en fait un tableau de l'évolution de la politique internationale en 1959 que dresse Richard Stebbins avec beaucoup de clarté. Le chapitre introductif rappelle le contexte de la politique américaine (mort de Foster Dulles, voyage de M. Khrouchtchev aux Etats-Unis et diplomatie personnelle d'Eisenhower, importance des considérations budgétaires pour la fixation des dépenses militaires). Une chronologie des événements mondiaux en 1959 (classés par pays) et plusieurs cartes ajoutent encore à l'utilité de l'ouvrage." (Revue française de science politique, 1961) - "Ce volume de la série The U.S. in world affairs est en tous points digne des précédents. Il parvient à présenter un tableau clair et concis des grands problèmes auxquels les Etats-Unis se voient confrontés au cours de l'année 1965, tout en cherchant à définir le nouveau cours que la politique étrangère américaine va prendre sous l'administration Johnson : escalade au Vietnam, intervention à Saint-Domingue, difficultés au sein de l'alliance atlantique, etc. Une chronologie des événements et une bibliographie complètent cet ouvrage dont on peut certes récuser les conclusions, mais qui n'en constitue pas moins un très utile instrument de travail." (Revue française de science politique, 1968)
Editions du Cerf, 2002, in-8°, 291 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Qui fut Salomon Mikhoëls (1890-1948), cet homme qui se disait "submergé de destins" ? Un tsaddik, "un juste", portant sur les épaules le poids de sa communauté, un homme fidèle à la tradition hassidique qui donnait rendez-vous en son âme à toutes les âmes d'Israël. Et aussi un grand acteur, qui, parce qu'il les interprétait, ressentait les affres et les joies d'un peuple auquel il appartenait et qu'il a souvent représenté. Sonia Sarah Lipsyc, auteur et metteur en scène, donne ici à lire la pièce qu'elle a écrite, s'inspirant de Mikhoëls, laquelle retrace la rencontre imaginaire du grand acteur russe du théâtre yiddish d'Etat avec les figures les plus marquantes du théâtre juif. Deux textes théoriques viennent compléter sa mise en lumière du théâtre juif : Pour une métaphysique du théâtre juif, véritable historique du théâtre juif de l'Antiquité à la création de l'Etat d'Israël en 1948, et Grammaire d'un acteur juif, qui expose, à partir des Causeries sur le théâtre de Salomon Mikhoëls, la philosophie de l'acteur, ses réflexions et ses références à la tradition juive.
Laffont, 1963, in-8°, 286 pp, broché, papier lég. jauni, bon état. Edition originale sur papier courant, envoi a.s.
Le Bois Castiau nous présente la vie dans les années 1920 à Ferrière-la-Grande, non loin de Maubeuge, du point de vue du petit André Leclercq. Si ses parents sont présents, c'est avant tout Man Toinette qui marque le futur Luc Bérimont. Matriarche ardennaise, cette grand-mère sévère mais immensément protectrice, voue à son petit-fils un amour exclusif. Sa mémoire inépuisable berce l'auteur d'histoires tragiques, où se bousculent les uhlans de 1870, les exils forcés, les veuvages... Bérimont serait-il devenu écrivain sans Man Toinette ? Lui-même en doute. Dans ce roman d'apprentissage, ce temps retrouvé fait aussi surgir un monde de petites gens, gentiment excentriques. Avec pour décor tout un pays oublié – ce Nord rural à la terre lourde – pays d'origine tatoué au plus profond de l'auteur, par-delà des décennies de vie parisienne...
P., Debresse, 1954, pt in-8°, 114 pp, un hors-texte de Fernand Léger, broché, non coupé, bon état. Edition originale, un des 600 ex. sur Bouffant Gothic, envoi a.s.
Bien complet de la jaquette imprimée de la “Collection des Neuf” qui précise que les hors-texte illustrant chacun des ouvrages de la collection ne figureront que dans l'édition originale.
Calmann-Lévy, 1925-1935, 25 pt vol. in-4°, planches hors texte et bandeaux par Edgar Chahine, Maxime Dethomas, Xavier Prinet, André Marty, Edy Legrand, Carlègle, Hermann-Paul, Georges Leroux, Émilien Dufour, Maxime Dethomas, Mirande, Bernard Naudin. Graveurs: Maggie Salcedo, J.-A. Hofmann, E. Gasparini, P. et A. Baudier, J. Malcouronne, Jean Vital-Prost, Roubille, Louis Caillaud, A. Latour, Emile Colin, Gabriel Belot, R. Dill, brochés, imprimés sur vélin du Marais, bon état. Belle édition illustrée, bien complète des 2 derniers volumes, regroupant des textes épars, parus deux ans après les autres
Grandi parmi les livres, mais dans une famille où la culture n'allait pas de soi, Anatole France (1844-1924) a nourri de cette ambiguïté une oeuvre subtile, souriante et passionnée. Elle est traversée par des figures de femmes voluptueuses, Thaïs, la Thérèse du Lys Rouge. Elle porte un témoignage lucide sur son temps, si proche du nôtre, avec les romans dédiés à Panama, à l'affaire Dreyfus (Histoire contemporaine), et à la réflexion sur l'inhumanité du pouvoir (Les dieux ont soif). Les opinions d'Anatole France sur la crise de l'Occident ont de quoi nous toucher directement. Il est aussi cet écrivain narquois et tendre, à la langue très pure, qu'aimèrent Supervielle et Queneau. — Détail : 1) Alfred de Vigny : Etude. Poésies : Les Poèmes dorés. Idylles et légendes. Les Noces corinthiennes. – 2) Jocaste et le chat maigre. Le Crime de Sylvestre Bonnard. – 3) Les Désirs de Jean Servien. Le Livre de mon ami. – 4) Nos enfants. Balthasar. – 5) Thaïs. L'Etui de nacre. – 6) La Vie littéraire : 1ère et 2e séries. – 7) La Vie littéraire : 3e et 4e séries. – 8) La rôtisserie de la Reine pédauque. Les Opinions de Jérôme Coignard. – 9) Le Lys rouge. Le Jardin d'Épicure. – 10) Le Puits de Sainte Claire. Pierre Nozière. – 11) Histoire du mail. Le Mannequin d'osier. – 12) L'Anneau d'Améthyste. M. Bergeret à Paris. – 13) Clio. Histoire comique. Sur la pierre blanche. – 14) Crainquebille (Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables). Crainquebille (Comédie en trois tableaux). Le Mannequin d'osier (Comédie en quatre actes). Au petit bonheur (Comédie en un acte). – 15) Vie de Jeanne d'Arc, I. – 16) Vie de Jeanne d'Arc, II. – 17) Rabelais. Auguste Comte. Pierre Laffitte. – 18) L'île des pingouins. La Comédie de celui qui épousa une femme muette. – 19) Les contes de Jacques Tournebroche. Les sept femmes de la Barbe-Bleue. – 20) Les Dieux ont soif. – 21) Le Génie latin. Les Poèmes du souvenir. – 22) La Révolte des anges. – 23) Le Petit Pierre. La Vie en fleur. – 24) Pages d'histoire et de littérature, I. – 25) Pages d'histoire et de littérature, II.
Librairie José Corti, 1952, pt in-8° (14 x 19), 323 pp, broché, non rogné, petite déchirure sans manque au 2e plat de couverture, bon état. Deuxième édition (5 août 1952), un des 750 exemplaires de tête sur vélin du Marais (numéro gratté)
Le plus célèbre des romans de Gracq. “Le Rivage des Syrtes” reçut le prix Goncourt que Julien Gracq, âgé de quarante et un ans, refusa. L'année précédente, dans son pamphlet “La Littérature à l'estomac”, l'écrivain avait brossé une satire des critiques, des maisons d'édition et des prix littéraires.
Lyon, La Manufacture, 1985, fort in-8°, 371 pp, 10 photos et 3 fac-similés à pleine page, broché, couv. illustrée à rabats (Marcel Aymé, dessin de Pascale Perrier), bon état. Beau texte d'Antoine Blondin en 4e de couverture
Pour certains, Marcel Aymé n'est qu'un auteur de 2ème choix. Il lui manquerait une dimension intellectuelle qui pourrait en faire l'égal des plus grands. Et si ce n'était qu'une apparence ? Marcel Aymé le simple, Marcel Aymé le candide, n'est-il pas l'auteur d'une véritable "comédie humaine" ? C'est ce que soutient Michel Lecureur en analysant combien la peinture sociale de Marcel Aymé peut être riche et nuancée. A sa suite nous pénétrons dans le monde feutré et parfois bien inquiétant de la bourgeoisie ou dans dans celui des paysans qui réconforte et étonne par sa fixité et sa complexité. Rien de schématique dans cette peinture. Mais des nuances, des différences, des originalités et une société française authentique qui s’accommode de la politique, de ses bassesses et de sa grandeur. Mais derrière ce spectacle on devine un romancier attentif et passionné...
Fayard, 1950-1955, 16 vol. in-8°, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, brochés, couv. rempliées, édition numérotée sur vélin du Marais, bon état. Complet
Détail : Tome I (vi-493 pp) : Les silences du colonel Bramble. Les discours du docteur O’Grady. A la recherche de Bramble. Les nouveaux discours du docteur O’Grady. Conseils à un jeune français. Ni ange, ni bête. Tome II (500 pp) : Climats. Le cercle de famille. L'instinct du bonheur. Tome III (487 pp) : La vie de Disraeli. Edouard VII et son temps. Tome IV (499 pp) : Bernard Quesnay. Terre promise. Toujours l'inattendu arrive. Tome V (iv-467 pp) : Dialogues sur le commandement. Lyautey. Mes songes que voici. La conversation. Tome VI (507 pp) : Aspects de la biographie. Byron. Tome VII (v-462 pp) : Les mondes impossibles. Les mondes imaginaires. Tu ne commettras point l'adultère. Tome VIII (x-521 pp) : Chateaubriand. Alain. Tourgéniev. Tome IX (iv-494 pp) : A la recherche de Marcel Proust. Magiciens et logiciens. Tome X (v-473 pp) : Ce que je crois. Un art de vivre. Sentiments et coutumes. Cours de bonheur conjugal. Destins exemplaires. Tome XI (iv-505 pp) : Histoire des Etas-Unis. Tome XII (iii-504 pp) : Histoire de la France. Tome XIII (494 pp) : Histoire d'Angleterre. Tome XIV (452 pp) : Lélia ou la vie de Georges Sand. Tome XV (v-455 pp) : Ariel ou la vie de Shelley. Préfaces littéraires. Le dîner sous les marronniers. Une carrière. Tome XVI (viii-529 pp) : Olympio ou la vie de Victor Hugo.
PUF, 1990, in-8°, 333 pp, traduit de l'anglais, notes, références, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Perspectives critiques)