8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P.-Neuilly, Les Documents Secrets, 1931, in-12, 236-52 pp, reliure demi-basane noire, dos à 5 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
La première biographie de Pierre Laval, pas si courante... Qui se souvient que Laval fut le plus célèbre des « jeunes-dreyfusards »... — Maurice Privat (1889-1949) avait débuté en tant que secrétaire de Raymond Poincaré et celui-ci, alors qu’il était Président du Conseil, lui offrit en janvier 1924 le droit d’organiser les premiers programmes de radio à partir de l’émetteur de la Tour Eiffel qui avait été jusque là réservé à des fins militaires. Dans le cadre de cette activité, il vendit notamment des « tranches publicitaires » à l'escroc Stavisky. Dans les mêmes années , il crée une maison d'édition, intitulée “Les Documents secrets”, où il publie ses propres enquêtes : la prostitution au Maroc (“Vénus au Maroc”), les origines du Milieu marseillais (“Bandits Corses”), les affaires Hanau (“Marthe Hanau : haute finance, basse justice”), Oustric (“Oustric et Cie”), Seznec (“Seznec est innocent”), etc. Ami proche de Pierre Laval, mais aussi son astrologue, il publie en 1935 une biographie favorable à l’homme politique. Il lui restera fidèle après 1945, puisqu’il lui consacrera un deuxième ouvrage en 1948.
Amiot-Dumont, 1955, in-8°, 412 pp, un tableau généalogique de la descendance de Naundorff, un plan de la tour du Temple, broché, couv. illustrée, rhodoïd, bon état
L’affaire Naundorff revient au Tribunal, un siècle plus tard. Les héritiers Naundorff avaient tenté de faire annuler l’acte de décès de Louis XVII en 1851 ; mais ils furent déboutés. Ils interjettent appel, mais l’affaire n’est plaidée que vingt ans plus tard. Les héritiers perdent également devant la cour d’appel. L’un d’entre eux n’ayant pas relevé appel à l’époque, ses descendants ont pu se prévaloir de cette abstention en 1951. Ce compte-rendu du procès, qui s’est tenu en 1954, est présenté par une note liminaire d’Alain Decaux. On y retrouve les explications du bâtonnier Chresteil, les plaidoieries de Me René Escaich, Me G.-A. Chresteil, Me Maurice Garçon et du bâtonnier Malzieu, puis les conclusions du procureur général Béteille, et l'Arrêt de la Cour d'appel de Paris du 7 juillet 1954. Selon Parois, « dans l’arrêt rendu le 7 juillet 1954, la Cour oppose l’historien qui peut admettre certaines hypothèses au juge qui ne peut que statuer sur des faits précis et des preuves suffisantes. La Cour a, semble-t-il, admis que les « reconnaissances sont sans conteste importantes », en ajoutant que les preuves fournies à l’appui des prétentions de Naundorff ne sont pas « telles » qu’elles peuvent permettre de faire annuler l’acte de décès du 24 prairial an III » (Parois, 865).
[Procès] – VALOIS (Georges), ses témoins, ses avocats et ses adversaires.
Reference : 103748
(1927)
P., Librairie Valois, 1927, fort in-8°, xlvi-696 pp, index, broché, bon état, envoi a.s. de Jacques Marx
La rupture de l'ancien syndicaliste révolutionnaire Georges Valois (Alfred-Georges Gressent, 1878-1945) avec l'Action Française dont il fut un moment un compagnon de route, eut lieu en 1925. Bien sûr, le mouvement royaliste et les journalistes de l'Action française se déchaînèrent d'autant plus contre lui que la fondation du nouveau mouvement "Le Faisceau des combattants" (en 1925 également) créait une concurrence à droite. D'où ce procès pour calomnie.
Seuil, 1992, in-8°, 232 pp, 15 tableaux, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, soulignures stylo, bon état
"Il n'est pas si fréquent qu'un historien prenne, ailleurs que dans ses mémoires, le risque de publier des études sur un sujet qu'il a étudié pour des périodes révolues. C'est ce que réalise ici Antoine Prost, en réunissant des études présentées à des colloques et trois essais originaux. La période couverte va, en gros, de 1945 à 1990, avec un accent particulier sur les vingt dernières années, de loin les moins bien connues. (...) Cet ouvrage apporte un premier éclairage sur des aspects importants des évolutions récentes de la scolarisation et de l'institution scolaire." (Jean-Michel Chapoulie, Histoire de l'éducation, 1993) — "Historien de l'éducation au travers d'ouvrages fondamentaux dans ce domaine, Antoine Prost publie un livre nouveau intitulé « Éducation, société et politiques ». Ce recueil d'écrits constitue une précieuse histoire de l'enseignement en France de 1945 à nos jours. Il traduit non seulement la compétence de l'historien, le regard du sociologue, mais aussi l'expérience d'un homme, à différentes reprises, engagé dans la définition et la mise en œuvre des politiques d'éducation. Cette réflexion est indispensable pour comprendre les problèmes actuels de l'enseignement." (Revue française de pédagogie, 1993)
Julliard, 1977, in-12, 246 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, notes et références, broché, bon état (Coll. Archives). Edition originale
Ce grand livre, consacré aux « gueules cassées » de la Grande Guerre, n'est pas seulement le mémorial des survivants des tranchées. Construit à partir de témoignages de tous ordres, il est aussi un livre d'analyse : il dresse la première évaluation du poids politique réel dans l'entre-deux-guerres d'une France décimée. Les Anciens Combattants, moins acteurs que témoins, pèsent par leurs réactions, leurs opinions, leur comportement collectif, et d'abord leur existence même, qui atteste de l'ampleur du traumatisme de la guerre. Ils révèlent ainsi des attitudes et des mentalités largement partagées par les Français des années trente. A travers eux s'expriment le souvenir durable d'un massacre sans précédent, des formes de sociabilité, des convictions morales et politiques, des manières d'être qui semblaient naturelles, charriées par un mouvement de masse – ils sont plus de trois millions d'adhérents. A l'image de la nation en armes, on rencontre chez eux des réactionnaires, des autoritaires, quelques révolutionnaires ; mais aux antipodes de l'image qu'on en donne habituellement, loin de l'esprit militaire, des ligues ou du fascisme, ils sont dans leur immense majorité, comme le pays, républicains, patriotes et pacifistes.
Armand Colin, 2002, gr. in-8°, 153 pp, repères chronologiques, cartes, notices biographiques, tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U)
Pour comprendre l'évolution de la France du début du 20e siècle a nos jours, voici un manuel court qui est en même temps une synthèse originale. C'est un manuel : plan clair, repères chronologiques au début de chaque chapitre, annexes statistique et bibliographique, notices sur les principaux hommes politiques. L'essentiel est dit. Il constituera un utile instrument de travail. Il est court : 160 pages, y compris les annexes et les cartes. C'est une synthèse : l'auteur ne se limite pas à tel ou tel aspect de l'évolution française ; il ne traite pas seulement l'histoire politique ou la croissance économique. Il s'efforce au contraire de nouer solidement ensemble l'économique, le social et le politique, et de montrer leurs influences réciproques. Elle est originale. La manière même dont l'auteur découpe son sujet et dont il articule les six chapitres du livre suggère une interprétation largement personnelle. Les événements ne sont pas juxtaposés de façon scolaire, mais intégrés à un récit cohérent qui met en perspective notre histoire depuis un siècle.
Armand Colin, 1982, gr. in-8°, 127 pp, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. U)
Pour comprendre l'évolution de la France du début du XXe siècle a nos jours, voici un manuel court qui est en même temps une synthèse originale. C'est un manuel : plan clair, repères chronologiques au début de chaque chapitre, annexes statistique et bibliographique, notices sur les principaux hommes politiques. Tout l'essentiel est dit. Il constituera un utile instrument de travail. Il est petit : 128 pages, y compris les annexes et les cartes. C'est une synthèse : l'auteur ne se limite pas à tel ou tel aspect de l'évolution française ; il ne traite pas seulement l'histoire politique ou la croissance économique. Il s'efforce au contraire de nouer solidement ensemble l'économique, le social et le politique, et de montrer leurs influences réciproques. Elle est originale. La manière même dont l'auteur découpe son sujet et dont il articule les six chapitres du livre suggère une interprétation largement personnelle. Les événements ne sont pas juxtaposés de façon scolaire, mais intégrés à un récit cohérent qui met en perspective notre histoire depuis trois quarts de siècle.
Spartacus, 1949, pt in-8°, 126 pp, broché, couv. lég. salie, état correct
Le Congrès de Spartacus, Discours sur le Programme, Testaments politiques de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht.
Givors, André Martel, 1954, pt in-8°, 292 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Mémoires de Louis-Ferdinand de Prusse (1907-1994), deuxième fils du Kronprinz. Son père, fils aîné de l'empereur Guillaume II, est l’héritier présomptif du trône de Prusse et de la couronne impériale d’Allemagne. Louis-Ferdinand passe une bonne partie de son enfance près de Dantzig où son père est chef d’un régiment de hussards. Son onzième anniversaire, en 1918, coïncide avec l’abdication de son grand-père, le Kaiser, qui s’enfuit aux Pays-Bas, abandonnant sa famille à Potsdam en proie à la révolution. En 1931, il se rend en Amérique du Nord, et travaille pour la Ford Motor Company. Lors d’une soirée, il fait la connaissance de l’actrice Lili Damita et s’installe à Hollywood, pour vivre pleinement son histoire d’amour. Mais les choses se compliquent : son frère aîné ayant renoncé en juin 1933 à ses droits sur la couronne, Louis-Ferdinand doit songer à se marier en conformité avec son statut. Son père, dépêché par le Kaiser à Hollywood, le convainc de renoncer à son idylle avec Lili Damita et de rentrer en Allemagne. C’est une atmosphère empoisonnée que Louis-Ferdinand retrouve à son retour d'Amérique. L’arrivée au pouvoir d’Hitler a changé jusqu’à « l’ambiance » au sein de la famille royale de Prusse. Louis-Ferdinand se contente d’une opposition sourde au nazisme, mais n’oublie pas qu’il est l’héritier en second dans le cœur des monarchistes allemands, dont certains ont fait le mauvais calcul de penser qu’Hitler rétablirait les Hohenzollern dans leurs droits...
Editions Rieder, 1932, in-12, 370 pp, imprimé sur Vélin bouffant supérieur, broché, bon état
"Sans être un ouvrage scientifique, ceci est un livre intelligent et impartial, qui résume assez bien les phases essentielles de notre histoire, de l'armistice à l'assassinat du président Doumer. L'auteur a voulu surtout étudier successivement trois grandes tentatives, suivies de trois grands échecs : échec de la victoire, échec du cartel, échec de la politique de prospérité. (...) Mais l'auteur explique, et avec le vrai désir de les rendre également compréhensibles, les diverses politiques, « l'esprit de Victoire » de Clemenceau, la phobie du bolchévisme et le nationalisme bleu horizon, le poincarisme, On ne trouvera chez lui nulle admiration idolâtrique, pas-même pour le messianisme de Briand, dont la puissance et les faiblesses sont très finement analysées. (...) On louera également chez l'auteur l'exposé, très objectif et sans passion de droite ou de gauche, de la crise économique. Tout compte fait, et malgré un certain nombre de taches ou de lapsus, c'est une lecture qui n'est pas inutile." (Henri Hauser, Revue critique d'histoire et de littérature, 1932)
Les Editions rationalistes, 1971, in-8°, 192 pp, préface de Jean Pommier, biblio, broché, bon état (Prix Darnaud)
Mémorialiste, biographe, critique littéraire, Henriette Psichari nous offre aujourd'hui une étude des plus originales, elle a étudié ce flot de conversions qui a déferlé sur la France à partir de 1900. Ce fut une vaste entreprise conçue par l'Eglise pour sauver la France de la déchristianisation. De Jacques Maritain à Péguy, d'Alain Fournier à Francis Jamrnes, de Charles de Foucauld à Brunetière, les échecs et les réussites sont expliqués. On y croise Maritain, Léon Bloy, Charles Péguy, Ernest Psichari, Jacques Rivière, Jean Cocteau, Max Jacob, Francis Jammes, Maurice Sachs, Eve Lavallière, Louis Massignon, Charles de Foucauld, Ferdinand Brunetière... "Un ouvrage dont la portée n'est pas petite." (Jean Pommier) — Henriette Psichiari (1884-1972) était la petite-fille d'Ernest Renan, la fille de Jean Psichari, la sœur d'Ernest, mais aussi la belle-sœur de la fille d'Anatole France, l'amie de Louiss Havet et de Louis Massignon, de Jacques Maritain, de Marcel Cachin et de bien d'autres.
Klincksieck, 1950, gr. in-8°, ii-35 pp, 3 portraits de Jean Psichari et un autographe sur 4 planches hors texte, broché, bon état
Allocutions commémorant l'œuvre de Jean Psichari prononcées par Henri Massé, André Mirambel, le Dr S. G. Mazarakis, Thrasso Castanakis et Stamatis C. Caratzas, au cours de la séance d'hommage tenue à l'École nationale des langues orientales vivantes, le 22 mars 1950. — "Linguiste et écrivain, Jean Psichari, père d'Ernest Psichari et gendre de Renan, est né à Odessa ; il vient en France à quatorze ans, à Marseille puis à Paris où il fera des études supérieures à l'École des langues orientales. Toute sa vie et son œuvre sont consacrées à la question linguistique en Grèce. Après quelques voyages dans ce pays, il devient directeur d'études à l'École pratique des hautes études, puis professeur à la Sorbonne et, en 1900, il succède à son maître, Legrand, à l'École des langues orientales. Il élabore peu à peu une doctrine sur l'emploi du grec moderne démotique. Une série d'essais de philologie et de linguistique contribuent ainsi à promouvoir cette langue. Il veut d'abord en établir les lois (Essais de grammaire historique néo-grecque, 1884) et en étudier l'évolution (Études de philologie néo-grecque, 1892), afin de montrer comment elle est la seule possibilité d'unité linguistique et, partant, d'unité nationale de la Grèce. Ce choix fondamental en faveur du grec moderne, il entend ensuite le mettre en pratique dans sa création littéraire personnelle. “Mon voyage” (1888) est ainsi l'un des premiers textes littéraires grecs rédigés en langue vulgaire, dont il illustre toute la richesse." (Antoine Compagnon, Universalis.fr)
Flammarion, 1959, in-8°, 229 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'aventure vécue), envoi a.s.
"Ces 10.000 heures sont celles d'un pilote de guerre devenu pilote de ligne d'une grande compagnie. Comment un garçon, passionné, comme beaucoup d'autres, par l'aviation, alors qu'il était enfant, mais touché aussi de cette vocation impérieuse que requiert le pilotage, parvint à fléchir la volonté de ses parents, à faire son apprentissage dans l'armée de l'Air, comment il servit dans la R.A.F. puis, plus tard, sur les lignes commerciales, voilà ce que révèlent ces pages. Tout y est empoignant : la flamme qui anime le débutant, la ténacité qu'il faut pour vaincre les obstacles jusqu'à devenir pilote confirmé, le courage avec lequel, dans la R.A.F., il affronte les dangers qu'il lui faut traverser lors des missions de bombardements et, plus tard, les péripéties de sa carrière de pilote de ligne. On y apprend beaucoup sur la vie à bord d'un long ou moyen-courrier, les responsabilités du chef de bord, la façon de celui-ci fait si souvent face à l'imprévu sans qu'aucun passage s'en doute, les précautions prises. Voilà de quoi rassurer ceux qui prennent souvent l'avion, s'il en est encore qui s'inquiètent. L'auteur dit simplement ce qu'il a vu, ce qu'il a senti, quelles joies lui donna l'aviation. Il entraîne ainsi le lecteur à sa suite dans ce monde de l'air si merveilleusement exaltant." (2e plat de la jaquette)
Bruxelles, Elsevier Sequoia, 1979, in-4°, 271 pp, très nombreuses photos et ill. en noir et en couleurs, cartes, glossaire des sigles, index, cart. éd., sans la jaquette, bon état
P., Sorlot, s.d. (1937), in-12, 188 pp, broché, couv. lég. salie, état correct
Sur le colonel de La Rocque et ses Croix de Feu. Par Maurice Pujo (1872-1955), journaliste et homme politique, fondateur des Camelots du Roi en novembre 1908 et directeur du quotidien L'Action française de 1908 à 1944. Table des matières : I. Des dettes américaines au 6 février ; II. L’ennemi de l’Union ; III. Le départ de M. Doumergue ; IV. L’anniversaire du 6 février ; V. L’affaire de la rue Feydeau ; VI. Mystique et mystification ; VII. Le père du Front Populaire ; VIII. La journée des dupes ; IX. Les « arbitrages » du colonel ; X. Une expérience qui suffit ; XI. Le secret du Chef.
Fayard, 1983, gr. in-8°, 341 pp, documents en annexe, chronologie, broché, bon état
Depuis les débuts de la Ve République, l'Afrique noire a été l'objet d'une attention très particulière des hauts dirigeants français qui l'ont incluse dans leur "domaine réservé", sous le contrôle tutélaire et direct de l'Elysée : du Secrétariat aux Affaires africaines et malgaches de Jacques Foccart, sous de Gaulle, jusqu'à ses équivalents actuels. Nombre d'« affaires » ont révélé, au fil des ans, le caractère trouble, aventureux et parfois compromettant des relations entre Paris et certains gouvernants de ses anciennes colonies. « Diamants », barbouzes, mercenaires, putsches, safaris, sacres impériaux, votes des « Français de l'étranger », affaires du S.A.C., financement des partis politiques, trafics d'influences, pots de vin et prébendes : l'accent fut alors souvent mis sur des cas de corruption, des excès de potentats locaux – plus rarement sur les véritables intérêts en cause, les réseaux et groupes de pression, les jeux d'influences réciproques, l'intrication croissante de la politique franco-africaine des gouvernements successifs et de leurs préoccupations de politique intérieure... Un cas résume à lui seul toute l'ampleur et l'ambiguïté de ces relations d'« interdépendance »: le Gabon, petit émirat équatorial gorgé de pétrole et d'autres ressources stratégiques. La minutieuse enquête menée par Pierre Péan à partir de cette plaque-tournante des enjeux franco-africains révèle que certain néocolonialisme risque de n'être plus aujourd'hui à sens unique, et que la politique de Paris n'est pas à l'abri des pressions de lobbies ou de chantages aux renversements d'alliances... Chronique d'un quart de siècle de relations franco-africaines, ce livre ne constitue pas un mince chapitre de l'histoire secrète de la Ve République.
Fayard, 1993, gr. in-8°, 500 pp, index, broché, couv. illustrée, annotations stylo sur une garde, bon état
"Henri Martin est certainement le plus grand comploteur du siècle. Né en pleine affaire Dreyfus, il adhère à quatorze ans à l'Action française, fasciné par le discours et l'activisme antirépublicains des fidèles de Charles Maurras. Mais Martin est un indépendant farouche et quitte bien vite l'organisation monarchiste qu'il juge trop timorée. Les Juifs, les francs-maçons, la finance internationale et les bolcheviks entretiennent, dans les années trente, son exaltation et son acharnement à guerroyer contre les adversaires des valeurs de la France éternelle au nom desquelles il se bat. Puis il fonde avec quelques extrémistes la fameuse Cagoule, qui a pour objectif avoué de renverser la République, de lutter contre les Républicains espagnols et d'extirper le communisme... Martin qui, toute sa vie, fera du renseignement politique, met son énergie farouche au service de Pétain. Mais bientôt la passion de l'intrigue reprend le dessus, contre Laval d'abord (jugé trop favorable à l'occupant), contre une partie du gouvernement de Vichy ensuite (qui, pense-t-il, fait obstacle à la Révolution nationale). Excédées, les autorités de Vichy le font interner en 1942. Et Martin finira la guerre comme agent des Américains ! Après guerre, il reprend son combat contre les communistes, et bientôt sa carrière de conjuré. Ses complots contre la IVe République sont finalement détournés par les gaullistes en mai 58 : Martin est ainsi un acteur essentiel du retour du général de Gaulle, qu'il exècre pourtant. Puis ce sera, bien sûr, l'OAS. Tranquille est la République quand Martin se repose à... la Santé. Voici une extraordinaire traversée du siècle, la vie d'un comploteur magnifique, racontée à partir d'une enquête auprès des derniers témoins de cette épopée, d'une plongée aux archives et dans les papiers de famille du mystérieux Docteur."
Fayard, 1996, gr. in-8°, 425 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Ce Suisse n'a jamais été neutre. Adolescent, il fait siennes les frustrations allemandes nées du traité de Versailles, avant de s'engager du côté des nazis. Après la Seconde Guerre, il assume avec vigueur ses responsabilités d'exécuteur testamentaire de Hitler, de Bormann et de Goebbels, puis s'engage avec la même fougue au service de la cause arabe. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec les chefs historiques du FLN et croise les chemins de bien des militants de la gauche et de l'extrême gauche européennes. Dans les années 1970, il passe pour être l'un des cerveaux du terrorisme international, fait la connaissance de Carlos, dont il restera solidaire jusqu'au bout, vole au secours de Klaus Barbie. François Genoud ne renie rien, ne regrette rien. Ses convictions sont intactes. Extrême droite ? Extrême gauche ? Pierre Péan, l'auteur d' “Une jeunesse française”, lève le voile au terme d'une minutieuse enquête." — "Curieux personnage que ce François Genoud. Tour à tour défenseur des opprimés (il soutint Sacco et Vanzetti, le FLN) et laudateur rétrospectif du nazisme (il proclame à qui veut l'entendre que « le Fuhrer était un génie »), il se convertit sur le tard au soutien au terrorisme international – à Carlos notamment. Il n'en finit pas d'étonner par ses prises de position qui font du banquier suisse le vilipendeur de la bourgeoisie qu'il exècre..." (Revue française de science politique, 1999)
Fayard, 1994, gr. in-8°, 615 pp, 16 pl. de photos hors texte, nombreux documents en annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Admiré ou détesté, l'homme qui en mai 1981 inaugure une des plus longues périodes de pouvoir personnel de l'Histoire contemporaine demeurait, à bien des égards, une énigme. La parution de ce livre fut un événement de l'automne 1994. L'ancien chef de l'Etat jugea bon de s'expliquer publiquement sur les révélations qu'il apportait. Sympathisant des Croix-de-Feu, prisonnier de guerre, fonctionnaire du gouvernement de Vichy, résistant, membre du gouvernement insurrectionnel de la Libération, François Mitterrand, alias Morland, tisse durant ces années sombres un réseau d'amitiés et de fidélités aussi ténébreux qu'ambigu, dont témoignera la polémique sur ses rapports avec René Bousquet, ancien haut responsable de la police pétainiste. Pierre Péan fait avec une exemplaire rigueur la part de la réalité et de la rumeur, des faits établis et des zones d'ombre. Et cet itinéraire romanesque d'un jeune homme brillant et ambitieux nous livre une véritable radiographie des drames, des déchirures et des tabous de notre société dans une péeiode dont les enjeux sont encore brûlants.
Mille et Une Nuits, 2003, fort in-8°, 631 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Enquête de deux journalistes sur l'évolution, depuis une dizaine d'années, de la ligne éditoriale et de la présentation de l'information politique et sociale dans les colonnes du quotidien, souvent considéré comme la référence en matière de presse écrite.
Desclée De Brouwer, 1932, 2 pt vol. in-8°, non paginés, brochés, qqs rousseurs et pt tache au coin de qqs feuillets au vol. I., état correct
Quatrième et cinquième numéros du Journal Vrai
Vézenaz (Suisse), Pierre Cailler, 1933, pt in-8°, 96 pp, tirage à 1070 ex., celui-ci un des 1000 ex. numérotés sur papier chamois vélin, broché, bon état (Coll. Beaux textes, textes rares, textes inédits)
Jolie réédition sur papier chamois du texte de l'édition originale parue aux Cahiers de la Quinzaine en 1905. — "Contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément à la seule lecture de son titre, "Notre Patrie" n’est ni un essai ni un pamphlet nationaliste. Témoignage à chaud de ce que Charles Péguy qualifie d’irruption brutale de la réalité dans la société française en 1905, cet ouvrage se présente sous la forme d’une longue digression où sont abordées, dans le style inimitable de Péguy, la domination combiste de la République, c’est-à-dire le « césarisme civil », « le césarisme en veston » exercé par le petit père Combes, la corruption de l’ancien dreyfusisme et de l’ancien socialisme, la délation organisée en théorie officielle, mais également Paris et son peuple, « peuple de rois et peuple roi », peuple antithétique, qui, à la manière de Victor Hugo, aime et déteste la guerre simultanément. "Notre Patrie" débute ainsi : « Ce fut une révélation ». Mais quel est donc cet événement ? Il s’agit tout simplement de la démission, à la suite de la crise marocaine, de Théophile Delcassé, ministre des Affaires étrangères. Celui-ci refusa de convoquer la conférence demandée par l’Allemagne, après le coup de Tanger le 31 mars de la même année, et démissionna du gouvernement. Pour Péguy, en ce « demi-clair matin » du 6 juin 1905, est alors apparue de manière brutale, aux yeux de tous, la menace d’une invasion allemande. Le tournant de juin 1905 est avant tout la prise de conscience que l’anéantissement est proche. « Un orage montait que nul ne voyait venir », écrit-il..." (Éric Thiers, Charles Péguy : la révélation du 6 juin 1905, 2001)
Gallimard, 1941, in-12, 78 pp, notes, biblio, broché, une photo de Charles Péguy au 1er plat, bon état
P., L'Artisant du livre, 1929, pt in-8°, 61 pp, broché, numéroté sur alfa des Papeteries du Marais, bon état (Cahiers de la Quinzaine, 12ème cahier de la 19ème série)
Important cahier sur une dimension politique de l'oeuvre de Péguy.
Julliard, 1963, gr. in-8°, 412 pp, préface de Robert Guillain, 31 gravures et photos sur 20 pl. hors texte, 9 cartes, 2 plans, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Il y a toujours un reporter)
"Sélection de textes dûs aux témoins ou aux acteurs des principaux événements de l'histoire de la Chine de 1839 à 1949, découpée en douze périodes. Brèves introductions en tête des périodes. Le livre est tout de même pittoresque et commode. On doit le considérer comme un instrument d'initiation du grand public à l'histoire de la Chine moderne et contemporaine." (Revue française de science politique, 1964)