8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Editions Lapina, 1924, gr. in-8°, 183 pp, illustrations, lettrines, bandeaux, culs-de-lampe, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Coll. Les livres Célèbres). Edition de luxe ornée de 37 dessins originaux en deux tons de Maxime Dethomas gravés sur bois par Georges Aubert, tirée à 1000 exemplaires, celui-ci un des 929 ex. sur papier de Rives B.F.K.primé sur papier vergé de Rives. 1924.
Prix Fémina 1909 : Un roman sur le thème du souvenir, avec une mère coupable, pareille à une Mme Bovary plus aérienne et vaporeuse, et dont la gentillesse en même temps que le péché nous sont révélés par son fils. Le petit garçon a vu sa mère amoureuse et infidèle, et, de tout ce qu'il a vu et deviné confusément, fait un récit terrible et net, le scandale ne l'effraye pas, ne le bouleverse pas : tout cela, étant du passé, participe à la douceur du souvenir et à la dignité prochaine de la mort. Sa mère lui a dit : « Plus tard, quand tu comprendras, pardonne-moi, souviens-toi que j'étais bien faible et bien tendre...» (André Beaunier, Revue des Deux Mondes)
P., Editions Pierre Lafitte, 1939, gr. in-8° carré, 331 pp, un frontispice et 17 planches hors texte en couleurs sous serpentes par Sylvain Sauvage (ces hors-texte en phototypie sont coloriés au patron par Daniel Jacomet et Duval-Beaufumé), bandeaux et culs-de-lampe décoratifs de Sylvain Sauvage, gravés sur bois par Gilbert Poilliot, broché, couv. rempliée, dos lég. bruni, bon état. Un des 1800 ex. numérotés sur vélin à la forme Bernard-Dumas
Fayard, 2001, in-8°, 264 pp, broché, bon état
Le 26 juin 1997 “La Dépêche”, célébrant les cinquante ans de la reparution du journal, réécrit sa propre histoire. Le grand quotidien du Sud-Ouest, évoquant les quatre années de collaboration, entre 1940 et 1944, où "sa plume était serve", affirme avoir alors "enduré les pires souffrances, un vrai martyre". Pour Claude Llabres, c'en est trop : "Il faut que les enfants du siècle qui commence sachent que les pires souffrances et le véritable martyre se sont passés ailleurs qu'au siège de ce journal", écrit-il. Pourquoi ces silences sur la véritable histoire de “La Dépêche” durant les années noires pèsent-ils encore et toujours sur la région et sur Toulouse ? Qui aurait pu prédire que le 22 novembre 1947, “La Dépêche” serait à nouveau dans les kiosques et qu'on retrouverait René Bousquet, le chef de la police de Vichy, quelques années plus tard, rue Bayard, comme administrateur du journal ? Ce livre se veut un "droit de réponse" émanant de celles et ceux qui, au péril de leur vie, avaient choisi, contre l'occupant nazi, le combat pour la liberté.
Calmann-Lévy, 1993, in-8°, 242 pp, broché, bon état
C'est sa mémé qui l'avait baptisé “lo trop polit”, pour dire dans sa langue d'oc qu'il était trop joli. La vieille avait du goût : il était joli, presque trop. C'est aussi sa mémé qui avait, clandestinement, organisé le vrai baptême. Il avait fallu cacher aux hommes ce passage éclair à l'église des Salins, car les hommes de la famille étaient communistes. Comment un gamin de la place des Carmes, à Toulouse, apprend la vie dans les jupes des femmes, rejoint à seize ans le Parti communiste, grimpe dans la hiérarchie et devient révolutionnaire professionnel. Comment, débarquant sur la place Rouge pour faire ses classes à l'école des cadres, il dépose le drapeau d'un régiment de la Commune de Paris aux pieds de Lénine. Comment notre héros visite, dans la banlieue moscovite, une division de blindés enterrée, fin prête pour la guerre en Europe. Comment un jeune militant découvre les véritables ressources financières du Parti, et continue la tradition en ce domaine. Comment une photographie publiée dans Révolution provoque les foudres du secrétaire général et l'affolement de sa garde rapprochée... “Les Tribulations d'un iconoclaste sur la planète rouge” est le récit picaresque et insolent de trente années passées au cœur du communisme d'après-guerre. Avec ce livre, Claude Llabres meurt à la politique comme il y a vécu, l'épée brandie contre la grisaille.
Belfond, 1989, in-8°, 396 pp, broché, bon état
Loetscher lui-même ne définit pas "Le déserteur engagé" comme un récit autobiographique mais comme une "biographie du comportement", celle d'un homme qui s'étonne d'être "resté en vie toute une vie". Il y décrit son enfance pauvre dans un quartier prolétaire de Zurich, ses expériences amoureuses, les aléas de sa vie de journaliste, ses souvenirs de voyages (Paris en mai 1968, Lisbonne, l'Amérique latine) et se livre à une critique de la société helvétique et des milieux intellectuels qu'il connait bien.
Gallimard, 1929, in-12, 254 pp, broché, bon état (Coll. Les Documents bleus), envoi a.s.
Une description des avocats, des juges et du monde de la justice à l'aube des années 30 — « Les Palais de Justice sont des lieux pleins d'attraits. On n'y trouve souvent ni Palais ni Justice, mais il s'y donne tous les jours des comédies et des drames qui ont sur tous les autres cette extrême supérioté de n'emprunter qu'à la réalité et d'être interprétés par les plus émouvants acteurs du monde puisqu'ils les jouent pour leur propre compte et ne les jouent qu'une fois. »
Editions du Cerf, 1959, fort in-12, 476 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
L'Arbresle (Rhône), Economie et Humanisme, 1945, gr. in-8°, x-108-(3) pp, 21 graphiques, tableaux statistiques et plans des logements ouvriers, dont une carte et un plan dépliants hors texte, documents en annexe, broché, couv. lég. défraîchie, bon état. Etude très précise des conditions d'embauche et de l'origine des dockers marseillais, de leurs conditions de travail et de logement, analyse historique des causes de la "déchéance" du docker : "Des portefaix aux dockers". Seconde édition revue et augmentée d'un chapitre sur "Marseille 1945", de cette étude écrite en 1943. Préface de Gustave Thibon : "un témoignage à une réalité humaine vécue et pâtie à plein corps."
Klincksieck, 1978, gr. in-8°, 199 pp, préface de Pierre Rondot, 12 pl. de photos hors texte, 4 cartes dont une dépliante en couleurs, un tableau généalogisue, 26 pp de documents en fac-similé en annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Prix littéraire France-Liban)
Une biographie de Daoud Ammoun (1867-1922), l’un des acteurs principaux de l’indépendance libanaise, qui a joué un rôle important entre 1910 et 1920 dans la définition du consensus libanais, à partir d'archives familiales et de documents inédits. L'auteur, petite-fille de Daoud Ammoun, docteur en histoire, nous donne un travail extrêmement précis sur une période peu connue, mais intéressante par les problèmes qui se posaient lors de la création de l'Etat libanais, problèmes qui continuent à se poser dans le Liban actuel.
P., Chêne et Orléans, Caisse régionale de Crédit agricole mutuel du Loiret, 1978, gr. in-8° étroit, 103 pp, non paginé, préface de Hervé Bazin, 12 pages d'introduction non signée, 89 photographies anciennes reproduites en sépia, cart. illustré de l'éditeur, bon état
Fayard, 1970, in-8°, 380 pp, préface du général Paul Grossin, broché, couv. à rabats, bon état
"Formé à Alger, en 1942, à la remarquable école du colonel Paillole, Dominique Loisel a fait ses premières armes contre la redoutable Abwehr allemande. Débarqué clandestinement par sous-marin et infiltré en France du Sud-Ouest, il s'est emparé de la personne et des archives d'importants officiers de la Gestapo... De 1948 à 1962, Dominique Loisel a vécu tour à tour la guerre froide, la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie, déployant une activité aussi diverse que fructueuse..."
Armand Colin/Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 1967, gr. in-8°, 292 pp, une carte hors texte, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Cahiers de la FNSP)
P., Boivin et Cie, 1927, in-12, 160 pp, broché, bon état
"M. Lombard nous apporte un exposé minutieux des événements qui ont provoqué la marche sur Rome et l'avènement de M. Mussolini au pouvoir ; cette longue série d'émeutes, de délibérations, de crimes, de proscriptions rappelle les vieilles chroniques de la meilleure époque des guerres de partisans. L'auteur analyse ensuite les éléments de force et de faiblesse du régime fasciste et montre pour terminer les dangers que court l'Italie en raison de la position qu'elle a prise à l'égard de certains problèmes extérieurs." (Revue d'histoire économique et sociale, 1928)
P., Editions Rieder, 1938, in-12, xxvii-302 pp, traduit de l'italien, 17 photos et un fac-similé hors texte, imprimé sur papier vélin, broché, bon état
Par sa mère, les vingt premières années de l'écrivain et dramaturge italien Leo Ferrero (1903-1933), mort dans un accident d'automobile le 26 août 1933. Il était le fils du célèbre historien Guglielmo Ferrero et de Gina Lombroso, écrivain, médecin, et fille du célèbre anthropologue Cesare Lombroso. — "Tout le monde connaît la fin tragique, à l'âge de trente ans, de Leo Ferrero, le fils déjà illustre de Guglielmo Ferrero. Sa mère, Gina Lombroso Ferrero, vient de publier un livre bien émouvant. Toutes les mères ont des attentions pareilles. EIle avait pris l'habitude de noter au jour le jour, pour elle-même, les menus faits de la vie de son enfant..." (Journal des débats politiques et littéraires, 8 août 1938)
Editeurs Français Réunis, 1966, in-8°, 411 pp, 214 photos sur 132 planches hors texte, 26 cartes, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustree en couleurs, bon état. Edition originale. Peu courant
L'histoire de la Guerre d'Espagne par par Artur London (1915-1986), qui fut un des volontaires tchèque des Brigades Internationales en Espagne. Il entrera ensuite dans la Résistance française dès août 1940. Arrêté en août 1942, il sera déporté à Mauthausen en 1944. En 1949 il est nommé vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, mais est arrêté en 1951. Il est l'un des quatorze accusés du procès de Prague en 1952, à qui l'on arrache sous la torture des aveux de « conspiration contre l’Etat », qui seront révélés par la suite fabriqués. Artur London échappe à la peine de mort, mais est condamné à la prison à perpétuité. Il est réhabilité en 1956. Il publie "Espagne...", ouvrage consacré à la guerre civile espagnole en 1963 en Tchécoslovaquie. Le livre est aussi pour lui une façon de réhabiliter les anciens des Brigades Internationales emprisonnés ou exécutés lors des procès de Prague, Budapest et Sofia. La même année, London quitte la Tchécoslovaquie et s'installe en France. En 1968, il publie “L'Aveu”, adapté au cinéma par Costa-Gavras sous le même titre en 1970. Sa femme Lise London, née Lise Ricol, est la belle-sœur du dirigeant du PCF Raymond Guyot. — "L'édition originale du livre d'Artur London parut à Prague en 1963 au moment où une première réhabilitation, après sa condamnation lors du procès Slansky, lui permettait de s'exprimer, mais avec précaution, en public (il ne sera pleinement réhabilité qu'au moment du printemps de Prague). C'était sa façon de réhabiliter ses camarades persécutés partout où des partis communistes obéirent aux ordres de Staline et pas seulement dans les démocraties dites, bien à tort, populaires. “Espagne...” est donc l'histoire de la guerre d'Espagne vue et vécue par un de ces vaincus porteurs du virus dangereux de la liberté, qui entend apporter à ses camarades l'hommage qui leur est dû. C'est donc un livre qui dérange encore aujourd'hui bien des idées régnantes." (Pierre Daix)
Gallimard, 1969, in-8°, 455 pp, repères chronologiques et biographique, repères historiques, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Témoins)
Vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie depuis 1949, Artur London est arrêté en janvier 1951, en même temps que le ministre Clementis, et jugé dans le procès dit du «centre de conspiration contre l'État dirigé par Slansky». Condamné aux travaux forcés à perpétuité, réhabilité en 1956, il est, avec V. Hajdu et E. Löbl, un des trois rescapés des seize coaccusés du procès de Prague, qui rappelle à tous égards les procès de Moscou. L'Aveu est le récit du mécanisme impitoyable qui broya les meilleurs militants du mouvement révolutionnaire dans l'engrenage au jour le jour de l'auto-accusation : un «Huis clos» stalinien au pays même de Kafka. Artur London est le survivant exemplaire d'une grande génération. Né en 1915 d'une famille d'artisans, à Ostrava, centre minier et sidérurgique, il entre à quatorze ans aux Jeunesses communistes dont il devient secrétaire régional. Réfugié à Moscou en 1934 après plusieurs séjours en prison, il s'engage en 1936 dans les Brigades internationales et combat en Espagne jusqu'à la chute de la Catalogne. Entré dans la Résistance dès le mois d'août 1940, déporté à Mauthausen en 1944, il est un des principaux artisans du Comité de Résistance dans le camp. Installé en France depuis 1963, il meurt en 1986. — "A. L. est l'un des rares dirigeants communistes – il était vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie en 1949 – à avoir survécu aux grandes purges de la fin du stalinisme et à pouvoir en démonter le processus général au lieu de se limiter à sa propre expérience. Il reconstitue simultanément le mécanisme de la purge dont il fut la victime et l'histoire qui s'était déroulée sous ses yeux depuis près d'un quart de siècle. L'intérêt premier de ce livre est précisément cette reconstitution d'un processus inexorable qui a conduit des hommes courageux, désintéressés, à renier leur honneur, leur passé pour se charger de crimes qu'ils n'avaient pas commis, qui les a contraints à justifier leurs bourreaux. Mais aussi ce livre éclaire de nombreux points de l'histoire des démocraties populaires, et notamment l'intervention de Moscou dans la vie politique interne des satellites. C'est en définitive, malgré certains aspects irritants, l'un des livres les plus importants pour la compréhension du monde communiste à l'heure de Staline." (Revue française de science politique, 1974)
P., LGDJ, 1933, in-12, 336 pp, illustrations dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Pittoresques chroniques judiciaires de l'année 1932.
Seuil, 1996, gr. in-8°, 341 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (L'Echeveau du temps, 2)
Aux sources de notre idéal. – Moscou et les petites prolétaires du Komintern. – La guerre d'Espagne, les Brigades internationales. — Après “La Mégère de la rue Daguerre”, où Lise London rapportait ses souvenirs de résistance et de déportation, voici le deuxième tome de ses mémoires – lequel remonte en arrière, aux souvenirs d'enfance et de jeunesse de l'auteur. Née de parents immigrés espagnols, Lise Ricol grandit à Saint-Etienne, dans un milieu prolétarien très « naturellement » imprégné du communisme alors naissant. Militante de la première heure, elle va épouser la trajectoire de l'activiste parfaite, trajectoire qui est aussi celle de sa génération ou d'une bonne partie de celle-ci. Très vite, elle est envoyée par le Parti à Moscou, où elle est enrôlée dans l'appareil du Komintern ; elle rencontre là-bas Artur London, cadre du Parti tchèque. L'un et l'autre seront ultérieurement envoyés en Espagne. Récit singulier, récit à la première personne, respectant la fraîcheur du souvenir spontané, ce témoignage évoque aussi la culture d'une époque, l'époque de l'internationalisme et des lendemains qui chantent. L'effervescent, chaleureux et éphémère printemps des camarades. — « Fille du peuple », Lise Ricol a dix-huit ans en 1934 et travaille déjà au siège du Komintern à Moscou. Elle lie désormais sa vie à celle d’Arthur London, depuis les Brigades internationales en Espagne jusqu’aux procès staliniens qui les frapperont tous deux en Tchécoslovaquie.
Albin Michel, 1932, in-12, 249 pp, reliure demi-toile bleue à coins, titres au dos, rel. de l'époque lég. défraîchie, état correct
En 1923, Albert Londres se rend en Guyane où il visite le bagne aux Iles du Salut, à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni. Décrivant les horreurs de ce qu'il voit, son reportage suscite de vives réactions dans l'opinion mais aussi au sein des autorités.
P., Ivréa, 1994, gr. in-8°, 335 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, notice bibliographique, broché, couv. à rabats, pt tache sur la tranche et en marge des 4 derniers feuillets, bon état
Adolf Loos (1870-1933), viennois, architecte. Parmi ses œuvres : à Vienne, le café Museum (1899), le Kärtner Bar (1907), l'immeuble de la place Saint-Michel (1910); à Paris, la maison Tristan Tzara (1926); à Prague, la maison du docteur Müller (1930). Dès 1897, il polémique contre le style "fin de siècle", s'élève contre la tyrannie de l'ornement, en souligne le ridicule, plaide pour la sobriété et l'utilisation de matériaux bruts dans la construction. Plus tard, il défendra les mêmes idées dans "Malgré tout", et fera scandale lors d'une conférence où il prétendra établir un lien entre "Ornement et Crime". Isolé, il fut en butte à une véritable conspiration de l'establishment qui fit tout pour le réduire au silence. Adolf Loos aimait à dire: "il est notoire que je ne classe pas les architectes parmi les êtres humains." La société moderne a largement confirmé ce jugement.
Les Arènes, 2001, fort gr. in-8°, 604 pp, préface d'Alexandre Adler, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre est renversant : Il explique pourquoi quarante-quatre pays ont aujourd'hui la capacité de fabriquer la bombe atomique. Et comment ils en sont arrivés là. – Ce livre est lumineux : L'Histoire du nucléaire est jalonnée de vérités indicibles, d'alliances apparemment contre nature et de coopérations soigneusement maquillées. La France tient un rôle de premier plan dans ces dossiers brûlants. "Affaires atomiques" reconstitue l'ensemble du puzzle, pièce par pièce. – Ce livre est jubilatoire : En douze chapitres, il donne une grille de lecture exceptionnelle, à la portée de tous, pour comprendre la politique à l'âge atomique. Les sujets les plus complexes et les plus sensibles deviennent limpides. – Ce livre est courageux : Il s'attaque au seul sujet sur lequel il existe un consensus absolu, de Paris à Washington en passant par Téhéran et Jérusalem : le secret nucléaire. (4e de couverture)
L'Archipel, 2001, in-8°, 259 pp, traduit de l'allemand, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Maîtresse de Fidel Castro à 19 ans, et ex-agent double, Marita Lorenz, la Mata Hari des Caraïbes, a vécu une vie incroyable entre amour fou et espionnage. — Il est des vies qui semblent des romans. Celle de Marita Lorenz, tout particulièrement. Née à Brême en 1939 d'une Américaine et d'un Allemand, Marita est emprisonnée au camp de Bergen-Belsen où elle ne survit que par miracle. Libérée par les Américains, elle est victime d'un viol à l'âge de sept ans. Dès lors, elle tente de fuir la réalité en embarquant sur les paquebots que commande son père, le capitaine Heinrich Lorenz. En 1959, lors d'une escale à La Havane, Fidel Castro, jeune chef de la révolution cubaine, monte à bord du “Berlin”. C'est le coup de foudre. Mais le capitaine refuse de lui accorder la main de sa fille. Celle-ci s'enfuit et devient la compagne du “lider maximo”, dont elle attend bientôt un enfant... Des événements tragiques l'obligent pourtant à regagner seule les États-Unis. Marita est aussitôt enrôlée par la CIA qui, après lui avoir fait subir un lavage de cerveau, la convainc d'accomplir une mission ultrasecrète : retourner à Cuba et empoisonner Castro. Un contrat que, par amour, elle ne mènera pas à bien. Suivent d'autres missions, dont l'une la mène à Dallas où, quelques jours seulement avant l'assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, elle est vue en compagnie de Lee Harvey Oswald. Très vite, le FBI veut l'interroger... — Récit biographique à deux voix, “Cher Fidel” mêle les confessions de Marita Lorenz et l'enquête de Wilfried Huismann. Le.journaliste a retrouvé Marita, qui réside aujourd'hui dans la banlieue de New York, ainsi que nombre de ses proches, à Brême, à Cuba et aux États-Unis. Leurs témoignages ancrent dans l'Histoire ce destin hors du commun.
Bartillat, 1998, gr. in-8°, 341 pp, généalogie des Romanov, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'exécution de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg dans l'Oural, mit un terme dans le sang et l'horreur aux espoirs démocratiques de la révolution russe. Drame humain à l'intérieur d'un drame historique, tragédie gigogne à la manière matriochki de l'artisanat russe, l'assassinat des Romanov a suscité, tout au long de notre siècle, une abondante littérature où les légendes confortées par la désinformation, alimentées par les imposteurs et les mythomanes, ont largement surnombré les faits avérés. Certes, la mort du tsar Nicolas II ne faisait pas de doute, mais... Lénine aurait mis la tsarine et ses filles à l'abri sous une nouvelle identité... Le tsarévitch ne serait pas mort... La grande duchesse Anastasia aurait survécu. Quatre-vingt-sept ans plus tard, maintenant que les dépouilles mortelles des derniers Romanov trouvent enfin une sépulture définitive dans la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, l'ouverture des archives soviétiques a enfin permis de dissiper les voiles du mystère. Les mémoires et les écrits des geôliers et des membres du peloton d'exécution, les lettres et les journaux intimes du tsar, de l'impératrice et de leurs proches, les documents officiels de l'époque – lettres, télégrammes et rapports marqués du sceau du secret – nous racontent enfin l'histoire vraie de l'assassinat du dernier tsar et de ses proches. Une histoire plus riche, émouvante et fertile en rebondissements que le plus passionnant des romans.
P., Nizet, 1975, in-8°, 367 pp, biblio, broché, qqs soulignures stylo et surlignures stabilo, sinon bon état
Aux Editions de l'Idée Libre, 1938, gr. in-8°, 608 pp, un portrait de l'auteur en fonstispice (bois gravé par L. Moreau), illustrations dans le texte (parfois assez cocasses), notes, index bibliographique, broché, une vignette contrecollée au 1er plat, bon état
Anarchiste individualiste, libre-penseur, anticlérical virulent, écrivain prolifique, André Lorulot (pseud. de André Roulot 1885-1963) professait les opinions en cours dans ce milieu : mépris pour les syndicats, simples « boîtes à cotisations », hostilité aux écoles laïques, pépinières de soldats fusilleurs d’ouvriers, les instituteurs étant considérés comme les « flics intellectuels de la classe capitaliste » (L’Anarchie, 2 décembre 1909), négation de la division de la société en classes, affirmation de l’individu et de la légitimité de son développement « intégral ». André Lorulot s'est préoccupé de la limitation des naissances (il est favorable au néo-malthusianisme, ce qu’il appelle avec d’autre la « Procréation consciente »). Il se penche très tôt sur la liberté sexuelle de la femme, qu’il juge « indispensable aux deux sexes » comme il le dira dans “L’Éducation sexuelle et amoureuse chez la femme” (1947). Il y a sans doute une nécessité à encourager la libération de la femme, car elle pouvait paraître « ennemie » de la libre pensée et de l’anarchisme en général, du fait de l’importance des traditions qui l’assomment. Dans cet ouvrage de 1938, il se risque à produire un gigantesque travail sur la primauté de l’amour et des passions. Il "ambitionne d'étudier l'Amour dans sa vérité complète sans reculer devant ses aspects les plus laids et les plus brutaux". Cette tonalité post-fouriériste et un peu hygiéniste apparaissait déjà dans son ouvrage de 1926 “La Véritable Éducation sexuelle. Bréviaire complet de la santé et du bonheur en amour”. (Michel Antony)