8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Tokyo, Japan Press Service, 1985, in-8°, 519 pp, traduit du japonais, reliure pleine toile bordeaux de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, jaquette (lég. frottée), bon état. Peu courant
Par Kenji Miyamoto (1908-2007), Secrétaire Général du Comité Central du Parti Communiste Japonais de 1958 à 1977.
MOATI (Serge) et Jean-Claude RASPIENGEAS.
Reference : 117046
(1991)
ISBN : 9782080666307
Flammarion, 1991, in-8°, 246 pp, biblio, broché, bon état
"De Paris à Varsovie, de Moscou à Chicago, j'ai retrouvé les mêmes mots fous, nés de sombres rêveries et de remugles d'arrière-cour. L'antisémitisme est universel ; il est plus virulent que jamais. L'antisémite est un hypocondriaque. Il se dit malade des juifs, mais il en bouffe, mais il se «shoote» aux juifs, mais il s'en fait des intraveineuses. Le juif cimente son identité. Pour lui, sans juif, point de salut. Alors, après les avoir tués, il les réinvente pour le plaisir. Par haine. J'ai failli, au cours de ce voyage, être atteint, je le confesse, du même mal. Je voyais, moi aussi, l'antisémite partout dans les cauchemars de la nuit, dans les songeries du jour. Derrière les propos anodins ou au-delà d'innocents sous-entendus. Je dérapais, je traque, je faisais la police de l'inconscient des autres. Mais rien ne me semblera plus jamais «anodin». J'ai vécu la quotidienneté de la haine. La mienne et celle des autres." (S. Moati) — "... Oui, il faut donner à voir et à entendre les délires de haine des antisémites. Il n'existe pas d'antisémitisme «relatif», de haine convenable, acceptable. L'expression antisémite est inflammable." (S. Moati, Le Nouvel Observateur, 10-16 octobre 1991)
Editions de la Liberté, 1945, in-12, 104 pp, broché, bon état
P., Editions de la Liberté, 1945, in-12, 138 pp, broché, bon état
Plon, 1971, in-8°, 406 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Plon, 1968, in-8°, 345 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
France-Empire, 1991, gr. in-8°, 301 pp, 32 photos sur 16 pl. hors texte, une carte, broché, bon état
Le fameux "triangle d'or", immense région méconnue couvrant une partie de la Chine, de la Thaïlande et du Nord-Laos, fut la source la plus importante d'opium à destination du monde moderne. Ce que l'on sait moins, c'est que les Hauts Plateaux d'Indochine furent le théâtre de combats acharnés entre les unités Viet Minhs et Lao Issaraks d'une part, l'armée franco-laotienne d'autre part. Une fois passés en Chine, deux kilos d'opium valaient le prix d'une mitrailleuse lourde. Or la province des Houa Panhs, où se déroule l'action, en fournissait neuf tonnes par an. On comprend mieux, dès lors, l'acharnement des rebelles pour s'emparer de la récolte. Le colonel Bernard Moinet retrace ici les épisodes authentiques de ces combats qu'il mena comme jeune lieutenant entre 1949 et 1952. Grâce à un style direct et très vivant, on partage les épreuves, les impulsions et les réactions des jeunes hommes engagés dans une forme de guerre totale et nouvelle. Opium Rouge révèle ce que fut la guerre contre-révolutionnaire menée par une poignée d'officiers et de sous-officiers français, au coude à coude avec les Laotiens, à l'un des points essentiels de la stratégie du monde communiste ; Dien Bien Phu, au coeur de cette région, allait en confirmer l'importance capitale. Quarante plus tard, le témoignage de Bernard Moinet a gardé sa double valeur de reportage et de cri d'alarme lancé vers l'Europe, vigoureuse mise en garde contre les menaces, directes et indirectes, émanent du monde asiatique.
Maspero, 1978, in-8°, 153 pp, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Cahiers libres)
G. Molinas et Y. Vargas tentent d'analyser les changements du parti en communistes, en se plaçant du point de vue du militant pour analyser les contradictions internes du parti, qui sont un moteur de son changement. Car si, comme le montre Louis Althusser à propos du XXIIe Congrès, "rien ne va sans contradictions", il faut bien spécifier celles qui sont propres au Parti communiste, ce parti qui n'est jamais tout à fait "comme les autres".
Julliard, 1986, gr. in-8°, 245 pp, 26 photos et documents sur 16 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
L'exécution du bandit Spada le 21 juin 1935 dans le vieux quartier de la Citadelle de Bastia marqua sans aucun doute en Corse la fin d'une époque. L'étrange personnalité de ce hors-la-loi qui sema la terreur et mourut sur l'échafaud, illuminé par l'espérance d'une vie éternelle, constitue la charnière entre le banditisme dit « d'honneur et de vengeance » chanté dans les “lamenti” et le gangstérisme « commercial » que les insulaires reniaient. A travers l'émotion vécue des souvenirs personnels de l'auteur et l'authenticité d'une documentation exceptionnelle et inédite, héritée en grande partie de son père dont l'immense talent d'avocat ne suffit pas à sauver la tête du bandit, la vie de Spada s'inscrit dans une chronique saisissante de la Corse... Celle-ci nous est peinte avec la rudesse de ses mœurs, la violence des luttes électorales, la vendetta, l'amour passionné de ce peuple ardent et fier pour les armes, un procès hors du commun succédant à la démesure de la répression policière, la splendeur farouche de sa nature, l'envoûtement du maquis qui fut toujours l'auxiliaire tragique de son histoire.
Ramsay, 1999, gr. in-8°, 363 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"La jeune et jolie bourgeoise calaisienne qui épouse, en avril 1921, le capitaine de Gaulle n'imaginait pas d'autre destinée que de rendre heureux l'homme qu'elle a aimé au premier regard. Cependant, très vite, quand les hautes visées de son mari suscitent l'hostilité, dans cette même armée à laquelle il s'est voué, elle est son principal soutien. Dans le drame intime qui les crucifie et les rapproche encore, la naissance de la petite Anne, profondément handicapée, elle prendra plus que sa part du fardeau. Et, lorsque la France est livrée à l'ennemi, avec une intuition inouïe du rôle que s'apprête à jouer son mari, sans nouvelles de lui, elle gagne l'Angleterre seule, avec leurs trois enfants. Pendant la guerre, souvent solitaire, elle souffre sans plier, puis, durant cette longue traversée du désert qui les enferme à La Boisserie, si elle essaie de l'arracher aux tentations de la politique, toujours elle l'assiste et lui facilite le temps de l'écriture. Lorsque revient le moment du pouvoir, dans cet Elysée qu'elle déteste, "Tante Yvonne" est présente à la plupart des rencontres, exaspérante parfois de lucidité et de justesse. Sans elle, Charles aurait probablement rencontré, de toute façon, un destin exceptionnel. Mais peut-être ne l'aurait-il pas accompli avec la même plénitude. Il l'a lui-même écrit : "Ma femme, sans qui rien de ce qui a été fait n'aurait pu l'être." Car ils avaient l'un et l'autre le même souci du prochain et cette "certaine idée de la France" de laquelle, indissolublement, ils demeurent l'incarnation. Yvonne de Gaulle, douée d'un grand courage personnel et d'un réel goût de l'aventure, est l'inattendue, celle qui a tissé, de ses propres mains, une part exemplaire de la légende. C'est cette femme-là que met en scène la biographie de Geneviève Moll, qui tresse remarquablement la grande histoire, forgée par l'homme d'Etat, et une histoire intime, sensible et méconnue."
PUF, 1990, in-8°, x-387 pp, broché, bon état (Publications de l'Institut universitaire de Hautes Etudes internationales - Genève)
Maspero, 1971, in-8°, 307 pp, préface de Pierre Frank, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Livres rouges)
La Pensée Universelle, 1988, in-8°, 216 pp, biblio, broché, bon état
L'auteur est professeur de français à Washburn University, aux Etats-Unis, chargée de cours à l'Université du Kansas.
France-Empire, 1985, gr. in-8°, 208 pp, une carte, 16 pl. de photos hors texte, généalogie de Gisèle de Monfreid, lettres d'Henri de Monfreid à sa femme, broché, couv. illustrée, bon état
Dans "Mes secrets de la mer Rouge" Gisèle de Monfreid, la fille du célèbre écrivain aventurier, avait commencé à nous conter sa vie familiale et ses aventures avec un père hors du commun. Dans ce nouveau livre, elle achève le récit de sa fantastique jeunesse et nous révèle comment, en partie à cause d'elle, les portes de l'Ethiopie se fermèrent devant son père, clôturant ainsi la longue période aventureuse de sa vie. Cette histoire est celle de l'aventureuse jeunesse de Gisèle de Monfreid, qui semble avoir, quelque peu, hérité du sens de l'art du récit que possédait son illustre père. — Gisèle de Monfreid (1914-1999) est née à Port-Vendres. Son père était Henri de Monfreid, célèbre aventurier et écrivain, fils du peintre Daniel de Monfreid. Sa mère, Armgart Freudenfeld, était la fille du gouverneur allemand d'Alsace-Lorraine. De 3 à 8 ans, Gisèle de Monfreid vécut avec sa mère à Obock, petite localité sur la côte de Somalie, à proximité de Djibouti. En 1922, la famille s'installa en Ethiopie. Deux autres enfants, Amélie et Daniel, naîtront entretemps. A cette époque, Georges-Daniel de Monfreid, peintre et ami de Gauguin, vint visiter l'Ethiopie et ramena Gisèle en France afin qu'elle puisse y faire des études. Gisèle retournera cependant tous les étés en Abyssinie, malgré le long voyage qu'elle effectue seule. Elle terminera ses études à l'Ecole des Langues Orientales. En 1936, Gisèle de Monfreid épousera François Latham, officier d'aviation, beau-fils de Jean de La Varende...
Grasset, 1942, pt in-8°, 258 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Abdi était l'un des fidèles marins d'Henry de Monfreid. Un Somali, issu d'une tribu vivant sur les pentes montagneuses bordant l'océan Indien. Il nous raconte la fabuleuse aventure de ses parents, Mamout et Aïcha, poursuivis par la fatalité et traqués par le naïb d'Eïd qui convoite leur or. Ce sont des figures inoubliables d'amants du désert. Un récit véridique, qui nous replace dans un monde violent, passionné, où la cruauté, la ruse, la rapacité voisinent avec la fidélité, la pitié, la loyauté à toute épreuve.
P., La Boutique de l'Histoire, 2007, gr. in-8°, 411 pp, 14 illustrations, sources et biblio, index, broché, bon état
Les pratiques de recommandation et d'influence ont été tolérées et dénoncées tout au long de la IIIe République. Incompatibles avec le projet républicain d'égalité des chances, les services d'intérêt privé rendus par des élus à des Français ordinaires ont alimenté une légende noire. La République des camarades ou des comités, la République radicale aurait favorisé le clientélisme, la corruption et le passe-droit. Ce livre invite à renverser les perspectives et à aller plus loin que ces discours polémiques, du côté des élus, des fonctionnaires chargés de la gestion officieuse des plaintes, et surtout de la masse des solliciteurs, restée dans l'ombre. Qui demande quoi à son député, et pour quelles raisons ? Comment un élu intervient-il en faveur d'un tiers ? Quels soutiens politiques engagent les services espérés ? À partir de correspondances de parlementaires radicaux, croisées avec des sources multiples, ce livre montre comment les demandes sociales personnelles et les liens politiques se sont imbriqués, dans un département provençal – le Vaucluse – dominé, de 1924 à 1940, par la figure d'Édouard Daladier, homme politique de premier plan. Évoluant au rythme de la France radicale, les pratiques clientélistes se sont peu à peu démocratisées, avant de subir le contrecoup de la crise des années 1930. En dépit de la popularité nationale d'Edouard Daladier, un fossé s'est creusé entre ces attentes sociales, les expressions politiques et les choix du gouvernant. L'entrée dans la deuxième guerre mondiale a donné le coup de grâce à ces systèmes de pouvoir, avant le sabordage du régime. L'analyse localisée, appuyée sur des comparaisons avec des pays voisins – Espagne, Italie – explore la faillite des clientélismes libéraux, dans l'Europe méditerranéenne du premier XXe siècle. En France, cette faillite, plus tardive, est liée aux effets différés de la Grande Guerre, ainsi qu'à la conversion difficile de l'État, de l'assistance aux plus fragiles à l'assurance des ayants droit. Faisant du « piston » ordinaire un objet d'histoire, ce livre donne un coup de sonde dans l'épaisseur sociale de la représentation politique, en démocratie. — L’un des principaux arguments échangés entre adversaires politiques sous la Troisième République mettait en jeu l’existence d’un très large « système de faveurs » composé de toutes les promesses d’emplois publics, aides et soutiens divers que l’élu était censé obtenir au profit de ses électeurs. Vu de droite, il s’agissait d’un redoutable instrument de gouvernement des élections placé entre les mains des républicains. Le système était supposé fausser la sincérité du vote et compromettre tout l’édifice d’une République fondée sur le principe de la libre expression du peuple et sur l’abolition des privilèges. Aussi caricaturale et polémique que pouvait être l’idée vague du « système de faveurs », elle a continué de circuler quelque part entre la littérature des essais politiques contemporains (Robert de Jouvenel, Daniel Halévy, André Tardieu) et un certain nombre d’ouvrages historiques postérieurs. Le tri entre la légende et la réalité n’avait jamais été fait. C’est sur cette ligne d’enjeux que Frédéric Monier propose la première étude digne de ce nom consacrée aux requêtes et demandes faites par les électeurs auprès des élus républicains. Certes, le territoire de l’investigation est limité au seul département du Vaucluse et à un seul dignitaire politique (Édouard Daladier), mais l’enquête menée par F. Monier apporte à elle seule des éclairages neufs et précieux. L’étude se situe au plus près du point de rencontre entre histoire politique et histoire sociale.
P., Raymond Bourgine, 1970, in-8°, 144 pp, reliure simili-cuir vert foncé de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, rhodoïd, bon état
Pamphlet du sociologue Jules Monnerot (1909-1995) dont le parcours politique qui commence au sein du surréalisme et de l’extrême gauche intellectuelle (il est le co-fondateur du Collège de sociologie avec Georges Bataille et Roger Caillois, et puis de la revue Critique en 1946) bifurquera ensuite peu à peu vers l'anticommunisme et l'extrême droite.
Gallimard, 1963, in-8°, lx-521 pp, index, broché, dos lég. sali, bon état (Coll. Blanche)
"Ouvrage touffu, mais remarquable par la pénétration des vues qui sont exposées. A vrai dire, le titre lui convient assez mal, et les sociologues pourraient bien ne pas reconnaître leur méthode dans cette « sociologie » du communisme, qui en est plutôt l’histoire et la critique. Mais, au fond, il importe assez peu : il faut examiner surtout la valeur de ce qui nous est offert. Le communisme nous y est présenté comme une « entreprise » qui, à plus d’un trait, ressemble à celle de l’Islam. Il est une religion issue d’une doctrine, le marxisme, et devenue telle par la foi eschatologique et conquérante qu’on a ajoutée à la science de Marx. Cette transformation est l’œuvre principalement du bolchevisme, surtout de Staline, qui, moitié parce qu’il a été servi par les circonstances, moitié parce qu’il a eu le talent d’en profiter, a réussi à concentrer en ses mains les fonctions de législateur, de gouvernant et de magistrat ; et sa dictature, rendue nécessaire par la guerre, a fini par apparaître comme nécessaire également pour le communisme, de même que la lutte menée contre le capitalisme a fini par être une lutte pour la domination de la Russie, avec d’autant plus de chances d’efficacité que ce qui était à l’origine un simple parti politique a pris la forme, la structure et la puissance d’une armée. De là, une nouvelle mentalité. Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel ont été à nouveau unis ; l’activité politique a pris un caractère sacré, tant par le dévouement de ceux qui y participent que par l’interdiction absolue et l’impossibilité d’y apporter le moindre esprit critique. (...) La seconde partie du livre est la plus philosophique. A elle, moins encore qu’au reste, convient le titre de « sociologie », mais elle paraît beaucoup plus forte. L’auteur y fait ressortir la contradiction fondamentale du marxisme, qui est à la fois une «dialectique », c’est-à-dire une philosophie du mouvement, et un système, qui, comme tel, aboutit à nier ou à arrêter le mouvement, contradiction qui du reste était déjà chez Hegel. (...) La troisième partie expose comment cette entreprise en est arrivée à l'impérialisme propre aux religions séculières. Elle analyse en détail le phénomène de « convergence » entre les aspirations ou « projections » du communisme et les réalités sociales et économiques..." (P. Guérin, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1951) — "Ce livre a été écrit en 1948-49 au lendemain de la guerre et du « coup de Prague ». L'auteur définit le communisme par l'immanence réciproque et l'interdépendance fonctionnelle de trois facteurs : un Empire, une Religion séculière et une Organisation subversive... Pour J.M., le communisme peut être comparé à l'Islam (il est un « Islam du XX siècle ») : « Le communisme est à la Russie soviétique comme à l'empire abbasside la religion islamique ». Il est d'autre part indistinctement politique et religion... (...) Dans sa préface à l'édition de 1963, l'auteur se plaint du silence quasi général (un homme comme Mounier, cependant, a fait exception) de l'intelligentzia de l'époque. De fait il a certainement été victime d'un refus idéologique de considérer le communisme comme un objet d'analyse. Et il y aurait beaucoup à écrire sur la façon dont la référence à un marxisme stalinien a stérilisé la recherche intellectuelle dans certains milieux... Il faut constater qu'à une époque où beaucoup d'intellectuels français étaient fascinés par le stalinisme, l'auteur amène une réflexion sur le totalitarisme qui ne manque pas de pertinence sociologique. Il montre bien que le totalitarisme provient de la conjonction de deux facteurs : une resacralisation du politique qui lui donne les traits classiques de l'absolutisme, le développement technique et institutionnel moderne qui permet de soumettre les individus à des suggestions et des pressions continuelles, et ne leur laisse jamais prendre du champ par rapport à ce qu'on leur inculque. Le danger totalitaire guette toutes les sociétés modernes : « l'ère capitaliste » a révélé qu'il était possible de tout organiser, de tout rationaliser. Le totalitarisme, nous dit Monnerot, fait à l'échelle de la société globale ce que le capitalisme a fait à l'échelle de l'usine." (Jean Baubérot, Archives de sciences sociales des religions) — "Comment s'y prennent les communistes ? Quelles sont leurs méthodes ? Quel est le mécanisme de la contagion ? Comment les choses en sont-elles venues au point où elles en sont ? Quelle est la signification d'ensemble des phénomènes totalitaires dans le monde actuel ? Quel est le rapport des masses à l'absolutisme du XXe siècle, et du totalitarisme à l'évolution industrielle ? Quelle est la place du politique dans l'ensemble et dans le jeu des activités humaines ? Comment se sont formés les grands mythes d'aujourd'hui, à quoi ils répondent ? Comment ils agissent et comment enfin intervient le « facteur temps » ?... Telles sont les questions auxquelles, dans ce livre, l'auteur répond, en se basant sur une méthode historique (en ce sens qu'elle vise à comprendre le présent par le passé), en faisant un usage parfois nouveau des données fondamentales de la psychanalyse, et aussi en mettant au point la notion nouvelle en sociologie de « phénomènes de convergence ». Rien, dans ce livre, qui ne puisse intéresser l'homme d'aujourd'hui : même si un individu ne s'intéresse pas aux faits, les faits s'intéressent à lui." (Bulletin de la NRF, juil. 1949)
Plon, 1975, in-8°, 460 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, envoi a.s.
Connu comme l'un des meilleurs orateurs parlementaires de son temps, G. Monnerville était également un écrivain réputé à qui l'on doit, outre de nombreuses études et articles politiques concernant les institutions démocratiques et parlementaires en général, diverses oeuvres importantes. En mai 1968, il publie un ouvrage sur Georges Clemenceau. Puis vient, en avril 1975, un premier volume de souvenirs : "Témoignage - De la France Equinoxiale au Palais du Luxembourg", bientôt suivi, en avril 1980, d'un second "Vingt-deux ans de Présidence."
Fayard, 1976, fort gr. in-8°, 642 pp, index, broché, bon état. Edition originale
L'Histoire place désormais Jean Monnet parmi les quelques hommes du XXe siècle qui, par leur action, ont infléchi le destin du monde et transformé nos conditions de vie. En fait, ses Mémoires, devenus aujourd'hui l'ouvrage de référence d'un nombre croissant de décideurs, révèlent la prodigieuse aventure d'un homme dont l'action a été déterminante à chaque grand carrefour de l'histoire contemporaine: guerre de 14-18, naissance de la Société des Nations, guerre de 1940, mise en route aux Etats-Unis de "l'arsenal des démocraties", engagement américain contre le nazisme, création à Alger du Comité de Libération Nationale, reconstruction de la France, édification de l'Europe unie. Ses Mémoires permettent de comprendre pourquoi et comment ce Charentais pour qui pensée et action sont toujours allées de pair, a, tout au long de sa vie, mis sa détermination inébranlable au service d'une idée simple: "La paix et la prospérité ne peuvent être assurées que par l'union des hommes." — Publiés en 1976, les Mémoires de Monnet constituent une exemplaire reconstruction du passé à la lumière de l’histoire advenue. François Fontaine raconte ainsi que, devant l’empressement des éditeurs et de leurs "ghost writers", Jean Monnet « refusa toutes les offres avant de s’être assuré que l’unité profonde de sa vie pourrait s’exprimer dans une œuvre cohérente »...
Mercure de France, 1961, in-8°, 240 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant
Le nom d'Adrienne Monnier est resté dans l'histoire culturelle de l'entre-deux-guerres principalement par association avec la librairie qu'elle a tenue pendant plus de trente ans, au 7, rue de l'Odéon, à Paris, librairie appelée fort justement la Maison des Amis des Livres. Ce fut un des lieux magiques de la vie littéraire parisienne des années vingt et trente, modeste boutique de librairie où fréquenteront tous les noms de la littérature qui se fait ou se fera durant cette époque et où de jeunes étudiants ou débutants des lettres viennent s'initier à la littérature moderne tout en espérant apercevoir André Gide avec son chapeau bosselé et sa cape, ou bien James Joyce qui a traversé la rue, venu d'en face, de la librairie Shakespeare & Cie, que tient la copine Sylvia Beach. L'oeuvre publiée d'Adrienne Monnier comporte deux volumes de poésie et de prose poétique : deux livres de souvenirs (sur la librairie rue de l'Odéon et sur ses séjours à Londres. ville qu'elle affectionnait) ; enfin un certain nombre d'essais libres qu'elle publia en revues entre 1920 et 1953 – essais auxquels elle donnait le titre général de “Gazettes”. (Marc Bertrand)
Pierre Horay, 1954, in-8°, 272 pp, illustré par Becan, Bib, Cabrol, Ferjac, Gassier, Grove, Guilac, Laforge, Oberlé, Sennep, Séoul, Serge et l'auteur, couv. illustrée par l'auteur, envoi a.s. agréménté d'un petit dessin
Souvenirs de trente ans de journalisme parisien. Les coulisses de la presse dans l'entre-deux-guerres, le "Canard Enchaîné", "l'Œuvre", etc.
Editions du Flambeau, 1992, in-8°, 393 pp, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Deuxième volume de mémoires de Pierre Monnier, adhérent de l'Action française, ami de Charles Maurras, Thierry Maulnier, Kléber Haedens, Robert Brasillach, qui fut un des fondateurs de l'hebdomadaire nationaliste "L'Insurgé" en 1936, et participa à la création et au développement des "Centres d'apprentissage des jeunes" établis par le gouvernement de Vichy en zone occupée. Après la guerre, il se consacre à la peinture et au dessin de presse (notamment dans "Aux Ecoutes"), à l'édition (sous le nom de Frédéric Chambriand), et à l'écriture (ouvrages sur Céline, Arletty, Chaval et Jouhandeau).
Toulouse-Paris-Colmar, Editions du Hublot et Nouvelle Edition Française, 1945, pt in-8°, 162 pp, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Ethnies 16-17, 1994, in-8°, 315 pp, avec la collaboration de Martine Dauzier, Mario Humberto Ruz, cartes, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée