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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Lecoffre, 1911, in-12, 215 pp, qqs tableaux, reliure demi-basane noire, dos à 4 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés, C. de bibl., bon état (Bibliothèque d'économie sociale)
"Loger dans des conditions d'hygiène raisonnables et à un prix suffisamment bas des familles ouvrières, spécialement les familles nombreuses, est l'un des problèmes sociaux les plus urgents qui se posent à notre génération. Quelles méthodes ont été employées ? Quels résultats atteints ? Avec beaucoup de conscience et d'autorité M. Ferrand s'applique à nous mettre au courant de ces méthodes et de ces résultats. Plusieurs modalités sont possibles : ou bien par une solution ambitieuse, on se propose de faciliter à tous les travailleurs l'acquisition d'une maison, d'une petite propriété, futur héritage de famille ; ou bien par une solution plus modeste, on se contente de procurer à l'ouvrier des logements plus sains et meilleur marché – l'immeuble restant la propriété de la société, de la commune ou de l'Etat qui l'a construit. Ces deux solutions sont poursuivies de pair à l'heure actuelle : sociétés et communes n'ont pas arrêté leur choix. Ces deux modalités de l'habitation à bon marché sont fort différentes, opposées même. Un trait commun les réunit cependant : chacune rencontre des difficultés très grandes. (...) L'auteur consacre le troisième chapitre du volume aux « méthodes d'action » : accession de l'ouvrier à la propriété ou location simple, maison individuelle ou collective, conditions d'hygiène. Dans ses quatrième et cinquième chapitres, l'auteur recherche les résultats obtenus, résultats extrêmement maigres... La lecture impartiale de ce petit livre si consciencieux et instructif convainct que le problème des habitations ouvrières n'avancera pas beaucoup en notre pays tant que l'Etat ne se résoudra pas à confier aux sociétés privées déjà constituées l'administration et la gestion de capitaux importants. L'Etat comme les municipalités sont, en France, trop démocratiques pour qu'à notre sens, ils puissent soit construire, soit gérer facilement de nombreux immeubles ouvriers. En fait de logements ouvriers, l'étranger a fait de grandes choses; nous, rien ou presque." (B. Lavergne, Revue d'économie politique, 1911)
P., Les Deux Sirènes, 1948, pt in-8°, 285 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Francisco Ferrer (1859-1909) demeure un symbole. L'« affaire » demeure – le procès Ferrer – mais la physionomie de celui qui en fut le héros s'est estompée. "Un livre très attachant où Mme Sol Ferrer nous décrit à la fois la physionomie de Ferrer et son rayonnement intellectuel. Sans doute s'agit-il là d'un ouvrage pieux, puisqu'il est celui d'une fille ; sans doute aussi l'auteur a-t-elle donné à son récit un caractère quelque peu romancé (elle l'a agrémenté de dialogues qui ne sont visiblement que des « reconstitutions »). Mais ce défaut, heureusement, est racheté par l'intelligence avec laquelle Mme Sol Ferrer a mis en oeuvre une documentation abondante et en grande partie inédite : à ce titre son livre mérite d'être lu par tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la pensée contemporaine." (J. Stengers, Revue belge de philologie et d'histoire, 1950)
Gallimard/Julliard, 1980, in-12, 264 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Une lecture historique détaillée du processus de centralisation et de bureaucratisation du système politique soviétique. Non pas une histoire de plus de la Révolution russe : mais, fondée sur des textes inédits, oubliés, ensevelis, l'analyse des mécanismes qui ont fait passer la société soviétique de la revendication démocratique à la bureaucratie autoritaire et au socialisme totalitaire.
Flammarion, 1967, in-12, 143 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Questions d'histoire). Edition originale
Ce volume aborde l'un des problème les plus discutés de l'époque contemporaine, le passage de la Russie du tsarisme au bolchévisme. Diverses interprétations ont été données de cet événement majeur de l'histoire de notre temps : positions partisanes, le plus souvent, qui participent d'une conception héritée tantôt de la tradition libérale, tantôt des diverses interprétations du marxisme. Marc Ferro discute les problèmes qui font l'objet de polémiques ou de controverses : le rôle des bolcheviks pendant les événements de Février, les rapports entre Lénine et le gouvernement allemand, la position de Trotsky à la veille de l'insurrection d'octobre, etc.
Flammarion, 1972, in-12, 186 pp, 2e édition revue et mise à jour, chronologie, biblio, glossaire, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Questions d'histoire)
Ce volume aborde l'un des problème les plus discutés de l'époque contemporaine, le passage de la Russie du tsarisme au bolchévisme. Diverses interprétations ont été données de cet événement majeur de l'histoire de notre temps : positions partisanes, le plus souvent, qui participent d'une conception héritée tantôt de la tradition libérale, tantôt des diverses interprétations du marxisme. Marc Ferro discute les problèmes qui font l'objet de polémiques ou de controverses : le rôle des bolcheviks pendant les événements de Février, les rapports entre Lénine et le gouvernement allemand, la position de Trotsky à la veille de l'insurrection d'octobre, etc.
Odile Jacob, 2005, gr. in-8°, 430 pp, 16 illustrations, notes bibliographiques, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
La plupart des gens ne vivent pas dans l'Histoire, dans l'actualité, ils vivent leur vie. L'Histoire ? Beaucoup de gens la subissent alors que c'est avec eux qu'elle compose ses drames. Ils s'assurent contre le vol ou l'incendie. On ne saurait s'assurer contre l'Histoire. Telle est l'Histoire anonyme où se nouent de nombreuses intrigues entre les événements et la vie de chacun. Elle concerne aussi bien vous que moi ou des individus que ces mêmes événements ont transformés en personnages historiques... tel de Gaulle. Voici Marcel N., qui n'avait rien contre les Allemands et qui, "étant en règle et en vacances" cet été 44, refuse d'échapper à une rafle et meurt dans un camp : il voulait ignorer l'Histoire. A l'opposé, la participation à l'Histoire est le sang qui fait vivre cette militante, Olga K. Elle s'identifie à la classe ouvrière et, pour sauver son avenir, avoue devant des tribunaux staliniens des crimes qu'elle n'a pas commis. D'autres, au nom des principes de la Révolution française, se révoltent et, en Algérie, luttent pour l'indépendance du pays. Alors que d'anciens résistants, au nom des mêmes principes, participent à l'OAS pour les combattre. Il en est qui, en 14-18, ignorant les institutions, leurs règles et l'Histoire, quittent le bord de la route lors d'une retraite et ainsi, sans le savoir, désertent et se font fusiller. En analysant les comportements des individus pendant les grandes crises de ce siècle – révolutions, montée du nazisme, crises économiques, etc.–, on éclaire le passé et on tente ainsi de mieux maîtriser l'avenir. (4e de couverture)
Payot, 1990, in-8°, 370 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Dernier tsar de Russie, Nicolas II éclate en sanglots à l’annonce de son accession au trône. Lui qui rêvait de voyager, de voir le monde, va devoir gouverner, décider, agir. Dominé par sa femme Alexandra Fedorovna, tombé sous la coupe de Raspoutine, celui qu’on a surnommé Nicolas le Sanglant n’est pas un sanguinaire. Il regrette volontiers les effets cruels des mesures qu’il prend et juge simplement qu’il fait son devoir. Mais l’histoire ne cesse de le bousculer : il fait face à deux révolutions, préside une assemblée, la Douma, qu’il a acceptée à contrecœur, et fait la guerre alors qu’il se voulait l’apôtre de la paix. Après son abdication, il est séquestré à Tsarskoï Selo puis transféré à Ekaterinbourg, où il est exécuté ainsi que sa femme, ses filles, le tsarévitch et quelques proches.Archives à l’appui, Marc Ferro a mené l’enquête avec brio et apporte un éclairage nouveau sur la vie de Nicolas II, sur sa personnalité énigmatique et sur les circonstances de la disparition des Romanov. Sont-ils vraiment morts et sont-ils tous morts ? À ce carrefour où la légende croise le fait divers, le doute demeure.
Fayard, 1987, fort in-8°, ix-789 pp, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Jusqu'en 1940, le maréchal Pétain est unanimement célébré comme le vainqueur de Verdun. Cinq ans plus tard, il est reconnu coupable de haute trahison et échappe de justesse à la peine de mort. Passant brutalement de la vénération à la haine, les rapports qu'il a entretenus – et que sa mémoire entretient encore – avec les Français sont ce que Marc Ferro nomme une "relation incommunicable", qu'il entreprend d'éclaircir dans cet ouvrage devenu classique. Contrairement à une biographie ordinaire, l'auteur a pris le parti de commencer son étude en 1940, pour ensuite tenter d'expliquer systématiquement, dans une vivante chronique, les faits et gestes de Pétain par des retours incessants sur son passé, sans chercher pour autant à instruire un procès à charge ou à décharge. Cet ouvrage, qui s'appuie sur de nombreux documents inédits et surprenants, exprime la volonté de son auteur, ancien résistant et élève de Fernand Braudel, de comprendre le rôle de Pétain à Vichy.
France Loisirs, 1993, fort in-8°, ix-789 pp, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
Jusqu'en 1940, le maréchal Pétain est unanimement célébré comme le vainqueur de Verdun. Cinq ans plus tard, il est reconnu coupable de haute trahison et échappe de justesse à la peine de mort. Passant brutalement de la vénération à la haine, les rapports qu'il a entretenus – et que sa mémoire entretient encore – avec les Français sont ce que Marc Ferro nomme une "relation incommunicable", qu'il entreprend d'éclaircir dans cet ouvrage devenu classique. Contrairement à une biographie ordinaire, l'auteur a pris le parti de commencer son étude en 1940, pour ensuite tenter d'expliquer systématiquement, dans une vivante chronique, les faits et gestes de Pétain par des retours incessants sur son passé, sans chercher pour autant à instruire un procès à charge ou à décharge. Cet ouvrage, qui s'appuie sur de nombreux documents inédits et surprenants, exprime la volonté de son auteur, ancien résistant et élève de Fernand Braudel, de comprendre le rôle de Pétain à Vichy.
Hachette Collections, 2003, in-4°, 284 pp, plus de 300 illustrations en noir et en couleurs : gravures, portraits, photos, plans, etc., reliure cartonnée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
L’histoire fascinante et tragique du Titanic a suscité cauchemars et rêves et a stimulé l’imaginaire de générations entières. Tragique, parce qu’elle a coûté la vie à 1500 personnes. Fascinante, parce que le Titanic représentait avec sa prétendue insubmersibilité le défi de l’homme face à la mer. Cet ouvrage foisonnant de documents retrace de façon chronologique l’histoire du paquebot du jeudi 11 avril 1912 au moment où il lève l’encre pour traverser l’Atlantique jusqu’au lundi suivant où les rescapés du naufrage sont secourus par le Carpathia. Des témoignages, des photos, des documents illustrent très largement ce bel ouvrage que l’on ouvre avec fascination et émotion. — "Un siècle après le naufrage du Titanic, ce beau livre, richement documenté et illustré, retrace de façon chronologique l'histoire du paquebot mythique, depuis son escale à Cherbourg, le 10 avril 1912, jusqu'à son naufrage, quatre jours plus tard, au large de Terre-Neuve. De cette histoire maintes fois racontée par les chroniqueurs du monde entier, et magnifiée par l'imagination des cinéastes, il nous livre une version particulièrement originale. Le récit bourré d'anecdotes, qui se lit comme un roman à suspense (bien qu'on en connaisse la fin), est étayé par de nombreux documents (photos d'époque, tableaux, cartes marines, objets...) et émaillé de portraits de passagers ou de membres d'équipage, qui lui donnent une dimension très humaine." (Christine Legrand, La Croix)
Gallimard, 1973, in-8°, xvi-526 pp, traduit de l'allemand, 32 planches de photos hors texte, notes, broché, couv. illustrée à rabats, trace de pli au 1er plat, bon état
Ce livre inaugure une nouvelle phase dans l'étude du phénomène hitlérien. Il pose de manière inédite la question de l'importance d'Hitler et de son action dans le cadre de l'époque, il évoque sa vie depuis les années de ses débuts à Vienne, à l'aube du siècle, jusqu'à sa fin dans Berlin en feu. À travers les pages de ce livre, Hitler apparaît comme un homme politique qui, sous la poussée de ses idées et de ses « visions », concentre dans ses mains tous les pouvoirs, les exploite et finalement les gaspille pour arrêter le cours du temps. « L'empire mondial éternel » qu'il voulait fonder puisait sa dynamique dans son intention de s'opposer à l'avenir. Il a ainsi détruit la vieille Europe dont il se considérait encore au printemps de 1945 comme l'ultime chance, et c'est bien là l'un des paradoxes dans lesquels Joachim Fest voit le bilan de cette vie. Par l'échec de toutes ses entreprises, Hitler a contribué à donner corps à tout ce qu'il redoutait. Il a hâté sans le vouloir le processus d'émancipation du monde qu'il avait freiné avec tant de vigueur; il a amené la profonde pénétration en Europe de l'Union soviétique qu'il voulait rejeter au-delà de l'Oural; il a ruiné à jamais le monde bourgeois qu'il admirait et haîssait à la fois. Si Hitler a contribué à modifier l'état du monde, le personnage lui-même est demeuré dans l'ensemble étrangement schématique, car tous ses biographes se sont heurtés au même problème : le vide et le caractère impersonnel de cet homme. Le récit de Fest, qui tient compte des plus récentes découvertes faites à ce sujet, nous donne d'Hitler une image qui, en dépit de ses traits figés et volontairement statufiés, est éclatante de vie. Dans le passé la plupart des études importantes consacrées à l'hitlérisme étaient dues à des auteurs anglo-saxons. Joachim Fest est le premier auteur allemand qui a tenté une synthèse de ce phénomène allemand qu'était Hitler, Il était particulièrement qualifié pour ce travail, non seulement par sa qualité d'historien mais aussi par son âge : adolescent vers la fin de la fin de la guerre, il a encore connu l'atmosphère trouble de l'époque qu'il décrit. Le grand historien allemand Golo Mann (fils de Thomas Mann) a qualifié cet ouvrage de définitif, déclarant qu'il épuisait ce « sujet pénible ». Joachim Fest a raconté seulement la vie d'un homme figue, mais a retracé aussi l'hist d'une époque dans un récit plus passionnant qu'un roman policier.
Editions du Rocher, 2007, in-8°, 396 pp, traduit de l'allemand, annexes (notes du traducteur, chronologie, vocabulaire nazi, organisations antinazies), broché, couv. illustrée, bon état
C'est après une brillante carrière d'homme de radio, de publiciste et d'historien du nazisme que Joachim Fest (1926-2006) rentre en lui-même et retrace les grands événements d'une jeunesse allemande antinazie, dans le cadre de sa propre famille, plutôt aisée et cultivée. Comment a-t-il vécu le nazisme et qu'en a-t-il retenu ? Aux premiers souvenirs d'enfant, il accroche ceux de l'adolescent et du jeune homme sous l'uniforme. Récit d'un parcours initiatique, “Pas moi !” est à la fois son dernier ouvrage et son œuvre la plus personnelle. Il s'y livre avec pudeur et honnêteté. Mais en même temps, Joachim Fest rend un hommage particulier à son père, qui a eu la ténacité de vivre au quotidien ce “Pas moi !” tel un grain de sable parmi tant d'autres qui tentaient de freiner les rouages d'une dictature féroce. Son attitude en fait cependant une exception et une cible, car elle procède de deux forces, la foi et la rigueur morale, que ni le doute ni les avanies ne remettent jamais en question. Et ses redoutables accès de colère servent d'exutoire à la rage de constater combien ses moyens d'action sont dérisoires. Dans cette somme de souvenirs, le récit des événements quotidiens alterne avec celui de tentatives presque désespérées de préserver ce que la culture allemande a de plus noble, sa pensée, sa littérature, sa musique. C'est l'espoir de ceux qui survivent avec leurs vies dévastées face à un pays détruit.
Genève, Droz, 1965, gr. in-8°, 290 pp, 4 tableaux dépliants, biblio, chronologie, index, broché, bon état, envoi a.s. Peu courant
Thèse de Doctorat présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Lausanne. La première partie analyse la double crise de conscience déclenchée par "l'affaire Dreyfus" et le "cas Millerand", non seulement en France, mais dans tout le socialisme de l'époque ; la seconde partie analyse les luttes internes au sein du parti socialiste unifié, ainsi que son activité parlementaire, afin de mettre au jour les ressorts de son évolution dans les années 1905-1914 ; enfin la troisième partie est consacrée au bilan de cette époque et à l'évaluation du rôle considérable joué par Jaurès dans la transformation d'une multitude de "sectes" rivales en un grand parti unifié.
Rivages, 1986, in-8°, 303 pp, traduit de l'anglais par Sophie Mayoux et Christiane Guillois, 24 pl. d'illustrations et photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Djuna Barnes est l'un des écrivains majeurs de la première moitié du XXe siècle. Son oeuvre difficile et rare qui culmine avec la publication en 1936 en Angleterre du “Bois de la nuit”, un roman où se devinait la trace du génie, a ouvert la voie à un véritable culte. T.S. Eliot, qui fut son éditeur anglais, Dylan Thomas, Eugene O'Neill, Beckett, Lawrence Durrell : tous admirèrent Djuna Barnes. D'autres, comme Anaïs Nin, Carson Mac Cullers et même Faulkner reconnaîtront l'influence de cette oeuvre unique sur la leur. Née en 1892 dans l'Etat de New York, d'une mère anglaise et d'un père américain, au milieu d'une colonie d'artistes libres penseurs et anticonformistes, Djuna Barnes sera d'abord dessinatrice puis journaliste et fréquentera les milieux bohèmes de Greenwich Village avant de rejoindre, au début des années vingt, à Paris, la cohorte des grands expatriés américains. A la suite d'une passion malheureuse pour Thelma Wood, qui servira de modèle au personnage de Robin Vote dans le “Bois de la nuit”, Djuna Barnes rejoindra l'Angleterre et Peggy Guggenheim puis l'Amérique et New York où elle connaîtra les jours difficiles « d'une inconnue célèbre » (son expression), jusqu'à sa mort en 1982.
P., Alexis Redier, 1933, in-12, 249 pp, reliure demi-basane carmin, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état
Table : Une épidémie de fièvre typhoïde ; Les surprises du docteur ; Les malades ; Les suicides et les empoisonnements ; Les différents publics : ouvriers, paysans, retraités, hommes de lettres, classes moyennes ; La dernière guerre ; Les émotions rajeunissantes ; Les dissentiments conjugaux ; La société ; Les mariages ; Les médecins ; Les difficulyés ; La condamnation de l'Action Française ; Dernier regard.
P., Denoël/Gonthier, 1973, in-8°, 334 pp, un portrait en frontispice, broché, bon état (Coll. Femme)
Véra Figner (1852-1942) est une figure marquante du mouvement populiste russe, bakouniniste puis socialiste révolutionnaire. Née dans une famille de l'aristocratie, elle part en 1872 à Zurich pour y terminer des études de médecine. Elle y découvre les idées de Bakounine et adhère à l'A.I.T anti-autoritaire. En 1875, alors que la répression frappe les révolutionnaires à Moscou, elle regagne la Russie pour poursuivre la lutte. Elle travaille d'abord comme infirmière dans les campagnes puis s'engage dans l'action clandestine, militante de "Terre et Liberté" puis du groupe "Volonté du Peuple", avec lesquels elle participe à l'organisation des attentats contre le Tsar. Alexandre II est tué le 1er mars 1881, mais le nouveau pouvoir décime les révolutionnaires. En 1882, seule représentante du mouvement en Russie, elle rejoint les socialistes révolutionnaires. Le 10 février 1883, trahie par un militant, elle est arrêtée par la police. Condamnée à mort le 28 septembre 1884, sa peine est ensuite commuée en réclusion à perpétuité, dans la forteresse de Schlusselbourg jusqu'en septembre 1904, puis dans le nord où elle est déportée, avant d'être libérée à l'amnistie de 1905. Elle quitte alors la Russie pour l'Europe où elle crée des comités de secours aux prisonniers russes, tâche quelle continuera d'assumer à son retour en Russie en 1915. Elle assiste à la révolution d'octobre 1917, avant d'entreprendre l'écriture de ses mémoires dont le 3e tome sortira en 1924. Elle assistera impuissante à l'écrasement de la liberté par les bolchéviques, puis à l'invasion nazie.
Au Fil d'Ariane, 1964, gr. in-12, 213 pp, broché, couv. illustrée par Pinatel, bon état (Coll. Politique)
Chez l'auteur, 1979, gr. in-12, 213 pp, broché, couv. illustrée par Pinatel, bon état
Presses du Mail, 1962, gr. in-12, 254 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, broché, bon état
Editions de L'Orme Rond, 1985, in-4°, 148 pp, 187 photos, documents et affiches de l'époque (dont 16 en couleurs) dans le texte et hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, 2 annotations indignées au feutre rouge, sinon bon état
Ed. Georges Burnier, 1956, pt in-8°, 187 pp, broché, couv. illustrée par Pinatel, broché, bon état
Editions Sociales, 1971, pt in-8°, 299 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct, envoi a.s. (Coll. Souvenirs)
Flammarion, 1998, gr. in-8°, 367 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Mai 68... mai 98... Trente ans d'engagement politique. Gérard Filoche a combattu Occident. Aujourd'hui il lutte contre le Front national et les ultra-libéraux. Communiste, puis trotskiste, socialiste enfin, militant syndical aussi, il mobilise, il piétine, il tempête. Il raconte ces années-là. Il a été mêlé à tous les débats de sa génération, à ses grands moments, à ses tâtonnements, à ses erreurs. Mai 68, une "répétition générale" ? Non. Mai, "un mouvement étudiant" ? Non. Mai n'enfante pas un nouveau parti, ni une nouvelle force de gauche, ni une nouvelle internationale. Pourtant, Mai c'est l'œuvre d'une classe sociale en mouvement, avec 9 millions de grévistes. Mai n'est pas une ultime grève du XIXe siècle, c'est la grève prémonitoire du XXIe siècle. C'est pourquoi Mai continue à tarauder en profondeur notre société. Histoire sans fin. Des "mai", entre 68 et 98, il y en a eu d'autres, spontanés, réalistes, pas moins déstabilisateurs : contre la loi Debré en 1973, contre la loi Devaquet en 1986. Il y a eu les grèves du Joint Français, de Lip, de la SNCF et de la RATP, de la métallurgie, d'Air France et des routiers, les printemps de SOS-Racisme, la manif pour l'école publique en janvier 94, la jeunesse contre les CIP en mars 94, les millions de manifestants et de grévistes de novembre-décembre 95. ! C'est cette force permanente du mouvement social qui a, en 81 et 97, battu la droite et qui interpelle aujourd'hui la gauche plurielle pour qu'elle aille plus loin. Gérard Filoche s'interroge encore : comment faire revivre le socialisme, "idée neuve" ? Comment construire "tous ensemble" une République sociale ? — Camarade d'Alain Krivine, Daniel Bensaïd et Henri Weber, Gérard Filoche a été l'une des figures du trotskisme français. Pendant vingt-cinq ans, il été membre de la Ligue communiste révolutionnaire et témoigne ici de son engagement passé. De 1968 à nos jours, il évoque sa jeunesse ouvrière à Rouen, les mobilisations de l'après-mai, la montée de l'union de la gauche et la lutte pour un renouveau socialiste.
Editions du CTHS, 2008, in-8°, 335 pp, broché, bon état (Coll. Le regard de l'ethnologue)
Contributions de Pierrette Aufière, Jérôme Courduriès, Rose Dufour, Agnès Fine, Agnès Martial, François Masure, David Michels, Véronique Moulinié, Sylvie Mouysset, Danielle Rives, etc.