8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Stock, 1974, gr. in-8°, 484 pp, traduit de l'américain, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état
Qu'est-ce que le clan Kennedy ? Ce sont bien sûr les hommes politiques mondialement connus, John Fitzgerald, Robert et Edward. Mais c'est surtout la famille. Rose Kennedy, la mère du président assassiné, entreprend de nous conter l'histoire de cette famille hors du commun dont le nom est devenu une sorte de mythe. Elle nous parle d'abord des ancêtres, Irlandais catholiques fixés à Boston. Le père de Rose, fils d'immigrant, réussit à être élu maire de la ville ! Joe Kennedy, qu'elle épouse en 1914, est très doué pour les affaires. La fortune lui sourit très vite. Démocrate depuis toujours, il est nommé par Roosevelt, ambassadeur à Londres, juste avant la dernière guerre. Le couple Rose et Joe est un couple heureux. Ils ont neuf enfants dont Rose se charge déformer le caractère, l'intelligence et le corps. Elle mène tout son monde avec fermeté. De son côté, son mari conquiert sa place d'homme public, aidé en cela par sa femme. Il y a enfin les enfants Kennedy. John, Robert et Edward mènent le monde au début des années 60. Puis c'est le drame et le deuil que Rose nous raconte en restant étonnamment digne. « Le temps du souvenir » est un livre touchant qui allie un style clair et direct à un ton de confidence de bon aloi. C'est aussi l'histoire d'une époque importante qui vit le début de la conquête spatiale sous l'impulsion justement d'un Kennedy. (4e de couverture)
Seuil, 1987, in-8°, 429 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Gallimard, 2015, in-8°, 330 pp, index, broché, bon état
Pendant les dix ans qui séparent les émeutes de l'automne 2005 des attentats de 2015 contre Charlie Hebdo puis le Bataclan, la France voit se creuser de nouvelles lignes de faille. La jeunesse issue de l'immigration postcoloniale en constitue le principal enjeu symbolique. Celle-ci contribue à la victoire de François Hollande aux élections de 2012. Mais la marginalisation économique, sociale et politique, entre autres facteurs, pousse certains à rechercher un modèle d' "islam intégral" inspiré du salafisme et à se projeter dans une "djihadosphère" qui veut détruire l'Occident "mécréant". Le changement de génération de l'islam de France et les transformations de l'idéologie du djihadisme sous l'influence des réseaux sociaux produisent le creuset d'où sortiront les Français exaltés par le champ de bataille syro-irakien. Fin 2015, près de mille d'entre eux l'ont rejoint et cent cinquante y ont trouvé la mort, sans compter ceux qui perpètrent leurs attentats en France. Dans le même temps, la montée en puissance de l'extrême droite et les succès électoraux du Front national renforcent la polarisation de la société, dont les fondements sont aujourd'hui menacés de manière inédite par ceux qui veulent déclencher, dans la terreur et la désolation, la guerre civile. C'est à dénouer les fils de ce drame qu'est consacré ce livre.
Armand Colin, 1980, gr. in-8°, 303 pp, carte, tableaux, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)
"Ce livre, avec ses analyses prudentes et ses jugements pondérés, son refus de simplifier, sa réceptivité à l’ambiguïté et à la complexité des choses, sa prise en compte des échecs et des réussites, des dérives et des évolutions, est un antidote bienvenu, stimulant et rafraîchissant aux discours dominants d’aujourd’hui. Mais il comble également le lecteur par beaucoup d’autres aspects. Ainsi le maniement expert des données et analyses historiques permet de percevoir le passage des étapes et des générations, d’apprécier le déploiement de toute une toile historique. Cette dimension est étayée par une démarche authentiquement pluridisciplinaire, l’association des données et concepts qu’offrent, en s’enrichissant mutuellement, la sociologie, l’économie, les sciences politiques, l’ethnographie et la littérature. Un vaste panorama émerge non seulement grâce à la judicieuse distribution des matériaux utilisés, mais surtout grâce à un appareil conceptuel flexible, suggéré plutôt qu’imposé dogmatiquement..." (Moshe Lewin) — "Basile Kerblay nous a quittés le 1er février 2004, à l’âge de 83 ans. Ce grand connaisseur du monde russe et soviétique était une figure à part dans le paysage universitaire. Il fut un grand savant et seule sa modestie l’a empêché d’avoir toute la reconnaissance qui lui était due. Il restera pour nous tous un modèle scientifique et humain. Un passeur, un humaniste, qui nous aura généreusement aidés à regarder autrement." (Le Courrier des pays de l'Est, 2004)
P. et La Haye, Mouton, 1968, gr. in-8°, 517 pp, 14 cartes, 78 tableaux et 9 graphiques, biblio, index des noms géographiques, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etudes sur l'histoire, l'économie et la sociologie des pays slaves, X)
"Quelle a été, quelle est encore la place du “marché paysan” dans un pays comme l'URSS où l'économie est collectivisée et planifiée depuis plusieurs décennies ? Quelles sont ses formes, ses activités, ses répercussions non seulement sur les conditions de vie des vendeurs et des acheteurs mais aussi sur les organismes publics de production et de vente (kolkhozes, sovkhozes, boutiques et magasins d'État) ? Quelles prises de position et quelles mesures ce phénomène a-t-il suscitées de la part des théoriciens et des autorités soviétiques ?.. Telles sont les questions que pose la thèse soutenue en 1969 par M. Basile Kerblay et auxquelles il apporte des réponses nuancées qui s'appuient sur des sources nombreuses et variées, traitées selon une méthode rigoureuse qui tire parti aussi bien de statistiques difficiles à interpréter que de textes littéraires et d'observations personnelles suffisamment étendues dans le temps et dans l'espace pour avoir valeur de documents. (...) Une brève analyse ne peut faire plus que donner un aperçu de la richesse et de la densité de cette thèse. La solidité et l'étendue de la documentation sont attestées par une bibliographie de plus de sept cents titres qui, ne retenant que l'essentiel des travaux publiés en Occident, est au contraire très détaillée pour les sources d'origine soviétique. La sûreté de la méthode ressort de l'examen des très nombreux tableaux statistiques, dressés et commentés avec les réserves critiques qui s'imposent, mais utilisés de la façon la plus féconde. Mais jamais l'appareil de l'érudition n'empêche de voir la réalité humaine, c'est-à-dire la vie quotidienne de ces marchés où se côtoient et se confrontent les époques (le passé traditionnel et le présent en mutation permanente), les genres et les niveaux de vie (citadins et paysans plus ou moins aisés), les psychologies (notations savoureuses sur les rapports entre et acheteurs), les particularismes locaux avec leurs bruits, leurs couleurs, leurs odeurs. Il y a là des descriptions, empruntées à des écrivains soviétiques ou nourries des souvenirs de l'auteur, qui sont autant de pages d'anthologie." (Michel Laran, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1973)
Payot, 1928, in-8°, 399 pp, broché, pt mque au dos, une petite tache sur la tranche, bon état
Mémoires du 12 mars au 14 novembre 1917.
Seuil, 1968, in-8°, 236 pp, notes bibliographiques, broché, jaquette illustrée, bon état
"Issu d'une enquête effectuée en 1969 dans une entreprise d'eau minérale de la Région parisienne, ce livre est, comme l'indique son sous-titre, l'histoire d'un mobilisation ouvrière. L'étude, de type monographique, et c'est là l'un des grands intérêts de l'ouvrage, porte sur une période d'environ un an (mars 68-mars 69) durant laquelle trois grèves vont avoir lieu (mars 68 mai 68, mars 69) ; celles-ci sont décrites et interprétées à un niveau sociologique de manière très rigoureuse par l'auteur. Cette rigueur, nous l'observons tant dans la méthode utilisée – analyse sémantique et confrontation des discours recueillis (interviews, presse nationale et régionale, documents patronaux et syndicaux) – que dans la volonté de ne pas donner des événements une interprétation mécaniste ou « politico-journalistique » rapide." (Françoise Bloch, Sociologie du travail, 1973)
La Découverte, 1986, in-8°, 413 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
La mémoire collective des Français conserve présentes les images du Front populaire : grèves, occupations d’usines, manifestations, accords Matignon, semaine des 40 heures, congés payés, etc. Grâce à des archives inédites et de nombreux entretiens avec des acteurs de ces événements, Jacques Kergoat s’est efforcé de montrer dans ce livre les incertitudes, les hésitations, les rêves et les passions des Français des années 1930. C’est une France provinciale et rurale, qui semble se réveiller d’un long sommeil tranquille et découvre avec stupeur les nouvelles contraintes de ce temps de crise. La jeunesse revendique une place ; les femmes travaillent, manifestent et font grève ; la seconde génération d’immigrés italiens et polonais s’intègre tant bien que mal dans une France composite, qui accueille alors les réfugiés espagnols. Les partis politiques et les syndicats vivent des clivages, des scissions ou des recentrages. Ainsi toute la société amorce une profonde mutation. De l’empire colonial aux nouvelles industries, de la musique au cinéma, tout exprime ce remue-ménage. Le Front populaire est l’instant privilégié de ces changements : signe de santé sociale, élan d’optimisme, volonté d’un mieux-être. — "Les ouvrages de synthèse qui méritent encore d'être lus vingt ans après leur sortie sont trop rares pour qu'on ne les signale pas. C'est le cas de ce volume, publié en 1986, à l'occasion du cinquantenaire du Front populaire et pour lequel Jacques Kergoat (1939-1999) a conjugué l'érudition de l'historien (spécialiste du socialisme) et la chaleur du militant (trotskiste). L'ouvrage reste vivant, dense et clair." (Le Monde, 25 mai 2006)
dans la Revue des Deux Mondes, 1907, gr. in-8°, 30 pp, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane vert olive, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire de l'auteur, avec son ex-libris et sa signature autographe
J. de Kergorlay a été le compagnon de route des PP. Jaussen et Savignac en Arabie pendant l'année 1906. De Suez à Jérusalem, il a fait avec eux dix sept cents kilomètres à travers le désert, ne laissant échapper aucune occasion d'enrichir son carnet et d'y consigner ses impressions quotidiennes. Un séjour à Pétra, dans le merveilleux décor de la vieille cité nabatéenne, riche encore en somptueux édifices de l'époque romaine et entourée d'immenses nécropoles, lui a laissé des souvenirs inoubliables : il décrit d'une plume alerte ces ruines si importantes. Sa relation écrite sans prétention est pleine de fraîcheur et de vie. — On trouve dans le même numéro : L'Emigré, 3e partie (Paul Bourget) ; Lettres de H. Taine sur la Révolution ; La Duchesse de Bourgogne et l'Alliance savoyarde - Les Projets de Gouvernement du duc de Bourgogne (Comte d'Haussonville) ; Gabriele d'Annunzio. romancier (Jean Dornis) ; Une nièce de William Pitt : Lady Hester Stanhope (Victor du Bled) ; Pathologie du romantisme (René Doumic) ; Quelques figures de femmes artistes italiennes (T. de Wyzewa).
dans le Correspondant, 1923, gr. in-8°, 11 pp, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire de l'auteur, avec son ex-libris
On trouve dans le même numéro : Les premières causes de l'effondrement de la Russie : le conflit russo-japonais. Documents inédits et secrets (A. M. de Besobrasow, 39 pp, une carte) ; La situation et les problèmes de l'Espagne : les partis, les élections, le Maroc, les finances (Salvador Canals) ; M. de Freycinet (Noël de Clazan) ; etc.
dans le Correspondant, 1921, in-8°, 20 pp, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane vert olive, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire de l'auteur, avec son ex-libris et sa signature autographe
On trouve dans le même numéro : Notes sur la Cochinchine (Pierre Khorat, 34 pp) ; M. Doumer (Liber) ; L'Oeuvre de la Propagation de la Foi, un siècle d'histoire (A. Guasco) ; etc.
dans la Revue des Deux Mondes, 1921, gr. in-8°, 16 pp, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane vert olive, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire de l'auteur, avec son ex-libris et sa signature autographe
On trouve dans le même numéro : Suprêmes visions d’Orient (Pierre Loti) ; Le 20e corps à Morhange (20 août 1914) (Maréchal Foch) ; Impressions de Berlin (Georges Blondel) ; François Buloz et ses amis au temps du Second Empire. IV. Henri Blaze de Bury et la baronne Rose (Marie-Louise Pailleron) ; Souvenirs du second mameluck de l’Empereur. IV. La Vie à Sainte Hélène (Saint Denis dit Ali) ; etc.
P., Editions Spes, 1930, in-12, 330 pp, broché à grandes marges, couv. lég. salie, bon état. Edition originale, un des exemplaires sur Vélin pur fil Lafuma, celui-ci non numéroté (la justification indique 20 ex. sur Vélin pur fil numérotés de 1 à 20, seuls grands papiers)
Reportages sur les Etats-Unis (1928, campagne électorale Hoover-Smith, etc.), la Palestine (1929) et les Pays Baltes (1930). — "On ne naît pas impunément fils de marin breton sans éprouver le tropisme du voyage... Henri de Kerillis entreprend – en solitaire, son tempérament l'y incite – une série de pérégrinations qui le mènent en trois ans des États-Unis à la Palestine, de la Hollande à la Scandinavie... Chaque séjour à l'étranger est l'occasion de reportages diffusés par l'Écho de Paris. Ils sont réunis dans un livre, publié en 1930 : “Du Pacifique à la Mer Morte”. Kerillis s'embarque d'abord sur le paquebot Rochambeau pour les États- Unis, qu'il parcourt de l'Atlantique au Pacifique et des frontières du Canada à celles du Mexique. Il observe la politique américaine à l'heure des élections présidentielles : Smith, gouverneur de New York, candidat démocrate, et Hoover, le républicain, sillonnent le pays à bord de trains spéciaux poursuivis par 300 journalistes. « Inutile de chercher dans le Parti républicain comme dans le Parti démocrate, note-t-il, quelque chose qui rappelle exactement cet esprit de droite ou cet esprit de gauche dont sont toujours respectivement imprégnés les partis politiques de nos pays européens ». Un parti américain sert avant tout à « faire les élections ». (...) Il enquête en Palestine. Lui qui, toute sa vie, aura des amis juifs très proches, prendra leur défense et les aidera aux heures noires de la guerre et de l'antisémitisme, condamne le sionisme. « La Palestine n'est pas une terre libre demeurée déserte depuis le départ des Hébreux. Un peuple l'occupe, l'a gardée treize siècles et se déclare prêt à tout pour la conserver. Comment donc concevoir un État nouveau dans le vieil État qui demeure ? Israël veut-il de la conquête ? Oui, répondent les exaltés de la fraction « révisionniste ». Armons des légions et faisons la guerre aux Arabes (...) Le sionisme jusqu'ici n'a réussi complètement qu'une chose : réveiller des susceptibilités, des craintes ou des passions religieuses là même où elles étaient endormies ou inconnues »..." (Jean-Yves Boulic et Anne Lavaure, Henri de Kerillis, l'absolu patriote, 1997)
P., Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1934, in-8°, 220 pp, traduit de l'anglais, exemplaire imprimé sur vélin supérieur, broché, bon état (Coll. Bibliothèque d’histoire politique, militaire et navale)
Souvenirs de l'Amiral Mark Kerr, de la Marine Royale britannique, de 1880 à 1930. — "Cinquante ans d'histoire navale viennent d'être retracés par l'amiral M. Kerr, de la Marine Royale britannique. Avec la haute autorité qui s'attache à sa personne et aux hautes fonctions qui lui furent confiées, l'amiral M. Kerr nous offre une étude vraiment critique de l'évolution et de l'esprit de la marine britannique au cours de ces cinquante dernières années. Ce qui fait le prix de ce volume, c'est l'indépendance absolue de jugement, la redoutable franchise, l'admirable ténacité dans ses vues de ce grand marin, dont les conseils et les justes vues, en matière d'aviation et de navigation sous-marine, au cours de la dernière guerre, ne furent pas toujours suffisamment écoutés." (Revue des études historiques, 1935)
Plon, 1982, gr. in-8°, 412 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Espoir)
Lorsque s'affrontent les deux plus grands hommes d'Etat du XXe siècle, qui ne sont pas nécessairement les plus commodes, il faut bien s'attendre à des gerbes d'étincelles. Ayant consulté vingt fonds d'archives dans six pays et interrogé de nombreux témoins, François Kersaudy reconstitue plus de trente rencontres entre le Premier ministre britannique et le chef de la France Libre. Un livre véritablement unique, puisque c'est le seul ouvrage au monde qui soit exclusivement consacré aux relations d'amour et de haine entre Charles de Gaulle et Winston Churchill. L'ayant refermé, le lecteur considérera nécessairement d'un autre oeil les Mémoires de guerre du général de Gaulle et ceux de Winston Churchill.
Perrin, 2013, in-8°, 320 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le but de cet ouvrage n'est pas de faire table rase de tout ce qui s'est écrit jusqu'à présent, ou d'apporter au lecteur des révélations aussi sensationnelles qu'invérifiables. Il est plutôt de revisiter certains épisodes mystérieux de l'évolution du IIIe Reich, en faisant à l'occasion de chaque récit la part de ce qui est avéré, de ce qui est douteux et de ce qui est purement fictif. Pourquoi Hitler a-t-il multiplié les efforts – et les cadavres – pour dissimuler ses origines ? Quel est le secret de l'envoûtement exercé sur les foules par cet artiste peintre au physique ingrat et au discours haineux ? Comment le régime national-socialiste a-t-il pu survivre pendant douze ans, alors que tous ses dirigeants ne cessaient de se combattre ? Que s'est-il vraiment produit durant la Nuit des longs couteaux ? Quelle est la vérité sur l'affaire Rudolf Hess, qui a donné lieu à tant de publications fantaisistes ? Quelle était la nature exacte des relations d'Hitler avec les femmes ? L'amiral Canaris était-il un traître ou un héros ? Qu'y a-t-il de vrai dans les informations contradictoires publiées sur la santé d'Hitler, au vu des notes prises par ses médecins ? Le pari fait par l'auteur est que, sur tous ces sujets, les lecteurs trouveront la réalité plus passionnante que n'importe quelle fiction. — Pourquoi Hitler a-t-il multiplié les efforts – et les cadavres – pour dissimuler ses origines ? Quelle est la vérité sur l’affaire Rudolf Hess, qui a donné lieu à tant de publications fantaisistes? Quelle était la nature exacte des relations du Führer avec les femmes ? Que s’est-il vraiment produit durant la Nuit des longs couteaux ? Le pari fait par l’auteur est que, sur tous ces sujets, les lecteurs trouveront la réalité plus passionnante que n’importe quelle fiction.
Tallandier, 2009, fort in-8°, 715 pp, 8 pl. de photos hors texte, 15 cartes, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
« Nous sommes tous des vers », avait modestement confié le jeune Winston à une amie, « mais je crois que moi, je suis un ver luisant ! ». Le mot n'est pas trop fort : Alexandre Dumas aurait pu inventer un personnage de ce genre, mais dans le cas de Winston Leonard Spencer-Churchill, la stricte réalité dépasse de très loin la fiction. Jusqu'à 26 ans, les aventures du jeune officier et du reporter évoquent immanquablement celles de Tintin, mais ensuite, le personnage devient une synthèse de Clemenceau et de De Gaulle, l'humour et l'alcool en plus... ainsi qu'une imagination sans limites : « Winston, disait le président Roosevelt, a cent idées par jour, dont quatre seulement sont bonnes. mais il ne sait jamais lesquelles ! » C'est pourtant le général de Gaulle qui l'a le mieux jugé : « Il fut le grand artiste d'une grande histoire. » Cette vie a été un roman, elle est racontée comme tel, sans un mot de fiction. Se fondant sur des recherches dans les archives de huit pays, la consultation de quelque quatre cents ouvrages et l'interview de nombreux acteurs et témoins, ce récit épique montre comment un homme solitaire, longuement façonné par d'exceptionnels talents et de singulières faiblesses, a pu infléchir le cours de notre siècle, avec la complicité d'un destin qui s'est radicalement départi de son impartialité.
Gallimard, 1995, in-8°, 240 pp, biblio, index, broché, qqs soulignures crayon et stabilo, bon état (Coll. NRF Essais)
Evénement majeur de notre siècle, le nazisme demeure également une énigme majeure posée aux historiens. Entre l'omnipotence diabolique de Hitler et la description de son pouvoir comme celui d'un "dictateur faible" face à un appareil d'Etat tout-puissant, Ian Kershaw risque une vision nouvelle. Ce qui devient objet d'histoire, ce n'est plus Hitler, mais sa position exceptionnelle qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme supposés du chef. Le charisme permet enfin de tenir ensemble tous les traits que les interprétations précédentes avaient jusqu'alors séparément soulignés : le pouvoir de Hitler résultait de la collaboration, de la tolérance, des faux espoirs ou de la faiblesse de tous ceux qui, en Allemagne, occupaient une position de pouvoir ou d'influence - tous reportèrent leurs attentes ou leurs ressentiments dans la personne du dictateur. Il devint l'emblème de l'activisme, la source de l'autorité légitime, l'instance de confirmation ou de sanction des faits et gestes de quiconque agissait selon les intentions qu'il prêtait au Führer. De cela résultait une combinaison sans précédent d'instabilité institutionnelle et de dynamisme hors du commun, qui, incapable de stabilisation dans des formes légales, finit dans l'autodestruction.
Flammarion, 2006, in-8°, 415 pp, traduit de l'anglais, index, broché, manque la page de faux-titre, bon état
Ils furent des milliers à témoigner leur adoration au Führer – jusqu'à Stalingrad. N'était-il pas un génie politique, doublé d'un homme simple et bon, photographié ici embrassant un enfant, là au bras d'un vieillard hospitalisé ? Un célibataire qui sacrifiait les bonheurs de la vie maritale à la grandeur du destin de l'Allemagne ? Un chef capable d'annexer l'Autriche sans verser une goutte de sang ? Un grand bâtisseur, enfin, qui avait su relever son pays de la misère... Ce culte de la personnalité fut l'élément clé de l'intégration politique au système nazi. Seule la puissance du mythe était à même de contenir les forces centrifuges du Parti : si ses dignitaires pouvaient être perçus comme des individus cupides et hypocrites, Hitler faisait figure d'incorruptible héros de la nation. Et quand le parti se livrait à des exactions, c'était sans l'assentiment de son Führer...
UGE, 1978, in-12, 446 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18)
Tome I seul (sur 2). Le tome II couvre la période 1968-1969. — Le mouvement « maoïste » en France est né en 1963 de la rencontre de militants révolutionnaires et communistes en opposition avec le révisionnisme moderne illustré, en ce qui concerne la France, d'une part par la politique « coloniale » du P.C.F. vis-à-vis de l'Algérie, et d'autre part par les thèses de Maurice Thorez sur la voie du passage pacifique au socialisme. Les quarante-sept documents réunis ici, articles de journaux, textes internes aux premières organisations marxistes-léninistes, P.C.M.L.F. et U.J.C.(m-l), couvrent la période septembre 1963-avril 1968. La question du Parti, des syndicats, des nouvelles formes de luttes est abordée à la fois dans le contexte français et avec le développement de la Grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Il ne s'agit pas d'une histoire idyllique du Mouvement « maoïste » en France : la lutte de classes passe entre les organisations et au sein de chacune d'elle. Les contradictions mises à jour pèsent aujourd'hui encore sur le développement du marxisme-léninisme en France.
Elsevier, 1977, in-8°, 216 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, bon état
Paris-Gembloux, Duculot, 1986-1986, 2 vol. gr. in-8°, 576 et 360 pp, traduit de l'anglais, 48 pl. de photos hors texte, qqs fac-similés, 4 cartes, notes et sources, biblio, index, reliures pleine toile de l'éditeur, jaquettes illustrées, soulignures crayon, bon état
L'auteur est le fils de l'amiral Lord Keyes of Zeebrugge and Dover, familier d'Albert Ier, qui était l'officier spécial de liaison de Churchill auprès du roi Léopold III. — "Fils de l'amiral anglais qui s'était illustré à Zeebrugge durant la Première Guerre mondiale, Roger Keyes s'est assigné comme tâche de remplir l'engagement de son père (qui avait en 1941 obtenu la réhabilitation du roi des Belges devant un tribunal britannique dans un procès intenté au Daily Mirror) : « rétablir la vérité sur Leopold III ». Il avait défendu la thèse selon laquelle le souverain avait rendu possible l'embarquement du corps expéditionnaire anglais, par sa résistance armée avant capitulation : « le miracle de Dunkerque », prodrome nécessaire de la victoire à venir sur le IIIe Reich. Cette fois, il lave le prince de l'accusation d'avoir été un collaborateur de l'occupant durant ses années de captivité à Laeken puis à Hirschstein et il décrit les événements ayant conduit à son abdication comme le résultat d'une machination malhonnête de certains de ses anciens ministres et des socialistes. Il n'y a, bien entendu, aucune nuance quant aux adversaires de Leopold III : Spaak a toute l'essence et les apparences du caméléon ; Van Acker est un artiste en calomnie... A l'inverse, tout ce qui touche au roi et, plus encore, au couple Léopold-Liliane est accompagné de commentaires extasiés... Ceci doit être indiqué parce que l'auteur a sans doute desservi sa cause en se montrant tantôt trop abrupt et tantôt trop lénifiant. Dans une affaire qui déchira la Belgique, les éléments qu'il verse au dossier ne manquent pas tous d'intérêt soit qu'ils rectifient effectivement une version contre-faite naguère, soit qu'ils reflètent « la vérité vue d'en face ». Les historiens en retiendront probablement, fût-ce pour la critiquer, la version donnée de la fameuse entrevue avec Hitler à Berchtesgaden, les aperçus tirés d'archives échappées au pilon sur l'attitude des chefs alliés à l'égard de Leopold III et de la Belgique, à la veille du débarquement du 6 juin 1944 ; le récit des efforts menés par les fidèles pour combattre la résistance au retour du roi, de Suisse..." (Michel Morineau, Revue Historique, 1987)
Stock, 1939, in-12, xxx-236 pp, traduit de l'allemand par Christian Sénéchal. Seconde édition française contenant, en guise de préface, un essai autobiographique inédit directement écrit en français par l'auteur et intitulé Anticipation et Réalisation, broché, bon état
De la fécondité de l'insuffisant. Schopenhauer, le déformateur. Spengler, l'homme des faits. Kant, découveur du Sens éternel. Jésus le Mage.
Laffont, 1971, gr. in-8°, 589 pp, traduit du russe, introduction, commentaires et notes de Edward Crankshaw, index, broché, couv. illustrée à rabats, état correct (Coll. L'Histoire que nous vivons)
"II y a dix ans de cela il eut paru déplacé, sinon ridicule de penser pouvoir lire un jour les souvenirs de l'ancien premier secrétaire du Parti communiste de l'U.R.S.S. – Nikita S. Khrouchtchev. Jusqu'à ce jour, Trotsky avait été le seul dirigeant soviétique à écrire des mémoires politiques après son expulsion du premier Etat socialiste... Mal lui en avait pris puisque Staline, exédé, avait finalement réussi à le faire assassiner d'un coup de piolet dans le crâne. II est un fait qu'en Russie le secret d'Etat (ou ce qui passe pour tel) a toujours été entouré de soins particulierement jaloux, et que les bolcheviks n'ont fait que renforcer cette tendance depuis octobre 1917. (...) Le fait d'avoir été lui-même « déboulonné » en octobre 1964, puis vivement critiqué par ceux qu'il avait dominés jusqu'alors, n'a pu que l'inciter à repenser sa vie et à tenter de justifier ses actions, ses choix et ses prises de position en les éclairant d'un jour parfois nouveau. Telle fut, sans doute, l'origine de ces réflexions et de ces mémoires – mémoires au sens strict du mot puisque, dans une retraite qui fut très surveillée, Khrouchtchev n'eut accès à aucun document ni à aucune archive qui auraient pu l'aider à préciser ses souvenirs et à les faire revivre (...) II est certain que l'on accordera beaucoup plus qu'un instant d'attention à ce recueil, car il se lit et se relit avec un intérêt presque toujours soutenu..." (F. Conte, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1975)
Tallandier, 2012, in-8°, 255 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, pt trace d'humidité ancienne au bas des premiers feuillets, bon état
Jamais une First Lady n'a été aussi populaire qu'Eleanor Roosevelt. Née en 1884 dans une famille de l'aristocratie américaine protestante, elle épouse à vingt-deux ans, un cousin éloigné, Franklin Delano Roosevelt, futur président des Etats-Unis, l'homme du New Deal et de Yalta. A ses côtés, elle fait campagne pour défendre ses réformes, en le poussant parfois à aller plus loin. Pour la première fois, elle donne une dimension politique au rôle d'hôtesse de la Maison Blanche en défendant sans relâche les plus démunis, les femmes, les pauvres et les Noirs. Mère de six enfants, partenaire fidèle de son mari, elle mène en parallèle une vie indépendante, parfois choquante, souvent surprenante. Grâce à des témoignages inédits, Claude-Catherine Kiejman nous brosse le portrait d'une femme altière, engagée, passionnée, critiquée, mais toujours étroitement associée à la destinée de son pays. Au fil de cette biographie, on suit pas à pas le destin singulier d'une femme de tête dont la vie se confond avec l'histoire des Etats-Unis.