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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Plon, 1983-1984, 2 forts vol. gr. in-8°, 691 et 691 pp, brochés, couv. illustrées, bon état
Deux fois président du Conseil sous les septennats de Vincent Auriol et de René Coty, puis ministre de l'Agriculture et de l'Education nationale auprès du général de Gaulle, Edgar Faure est ainsi le seul homme d'Etat qui, après avoir dirigé le gouvernement de la IVe République, ait joué un rôle de tout premier plan au cours de la Ve, alors que le fondateur de celle-ci se trouvait à sa tête. C'est assez dire l'importance que vont revêtir ses Mémoires qu'il se décide enfin à publier. — "C'est le second ministère Edgar Faure (février-décembre 1955) qui constitue la substance du deuxième tome des Mémoires de l'ancien président du Conseil. On y trouve relaté par le menu le bilan, parfois complaisant, mais largement exact d'une œuvre gouvernementale considérable comportant la réintégration de l'Allemagne dans la communauté atlantique, la relance de la construction européenne, l'ouverture à l'Est, le règlement du problème marocain et même, s'il faut en croire l'auteur, l'ébauche d'une restructuration d'ensemble de l'Empire français, qui aurait offert une solution au problème algérien, voire une réforme institutionnelle destinée à assurer la stabilité de l'exécutif. Sans compter cette poursuite de « l'expansion dans la stabilité », inaugurée en 1953 sous le ministère Laniel et qui permet de porter à l'actif d'Edgar Faure la plus belle période économique de la Quatrième République. Un ouvrage foisonnant, riche en détails parfois inédits, au style agréable et scintillant d'un humour qui n'épargne pas son auteur." (Serge Berstein, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1985)
Limoges, Impr. Nouvelle, s.d. (1932) in-12, 31 pp, préface de J.-B. Séverac, broché, couv. lég. piquée, bon état
Paul Faure (1878-1960) est Secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940. En 1932, alors que la gauche vient de gagner les élections (Herriot président du Conseil), le 29e congrès national (29 mai - 1er juin 1932) adopte les "cahiers de Huyghens" qui fixent les "conditions programmatiques" d’une participation ministérielle socialiste qui est refusée à E. Herriot mais dont le principe n’est donc plus rejeté.
Librairie populaire, s.d. (1930) in-12, 20 pp, broché, bon état
Par Paul Faure (1878-1960), Secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940. Les socialistes doivent souvent rétablir les vraies paroles de Jean Jaurès tant ses discours sont utilisés de manière tronquée.
Librairie populaire, 1936 in-12, 29 pp, broché, bon état
Discours de Léon Blum du 5 décembre 1936 sur la guerre d'Espagne, présenté par Paul Faure, secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940.
Editions de "La Librairie Sociale", 1921, in-12, 30 pp, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
Pour Sébastien Faure (1858-1942), le « commis-voyageur de l’anarchie », comme l’a écrit Zévaès, il y a des « métiers haïssables » que tout homme libre doit s’interdire d’exercer, car ils concourent au maintien d’un édifice pourri, avec lequel ils sont condamnés à disparaître. On n’a pas de peine à deviner lesquels : juge, soldat, prêtre, policier (avec ou sans uniforme), etc. sont de ceux-là. Quant aux professions libérales, tout dépend de la valeur morale de ceux qui les pratiquent, éducateurs, médecins, avocats, artistes, journalistes, etc. Au sujet de ces derniers, Sébastien Faure va nous dire : « Le journalisme est le métier le plus honorable si on l’accomplit dans certaines conditions ; c’est le métier le plus méprisable, si l’on n’y attache pas sa conscience et sa dignité. » Le cinéma ne vaut pas mieux. « O cinéma, toi qui pourrais tant servir à éduquer les foules, comment se fait-il que tu ne serves qu’à leur abrutissement ? » Sébastien Faure nous dit sa vision libertaire du monde et ses idées sur le "chambardement" nécessaire. Ces "propos subversifs" sont des munitions pour l'intelligence. "Ni maitre, ni esclave".
Fayard, 1964-1965, 2 vol. in-8°, 286 et 404 pp, annexes, 4 cartes, tableau des principaux évènements, biblio, index, brochés, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines)
Tome I : De la guerre à la guerre, 1917-1939 ; Tome II : Vingt-cinq ans de drames, 1939-1965. — "Deux éléments frappent à la lecture du premier volume, la place relativement limitée accordée au contexte international, celle considérable faite à Maurice Thorez. Certes à aucun moment, J. Fauvet ne détache l'histoire du PCF de Moscou ; tout au contraire il ne cesse, à juste titre, d'insister sur la force et la permanence du lien qui, de 1920 à ces toutes dernières années, les a unis, sur la soumission constante des dirigeants du PCF au PCUS, même après 1956, alors que partout ailleurs ce lien se distendait. Mais, jusqu'en 1930, au moins, plus que Moscou c'est le Komintern qui, par ses débats, ses décisions, exerce une influence décisive sur le mouvement communiste. (...) A partir de la guerre, la résistance à la guerre, la Résistance elle-même, la période du tripartisme, la guerre d'Algérie sont autant d'occasions pour le parti de substituer à l'inexistence de conditions révolutionnaires une activité qui s'intègre (sauf la résistance à la guerre) dans la vie politique française et lui permet par là même d'échapper au dilemme où il est engagé depuis sa création. Cette adéquation du parti aux réalités françaises a marqué toute la période 1940-1965, qui est celle que couvre le second tome. Ceci explique probablement que l'on y trouve une aisance nouvelle. Les auteurs sont portés par les événements et donnent un récit passionnant des années 1939-1965. (...) Il est incontestable que cet ouvrage, fondé sur une vaste documentation, éclaire bien la place tenue par le Parti communiste dans la vie politique française, grâce la connaissance approfondie qu'en ont ses auteurs." (Hélène Carrère d'Encausse, Revue française de science politique, 1966)
Fayard, 1964, in-8°, 286 pp, annexes, biblio, 3 cartes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines)
Tome I seul (sur 2).
Editions "Le Monde", 1951, in-12, xii-348 pp, préface de H. Beuve-Méry, cartes et tableaux, biblio, broché, bon état
"Sous couleur d'un livre d'actualité, M. J. Fauvet nous propose en réalité un excellent manuel de psychologie politique française qu'on peut situer dans la ligne des travaux classiques d'A. Siegfried et d'A. Thibaudet. Après une étude statistique de la force électorale et réelle de chaque parti, il s'emploie à la définir par rapport aux constantes de la pensée et de l'opinion politique françaises. Maintes observations présentées d'un style alerte – notamment sur l'anarchie des modérés et sur le sens, dans le présent et dans la tradition, du R.P.F. – retiennent l'attention jusqu'à emporter l'adhésion..." (Georges Burdeau Revue française de science politique, 1951)
Editions du "Monde", 1947, in-12, 109 pp, 3 cartes, broché, bon état
Arthaud, 1961, in-8°, 274 pp, 12 photos hors texte, 2 cartes et un organigramme, annexes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Ce livre a été achevé moins de quatre mois après le putsch d'avril 1961. Décrivant minutieusement le déroulement du putsch, sur la base de la documentation recueillie par « Le Monde», il est beaucoup plus discret sur ses origines. D'une façon générale et malgré quelques formules percutantes, il éclaire mieux les aspects militaires du complot que ses aspects politiques." (Revue française de science politique, 1962) — A la suite de la parution de cet ouvrage, les domiciles de Jacques Fauvet et Jean Planchais seront plastiqués par l’OAS (deux fois dans le cas de Jean Planchais).
Versailles, Editions Les Sept Vents, 1990, gr. in-8°, 296 pp, préface d'Etienne Taillemite, 20 pl. de photos hors texte, dont 4 en couleurs, 7 cartes in fine, broché, couv. illustrée, bon état
"L'ouvrage de l'amiral Favin-Lévêque est d'autant plus le bienvenu qu'il couvre une période – 1929-1967 – pendant laquelle la marine connut des années fastes mais traversa aussi les drames les plus terribles d'une histoire qui en comptait pourtant déjà beaucoup. (...) Cette belle marine que Georges Leygues et ses successeurs avaient construite pour la IIIe République, l'auteur de ces Souvenirs nous en brosse un tableau vivant, précis, qui met en valeur ses points forts sans dissimuler ses faiblesses." (Etienne Taillemite)
Fayard, 1996, in-8°, 566 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Il est entré dans la vie publique à dix-sept ans comme journaliste aux côtés de Clemenceau, en pleine affaire Dreyfus. Il fut un des ministres les plus redoutés de la IIIe République. Emprisonné sur ordre de Vichy, déporté à Buchenwald puis ramené en France et livré à la Milice, il a été assassiné dans la forêt de Fontainebleau à la veille de la libération de Paris. La vie de Georges Mandel (1885-1944) a croisé les grands événements et les heures sombres de notre siècle. Avec son élégance invariable, son humour glacial, ses reparties cinglantes, il a marqué la vie parlementaire de l'entre-deux-guerres et laissé un souvenir impérissable dans le Médoc où ses campagnes homériques sont demeurées légendaires. Cible désignée des antisémites, il leur opposa un mépris hautain sans jamais trahir sa blessure. Homme politique, il plaida vainement pour un renouveau du régime parlementaire. Ministre, il entreprit des réformes audacieuses, fut le précurseur de la télévision publique, puis l'organisateur d'une grande armée coloniale qui, bientôt, devait porter les couleurs de la France libre. Mais c'est sa lucidité sur les faiblesses de la politique extérieure française depuis 1920 qui donne une dimension prophétique à ses exhortations souvent taxées de bellicisme. Premier résistant à l'armistice de 1940, il en sera la première victime. Dès le 17 juin, le gouvernement de Pétain le fait arrêter, avant de l'abandonner, en 1942, aux autorités allemandes qui le remettront plus tard à ses assassins. De ce destin solitaire, pour la première fois une biographie exhaustive restitue les espérances et les incertitudes, les grandes heures et les moments tragiques, les tourments et la mémoire. Bertrand Favreau, avocat, ancien bâtonnier du barreau de Bordeaux, est l'auteur de “Georges Mandel, un clémenciste en Gironde” (1969).
P., Renaudot et Cie, 1990, in-8°, 334 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
A travers Arafat, soixante ans d'histoire officielle et secrète du Moyen-Orient s'articulent et s'éclairent.
P., Critérion, 1991, fort in-8°, 454 pp, préface de François Fejtö, 16 pl. de photos hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état
« Le présent récit est l'histoire dont j'ai été le témoin direct ou, pour les événements antérieurs, l'histoire que m'a transmise ma famille. » Ainsi commence l'impératrice Zita, lorsqu'elle confie ses souvenirs à Erich Feigl. Quelle vie haute en couleur pour cette princesse Bourbon-Parme devenue Habsbourg par son mariage, mais qui fut surtout européenne ! Ses racines et l'histoire souvent douloureuse de sa famille lui feront éprouver très tôt la stupidité des nationalismes et la fragilité du pouvoir. Elle n'en seconde pas moins avec ardeur son époux, l'archiduc Charles et futur empereur : à ses côtés elle parcourra l'empire jusqu'au fin fond de la Galicie, partageant la vie – peu confortable – de garnison. Pendant la Première Guerre, ses visites au front et dans les hôpitaux lui montreront de près la misère des soldats et du peuple : « Ce fut un enfer de feu roulant, de faim et de rats, de rats affreux et effrayants, se souvient-elle horrifiée... Il était évident que nous devions conclure la paix. Etait-ce si difficile à comprendre ? » La destruction de l'empire, les vaines tentatives de restauration, l'exil à Madère puis la mort de l'empereur : autant d'épreuves que dut affronter avec foi et courage cette incontestable grande dame. Infatigablement, elle lutta – pour survivre d'abord, seule avec ses huit enfants – puis pour assurer un avenir à l'Autriche, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, aux USA, par la rencontre de Roosevelt, en collaboration avec ses fils Otto, Robert et Félix, tandis que deux autres de ses fils ouvraient un maquis dans le Tyrol occupé et que son frère Xavier était déporté à Dachau. En guise de remerciements, dès la libération de l'Autriche en 1945, les socialistes revenus au pouvoir remirent en vigueur la loi d'exil frappant les Habsbourg... Elle avait été levée par Schuschnig et Dolfuss et promptement rétablie par les nazis après 1938. Elle reverra enfin sa patrie en 1982 ; lors de ses différents voyages et de ses obsèques grandioses en 1989, les foules lui réservent une réception triomphale. Pourquoi ? Peut-être ont-elles pensé que le monde formaliste, suranné et honnête de l'impératrice n'était pas aussi ridicule et injuste qu'on le leur avait dit. A l'Europe de demain, condamnée à s'unir ou à périr, la vieille Autriche-Hongrie, tuée par des aveugles, n'aurait-elle pas un ou deux conseils à donner ?
Seuil, 1952, in-8°, 447 pp, une carte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Esprit). Première édition
Est-il besoin de signaler l'intérêt d'une étude consacrée à la gestation, à la naissance et au développement, depuis la fin de la guerre, des sept démocraties populaires d'Europe centrale ? Cette histoire que nous n'avions guère pu suivre qu'au niveau de l'information quotidienne, sous le choc des événements et dans le remous des réactions les plus passionnées, nous la découvrons plus véritablement passionnante à travers une étude approfondie qui nous fait atteindre à sa réalité même. De vieux pays, soumis à des constantes historiques encore vivaces et actives, se transforment de fond en comble, - dans l'enthousiasme et dans la contestation, dans la générosité des efforts accomplis et dans la cruauté des luttes politiques. Les résultats sont déjà considérables et ce qui a été fait demeure indiscutablement acquis. Mais qui osera peser le poids de l'injustice et du sang ? Fr. Fejtö n'a point tenté quelque trop hâtive synthèse. Etudiant l'histoire étape par étape, il analyse et discute, avec le maximum de précisions et toutes les précautions souhaitables, ces diverses "crises" dont on a tellement entendu parler, - et chaque fois si vite. C'est en quoi, déjà, l'on peut tenir pour irremplaçable l'oeuvre qu'il nous propose ici. (Rabat de couverture)
Seuil, 1969, 2 vol. in-8°, 455 et 534 pp, une carte, annexes, index dans chaque volume, brochés, bon état (Coll. Esprit)
Plon, 1960, in-8°, 273 pp, broché, état correct (Coll. Les documents de "Tribune libre")
"On sait la monstrueuse histoire qui, sous le règne d'Hitler et des nazis, fut celle des victimes juives. Voici maintenant un livre qui relate les fastes de l'antisémitisme en URSS et dans les pays satellites. La persécution des Juifs, officielle ou officieuse, avait pu être une tare du tsarisme. Avec la révolution de 1917, Israël a connu, pour un temps, une destinée meilleure en raison même de l'idéologie égalitaire communiste. Mais après Lénine, et surtout avec Beria, de 1948 à 1953, un revirement brutal a multiplié chez les sémites des purges tristement sensationnelles. La mort de Staline a provoqué, en ce domaine, comme en d'autres, une accalmie relative. Toutefois, en dépit des proclamations, les Juifs n'ont pas un droit de cité intégral. Les préjugés et les procédés hostiles à leur endroit proviennent surtout d'un attachement, assez général chez eux, aux espoirs sionistes. Même du point de vue politique, l'URSS, favorable aux ambitions arabes, dénonce dans l'État d'Israël, et dans ses tenants, des clients du capitalisme occidental. De plus, à mesure que la jeunesse russe plus évoluée occupe davantage les postes de direction, elle tend à évincer nombre d'intellectuels juifs qui en étaient titularisés. Telles sont les principales causes qui, jointes à des atavismes séculaires, avec les nuances locales, provoquent les heurts sur lesquels le livre de M. Fejtö apporte un très copieux dossier." (Etudes, 1960)
FEJTÖ (François) et Ewa Kulesza-Mietkowski.
Reference : 50465
(1992)
ISBN : 9782020121620
Seuil, 1992, in-8°, 564 pp, 8 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. XXe siècle), double envoi a.s. des auteurs à l'académicien René de Obaldia
"Un ouvrage essentiel." (P. Bonnefont, Mondes et cultures) – "Parmi les déjà nombreux ouvrages sur l'ébranlement de l'Europe centrale et orientale, celui-ci possède, outre ses qualités de synthèse, un mérite exceptionnel : natifs l'un de Hongrie, l'autre de Pologne, les auteurs ont un accès privilégié aux textes et aux subtilités nationales de ces deux pays qui ont joué un rôle précurseur dans la chute du communisme." (Ph. V., 24 heures, Lausanne) – "A l'aide d'analyses précises, très documentées, l'auteur, qui connaît remarquablement cette question, nous décrit non seulement le processus d'effritement des régimes dits de "démocratie populaire", mais il insiste aussi sur les difficultés que ces pays "de l'Est" ne peuvent manquer de rencontrer dans les années à venir." (A. Encrevé, Réforme)
Payot, 1923, in-12, 154 pp, broché, bon état
La question se pose comme en 1789, à l'occasion du déficit... — "La situation financière de la France préoccupe à bon droit les esprits réfléchis. Ce n'est pas que l'on ignore les moyens d'y porter remède mais la tâche est rude et exige, de ceux qui auraient le courage de l'entreprendre, beaucoup de caractère. C'est ce qu'a bien vu M. de Fels, qui, dans un récent ouvrage “Aurons-nous une Révolution ?” expose la situation présente de nos finances en cherchant les moyens d'y remédier. Le titre de son livre suggère un rapprochement. L'ancien régime a abouti, vers la fin du dix-huitième siècle, à une révolution, liquidation terrible d'un long passé d'abus et de désordre financier. Qn sait quelles en furent les causes. L'état lamentable dans lequel Louis XIV, en mourant, laissa les finances, fut aggravé, peu d'années après, par la crise qu'engendra la faillite du fameux système de Law. Dans la suite, pendant tout le dix-huitième siècle, la situation ne fit qu'empirer. Les contrôleurs généraux, pour la plus grande part incapables ou peu soucieux de l'intérêt général, usèrent des pires expédients, au jour le jour, sans s'inquiéter du lendemain, pour masquer un déficit croissant. En fait, le crédit public n'existait pas. L'Etat empruntait au moyen de combinaisons variées, par intermédiaires le plus souvent, faisant en outre argent de la vente des Offices. (...) M. de Fels ne croit pas que le Parlement en arrive à faire des économies sérieuses et assez durables pour améliorer la situation. (...) En dehors des économies jugées impossibles à effectuer, ou tout au moins insuffisantes, restent les impôts. C'est là encore une solution qu'écarte l'auteur. Car l'élasticité du contribuable a été éprouvée jusqu'à son maximum. Les impôts élevés contribuent à la vie chère. Les augmenter encore, ce serait courir le risque de faire diminuer leur rendement et créer un mécontentement général. (...) Ces solutions du problème financier étant considérées comme impraticables ou insuffisantes, M. de Fels propose une solution. Selon lui, l'Etat, propriétaire de biens fonciers, d'usines – les arsenaux – et de manufactures – allumettes, tabacs et poudres – et du réseau de chemins de fer, devrait diminuer l'énorme dette qui oppresse ses budgets en « réalisant » ses biens, en donnant à ferme à l'industrie privée l'exploitation de ses monopoles et de son réseau ferré. L'Etat se ferait payer en titres de rentes, et, en annulant ces rentes, diminuerait les crédits budgétaires affectés à leur service ; donc, diminuerait sa dette. Tel est le système présenté sous sa forme schématique. Le moyen est donc d'amortir le passif de l'Etat au moyen de son actif..." (André Liesse, Journal des débats, 21 août 1923)
Christian Bourgois, 2001, in-8°, 448 pp, traduit de l'italien, broché, couv. illustrée, bon état
À la fois homme fortuné et hors la loi, Giangiacomo Feltrinelli fut membre du PCI et son bâilleur de fonds mais aussi éditeur des dissidents soviétiques. Senior Service, c'est la marque des cigarettes qu'il fume. Carlo Feltrinelli, son fils, déroule devant nous le fil de cette aventure fulgurante (il mourra à 46 ans) dans une biographie intime et subjective, qui tient compte du climat politique haletant et d'un environnement littéraire exceptionnel. En dix ans, ce pragmatique inspiré crée la maison d'édition innovante qui va le rendre célèbre dans le monde entier et lui permettre d'intervenir politiquement dans son pays (et ailleurs) par le biais de la littérature. Le Docteur Jivago et Le Guépard, c'est lui. Il est l'éternel suspect du Kremlin mais il est également la bête noire de la CIA. C'est le temps de la mutation du PCI, de l'apparition des nouvelles avant-gardes (le groupe 63) et des Brigades Rouges. Ses interlocuteurs seront pêle-mêle Fidel Castro, Pasternak, Renato Curcio (fondateur des BR), Garcia Marquez. La droite tente de lui attribuer la paternité des attentats les plus meurtriers. Il se sent menacé, il prend le maquis, se déplace sous de multiples identités. Au plus fort de cette descente aux enfers, il reste un père attentionné, qui écrit des lettres intelligentes et lucides à son petit garçon. Passionné et ludique, il s'engouffre dans la clandestinité comme un personnage de Cocteau dans un miroir. Lorsqu'il saute avec l'engin explosif qu'il manipule sur le pylône d'une ligne à haute tension, le mystère de sa vie reste entier : assassinat ou accident ?
London, Simon & Schuster, 2010, gr. in-8°, xii-707 pp, 16 pl. de photos hors texte, notes, biblio, index, reliure percale éditeur, jaquette illustrée, bon état. Exemplaire signé par l'auteur. Texte en anglais
"Les rédacteurs en chef de magazines américains ou britanniques auraient été exceptionnellement perspicaces s'ils avaient choisi en couverture un certain Charles de Gaulle il y a soixante-dix ans. Le Général, dont la haute taille donnait l'air plutôt godiche, était partout pratiquement inconnu au bataillon à son arrivée à Londres le 17 juin 1940 – tout ce que Sir Alexander Cadogan, le haut fonctionnaire au ministère des affaires étrangères, trouva à dire sur lui à ses collègues, c'est que sa tête ressemblait à un ananas et qu'il avait des hanches de femme. Son appel aux français, sur la BBC le lendemain, à ne pas capituler devant l'Allemagne alors que le blitzkrieg nazi déferlait sur le pays, fut peu écouté sur le continent et la BBC ne prit même pas la peine de garder l'enregistrement... Définir le gaullisme est une tâche notoirement ardue. Son essence se trouve dans la personnalité de son fondateur, un homme plus complexe que son image d'icône impénétrable pourrait suggérer." (Jonathan Fenby)
P., Bonne Presse, 1937, in-12, 346 pp, avant-propos de G. Gautherot,, sénateur, biblio, index des noms, broché, bon état (Coll. Documentation Catholique)
"... Il n'y a d'ailleurs pas pour l'instant de séries chiffrées de source non communiste. Les ouvrages qui, entre les deux guerres, ont donné des indications numériques sur les effectifs du Parti communiste l'ont tous fait, même les plus hostiles, à partir des documents officiels publiés par le parti lui-même. Cf. par exemple Gautherot (Gustave), Le monde communiste, nouvelle éd. rev. et aug., Paris, Spes, 1927, 303 p. Ou encore Ferlé (T.), Le communisme en France, Organisation, avant-propos de G, Gautherot, sénateur, Paris, Documentation catholique, 1937." (Annie Kriegel, Le Parti communiste français sous la Troisième République (1920-1939). Evolution de ses effectifs, 1966)
Gallimard, 1991, in-8°, 396 pp, 21 illustrations hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Recueil des articles parus dans "Le Nouvel Observateur" et dans "Le Monde" par un grand critique d'architecture.
Jean-Pierre Taillandier, 2003, in-8°, 165 pp, 88 pl. de photos et documents hors texte en noir et en couleurs, broché, couv. illustrée, bon état
Suivez Vincent Fernandel dans la maison familiale des "Mille roses"... Découvrez l'esprit d'une famille pas comme les autres, des anecdotes jamais racontées, des histoires en coulisses inédites, des correspondances très privées et des cahiers photos qui révèlent un Fernandel que vous ne pouviez pas connaître. Vincent, son petit-fils, nous raconte aujourd'hui avec un bel accent tonique et un parler authentique de son Marseille, des histoires sur celui qui fut un artiste d'exception mais aussi un homme "ordinaire" à travers ses joies, ses peines, ses doutes, ses coups de gueule, ses amitiés de Pagnol à Guitry, de Gabin à Verneuil, en passant par Galabru et tant d'autres encore... Un ouvrage drôle, tendre et sincère. Tout simplement un mistral d'émotion et des plages de souvenirs.
Albin Michel, 2015, pt in-8°, 260 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Comment devient-on un grand homme ? L’auteur répond à partir du cas de Winston Churchill, en explorant sa relation avec son père, Lord Randolph, un grand aristocrate qui pendant toute sa vie a fortement méprisé son fils au point de le surnommer « le raté mondain ». C’est justement cette blessure qui a transformé un jouisseur indolent et spirituel et en a fait l’homme qui a gagné la Seconde Guerre mondiale. Ce livre vif et concis dresse le récit d’une vie à la fois remarquable et riche en péripéties incroyables.