Albert Morancé, s.d. (v. 1947), in-12, 32 pp, 7 pl. de gravures hors texte, gravures sur bois dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
P., Editions Bossard, 1921, pt in-8°, 289 pp, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, biblio, broché, bon état, ex. numéroté sur papier vélin pur chiffon (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
Le "Traité des reliques" est un grand texte sur la foi réformée, au regard de la pratique croyante en cours dans l'Eglise catholique et qui se concentre, au XVIe siècle, sur le culte des reliques. Comme le déplore Calvin, "au lieu de chercher le Christ en sa Parole, en ses sacrements et en sa Grâce, on s'amuse à ses robes, ses cheveux et ses drapeaux". Dans son traité, Calvin énumère les nombreuses reliques dont les Eglises d'Europe se font les sanctuaires et dont l'amoncellement suffit à les dévaloriser, quand ce n'est pas le ridicule de certaines pièces. Calvin écrit par exemple à propos du lait de Marie vénéré dans les Eglises, que "tant y a que si la sainte vierge eût été une vache et qu'elle eût été nourrice toute sa vie, à grand peine en eût-elle pu rendre telle quantité"... — Dans "l'excuse à Messieurs les Nicodémites" Calvin vise ceux qui cachent leur sympathie pour la foi réformée. Selon l'évangile de Jean, Nicodème venait visiter Jésus de nuit ; l'ouvrage est une critique des idéaux humanistes néoplatoniciens et accuse le détachement définitif de Calvin vis à vis des idées humanistes.
Cambridge, 1925, fort in-8°, xxxvii-1019 pp, reliure toile éditeur. Vol. 6 de la Cambridge Modern History
CAMPAN (Jeanne Louise Henriette Genet, Mme Berthollet, dite Mme).
Reference : 112962
(1928)
À La Cité des Livres, 1928, 2 vol. in-8°, xxv-240 et 248 pp, introduction de Frantz Funck-Brentano, brochés, bon état. Exemplaire numéroté sur vélin du Marais
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1774 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Attentive, observatrice, intelligente, Madame Campan partage non seulement l'intimité de la reine, mais aussi de nombreux secrets d'Etat. Des fastes de Versailles à la fuite à Varennes, elle se trouve aux premières loges d'événements qui s'apprêtent à bouleverser la France et l'Histoire. Sur un ton inimitable, bienveillant ou virulent, Madame Campan raconte ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ce qu'elle sait : un trésor inépuisable de vérités et de détails, grâce auquel ses Mémoires demeurent un témoignage unique sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette. — "La meilleure édition moderne." (Fierro, 261)
Ramsay, 1979, gr. in-8°, 363 pp, présentation par Jean Chalon, notes par Carlos de Angulo, broché, couv. illustrée, bon état
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1734 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Un témoignage sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette. — "Ses souvenirs sont intéressants pour l'histoire de la vie à la Cour au début de la Révolution." (Fierro 261)
Mercure de France, 1989, in-8°, 490 pp, présenté par Jean Chalon, notes établies par Carlos de Angulo, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1774 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Attentive, observatrice, intelligente, Madame Campan partage non seulement l'intimité de la reine, mais aussi de nombreux secrets d'Etat. Des fastes de Versailles à la fuite à Varennes, elle se trouve aux premières loges d'événements qui s'apprêtent à bouleverser la France et l'Histoire. Sur un ton inimitable, bienveillant ou virulent, Madame Campan raconte ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ce qu'elle sait : un trésor inépuisable de vérités et de détails, grâce auquel ses Mémoires demeurent un témoignage unique sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette.
Genève, Slatkine Reprints, 1970, 2 vol. in-8°, xlviii-405 et 511 pp, reliure pleine toile verte, dos lisse avec titres dorés, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1877
"On ne saurait sans injustice refuser à M. Emile Campardon l'honneur d'avoir ouvert une source entièrement nouvelle à l'étude des deux derniers siècles. Cette source, ce sont les archives des commissaires au Châtelet, supprimés en 1791 et obligés, par la loi du 5 germinal an V, de déposer leurs papiers aux Archives Nationales. Ces papiers constituent aujourd'hui une partie importante de la série Y (Châtelet de Paris) et forment 5,303 liasses numérotées qui vont de 1595 à 1791. L'ancienne administration française, surtout celle qui a précédé immédiatement la Révolution, est aujourd'hui si peu connue, même des érudits, que quelques-uns de nos lecteurs ne seront peut-être pas fâchés d'apprendre en quoi consistaient les fonctions des commissaires au Châtelet. M. Campardon a pris soin dans sa préface de satisfaire une curiosité aussi légitime. Les magistrats dont il s'agit avaient les attributions des commissaires de police actuels et remplissaient de plus, en diverses circonstances, les fonctions exercées aujourd'hui par nos juges de paix. En matière criminelle, ils faisaient les informations sur l'ordonnance du lieutenant-général de police et les interrogatoires des accusés, décrétés d'ajournement personnel. En matière civile, ils apposaient les scellés après décès, faillite ou interdiction. (...) Enfin, ils se rendaient en personne sur les marchés, et avaient à tour de rôle la police des foires Saint-Germain, Saint-Laurent, Saint-Ovide et Saint-Clair. Comme beaucoup des pièces publiées par M. Campardon sont des procès-verbaux dressés à l'occasion de ces foires, il importe de dire quelques mots de ces assises annuelles du commerce et aussi des divertissements, qui ont tenu une si grande place dans l'histoire de Paris, au moyen âge et même dans les temps modernes. Mentionnée pour la première fois pendant la seconde moitié du XIIe siècle, déplacée par Louis XI au mois de mars 1482, la foire Saint-Germain, dont la durée avait plusieurs fois varié durant cet intervalle, s'ouvrait au XVIIIe siècle le 3 février et se fermait le dimanche de la Passion. Postérieure d'un siècle et demi par sa fondation à la foire Saint-Germain, la foire Saint-Laurent s'ouvrait ordinairement au dernier siècle le 9 août, veille de la fête de ce saint, et finissait le 29 septembre, jour de la Saint-Michel. Après s'être tenue primitivement entre Paris et le Bourget, elle avait fini par se rapprocher de l'église Saint-Laurent, et dans les derniers temps elle était installée sur les terrains occupés aujourd'hui par les bâtiments du chemin de fer de l'Est. Quant à la foire Saint-Ovide, l'origine en remonte seulement à 1665, année où Charles, duc de Créquy, pair de France, qui affectionnait beaucoup les Capucines de la place Vendôme, fit présent à ces religieuses du corps de saint Ovide exhumé des Catacombes. Depuis cette année, pendant l'octave de la fête de ce saint, qui se célébrait le 31 août, un concours immense de peuple venait honorer les reliques. Cette affluence s'accroissant de plus en plus, on avait construit en 1764 des loges de charpente pour les marchands tout au pourtour de la place Vendôme. Cette foire, qui se tenait du 14 août au 15 septembre, avait pris ainsi tout à coup un développement considérable qu'augmenta encore sa translation à la place Louis XV, où elle resta de 1771 à 1777, époque où elle fut incendiée. Enfin, une quatrième foire, la foire Saint-Clair, qui s'ouvrait le 18 juillet et durait huit jours, se tenait le long de la rue Saint- Victor. C'est seulement à la fin du XVIe siècle qu'on voit apparaître aux foires Saint-Germain et Saint-Laurent ces représentations de troupes ambulantes, ces théâtres forains, d'un ordre plus ou moins inférieur, qui ont fourni à M. Campardon la matière principale de son livre. L'histoire de ces théâtres funambulesques n'intéresse véritablement l'art dramatique qu'à partir des dernières années du XVIIe siècle. Les comédiens italiens ayant été expulsés au mois de mai 1697 par Louis XIV, les entrepreneurs forains se portèrent leurs héritiers de fait et de droit et s'emparèrent de leur répertoire. Ainsi naquit, au prix d'une lutte acharnée et sans cesse renaissante contre les prétentions rivales de la Comédie française et de l'Académie royale de musique, un genre nouveau, l'Opéra-Comique, qui compta parmi ses fournisseurs Lesage, Panard, Sedaine, et qui vit éclore le talent si français de la plus touchante comédienne du XVIIIe siècle, de Justine Favart. Toutefois, on se tromperait étrangement si l'on s'imaginait que l'ouvrage dont nous rendons compte apporte seulement un appoint considérable à l'histoire des théâtres parisiens. Cet ouvrage mérite aussi au plus haut degré d'attirer l'attention du moraliste. Les Français et surtout les Parisiens, contemporains de Louis XV, ont offert au monde ce spectacle, plus intéressant encore, nous en demandons pardon au savant archiviste, que les spectacles de la foire, d'une société dont la tête se pique de ne croire à rien, excepté à l'esprit, au plaisir et à la sociabilité la plus raffinée. C'est un fait que nous constatons ici simplement. Le livre de M. Campardon nous permet de saisir sur le vif, dans un raccourci aussi exact que pittoresque, les conséquences pratiques de ce fait dominant..." (Siméon Luce, Bibliothèque de l'École des chartes, 1877)
P., Hugues de Fleurville, 1984, in-8°, (14)-418 pp, 120 vignettes (dont 28 à pleine page hors texte) gravées sur bois par M. Lacoste d'après les dessins de Bertrand, imprimé sur Vergé filigrané, reliure plein cuir bordeaux de l'éditeur, décor à froid sur les plats, dos lisse avec titre et caissons étoilés dorés, tête dorée, bel exemplaire
Réimpression de l'édition Garnier de 1860.
Mercure de France, 1967, in-8°, 332 pp, édition présentée et annotée par Marc Fumaroli, notes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Les mémoires d'un noble normand, Henri de Campion, engagé dans le parti des armes. Henri de Campion naît en 1613. Il a vingt-quatre ans à l'heure du Cid. Comme le héros cornélien, il a le goût de la guerre, de l'aventure et de l'honneur. Campion fait donc la guerre dans les armées de Louis XIII et de Richelieu. Puis se lance dans l'aventure : la régence d'Anne d'Autriche et la Fronde. Mazarin, les Grands, la famille royale sont les acteurs d'une tragédie politique dont le nœud est un complot contre la vie du Cardinal. Campion, au nom de son honneur de gentilhomme, refuse d'obéir aveuglément aux passions du chef du parti aristocratique, le duc de Beaufort. L'échec du complot l'oblige pourtant à s'exiler. Il ne revient en France que deux ans plus tard, pour se marier et vivre à l'écart des intrigues. Il entre en 1651 dans l'armée royale – cette fois au service de Mazarin qui achève d'écraser la Fronde. Ce va-et-vient de la politique et de la guerre, cette suite de vicissitudes le détournent peu à peu de la vie active. Quand meurt sa fille aînée, âgée de quatre ans, qu'il adorait comme une image d'un autre monde plus pur, il se retire de celui-ci, n'ayant d'autre espoir qu'en Dieu. Ses Mémoires résonnent alors des accents douloureux et déjà romantiques inspirés par la retraite, la nature, la contemplation de la mort et l'appel du divin : on y entend, après l'écho des duels et des batailles, la rumeur de la prière.
P., Jannet, 1857, fort in-12, xxxii-439-56 pp, cartonnage percaline rouge de l'éditeur, bon état (Coll. Bibliothèque Elzevirienne)
Henri de Campion naît en 1613. Il a vingt-quatre ans à l'heure du Cid. Comme le héros cornélien, il a le goût de la guerre, de l'aventure et de l'honneur. Campion fait donc la guerre dans les armées de Louis XIII et de Richelieu. Puis se lance dans l'aventure : la régence d'Anne d'Autriche et la Fronde. Mazarin, les Grands, la famille royale sont les acteurs d'une tragédie politique dont le nœud est un complot contre la vie du Cardinal. Campion, au nom de son honneur de gentilhomme, refuse d'obéir aveuglément aux passions du chef du parti aristocratique, le duc de Beaufort. L'échec du complot l'oblige pourtant à s'exiler. Il ne revient en France que deux ans plus tard, pour se marier et vivre à l'écart des intrigues. Il entre en 1651 dans l'armée royale – cette fois au service de Mazarin qui achève d'écraser la Fronde. Ce va-et-vient de la politique et de la guerre, cette suite de vicissitudes le détournent peu à peu de la vie active. Quand meurt sa fille aînée, âgée de quatre ans, qu'il adorait comme une image d'un autre monde plus pur, il se retire de celui-ci, n'ayant d'autre espoir qu'en Dieu. Ses Mémoires résonnent alors des accents douloureux et déjà romantiques inspirés par la retraite, la nature, la contemplation de la mort et l'appel du divin : on y entend, après l'écho des duels et des batailles, la rumeur de la prière.
Paris chez P. Jannet, "Bibliothèque elzévirienne" 1857 1 vol. relié in-16, percaline éditeur rouge, non rogné, XXXII + 437 pp., index (dos légèrement passé). Avec des Notes par M. C. Moreau. Mémoires couvrant les années 1635 à 1660, principalement sur les guerres de la Fronde (Daval, 12). Bel ex-libris gravé en couleurs : J.P. Vendroux. Très bon état, non coupé.
Flammarion, 1986, in-8°, 323 pp, traduit de l'italien, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle bibliothèque scientifique)
L'oeuvre de Piero Camporesi est consacrée à l'exploration des mentalités du monde préindustriel. La chair impassible traite de la perception de l'organique dans la « vieille société », axée sur le couple putréfaction-génération : tout ce qui est créé pourrit et tout ce qui pourrit engendre. A cette perception obsédante répond un désir universel d'« impassibilité » de la chair que l'on espère soustraire à la corruption par un ensemble de tactiques de purification... Une plongée dans un ensemble de représentations fascinantes et curieuses, qui ont longtemps eu cours dans la sensibilité collective.
PUF, 1957, pt in-4°, 188 pp, 53 gravures sur 24 pl. hors texte, biblio, 3 index, broché, bon état
P., Amyot, 1865, in-12, iii-218 pp, reliure demi-basane bleue, dos à 4 nerfs filetés (rel. de l'époque), rousseurs, état correct
P., Amyot, 1861, in-12, x-228 pp, reliure demi-percaline olive, dos lisse avec pièce de titre basane noire et date en queue, couv. (salie) conservées (rel. fin XIXe), rousseurs assez soutenues, bon état (Les Cardinaux-Ministres)
P., Jean Schemit, 1913, in-8°, xii-510 pp, index, broché, couv. rempliée, bon état. Peu courant
Les séjours de Casanova à Paris tiennent une grande place dans ses Mémoires. L'aventurier décrit avec une verve pétillante et quelquefois avec un cynisme effronté les intrigues nombreuses qu'il réussit à mener, tant pour ses plaisirs que pour ses intérêts, dans ce Paris – Le Paris galant de Louis XV – si favorable aux gens hardis et sans scrupules. Les aventures extraordinaires qu'il raconte ont piqué la curiosité des historiens qui recherchent et discutent encore la part de vérité qu'il faut accorder à ces récits. La tâche est difficile si l'on songe aux nombreux déplacements de Casanova qui renouvelle ses exploits dans toutes les villes de l'Europe. Aussi, M. Gaston Capon a-t-il eu la bonne idée de réunir en un volume les différents voyages de Casanova à Paris et, laissant au texte toute sa saveur, M. Gaston Capon a, au moyen de nombreuses notes, faites d'après des documents pour la plupart inédits, contrôlé tout ce qu'avance Casanova, identifié les personnages dont il est question, relevé les erreurs qui s'y trouvent et ajouté encore quelques anecdotes qu'il a retrouvées dans divers fonds d'archives et dont l'aventurier avait sans doute perdu le souvenir. Ainsi présentés, les voyages de Casanova à Paris offrent le double intérêt d'une lecture amusante et d'une documentation aussi précieuse qu'exacte sur les moeurs du XVIIIe siècle. (L'éditeur)
P., Lottin le Jeune, 1776, 2 vol. in-12, xxviii-460 et xi-433-(3) pp, reliures plein vélin, dos à 5 nerfs, Ex-libris imprimé Château des Perrays (rel. de l'époque), C. de bibl., sans la page de titre du tome I et le frontispice, bon état
Ce livre a rencontré un vif succès, et suscité plusieurs contrefaçons. A travers 130 lettres, adressées à divers correspondants (dont Louis XV) de 1747 à sa mort en 1774, se dessine le portrait inattendu d'un Clément XIV parlant de son goût pour la poésie, évoquant Locke, admirant Newton et Buffon... Plusieurs missives évoquent aussi la Compagnie de Jésus, dont Clément XIV dut prononcer la suppression (1773) et justifient sa conduite "modérée", d'autres concernent enfin l'entrée au Carmel de Saint-Denis de Louise de France, fille de Louis XV. Dès leur publication, ces Lettres intéressantes du Pape Clément XIV suscitèrent la controverse. Voltaire en souligna avec véhémence le caractère apocryphe dans sa Correspondance : "Je crois le faux Ganganelli démasqué. Il s'est fait pape ; je l'ai déposé. S'il veut m'excommunier, il est bien le maitre" (2 mai 1776). Brillant polygraphe, le marquis Louis Antoine de Caraccioli (1719-1803) est l'auteur de cette supercherie à succès, qui constitue l'une de ses œuvres les plus connues. Et comme l'on est jamais mieux servi que par soi-même, on trouve dans cette correspondance papale, une lettre de Clément XIV adressée au marquis de Caraccioli (!), pour le féliciter d'un de ses livres : "Je vous exhorte, Monsieur à continuer vos travaux littéraires, si utiles au Public" (Lettre CXXII). (Quérard, Supercheries littéraires, I, 753)
CARDON (Patrick), Maguy Ly et Nicole Masson.
Reference : 113429
(2012)
ISBN : 9782812305887
Editions du Chêne, 2012, in-16, 240 pp, 17 gravures et portraits à pleine page, culs-de-lampe, reliure illustrée de l'éditeur, tranches dorées, bon état (Coll. Esprit XVIIIe)
La collection Esprit XVIIIe, précieuse et légère, donne à lire des textes plaisants et variés reflétant le délicat raffinement du Siècle des Lumières. – Au XVIIIe siècle, les homosexuels, hommes et femmes, vivent des expériences pour le moins contrastées. "Vice à la mode" à la cour et dans l'aristocratie, orientation sexuelle liée à la débauche la plus infâme dans l'opinion commune, crime social puni de mort, il est bien difficile aujourd'hui d'imaginer la vie des bougres (homosexuels) et des tribades (homosexuelles). “Bougres et tribades” mêle tous les genres que se disputaient les libertins pour évoquer le règne du "péché philosophique", comme l'appelle Voltaire. On trouve ici parfois des propos grossiers et insidieux que l'on qualifierait aujourd'hui d'homophobes, mais qui démontrent l'intensité de la vie homosexuelle avec ses lieux, ses modes de vie, ses expressions et l'on peut lire de véritables manifestes en faveur de la jouissance, sous toutes ses formes. Les problèmes sont déjà posés d'une manière très moderne : affirmation de soi face à un discours moral, judiciaire, religieux ou médical, souffle de liberté revendiquée, enjeux politiques. – Nicole Masson, spécialiste du XVIIIe siècle et Patrick Cardon éditeur chez Gaykitchcamp de textes aujourd'hui introuvables, ont coopéré pour choisir des déclarations époustouflantes, des anecdotes cocasses, mais aussi des récits touchants, troublants et étonnants.
Fayard, 2002, in-8°, 391 pp, chronologie, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Le dossier de cette affaire de possession, partie du couvent des Ursulines de Loudun en 1632, et qui divisa les Français au XVIIe siècle. — 7 octobre 1632 : Le Diable est entré chez les Ursulines de Loudun. Dans le couvent, ce ne sont plus que cris, convulsions et obscénités. Les exorcistes se mettent à l'oeuvre. Pressé de questions et d'eau bénite, le démon dénonce le responsable de la possession : Urbain Grandier, curé de l'église de Saint-Pierre-du-Marché à Loudun, un homme à femmes et à histoires. Depuis des années, Grandier se heurte à Richelieu, qui voudrait raser la forteresse de Loudun, ville à majorité protestante. Le curé contrecarre les efforts du cardinal, tout comme il entrave le transfert des services administratifs de Loudun vers la ville nouvelle (et 100% catholique) que Richelieu a construite à 15 kilomètres de là. Alors que les exorcismes attirent des milliers de curieux, le pouvoir institue un tribunal d'exception. L'astuce, l'habileté, la virtuosité intellectuelle de Grandier n'empêcheront pas le tribunal, sous l'impulsion de son président, Laubardemont, d'envoyer le curé sur le bûcher le 18 août 1634. Quant à la prieure des Ursulines, Jeanne des Anges, délivrée de ses diables au fil des ans, elle entame une belle carrière de mystique et presque de sainte : elle reçoit des stigmates, saint Joseph donne des pouvoirs miraculeux à sa chemise et Anne d'Autriche l'appelle à ses côtés au moment de mettre au monde le futur Louis XIV. Grandier était-il coupable ? A-t-il été victime d'une machination politique, d'un règlement de compte, de la vengeance de Richelieu ? La plus célèbre affaire de possession de tous les temps a divisé les Français de ce XVIIe siècle imprégné de surnaturel, qui voyait à chaque instant s'affronter Dieu et le Diable.
GLM/Fayard, 1981, fort in-8°, 635 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biographies, chronologie, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée (dos de la jaquette uniformément passé), bon état
Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l'an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C'est un mariage d'argent : les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C'est un mariage politique : le Pape et l'Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d'argent ; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galligaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants. Chassée du pouvoir par Louis XIII en 1617, elle est exilée au château de Blois, s'en évade par une échelle de corde, et fait deux années de suite la guerre à son fils. Elle se raccommode avec lui grâce à Richelieu, un jeune évêque dont elle fait la fortune et qui grâce à elle devient cardinal et premier ministre. Reine-Mère assagie et respectée, elle construit le Palais du Luxembourg à Paris, et commande à Rubens l'histoire de sa vie - un peu arrangée - en 24 tableaux. Mais elle a le démon de la jalousie et de l'intrigue. Richelieu est devenu trop puissant à son goût. Elle veut sa disgrâce, ne l'obtient pas, et, en 1631, s'enfuit du royaume de France, qu'elle quitte pour toujours. Onze ans d'exil et d'errances en Belgique, en Angleterre, en Allemagne où elle meurt dans la ville de Cologne. Onze ans de complots, négociant avec l'Espagne ennemie de la France, dressant contre Louis XIII son jeune frère Gaston d'Orléans avant de se brouiller aussi avec celui-ci. Elle meurt solitaire et dans la gêne en 1642, quelques mois avant Richelieu et Louis XIII.
Fayard, 1984, in-8°, 783 pp, 16 pl. de gravures hors texte, 8 cartes, chronologie, biblio, index, broché, bon état
L'homme en habit vert de bouffon, qui danse la sarabande devant la Reine Anne d'Autriche, vous connaissez ? Il s'appelle Armand Jean du Plessis de Richelieu, cardinal, Premier ministre de Louis XIII, Roi de France et de Navarre. Se souvient-il du brillant cavalier qu'il fut jeune homme, avant que l'impérieux devoir de famille n'en fasse un évêque de Luçon, l' "évêché le plus crotté de France" ? Il a goûté la faveur, l'amertume de l'exil, l'équivoque fierté que donne la certitude d'une intelligence hors pair. Patient et impulsif, persévérant dans l'adversité, dévoré par l'anxiété, la maladie, l'ambition, il forge un Etat, une nation. Pourquoi, pour qui ce labeur immense, cette volonté implacable, la tête de Chalais puis celle de Cinq-Mars, les morts de La Rochelle et les pendus d'Avranches ? Richelieu, père de la France moderne ? L'Histoire vraie, plus passionnante qu'un roman, d'un homme et de son époque. Une invitation à réfléchir sur l'art difficile de gouverner les Français.
Charles de Sercy 1674 1 vol. relié in-18, basane marbrée fauve de l'époque, dos à nerfs, caissons ornés de dentelle dorée, tranches mouchetées, 162 pp. Première édition collective des oeuvres du poète et pamphlétaire Jacques Carpentier de Marigny (1615-1673), un des principaux chansonniers de la Fronde. Reliure un peu usée, mais intérieur très frais, bien complet de la page de titre gravée et de la vignette. Peu courant.
Bruxelles, 1788, in-8°, viii-370-36 pp, avec 36 pp de pièces justificatives in fine, reliure demi-vélin, dos lisse avec titre et année écrits en noir, tranches rouges, bon état. Edition originale
Rédacteur, avec Louis-Sébastien Mercier, des "Annales Patriotiques", quotidien qui eut un immense succès et exerça une grande influence politique, auteur du célèbre et sulfureux "Système de la raison...", Jean-Louis Carra donne, ici, une des meilleures critiques de l'administration financière de Calonne.
Montpellier Université Paul-Valéry, ETILAL "Espagne médiévale et moderne" 5 2005 1 vol. broché in-8, broché, couv. illustrée, 409 pp. Très bon état. Epuisé.
Paris SFELT, coll. "Présence de l'histoire" 1950 1 vol. broché in-8, broché, couv. illustrée, 318 pp., frontispice et carte. Très bon exemplaire.