Ed. de l'Union rationaliste, 1968, in-8°, xvi-330 pp, préface de Paul Couderc, chronologie, index et glossaire
Hachette, 1960, in-8°, 368 pp, notes et références, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le XVIIe siècle, le « Siècle d'or » des Provinces-Unies marque le triomphe d'une nation faite de tous les contrastes. Ici, la terre s'unit à la mer ; le capitalisme le plus audacieux se greffe sur les traditions médiévales ; l'austère morale rigoriste cède la place, le temps d'une kermesse, à de rudes débordements ; le culte des vertus domestiques préside à l'éclosion de chefs-d'œuvre artistiques. Née de la mer, cette nation est un pays de commerçants. De vastes horizons s'ouvrent aux grandes compagnies, en particulier la Compagnie des Indes, et leur rayonnement s'étend des îles de la Sonde aux Amériques en passant par la Chine et l'Inde... Des villes affairées, parcourues de canaux, des prédicateurs, des guildes prospères, des bourgeois satisfaits, c'est toute la Hollande peinte par Rembrandt qui revit sous la plume de Paul Zumthor. Les visiteurs d'alors, comme les lecteurs d'aujourd'hui, s'étonnent de l'équilibre unique que cette société réalise entre la liberté, la tolérance et la prospérité. — "Cette étude sur l'époque que les Néerlandais appellent leur « siècle d'or » (en gros, les années 1600-1680) aurait pu n'être qu'un livre de vulgarisation. En fait, P. Zumthor a réalisé une œuvre personnelle ; son étude est vraiment une création : la structure du livre, le style et son climat, le choix des perspectives portent sa marque. Notons en particulier que le chapitre sur “La Religion”, qui aurait pu raviver quelques querelles, se présente au contraire comme un exposé objectif de la situation et des faits, parfaitement serein, « désamorcé ». Un seul avertissement à donner au lecteur : que le titre ne l'induise pas en erreur, de Rembrandt il n'est pas question explicitement dans l'ouvrage, il se trouve seulement par hasard que les dates de la naissance et de la mort du peintre (1606-1669) coïncident à peu près avec le début et la fin du siècle d'or de la Hollande." (A. Ravier, Etudes, 1962)
Grasset, 1983, in-8°, 442 pp, traduit de l'allemand par Alzir Hella, broché, couv. illustrée, bon état
Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, Marie-Antoinette fut sans doute la plus méconnue des reines de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion le cède enfin à la vérité. Faisant œuvre d'historien, Zweig a rassemblé avec une prodigieuse maÎtrise tous les matériaux existants, en particulier la correspondance de Marie-Thérèse d'Autriche avec sa famille et les papiers du comte de Fersen. Mais en même temps, profond psychologue, il a su explorer les moindres recoins de l'âme humaine, et redonner vie aux statues bordant l'avenue de l'histoire. Il nous montre ainsi comment l'impuissance temporaire de Louis XVI a précipité Marie-Antoinette dans un tourbillon de distractions toujours plus onéreuses. Comment son amitié pour la comtesse de Polignac et l'affaire du Collier lui portèrent un tort fatal. Et comment la Cour se servit de tous ces éléments pour éloigner la reine du peuple. Stefan Zweig, surtout, est parvenu à évoquer, derrière la souveraine, la femme ordinaire et aimable, bientôt emportée par les événements, et dont le destin fut malgré elle héroïque.
Grasset, 1993, in-8°, 395 pp, traduit de l'allemand par Alzir Hella, broché, couv. illustrée, bon état
Intrigues amoureuses, traîtrises et épisodes sanglants se succèdent à une vitesse vertigineuse dans la vie de Marie Stuart (1542-1587). Reine d'Ecosse alors qu'elle n'est âgée que de six jours, puis reine de France, elle mourra décapitée après avoir été deux décennies durant la captive d'Elizabeth Ière. Une héroïne tragique, rendue immortelle par l'ampleur de ses passions et l'étrangeté de son destin. — Reine d'Ecosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix-sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est un des personnages les plus romanesques de l'histoire. Veuve en 1560, elle rentre en Ecosse et épouse lord Darnley. Déçue par ce mariage, elle devient la maîtresse du comte de Bothwell. Lorsque ce dernier assassine Darnley, l'horreur est telle qu'elle doit se réfugier auprès de sa rivale, Elisabeth 1re reine d'Angleterre. Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort. Son courage devant le supplice impressionnera les témoins, au point de métamorphoser celle que l'on disait une criminelle en une martyre de la foi catholique... Sur cette figure fascinante et controversée de l'histoire britannique, le biographe de Marie-Antoinette et romancier de "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme" a mené une enquête rigoureuse, se livrant à une critique serrée des documents et des témoignages. Ce récit passionné nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa grandeur.