dans la Revue de Paris, 1922, gr. in-8°, 33 pp, broché
On trouve dans le même numéro des Souvenirs de la Princesse Metternich sur les Dumas Père et Fils, le roi Louis Ier de Bavière, l'Empereur d'Autriche en France (1867), etc. (38 pp), etc.
PRUSSE (Frédérique Sophie Wilhelmine de, margravine de Bayreuth).
Reference : 808
(1909)
P., Louis Michaud, 1909, pt in-8°, 190 pp, 35 gravures, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. historique illustrée)
Sophie Wilhelmine, comme son frère Frédéric II, aimait les décorations rococo, les chinoiseries, les ornements capricieux, peints ou sculptés, avec beaucoup de feuillages, de fleurs, de perroquets, de guirlandes et de rubans. La plume à la main, elle devenait autre : un mémorialiste féroce, réaliste, sans pitié, qui, à distance, effarouchait Sainte-Beuve. Les Mémoires de la Margrave ne se rapportent qu'à sa jeunesse et à son mariage. C'est le tableau le plus vivant, le plus coloré et certainement le plus exact de la cour prussienne au temps du terrible roi-sergent, Frédéric-Guillaume Ier, le collectionneur de grenadiers géants. C'est aussi le tableau de la petite cour de Bayreuth, assez misérable par la faute d'une mauvaise administration, avec un vieux prince ivrogne, qui était néanmoins populaire, parce que son seul plaisir était d'aller au cabaret. Ces Mémoires font penser parfois au plus féroce Saint-Simon. Ils font découvrir une Allemagne que nous ne connaissons guère, et aussi un écrivain français pittoresque, amusant et cruel.
PUF, 1943, fort pt in-8°, lii-779 pp, biblio, index, broché, dos fendu, bon état (Coll. Clio)
"Il convient d'insister d'abord sur les difficultés d'une telle tâche : condenser en moins de 800 pages l'histoire générale du monde, sous ses divers aspects, doser l'importance des chapitres extrêmement variés, fournir sur les principales questions discutées notes critiques et indications bibliographiques, souligner les problèmes à traiter, tout cela réclame une mise au point délicate. D'autre part, les auteurs signalent avec raison d'autres difficultés : flottement de la notion de frontière, variété extrême des régimes politiques, impossibilité relative de savoir si les lois sont effectivement appliquées, incertitude des données numériques, changements de sens du vocabulaire technique, etc. (...) On n'attend naturellement pas de nous un résumé de cet ouvrage extrêmement condensé. Sa richesse défie l'analyse. C'est un instrument de travail auquel on aura fréquemment recours." (Paul Harsin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1948)
PUF, 1949, fort pt in-8°, lii-813 pp, bibliographie, supplément bibliographique, index, broché, bon état (Coll. Clio)
Excellent manuel (niveau universitaire). — "Il convient d'insister d'abord sur les difficultés d'une telle tâche : condenser en moins de 800 pages l'histoire générale du monde, sous ses divers aspects, doser l'importance des chapitres extrêmement variés, fournir sur les principales questions discutées notes critiques et indications bibliographiques, souligner les problèmes à traiter, tout cela réclame une mise au point délicate. D'autre part, les auteurs signalent avec raison d'autres difficultés : flottement de la notion de frontière, variété extrême des régimes politiques, impossibilité relative de savoir si les lois sont effectivement appliquées, incertitude des données numériques, changements de sens du vocabulaire technique, etc. (...) On n'attend naturellement pas de nous un résumé de cet ouvrage extrêmement condensé. Sa richesse défie l'analyse. C'est un instrument de travail auquel on aura fréquemment recours." (Paul Harsin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1948)
PUF, 1952, 2 vol. pt in-8°, 996 pp, pagination continue, biblio, index, brochés, bon état (Coll. Clio)
Excellent manuel. — "Avec son millier de pages, avec les 250 colonnes de son index (12.500 noms ou indications de matières), avec ses 22 chapitres dont chacun est escorté de notes doubles de lui, en moyenne, quant au nombre de lignes, ce XVIIIe siecle donne dès l'abord l'impression d'avoir coûté à ses auteurs un long effort de travail, digne en lui-même d'admiration et de louange. Le plan et la plupart des chapitres s'inspirent de points de vue fort classiques dans l'ensemble. Destiné à des étudiants français, le manuel accorde la place première et prépondérante à la France, une large place encore aux Etats européens et aux Etats-Unis en formation, le reste du monde ne bénéficiant que de développements sensiblement plus sommaires, soit au titre de pays de colonisation européenne, soit au titre d'éléments de ce qu'on appelle le « monde connu », ce qui veut dire, presque toujours, connu des Européens. (...) On peut dire que ce XVIIIe siecle, bien contrôlé, consciencieux dans toutes ses parties, va occuper, dans la serie des « Clio », qu'il achève de compléter, une excellente place." (H. Drouot, Revue Historique, 1954)
Belin, 1981, in-8°, 287 pp, préface de Dominique Desanti, 4 pl. de gravures hors texte, documents, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Fondateurs de l'Education)
"J. Prévôt étudie l'organisation de l'école Saint-Louis de Saint-Cyr par Mme de Maintenon, devenue épouse légitime de Louis XIV. De famille noble mais ruinée, Mme de Maintenon consacra toute sa vie à l'éducation des jeunes filles de l'aristocratie pauvre. Tel fut l'objet de la création en 1686 de l'école de Saint-Cyr, située suffisamment près de Versailles pour que Mme de Maintenon s'y rende quotidiennement. Les demoiselles admises dans l'institution devaient apprendre à devenir de bonnes épouses et de bonnes mères. La pédagogie était à la fois traditionnaliste et novatrice. Les valeurs anciennes de la noblesse et la morale chrétienne voisinaient avec une pédagogie séculière, voire mondaine, conduisant à faire jouer des pièces de Racine, au risque de « tourner la tête à ces demoiselles ». L'institution était aussi le lieu de discussions libres et ouvertes. Mais cette ouverture au monde, voulue par la fondatrice, n'était pas sans danger et, à partir de 1690, Mme de Maintenon, reniant quelque peu son propre projet, ramena l'éducation des demoiselles à des domaines plus classiques. Les textes cités sont riches ; tous écrits entre 1674 (avant même la création de l'école) et 1716, ils sont de nature diversifiée : instructions données par Mme de Maintenon aux institutrices et éducatrices ; mémoires de ces éducatrices décrivant la vie quotidienne de l'institution; modèles de « conversation » témoignant du souffle libéral qui animait l'école, etc. Ces documents illustrent un système d'éducation et constituent en même temps une peinture précise de la condition des jeunes filles nobles, ruinées, à l'époque de Louis XIV." (B. Basdevant-Gaudemet, Revue historique de droit français et étranger, 1982) — "A travers les lettres de Mme de Maintenon et les « Mémoires des Dames » qui constituent la plus grande partie des textes présentés par J. Prévôt, c'est toute l'histoire de Saint-Cyr avec ses crises (danger d'une formation trop mondaine qui conduit dès 1692 à faire prononcer aux Dames des vœux solennels, affaire du quiétisme) qui revit, mais aussi l'intérêt constant de sa fondatrice pour une institution où elle se rendait à certaines périodes chaque jour, et ne dédaignait pas d'enseigner elle-même." (J. Quéniart)
Firenze La Nuova Italia 1975 1 vol. broché in-8, broché, 150 pp. (dos bruni). Texte en italien. Bon état.
SEDES, 1999, in-8°, 192 pp, 10 cartes et illustrations, chronologie, glossaire, biblio, broché, bon état
La France des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles est un royaume paysan. Son économie repose essentiellement sur le travail de la terre, qui occupe près de quatre Français sur cinq. Les structures et les valeurs de la société sont fondées dans une large mesure sur la propriété foncière. Cette assise terrienne a modelé une civilisation rurale qui a perduré bien au-delà de la Révolution. Ce livre présente les caractéristiques écologiques, humaines, économiques, sociales et culturelles de l'ancienne civilisation rurale. Il s'attache aussi à saisir, sous l'apparente immobilité, les changements qui, entre le XVIe et le XVIIIe, siècles, ont préparé l'entrée des campagnes dans la modernité. Il propose un choix de documents commentés, des notices techniques, une chronologie, un glossaire, une bibliographie, qui permettent au lecteur contemporain de se repérer dans un monde rural qui a cessé de lui être familier.
Toulouse Privat 1981 1 vol. broché in-8, broché, 242 pp. Bon état général.
Presses de la Renaissance, 1982, gr. in-8°, 320 pp, biblio, couv. illustrée, bon état
Princesse baroque, cosmopolite, fastueuse, démesurée en toutes choses, Christine de Suède (1626-1689) occupe une place singulière au panthéon des femmes célèbres. Elevée comme un homme par son père, Gustave-Adolphe, la jeune Christine est déjà toute ambiguïté lorsqu'elle monte sur le trône des Wasas. Reine autoritaire et jalouse de son pouvoir, elle exerce une étrange séduction sur son royaume, le plus excentrique d'Europe, destiné à devenir, grâce au rayonnement de sa souveraine, l'un des centres les plus prestigieux de la vie intellectuelle. Mais après quelques années d'un règne épuisant pour la Suède, Christine se soustrait aux devoirs de la monarchie et décide d'abdiquer pour assouvir librement ses fantaisies, ses désirs, ses folies. Ivre de liberté, elle abandonne ses Etats et se livre à corps perdu aux démons de sa sexualité qui l'emportent, de favorites en favoris, dans une sorte de quête insatiable et désespérée. A travers une fresque de l'Europe au XVIIe siècle, Bernard Quilliet nous fait suivre pas à pas les errances de la reine, depuis cette Scandinavie frileuse et rigoriste qui l'a vue naître jusqu'à cette Rome splendide et dépravée qui la verra mourir, en passant par les "ruelles" des plus célèbres Précieuses de Paris et les cabinets des plus illustres savants de son temps. A partir de textes originaux, cette biographie restitue ce personnage extravagant dont les contradictions ont scandalisé et fasciné ses contemporains.
Fayard, 1998, in-8°, 518 pp, 5 tableaux généalogiques, 3 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
Honoré du titre de "Père du peuple" par ses sujets, hissé par les hommes des Lumières sur le même piédestal qu'Henri IV, Louis XII perdra tout son prestige au XIXe siècle sous la plume méprisante de Michelet, et son souvenir ne s'en relèvera pas ; la mémoire collective et les historiens finiront même presque par l'oublier, en dépit de la durée relativement longue de son règne (1498-1515). Sait-on aujourd'hui qu'avant de subir des défaites en Italie – on ne retient qu'elles –, Louis XII fut considéré par les rois d'Europe comme le plus puissant d'entre eux; qu'excepté Napoléon jamais souverain français n'a contrôlé – brièvement, certes – autant de territoires que lui ? Sait-on aussi qu'une exceptionnelle période de stabilité politique, de modération fiscale, d'efficacité administrative, d'expansion économique, d'ouverture résolue aux courants intellectuels et artistiques les plus novateurs ont permis au royaume et à ses habitants d'entrer de plain-pied dans ce que l'on nomme la "Renaissance " ? Pour tout dire, serait-il légitime de privilégier l'énigmatique Louis XI, le trop jeune Charles VIII (qui l'ont précédé) ou le flamboyant François Ier (qui l'a suivi) et de négliger cette large 'terra incognita' qui les séparait jusqu'à présent ? — Professeur à l'université de Paris VIII-Saint-Denis, Bernard Quilliet est l'un des meilleurs spécialistes actuels du XVIe siècle. Il a publié, outre une thèse d'histoire sociale sur les officiers de la prévôté et vicomté de Paris au XVe et XVIe siècle, une biographie de Christine de Suède (1982), un essai d'histoire-fiction, La Véritable Histoire de France (1983) et a collaboré à l'Histoire de la France urbaine.
Klincksieck, 1978, gr. in-8°, 590 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état (Publications de l'Université de Haute Bretagne)
Neuf villes de Normandie, Maine, Anjou et Bretagne, choisies en raison de leur diversité... Neuf lieux d'observation pour une double analyse : celle d'indicateurs tels que l'alphabétisation ou la propriété des livres ; celle de structures et réseaux de diffusion que sont imprimeries, librairies et sociétés.
Hachette, 1978, in-8°, 358 pp, 6 cartes et graphiques, broché, bon état (Coll. Le Temps et les hommes)
"Pour beaucoup d'« honnêtes gens », il va de soi que, dans l'histoire de la France chrétienne, c'est le XVIIe siècle qui est le grand siècle – « le grand siècle des saints » – , le XVIIIe étant celui de Voltaire et de la déchristianisation. A ne porter attention qu'aux grands hommes en négligeant les fidèles, les historiens d'hier et d'avant-hier ont contribué, parfois malgré eux, à la diffusion de cette idée fausse. C'était oublier que la France de Louis XIII et du début du règne de Louis XIV est un « pays de mission » où, en dépit des efforts de quelques rares évêques réformateurs, le clergé rural est encore largement inculte, trop souvent intempérant et concubinaire, et par conséquent incapable d'assurer l'encadrement et l'instruction du peuple chrétien. A cet égard, on ne saurait exagérer l'importance de la création des séminaires ; or elle n'est effective dans la plupart des diocèses de France que dans les années 1690-1710. Jean Quéniart rétablit les vraies perspectives en rappelant que c'est dans les années 1720-1730 que l'immense effort de christianisation atteint des résultats qui ne seront guère dépassés : « géographiquement et socialement, c'est vers cette date que le tableau de l'Église de France être le plus triomphal ». Certains lecteurs seront peut-être surpris que ce triomphe est donc contemporain du Régent et de ses roués, alors qu'un siècle plus tôt la France du pieux Louis XIII et de saint Vincent de Paul était comparée par maints évêques contemporains à un pays d'infidèles, d'idolâtres et de Turcs. Précieuse mise au point parmi d'autres, fournie par ce livre serein, chaleureux et salubre." (François Lebrun, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1979)
RABUTIN (François de) – SALIGNAC (Bertrand de) – COLLIGNY (Gaspar de) – LA CHASTRE (Claude de) – ROCHECHOUART (Guillaume de).
Reference : 110456
(1823)
P., Foucault, 1823 2 vol. in-8°, 444 et 515 pp, reliures demi-veau glacé fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et d'auteur chagrin carmin et vert (rel. de l'époque), bon état (Coll. complète des mémoires relatifs à l'histoire de France depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'au commencement du 17e siècle ; avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage par M. Petitot)
Bel exemplaire, bien relié. Les commentaires de Rabutin, entré au service du roi dans la compagnie du duc de Nevers, vont de 1551 juqu'à la paix de Cateau-Cambrésis en 1559. "Récit riche en détails sur Mézières et la guerre des Ardennes, le voyage du roi sur le Rhin et en Luxembourg, les campagnes du Hainaut et de Picardie, Renty, Saint-Quentin. Son horizon est celui d'un simple homme d'armes, mais véridique et assez impartial." (Hauser, Sources II, 1253) – Bertand de Salignac, seigneur de La Motte Fénelon est l'oncle de l'auteur de Télémaque. Sa relation du siège de Metz en 1552 se distingue par une élégante clarté et un ton de bienveillance – Ecrit pendant sa captivité à l'Ecluse en 1557, le discours de Gaspard de Colligny est emprunt d'une précision militaire, d'esprit et d'exactitude historique – La relation de La Chastre est un petit mémoire ou discours sur l'état de la France après le désastre de Saint-Quentin, sur le retour d'Italie du duc de Guise, et le recouvrement de Calais et Thionville – Les mémoires de Guillaume de Rochechouart offrent un petit résumé des événements auxquels ce seigneur prit part durant une longue vie, sous les règnes de Louis XII, François Ier, François II, Henri II et Charles IX.
P., Editions Bossard, 1922, pt in-8°, 202 pp, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, numéroté sur papier vélin pur chiffon (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
Cologne, Aux dépens de la Compagnie, 1755, in-12, xxxvi-756 pp, reliure veau fauve marbré, dos à 5 nerfs pointillés et caissons fleuronnés dorés, pièce de titre maroquin carmin, filets dorés sur les coupes (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire très propre et exempt de rousseurs
Tome VIII seul (sur 13) qui renferme les 12 premiers articles du seizième siècle. — "L’Histoire ecclésiastique" fut un véritable best-seller dû à la plume de Claude Fleury (1640-1723), fameux précepteur du duc de Bourgogne que Madame de Sévigné admirait. Le premier volume fut publié à l’automne 1690. Les dix-neuf suivants parurent avec régularité jusqu’en 1720. Fleury mourut le 14 juillet 1723, frappé d’apoplexie : il avait couvert la période allant de l'établissement du christianisme jusqu’à l'année 1414 et la réunion du Concile de Constance. La poursuite de la publication, à partir de 1726, fut prise en charge par l’oratorien Jean-Claude Fabre (1668-1753), avec l’aide de son ancien confrère Claude-Pierre Goujet (1697-1767). Seize volumes parurent encore par leurs soins à partir de 1726 jusqu’en 1738, mais les deux derniers furent saisis et Fabre sommé de renoncer à la publication des suivants. Pour cette raison, l’Histoire ecclésiastique ne fut pas poursuivie au-delà de l'année 1594. Cette "Histoire ecclésiastique" était regardée par Voltaire comme la meilleure histoire de l’Église connue. À partir de 1748 fut publié cet "Abrégé de l’Histoire ecclésiastique" (Cologne-Paris, Aux dépens de la Compagnie, 13 volumes), rédigé par un protégé de Mgr de Caylus, évêque d’Auxerre : il s’agissait de l’abbé Bonaventure Racine (1708-1755) que son jansénisme avait fait expulser de tous les collèges dans lesquels il avait tenté d’enseigner. La publication s’en poursuivit de manière posthume jusqu’en 1762, et l’abrégé assurait également la continuation de l’Histoire jusqu’au XVIIIe siècle.
P., Par la Compagnie des Libraires, 1767, 3 vol. in-12, xxxiv-(10)-460, 451 et 422 pp, un frontispice et 12 planches gravées hors texte, bandeaux, culs-de-lampe, reliures plein veau granité, dos à 5 nerfs guillochés et caissons dorés ornés, pièces de titre et de tomaison basane carmin et chocolat, encadrements à froid sur les plats, coupes filetées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), mors frottés, petite trace de mouillure ancienne au tome 3, bon état
Table : Tome 1 : Extrait de la vie de Jean Racine ; La Thébaïde ou les frères ennemis, variantes de la Thébaïde ; Alexandre, variantes d'Alexandre ; Andromaque, variantes d'Andromaque ; Les plaideurs, variantes des Plaideurs ; Britannicus, variantes de Britannicus. – Tome 2 : Bérénice, variantes de Bérénice ; Bajazet ; Mithridate ; Iphigénie ; Phèdre. – Tome 3 : Esther ; Athalie, variantes d'Athalie ; Plan du 1er acte d'Iphigénie en Tauride ; Oeuvres diverses : La Nymphe de la Seine, La renommée aux Muses, Idylles sur la paix, Epigrammes ; Cantiques spirituels, Lettres et discours, Fragments historiques, réflexions pieuses sur quelques passages de l'Ecriture Sainte ; Ouvrages attribués à M. Racine.
Lausanne et Genève, Marc-Michel Bousquet et Compagnie, 1747, 2 vol. in-12, (1)-141-319 et 405 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-veau moucheté à coins, dos lisse avec doubles filets dorés, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), un mors fendu sur 3 cm, accroc au 1er plat, bon état (Barbier, III, 256)
Contient : Tome 1 : Discours prononcé par M. Racine à l'Académie française, à la réception de M. l'Abbé Colbert le 30 octobre 1678 ; Plan du premier acte d'Iphigénie en Tauride ; Extrait du traité de Lucien intitulé Comment il faut écrire l'Histoire ; Fragments historiques ; Reflexions pieuses sur quelques passages de l'Ecriture sainte ; Hymnes du Bréviaire romain ; Ouvrages attribués à Jean Racine : Discours prononcé à la tête du clergé par M. l'Abbé Colbert, Relation de ce qui s'est passé au siège de Namur ; Mémoires contenant quelques particularités sur la vie et les ouvrages de Jean Racine. – Tome 2 : Recueil des lettres de Jean Racine : Lettres écrites dans sa jeunesse à quelques amis ; Lettres à Boileau, et les réponses de Boileau ; Lettres de Racine à son fils ; Lettres de Madame de Maintenon ; Lettres de M. Racine l'aisné. — "Ses Mémoires ne sont pas seulement une oeuvre de piété filiale. On y puise aussi des renseignements sur Boileau, et les anecdotes sont amusantes et vives. Surtout le commentaire de chaque pièce qui nous fait connaître un des aspects essentiels du purisme grammatical desséchant qui a régné jusqu'à la fin du XVIIIe siècle." (Grente, Dictionnaire des Lettres françaises)
P., Société Française d'Imprimerie et de Librairie, 1907, gr. in-8°, 464 pp, biblio, index, reliure demi-chagrin bleu nuit, dos à 5 nerfs, tête dorée, bel exemplaire. Edition originale, envoi a.s.
Remarquable étude. — "Le chancelier du Vair a passé pour l'homme le plus éloquent de son temps. Sous ce rapport, il a soigné sa renommée car il fut un des premiers à imprimer et à répandre ses discours et ses écrits, à les revoir, à les corriger même selon l'effet obtenu, si l'on en croit ses contemporains. Il a donc laissé la matière d'une jolie étude. Elle convenait particulièrement à un jeune professeur, qui en a fait le sujet d'une thèse de doctorat ès lettres, brillamment soutenue en Sorbonne. Après une jeunesse passée soit à étudier en Italie, soit à intriguer avec le duc d'Anjou dans les Pays-Bas, Guillaume du Vair rentre dans la vraie vocation parlementaire de sa famille, et vient à Paris, où tout en remplissant sa charge de magistrat, il se lie avec les beaux esprits de l'époque : Turnèbe, Jean Morel, du Belloy, de Thou. Arrive la Ligue, et il se lance dans ce que nous appellerions aujourd'hui la politique. Partagé entre des tendances diverses, il déteste la tyrannie, surtout quand elle est exercée par un roi aussi faible et aussi méprisable que Henri III ; mais il est attaché aux traditions catholiques et monarchiques. De là des hésitations, qui furent celles du tiers-parti sous la Ligue. Elles s'accusent dans les oeuvres successives que M. Radouant a analysées avec beaucoup de soin : l'oraison funèbre de Marie Stuart, le discours des Barricades, la supplication au roi, le traité de la « constance, » l'exhortation à la paix, et surtout le discours pour la loi salique à la veille de ce fameux arrêt du Parlement de Paris, qui fit plus pour la cause de Henri IV qu'une armée. Guillaume du Vair vécut vingt-cinq ans encore ; mais il ne semble pas que la fin de sa carrière ait été aussi brillante que le début. Au reste, l'auteur nous a bien fait connaître l'homme et l'écrivain et son livre est plein de recherches érudites." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1908)
P., Société Française d'Imprimerie et de Librairie, 1907, gr. in-8°, 464 pp, biblio, index, broché, bon état. Edition originale
Remarquable étude. — "Le chancelier du Vair a passé pour l'homme le plus éloquent de son temps. Sous ce rapport, il a soigné sa renommée car il fut un des premiers à imprimer et à répandre ses discours et ses écrits, à les revoir, à les corriger même selon l'effet obtenu, si l'on en croit ses contemporains. Il a donc laissé la matière d'une jolie étude. Elle convenait particulièrement à un jeune professeur, qui en a fait le sujet d'une thèse de doctorat ès lettres, brillamment soutenue en Sorbonne. Après une jeunesse passée soit à étudier en Italie, soit à intriguer avec le duc d'Anjou dans les Pays-Bas, Guillaume du Vair rentre dans la vraie vocation parlementaire de sa famille, et vient à Paris, où tout en remplissant sa charge de magistrat, il se lie avec les beaux esprits de l'époque : Turnèbe, Jean Morel, du Belloy, de Thou. Arrive la Ligue, et il se lance dans ce que nous appellerions aujourd'hui la politique. Partagé entre des tendances diverses, il déteste la tyrannie, surtout quand elle est exercée par un roi aussi faible et aussi méprisable que Henri III ; mais il est attaché aux traditions catholiques et monarchiques. De là des hésitations, qui furent celles du tiers-parti sous la Ligue. Elles s'accusent dans les oeuvres successives que M. Radouant a analysées avec beaucoup de soin : l'oraison funèbre de Marie Stuart, le discours des Barricades, la supplication au roi, le traité de la « constance, » l'exhortation à la paix, et surtout le discours pour la loi salique à la veille de ce fameux arrêt du Parlement de Paris, qui fit plus pour la cause de Henri IV qu'une armée. Guillaume du Vair vécut vingt-cinq ans encore ; mais il ne semble pas que la fin de sa carrière ait été aussi brillante que le début. Au reste, l'auteur nous a bien fait connaître l'homme et l'écrivain et son livre est plein de recherches érudites." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1908)
Desclée De Brouwer, 1935, in-8°, xvi-386 pp, 11 pl. de gravures hors texte, notes, index, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Temps et visages), envoi a.s.
"« En France, confiait Mazarin à Don Luis de Haro, nous en avons trois (femmes) qui seraient capables de gouverner ou de bouleverser trois grands royaumes : la duchesse de Longueville, la princesse Palatine et la duchesse de Chevreuse. » On sait assez dans quelles agitations, quelles intrigues, quelles aventures se sont jetées les duchesses de Chevreuse et de Longueville ; on est moins renseigné sur la princesse Palatine. Dans les périodes troublées où elle a vécu, son influence politique, qui fut grande, s'exerça surtout par des négociations secrètes, n'ayant guère laissé de traces. Dans tous les camps elle avait des amis, et des amis très chers pour ne pas les qualifier autrement, parmi les plus haut placés; et, sans perdre leur confiance ni leur témoigner la moindre déloyauté, elle s'efforçait de les accorder, de concilier les partis et de les gagner à la cause royale. Bossuet a légèrement soulevé le voile qui recouvrait ces intriques et ces tractations, dans son Oraison funèbre de la princesse Palatine. Ses allusions discrètes, enveloppées en sa somptueuse langue oratoire, pouvaient être facilement saisies par une assistance où se mêlaient les témoins et peut-être quelques-uns des acteurs des événements visés. C'est là un des mérites de l'ouvrage de M. Raffin : il éclaire la vie d'Anne de Gonzague et se présente comme un commentaire historique de l'Oraison funèbre. L'auteur suit la princesse au cours des diverses étapes de son existence, à travers les manifestations variées de son activité extérieure comme de son évolution religieuse. (...) Et ainsi, outre son objet principal qui est la biographie de la princesse Palatine, cet ouvrage est riche en détails précieux qui en font une excellente contribution à l'histoire de quelques personnages du XVIIe siècle." (H. Couget, Revue d'histoire de l'Église de France, 1936)
Plon, 1947, in-8°, 344 pp, une carte dépliante hors texte, broché, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques)
"L'auteur, dans un dessin clair, rapide et d'allure tout à fait classique, sauf peut-être, et assez heureusement, pour la politique de Choiseul et de Vergennes dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, a tracé la courbe de l'influence politique de la France de la fin des guerres de religion à la veille de la crise révolutionnaire." (A. Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France)
Plon, 1959, fort in-8°, ix-664 pp, 10 illustrations et 3 figures, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"En retrait du commerce océanique par rapport aux villes du Ponant, longtemps éloignée des échanges avec l'Océan Indien par suite du privilège de la Compagnie des Indes, Marseille, pour l'historien non prévenu, semble avoir joué un faible rôle dans les échanges commerciaux avec les Indes orientales et occidentales. Ce sera un des mérites de M. Rambert que d'avoir mis en lumière, au cours des 664 pages de ce volume, l'ampleur du commerce entretenu par Marseille avec les Colonies, de l'adolescence de celles-ci à 1789, de l'avoir comparé à celui des grands ports du Ponant, de l'avoir appuyé sur des tableaux, des chiffres et des références. Dans cette comparaison, Marseille lutte souvent pour la seconde place non certes avec Bordeaux qui conservera longtemps la tête dans les échanges avec les Antilles, mais avec Nantes et Le Havre. (...) La période étudiée embrasse plus d'un siècle, jalonnée par des dates remarquables : 1670, lettre de Colbert à Nicolas Arnoul, intendant des Galères l'exhortant à « porter les propriétaires [du Lacydon] à envoyer quelques vaisseaux dans les Isles de l'Amérique où j'apprends, écrivait le ministre, que ceux qui y ont déjà esté ont fait un profit considérable » ; lettres patentes de février 1719 octroyant aux Marseillais la libre pratique du commerce avec les Iles, arrêt du Conseil du 13 août 1769 suspendant l'activité de la Compagnie des Indes orientales et mettant fin à son monopole. 1785, constitution d'une nouvelle Compagnie des Indes, par un arrêt qui accorde à celle-ci, pour sept années de paix, le privilège du commerce des Indes à l'exclusion des Mascareignes. Les profondes césures dues aux guerres maritimes (guerre de Succession guerre de Sept ans, guerre de l'Indépendance américaine), la lente montée des prix, prodrome économique de la Révolution, lui imposent son rythme propre. Quelques grandes figures de négociants ou d'armateurs marseillais, Jean Magy et Jean Louis Maurellet les précurseurs, puis Fabre et Georges Roux de Corse, Joseph et Georges Audibert, les frères Roux et Jacques Rabaud au xviiie, s'y détachent. Quant à l'espace couvert par les navires du grand port méditerranéen, il va des rives orientales de l'Amérique à Canton en passant par l'Inde, les Mascareignes et les Côtes de Guinée. Dans ce cadre largement ouvert dans l'espace et le temps, M. Rambert en trois parties consacrées aux Antilles, à l'Amérique septentrionale et aux Indes orientales, a ordonné le résultat de ses recherches. Si l'étude du commerce marseillais, appuyée sur une connaissance approfondie de l'administration royale, du milieu des armateurs et des négociants, des opérations maritimes et commerciales, des denrées d'importation et d'exportation, des tarifs et des prix en forme l'essence, bien d'autres questions s'y détachent avec un relief insoupçonné : Evolution du régime de l'Exclusif et progrès du libéralisme au cours du XVIIIe siècle, commerce de Guinée pour lequel Marseille semble avoir eu une longue répugnance, commerce d'Inde en Inde dont un marseillais Pierre Blancard exposera les règles, commerce par Suez, expédition de Chine, voyages quadrangulaires Marseille - Indes Orientales - Mozambique - Antilles, commerce des piastres, indispensables dans les échanges avec l'Extrême-Orient, commerce de la morue où Marseille occupe une place primordiale puisqu'elle dépasse Dieppe le grand port de pêche de la Manche, émigration provençale aux Iles et aux Mascareignes. Aucun des aspects secondaires de son sujet n'a échappé à l'auteur. Il semble difficile, à moins que ne se découvrent d'autres sources cachées à ce jour, d'ajouter à cette étude exhaustive, qui fait de M. Rambert un historien du commerce et de la colonisation." (M.-A. Ménier, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1962)
Laffont, 1986, in-8°, 872 pp, cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins). Epuisé
Oeuvre majeure de l'historiographie protestante, très innovante à l'époque dans le regard porté sur la papauté. Il s'agit en fait de la traduction d'une partie des "Fürsten und Völker von Süd-Europa im 16 und 17. Jahrhundert", publiés à Berlin en 1827-1836 (quatre volumes). Alexandre de Saint-Chéron fut le premier à introduire la pensée du "père de l'histoire moderne" en France.
Hachette, 1938, in-12, 254 pp, broché, couv. illustrée (lég. salie), bon état (Coll. Les Vies privées)