Perrin, 1987, in-8°, 391 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 2 cartes, une lettre en fac-similé, sources et biblio, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Sa vie est un roman auquel il ne manque que le vraisemblable, a dit de lui La Bruyère. Antonin Nompar de Caumont, comte puis duc de Lauzun, a connu une existence foisonnante, étourdissante d'aventures. Impertinent et flamboyant don Juan, il est célèbre pour ses fiançailles avec la Grande Mademoiselle, petite-fille d'Henry IV, qu'il faillit bien épouser à la stupeur générale. Colonel des dragons, capitaine des gardes du corps, commandant d'armée, gouverneur du Berry, il est un moment le favori de Louis XIV avant de payer un excès d'audace par une terrible captivité de dix ans à Pignerol. Tout autre aurait péri d'une telle disgrâce : lui revient, se couvre de gloire en sauvant au péril de sa vie la reine d'Angleterre, la touchante Marie-Béatrice qui fuit son pays en révolution, part vaillamment à la rescousse du malheureux Jacques II Stuart détrôné par le prince d'Orange... Quel est donc le secret de ce diable d'homme, qui recherche le panache et court les bonnes fortunes ? Le fracas de ses aventures, ses caprices, ses passions ont rempli tout un siècle – le Grand Siècle – dont Lauzun incarne à merveille la finesse et les grandeurs comme les bassesses. Utilisant une documentation considérable, Jean-Christian Petitfils livre un portrait vivant de ce personnage hors série. Par lui, c'est toute la cour du Roi-Soleil qui est ainsi ressuscitée.
Fayard, 1986, in-8°, 727 pp, repères chronologiques, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, dos ridé, bon état
Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français : le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Si on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution, ce cliché reste bien léger. Le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême. Au-delà d'expériences comme la polysynodie (gouvernement des Conseils) et le "système de Law" (tentative pour assainir les finances), les années qu'il passa au pouvoir (1715-1723) resteront dominées par la recherche de la paix à l'extérieur le rapprochement avec l'Angleterre et la quête de l'apaisement politique, social, religieux à l'intérieur. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Bourbons, sut à merveille panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV.
Tallandier, 1981, in-8°, 286 pp, 16 pl. de gravures hors texte, sources, broché, couv. illustrée, bon état
S'il n'eut sans doute que fort peu à voir avec le héros de Dumas, le véritable d'Artagnan se révèle, à la lecture des archives, un fascinant personnage. Charles de Batz Castelmore connut, grâce à sa seule valeur, une ascension sociale exceptionnelle au cœur du Grand Siècle. Autant qu'un habitué des camps et des sièges, le commandant de la compagnie des mousquetaires du roi est un personnage clef du système de pouvoir louis-quatorzien. Proche de Lionne, Le Tellier, Louvois, fréquentant Mme de Sévigné, d'Artagnan s'impose comme l'agent de confiance de Mazarin. Il est l'homme des missions délicates (l'arrestation de Fouquet, l'emprisonnement de Lauzun). Une mort glorieuse au siège de Maëstricht, en juin 1673, viendra clore la carrière de ce petit gentilhomme devenu grand seigneur… Cette biographie de Jean-Christian Petitfils, spécialiste du Grand Siècle et de l'Ancien Régime, est le fruit de multiples recherches d'archives – comportant un grand nombre de documents inédits, elle a été couronnée par l'Académie française.
Tours, Maison des sciences de la ville, Université Francois-Rabelais, 1998, gr. in-8°, 234 pp, 8 pl. de cartes en couleurs, 25 pp. de cartes anciennes, plans et gravures, 5 figures dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état. 11 études érudites
"Cet ouvrage s'insère dans le champ de l'histoire des représentations. Il s'agit pour les onze auteurs de proposer des regards croisés sur la ville. Cette approche historique n'est pas sans difficultés. En effet, elle s'appuie sur un matériau hétéroclite produit d'impressions personnelles, révélant des stratégies individuelles ou de communautés de ville, répondant à des commandes ou fruit d'un itinéraire. Les images produites deviennent objets d'histoire. La cartographie et l'iconographie nous renvoient les systèmes de représentations qui déterminent les modalités d'élaboration d'un discours et de l'observation de la ville de la part des commanditaires et des concepteurs d'images et de plans. L'ouvrage est divisé en trois parties : la ville vécue, le regard de l'étranger et du voyageur, la perception que révèlent la cartographie et l'iconographie. (...) L'apport essentiel de cet ouvrage est avant tout méthodologique. C'est une excellente critique de sources, une incitation au décodage des systèmes de représentations et des objectifs des producteurs d'images et de discours sur la ville" (Gérard Le Bouëdec, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 2000)
Librairie historique A. Margraff, s.d. (1936), gr. in-8°, 316 pp, biblio, sources, index, broché, qqs soulignures crayon, bon état. Rare
"Ces premières années du ministère Richelieu, capitales au point de vue extérieur, ne le sont pas moins comme période d'élaboration d'un programme de réorganisation intérieure, et, à cet égard, l'Assemblée de 1626-1627 apparaît comme l'aboutissement, la mise au point d'un certain nombre de projets que le ministre mûrissait depuis qu'il avait part à la direction des affaires. Ne serait-elle intéressante que par l'exposé des mesures envisagées par Richelieu dès le début de sa carrière, l'Assemblée représenterait encore, aux yeux de l'historien, un chapitre important pour l'étude des idées politiques, financières et militaires de ce début de siècle. De plus, elle touche profondément à l'histoire générale, comme à l'histoire encore assez mal connue, à certains égards, du gouvernement intérieur du cardinal..." (Introduction) — "Une des meilleures monographies sur le sujet." (Bernard Barbiche, Les institutions de la monarchie française à l'époque moderne, 2015)
Perrin, 1990, gr. in-8°, 304 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Mozart ou l'homme protée. Il compose plus vite, et mieux, que les meilleurs des musiciens. Réclamé partout, séducteur, mari attentionné, voyageur dans l'Europe entière, Mozart est la première et la plus grande "star" de la musique. Enfant prodige, compositeur génial, symbole de l'Europe des Lumières, mythe mondial jamais désacralisé, il incarne une sorte d'accomplissement humain. Seul un musicologue et compositeur comme Pierre-Petit pouvait rendre justice à Mozart.
P., Briand, 1789, in-12, 350 pp, index, reliure demi-basane havane à coins, dos lisse à filets dorés, pièce de titre chagrin rouge, titre doré, bon état. Edition originale rare
Petit-Radel était Docteur-Régent de la Faculté de Médecine de Paris et ancien Chirurgien Major du Roi aux Indes Orientales. Table : I. Des Maladies occasionnées par des substances vénéneuses. II. Des diffèrentes Asphyxies et des remèdes qui leur conviennent. III. Des Evanouissements, et des secours qui leur conviennent. IV. Des Douleurs et des secours momentanés que leurs espèces exigent. V. De quelques maladies convulsives qui demandent un prompt secours. VI. Des Maladies soporeuses et des secours momentanés qu'elles demandent. VIII. De quelques Affections chirurgicales qui exigent les plus prompts secours. VIII. Règles que doivent observer les valétidinaires et ceux qui se portent bien pour se préserver de maladies. "De la bosse à l'épilepsie, en passant par le hocquet (sic), un véritable manuel des premiers secours."
P., L'Expansion scientifique française, 1971, in-8°, 271 pp, un portrait de Jean-Baptiste Denis en frontispice et 7 pl. de gravures et fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Le promoteur de la transfusion sanguine. — Jean-Baptiste Denis (1635 env.-1704) s'est rendu célèbre par la transfusion du sang qu'il pratiqua et dont il se fit le champion dès l'année 1667. Né à Paris vers 1635, Denis fut d'abord élève au collège des Grassins d'où il sortit « bachelier en théologie », puis il alla étudier la médecine à Montpellier où il prit le bonnet doctoral en 1667. Devenu docteur, il fut bientôt agrégé à la Chambre royale et nommé professeur de philosophie et de mathématiques à Paris ; il semble que ce soit vers 1668 qu'il obtint le brevet de conseiller et médecin ordinaire de Louis XIV. C'est à Paris que Denis réalisa ses expériences, curieuses pour l'époque, sur la transfusion du sang. La découverte de la circulation du sang par William Harvey, portée à la connaissance du public en 1628, avait déclenché un important mouvement scientifique. Encouragé par le comte de Montmort qui fut son protecteur jusqu'en 1679, Denis, avec son collaborateur, le chirurgien Emmerez, effectua sa première transfusion du sang d'un animal à l'autre le 3 mars 1667... Les activités de Denis ne se limitèrent pas à la pratique de la transfusion en clinique humaine. En 1667, il prononçait un discours dans lequel il dénonçait les abus de l'astrologie judiciaire et des horoscopes. En 1672, il commença à produire ses Mémoires concernant les Arts et les Sciences ; il les présenta à Mgr le Dauphin qui les reçut avec plaisir. En 1687, à la requête du roi Jean Sobieski, il donnait son avis sur l'eau d'une fontaine découverte en Pologne et démontrait que ses vertus surnaturelles étaient dues tout simplement au soufre qu'elle contenait en solution. Mais c'est surtout en 1673 que Denis prit place dans l'histoire de la pharmacie, en expérimentant la fameuse liqueur anti-hémorragique sur la composition de laquelle le mystère plane encore...
Albin Michel, 1992, 2 vol. gr. in-8°, 354 et 376 pp, index, brochés, couv. illustrées, bon état
En 1736, peu après l'exil londonien de Voltaire, a commencé entre le « Salomon du Nord » et le « Virgile français » une étrange amitié faite d'admiration mutuelle et de suspicion : autant Frédéric II aime le poète, l'écrivain, le philosophe athée, autant, au cours des années et lors du séjour de Voltaire à Potsdam et Sans-Souci, il est irrité par l'homme, sa mauvaise foi et sa déloyauté ; Voltaire, lui, fasciné par le prince royal puis par le roi guerrier et poète, ne tarde pas à remettre en cause son statut d'écrivain courtisan. Un mot du roi sur « l'orange que l'on presse avant d'en jeter la peau » lui fait comprendre qu'il est temps de s'en aller. Et c'est vers un autre exil qu'il partira en 1755, avec sa nièce, dans la propriété genevoise des Délices. Après la jeunesse de Voltaire, Roger Peyrefitte évoque ici toute la période de maturité du « grand homme » : outre ses relations avec Frédéric II, son long compagnonnage avec Mme du Châtelet, ses déboires avec la censure, les rivalités qu'il entretient avec force pamphlets, les oeuvres auxquelles il travaille avec acharnement, tandis que ses correspondances privées et littéraires apportent sur lui un éclairage des plus révélateurs, comme les Journaux et les Mémoires de ses illustres contemporains. Maniant l'ironie, la critique acerbe, l'érudition et l'art de l'allusion, Roger Peyrefitte est le biographe par excellence de Voltaire, qu'il juge autant qu'il l'admire. Sans les tabous ni la pudeur de l'hagiographe, traquant la moindre des anecdotes, il reconstitue le portrait le plus authentique et le plus passionnant qui soit de l'homme et de l'écrivain. — "D'un strict point de vue romanesque, l'histoire des relations entre Voltaire et Frédéric II de Prusse est une mine d'or. Quarante ans d'un dialogue intense entre deux des plus fortes personnalités d'un siècle qui en compta tant. Avec des envolées lyriques et des éclairs de haine, de la grandeur et de la mesquinerie, des fastes et des épisodes misérables, des aventures rocambolesques et de la pure poésie, de la naïveté et de la ruse, de la haute philosophie et de la basse police. Le tout sous le regard fasciné des cours, des salons et des ambassades européennes, qui commentent les péripéties multiples du spectacle et retiennent leur souffle. Le sujet est si magnifique, si mouvementé, si haut en couleurs qu'il n'a pas cessé, depuis deux siècles, d'alimenter la verve des mémorialistes, d'exciter la curiosité des biographes et de provoquer, chez les historiens et les érudits, une émulation savante qui s'est traduite par des dizaines de milliers de pages imprimées. Encore tous les mystères de ce tête-à-tête à grand spectacle ne sont-ils pas éclaircis, les deux protagonistes ayant volontiers, pour la galerie, pratiqué le mensonge, la plupart des témoins ayant choisi leur camp après la rupture de 1753 et l'histoire des relations franco-allemandes venant au surplus brouiller les cartes dans le récit et l'appréciation des faits. Le livre de Roger Peyrefitte fait-il la synthèse de toutes les recherches passées et présentes, ou bien apporte-t-il au débat des éléments nouveaux ? Ni l'un ni l'autre. Poursuivant l'étrange entreprise commencée il y a cinq ans avec Voltaire. Sa jeunesse et son temps, Peyrefitte ne paraît guidé pendant plus de sept cents pages que par une seule passion, assouvie dans le désordre de l'urgence, celle de dégrader. Se moquant ouvertement de tout ce qui pourrait apparaître comme une preuve, une source, une légitimation même légère de ce qu'il avance, Peyrefitte raconte des histoires sales. Il a, peut-être, lu tous ces écrivains de la fange dont parle Robert Darnton et qui, par mercenariat ou par haine sociale, déversaient sur le pavé parisien des tombereaux de littérature pornographique et diffamatoire. Il recopie tout cela comme s'il s'agissait de la vérité vraie, et y ajoute, pour faire bonne mesure, le fruit de ses obsessions personnelles ; en premier lieu, celle de l'internationale homosexuelle – Peyrefitte dit "pédérastique" – qui, en sous-main, gouverne l'histoire. Dès lors, plus de mystère en effet : le grand dialogue entre le philosophe-roi et le roi-philosophe se recroqueville en une crasseuse querelle entre deux amants..." (Pierre Lepape)
Albin Michel, 1985, 2 vol. gr. in-8°, 483 et 390 pp, index, brochés, couv. illustrées, qqs marques et annotations stylo au tome I, bon état, envoi a.s. au tome I
On a souvent appelé Roger Peyrefitte « le Voltaire moderne » par rapport à ce que son style, son tour d'esprit, son ironie et le ton de son oeuvre peuvent évoquer de son illustre devancier. Mais c'est pour des raisons plus profondes qu'il devient maintenant son biographe. Voltaire était son héros français, comme Alexandre le Grand son héros grec. Après s'être acquitté envers l'un par une trilogie mémorable, il aborde aujourd'hui celui que Goethe a qualifié « le Français suprême, le plus grand écrivain de tous les temps ». L'amour qu'il lui porte depuis son enfance, et qu'il entretient par un commerce continuel avec les ouvrages de l'auteur de Candide, n'est évidemment pas aveugle, mais éclairé. Les lumières qu'il jette sur des aspects de sa vie et de son entourage, font de ce livre quelque chose de tout à fait nouveau. Le Voltaire qu'il nous campe, dans « sa jeunesse et son temps », n'est pas un Voltaire traditionnel, mais inattendu et parfois scandaleux, c'est-à-dire authentique. Le XVIIIe siècle est la période littéraire française la plus particulièrement chère à l'auteur de la Jeunesse d'Alexandre. Il était donc à son aise, à travers mémorialistes, historiens et chansonniers de cette époque, pour la faire revivre avec minutie, sans préjugé et sans fard. Homme de la liberté, il libère de leurs masques Voltaire et son temps.
Albin Michel, 1985, gr. in-8°, 483 pp, broché, couv. illustrée, bon état
On a souvent appelé Roger Peyrefitte « le Voltaire moderne » par rapport à ce que son style, son tour d'esprit, son ironie et le ton de son oeuvre peuvent évoquer de son illustre devancier. Mais c'est pour des raisons plus profondes qu'il devient maintenant son biographe. Voltaire était son héros français, comme Alexandre le Grand son héros grec. Après s'être acquitté envers l'un par une trilogie mémorable, il aborde aujourd'hui celui que Goethe a qualifié « le Français suprême, le plus grand écrivain de tous les temps ». L'amour qu'il lui porte depuis son enfance, et qu'il entretient par un commerce continuel avec les ouvrages de l'auteur de Candide, n'est évidemment pas aveugle, mais éclairé. Les lumières qu'il jette sur des aspects de sa vie et de son entourage, font de ce livre quelque chose de tout à fait nouveau. Le Voltaire qu'il nous campe, dans « sa jeunesse et son temps », n'est pas un Voltaire traditionnel, mais inattendu et parfois scandaleux, c'est-à-dire authentique. Le XVIIIe siècle est la période littéraire française la plus particulièrement chère à l'auteur de la Jeunesse d'Alexandre. Il était donc à son aise, à travers mémorialistes, historiens et chansonniers de cette époque, pour la faire revivre avec minutie, sans préjugé et sans fard. Homme de la liberté, il libère de leurs masques Voltaire et son temps.
Hachette, 1942, fort in-8°, 542 pp, traduit de l'allemand, 13 planches hors texte (dont le frontispice), 3 tableaux généalogiques, index des sources, broché, couv. illustrée, qqs rares rousseurs, état correct
Selon Ludwig Pfandl, Philippe II a préféré la grandeur de la seule Espagne à l'esprit d'unité chrétienne et européenne, qui (selon lui) avait animé Charles-Quint... Son « erreur » fut la même que celle que devait commettre plus tard Richelieu, qui, à son tour, « introduisit le nationalisme conquérant dans la tradition capétienne » : « un siècle entier de guerres épuisantes en est sorti. Guerres dont la politique philippéenne fut l'initiatrice » et que le grand Cardinal « continua de nourrir par son permanent dessein de substituer l'hégémonie française à l'hégémonie espagnole ». — "... On ne peut tenir pour négligeable cet ouvrage plein de passion, car Pfandl a beaucoup aimé l'Espagne, qu'il n'a guère connue que par les bibliothèques allemandes. Et puis c'est un écrivain : il a un style alerte, coloré, qui garde ses qualités dans les traductions. Les meilleurs passages du livre sont des descriptions. Pfandl relate avec brio les péripéties de la bataille de Lepante ou l'odyssée de l'Armada. Il excelle à peindre les voyages et les noces princières. C'est ainsi qu'il nous conte les mésaventures du cardinal Silíceo allant à la rencontre de la première épouse de Philippe II, Marie de Portugal. Disons en passant que Pfandl traite ce bon prélat de pédant et lui reproche avec quelque injustice de n'avoir pas appris à son royal élève les langues étrangères. Au cours de son voyage, le cardinal est entraîné par ses mules dans un ruisseau boueux dont on ne le dégage qu'avec peine. Il se remet de ses émotions en se reposant pendant huit jours chez les moines de Cantalapiedra, sans se soucier le moins du monde de la future reine et du duc de Medina Sidonia, qui l'attendent à Badajoz..." (Henri Lapeyre, Bulletin Hispanique, 1957) — A noter un chapitre curieux – et sans doute le plus original du livre – que Ludwig Pfandl a consacré à la vraie figure du monarque espagnol sous le titre significatif de « la Psyché ».
Taschen Deutschland, 2016. 730 pp. within the two volumes. Publisher's illustrated boards in slipcase .Two volumes, hardcovers.
Both books are as new, clean and sharp all around. Slipcase shows minimum wear and shelf life. Beautiful volumes
Plon, 1928, in-12, v-282 pp, 2 gravures hors texte, cart. bleu-nuit de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
"On ne se souvient guère aujourd’hui de Madame de La Ferté-Imbault, marquise d’Étampes, née à Paris en 1715 – l’année où disparut Louis XIV – et morte, toujours à Paris, en 1791, à la veille de l’exécution de Louis XVI. Personnalité importante de la société mondaine de son temps, Madame de La Ferté-Imbault n’apparaît pas seulement dans les mémoires et les correspondances de ses contemporains; elle a laissé un témoignage direct de sa vie et de son monde dans divers Mémoires, Anecdotes, Lettres, Portraits aujourd’hui encore inédits. C’est à partir de ces manuscrits que les deux plus grands spécialistes de notre comtesse, le marquis de Ségur et Constantin Photiadès, ont élaboré leurs biographies." (Benedetta Craveri, Revue d'histoire littéraire de la France, 2005) — "Un livre bien fait, bien écrit, qui, par le fond et la forme, contraste avec ces biographies bâclées dont est encombré en ce moment le marché littéraire... Cette fois, on n'a pas ravaudé en hâte des pages ramassées au hasard, on n'a pas démarqué de compilations périmées ; M. Constantin Photiadès a cherché les éléments de vérité à des sources inédites, il les a découverts dans les Archives nationales et dans les archives privées, notamment dans les papiers conservés par le marquis d'Estampes et par le comte Wladimir d'Ormesson. Son livre a amplement bénéficié de cette consciencieuse information ; c'est avec une très vivante précision qu'il évoque la figure du personnage auquel il, est consacré et le milieu où fut goûtée la fantaisie calculée de “La Reine des Lanturelus”. La marquise de La Ferté-Imbault avait l'esprit robuste et profond; son éducation et son penchant naturel l'attiraient vers les livres sérieux, les méditations graves ; il y avait en elle l'étoffe d'un moraliste. Elle était belle et bien faite, sa brune beauté lui valait de nombreux hommages, et au premier rang de ses admirateurs elle compta un roi, le bon Stanislas Leczinski. Mais de bonne heure les déboires et les tristesses ne manquèrent pas à sa vie ; veuve prématurément d'un mari léger et futile, elle vit mourir sa fille alors que celle-ci entrait. à peine dans l'adolescence ; et un peu plus tard elle eut la douleur de perdre sa nièce par alliance, morte en donnant le jour à une fille qui devait devenir la vicomtesse de Bourdeilles. Mais, pour ne pas entrer constamment en conflit avec sa mère si impérieuse, si jalouse de sa royauté salonnière, Marie-Thérèse s'était de longue date entraînée à la contrainte. Elle avait pris le parti de cacher tous les côtés graves et réfléchis de sa nature. Elle dissimulait sa réelle valeur sous les dehors du caprice et de l'étourderie. Elle babillait, elle ironisait, tout lui était prétexte à plaisanterie, et à folle plaisanterie bref, pour parler comme elle, « sa raison se déguisait sous un domino de déraison ». Ainsi allait, dans le bal masqué que lui semblait le monde, cette jeune femme qui était vertueuse et pieuse et qui, aux heures de solitude, avait les plus graves lectures, faisait sa compagnie préférée des Pères de l'Eglise, des prédicateurs chrétiens, des moralistes du seizième et du dix-septième siècle de ceux qu'elle appelait « ses vieux amis morts ». On ne voyait, on ne voulut voir longtemps en elle qu'une personne aimable, gaie, fantasque, dont la verve folle déridait les plus moroses – bref, le boute-en-train des Lanturelus. Le « Sublime Ordre des Lanturelus » avait été fondé au cours de l'hiver 1771. A l'instar des confréries occultes qui pullulaient alors, des sociétés badines se constituaient et prenaient figure de sociétés secrètes. Un secret qui était bientôt celui de Polichinelle ! On parlait des Lanturelus dans toutes les cours d'Europe. On savait que le baron de Grimm était « doyen de l'Ordre », le cardinal de Bernis « grand protecteur », le duc de La Trémoïlle « grand fauconnier », Le Pelletier de Saint-Fargeau « chancelier », etc. Marie-Thérèse avait débuté comme « grande-maîtresse », mais, de par la volonté de ses sujets, elle était devenue « Sa Très Extravagante Majesté Lanturelienne, fondatrice de l'Ordre et autocrate 'de toutes les Folies »... Il y a là un aspect de la vie mondaine du dix-huitième siècle qui méritait d'être fixé. (...) Il faut savoir beaucoup de gré à M. Constantin Photiadès de nous avoir fait mieux connaître cette femme d'esprit qui fut une femme de tête, une femme de coeur et une honnête femme." (Raymond Lécuyer, Le Gaulois, 15 mars 1928)
P., EDHIS, 1973, 2 vol. in-12, (4)-239 et (3)-277-(2) pp, 2 tomes reliés en un volume plein cuir éditeur, bon état. Reprint de l’édition originale publiée chez P. Lambert, en 1757. Tirage à 250 exemplaires numérotés
Clément Humbert Piarron de Chamousset (1717-1773), philanthrope français, était maître des comptes. Il consacra sa fortune au service des pauvres et des malades, améliora le régime des hôpitaux et créa à ses frais un hôpital modèle où il supprima l'usage de réunir plusieurs malades dans un même lit. Il fut nommé intendant général des hôpitaux sédentaires de l'armée. On lui doit, en outre, plusieurs établissements d'utilité publique, entre autres celui de la petite poste. Il eut la première idée des associations de secours mutuels. Sous ce titre général, le lecteur trouvera tous les écrits de ce précurseur de la législation de Sécurité Sociale actuelle : Plan d'une maison d'association, lettre critique à l'auteur d'une brochure intitulée : Plan d'une maison et réponse de Chamousset. Exposition d'un plan proposé pour les malades de l'Hotel Dieu, Mémoire politique sur les enfans, sur les revenus de l'hôpital Saint Jacques, et Plan général pour l'administration des hôpitaux du royaume, et pour le banissement de la mendicité.
P., Furne et Cie, 1854, gr. in-8°, xv-560 pp, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs pointillés soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Peu courant
Amédée Pichot (1795-1877), directeur de la Revue britannique, prévoyait un second volume (jamais paru) qui devait s'intituler : "Histoire de la lutte de Charles-Quint contre le sultan des Turcs, les papes de Rome et les rois très-chrétiens". Charles-Quint intéressait fort les historiens du XIXe siècle : en 1859, à son tour, Mignet publiait "Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste".
P., Ladvocat, 1830, 2 vol. in-8°, xxxvi-386 et 434 pp, brochés, couv. très lég. salies, bon état. Edition originale
Le dernier prétendant jacobite aux trônes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande : le prince Charles Edouard, le petit-fils du dernier roi de la dynastie des Stuart, Jacques II. En août 1745, il débarque sur la côte écossaise dans l'espoir de reprendre son trône aux "vilains Hanovriens", les bouscule à Prestonpans, arrive à deux jours de marche de Londres, triomphe de nouveau à Falkirk Muir, a la quasi-totalité de l'Écosse sous son contrôle – puis c'est la défaite sanglante de Culloden (16 avril 1746), où l'armée britannique anéantit ses forces. Fuite, traque, poursuite pendant des mois, avant de trouver un navire pour regagner la France...
Genève, Gabriel de Tournes et fols, 1721, 3 vol. in-4°, 30 ff.-780, (6)-821-(2) et (8)-314-272-196 pp, nouvelle édition corrigée & augmentée d'un troisième tome, un portrait gravé de l'auteur, reliures plein vélin crème, dos à 6 nerfs filetés et soulignés à froid, encadrements et décor central à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire, très frais et sans rousseurs
Édition définitive et augmentée, publiée pour la première fois en 1702, du principal ouvrage de Benedict Pictet (1655-1724), théologien réformé genevois. Pictet a beaucoup soutenu les huguenots, qu'ils soient restés en France ou réfugiés à Genève, entretenant une correspondance régulière avec de nombreuses personnalités du monde protestant (Antoine Court, Claude Brousson, pour n'en citer que quelques-uns). Le troisième volume contient des indice des principaux écrivains et docteurs de l'Église, des papes de Rome, des hérétiques, des Conciles, un Abrégé de l'histoire de l'Église et les Antiquitez judaïques.
Milan Editions d'art Amilcare Pizzi 1951 1 vol. relié in-folio, cartonnage demi-toile de l'éditeur, non paginé, 28 belles planches contrecollées en couleurs. Cartonnage défraîchi, dos fendu. Sinon intérieur en très bon état.
Calmann-Lévy, 1979, in-8°, 324 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Ouvrage couronné par l'Académie française (prix Feydau de Brou, 1980)
"Sur la famille aux derniers siècles de l'Ancien Régime, cet ouvrage se distingue par l'ampleur du champ couvert et la continuité du souci comparatiste. Six chapitres étudient, du début du XVIe aux environs de 1750 – période d'évolution lente et où dominent les traits communs –, les caractéristiques essentielles : législation, choix du conjoint et amour conjugal, problèmes matériels et financiers, « mystères de la vie et de la mort », types de maisonnées, couples et enfants illégitimes. Le dernier – « Le temps des divergences » – est consacré à l'évolution dans les deux pays au cours du demi-siècle 1750-1800, alors que « la famille en France connaît une véritable crise et entre dans une phase nouvelle de son histoire »." (Emile Goichot, Archives des sciences sociales des religions, 1980)
Marseille, 1975, gr. in-8°, 17 pp, paginé 259-275, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de “Provence historique”, 1962
Extrait des Mémoires d'Antoine de Félix.
Tallandier, 1973, pt in-8°, 416 pp, 25 illustrations en couleurs sur 16 pl. hors texte, 158 gravures et portraits en noir dans le texte et à pleine page, 7 cartes, chronologie, index, biblio, reliure pleine toile rouille décorée de l'éditeur, rhodoïd, bon état (Coll. Histoire universelle)
Suzanne Pillorget introduit Voltaire et Rousseau à propos des idées nouvelles sous le règne de Louis XV : la tendance à l'irréligion, l'irrévérence ou même l'hostilité envers l'Église, l'exaltation de la raison constituent les idéaux de l'Europe des Lumières. Cette idée est explicitée dans le chapitre « Les Lumières de 1748 à 1763 » où sont traités Voltaire et Rousseau. L'accent est mis sur le rationalisme et la lutte contre l'Infâme.
Plon, 1925, in-12, 242 pp, broché, bon état
Un poète de Marie Stuart : M. de Maisonfleur ; Maucroix et la marquise de Brosses ; Au pays de Louise de la Vallière ; L' « Estelle de Florian » : Madame Gonthier ; Une figure d'Alsace : la baronne d'Oberkirch ; Ondine Valmore.
Albin Michel, 1941, in-8°, 253 pp, édition revue, augmentée et précédée d'une introduction par G. Lenotre, 16 gravures hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Cette réédition, revue et augmentée, de l'ouvrage de M. Pilon inaugure une nouvelle collection consacrée à la vie de famille à travers les âges. C'est sur « les solides assises de la famille » que l'auteur a vu s'établir la grandeur de l'Ancien Régime; et il tend à montrer que les gens du XVIIIe siècle, même quand ils furent en réaction contre la tradition ou quand ils se laissèrent prendre aux idéologies de l'époque, ne s'égarèrent jamais, pour la plupart, « au point de méconnaître la notion familiale, indispensable ... à tout état ». A ses développements sur les divers aspects de la vie de famille et sur ses manifestations dans les différentes classes de la société, l'auteur a ajouté, en appendice, un certain nombre de textes, parmi lesquels nous retiendrons surtout ceux qui concernent l'éducation dans les couvents. L'illustration du volume reproduit des peintures ou des gravures du XVIIIe siècle. Elle est très fine et constitue, pour le lecteur, un attrait de plus." (R. Limouzin-Lamothe, Revue d'histoire de l'Église de France, 1942)
Clavreuil, 1945, in-8°, 261 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, bon état
Le chevalier d'Eon n'a cessé de défrayer la chronique. Tout à tour homme et femme, ou les deux à la fois, agent secret de Louis XV et diplomate officiel, il est mêlé à d'innombrables intrigues. Les contemporains déjà ne cessaient de colporter sur cet inclassable des fables incroyables et prenaient des paris sur sa véritable identité sexuelle...