P., Emile-Paul, 1923, pt in-8°, xv-358 pp, 11 portraits inédits hors texte, broché, bon état
La Belle Paméla était l'une des deux filles adultérines de Mme de Genlis et de Philippe d'Orléans, duc de Chartres, futur Philippe-Egalité, qui finira sur l'échafaud. — "... On connaît les singulières aventures de cette fille adoptive de Mme de Genlis. Les mauvaises langues pourtant nommaient tout haut le père et la mère : c'était le fruit, disait-on, de la liaison du duc d'Orléans et de Mme de Genlis. Quoi qu'il en soit, recueillie par Mme de Genlis qui s'en amusait comme d'un jouet, la petite étrangère fut élevée avec les enfants du duc d'Orléans qui, voulant lui donner un nom poétique et harmonieux l'avait baptisée « Paméla Seymour ». La petite fille en grandissant était devenue « une créature divine toute blanche sans beaucoup de couleurs avec des attitudes nonchalantes. » Bien que de nuance différente, ce qui ajoutait au piquant de sa physionomie, ses beaux yeux séduisirent lord Edward Fitz-Gérald qui pleurait la mort d'une maîtresse adorée et qui crut la voir revivre en elle. Il s'empressa de demander sa main, et, pour symboliser les idées de liberté dont les deux époux se montraient enthousiastes, la jeune femme se maria coiffée d'un bonnet rouge qu'elle orna de fleurs d'oranger ! A l'instigation de sa femme, lord Fitz-Gérald avait essayé de soulever l'Irlande pour y établir le régime de la liberté; son projet échoua et il mourut dans un combat au cours de sa lutte contre les Anglais. La belle Paméla ne porta pas longtemps son deuil, elle épousa au bout de quelques mois un consul d'Amérique, à Hambourg, du nom de Petcairn et après avoir divorcé rentra à Paris où elle se réfugia à l'abbaye au Bois pour y faire pénitence. Ce fut là que par une nouvelle lubie, elle se fit enlever par le duc de La Force et conduire à Montauban. Elle vécut chez lui jusqu'en 1830, époque où lui-même quitta Montauban. Paméla alors regagna Paris et vint s'y recommandera la bienveillance de Louis-Philippe. Mais l'ancien compagnon de son enfance, qui. s'il ne lui était pas uni par les liens du sang devait lui être attaché tout au moins par ceux de l'amitié, resta sourd à ses prières et se refusa même à lui accorder une audience ou à lui faire tenir le moindre secours. La belle Paméla ne survécut pas à tant de disgrâces, elle végéta quelques mois et mourut en 1831, réfugiée dans un grenier dans une situation voisine de l'indigence..." (Vicomte de Reiset)
P., Emile-Paul, 1923, pt in-8°, xv-358 pp, 11 portraits inédits hors texte, reliure demi-toile cerise, pièce de titre basane carmin, dos lisse, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, état correct
La Belle Paméla était l'une des deux filles adultérines de Madame de Genlis et de Philippe d'Orléans, duc de Chartres, futur Philippe-Egalité, qui finira sur l'échafaud.
P., Société de Démographie historique, 1986, in-8°, 290 pp, préface de Pierre Goubert, 14 illustrations, 24 figures, 55 tableaux, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (3e cahier des Annales de Démographie historique)
"Le troisième cahier des A.DJH. reproduit l'essentiel de la thèse de Troisième cycle soutenue en 1980 par Denise Turrel. Le travail de D. Turrel est important. Il ajoute à notre connaissance du XVIe siècle, non seulement sur le plan de la démographie, mais également sur ceux de l'histoire urbaine et des rapports entre ville et campagne. Trois parties : la ville, le siècle, les hommes (ou plutôt la famille). L'ouvrage commence par une présentation de Bourg-en-Bresse, une petite ville – mille feux au plus haut de la courbe – comme le réseau urbain en comptait tant. L'originalité est ici la présence de la citadelle, construite à partir de 1569, démolie après 1612, et de sa garnison, fort nombreuse puisqu'elle atteint le millier d'hommes au moment de la guerre de Savoie. Une présence lourde, et qui n'est pas sans conséquences démographiques : un taux élevé d'illégitimité (6,5 % entre 1596 et 1601, dont une partie, il est vrai, revient à des ruraux venus en ville), mais surtout un bon nombre de mariages avec des filles de Bourg, suivis souvent d'une intégration sociale ; un tiers des soldats ayant convolé se fixent à Bourg en changeant de métier... Grâce au terrier et aux rôles fiscaux, D. Turrel procède à une bonne analyse socio-professionnelle de la population. On est frappé par l'importance numérique des milieux judiciaires : 15 à 20 % des feux, et souvent à la fois les plus aisés et les plus nombreux (un peu plus d'enfants et des domestiques). D. Turrel aborde les problèmes de mentalités à propos de la transmission des prénoms et d'une curieuse coutume, celle des vœux de baptême... Après les travaux de Guy Cabourdin, d'Alain Croix, de Jean-Marc Moriceau, l'ouvrage de Denise Turrel permet d'y voir un peu plus clair dans la démographie du XVIe siècle." (Jean Jacquart, Annales de Démographie historique, 1989)
P., Amyot, 1860, in-8°, viii-202 pp, ouvrage traduit de l'anglais en 1772 [par le Père Avril], préface par le prince Alexandre Labanoff, broché, couv. imprimée orange, qqs rousseurs éparses, bon état
Deuxième édition de “The Inquiry, Historical and Critical, into the Evidence against Mary Queen of Scots, and an Examination of the Histories of Dr. Robertson and David Hume with respect to that Evidence” (la première en 1772). L’ouvrage, la première contribution originale de l’auteur à l’histoire, connut quatre éditions anglaises, et constitua l’étude la plus fouillée du procès de la Reine jusqu’à la parution en 1869 de “Mary Queen of Scots and her accusers”, de John Hosack (1813-1887). Les deux auteurs mettent en relief les éléments favorables à Marie Stuart. William Tytler (1711-1792), homme de loi écossais, se consacra aussi à l’histoire des XVIe et XVIIe siècles britanniques, à laquelle il fit faire des progrès notables.
Armand Colin, 1898, gr. in-8°, 80 pp, broché, état correct (Extrait de la Revue d'histoire littéraire de la France, n° des 15 octobre 1897 et 15 juillet 1898)
P., Editions Bossard, 1921, pt in-8°, 328 pp, introduction et notes de Gustave Charlier, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, numéroté sur papier vélin pur chiffon (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
P., Didier et Cie, 1859, in-8°, lxiii-495 pp, un fac-similé dépliant hors texte, reliure demi-chagrin maroquiné havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
L'une des femmes les plus remarquables du règne de Louis XIV, Anne Marie de La Trémoille-Noirmoutier, princesse des Ursins. Sachant admirablement marier les intrigues politiques aux intrigues amoureuses, elle tira tout le parti qu'il était possible de son esprit et de sa beauté, au cours d'une vie qui fut longue et mouvementée.
P., EDHIS, 1976, 2 vol. in-8°, (6)-158 et (4)-138 pp, les 2 tomes reliés en un volume skivertex marron de l'éditeur, bon état. Reprint de l’édition originale publiée à Londres, aux dépens d’une société de libraires en 1757. Cette édition originale est introuvable et manque à la Bibliothèque nationale. Tirage limité à 150 exemplaires numérotés
Cette importante utopie qui n’est nullement traduite de l’anglais, décrit un pays imaginaire, une société vivant sous l’inspiration du Nouveau Testament, où les hommes sont devenus frères, où règne un esprit d’égalité contraire à tout ce qu’on voit en Europe. C’est sans doute la seule utopie de cette époque qui soit fondées sur un sentiment religieux et l’enseignement des évangiles.
Albin Michel, 1985, in-8°, 354 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, tranche piquée, bon état
Cadet d'une famille de très ancienne noblesse mais de petite fortune, Bernis est destiné à une carrière d'Eglise. Cependant, comme le lui écrira Voltaire, il a "tiré le gros lot à la loterie du monde." S'il attend longtemps la richesse, la chance ne le quitte guère. Sa vie, extraordinaire par ses réussites, n'est point dépourvue d'hésitations ni de contradictions. Pouvait-on prévoir qu'un jour, ce brillant élève des Jésuites au collège Louis-le-Grand, serait amené à prendre une part active à la destruction de la Compagnie ? Poète léger, il doit à son charme et à sa culture d'être "la coqueluche des salons," où il rencontre l'amitié et l'amour. S'il tarde à demander la prêtrise, il n'en devient pas moins archevêque, un archevêque humaniste exerçant sa toute-puissance pour le bien-être et l’instruction de son peuple. Promu ministre des Affaires étrangères par la protection de Mme de Pompadour, mais trop lucide et intègre, il dénonce les incuries du pouvoir, et il est exilé. La chance a corrigé le revers : il vient d'être nommé cardinal. Véritable "roi de Rome" et toujours fidèle à la mémoire de Voltaire, c'est de loin qu'il observe la Révolution française. Il applique, dans son ambassade, les principes de tolérance et de justice qui sont ceux de 1789, et ceux de non-violence et d'amour qu'il tient des Evangiles. Il protège tous les émigrés, sans distinction politique. Etrange et séduisant personnage placé par le destin à la charnière d'une société brillante mais condamnée, et d'un ordre nouveau qui naît dans la discorde et la violence, réformiste il demeure, incarnant des valeurs de progrès qui devraient être le fondement de toute civilisation.
P., Emile-Paul, 1912, in-8°, x-405 pp, un frontispice et 21 pl. de gravures hors texte, index, reliure pleine toile verte, dos lisse avec pièce de titre chagrin vert, couv. conservées, bon état
"M. Pierre de Vaissière a réuni en un volume les brillantes études qu'il a consacrées à « quelques assassins » de ce XVIe siècle, que l'on peut appeler le siècle de l'assassinat. Au service d'un talent d'exposition très captivant, il a su mettre une érudition prodigieusement étendue et précise. (...) La thèse maîtresse de l'auteur : dans tous ces meurtres, à l'exception du dernier, on retrouverait la main de Catherine ou celle de son fils Henri." (Henri Hauser, Revue Historique, 1912)
Fayard, 1942, fort in-12, 706 pp, reliure simili-cuir bordeaux, dos lisse, pièce de titre basane carmin, couv. (salie) conservée, bon état (Coll. Les Grandes Etudes historiques)
"Pierre de Vaissière (1867-1943) s'est attaché à faire revivre la grande figure du monarque qui travailla sans se lasser à la pacification du royaume, Henri IV. Le livre qu'il lui a consacré est un des plus beaux qu'il ait écrits, car il a su, sans encombrer son lecteur d'un lourd appareil d'érudition, y donner le récit le plus sûr, où les jugements éprouvés alternent avec les narrations hautes en couleur. Au reste, le Béarnais était bien fait pour attirer Pierre de Vaissière qui fut, lui aussi, le diseur au vert langage, l'homme des contrastes, mais sachant trouver dans la solidité de ses attaches provinciales la raison qui donne une loi et, enfin, oserais-je le dire, l'apôtre du non-conformisme..." (Michel François, Bibliothèque de l'école des chartes, 1943)
Firmin-Didot, 1930, in-8°, 135 pp, 8 pl. de gravures hors texte, sources, broché, couv. illustrée, bon état
François de Beaumont, baron des Adrets était un capitaine dauphinois durant les guerres de religion. De 1527 à 1558, il guerroie en Italie, où il se distingue par sa bravoure. Suite aux défaites des armées protestantes à Cahors, Amiens, Sens et Vassy face aux Guise en mars 1562, il prend en avril le commandement des protestants de Provence, et pénètre dans Valence avec 8.000 hommes. — "Le nom de des Adrets évoque, dès qu'on le prononce, toutes sortes d'atrocités sanglantes, de tortures raffinées que ce chef fanatique et cruel a semées comme à plaisir au cours des guerres religieuses du XVIe siècle. Sa curieuse physionomie vient d'être dépeinte, avec beaucoup de vérité et en un chaud coloris, par M. Pierre de Vaissière. Il a tiré des livres et articles précédemment parus toute la documentation nécessaire et il a fort bien mis en lumière, au cours de son récit, les épisodes essentiels de son sujet sur lesquels il apporte une interprétation souvent nouvelle, en même temps qu'avec une rare impartialité, accompagnée de beaucoup de modération, il a su dégager les éléments qui composent le portrait de son farouche héros. On trouve également çà et là des remarques intéressantes sur les causes qui ont favorisé le développement de la Réforme protestante en Dauphiné et dans la vallée du Rhône, sur les caractères du mouvement, sur les moeurs de l'époque dont un appendice, consacré au « théâtre des cruautés des hérétiques de notre temps », donne une idée aussi précise que sinistre." (Augustin Fliche, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)
Albin Michel, 1926, in-8°, 351 pp, 20 gravures, portraits et fac-similés hors texte, broché, bon état (Coll. Ames et visages d'autrefois)
Anne de Joyeuse (1560-1587) est le plus représentatif des membres de la maison de Joyeuse : baron d'Arques, baron-héréditaire de Languedoc, vicomte puis duc de Joyeuse, amiral de France, il est l'un des mignons du roi Henri III. Il sera tué le 20 octobre 1587 à la bataille de Coutras (Gironde). — "L'ouvrage que M. Pierre de Vaissière a consacré à la famille de Joyeuse a pour premier mérite de nous donner, intégralement ou en résumé, un très grand nombre de lettres de ses héros ou de leurs correspondants. Ce dossier a tendance à devenir, entre ses mains, un dossier de réhabilitation. Assurément, la lumière n'est pas faite – et M. de Vaissière (p. 39-44) avoue loyalement qu'il ne la fait pas davantage – sur les accusations d'un certain ordre portées contre les mignons et leur royal protecteur. Il reste que les favoris s'occupaient surtout d'autres choses que de leurs plaisirs, et que les Joyeuse : Anne, le mort de Coutras ; François, le cardinal ; Henri, seigneur du Bouchage (plus tard frère Ange), ont joué un rôle politique et militaire considérable. On trouvera, chez leur érudit biographe, un intéressant récit des guerres civiles en 1585-1586, surtout en Auvergne et en Poitou, et une étude approfondie de la bataille de Coutras. On ne goûtera pas moins les savoureux documents sur la paix de Folembray, où l'on voit un capucin, rentré dans le siècle, monnayer avec âpreté et habileté, pour lui, les siens et ses serviteurs, sa soumission au roi..." (Henri Hauser, Revue Historique, 1927)
P., Gauthier-Languereau, 1935, pt in-8°, 254 pp, 8 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane havane mordorée, dos lisse, pièce de titre basane verte, couv. illustrée et dos conservés (rel. de l'époque), bon état
Table : Quatre portraits. – Henri IV, "gentilhomme campagnard". – Du château de Nérac au Louvre. Les trois sièges de Paris. –La dernière bataille : Fontaine-Française. –Henri IV au Conseil, à la Cour, à la ville, à la campagne. – La mort de Henri IV. — "Essais remarquables à l'usage de la jeunesse ; les auteurs se sont efforcés d'éviter le genre « manuel », sans tomber dans l'histoire romancée. A recommander du point de vue moral et national. D'excellents historiens y ont collaboré : M. P. de Vaissière (Scènes et tableaux du règne de Henri IV), M.-F. Funck-Brentano (Scènes et tableaux de la Révolution), M. J. Hérissay (Scènes et tableaux du règne de Louis XV), etc." (Revue des lectures, 1935)
Torino Annali della Fondazione Luigi Einaudi 1982 1 vol. broché plaquette in-8, brochée, p. 142-192 (petite déchirure au dos). Estratto dagli Annali della Fondazione Luigi Einaudi, vol. XVI, 1982. Envoi autographe signé de l'auteur. Texte en italien. Bon état.
Perrin, 1956, in-12, 126 pp, 2 portraits de Marie-Antoinette hors texte, dont le frontispice, biblio, broché, bon état
Le mariage du dauphin de France, futur Louis XVI, avec Marie-Antoinette d’Autriche fut une conséquence du « renversement des alliances » ; mais si d’ennemie héréditaire qu’elle avait été, la maison des Habsbourg devint l’alliée de la France, le sentiment populaire, comme il arrive souvent, ne suivit pas le gouvernement dans cette évolution, et le préjugé défavorable du peuple ne tarda pas à se muer en haine à l’égard de celle qu’on appellera l’« Autrichienne »... — "Henri Valentino ajoute un nouveau volume aux nombreuses « vies » de Marie-Antoinette ; ce livre se distingue, toutefois, de ses prédécesseurs par un classement méthodique des « malchances » et des « fautes » de la reine. Au nombre de celles-ci, il place la liaison avec Fersen, sans se prononcer sur sa nature exacte, et les intelligences avec l'ennemi." (J. Godechot, Revue Historique, 1959)
Perrin, 1950, in-12, un portrait en frontispice, broché, bon état (Prix Eugène Carrière de l'Académie française 1955)
En 1786, Sophie de Grouchy épousait le marquis de Condorcet. Mariage d'amour, non pas ; mais la jeune femme admirait son mari, le savant et le philosophe, dont elle partageait les idées novatrices. Quand éclata la Révolution, Mme de Condorcet rallia le parti républicain. Elle poussa son mari à agir et à se compromettre avec les Girondins, et tint à Paris un salon égal en influence à celui de Mme Roland. Après la fin tragique de son mari sous la Terreur, Mme de Condorcet se consacra à l'oeuvre du disparu. Elle fit la connaissance de Mailla Garat et se révéla la plus passionnée des amantes. Passion hélas ! mal partagée qui s'achève par un drame sentimental. Mme de Condorcet ne pouvait se résigner à la solitude. Sa rencontre avec le jeune savant Claude Fauriel sera pour elle le baume qui cicatrisera sa blessure. Avec lui, Mme de Condorcet recevra, dans son salon de la Grande Rue Verte, l'élite intellectuelle de son temps...
Mercure de France, 2003, in-8°, 392 pp, notes, repères biographiques, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
« Faites l'amour, pas la guerre » : telle n'aurait certainement pas été la devise du marquis de Valfons. Si l'on en croit ses "Souvenirs", il a autant fait l'amour que la guerre. Et toujours dans la joie. Né à Nîmes en 1710, ce petit gentilhomme languedocien embrasse simultanément la carrière des armes et celle d'un don Juan aux aventures piquantes, que lui facilitent ses fréquents séjours à Versailles. A vingt ans, il est déjà au fait des secrets de la cour. Quasi incognito, il assiste au début de la liaison de Louis XV avec Madame de Pompadour. Chose rare, il plaît aux femmes sans se faire haïr des hommes, d'où le nombre de ses amis aussi élevé que celui de ses maîtresses, qu'il désire, qu'il aime à sa façon, celle du libertin accompli. Aide de camp préféré du maréchal de Saxe, distingué par le roi et les ministres, il devient l'un des gentilhommes les plus répandus dans le monde. Consécration suprême : le monarque l'invite aux soupers des petits cabinets. Mais il ne doit pas à ses seuls talents de courtisan son avancement rapide dans l'armée. Sa bravoure, son intelligence de la tactique, son humanité à l'égard des soldats justifient ses promotions : le militaire-philosophe se cachait sous les atours du petit-maître. Troussés d'une plume alerte et spirituelle, ses "Souvenirs" sont l'une des plus vivantes chroniques de la cour et des camps au XVIIIe siècle.
P., Didier et Cie, 1881, in-8°, cxxxi-330 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés (rel. de l'époque), bel exemplaire
Les sources qui ont été consultées sont les lettres de Mazarin, la correspondance de Lionne au Affaires Etrangères, et des papiers de famille : à la suite d'un legs important fait par la marquise de Lionne à l'Hôtel Dieu, ceux-ci étaient parvenus aux archives de l'Assistance publique et une partie d'entre eux a disparu dans l'incendie allumé lors de la Commune : de là l'importance de cet ouvrage qui renferme des documents n'existant plus aujourd'hui. En outre, l'auteur s'est attaché moins à reconstituer la vie du diplomate « qu'à mettre en lumière les procédés par lesquels il sut appliquer ou tracer des instructions et dont sa correspondance soit comme ministre, soit comme ambassadeur nous livre le secret ». (Bourgeois et André, Les sources de l'histoire de France, II, 1042). — "Hugues de Lionne, dont M. J. Valfrey a entrepris de faire connaitre les négociations, tient dans l'histoire de la diplomatie une place importante, mais ses services sont beaucoup moins connus que son nom. A mesure que le sujet de M. V. s'agrandit, sa manière semble devenir plus large et plus ample. Sans être encore à la tête de la politique exterieure de la France, Lionne dirige des négociations qui terminent avec honneur une guerre de 25 ans, qui séparent les deux branches de la maison d'Autriche et préparent l'avènement des Bourbons sur le trône d'Espagne." (G. Fagniez, Revue Historique, T. 17, 1881).
Ecole Française de Rome Palais Farnèse 1978. grand et fort in-8 broché, jaquette illustrée, 548 pp.
Grenoble, Arthaud, 1930, gr. in-8°, 119 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 6 gravures et fac-similés hors texte, broché, couv. imprimée en rouge et noir, bon état
Sur le sculpteur et académicien Etienne Maurice Falconet (1716-1791). Influencé par l’école baroque dont il peut être considéré comme un maître, Falconet reste, sous certains aspects, un sculpteur néoclassique. Son œuvre la plus célèbre est la statue équestre de Pierre le Grand, dite le Cavalier de bronze, à Saint-Pétersbourg en Russie.
Senlis, Aux Imprimeries réunies, 1927, gr. in-8°, 119 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 6 pl. de gravures et fac-similés hors texte, broché, couv. imprimée en rouge et noir, bon état. Edition originale, envoi a.s.
Sur le sculpteur et académicien Etienne Maurice Falconet (1716-1791). Influencé par l’école baroque dont il peut être considéré comme un maître, Falconet reste, sous certains aspects, un sculpteur néoclassique. Son œuvre la plus célèbre est la statue équestre de Pierre le Grand, dite le Cavalier de bronze, à Saint-Pétersbourg en Russie.
Fayard, 1959, in-12, 330 pp, biblio, broché, jaquette, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
Bonne biographie de Ivan IV Vassiliévitch, dit Ivan le Terrible (1530-1584), premier tsar de Russie de 1547 à 1584, écrite avec brio et compétence, par Henry Vallotton (1891-1971), diplomate et historien suisse.
Lausanne, Payot, 1964, in-8° carré (17 x 16), 216 pp, nombreuses gravures dans le texte et 8 pl. en couleurs hors texte, un plan de Versailles, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Les Paysages de l'Amour)
P., Daragon, 1906, in-8°, vii-314 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, manque la page de titre, sinon bon état (Coll. Bibliothèque du vieux Paris). Edition originale de ce choix, un des 650 ex. numérotés sur Afa vergé. Rare
Table : Jacques Vergier ; Jean-Baptiste Rousseau ; Grécourt ; Voltaire ; Alexis Piron ; Des Biefs ; Pajon ; Robbé de Beauveset ; Joseph Vasselier ; Guichard ; Dorat ; Louis d'Aquin de Chateau-Lyon ; Mérard de Saint-Just ; Gudin ; Augustin de Pilis ; Théis ; L'abbé Bretin ; Pelluchon Destouches ; Félix Nogaret ; Beaufort d'Auberval ; Appendice.