PUF, 1965 in-8°, vi-181 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, biblio, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Les Neuf Muses, Histoire générale des arts)
"Une remarquable vue d'ensemble sur l'art classique est fournie par François-Georges Pariset, professeur à l'Université de Bordeaux. L'introduction situe d'abord le classicisme et le classicisme français par rapport aux autres époques. Il naît, au XVIe siècle qui connaît le legs romain et la production hellénistique plus que l'art grec. Siècle après siècle, les classiques découvrent des valeurs différentes dans ce large héritage antique. Ces artistes glorifient tour à tour la Cité, l'Etat, les vertus, la charité chrétienne. Ils imitent les modèles antiques, mais sans verser dans une imitation servile et froide qui constituerait un académisme. Ce n'est qu'au XIXe siècle que le nom de « classicisme » apparaît comme le symbole de la tradition française contre laquelle luttent les romantiques. Il devient une sorte de mythe résumant un idéal d'ordre, de morale, d'héroïsme (p. 6). L'ouvrage, illustré de 39 planches dont quelques-unes en couleurs, comprend trois parties : le classicisme de la Renaissance (pp. 17-64), le classicisme du XVIIe siècle (pp. 67-123), le classicisme ludovisien (pp. 125-165). Trois sections donc, parfaitement équilibrées qui conduisent le lecteur, des origines au triomphe de l'art de Le Brun. L'auteur recherche les éléments classiques dans l'architecture, la peinture, la sculpture italienne avant de retracer les tentatives et les échecs dans les pays germaniques et néerlandais ainsi que dans la peinture ibérique. L'accent est mis sur les aspects pré-classiques de la Renaissance en France. La deuxième partie, Le classicisme au XVIIe siècle, débute par la description du classicisme en Europe. L'Italie qui avait créé cet art, l'abandonne au moment où triomphe la réforme catholique. Les académies fleurissent, mais s'adonnent à des discussions, recherchent des principes, des thèmes, des iconographies parmi les modèles grecs. C'est l'académie maniériste de la seconde moitié du XVIe siècle..." (Revue du Nord, 1969) — Table : Les éléments classiques dans la Renaissance italienne. Les tentatives et les échecs du classicisme en Europe. Aspects classiques de la Renaissance en France. Le classicisme au XVIIe siècle. Elaboration du classicisme français. Les arts graphiques en France. La tentation baroque : son refus. Versailles, Architecture, Sculpture, Jardins. Le Brun. Peinture et décoration : vers le rococo. Du classicisme au néo-classicisme.
Imprimerie Nationale, 1883-1886, 4 vol. pt in-folio, lii-360,xxvii-461,xix-363 et xliii-615 pp, 2 gravures, qqs rousseurs, cart. éditeur lég. abîmés et salis (Coll. Histoire générale de Paris)
Tome I : 1499-1526 ; II : 1527-1539 ; III : 1539-1552.
Armand Colin, 1910, in-4°, viii-292 pp, entre 1500 et 2000 gravures, 3 index, reliure demi-chagrin carmin, dos lisse à faux-nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré de la ville de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), bon état
Le troisième des 4 volumes de l'Album historique Lavisse. Plus de 1500 gravures. — Remarquable ensemble documentaire pour l'histoire de la vie quotidienne et de la vie privée : environ 1800 illustrations, choisies dans les domaines les plus variés. L'agrégé d'histoire et de géographie, André Parmentier (1865-1932) avait été distingué, au début des années 1890 par Ernest Lavisse (1842-1922) pour mettre à jour les manuels d'histoire de Victor Duruy publiés chez Hachette, et il lui confia ensuite la rédaction des quatre volumes de cette série richement illustrée, publiée sous sa direction, qui parut d'abord en livraisons mensuelles et que l'on peut considérer comme un précieux complément à l'Histoire de France de Lavisse. – "L'histoire est, pour partie, une description", souligne Lavisse, "c'est pourquoi tout livre d'histoire devrait être un livre d'images, et l'enseignement historique deviendra vraiment intelligible quand il commencera par montrer, expliquer et commenter des objets, des figures et des scènes." – "Nous avons rassemblé dans ce volume", écrit Parmentier, "des documents relatifs aux usages de la vie privée et de la vie publique : costumes, objets de toilette, bijoux, habitations, mobilier, etc. ; et ce qui a trait aux usages publics : monnaies, édifices de toutes sortes, palais, églises, etc. De courtes légendes, aussi concises que possible, accompagnent ces gravures et donnent soit l'historique du monument, soit une description de l'objet représenté. En outre, un texte sobre sert de lien entre toutes les gravures. Nous nous sommes efforcés d'y condenser des renseignements sur un grand nombre de faits qui ne trouvent pas place d'ordinaire dans les livres d'histoire."
P., Barrois, 1789, in-8°, viii-389 pp, reliure plein veau marbré, dos lisse orné de fleurons et triples filets dorés, pièce de titre chagrin carmin, coupes guillochées, tranches rouges (rel. de l'époque), coiffe sup. lég. abîmée, coins émoussés, infime travail de ver en marge inférieure, bon état. Edition originale rare (Vicaire, 657)
Edition originale rare et recherchée du plus important ouvrage de Parmentier sur la pomme de terre. Ayant étudié la pharmacie, Parmentier compléta ses études par une formation de botaniste, de chimiste et de physicien. En 1771, il remporta le concours de l'Académie de Besançon en proposant l'utilisation de l'amidon tiré notamment de la pomme de terre pour l'alimentation en cas de disette. L'ouvrage résume toutes les données que Parmentier avait mis en évidence tant sur le plan chimique que sur le plan de l'alimentation humaine, ainsi que les differentes facons de cultiver la pomme de terre et de l'utiliser dans l'alimentation.
Hachette, 1966 in-8°, 282 pp, une carte, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état (Prix Thiers de l'Académie française 1967). Peu courant
George III était le troisième monarque de la maison de Hanovre mais à la différence de ses deux prédécesseurs, il était né en Grande-Bretagne et sa langue maternelle était l'anglais. Le règne et la vie de George III, plus longs que ceux de tous les précédents souverains britanniques, furent marqués par une série de conflits ayant impliqué une grande partie de l'Europe et des territoires jusqu'en Afrique, en Amérique et en Asie. Au début de son règne, la Grande-Bretagne, à l'issue de la guerre de Sept Ans (1756-1763), devint la puissance dominante en Amérique du Nord et en Inde. Puis, un rééquilibrage des puissances eut lieu après la guerre d'indépendance américaine, qui vit les colonies américaines entrer en révolution et acquérir leur autonomie en 1783. La suite de son règne fut marqué à partir de 1793 par des guerres successives contre la France révolutionnaire et napoléonienne qui se terminèrent par la défaite de Napoléon Ier en 1815.
P., Labergerie, 1962, gr. in-8°, 59 pp, 5 illustrations de Michel Timoléonthos à pleine page en noir et rouge, petite chronologie pascalienne, broché, couv. illustrée rempliée, bon état
Editions du Rocher, 1988, fort gr. in-8°, 992 pp, qqs cartes et croquis, tableaux généalogiques, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Biographie-fleuve consacrée à la figure de la reine d'Ecosse Marie Stuart, « la reine maudite, l'une des figures les plus fascinante de l'histoire, l'un des destins les plus tragiques, celui d'une femme orgueilleuse, déchirée, imprudente, traversant avec fougue une époque violente, esclave de son amour du pouvoir... »
P., Picard ; Angers, Grassin, 1913, in-8°, 404 pp, 8 pl. hors texte (7 gravures et un fac-simile), biblio des ouvrages de Benoist, lexique, index, broché, couv. lég. salie, sinon bon état
"Le personnage auquel est consacrée l'étude « historique et bibliographique » de M. Pasquier, bien qu'il n'ait joué dans l'histoire ecclésiastique du XVIe siècle qu'un rôle de second plan, méritait d'être remis en lumière. Il intéresse par son activité et la variété de ses aptitudes ; les circonstances l'ont amené à plusieurs reprises à jouer un rôle important, dont il s'est tiré avec honneur. René Benoist fut à la fois un homme d'action et un écrivain ; mais la plupart de ses nombreux écrits ayant un caractère de circonstance, l'auteur n'a pas cru devoir consacrer à Benoist auteur une division spéciale et il a entrelacé l'étude de la vie et celle des œuvres. Ces œuvres – pamphlets, écrits scripturaires ou pastoraux – ne sont d'ailleurs pas tellement importantes et tellement personnelles qu'elles méritent une étude à part. (...) Bref, l'ouvrage de M. Pasquier intéresse l'histoire de la littérature religieuse. Mais il intéresse davantage encore l'histoire ecclésiastique et politique. Né en 1521 et mort seulement en 1608, René Benoist eut une longue et laborieuse carrière. Il fut élève de l'abbaye Saint- Nicolas, du collège de la Fromagerie à Angers et de l'Université de cette ville. Maître es arts en 1548, prêtre en 1553, il devint curé de Saint-Maurille de Ponts-de-Cé. Mais il ne resta pas longtemps en Anjou. Parti pour Paris, il fut reçu comme boursier théologien au Collège de Navarre et publia en 1557 une Homélie de la Nativité qui est son premier ouvrage. Docteur en juillet 1558, il inaugura, non sans quelque résistance de la Faculté, l'usage de faire imprimer les thèses. Il est désormais armé pour la lutte. M. Pasquier étudie dans deux parties successives la vie ecclésiastique de son héros : Benoist docteur et controversiste ; Benoist curé et prédicateur ; – et sa carrière politique : Benoist et la Ligue ; Benoist et Henri IV. Sa carrière débute par la nomination à une chaire du Collège de Navarre. Dès ces premières années il prêche en province (Angers, Harfleur, Nantes) et il entame des controverses avec Calvin et Jean de l'Espine sur la Cène. La jeune reine Marie Stuart l'avait choisi pour confesseur ; il l'accompagna en Ecosse, où il eut des discussions violentes avec les protestants, en particulier avec Knox. Il conserva toujours envers son infortunée protectrice la plus vive reconnaissance. Après son retour d'Ecosse, se place l'épisode le plus orageux de sa carrière théologique. Sa traduction de la Bible en français, publiée en 1566, et faite peut-être sans assez de soin, trop hâtivement, lui attira avec la Faculté de théologie de Paris d'épineuses querelles, où son habileté ne parvint pas à triompher. Ces démêlés durèrent de longues années et le récit détaillé qu'en présente l'auteur, récit étayé sur de nombreux documents inédits, constitue un des chapitres les plus importants et les plus instructifs de son ouvrage. On sait, en effet, combien fut discutée au XVIe siècle la question des traductions de la Bible en langue vulgaire. L'affaire René Benoist est un épisode important de cette affaire. Les déboires de ce personnage eurent d'ailleurs une compensation. En 1572, il fut nommé lecteur royal en théologie ; c'était le premier titulaire de cette chaire, nouvellement créée par Charles IX. Il s'acquitta de ses fonctions, dit un contemporain, avec grande diligence et contribua à la renaissance des études scripturaires. Son activité pastorale allait de pair avec son activité théologique. Il obtint successivement les cures de Bréteil au diocèse de Saint-Malo, dont il conserva la jouissance de 1561 à 1590, et de Saint-Pierre-des-Arcis à Paris (1566-1568). Mais à cette dernière date il fut nommé curé de la puissante paroisse de Saint-Eustache, la paroisse des Halles, il y devait rester toute sa vie, durant la période la plus troublée de l'histoire parisienne; On était à l'époque de la Ligue. René Benoist ne se contenta pas d'être un pasteur, il fut aussi un politique, dont le rôle d'ailleurs, par sa modération et sa sagacité, fut des plus honorables. Son attitude lui valut plus d'une attaque, mais aussi l'honneur de coopérer à l'abjuration d'Henri IV à Saint-Denis. Il avait été mandé personnellement par le roi, l'assista pendant la cérémonie du 25 juillet 1593 et le fit, à son entrée dans Paris, reconnaître par la Sorbonne. Le roi, plein d'estime et de gratitude pour lui, voulut l'avoir pour confesseur et le fit conseiller d'Etat. Il devint vers le même moment doyen de la Faculté de théologie et gouverneur de Navarre. Sur la fin de sa vie, il fut évêque nommé de Troyes, puis d'Angers. Et à quatre-vingt-cinq ans, il continue à soutenir des procès et à publier des opuscules... Cette vie attachante méritait d'être contée. D'autant plus que Benoist jouit d'une certaine renommée au XVIe siècle, comme l'atteste son surnom « le Pape des Halles ». Curé et conseiller d'État, théologien et moraliste, prédicateur et écrivain, exégète et pamphlétaire, il donnait lieu à une curieuse biographie. Cette biographie, M. Pasquier l'a menée à bien et il convient de lui en savoir gré." (Louis Hogu, Revue d'histoire de l'Église de France, 1913)
Perrin, 1980, in-8°, 336 pp, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
"Cet aimable livre fait revivre Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) tout au long de sa carrière aventureuse et cosmopolite de diplomate, d'homme de guerre, mais aussi de dandy, de coureur de femmes et de brillant causeur de salon. Qui n'a-t-il pas rencontré ? Les souverains du temps, Louis XVI et Marie-Antoinette, Marie-Thérèse, François Ier et Joseph II, Catherine II, Stanislas-Auguste, etc..., mais aussi Rousseau et Voltaire (il passa huit jours à Ferney), Casanova, Mme de Staël... Il a papillonné de Cour en Cour, épinglant les Grands de ses épigrammes, troussant les filles et courtisant les duchesses... Cela ne l'empêchait pas d'éprouver de tendres attachements, en particulier pour son fils Charles, tué peu avant Valmy à la Croix-au-Bois. Au total, il ne semble pas y avoir une grande profondeur de pensée chez ce grand seigneur wallon, dilettante et souvent désoeuvré. Notons qu'il crut à la réalité des villages de carton-pâte dressés par Potemkine en Ukraine (il accompagna la tsarine lors du fameux voyage de Tauride)." (C. Michaud, Dix-huitième Siècle, 1981)
Plon, 1936, in-8°, 377 pp, traduit de l'allemand, broché, non coupé, bon état
"La traduction française de l'œuvre de Pastor est arrivée au pontificat de Pie V. Le tome XVIII est consacré à la diplomatie de Pie V. Intervention dans les conflits politiques et religieux, qui, aux Pays-Bas, annoncent la révolte contre l'Espagne ; dans les guerres civiles françaises, en faveur des catholiques, malgré la mauvaise volonté de Catherine de Médicis... La croisade péniblement préparée, et la bataille navale de Lépante, devaient ébranler durablement l'empire turc, briser l'avance des Ottomans, prouver aux chrétiens qu'ils pouvaient les vaincre. Mais l'égoïsme et les jalousies de Venise et de l'Espagne rendaient la victoire stérile en effets immédiats. Pastor narre tous ces événements avec force détails..." (Revue d’Histoire moderne)
Klincksieck, coll. "L'esprit et les formes" 1985 1 vol. broché in-8 (210 x 150 mm), broché, 190 pp. Présentés et traduits par Anne Henry. Bel envoi de cette dernière à un célèbre critique. Couverture un peu passée, petit accroc au dos, en pied. Bon état général.
Bossard, "Collection des Chefs-d'oeuvre méconnus" 1921 1 vol. broché in-12, broché, 237 pp., portrait-frontispice gravé par Ouvré. Tirage numéroté. Dos et bordure de couverture passés. Sinon bon état.
P., chez l'auteur, Impr. de J. Peyronnet, 1947, in-8°, 204 pp, 4 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 3000 ex. numérotés sur vélin bouffant
Louise de Mailly (1710-1751), première maîtresse de Louis XV. — Grâce à sa haute naissance, Louise entre dès l’âge de dix-neuf ans au service de la reine Marie Leszczynska comme dame d’honneur. La jeune femme fut délivrée de son époux qui n’appréciait pas la cour et demeurait sur ses terres. Elle avait pris dans l'entretemps, un amant, le marquis de Puisieux qui en devient amoureux et qui la consola de son mari. Le roi la remarque dès 1732 mais ne fait rien car il est encore très épris de son épouse. Pourtant, les grossesses à répétition de la reine commencent à lasser Louis. Bachelier et Lebel pourvoie à leur maître quelques passades amoureuses mais qui n'assouvissent pas ses désirs. Le Cardinal de Fleury dut se rendre à la réalité. Il fallait trouver au souverain une maitresse-en-titre capable de lui tirer de son ennui. Afin d'éviter que le choix du roi (ou de ses amis) ne se porte sur une femme ambitieuse susceptible d'exercer quelque influence sur le souverain, Le choix se porta sur Mme de Mailly. Ainsi, et avec la complicité du Cardinal de Fleury (qui devient son protecteur) ainsi que celle de Mlle de Charolais (qui voulait avoir un ascendant sur son jeune cousin), de la comtesse de Toulouse ainsi que de Bachelier, premier valet de chambre du roi, Louise entreprend une relation avec le roi pour le sortir de son ennui. La liaison de Louis XV et de la comtesse de Mailly débutera en 1733 et restera secrète jusqu’en 1737, année où la reine donne naissance à sa dernière enfant, Madame Louise et les deux amants utiliseront des portes et couloirs dérobés pour se voir. Mais en 1738, Marie Leszczynska ferme définitivement la porte de sa chambre au roi pour raison de santé (les médecins lui ayant conseillé de ne plus tomber enceinte car une autre grossesse peut nuire à sa santé). Louis s’affiche alors publiquement et sans scrupules avec la comtesse de Mailly. Ses contemporains décrivent le portrait d'une jeune femme enjouée, bonne, tendre, adroite et désintéressée. Pourtant Louise qui est si douce et réservée, est sans grande beauté : elle a un long nez, une grande bouche, un teint brun, cheveux bruns, des joues plates, une voix rude et une démarche masculine. Mais elle a un front ayant le poli d’ivoire, est très bien faite et adore l’intimité (ce que Louis XV aime également). Elle est aussi fort élégante et sait mettre en valeur quelques avantages que la nature lui a donnés. Le valet de chambre de Louis XV la dépeint ainsi : "Grande et bien faite, c'est une belle brune piquante, sa gorge est blanche et si son nez est un peu long, les yeux sont magnifiques". Louise fut certainement celle qui, parmi les sœurs Nesle (et presque toutes les favorites et maîtresses de Louis XV), aima le roi d’un amour totalement désintéressé voire sincère. Eloignée de toute intrigue, Mme de Mailly reste en extase devant ce souverain qui lui témoigne régulièrement sa flamme, malgré les scrupules religieux qui l'assaillent parfois. En fait il quittait parfois sa maitresse pour rejoindre le lit de la Reine où pleurant et à genoux, lui demandait plusieurs fois de lui accorder le pardon... (Landry 95)
P., Guy Victor, 1963, in-8°, 217 pp, préface du général de Goislard de Monsabert, 16 pl. de gravures hors texte, qqs gravures dans le texte et sur les gardes, biblio, reliure cartonnée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Peu courant
"1709. Malplaquet. C'est une défaite qui fait sourire, parce qu'elle évoque le « Marlborough s'en va-t-en guerre ». Et cependant, la situation de la France n'a jamais été si mauvaise. L'Europe supporte mal la férule du Roi-Soleil. Le Grand Règne, sur le point de s'achever, prend de noires couleurs. Misère du peuple, frontières dévastées, ouvertes à l'envahisseur, ministres médiocres. Et le roi vieilli, seul dans Versailles, méditant sur sa grandeur. Les négociations ouvertes pour la paix, décrites patiemment par Pierre Paul, n'aboutissent qu'à de nouvelles exigences des alliés. Cependant que... Le vaincu de Malplaquet, le maréchal boiteux, Villars, restaure l'armée, lui insuffle une âme, amalgame les miliciens et les gens de métier, et retourne la situation à Denain le 24 juillet 1712. Denain affaire militaire certes, mais aussi et surtout affaire d'État, question de vie ou de mort." (texte de la jaquette)
Perrin, 1983, in-8°, 347 pp, 16 pl. de gravures hors texte, chronologie de la vie de Shakespeare, reliure skivertex de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
P., Pagnerre, 1861, in-8°, 500 pp, 3e édition revue et augmentée, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état
La décadence de la monarchie française : l'auteur accable Louis XIV et Louis XV et leurs règnes.
P., René Haton, 1889, in-8°, xiv-430 pp, reliure demi-toile vermillon, dos lisse, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, qqs rares rousseurs, bon état
Sommaire : Origine et progrès de la monarchie en France ; Richelieu et les Huguenots ; Richelieu et les grands ; La France et la maison d'Autriche ; L'intermède de la Fronde ; L'aurore du Grand Siècle ; Louis XIV et Colbert ; Les guerres de Louis XIV ; Louis XIV et Madame de Maintenon ; L'oeuvre de la monarchie absolue ; Décadence et transformation de la monarchie.
Gallimard, 1948, in-8°, 400 pp, nouvelle édition, traduit de l'anglais par Renée Villoteau, notes, index des principaux personnages mentionnés, broché, bon état (Coll. Les Classiques anglais)
Il semble que Pepys n'ait eu d'autre désir que de se montrer respectable et qu'il ait tenu un journal pour montrer qu'il ne l'était pas, disait Stevenson. Samuel Pepys, haut fonctionnaire de l'Amirauté, écrivit son journal de 1660 à 1669. C'est un document inestimable sur les premières années de la Restauration en Angleterre. Cromwell meurt en 1658 et, deux ans plus tard, le fils du roi décapité est couronné sous le nom de Charles II. Commence alors une période marquée par une grande réaction contre le puritanisme. Pepys est un grand bourgeois respectable et comblé, mais son journal – insoupçonné de ses contemporains – révèle un autre personnage, viveur, jouisseur, ingénu et cynique, curieux de tout, de la Cour comme de la ville. Source incomparable de renseignements sur la vie à Londres au XVIIe siècle, le journal de Samuel Pepys présente avec vigueur, pittoresque et drôlerie, le portrait d'un ineffable excentrique. — "Devant le succès que connut en 1937 la première traduction française tirée du Journal de Samuel Pepys, complétée en 1940 par un second volume (tous deux aujourd'hui épuisés), il eût pu paraître tentant d'entreprendre une traduction complète. Mais, dans le cas présent, l'édition du texte intégral n'était nullement nécessaire : les érudits auront toujours recours à l'original. D'ailleurs, tout ce qui touche aux événements historiques (1660-1669) figure dans notre texte, qui n'a rien écarté non plus de ce qui est piquant, pittoresque ou curieux. Le public cultivé, qui goûte dans le Journal l'incomparable document humain, ne gagnerait rien à s'encombrer de huit gros volumes bourrés de détails oiseux, de redites, de banalités. Il nous a donc paru qu'il convenait de fondre les deux volumes déjà publiés en un seul, en y ajoutant quelques nouveaux fragments. Cette nouvelle édition, remise en ordre et complète, donne en vérité tout le Journal de Pepys." (Renée Villoteau)
Paris Bibliothèque des Curieux 1920 1 vol. relié in-8, demi-maroquin à grain long rouge, dos à quatre nerfs soulignés d'une guirlande dorée, caissons avec encadrement doré et fleurons à froid, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés, 238 pp. + 4 p. (catalogue éditeur), 4 planches hors-texte. Édition originale de cette étude par Louis Perceau publiée sous un nom d'emprunt et bien reliée.
Paris Bailly 1776 1 vol. Relié in-8, relié plein veau marbré havane, dos à nerfs orné de motifs floraux dorés, pièce de titre, tranches mouchetées (reliure de l'époque), (16) + 485 + (3) pp. (manque la première page de garde de papier marbré). Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par l'auteur de cette vie de Henri IV publiée pour la première fois en 1661.
Calmann Lévy 1887 1 vol. relié in-8, demi-chagrin bleu de Prusse, dos à nerfs, caissons ornés d'un fleuron doré, tranches mouchetées, XII + 488 pp., portrait-frontispice. Quelques mors et coiffe supérieure superficiellement frottés, sinon bon exemplaire agréablement relié.
Paris Calmann Lévy 1892-1894 2 vol. relié 2 vol. in-8, demi-chagrin bleu-nuit bordé d'un double filet doré, dos à nerfs orné de motifs dorés, tête dorée, (4) + XII + 488 et (4) + IV + 499 pp., portrait-frontispice au premier volume. Réunion des deux tomes publiés, respectivement en 14e et 17e éditions. Joli ex-libris gravé aux contreplats. Belle reliure de l'époque.
Calmann-Lévy, s.d. (1903), in-8°, xii-488 pp, un portrait gravé sous serpente en frontispice, modeste reliure demi-toile, dos muet lég. sali, manque la page de titre, état correct
"Le nouvel ouvrage de M. Lucien Perey offre, à coup sûr, une lecture constamment agréable et, dans certaines parties, d'une piquante nouveauté. La grande dame de M. Perey est une Polonaise amenée enfant à Paris, en 1771, par son oncle l'évêque de Wilna, élevée à l'Abbaye-au-Bois, mariée sans amour à un grand seigneur belge, le prince Charles de Ligne, se prenant un jour d'une folle passion pour l'un de ses compatriotes, le comte Potocki, qu'elle rencontre dans un voyage en Pologne ; oubliant alors son mari, sa fille, sa fastueuse et délicieuse existence, n'ayant plus qu'une pensée, qu'un but, devenir la femme de l'homme dont elle ne s'abaisserait pas à être la maîtresse, et saluant comme une délivrance la mort de son mari, emporté par un boulet dans les défilés de l'Argonne. M. Lucien Perey, qui a. le goût des choses inédites, l'art de les découvrir et le talent de les mettre en œuvre, a écrit l'histoire d'Hélène Massalska à l'aide de documens originaux dont le plus curieux est le récit fait par Hélène de son séjour à l'Abbaye-au-Bois..." (Ernest Bertin, Journal des débats politiques et littéraires, 29 mars 1887)
Paris Calmann Lévy 1891 1 vol. relié in-8, relié demi-chagrin rouge, dos à nerfs, initiales dorées en pied, couvertures conservées (reliure de l'époque), (4) + 475 + (1) pp., portrait-frontispice. Bel exemplaire de l'édition originale.
Calmann-Lévy, 1925, in-12, xii-488 pp, broché, bon état
"Le nouvel ouvrage de M. Lucien Perey offre, à coup sûr, une lecture constamment agréable et, dans certaines parties, d'une piquante nouveauté. La grande dame de M. Perey est une Polonaise amenée enfant à Paris, en 1771, par son oncle l'évêque de Wilna, élevée à l'Abbaye-au-Bois, mariée sans amour à un grand seigneur belge, le prince Charles de Ligne, se prenant un jour d'une folle passion pour l'un de ses compatriotes, le comte Potocki, qu'elle rencontre dans un voyage en Pologne ; oubliant alors son mari, sa fille, sa fastueuse et délicieuse existence, n'ayant plus qu'une pensée, qu'un but, devenir la femme de l'homme dont elle ne s'abaisserait pas à être la maîtresse, et saluant comme une délivrance la mort de son mari, emporté par un boulet dans les défilés de l'Argonne. M. Lucien Perey, qui a le goût des choses inédites, l'art de les découvrir et le talent de les mettre en œuvre, a écrit l'histoire d'Hélène Massalska à l'aide de documens originaux dont le plus curieux est le récit fait par Hélène de son séjour à l'Abbaye-au-Bois..." (Ernest Bertin, Journal des débats politiques et littéraires)