Albin Michel, s.d. (1909), in-8°, 324 pp, 16 gravures hors texte, page de titre salie, reliure demi-basane verte, dos lisse orné en long, tête dorée (rel. de l'époque), dos passé, bon état
Albin Michel, s.d. (1910), in-8°, ix-336 pp, broché, couv. lég. abîmée, état correct
"L'offre et la demande est une éternelle loi de commerce. C'est aussi la base de la prostitution, de quelque temps ou de quelque régime qu'elle soit. Qui paye, qui est payé, ce sont là les deux pôles de l'enquête qu'on peut entreprendre sur des points particuliers. C'est donc là la question qui se pose au début de cet ouvrage. Où se recrutent les Vénus damnées, soumises au joug lesbien, enchaînées au char de la passion saphique ? Qui les recrute ? A cette dernière question le reste de ce livre répond. C'est la première question que nous allons examiner pour le présent..." (début du premier chapitre) — Antonin Reschal est le pseudonyme de Antonin Arnaud (1874-1935), qui pendant près de vingt ans (1895-1915) alimentera tout aussi bien les chroniques littéraires que judiciaires. Reschal échoue dans plusieurs tentatives dans l'édition et la publication de journaux et c'est finalement Albin Michel qui édite ses textes. — "À leur insu, Jean Hervez avec “Les Sociétés d’amour au XVIIIe siècle” (1907), Jean de Reuilly avec “La Raucourt et ses amies, étude historique des mœurs saphiques au XVIIe siècle” (1909) ou Antonin Reschal dans “Vénus damnées. Documents curieux et rares sur la galanterie secrète au XVIIIe siècle” [1910], inscrivent le saphisme dans un processus d’historicisation en le dotant d’un passé et d’illustres représentantes, à savoir ces comédiennes et cantatrices comme Mlle Raucourt ou Sophie Arnould, pour ne citer que les plus célèbres. Cette dernière, par exemple, tenait un salon deux fois par semaine ; les hommes étaient admis le mardi, le jeudi étant exclusivement réservé aux femmes..." (Nicole Albert, De la topographie invisible à l'espace public et littéraire : les lieux de plaisir lesbien dans le Paris de la Belle Époque, 2006)
Bruxelles, Gay et Doucé, 1879, pt in-8°, lvii-213 pp, un frontispice gravé à l'eau-forte par M. Chauvet, reliure demi-toile brique, pièce de titre chagrin havane, dos lisse orné d'un fleuron doré, date et double filet doré en queue, couv. papier rose imprimées conservées (rel. de l'époque), pièce de titre lég. frottée, bon état. Tirage sur papier vergé limité à 600 exemplaires tous numérotés (n° 246).
Plon, s.d. (v. 1930), in-8°, xliv-318 pp, un portrait en frontispice, 16 gravures hors texte, imprimé sur papier alfa, broché, bon état (Coll. Les Maîtres de l'Histoire)
UGE, 1962, in-12, 312 pp, broché, bon état (Coll. 10/18)
Hachette, 1882, fort in-8°, xl-603 pp, introduction, pièces justificatives, imprimé sur vergé, reliure pleine toile écrue, dos lisse avec pièce de titre basane vemillon (“Lettres et Mémoires sur les affaires de Rome”), couv. conservées, bon état (Collection Les Grands écrivains de la France)
Forme le tome VII, complet en soi, des "Oeuvres du Cardinal de Retz" dans la collection des Grands écrivains de la France (10 volumes), remarquable travail de correction et de collation des textes manuscrits ou imprimés. — "Il y a quelques années, en poursuivant mes recherches sur le cardinal de Retz, dans les archives du ministère des Affaires étrangères, j'y trouvai une importante correspondance du prélat avec Louis XIV et avec plusieurs personnages de la cour, surtout avec le secrétaire d'État Hugues de Lionne. Retz était alors réconcilié avec le Roi, et avait été chargé par lui de régler avec le Pape certaines affaires, pour la plupart très graves. C'est sur ces diverses négociations que roule cette correspondance. De ces précieux documents inédits je composai une étude que je publiai sous ce titre : “le Cardinal de Retz et ses missions diplomatiques à Rome”, et j'y mêlai quelques fragments des dépêches du Cardinal. Aujourd'hui, c'est pour la première fois que toutes ces dépêches (avec les lettres et instructions de Louis XIV, de Lionne, etc., en appendice) paraissent dans un recueil des OEuvres de Retz. On verra qu'un grand soin a été apporté au commentaire. Un tel travail, disons-le, n'était pas sans difficulté car, d'une part, pour ces documents en si grande partie inédits, il était neuf ou presque neuf, et, d'autre part, les faits particuliers et les circonstances dont il s'agit dans les dépêches n'ont laissé, en général, que de faibles traces dans les annales du temps. Non seulement il fallait élucider les questions qu'eut à traiter le cardinal de Retz, déterminer quelle fut sa part d'action, de quelle manière il négocia ces grandes, ces difficiles affaires, et quelle en fut la conclusion, mais encore donner sur bien des personnes et des événements oubliés aujourd'hui les éclaircissements désirables." (R. Chantelauze, Avertissement)
Genève, Fabry et Barillot, 1779, 4 vol. pt in-8°, xx-556, 547, 475 et 496 pp, table, brochés, sous couvertures d'attente en papier fantaisie de l'époque, non rognés, dos lég. abîmés, état correct
Autrefois, ce n'était pas comme maintenant ; les premiers ministres manqués faisaient de grands mémorialistes, et même de grands écrivains tout court : Retz, Saint-Simon, Chateaubriand. Retz a d'ailleurs été cardinal-archevêque de Paris, et l'un des principaux meneurs de la Fronde. Ses Mémoires, qu'il rédige à plus de soixante ans, vers 1675-1676, à la demande de ses amis (dont Madame de Sévigné), sont l'autobiographie d'un homme politique en pleine guerre civile. Il prend sa revanche sur les déboires d'une existence "agitée par tant d'aventures différentes". Il en revit les grandes étapes en une sorte de rêve éveillé. L'allégresse du récit, l'évocation colorée des événements, la pénétration psychologique, par-dessus tout, le style varié, drôle, parfois méchant, en font un texte majeur de notre littérature et un modèle pour la pensée et pour l'action.
P., Librairie Hachette et Cie, 1882, in-12, x-314 pp, 35 gravures et portraits, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), dos lég. sali, trace de mouillure ancienne au coin des premiers feuillets, sinon bon état
"Ces mémoires sont utiles pour une étude générale de la société à l'époque de la Fronde : on y verra quel faible sens moral avaient alors ceux qui luttaient contre le premier ministre, quels mobiles ambitieux et intéressés dictaient leur conduite, à quelle extrémités ils étaient capables de se porter pour satisfaire leurs désirs. Retz possède un art admirable pour composer une scène, dépeindre les personnages principaux avec leurs caractères, leurs travers, leurs passions, leurs projets. Ses mémoires sont à la fois une comédie en cent actes divers et une condamnation de la Fronde." (Bourgeois et André, II, 797).
P., Chez l'éditeur du Commentaire analytique du Code civil, 1837 pt in-4°, 620 pp, texte sur 2 colonnes, notice sur le cardinal de Retz par A. C., notes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges faux-nerfs ornés, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), bon état (Nouvelle Collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
"Ces mémoires sont utiles pour une étude générale de la société à l'époque de la Fronde : on y verra quel faible sens moral avaient alors ceux qui luttaient contre le premier ministre, quels mobiles ambitieux et intéressés dictaient leur conduite, à quelle extrémités ils étaient capables de se porter pour satisfaire leurs désirs. Retz possède un art admirable pour composer une scène, dépeindre les personnages principaux avec leurs caractères, leurs travers, leurs passions, leurs projets. Ses mémoires sont à la fois une comédie en cent actes divers et une condamnation de la Fronde." (Bourgeois et André, II, 797).
Plon, 1866, pt in-8°, xvii-388 pp, traduit de l'allemand, un portrait en frontispice, en deux couleurs, un tableau généalogique, appendices et commentaires, additions et corrections, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), nerfs et coiffes lég. frottés, bon état
Ouvrage rare et important « traduit, annoté et augmenté par Armand Baschet, d'après des recherches nouvelles dans les diverses archives du royaume d'Italie ».
P., aux bureaux de la Revue, 1903, in-8° carré, 328 pp, 22 gravures, reliure demi-vélin, pièces de titre basane rouge (rel. de l'époque), bon état
16 études érudites. Rare édition originale du quatrième volume de cette revue érudite sur le XVIe siècle qui parut jusqu'en 1914.
Armand Colin, 1968, in-8°, 336 pp, biblio, broché, bon état (Revue d'histoire littéraire de la France, 68e année, n° 3-4)
Philosophes, personnages, correspondances, romanciers : 20 études érudites.
Armand Colin, 1978, in-8°, 176 pp, biblio, broché, bon état (Revue d'histoire littéraire de la France, 78e année, n° 6)
8 études érudites.
Armand Colin, 1977, in-8°, 368 pp, 18 études érudites, biblio, broché, bon état (Revue d'histoire littéraire de la France, 77e année, n° 3-4)
Armand Colin, 1969, in-8°, 352 pp, 19 études érudites, biblio, broché, bon état (Revue d'histoire littéraire de la France, 69e année, n° 3-4)
Armand Colin, 1972, in-8°, 368 pp, 23 études érudites, biblio, broché, bon état (Revue d'histoire littéraire de la France, 72e année, n° 5-6)
P., Didier, 1947, fort in-8°, xxix-662 pp, biblio, broché, couv. lég. salie, bon état. Rare
Henri Laurens, librairie Renouard, "Les Grands artistes" 1911 1 vol. broché in-8, broché, 127 pp., nombreuses planches en noir. Bon état général.
Editions du CNRS, 2003, gr. in-8°, 278 pp, 13 gravures, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Il a gouverné la France pendant huit ans, mais son ombre, ou son rayonnement, s'étend sur trois siècles. Il a été considéré, tour à tour et simultanément, comme l'incarnation des vices les plus noirs et des vertus les plus sublimes ; comme le comble de la frivolité et celui de la profondeur politique ; comme le symbole de la décomposition de la monarchie et celui de la modernité. Il est passé par les mains de la princesse Palatine, sa mère, de Saint-Simon, son ami, de Montesquieu, de Crébillon, de Prévost, de Dumas, de Michelet, de Féval, de Bertrand Tavernier, d'Eve de Castro et de bien d'autres, plus obscurs et plus cruels. Qui en sortirait indemne ? Ce livre tente de reconstituer la logique des métamorphoses du Régent, de 1715 à nos jours, en observant les infinis arrangements – des plus folles inventions à la terne répétition des stéréotypes – qu'a suscités la rencontre de ce personnage avec des contextes idéologiques et des genres littéraires variés.
L'Archipel, 2020, gr. in-8°, 451 pp, 8 pl. d'illustrations en couleurs hors texte, biblio sélective, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un académicien
Qui fut vraiment Marie-Antoinette ? Pour le découvrir, il a fallu, par-delà les siècles, entendre sa voix. En s'appuyant sur les correspondances, chroniques, mémoires rédigés au XVIIIe siècle par les ambassadeurs, ministres, gouvernantes, duchesses et femmes de chambre, Elisabeth Reynaud nous donne à lire son journal intime. Celui d'une femme, qui eut le courage d'afficher sa singularité et de s'affranchir de l'étiquette pesante de la cour de France, où elle arrive en 1770, à 14 ans, pour épouser le dauphin. On y entend ses cris d'amour, d'orgueil, de colère ou d'angoisse. On découvre au plus près celle qui fut l'épouse de Louis XVI, l'amante du comte de Fersen, l'amie passionnée de la Polignac, mais aussi la mère de quatre enfants, dont trois moururent en bas âge. Le portrait de celle qui monta à l'échafaud le 16 octobre 1793, à la veille de ses 38 ans, ayant affronté son destin.
Presses de la Renaissance, 1983, gr. in-8°, 342 pp, 11 gravures, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les folles aventures d'un mystificateur exubérant.
Armand Colin, 1908, fort pt in-8°, viii-406 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. factice sur laquelle le 1er plat de couv. original a été collé, bon état. Edition originale
Essai recherché. Il se termine par une importante bibliographie du roman sentimental au XVIe et dans les premières années du XVIIe siècle.
Arthaud, 1966, in-8°, 261 pp, 14 gravures reproduites en héliogravure hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
Giuseppe Balsamo, dit Alexandre, comte de Cagliostro, est un aventurier italien né à Palerme en 1743 ; on pense qu’il est mort au château de Saint-Léon, près de Romé, en 1795. Il est d’abord médecin, puis s’adonne aux sciences occultes ; à Paris, c’est l’homme à la mode avant la Révolution, sous Louis XVI, mais il est arrêté et condamné à la suite de sa participation à l’affaire du Collier.
Strasbourg, Sélection des amis du livre, 1966, in-8°, 261 pp, 14 illustrations en héliogravure hors texte, biblio, reliure toile verte de l'éditeur, rhodoïd, bon état
Giuseppe Balsamo, dit Alexandre, comte de Cagliostro, est un aventurier italien né à Palerme en 1743 ; on pense qu’il est mort au château de Saint-Léon, près de Romé, en 1795. Il est d’abord médecin, puis s’adonne aux sciences occultes ; à Paris, c’est l’homme à la mode avant la Révolution, sous Louis XVI, mais il est arrêté et condamné à la suite de sa participation à l’affaire du Collier.
Genève, Editions du Mont-Blanc, 1968, gr. in-8°, 293 pp, 20 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La querelle du quiétisme en France. — Issue d'une famille de la noblesse, née à Montargis où elle fut élevée chez les Ursulines, Mme Jeanne Bouvier de La Mothe Guyon vivait dans une sorte d'illumination permanente. Ses lectures, son avidité à la perfection, son étrange facilité à écrire, lui donnaient une place assez rare. Elle se singularisa en vivant pendant cinq ans avec le père La Combe. Ensemble, ils parcouraient les provinces, visitaient les monastères, prêchant et annonçant les données nouvelles de la dévotion dans un colloque direct d'homme à Dieu, selon la doctrine de Molinos. Mme Guyon fit imprimer deux petites brochures : “Les Torrents spirituels” et “Le Moyen court et très facile de faire oraison”, dans lesquelles on remarquait sa vive connaissance de la spiritualité, son aisance et son autorité à parler des degrés de la perfection avec une ferveur passionnée. Leur doctrine ascétique, dans la lignée de sainte Thérèse, saint Jean de la Croix, sainte Chantal, reflétait les enseignements quiétistes. En octobre 1688, Fénelon fait la connaissance de Mme Guyon. Sa carrière comme sa destinée allaient en être transformées. Grâce aux “Lettres spirituelles” si nombreuses qu'ils échangèrent, on peut tracer les grandes lignes des idées nouvelles que Fénelon reçut de Mme Guyon. L'archevêque de Cambrai considère que la vraie perfection chrétienne ne peut se trouver que dans les états contemplatifs. La réforme intérieure, pour lui, doit s'écarter des constantes méditations sur la mort et sur l'horreur du péché. Du fait que l'on doit se conduire « selon le cœur de Dieu » et selon une Nature qui est volonté de Dieu, le problème du bien et du mal, de la justice, des péchés, ne se pose plus. La vie n'est plus qu'un « amour perpétuel ». Les exagérations auxquelles conduisait cette doctrine indignèrent la hiérarchie. Divers incidents offrirent à l'Inquisition de belles occasions de s'emparer des quiétistes dont les idées s'apparentaient à un nouveau schisme. Pour son “Moyen court”, Mme Guyon fut traduite devant une commission ecclésiastique, puis arrêtée et envoyée à Vincennes. Comme Fénelon faisait l'impossible pour la sauver, un conflit d'une exceptionnelle âpreté jaillit entre lui et Bossuet. L'affaire dura quatre ans. Fénelon crut habile de porter le différend à Rome, mais l'évêque de Meaux fit intervenir furieusement Louis XIV qui obligea le pape à sévir. Celui-ci, presque à regret, fit condamner Fénelon, qui souscrivit pleinement au jugement, sans reconnaître jamais, pourtant, les erreurs qu'on lui attribuait. Cet incroyable conflit de la spiritualité, qui secoua l'Eglise de France au XVIle siècle, masquait en réalité l'affrontement des scolastiques et des mystiques. On a donc pu dire justement que le duel Fénelon-Bossuet donna le signal d'une renaissance religieuse. Le condamné, au nom du Pur Amour, devait triompher et Mme Guyon se situe à l'origine de ce renouveau. Chemin parsemé de larmes et de fleurs, de lumières et de pénombres montée d'une visionnaire qui se voulut chef d'école, et que toujours admira le grand Fénelon : il faut explorer leur correspondance, leurs écrits, dans toute leur prodigalité. C'est ce à quoi s'applique François Ribadeau Dumas dans cet ouvrage admirablement documenté.