8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Berger-Levrault, 1916, in-12, 26 pp, broché, bon état (Coll. Pages d'histoire)
Esprit et Tradition, 1969, in-4°, 260 pp, lettre-préface du général de Marmiès, 180 photos et illustrations sur 37 pl. hors texte, broché, bon état. Edition originale, un des 50 ex. numérotés de 1 à 50 (n° 8) – (il y a eu 31 ex. sur papier Pur Fil, 130 ex. sur simili Japon, 50 ex. numérotés de 1 à 50, 50 ex. numérotés de 61 à 100, et 5 ex. sur papier d'Arches, hors commerce, réservés à l'auteur)
La cavalerie pendant la Première Guerre mondiale.
P., Alexis Rédier, 1930, in-12, 331 pp, broché, discret C. de bibl., bon état
Le récit de ses activités en Hollande par un officier de réserve qui fut employé, pendant la guerre, à surveiller le blocus économique de l'Allemagne, et chargé, en outre, de recueillir divers renseignements économiques et politiques sur la situation des Empires centraux. Le lieutenant Pierre Desgranges, du Deuxième Bureau de l'Etat-Major de l'Armée, est un des pseudonymes utilisés pendant le conflit par l’agent de renseignement français Joseph Crozier. — "Comme tous les ouvrages touchant à l'espionnage, celui-ci en dit à la fois trop et pas assez, puisqu'il excite une curiosité qu'il ne peut satisfaire. L'un des auteurs, M. Joseph Crozier [qui, pour la circonstance, a repris ici son pseudonyme de guerre : P. Desgranges] aurait reçu mission en 1915 de s'établir en Hollande, d'y faire figure de mercanti et de mauvais Français, de fournir aux Allemands des matières grasses, et, sous le couvert de ce commerce immoral, de se procurer des renseignements de tout ordre, militaires, politiques, économiques, voire même d'exercer une action sur certains milieux révolutionnaires. Il prétend n'avoir écrit ce livre, contraire aux traditions de discrétion du Service des Renseignements, et d'opportunité très discutable, que pour rendre hommage aux collaborateurs, extrêmement originaux, qu'il employa. Son récit, volontairement imprécis et romancé sur certains détails, tient de l'histoire et du roman-feuilleton, sans qu'on puisse discerner quelle est la part de la vérité. Le lecteur souffrira de cette incertitude : si les faits rapportés étaient rigoureusement vrais, ils jetteraient, sur certains aspects de la guerre, un jour bien curieux et bien imprévu ; mais dans quelle mesure peut-on les croire exacts, et ne sont-ils pas présentés de façon trop théâtrale ?..." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)
Toulouse, Privat, 2007, gr. in-8°, 294 pp, préface du général André Bach, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Témoignages pour l'histoire)
Le 6 août 1914, Henri Despeyrières, âgé de 21 ans, quitte Toulouse avec sa compagnie en direction des frontières de l'Est. Durant les treize mois que dure sa guerre, il envoie régulièrement des lettres à ses parents, une famille de cultivateurs aisés de Montflanquin (Lot-et-Garonne). A peine sorti de l'adolescence, élevé dans un milieu catholique conservateur, il imagine partir pour une "grande aventure" et donner "une bonne rossée aux Prussiens". La découverte de la réalité des premiers affrontements est une épreuve traumatisante. Bientôt, il faut se résigner à une guerre qui semble de plus en plus absurde : "Que c'est malheureux de se tuer entre jeunes hommes" de "mourir à vingt ans", écrit Henri Despeyrières. Ce faisant, il annonce son propre sort puisqu'il figure parmi les disparus de son régiment, en Argonne, le 8 septembre 1915. Il est l'un des 250.000 soldats français dont on n'a jamais retrouvé le corps... Alexandre Lafon, en présentant les lettres d'Henri Despeyrières, revient sur les traces laissées par les combattants et sur l'écriture de leur expérience. Cette correspondance, témoignage brut non remanié, nous plonge dans la vie quotidienne d'un homme dans la guerre avec l'authentique sincérité et le courage poignant de ceux qui l'ont vécue.
Perrin, 1917, in-12, 298 pp, 39 pp sur la guerre de mines, un résumé des opérations de guerre à Vauquois (13 pp) en appendice, reliure demi-basane noire, dos lisse, pièce de titre mosaïquée carmin et noire, entourée de filets dorés, un fleuron doré (rel. de l'époque), bon état
Récit romancé : "Bourru est un soldat-type, stylisé... c'est un vigneron bourguignon de Bligny, village natal de l'auteur. Son roman raconte la 10e division et le 31e RI, en particulier lors des attaques de Vauquois en février-mars 1915 et dépeint brièvement les 16 mois qui suivirent." (Norton Cru)
Les Etincelles, 1931, in-12, 169 pp, dessins de Richard Maguet, broché, bon état
Souvenirs, de la retraite à l'armistice, en passant par les tranchées de l'Aisne et de la Somme par un soldat des 26e et 48e Bataillon de Chasseurs à Pieds. — "Ces notes directes et volontairement non romancées ne sont et ne veulent être qu'un choix de souvenirs et d'images, de la retraite à l'armistice, en passant par les tranchées de l'Aisne et de la Somme Par leur forme, elles ne rappellent, je crois, aucun des ouvrages de mes camarades écrivains combattants, ouvrages dont le succès fut d'ailleurs si mérité." (Préface) — "Livre mâle et vrai. L'uniforme quitté, Deverin a repris un jour son petit carnet de poche où les dates, les noms de pays et de secteurs formaient « un grimoire ». Ces signes obscurs donnant le branle à sa mémoire, il s'est mis à écrire les Feuillets que voilà. Il dit la vie quotidienne du soldat, les peines et les soucis du téléphoniste ; il rend sensible ce précieux détail et cette affreuse monotonie des jours boueux et sanglants. A la dernière page, l'expression d'une inguérissable tristesse : « Nous ne redeviendrons plus jamais les hommes d'autrefois, car nous sentons bien que, sur nos joies futures, pèseront désormais trop de souvenirs et trop de pensées »." (Orion [Eugène Marsan], “L'Action Française”) — Table : Préface - Le calendrier - Le pillage et la pagaille (Noisy-le-Sec) - Chimay et la retraite (Août 1914) - Reims (13-14 septembre 1914) - TSF - La maison des cercueils – L'Aisne (1915-1916) : Au créneau (Soupir) - Réglage de tir - 14 juillet devant la ferme Saint-Victor - Nocture - Relève à Confrécourt - Secteur calme – La Somme (juin-octobre 1916) : L'espoir de la Somme - le "105" devant Belloy - En réserve au "Chancelier" - Benoit, téléphoniste - Faune – Des abords de Saint-Quentin à Metz (1917-1918) : Le repli (mars 1917) - Benay - La ferme Lambay - Pernin dit "le petit" - Chemin des Dames - Le Communiqué (G-Q-G) - Les derniers jours de Compiègne - Metz (la farandole et les prisonniers).
Extrait du Monde Slave, 1936, gr. in-8°, 115 pp, broché, état correct, envoi. Rare. (Extrait du Monde Slave, T. I, janvier 1936 ; T. III, septembre 1936 ; T. IV, octobre 1936)
I. A la recherche de la paix (1917). II. "Le peuple des penseurs et des poètes". III. A la recherche de la démocratie (1917-1918). Annexes. Par Joseph Diner-Dénes, socialiste, ancien secrétaire d'Etat de la République hongroise.
Berger-Levrault, 1919, in-8°, xv-335 pp, préface d'Emile Boutroux, broché, couv. lég. défraîchie, dos abîmé et recollé, état correct. Edition originale rare
"Cette étude a été écrite en Roumanie, en octobre 1918, sous l'occupation allemande. C'était, à cette date, plusieurs articles distincts. Il a fallu, depuis, ajouter un nouveau chapitre, relier le tout et le mettre au courant des derniers événements qui ont si heureusement scellé la victoire de la grande cause à laquelle la Roumanie s'est vouée sans restriction aucune. L'auteur a cru de son devoir d'être aussi objectif que possible à une époque où d'âpres passions et des souffrances intolérables agitaient l'âme du peuple roumain..." (Avant-propos)
Julliard, 1969, in-8°, 315 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état.
Rare. Ce volume de mémoires du Grand Amiral Dönitz, père de la Marine allemande, commandant en chef de la Kriegsmarine, successeur de Hitler, retrace sa longue carrière qui le mena, depuis ses premiers exploits d'officier de marine dans les Détroits pendant la guerre de 14-18, à travers les crises et les soubresauts de la République de Weimar au IIIe Reich et au tribunal de Nuremberg. — "Le successeur de Hitler, dernier chef du Reich grand-allemand et prisonnier de Spandau, où il fut libéré après avoir purgé jusqu'au bout ses vingt ans de détention, semblait admirablement placé pour apporter sur le Troisième Reich sinon des révélations, du moins un utile éclairage. Il s'en est tenu dans le présent ouvrage au récit de sa carrière d'officier de marine, zélé et doué, commandant de sous-marin pendant la première guerre mondiale, "pacha" sur un croiseur, enfin organisateur de l'arme navale pour le compte de Hitler. A travers ces souvenirs de combats et de croisières, c'est la personnalité falote d'un officier de pont qui se dessine. Au-delà du métier fait et bien fait, de l'usage intelligent de la torpille et du sextant, Doenitz se refuse sans cesse à toute réflexion sur le destin de son pays, notamment au moment du réarmement et de l'arrivée de Hitler au pouvoir. S'il justifie son refus de hâter la capitulation totale par la nécessité de mettre le plus grand nombre possible de ses compatriotes à l'abri des Russes – ce que la marine allemande fit avec courage et dévouement, – s'il dénonce avec raison l'aveuglement de Hitler laissant passer la chance de mettre l'Angleterre à genoux que lui offrait l'arme sous-marine, jamais il ne se demande pourquoi il a combattu et pourquoi tant de ses meilleurs camarades sont morts. Image parfaite de la servitude sans grandeur que peut comporter la profession militaire." (Le Monde, 1969)
Payot, 1929, in-8°, 222 pp, traduit de l'allemand, 11 photos sur 8 pl. hors texte, 3 croquis, 2 cartes, reliure demi-percaline carmin, dos lisse avec pièce de titre basane havane et fleuron doré (rel. de l'époque signée Jean Duval), bon état (Coll. de Mémoires, Etudes et Documents pour servir à l'histoire de la guerre mondiale)
Par le commandant de la "Möwe". — "Le récit des deux croisières de la Möwe en Atlantique, dans les hivers de 1916 et de 1917, est extrêmement intéressant : la Möwe est un navire marchand, assez rapide, qui est équipé en croiseur ; elle réussit à tromper la surveillance des forces anglaises, à traverser la mer du Nord quatre fois, à parcourir l'Atlantique Sud pendant huit mois, malgré les croiseurs anglais lancés à sa poursuite, et à rejoindre son port d'attache : dans sa seconde croisière, elle détruit vingt et un vapeurs et cinq voiliers, en tout 119,600 tonnes de jauge brute." (Pierre Renouvin, Revue Historique, 1931)
P., Zurich, Georges Crès & Cie, 1916, in-16, 138 pp, reliure plein chagrin carmin, dos lisse avec titre doré, couv. et dos conservés, tête dorée (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (Coll. Bellum). Edition originale sur papier courant
"Maurice Donnay fait représenter pendant la guerre deux pièces de circonstance : “L'Impromptu du paquetage” et “Le théâtre aux armées” où il réagit finement contre le bourrage de crâne et la propagande officielle qui prêtait à la vie tragique des tranchées les couleurs d'une image d'Epinal." (Pierre Bathille, Maurice Donnay, son œuvre) — "À l’exception des revues amateurs que l’on joue dans les tranchées (et qui disent naïvement les réalités de la guerre), l’interdiction officielle de faire figurer tout uniforme sur scène condamne le théâtre de la période à représenter essentiellement les “drames de l’arrière”. Les figures féminines typiques de ces productions sont l’Infirmière et la Marraine de guerre – deux catégories sur-représentées au théâtre... Infirmières et Marraines, qui appartiennent en général à la bourgeoisie ou à l’aristocratie, sont présentées dans de nombreuses pièces comme des Anges protecteurs, symboles de la Patrie bienveillante, et figures d’un idéal de femme qui suscite chez le Poilu des rêveries romantiques sur le mélange des classes (par exemple dans “L’Impromptu du paquetage” de M. Donnay)..." (Joëlle Chambon, Fuite, amnésie, mutisme: le quasi silence du théâtre français sur la Grande Guerre, in Colloque “Dire la guerre”, 2014) — "Une suite de scènes délicieuses et touchantes de notre vie parisienne." (Les Annales du théâtre et de la musique)
A la Cité des Livres, 1925, pt in-8°, 319 pp, reliure demi-basane vert bouteille, dos à 3 nerfs pointillés et caisson orné d'un décor doré en long, signet, couv. et dos conservé (rel. de l'époque) bel exemplaire imprimé sur vergé d'Arches
P., Henry Goulet, 1923, pt in-8°, 169 pp, préface du général Marchand, 14 planches de dessins hors texte, index, broché, bon état
Par l'arrière petit-neveu du chevalier d'Assas. — "Que n'a-t-on déjà dit, que n'a-t-on déjà écrit sur les poilus de la Grande Guerre, désormais entrés dans la légende ; mais que de héros dont la valeur mérite d'être tirée de l'ombre, sont restés inconnus encore et n'ont trouvé jusqu'ici aucune voix pour publier leurs exploits et les donner en exemple au pays. C'est à cette tâche que nous nous sommes consacré dans les pages qui vont suivre..." (Avant-propos)
Stock, 1970, gr. in-8°, 420 pp, traduit de l'américain, préface de Jacques Cabau, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, dos insolé, bon état (Coll. Témoins de notre temps)
En 1913, Woodrow Wilson devient le 28e président des États-Unis. L’année suivante, la Grande Guerre éclate en Europe. Un carnage comme on n’en avait jamais vu. Aux États-Unis, l’opinion publique est d’abord franchement hostile à tout engagement dans le conflit européen. Les Américains désirent se tenir à l’écart de la lutte entre les grandes puissances européennes. Le président Wilson aspire sincèrement à sauvegarder la neutralité et l’isolement de l’Amérique. Cependant, les événements lui échappent. En 1915, un sous-marin allemand envoie par le fond le Lusitania, avec 128 ressortissants américains. Malgré tout, Wilson se refuse à déclarer la guerre à l’Allemagne. En 1916 il est réélu président des États-Unis sur le slogan “Il nous a préservés de la guerre”. L’année suivante, l’Allemagne annonce que ses sous-marins torpilleront dorénavant tous les navires, belligérants ou neutres. Cela signifie que les bateaux américains ne sont plus en sûreté en haute mer. Wilson pense dès lors qu’il n’a plus le choix. La mort dans l’âme, il finit par déclarer la guerre à l’Allemagne... — "Le célèbre écrivain américain délaisse ici le roman pour l'histoire, une histoire qu'il raconte avec une curieuse absence de passion. En refermant le livre, on en est encore à se demander ce qu'il pense de l'homme qui en engageant son pays aux côtés des alliés, en 1917, a brisé avec la tradition de l'isolationnisme, lui substituant un Interventionnisme qui, chez ce lecteur assidu de la Bible, était avant tout moraliste ou, si l'on veut, idéologique. Le talent de l'auteur fait oublier l'épaisseur du volume." (Le Monde, 1971)
DOUDEAUVILLE (Armand Francois Jules Marie de La Rochefoucauld, duc de).
Reference : 46378
(1921)
Emile-Paul Frères, 1921, in-12, 333 pp, broché, soulignures et annotations crayon, état correct
Campagne de France. – Armée d'Orient. – Service des courriers extérieurs. — "M. Armand de la Rochefoucauld, duc de Doudeauville, et son fils Sosthène viennent d'ajouter à l'histoire une page plus glorieuse encore, par leur brillante conduite pendant la grande guerre, par des actes de superbe bravoure, racontés avec une modeste simplicité dans un livre récent « Au Service de la France, Père et Fils », qui prouve que les la Rochefoucauld de notre temps manient aussi bien la plume que l'épée." (Revue historique et archéologique du Maine, 1922)
P., Librairie Schwarz, 1921, 3 vol. in-4°, 464 pp, très nombreuses planches hors texte en noir et en couleurs et gravures dans le texte : illustrations de Ch. Fouqueray et Lucien Jonas – hors-texte, aquarelles, en-têtes, culs-de-lampe, lettrines et ornements par Berne-Bellecour, Bonfils, Fremond, Fouqueray, Galanis, Jonas, Lebedeff, Raynolt – gravures sur bois par Aubert, Gasperini, Malcouronne, Schmaechtens – cartes et plans par Trinquier, reliures plein maroquin chocolat, le tome I en tirage courant avec auteurs, titre, dessin de casque et quintuple filet d'encadrement frappés à froid, gardes de papier moiré bronze, couv. illustrée conservée, dos uniformémént passé, tomes II et III en tirage de luxe avec titres et auteurs sur fond doré, quintuple filet d'encadrement doré et médaillon (profil de Poilu) en émail polychrome, dessiné par Jean Dunand et réalisé par Claessens, sur les premiers plats, gardes de papier moiré bronze, couv. illustrées conservées, bon état
Tome 1 : de Liège à Verdun. – Tome 2 : de la Somme au Rhin. – Tome 3 : Les batailles de la délivrance. — Table : Les causes de la guerre ; Le prétexte ; Les effectifs et les forces en présence ; Opérations en Belgique ; Opérations en Alsace et en Lorraine ; Opérations en Woëvre ; Première bataille de Champagne ; Opération des Dardanelles ; Bataille de Verdun ; Bataille de la Somme ; Les armes à tir rapide ; L'artillerie ; La surprise ; Le front sur la Somme ; La guerre de tranchées ; La doctrine de la Somme ; Offensive franco-anglaise de 1917 ; Les allemands sont sur la Marne ; Résultats des trois offensives allemandes ; Situation générale au 1er septembre 1918 ; Concentration de toutes les forces alliées sur le front ; Préparatifs de la réduction de la poche de Montdidier ; Assaut final ; etc.
Nouvelles Editions Debresse, 1984, in-8°, 183 pp, Illustré de photos et de fac-similé de documents, broché, bon état
Souvenirs 1914-1919 et 1939-1942. — "L'auteur, originaire de Gascogne, a participé aux deux guerres franco-allemandes. Etudiant de première année de Droit, il est appelé en 1915. Après le peloton de Joinville, aspirant, il est affecté au 418e régiment de marche. De Lorraine à la Somme, de la Somme en Champagne, il écrit au jour le jour son carnet de route. Il y note les épisodes de ses deux guerres, en 1917, sur l'ordre de Nivelle, la meurtrière attaque du Chemin des Dames, les combats auprès des Anglais et, l'armistice signé, son affectation comme adjoint du Commissaire du Gouvernement dans un Conseil de Guerre. Après la reprise des occupations civiles dans les Landes, l'ancien combattant reprend du service et note avec amertume les déboires de nos armées et notre défaite. Ce Journal de bord est attachant par sa spontanéité et son accent de vérité, sans vaine littérature." (Pierre Germain, Académie Nationale de Reims, 1987)
Payot, 1919, in-12, 121 pp, 4 pl. hors texte (3 photos et un autographe), broché, un portrait photo de Clemenceau en couverture, état correct
L'étudiant (l'enfance, les études, le voyage d'Amérique) ; Le médecin (l'étudiant, la thèse, le praticien) ; L'homme politique (le maire, le conseiller municipal, le député, le sénateur, le ministre) ; Le journaliste (l'essor, les polémiques) ; L'écrivain (l'oeuvre, les idées, le théâtre) ; Le grand citoyen (avant la victoire, dans la victoire).
Perrin, 1988, in-8°, 303 pp, 24 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les ultimes combats qui précédèrent la fin de la guerre la plus meurtrière que la France ait vécue. Claude Dufresne parcourt jour après jour - dans le camp allié comme dans le camp ennemi - l'itinéraire qui conduira à l'armistice du 11 novembre. Il évoque non seulement les grandes batailles qui se sont déroulées du mois de mai au mois de novembre, mais aussi la vie quotidienne des combattants, celle des gens de l'arrière, celle des principaux acteurs du conflit...
P., Perrin, 1918, in-12, x-288 pp, 2 cartes dépliantes in fine, 2 croquis dans le texte, biblio, broché, bon état. Edition originale, un des 10 ex. numérotés sur papier vergé pur fil des Papeteries Lafuma (seul grand papier)
"... On trouvera dans les pages qui suivent quelques traits d'héroïsme de nos soldats. Il est impossible de les connaître tous. Ceux que je retracent suffisent à donner une image de cette armée de Verdun, qui a eu à supporter, sous la pluie, la neige, les bombardements les plus horribles, puis à contenir les assauts les plus violents, puis à en livrer elle-même de forcenés, qu'elle a réussis." (Préface) — Henry Dugard est le pseudonyme de Louis Thomas (1885-1962).
Nathan, 1991, pt in-4°, 143 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 5 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Récit stratégique et militaire des batailles de La Hougue avec Tourville (1er juin 1692), de Morhange aux premiers jours de la Grande Guerre (20 août 1914), du conflit entre l'Indochine française et la Thaïlande en 1940-1941, et de Cao Bang et de la RC 4 (3-10 octobre 1950).
Mercure de France, 1945, in-12, 245 pp, broché, non coupé, bon état
Les récits des médecins durant la Grande Guerre sont assez rares. Pourtant, en quatre ans, près de cinq millions de blessés déferleront sur les services de santé, à l'arrière-front. Georges Duhamel, médecin-major, engagé volontaire, passera 48 mois aux armées et rapportera son expérience de Verdun dans “Vie des martyrs” et “Civilisation 1914-1917”. Duhamel, qui était médecin, a vécu « l'envers de l'enfer » et voulu, avec cette “Vie des martyrs” (1917), oeuvrer à la mémoire de ces hommes confrontés à la douleur, à la terreur de l'amputation, à l'agonie, mais aussi à la grâce. Son livre, qui offre des pages exceptionnelles sur Verdun, est un des premiers témoignages littéraires sur la Grande Guerre. Un chef-d'oeuvre.
P., Editions Bossard, 1918, in-12, 139 pp, une carte en dépliant hors texte, broché, couv. lég. salie, bon état
Le sens géographique de la Question d'Alsace-Lorraine ; Le sens historique de la Question d'Alsace-Lorraine ; Le sens juridique et politique de la Question d'Alsace-Lorraine. "C'est en étudiant la véritable signification géographique et historique des deux provinces qu'on découvre le sens profond de la Question d'Alsace, et, par là-même, les sources organiques de l'irrédentisme alsacien-lorrain." (Jules Duhem, avant-propos)
Albin Michel, 1921, in-12, 448 pp, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec fleuron et double filet dorés, pièce de titre basane brune (rel. de l'époque), pièce de titre frottée, pt tache au dos, papier lég. jauni, bon état
"Après nous avoir conté la formidable ruée des armées allemandes sur Paris, M. Louis Dumur nous décrit leur furieuse poussée sur Verdun. Il est assez probable que les romanciers reprendront plus d'une fois ces deux thèmes épiques de la Grande Guerre que M. Louis Dumur a traités en deux vigoureux et beaux romans d'une rare puissance d'évocation et d'une rare exactitude de documentation. M. Dumur est un esprit sérieux et un écrivain réfléchi, et en ces deux oeuvres on sent qu'il ne hasarde rien qui ne soit conforme à la réalité la plus soigneusement vérifiée. Son Nach Paris et son Boucher de Verdun sont donc un double tableau peint, sinon d'après nature, du moins avec un consciencieux et probe souci de la vérité. Cette préoccupation de vérité et d'exactitude donne aux deux récits de M. Louis Dumur, à défaut d'une valeur de témoignage direct, une valeur historique certaine. Cependant, si M. Louis Dumur s'y montre historien, il n'en demeure pas moins romancier et, à ce titre, il a cherché le moyen de nous rendre aussi saisissants que possible les résultats de son enquête. Il s'agissait, en effet, de les animer et de les ordonner d'une manière vivante, et pour y parvenir, il a recouru à un artifice de composition qui consista à choisir pour « héros » de son livre un officier allemand. Ce héros ou, plus justement, ce personnage principal sera, dans le Boucher de Verdun, l'oberleutnant Hering. C'est lui qui sera le narrateur et c'est par lui et avec lui que nous pénétrerons dans les milieux militaires et sociaux allemands. C'est en sa compagnie que nous assisterons aux divers épisodes de la monstrueuse hécatombe où se brisa, sur l'autel héroïque et sacré de Verdun, le prodigieux et vain effort germanique. Partout où M. Dumur conduit son lieutenant Hering, que ce soit au quartier général de Stenay ou au grand quartier de Charleville, aux tranchées du Mort-Homme ou au fort de Douaumont, la présence du lieutenant Hering y est justifiée. Le hasard qui l'affecte à l'état-major du Kronprinz est un hasard possible. A ce point de vue, le roman de M. Dumur est fort bien construit. C'est une de ses qualités. Il en a d'autres. L'une est de nous offrir une étude psychologique très poussée et très plausible de l'officier allemand. Le Hering de M. Dumur en résume le mélange de sentimentalité et de brutalité, de platitude et d'orgueil, et cette étude M. Dumur l'a complétée par toute une hiérarchie de types militaires fort curieux que domine la figure extravagante et falote, sournoise et égoïste, cynique et couarde de l'étonnant « gigolo » à casquette plate, à longue jambes, à profil de belette qui, à son titre de kronprinz d'Allemagne, mérita d'ajouter le surnom de « Boucher de Verdun ». Cette figure, M. Dumur s'est plu à la dessiner sans lui donner pourtant une place exagérée. Ce qu'il a cherché surtout à nous rendre sensible, c'est la colère désappointée, la déception furieuse, l'étonnement haineux que l'héroïque et miraculeuse défense de Verdun suscita en ces âmes de reîtres orgueilleux et stupéfaits. Il faut lire dans le beau livre de M. Dumur le récit des préparatifs allemands contre la place et l'immense espoir qu'ils suscitaient d'une victoire définitive. Verdun pris, c'était la route de Paris ouverte. Mais quoi Verdun ne se laissait pas prendre En vain, les attaques succédaient aux attaques et toujours elles trouvaient devant elles l'invincible, l'inexplicable, la folle résistance française jusqu'au jour où reparaissaient sur les ruines informes du fort de Douaumont les vagues d'assaut du général Mangin. C'est sur cet épisode que se termine le récit du lieutenant Hering et que se clôt le livre de M. Louis Dumur. Il y montre de puissantes qualités de romancier et d'écrivain jointes à un consciencieux et ferme souci d'historien. Certains grands « tableaux », tels que celui de la reprise de Douaumont ou de l'orgie soldatesque de Charleville, maintes pages demeurent fixées dans la mémoire avec un relief et une couleur indélébiles. Le talent de M. Dumur me rappelle en plus d'un point celui de Zola, mais si M. Dumur donne pour suite à son Nach Paris et à son Boucher de Verdun une Débâcle, ce sera celle qui ramena sur le Rhin les hordes allemandes dont il nous a dit en deux beaux livres la ruée farouche et le gigantesque échec." (Le Figaro, 1921)
Albin Michel, 1923, in-12, 442 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 6 nerfs filetés, titres dorés (rel. de l'époque), mors lég. frottés, papier lég. jauni, bon état
Louis Dumur, écrivain suisse d'expression française, publia, avec “Nach Paris !” en 1919, “Le Boucher de Verdun” en 1921 et “Les Défaitistes” en 1923, une trilogie haineuse où s'accumulent sans nuances les attaques les plus féroces à l'égard de l'Allemagne et, dans le dernier de ces livres, des pacifistes français. Mais il n'a pas été combattant et n'a connu la guerre qu'en interrogeant les officiers allemands internés en Suisse en 1918... — "Il traîne à Montmartre et à Montparnasse une séquelle de métèques qui pourrissent l'esprit d'une misérable jeunesse encline au mal. Ce sont les mêmes gens que M. Dumur a si bien décrits dans son roman “les Défaitistes”. Il faut en purger notre pays. Ils ont failli nous conduire à notre perte durant la guerre. Ils nous empoisonnent aujourd'hui ! Quant aux Français qui crient « à bas la France » et « vive l'Allemagne », qu'ils partent donc pour Berlin. Ils verront comment ils seront traités par les gens qui viennent d'élire Hindenburg à la première magistrature de l'Etat." (Le Gaulois, 1925)