8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Flammarion, 1916, in-12, 364 pp, broché, qqs rousseurs, état correct (Coll. Bibliothèque de Philosophie scientifique)
L'Harmattan, le Vieux Saint-Maur, 2006, gr. in-8°, 298 pp, illustré d'une sélection de 130 photos prises au Front de 1914 à 1916 par l'auteur, une carte, repères chronologiques, tableaux généalogiques, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Il y a cent ans, le Dr Léon Lecerf (1876-1956), jeune médecin généraliste, père de trois enfants, partait rejoindre son affectation au sein de l'ambulance n° 9 de la troisième armée engagée sur le front de la Meuse. Dans ses carnets, chaque jour est commenté en référence à la guerre, à sa condition de militaire par devoir, de médecin par passion, en décrivant la vie de la communauté que constitue l'ambulance, et en lien par la pensée et le courrier avec sa famille. Un témoignage pour l'Histoire.
Chez les libraires classiques et chez l'Auteur, s.d. (1919), in-12, 108 pp, 13 cartes et 26 portraits photo dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
"... Les discours destinés et adaptés à la jeunesse sont brutaux. Ceux-ci représentent de véritables embrigadements. L'enfant participe à l'effort de guerre par l'intermédiaire de l'école. Cette dernière le met à contribution par la confection de vêtements ou de colis pour les combattants. Le discours de L’instituteur Lechevalier surenchérit ce fait : « On peut penser qu'à soutenir le courage de ces héros. On leur écrit, on leur envoie des colis contenant toutes sortes de bonnes choses (...) les jeunes enfants même savent se rendre utiles. Tout le monde travaille pour la France »." (Aymeric Brody, L'éducation patriotique au service de la Grande Guerre, 2013) — Cet ouvrage sera interdit par la Section des publications de la Propaganda-Staffel de Paris en 1940 : « En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Führer et Chef Suprême de l'Armée, je décrète ce qui suit : 1. En raison des propos offensants et injustifiés qu'ils contiennent contre le peuple allemand et son armée, les livres de classe mentionnés ci-après seront interdits dans toutes les écoles françaises du territoire occupé ; 2. Les éditions existantes desdits livres de classe seront confisquées et détruites ; 3. Cette ordonnance entrera en vigueur le jour de sa publication ; 4. Le personnel enseignant qui se servira, pour ses cours, des livres de classe interdits, sera frappé d'emprisonnement allant jusqu'à une année et d'une amende, ou bien de l'une de ces deux peines ». Cette interdiction, publiée au Journal officiel du 16 septembre 1940, frappait également trois autres ouvrages d'histoire de France à l'usage des écoles primaires... (voir Alain Choppin, Le cadre législatif et réglementaire des manuels scolaires, dans Histoire de l'éducation, n° 34, 1987)
Editions Jourdan, 2014, in-8°, 299 pp, qqs photos dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Alain Leclercq, aidé de Mémoires depuis longtemps oubliés ou de citations à l’ordre du jour, nous dresse les portraits d’une incroyable galerie de héros oubliés pour la plupart. À travers leur vie, leur bravoure et leur destin absolument hors norme, il nous peint un tableau étonnant : celui de la Première Guerre mondiale vue par ses plus grands acteurs et ses plus grands coups d’éclat.
Andrézieux, Imprimerie Moderne, 1957, in-8°, 214 pp, 11 pl. de gravures et photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct, envoi a.s.
Anecdotes sur les Poilus de 1914 suivies de récits divers...
Lille, Journaux et Imprimeries du Nord, 1930, in-12, 269 pp, broché, bon état
Trop jeune pour être mobilisé en août 1914, le lillois Gaston Lefebvre (1896-1957) voit les Allemands occuper sa ville. Il la fuit en octobre pour rejoindre l’armée française ; en mai 1915, il est incorporé au sein du 73e RI. Jusqu’en octobre, Lefebvre est à proximité de Craonne puis de Berry-au-Bac, secteurs relativement « calmes ». « Le 2 juin 1915, avant le point du jour, ma compagnie en relève une autre dans le bois de Beaumarais, à un kilomètre environ de la première ligne. Les abris de notre section étant infects, le lieutenant nous en fait faire un nouveau par escouade. Nous creusons une fosse d’environ un mètre quarante de profondeur, assez longue pour qu’une dizaine d’hommes puissent s’y coucher. En plein bois, le travail est rendu pénible par les racines. (...) Les nuits suivantes, non seulement nous amenons des piquets et du barbelé, mais nous les posons en avant et en arrière de la première ligne de tranchées. Ce travail est fort périlleux, car il faut frapper sur les piquets. Nous avons beau amortir le bruit avec des sacs à terre pliés et posés sur le piquet que l’on enfonce, les boches nous entendent et tiraillent dans notre direction. » Il est blessé le 26 octobre, puis retourne au front à Verdun où il est à nouveau blessé, très gravement (amputé d’une jambe), ce qui lui vaut une évacuation définitive. Dix ans après la guerre, il reprend ses carnets et publie en 1930 “Un de l’avant : carnet de route d’un poilu, 9 octobre 1914 - 27 novembre 1917”. « L’auteur a complété, grâce à la rééducation professionnelle, une petite instruction primaire “ que les souffrances morales et corporelles des tranchées et le chloroforme de six opérations consécutives à ses blessures ” lui avaient fait oublier. Il a ensuite, “avec la seule aide de sa mémoire et d’un carnet de poche en partie déchiré par un éclat d’obus”, reconstitué les faits précis auxquels il a directement participé. »
Verdun, Mémorial de Verdun, 1982, in-8°, 116 pp, nombreuses photos, broché, bon état
P., Durassié et Cie, 1960, gr. in-8°, 507 pp, 2e édition, préface de Georges Duhamel, 200 photographies et 8 cartes situant les phases de la bataille, une grande carte dépliante en couleurs hors texte, imprimé sur papier surglacé, broché, jaquette illustrée, bon état, prière d'insérer joint
"Quel magnifique ouvrage vous venez d'éditer sur la Bataille de Verdun. C'est une somme à laquelle il faudra toujours se reporter lorsque l'on voudra parler de cet événement qui a tenu en haleine le monde entier, ou écrire à son sujet... C'est un monument élevé à la gloire du Combattant français..." (Général Weygand) – "Voici sans doute le plus beau livre qu'ait inspiré la guerre de 1914-1918, le plus vrai, le plus émouvant, je dirais même : voici le livre sacré, celui où nos camarades morts nous disent leurs souffrances, leurs espoirs et leurs commandements ! Voici un livre de sang et de vérité." (Abel Moreau, vice-président des Ecrivains combattants) – "Compliments à Durassié et à Lefebvre pour leur magnifique Verdun. Mieux que tous les mémoires personnels, fussent-ils de hauts personnages, parce que, retenant l'essentiel de chacun d'eux, il éclaire le tout d'une vue d'ensemble toujours juste, réaliste, équitable, celle que mes camarades anciens combattants voudraient voir prévaloir à l'encontre des légendes stupides, fausses, exaspérantes..." (Paul Jacquemin) – "Livre extraordinaire, qui donne enfin un récit exact de la bataille de Verdun. Rien d'artificiel pour créer l'atmosphère, l'essentiel y est, même ce que certains historiens veulent volontiers ignorer comme l'imprévoyance coupable en haut-lieu..." (Robert Driant, fils du Colonel Driant, le héros du Bois des Caures)
Saint-Denis, Société des Écrivains, 2015, in-8°, 308 pp, préface de Benoît Lefort, 200 photos, 7 cartes, 4 croquis, broché, couv. illustrée, bon état
Souvenirs de guerre d'un gueule cassée. — « Près de moi, un autre camarade a été touché, je l'entends gémir, pendant une demi-heure, accoudé sur le parapet tout comme s'il dormait ; aucune blessure n'est apparente. Hélas, une demi-heure plus tard, il était mort. Un autre camarade, blessé aux reins, passe à quatre pattes derrière moi, enfonçant encore les moellons qui me meurtrissent. À quelque vingt mètres de là, les camarades qui se sont sauvés durant l'éboulement m'observent, se disant que sans doute je n'en ai pas pour bien longtemps. Non, mais vais-je mourir ainsi ? Agoniser pendant des heures et des heures, dans l'impossibilité de faire le moindre mouvement. » Nouvelle contribution à notre connaissance du quotidien des soldats français lors de la Première Guerre mondiale que ces « Souvenirs de guerre » composés par Édouard Lefort, qui nous entraînent jusqu'en Albanie, jusqu'à ces combats en Orient que l'on évoque peu et qui devaient faire de l'auteur l'un de ces « gueules cassées » générées par ce conflit. Témoignage édifiant, qui embrasse le parcours d'un homme de son instruction à sa convalescence, porté par l'esprit de corps, la camaraderie et le patriotisme de son narrateur. Ce texte, riche en documents d'époque, se révèle être, de par sa pudeur et son écriture directe, touchant de courage et d'abnégation. —"C’est à la demande de sa famille qu’Édouard Lefort a rédigé ses Souvenirs de guerre entre 1930 et 1931. Vingt ans plus tard, il a ajouté des remarques sur son état de santé. L’ensemble est édité par son petit-fils, Benoît Lefort, auteur de la préface, tandis que Pierre Lefort, le fils d’Édouard, fournit en fin de volume de brèves informations sur la vie de son père. L’édition se veut fidèle au cahier manuscrit en reproduisant les photographies, les cartes postales, les plans géographiques, trois lettres d’amis ayant lu ce témoignage en 1932 et 1933, des extraits de journaux recopiés dans le cahier, ainsi que le tableau établi par Édouard Lefort pour récapituler ses cantonnements militaires, ses séjours en hôpitaux et ses treize opérations. Deux pages du cahier sont visibles. L’intérêt de ce témoignage, c’est bien sûr celui d’une « gueule cassée », mais aussi celui d’un soldat quittant l’infanterie pour rejoindre l’armée d’Orient avec les « joyeux » ou les « têtes brûlées » (p. 98), que sont les zouaves. En 1915, Édouard Lefort part à l’armée plein d’enthousiasme, désirant être un soldat modèle. En juillet 1916, après son passage dans la région de Verdun, où il a vu au matin l’arrivée des corps des soldats tués pendant la nuit, il écrit : « Il me semble que je sors d’un cauchemar, et pourtant qu’ai-je vu ? Ayant à peine frôlé cette terrible région de Verdun » (p. 67). Le 19 avril 1917, après la blessure qui vient de le défigurer, Édouard Lefort marche vers le poste de secours et croise d’autres soldats : « Oh, avec quels yeux ils me regardent ! des yeux d’épouvante, faut-il que je sois si affreux ? Et de fait, je sens qu’à chaque pas mon menton balance, des lambeaux de chair sanguinolente pendent lamentablement. Ma capote est rouge de sang jusqu’en bas » (p. 179). Il a perdu 19 dents, presque tout le maxillaire inférieur, ne peut plus parler, ni manger. Il est nourri au biberon avec du « lait de poule » et ses nuits sont hantées de cauchemars..." (Isabelle Jeger, CRID 14-18, septembre 2017)
Ives Rauzier, 2016, in-8°, 576 pp, édité par Ives Rauzier, 157 photographies et fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état
La vie quotidienne d’un soldat territorial. Lorsque le conflit éclate en août 1914, Emile est tailleur d’habits et demeure, avec sa famille, à Etain dans la Meuse. Il rejoint le 44e Régiment Territorial alors que son épouse Lucienne, sa belle-mère, ses enfants Roger et Simone doivent évacuer la ville devant l’avancée allemande. Comme tous les soldats mobilisés, Emile va correspondre, presque quotidiennement, avec sa famille. Cartes-lettres, cartes postales de franchise militaire ou non, lettres, tout est bon pour préserver le lien avec les siens. Le 25 avril 1917, Emile Augustin Lefèvre est mortellement touché par un éclat d’obus...
Plon, 1915, in-12, xiii-255 pp, 12 photos hors texte, 2 cartes dépliantes in-fine, broché, trace de mouillure ancienne au bas du dos, sinon bon état
"L'admirable “Dixmude” de M. Le Goffic a été composé à l'aide d'un grand nombre de carnets et de lettres de soldats et d'officiers de la brigade, désormais immortelle, que commandait l'amiral Ronar'ch..." (Ch. Bémont, Revue historique, 1916)
Plon, 1933, in-12, 251 pp, nouvelle édition, cart. éditeur, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état (Coll. Figures et souvenirs)
"Ce livre contient les derniers chapitres de l'histoire des fusiliers marins, du 25 novembre 1914 au 6 décembre 1915, date de la dislocation de la brigade, dont il ne resta plus au front qu'un bataillon de fusiliers, une compagnie de pionniers et huit sections de mitrailleuses. Les documents officiels et les renseignements privés sont mis à profit dans cette histoire de l'expédition des canonnières Le Voyer, de la prise de Saint-Georges, de l'attaque de la Grande-Dune, de la garde sur l'Yser et du torpillage du Mamelon-Vert. Le style administratif des rapports des chefs s'y mélange au rude langage de la flotte, les déductions et les prévisions stratégiques aux réflexions naïves et profondes. C'est ce qui donne à ce livre sa caractéristique et son unité, et c'est ce double aspect des mêmes faits, vus tantôt du point de vue des chefs, tantôt du point de vue des « hommes », qui en fait la variété, l'intérêt et la vie. Minutieux travail d'histoire militaire, il est souvent animé du souffle de l'épopée. C'est bien l'œuvre d'un historien et d'un poète, mais non d'un romancier." (Georges Dottin, Annales de Bretagne, 1919)
P., Presses Littéraires de France, 1954, fort gr. in-8°, 644 pp, un portrait de l'auteur en frontispice, broché, non coupé, bon état
"Ce livre est composé pour la plus grande part de notes prises au jour le jour par un officier du génie qui prit part à la campagne de Madagascar (février 1895-décembre 1896), puis fut membre de la Maison militaire du Président de la République de janvier 1897 à février 1900, enfin commanda le corps du génie lors de l'expédition de Chine de 1900-1901. Il n'apporte guère de révélations, même sur la période de service à l'Elysée qui coïncide avec l'Affaire Dreyfus (dont les développements essentiels sont attribués à la rivalité personnelle entre Picquart et du Paty de Clam). L'intérêt de ces pages est plutôt de nous faire connaître l'état d'esprit d'un exécutant militaire moyen, qui ne paraît pas avoir eu jamais accès aux secrets d'Etat. La dernière partie n'a plus le caractère d'un journal ; c'est l'histoire des disgrâces successives du général Legrand durant la première guerre mondiale ; il n'y faut donc pas chercher autre chose qu'un exposé apologétique, parsemé d'attaques assez dures contre le général Joffre et ses jeunes Turcs, ainsi que contre Dubail, Franchet d'Espérey, de Boissoudy. Bien que l'auteur ait pris une part importante à la préparation et au vote de la loi de trois ans, il est d'une brièveté regrettable sur ce sujet. Au total, il nous laisse l'impression d'un fort honnête homme, mais qui n'apparaît pas comme un grand esprit." (J. Néré, Revue Historique, 1956)
Payot, 1919, in-12, 216 pp, broché, bon état
"Depuis la suppression de la censure, il est devenu possible d'écrire sur la guerre des livres d'histoire et non plus d'hagiographie. Petit à petit, les témoins des divers épisodes de la Grande Guerre vont pouvoir employer leurs souvenirs et leurs documents à l'éclaircissement d'une période déterminée. La monographie du général Le Gros est à lire, car elle contient d'importants documents inédits et d'utiles souvenirs personnels. Ce n'est point une histoire de la bataille de la Marne, mais seulement l'étude critique de sa genèse, des conditions dans lesquelles la bataille s'est engagée. La thèse qu'il s'attache à démontrer, à savoir que le général Joffre et le G.Q.G. n'eussent jamais songé à reprendre l'offensive sur la Marne sans Galliéni, cette thèse avait déjà été soutenue à diverses reprises. Faute de documents certains, elle ne pouvait être établie que par des assertions gratuites ou des arguments de sentiments. Les ordres d'opération secrets et la correspondance échangée entre le général Galliéni et le G.Q.G., cités in extenso par le général Le Gros, permettent d'entrevoir dès maintenant une partie au moins de la vérité. Ces divers documents ont été judicieusement exploités par le général Le Gros..." (Revue Historique, 1920)
Saïgon, Imprimerie commerciale C. Ardin, 1914, in-4° (20 x 28,5), xix-216 pp, rel. demi-basane à coins époque lég. épidermée, dos à quatre nerfs orné
Intéressante publication aux confins de l'Empire français, en Indochine, des documents diplomatiques relatifs à la guerre.
Louvain, Editions Rex, 1931, pt in-8°, 32 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Saint-Brieuc, Presses Bretonnes, 1975, in-8°, 151 pp, 4 pl. de photos et une carte en dépliant hors texte, broché, couv. illustrée, bande éditeur conservée, bon état. Peu courant
Le Figaro, L'Express, Editions Garnier, 2012, pt in-8°, 377 pp, préface de Max Gallo, 14 gravures, une carte, reliure illustrée de l'éditeur, etui cartonné, bon état (Coll. Ils ont fait la France)
Les poilus ? C'est le nom modeste donné aux héros anonymes qui, de 1914 à 1918, dans les tranchées, ont résisté aux assauts allemands. Ils ont été écrasés sous des milliers d'obus, étouffés, la bouche pleine de terre, gazés. Mais, couverts de bouc et de sang, ils ont, au coup de sifflet de leurs officiers, escaladé les parapets des tranchées et, offrant leurs corps aux mitrailleuses, ils ont contre-attaqué les offensives ennemies. Les Allemands n'ont pu briser ce front, qui a tenu quatre ans, de la Marne à la mer du Nord. Les poilus ont donc sauvé la France du désastre. Mais un million trois cent cinquante mille d'entre eux sont morts dans cet affrontement. A ces pertes considérables, il faut ajouter plus de deux millions et demi de blessés, dont des dizaines de milliers d'amputés, de "gueules cassées", de gazés. Les poilus ? Ce sont ces indomptables, et ces morts, ces disparus, ces corps meurtris, défigurés. Et ce sont ces familles orphelines, le souvenir et la souffrance au coeur. La France victorieuse de 1918 porte ainsi, au flanc, une plaie béante. Chaque commune a dressé sur une place ou dans le cimetière un monument aux morts, aux poilus. Il représente l'un d'eux, qui, baïonnette au canon, appelle ses camarades à le suivre...
Perrin, 1916, in-12, 338 pp, broché, couv. défraîchie et salie, état moyen
Leur démence ; Les apôtres de la « Kultur » ; Leurs maîtres ; La Belgique suppliciée ; Quand nous allons chez eux. — Ouvrage anti-germanique de circonstance.
Perrin, 1917, in-12, 340 pp, broché, état correct
L'obsession boche ; Nous et eux ; Sorciers, prophètes et visionnaires ; Quelques figures ; La « Kultur » en Belgique ; Rétrospectif. — Ouvrage anti-germanique de circonstance.
PUF, 1998, in-8°, xxiv-351 pp, préface de Pierre Chaunu, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Histoires)
L'histoire de l'arme chimique au cours de la guerre de 1914-1918 est frappée du sceau d'un paradoxe. Si on associe immanquablement les gaz à l'évocation de ce conflit, force est toutefois de constater que l'on sait peu de choses sur cette "guerre dans la guerre". On ne manque ainsi jamais de souligner les souffrances inouïes endurées par les combattants des deux camps, d'évoquer les ravages provoqués par les gaz. Pourtant, un examen attentif des pertes françaises causées par les gaz sur l'ensemble du front entre février et octobre 1916 permet de constater qu'elles ne représentent que 0,2 % des pertes totales. Au-delà du mythe ou de l'image d'Epinal, il semble donc légitime de s'interroger sur la réalité militaire et l'impact de ces armes sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Des controverses feutrées perdurent, dont la moindre n'est pas de savoir qui fut le véritable initiateur de la guerre chimique. A l'évidence, l'apparition de l'arme chimique sur le champ de bataille de la Grande Guerre ne peut être considérée comme une simple innovation technique. Peut-on pour autant en conclure que son utilisation marque l'avènement de la guerre totale ? Les armes chimiques furent-elles ainsi les premières armes conçues non pas pour conquérir le territoire ennemi mais pour anéantir physiquement l'adversaire ? Le propos de cet ouvrage est donc, au terme d'un éclairage essentiellement militaire, de tenter de mettre en lumière quel fut l'impact de l'arme chimique sur le déroulement des hostilités tant du point de vue humain, industriel, tactique, que stratégique.
P., Au Sans Pareil, 1933 in-12, 222 pp, broché, couv. illustrée, dos recollé, état correct
Important témoignage sur Verdun. Le plus grand tort de ce livre est peut-être d'être paru un an après “Voyage au bout de la nuit”. Il partage avec le chef d'oeuvre de Céline une même indétermination de genre (roman ? autobiographie ?) et un même pessimisme, un même dégoût pour la guerre et la grotesque marche à la mort de pantins sans personnalité, dans un fracas d'usine en folie. L'auteur, Jean Lépine (1896-1968), se fait aussi chroniqueur de l'enfer de Verdun, où les chevaux et les hommes blessés, piégés par la boue, crient sans que les vivants puissent les secourir, et où les morts sont épars, déchiquetés, mutilés, mêlés au limon de la terre. — "Une seule consigne : tenir, ne reculer sous aucun prétexte. Nous serons dans des trous d'obus. Il est interdit sous prétexte de mieux voir de se placer dans un trou d'obus un peu plus en arrière ; vous devez vous faire casser la gueule là où on vous mettra, pas ailleurs."
P., Librairie Le François, 1947, in-12, 318 pp, préfaces de Gabriel Hanotaux et du docteur Fiessinger, broché, bon état, envoi a.s.
Souvenirs de voyage du docteur Albert Le Play, ancien chef de clinique du Pr. Dieulafoy et petit-fils de l'illustre Frédéric Le Play, précurseur de la sociologie. On a d'abord les notes d'un long voyage effectué de novembre 1906 à juin 1907. L'auteur débute son récit à Stamboul, la côte d'Asie Mineure, l'Egypte, la Nubie, les Indes, l'Indo-Chine, la côte d'Annam, le Tonkin, la Chine, le Japon. Il termine son voyage par les Etats-Unis (les abattoirs de Chicago...) (pp. 15-211), puis une soirée à Tanger, le Gada de Debdou, qqs impressions de la guerre (Dixmude au début de 1915, Bucarest à la fin de 1916, le 16 décembre 1916 à Petrograd, lors de l'assassinat de Raspoutine, que l'auteur, alors sur les lieux, a failli voir de ses yeux...). Avec en épilogue les souvenirs de l'auteur sur l'Exode tragique de juin 1940 (pp. 253-316).
France-Empire, 1964, pt in-8°, 318 pp, 12 pl. de photos hors texte, 5 croquis dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Au cours de la plupart des guerres navales, les capitaines des navires marchands n'ont jamais hésité, pour tromper les vaisseaux ennemis et éviter la capture, à arborer les couleurs d'un pays neutre et à maquiller leur silhouette. Mais il a fallu que l'Amirauté allemande déclare, en 1915, que tout navire de commerce ennemi ou présumé ennemi naviguant dans les eaux britanniques serait détruit pour que les Alliés se décident à utiliser des bateaux-pièges afin non plus de tromper mais de combattre l'adversaire redoutable que se révélait etre le sous-marin. L'ingénieur du génie maritime Dumanois eut le premier l'idée du bateau-piège. Grâce à lui, le cargo danois Adrana, saisi sous pavillon allemand dans le port de Rouen à la déclaration de guerre, devint le bateau-piège Marguerite, un navire à l'histoire fabuleuse dont on a célébré en 1959 les 50 ans de navigation. Les combats de la Marguerite, ceux de la Hyacinthe-Yvonne de la Jeanne et Geneviève, de la Madeleine III, les mésaventures des voiliers-appâts et les aventures de Jean Charcot corsaire, les missions spéciales du lieutenant de vaisseau Muselier, au cours de la guerre 1914-18, les péripéties de la goélette Notre-Dame d'Etel et du cargo Rhin rebaptisé H.M.S. Fidelity, pendant celle de 1939-45, font de “Bateaux-Pièges” de l'amiral Lepotier, un ouvrage passionnant.
Delagrave, s.d. (1916), in-12, vi-507 pp, broché, dos recollé avec mque en queue, état correct. Peu courant
"Parmi tant de récits instructifs qu'aura inspirés la grande lutte européenne, celui que rédige, semaine par semaine, le savant directeur de L'Économiste Français, restera comme un monument imposant de patriotisme éclairé. S'étant attaché depuis tant d'années à étudier par les méthodes les plus scientifiques tous les aspects de la vie politique, M. Paul Leroy-Beaulieu se trouvait préparé à comprendre et à juger sur des bases sérieuses les événements qui se déroulent depuis août 1914. Comme il le dit lui-même : « L'histoire qui ne s'élabore que tardivement aura sans doute des corrections à opérer dans cet exposé des faits. Il répond en tous cas aussi exactement que possible aux données qui se sont révélées au cours de la guerre. » A titre documentaire et par l'intensité de vie avec laquelle il présente les faits, la hauteur de vues avec laquelle il les commente, ce livre, en dehors de son intérêt d'actualité, méritera toujours d'être consulté." (Journal de la société statistique de Paris, tome 57, 1916) —"Instructif." (Revue Historique, 1916) — "Dès la guerre déclarée, l'Économiste Français inaugurait une série d’articles de tête intitulés : la guerre, la situation, les perspectives, dans lesquels Paul Leroy-Beaulieu s’attachait, avec une autorité et une sélection d’informations des plus remarquables, à mettre en relief les faits essentiels, pour en tirer des conclusions toujours sobres et lumineuses. Le public ne tarda pas à apprécier l’intérêt de ces comptes rendus, dont il suivait la lecture, chaque semaine, avec la plus scrupuleuse fidélité. L’auteur encouragé réunit alors ses articles de l’année 1914-1915 en volume..." (Revue des Deux Mondes, 1917)