8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Librairie José Corti, 1941, in-12, 35-(3) pp, broché, couv. rempliée, dos abîmé et scotché, intérieur propre et en bon état. Edition tirée à 672 ex., achevée le 25 mai 1941, jour anniversaire de la mort de Gérard de Nerval, celui-ci un des 600 ex. numérotés sur Alfax de Navarre (n° 399). Peu courant
Plaquette proposant quelques variantes relevées sur des manuscrits autographes originaux de trois des sonnets des Chimères par Paul Eluard. — "P. 23 : « La Tête armée » (donné comme un sonnet des Chimères) ; P. 25-31 : Sonnets ajoutés (transcription de quatre sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α et d’« Érythréa » [manuscrit Éluard]). Plaquette rééditée en 1952 et en 1962." (www.gerarddenerval.be ; Bibliographie)
P., Michel Lévy Frères, 1862, gr. in-8°, vi-540 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs surlignés à froid et orné de filets (rel. de l'époque), coiffe supérieure lég. frottée, quelques rousseurs, bon exemplaire
"Une étude qui comprendrait l'organisation et la situation des finances des principaux Etats de l'Europe offrirait assurément un vif et sérieux intérêt. Cette étude est la nôtre. Nous commençons par présenter la situation des finances de l'Angleterre ; notre seconde étude traitera des finances de l'Espagne que nous avons longtemps habitée et servie de notre épée ; Nous passerons ensuite à la Suède et à la Russie, auxquelles nous rattachent d'anciens souvenirs diplomatiques ; des études successives traiteront des finances de la Prusse, de l'Autriche et du nouveau royaume d'Italie. Nous terminerons par les finances de l'Empire Ottoman, s'il en a jamais. Notre but est de démontrer la supériorité des finances françaises sur celles des principaux Etats européens." (Avant-propos).
publié sous le patronage de l'Académie diplomatique internationale, 1952, fort in-8°, 590 pp, un portrait photo en frontispice et 2 pl. hors texte, biblio, broché, bon état
"Nul n'était plus qualifié que M. Albéric Neton, ministre plénipotentiaire, pour donner de Théophile Delcassé la biographie attendue par les historiens de la Troisième République et en général par tous ceux qui s'intéressent à la politique internationale à la fin du siècle dernier. Albéric Neton, qui a collaboré tout jeune avec le futur ministre des Affaires étrangères et l'a suivi jusqu'en 1905, raconte comment il a connu Théophile Delcassé fortuitement à la Bibliothèque Nationale où le jeune député de l'Ariège avait de studieux loisirs. Dans un style très vivant et direct, il campe bien le personnage de Delcassé et le place dans la perspective même où l'Histoire jugera le ministre des Affaires étrangères du règlement de Fachoda, du resserrement de l'Alliance franco-russe, des accords avec l'Italie et l'Espagne, relatifs au Maroc, et de l'Entente cordiale. En revanche il ne satisfait pas entièrement l'histoire parce qu'il n'apporte pas, à l'aide des documents inédits que l'on espérait de lui, une lumière définitive sur certains problèmes comme par exemple la question de la proposition « d'alliance » faite à la France par Lord Lansdowne le 25 mai 1905. Le livre de M. Neton est surtout un exposé très chaleureux et parfois enthousiaste de l'œuvre de Delcassé telle qu'elle nous est connue par les documents diplomatiques. Ces réserves faites, il n'est besoin que de conseiller la lecture de cet ouvrage solide et documenté." (Revue des Deux Mondes, 1953) — "Ce livre, écrit par le plus intime collaborateur de Delcassé, est un maître-livre. Il intéressera surtout deux genres de lecteurs : d'abord les spécialistes de notre politique intérieure qui y verront, dessinées fermement, les articulations réelles de la politique républicaine, de Gambetta à Poincaré, en passant par Jules Ferry, Fallières et Clemenceau ; ensuite, les spécialistes de la politique générale, qui y trouveront toutes les circonstances de la construction de l'Entente cordiale, l'acte diplomatique le plus important de la IIIe République (signé le 8 avril 1904 par lord Lansdowne et Delcassé). Ce livre permettra surtout de communier avec un vrai grand homme. J'ai eu l'honneur de connaître personnellement M. Delcassé entre 1917 et 1923 – date de sa mort. (Il était né en 1852.) C'était un citoyen selon l'idéal d'Isocrate, le contraire du démagogue. Les électeurs de l'Ariège doivent être félicités d'avoir soutenu un tel homme. Pour moi, qui vivais dans l'intimité de Pressensé et de Poincaré (qui, entre eux s'aimaient peu...), je ne savais pas encore que des Delcassés sont de grandes exceptions – Nous souhaitons que le livre de M. Albéric Neton, cette œuvre nécessaire, soit méditée par les meilleurs de ce temps. Nous félicitons l'Académie diplomatique, à qui l'on doit le célèbre et indispensable “Dictionnaire diplomatique”, d'avoir édité la biographie de Delcassé." (G. R., Hommes et mondes, 1952) — "Un livre inspiré par l'affection. M. Albéric Neton a été chef de cabinet de Delcassé. Il l'a suivi dans sa vie et dans sa carrière politique. La mort de celui qui fut dans le beau sens du mot son patron a laissé dans sa vie, écrit-il, " un de ces vides que font les années et qu'elles ne réparent point "." (R. Coiplet, Le Monde, 1953)
P., Jacques Lecoffre, 1859, 2 vol. in-8°, 543 et 592 pp, reliures demi-basane verte, dos à 4 faux-nerfs pointillés ornés de filets dorés, titres dorés, bon état
Dans cette étude classique, Nettement s'est donné comme objectif de rendre compte des principaux mouvements intellectuels de la période, en postulant que ceux-ci sont étroitement liés au contexte institutionnel, politique et social dans lequel ils se développent. Sous le titre d' "Histoire de la littérature", c'est bien aussi l'histoire des idées de 1830 à 1848 que l'auteur examine.
P., Lecoffre, 1878, in-12, 287 pp, 7e édition revue et considérablement augmentée, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs et fleurons (rel. de l'époque), dos très frotté, quelques rousseurs,
Tome 2 seul (sur 2) : De la mort du duc d'Enghien à 1851.
P., Auguste Fontaine, 1855, in-8°, 316 pp, reliure demi-veau glacé bleu-nuit, dos à 4 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Peu courant
Joseph de Villèle, comte de Villèle (1773-1854) fut président du Conseil des ministres entre 1821 et 1828, sous Louis XVIII et Charles X. Le comte de Villèle voulait inscrire l’œuvre de son ministère dans la durée et stabiliser la situation de la France et de la monarchie, pour cela il fit voter une nouvelle loi qui fixait la durée de la législature à 7 ans, au terme desquels auraient lieu des élections générales pour renouveler la Chambre. S'appuyant sur les efforts de ses prédécesseurs, il mena en plus de cela une politique budgétaire d’équilibre, voire d’excédent. Les finances ne se portèrent jamais aussi bien, la dette fut très réduite. Il décide alors d'utiliser les fonds de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour financer des projets industriels, en commençant par la rénovation du port de Dunkerque. Il s’appuya sur des agents d’État tous dévoués : plus de la moitié des députés étaient fonctionnaires. De plus le comte de Villèle était Chevalier de la Foi, et pouvait compter sur les ultras.
P. et Lyon, Delhomme et Briguet, 1883, in-8°, 320 pp, reliure demi-basane chagrinée carmin à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés, filets dorés sur les plats (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
Voyageur infatigable, l'abbé Alexandre Stanislas Neyrat (1825-1913), maître de chapelle de la Primatiale et membre de l'Académie de Lyon, parcourait tous les étés l'Europe et l'Asie mineure, où il était en rapport avec de nombreuses personnalités ecclésiastiques. Il a publié trois relations de voyages, mais il a aussi laissé de nombreux carnets de route inédits. Son voyage en Norvège et Suède (pp. 3-246) s'est déroulé du 10 août au 24 septembre 1872 ; le voyage en Dalmatie et au Monténégro (pp. 247-320) a été fait en septembre 1878, lors de la guerre d'Autriche en Bosnie ; le séjour en Angleterre (pp. 321-342) date de 1877. — En 1878, Nikita Ier (1841-1921) régnait sur le Monténégro sous le titre de prince (1860-1910), avant de prendre celui de roi (1910-1918). Le congrès de Berlin (13 juin-13 juillet 1878) venait de tirer les conséquences diplomatiques de la victoire de la Russie sur la Turquie dans les Balkans : le Monténégro, allié de la Russie dans la guerre, obtenait un débouché maritime avec Antivari ; la Bosnie et l'Herzégovine passaient sous occupation militaire et sous administration civile de l'Autriche-Hongrie.
Hachette, 1947, in-8°, 304 pp, traduit de l'anglais, 8 gravures hors texte, biblio, broché, bon état
"Sir Harold Nicolson se lit toujours avec agrément. Son expérience pratique et son sens du passé lui ont permis de dresser rapidement en trois cents pages un tableau coloré et vivant des relations internationales de 1812 à 1822. (...) Le sous-titre « Histoire d'une Coalition, 1812-1822 » est d'ailleurs plus exact que le titre même : le livre commence par « la Retraite de Moscou » et s'achève par quelques pages rapides sur « l'Échec du Système des Conférences 1818-1822. » Des grands protagonistes, il trace des portraits dont les touches sont plus ou moins accusées selon sa sympathie. Il n'en éprouve pas pour Metternich et l'on ne relève aucun trait favorable à l'homme, mais une accumulation de jugements hostiles et sévères à son égard. M. de Talleyrand n'est pas seulement pour Sir Harold un habile négociateur, mais un politique profond. Il lui attribue une clairvoyance à longue portée qu'il ne mérite pas. (...) Sir Harold est un excellent anglais, aussi l'examen de la politique des dirigeants britanniques retient sa particulière attention. Sur la constance de cette politique, sur les impératifs qui la guident, il y a dans ce volume d'excellentes remarques. A cet égard ce livre est à recommander aux futurs diplomates qui y trouveront présentées avec clarté des indications précises sur les fondements de la Grande Politique anglaise (notamment l'analyse des principes de Pitt et de Castlereagh, pp. 60 et suiv.). L'intérêt de cet ouvrage vient surtout des réflexions personnelles de l'auteur (qui a été mêlé de près à d'importantes négociations diplomatiques), sur la procédure des conférences (pp. 162-3, par ex. sur le double rôle du tsar), sur les manœuvres dans les coulisses, sur les démarches subtiles des hommes d'État. Fruit d'une vaste expérience, ce volume agréable rendra d'utiles services à ceux que passionnent les questions délicates des relations internationales." (Robert Demoulin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1953)
Hachette, 1947, in-8°, 304 pp, traduit de l'anglais, 8 gravures hors texte, biblio, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 3 nerfs soulignés à froid, titres et filets dorés, couv. conservée, bon état
"Sir Harold Nicolson se lit toujours avec agrément. Son expérience pratique et son sens du passé lui ont permis de dresser rapidement en trois cents pages un tableau coloré et vivant des relations internationales de 1812 à 1822. (...) Le sous-titre « Histoire d'une Coalition, 1812-1822 » est d'ailleurs plus exact que le titre même : le livre commence par « la Retraite de Moscou » et s'achève par quelques pages rapides sur « l'Échec du Système des Conférences 1818-1822. » Des grands protagonistes, il trace des portraits dont les touches sont plus ou moins accusées selon sa sympathie. Il n'en éprouve pas pour Metternich et l'on ne relève aucun trait favorable à l'homme, mais une accumulation de jugements hostiles et sévères à son égard. M. de Talleyrand n'est pas seulement pour Sir Harold un habile négociateur, mais un politique profond. Il lui attribue une clairvoyance à longue portée qu'il ne mérite pas. (...) Sir Harold est un excellent anglais, aussi l'examen de la politique des dirigeants britanniques retient sa particulière attention. Sur la constance de cette politique, sur les impératifs qui la guident, il y a dans ce volume d'excellentes remarques. A cet égard ce livre est à recommander aux futurs diplomates qui y trouveront présentées avec clarté des indications précises sur les fondements de la Grande Politique anglaise (notamment l'analyse des principes de Pitt et de Castlereagh, pp. 60 et suiv.). L'intérêt de cet ouvrage vient surtout des réflexions personnelles de l'auteur (qui a été mêlé de près à d'importantes négociations diplomatiques), sur la procédure des conférences (pp. 162-3, par ex. sur le double rôle du tsar), sur les manœuvres dans les coulisses, sur les démarches subtiles des hommes d'État. Fruit d'une vaste expérience, ce volume agréable rendra d'utiles services à ceux que passionnent les questions délicates des relations internationales." (Robert Demoulin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1953)
P., Jean-Jacques Pauvert, 1967, in-12 étroit, 192 pp, traduction par Robert Rovin, présentation de Dionys Mascolo, broché, bon état (Coll. Libertés)
Club bibliophile de France, 1954, 2 vol. in-8°, xxxi-335 et 337 pp, traduit de l'italien, 10 illustrations hors texte par Paulette Humbert, imprimé sur papier vélin Afnor VII-I de Renage, reliures demi-basane verte de l'éditeur, dos à 4 nerfs, titres dorés, bon état
En 1858, parvenu au soir de sa vie, le noble vénitien Carlo Altoviti entreprend la rédaction de ses mémoires. Il retrace ainsi parallèlement sa propre existence et l'histoire de l'Italie, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'en 1855, au seuil de l'unité du royaume. Enfant illégitime recueilli par sa tante dans le grand château de Fratta, le petit Carlino observe, de l'immense et mystérieuse cuisine où on l'a relégué, le monde qui l'entoure. Peu à peu, l'enfant va se constituer une personnalité puis se gagner une place dans la société. La dernière fille du hobereau, Pisana, mélange de tendresse et de tyrannie enfantines, devient bientôt sa plus proche amie et l'élue de son coeur. Le récit de ce grand amour, paradoxal et déconcertant, est le fil conducteur de cette oeuvre foisonnante, truffée de personnages et de coups de théâtre, qui relate l'agonie de Venise, l'invasion napoléonienne, les éphémères républiques soeurs et leur effondrement, puis, alors que l'Autriche domine tout le nord de la péninsule, les premiers combats pour le Risorgimento. Vif et alerte, ce roman de formation aux tonalités picaresques a obtenu en Italie un succès jamais démenti. — Ippolito Nievo (1831-1861) est un écrivain romantique italien. Militant dès 1848 du Risorgimento, il fait des études de droit à Pavie de 1852 à 1855. Son premier roman paraît en 1856, Ange de bonté ainsi qu'un recueil de nouvelles Le Varmo. Il fréquente ensuite les salons littéraires milanais. Son deuxième roman paraît en 1857, Le Comte berger, sur la paysannerie frioulane, trois tragédies sur des thèmes historiques, Les invasions modernes, Les Capouans et Spartacus. Il commence cette même année la rédaction de son chef-d'oeuvre, Les Confessions d'un Italien, qui ne paraîtra qu'après sa mort en 1867. Ippolito Nievo s'engage auprès de Garibaldi dans la seconde guerre d'indépendance italienne en 1859, puis dans l'expédition des Mille des volontaires garibaldiens débarquant en Sicile en 1860. Nommé colonel, il meurt dans le naufrage du bateau Ercole entre Palerme et Naples l'année suivante.
Fernand Nathan, 1991, in-8°, 200 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Repères pédagogiques)
"Tout au long du XIXe siècle, et souvent même au XXe, l'une des préoccupations majeures des gouvernements a été de diriger l'opinion publique. Selon François Guizot, qui craignait plus que tout les revendications populaires et les désordres sociaux qu'elles risquaient d'engendrer, « le grand problème des sociétés modernes était le gouvernement des esprits ». Tous les régimes (monarchies, empires, républiques) ont à un moment ou à un autre tenté de dicter aux gens ce qu'ils devaient penser. L'école a ainsi été conçue pour transmettre des valeurs. Afin qu'elle puisse jouer ce rôle, il fallait des maîtres qui adhèrent à ces valeurs. Pour les former, pour les normer, on a inventé les écoles normales. Ce livre retrace l'histoire de ces écoles depuis leur origine en l'an III (1795) jusqu'à leur disparition en septembre 1991. Il révèle le rôle que les hommes politiques ont voulu faire jouer aux écoles normales dans le but de gouverner les esprits des Français." (4e de couverture)
P., Edouard Champion, 1922-1930, 6 vol. in-8°, (vii)-356, 491, 467, 481, 464 et 408 pp, 7 portraits, 3 planches et un fac-similé, index, volumes en partie débrochés, couv. lég. salies, dos fendu et abîmé au tome 2, scotch au dos des tomes 2 et 5, intérieurs propres, état correct. Rare. Mériterait une reliure (Fierro, 1041 ; Tulard, 1030 ; Bertier, 731)
Complet – Ministre de la Justice de Napoléon, ministre de la Marine de Louis XVIII, chef du gouvernement sous Louis-Philippe, Molé fut aussi un grand amoureux et le rival de Chateaubriand auprès des femmes. Molé a joué un rôle prépondérant dans l’histoire politique du début du XIXe siècle. Il est le seul à avoir été ministre de Napoléon, de Louis XVIII et de Louis-Philippe. Sa biographie a été écrite par le marquis de Noailles à partir de ses mémoires qui n’ont été que partiellement publiés. Son style incisif rend particulièrement réjouissante la lecture de ses portraits de Talleyrand, Fouché, Louis XVIII...
Nouvelles Editions Latines, 1957, in-8°, 350 pp, biblio, broché, couv. illustrée par Salvat, état correct
Les hommes et les choses vers 1900. La politique intérieure. Les affaires extérieures et coloniales. La vie littéraire. La vie artistique. Le théatre et ses satellites. L' activité économique. La vie mondaine. Avec une importante bibliographie.
La Nouvelle Edition, 1947, in-8°, 124 pp, 12 gravures hors texte, broché, bon état, envoi a.s.
Un abbé, un oratorien, un évêque. Tels sont, à la veille de la Révolution les personnages que nous allons voir vivre et évoluer pendant près d'un demi-siècle... Sous cinq régimes différents et une dizaine de constitutions variées, ces trois hommes, ayant tour à tour jeté le froc aux orties, coiffé le bonnet phrygien, puis endossé l'uniforme chamarré de croix et de dorures de dignitaires de Cour, vont occuper presque sans cesse le centre de la scène, remplir les plus hautes charges de l'Etat. (...) Sieyès, bourgeois, fils de bourgeois, est le juriste du trio, le théoricien, le rédacteur de Constitutions ; même au pouvoir, il ne sera jamais vraiment un homme d'action. Honnête au sens le plus habituel du mot, il ne le paraîtra pas aussi complètement en politique. Oscillant entre les partis, plus riche de prudence que de courage, il sera tour à tour suspect à tous. Mais après les coupes sombres de la Convention, la pénurie d'hommes de talent assurera autant que son assiduité au travail sa brillante carrière. Fouché, au contraire, est le type même de l'homme d'action, mais sans ménagements et sans scrupules. D'origine fort modeste, plébéien dans l'âme, il restera dans une certaine mesure, même sous l'habit doré de Ministre de la Police,l'ancien révolutionnaire audacieux, le mitrailleur de Lyon. Risquant le tout pour le tout chaque fois qu'il le faudra, il se présente à nous avec la vie la plus romanesque, la plus bouleversée, la plus féconde en contrastes que l'imagination puisse rêver. Talleyrand, enfin, de très haute et vieille lignée, est et reste, en réalité, tout au long de sa carrière, le partisan avoué ou non, de l'Ancien Régime. Diplomate dépravé, sans droiture et sans foi, mais d'une intelligence hors de pair et d'un esprit étincelant, il s'imposera à tous et partout par sa valeur personnelle et par son talent. Ce n'est pas un grand exemple, mais c'est une grande figure...(Avant-propos)
Julliard, 1962, in-8°, 471 pp, 3 plans, un fac-similé, sources, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Il y a toujours un reporter)
Cent témoins directs, qui furent aussi, le plus souvent, les protagonistes des évènements qu'ils relatent et commentent ont founi la matière vivante de ce livre. Successivement sont évoqués : la constitution et la mise sur pied, à Toulon, du corps expéditionnaire et de l'armada qui doit le transporter, la traversée et ses multiples incidents, le débarquement à Sidi-Ferruch, la campagne, la prise d'Alger, et le tableau de la Régence en 1830, enfin. Mais cette histoire de l'expédition de 1830 par ceux qui l'ont vécue, serait incomplète si elle limitait aux seuls aspects militaires d'une entreprise qui, dès le premier jour, eut de profondes incidences politiques. Aussi Henri Noguères a-t-il donné également la parole aux témoins qui ont à Paris, assisté aux délibérations des ministres de Charles X, mené campagne dans la presse pour ou contre l'expédition...
P., EDHIS, 1979, in-8°, vi-91-(2) pp, broché, bon état. Réimpression de l’édition originale publiée à Rouen, chez François, en 1836
Militant et théoricien ouvrier né à Rouen en 1802, Charles Noiret fut étroitement lié au mouvement néo-babouviste sous la Monarchie de Juillet. Ouvrier tisserand, il fut commissaire de la République en 1848, puis déporté en 1852. Ses expériences vécues des conditions de travail dans l’industrie cotonnière rouennaise, alors en plein crise économique, font de son témoignage une source de tout premier ordre.
Gallimard/Julliard, 1977, in-12, 215 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, broché, bon état (Coll. Archives)
Un portrait psychopolitique : la fibre politique qui a fini par amalgamer les aspects les plus divers de la tradition républicaine et par assurer à la nation le régime le plus stable qu'elle a connu depuis la Révolution. Une sensibilité, une culture, une société : des fondateurs aux gestionnaires, des tribuns aux petits, aux obscurs, aux sans grade, des grands moments qu'ont incarnés Gambetta, Clemenceau, Mendès France au folklore des comités, des salons, des banquets et des antichambres, voici le portrait de l'une des France qui a le plus fait pour faire la France
P., Michel Lévy, 1870, pt in-8°, 141 pp, 75 illustrations gravées sur bois dont 14 à pleine page hors texte par Armand-Dumarescq, G. Janet, Pelcoq, Morin et Deux Etoiles, culs-de-lampe gravés, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés, pièce de titre basane verte (rel. de l'époque), dos lég. frotté, coupes frottées, coins émoussés, qqs rares rousseurs, bon état
Physiologie militaire à succès publiée en 1858 par Jules Noriac (pseudonyme de Jules Cayron). Au cours du XIXe siècle est née en France une production culturelle divertissante prenant pour sujet l’armée et ses représentants. Apparue au théâtre dès la Restauration, déployée ensuite dans la presse, notamment la presse satirique illustrée puis dans les circuits populaires de la littérature et sur les scènes des cafés-concerts, le comique troupier construit la place du militaire dans l’imaginaire social. Leurs auteurs épinglent les travers d’une institution longtemps tenue éloignée de la nation, cette fonction critique tend néanmoins à s’étioler après la généralisation du service militaire en 1872. (Odile Roynette)
Plon, 1858, in-8°, 487 pp, index, reliure demi-toile époque. Tome II seul (sur 2), contenant le Journal du 22 mai au 31 décembre 1848.
Plon, 1860, 2 vol. in-12, 432 et 493 pp, troisième édition avec les préfaces de la première (mars 1858, 13 pp) et de la 2e édition (décembre 1858, 18 pp), index, reliure demi-veau glacé ocre, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane carmin et verte, tranches pennées (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état
Intéressant témoignage de l'ambassadeur de Grande-Bretagne sur la Révolution de 1848 et ses conséquences. Le marquis de Normanby (1797-1863) siégea dès 1818 à la chambre des Communes dans les rangs du parti libéral anglais. Il fut nommé plus tard gouverneur de la Jamaïque et favorisa de tout son pouvoir l'émancipation des esclaves. En 1846, il accepta le poste d'ambassadeur à Paris, où il fut témoin de la révolution de février 1848 et du coup d'état du 2 décembre 1851, auquel les instructions de Palmerston le forcèrent d'adhérer. Son récit fut réfuté par Louis Blanc. (Cf. Larousse du XIXe s.)
NORMAND (C.) et P. Caussat, J.-L Chiss, J. Médina, C. Puech, A. Radzinski.
Reference : 75578
(1978)
Bruxelles, Complexe, 1978, gr. in-8°, 216 pp, notes biographiques, biblio, index, broché, bon état
"... C’est en qualité d’historienne que Claudine Normand publie en 1978 (avec la collaboration de Pierre Caussat, Jean-Louis Chiss, Jacques Medina, Christian Puech et Annie Radzinski) un “Avant Saussure”. C’est un recueil de textes qui situe l’œuvre du maître de Genève dans son contexte historique, et offre, en supplément, quelques-uns des comptes rendus auxquels a donné lieu la publication, en 1916, du “Cours de linguistique générale”. De Meillet à Jespersen, de Vendryès à Bloomfield, de Séchehaye à Schuchardt, on repère, tant par les approbations que par les réserves, le rôle qu’allait prendre le Cours dans l’évolution ultérieure de la linguistique." (Michel Arrivé, « Hommage à Claudine Normand », Langages 1/2012)
Bruxelles/Paris, Editions Complexe/Musée de l'Armée, 1993, gr. in-8° carré, 95 pp, 68 illustrations et photos en noir et en couleurs, dans le texte et à pleine page, une carte, chronologie, biblio, généalogie des Romanov, broché, couv. illustrée, bon état
Le 13 octobre 1893, une escadre russe jetait l'ancre à Toulon. L'arrivée de marins russes, dans le contexte politique de l'époque, signifiait pour la France la fin de vingt ans d'isolement diplomatique, donc un gage de sécurité... Une étude de Raymond Noulens suivie d'un catalogue de 180 numéros décrits. Cet ouvrage constitue le catalogue d'une exposition organisée à l'Hôtel National des Invalides du 30 septembre au 11 novembre 1993.
Dentu, 1884-1885, 3 vol. in-12, 170, 194 et 156 pp, 3 frontispice et trois gravures hors texte, un feuillet lég. taché, reliures demi-basane, dos lisses ornés (rel. de l'époque lég. épidermées)
Première journée : le temps d'aimer, par Théodore de Banville, François Coppée, Guy de Maupassant, Léon Cladel, Alphonse Daudet, René Maizeroy, Ernest d'Hervilly, Paul Arène, et Armand Silvestre ; deuxième journée : dans l'atelier, par Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt, Charles Monselet, Ludovic Halévy, Léon Cladel, Théodore de Banville, Guy de Maupassant, Catulle Mendès, Villiers de l'Isle-Adam, Armand Silvestre ; troisième journée : les amours mondaines, par Catulle Mendès, Paul Bourget, Aurélien Scholl, Guy de Maupassant, Jane Thilda, Emile Zola, François Coppée, René Maizeroy, Théodore de Banville, Armand Silvestre.
Versailles, Editions des Sept Vents, 1988, gr. in-8°, 318 pp, 8 pl. de gravures en couleurs, broché, couv. illustrée, bon état
"Henri Nègre a entrepris de raconter la saga de sa famille maternelle, des armateurs français, depuis la fin du XVllIe siècle jusqu'à la fin de la guerre de 1918. Il nous conte dans un style musclé et haut en couleurs, les aventures d'Ange Le Gonidec, un fier breton, capitaine corsaire pour un riche armateur bordelais, puis de son fils, Ange Casimir, qui géra de main de maître et développa l'affaire maritime fondée par son père. Leur successeur, Alexandre Casimir, se révéla digne de ces hommes de valeur mais ses fils à lui – il eut pourtant onze enfants – ne surent que dilapider l'héritage du Corsaire Blanc et ils furent contraints en 1918, de vendre leur grosse affaire d'armement maritime. Mais Alexandre Casimir avait une fille aînée qui lui vouait un véritable culte et qui sut éveiller chez son petit-fils, l'auteur de certe saga, la même passion que celle de ses illustres aïeux. Henri Nègre repartit à zéro comme mousse mais, bon sang ne peut mentir, il réussit à fonder une nouvelle dynastie d'armateurs et sa fierté légitime éclate dans ce récit pittoresque et plein d'ardeur." (Lectures, 46, nov-déc 1988)