8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Presses Universitaires de Valenciennes, 1986, in-8°, 316 pp, broché, bon état
Calmann-Lévy, s.d. (1904), in-12, ii-285 pp, reliure demi-percaline brique à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état
Par Hermine-Augustine-Eugénie Lecomte du Nouÿ (1854-1915). En 1896, elle marque la littérature par un roman intitulé “Amitié amoureuse” : ce roman fut un succès mondial. Ce fait va la déterminer à signer certaines de ces futures oeuvres par « l'auteur d'Amitié amoureuse ». Elle publie régulièrement sous le pseudonyme de Pierre Guérande. Elle tient un salon littéraire très prisé à l'époque et elle assure la rubrique de la critique littéraire de la revue “La Vie heureuse”.
Plon, 1928, in-12, 312 pp, biblio, broché, dos lég. abîmé, bon état (Coll. Le roman des grandes existences)
Biographie du sculpteur, peintre et dessinateur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Une de ses œuvres les plus connues est son groupe La Danse (1869), situé sur sur la façade sud de l'Opéra Garnier à Paris, qui a provoqué à l'époque l'indignation pour sa liberté et son réalisme.
Dunod, 1933, in-12, 316 pp, broché, dos fendu proprement recollé, bon état, envoi a.s. à René Pinon
"Il ne s'agit ni d'une vie quelque peu romancée à la manière de M. Reclus, ni d'un ouvrage d'érudition comme celui de M. Henri Malo. Avec la sûreté d'un talent qui se possède pleinement, M. Georges Lecomte a tracé le portrait beaucoup plus qu'il n'a conté l'existence de Thiers. A vrai dire l'exposé des événements auxquels Thiers a été mêlé durant près d'un demi-siècle ; – le récit savoureux de sa vie familiale entre sa femme, sa belle-mère, « son incomparable, prodigieuse et vraiment unique belle-mère, qui suffirait à réhabiliter l'espèce », sa belle-soeur, « fille de grand coeur et de grand caractère » ; – la critique fort judicieuse de ses travaux historiques ; – la description des milieux où il a vécu : tout cela vaut surtout par les réflexions et les suggestions de l'auteur et par la conclusion qui serait à citer tout entière. Thiers, déclare M. Lecomte, était, très intelligent, très instruit, très orgueilleux ; il a été un répertoire universel, un spécialiste en tout. Sa tâche en fut facilitée ; mais cette omniscience l'a poussé à tout décider, à tout conduire, à tout faire, et aussi à sous-estimer ses adversaires. Jamais il n'a reconnu une erreur. « Moi, Monsieur, disait-il à Guizot, je ne me trompe jamais. » Il a paru libéral, il fut autoritaire et sectaire. Il parut curieux ; il fut en réalité routinier et rebelle au progrès. Très orgueilleux, il a eu cet orgueil qui veut à toute force le pouvoir et le poursuit âprement. Il ne s'en est saisi que sur le tard. Alors, toute la frénésie du commandement, qui s'était accumulée en lui, s'est déchaînée. Et c'est en grande partie pour cela qu'il a poussé à la République, où il devait être le premier. Mais c'est alors que s'est révélé ce génie constructeur qu'avaient deviné Talleyrand, Balzac, Chateaubriand, Lamartine. Thiers avait commencé par détruire deux monarchies, sans compter de nombreux ministères. « Mais détruire, ce n'est jamais bien difficile, c'est d'un homme politique. Rebâtir, c'est d'un homme d'État. » Or, Thiers a rebâti la France. Et la France lui a voué l'admiration qu'il méritait. Elle s'est retrouvée en lui, dans sa vivacité d'esprit, dans son audace mêlée de finesse, dans la fertilité de ses ressources, dans son patriotisme. C'est la reconstruction de la France – dont le récit occupe la moitié de l'ouvrage – qui a permis à « ce petit bourgeois qui avait l'âme fière » de devenir un personnage national et un grand Français." (Pierre Mandoul, Revue d'histoire moderne, 1934)
P., Editions Bossard, 1925, pt in-8°, 230 pp, couverture datée 1924, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, postface sur le monde littéraire en 1837, numéroté sur papier Bibliophile Inaltérable pur chiffon de Montgolfier, broché, bon état (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
Célèbre pamphlet littéraire. Jules Lecomte (1814-1864) fit paraître, en 1837, sous le pseudonyme de Van Engelgom, dans “L'Indépendance Belge”, ce violent pamphlet : les principaux écrivains de l'époque (Balzac, Dumas, Victor Hugo, Jules Janin, Aplphonse Karr, Sainte-Beuve, George Sand, Eugène Sue, etc.) y font les frais de tant de médisances et de calomnies, que l'auteur finit par regretter son ouvrage et s'employa à détruire tous les exemplaires qu'il put retrouver. De fait, ce texte devenu très rare a été seulement réédité en 1924 par Bossard dans la collection des Chefs-d'oeuvre méconnus sous le titre : "Un scandale littéraire. L'introuvable pamphlet de Jules Lecomte, prince des chroniqueurs : les lettres de Van Engelgom". Lecimte fonda, en 1857, “Le Monde Illustré”.
Chez l'auteur, 1900, in-8°, 52 pp, tiré à 150 ex. numérotés sur papier vergé seulement, envoi a.s.
P., Librairie illustrée, Mongrédien et Cie, s.d. (1904), in-12, 336 pp, avec en appendice la liste complète des rôles joués par Déjazet (p. 310-330), reliure demi-basane havane, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée (les 2 plats) (rel. de l'époque), bon état
P., Germer Baillière, 1879, in-8°, (4)-605-(3) pp, broché, couv. abîmée avec manques au dos, intérieur propre, état correct. Edition originale, posthume
Tome II seul (sur 2). L'ouvage réunit 53 discours, manifestes, lettres, instructions ou circulaires datées de mars 1848 à 1869, mais intéressant principalement la période du Gouvernement de 1848, pendant lequel il sera Ministre de l'Intérieur. (Le tome I réunit 38 discours de 1842 à février 1848). "Tout le monde le considère [Ledru-Rollin], sinon comme un homme d'Etat de premier ordre, au moins comme une des grandes figures politiques de la période parlementaire et de la Révolution de Février; comme un homme du caractère le plus honorable, qui est descendu du pouvoir les mains pures et la conscience nette." (Larousse).
Editions du Gerfaut, 2003, in-8°, 464 pp, gravures et cartes, généalogie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Léon le cavalier appartient à la garde rapprochée de l'Empereur. Sur sa monture il parcourt l'Europe et combat à Waterloo. Il se joint à l'expédition de Morée qui libère la Grèce du joug ottoman. En Algérie il traque l'émir Abd el-Kader avec Bugeaud. En 1839 et 1848 il réprime les émeutes révolutionnaires françaises. Napoléon III récompensera ses nombreux faits d'armes en l'élevant au grade de général. Sur l'Uranie de Freycinet, Alphonse le marin effectue au bénéfice d'Arago des relevés géophysiques heureusement sauvés de leur naufrage aux Malouines. Il voit Bolivar expulser les Espagnols d'Amérique du Sud. Il participe à la prise d'Alger sur le vaisseau amiral avant de commander plusieurs bâtiments de la flotte méditerranéenne. Présent à la chute de Sébastopol, il est ensuite à la tête de la flotte française en mer Noire et termine sa carrière vice-amiral et préfet maritime de Brest. L'auteur brosse, à travers deux héros français méconnus, une fresque de six décennies d'histoire bouleversées par des guerres, des troubles sociaux et la révolution industrielle...
Leiden, Brill, 1973, gr. in-8°, vii-105 pp, préface de W. F. Leemans, un portrait photo de Leemans en frontispice, une planche hors texte et une lettre en fac-similé, index, broché, couv. illustrée, bon état
P., Garnier Frères, s.d. (1875), 2 vol. in-4°, 443 et 476 pp, 116 gravures et 54 cartes en noir, 2 cartes gravées en couleurs dépliantes in fine (le Rhin et les pays voisins, la France et ses départements), les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin vert empire, dos à 4 nerfs pointillés et soulignés à froid, titres et fleurons dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire finement relié
"M. Amédée Le Faure était rédacteur au journal « La France », lorsque la guerre de 1870-71 éclata. II fit comme « reporter » une partie de la campagne. Après la paix de Francfort, il entreprit d'écrire l'histoire de la guerre, passa plusieurs années à recueillir des matériaux, les mit en oeuvre et publia, en 1875, en 2 volumes in-4°, ornés de portraits et de cartes, le résultat de son travail. Bien qu'incomplet sur certains points, en raison de la date de son apparition, l'ouvrage de A. Le Faure est d'une lecture intéressante ; l'exposé est sobre, impartial, et appuyé sur des documents de valeur." (Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1901)
P., Garnier frères, s.d. (1901), 4 vol. in-12, vii-488, 425, 484 et 499 pp, nouvelle édition revue et annotée par Désiré Lacroix, 110 portraits gravés et 32 cartes et plans dans le texte, brochés, bon état
"M. Amédée Le Faure était rédacteur au journal « La France », lorsque la guerre de 1870-71 éclata. II fit comme « reporter » une partie de la campagne. Après la paix de Francfort, il entreprit d'écrire l'histoire de la guerre, passa plusieurs années à recueillir des matériaux, les mit en oeuvre et publia, en 1878, en 2 volumes in-4°, ornés de portraits et de cartes, le résultat de son travail. C'est cet ouvrage que la librairie Garnier entreprend de rééditer en 4 volumes in-12. M. Désiré Lacroix a revu la copie avant l'impression et y a joint des notes, surtout biographiques, assez nombreuses. Bien qu'incomplet sur certains points, en raison de la date de son apparition, l'ouvrage de A. Le Faure est d'une lecture intéressante ; l'exposé est sobre, impartial, et appuyé sur des documents de valeur, dont un certain nombre sont reproduits in extenso." (Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1901)
P., Lethielleux, 1898, in-12, lxxxviii-480 pp, introduction par Georges Goyau, un portrait photo de l'auteur en frontispice, reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
"Signalons les fragments d'histoire diplomatique du comte de Béhaine. Le volume se compose de trois parties. Une intéressante introduction de M. Georges Goyau retrace la carrière de M. de Béhaine, qui se passa presque tout entière à servir la France et le catholicisme en Allemagne et à Rome. La seconde partie du volume comprend, augmentés de quelques pages, plusieurs articles que M. de Béhaine a fait paraître l'an dernier dans la Revue des Deux-Mondes. Ils concernent les relations entre la papauté et l'empire allemand de 1870 à 1887. Il y a des pages fort intéressantes sur la lutte contre le Culturlkampf, que M. de Béhaine put amplement étudier à Munich, en particulier sur la mission de M. de Schloezer à Rome de 1883 à 1885 et sur les heureux résultats qu'obtint finalement l'adroite politique de Léon XIII. Une troisième partie se compose des principaux documents législatifs, diplomatiques et pontificaux auxquels il est fait allusion. Elle constitue pour le lecteur un recueil très commode. L'ouvrage est, somme toute, d'une réelle importance pour la si curieuse histoire du catholicisme sous le pontificat de Léon XIII." (André Lichtenberger, Revue Historique, 1898) — "Il n'existe pas de biographies des représentants français en poste auprès du Saint-Siège durant la période concordataire de la Troisième République, à l'exception de l'introduction de Georges Goyau à Edouard Lefebvre de Béhaine, Léon XIII et le prince de Bismarck, Paris, 1898, p. VII-LXXXVIII." (Olivier Poncet, Grammaire et diplomatie sous la Troisième République (1871-1903), 1997)
P.-Sens, Europe Editions, 1969, gr. in-8°, 320 pp, 167 figures et gravures, 6 pl. hors texte (dont 3 doubles) in fine, imprimé sur sur papier afnor VII, broché, bon état. Tirage restreint
Réimpression de l'ouvrage capital de Lefevre et Cerbelaud (1890). Ce livre unique contient de très nombreuses gravures, plans et photos d'époque constituant une documentation originale et rare. — Table : 1. Historique. – 2. La voie et les gares : tracé, infrastructure (dont ouvrages d'art, ponts et viaducs), superstructure (dont types de rails, établissement des voies, appareils de voies). – 3. La traction et le matériel : la locomotive (dont types divers, étrangers, spéciaux), voitures voyageurs, wagons divers (dont transport de matériel de guerre et de marine), organisation du service, dépôts et ateliers, etc. – 4. Exploitation : service des gares, signaux, enclenchements, vitesse, composition des trains, incidents, sécurité, tarifs, etc. – 5. Organisation générale des Compagnies de l'époque.
Plon, 1957-1965, 3 vol. in-8°, 491, 667 et 859 pp, un portrait en frontispice du tome I, 9 cartes et 4 gravures hors texte, sources et biblio, index, brochés, très bon état
Tome I : De la noblesse de robe au ministère des pauvres, les étapes d'une vocation, 1782-1814 ; Tome II : Missions de Provence. Restauration du diocèse de Marseille, 1814-1837 ; Tome III : L'oeuvre pastorale et missionnaire, adaptation et extension, 1838-1861. — "On s'est trop souvent heurté à la médiocrité conformiste et verbeuse de maintes biographies épiscopales du siècle dernier, à peine distinctes de l'oraison funèbre, pour ne pas se réjouir de voir paraître le « Mazenod » si précis, si vivant, que vient d'achever Mgr Leflon. Ce dernier a dû maîtriser ici, non seulement une immense documentation, mais aussi la difficulté que présentait la double appartenance de son héros : fondateur et évêque ; il fallait en faire revivre la riche personnalité en l'insérant, sans l'y enfermer, dans le double cadre de sa congrégation et de son diocèse. Le premier volume (1782-1814) suit, « de la noblesse de robe au ministère des pauvres, les étapes d'une vocation », dont la maturation coïncide avec le temps des orages révolutionnaires. Les deux suivants retracent inséparablement « l'œuvre pastorale et missionnaire », en adoptant pour charnière la date de 1837, à laquelle Eugène de Mazenod accède au siège episcopal de Marseille. (...) Mgr Leflon n'a pas seulement mené à bien une solide biographie épiscopale, mais projeté de nouvelles lumières sur toute une époque du catholicisme français." (Claude Savart, Revue d'histoire de l'Église de France)
Société Encyclopédique Française, Editions de la Tête de Feuille, 1972, fort gr. in-8°, 498 pp, avec en annexe le Programme d'enseignement de l'Association fraternelle des instituteurs, institutrices et professeurs socialistes (1849), table analytique des matières, broché, couv. à rabats, pt trace de coupure sans manque sur les 5 derniers feuillets et au 2e plat, bon état (Coll. Futur antérieur)
Réédition de cet ouvrage rarissime publié à Bruxelles en 1902. "Ce n'est que sur souscription, et grâce aux efforts de Goullé, Descaves et des frères Reclus, que ces Souvenirs seront réunis en volume et édités à Bruxelles après la mort de leur auteur, qui survécut jusqu'en 1901 comme caissier de l'Aurore. Il s'agit là d'un des ouvrages essentiels sur la Commune, « qui traîna longtemps en solde aux étalages » (Descaves) et sur la période qui l'a précédée. Le Programme d'enseignement publié en annexe est la reproduction de l'édition originale de 1849 (G. Sandré)." (Le Quillec, 2743)
Editions Daniel Briand, 1994, in-8°, 319 pp, 91 gravures et photos, une carte, repères chronologiques, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Grand voyageur de la fin du XIXe siècle, Georges Labit rapporta des réflexions originales sur les pays parcourus, et des objets témoins d'autres civilisations, présentés dans le musée tout à fait insolite qu'il créa à Toulouse. – Il reste surtout connu pour avoir été un grand voyageur devant l’Eternel. Et si sa passion pour les voyages l’a conduit dans différentes parties du monde (Scandinavie, Europe centrale, Afrique du Nord, etc.), il fut, avec Émile Guimet, l’un des rares aventuriers français à avoir visité l’Extrême-Orient et notamment le Japon sous l’ère Meiji et en avoir rapporté suffisamment de souvenirs de valeur pour leur faire prendre place dans des musées qui portent leur nom. Et si le Musée Guimet de Paris est bel et bien le plus connu des musées français pour les arts asiatiques en général et l’art japonais en particulier, le Musée Georges Labit prouve lui aussi qu’un Toulousain s’intéressa grandement à ce pays mêlant déjà ancienneté, longue histoire et traditions à une modernité naissante et menée tambour battant. Un musée qui mérite incontestablement le détour pour la variété et la qualité de sa collection d’objets d’art asiatiques. Sa mort reste aujourd’hui encore un mystère. — "La rumeur populaire ne s’embarrasse pas de délicatesse. Et en février 1899, à Toulouse, pour expliquer la mort de Georges Labit, fils du très fortuné Antoine Labit, on murmure qu’une maîtresse éconduite lui a tout simplement « coupé… son nom ». Une thèse de l’émasculation, parfaitement fantaisiste, mais qui vient combler l’absence d’explication officielle sur la brusque disparition d’un homme de 37 ans, notable apprécié de ses concitoyens, dont le mariage devait être célébré quelques jours plus tard. Sa fin ne sera jamais élucidée. Après son enterrement, son père s’oppose à toute enquête... Fait encore plus étrange, dans les jours qui suivent les faits, aucune autorité officielle n’insistera pour tirer au clair les circonstances du décès. La rumeur, toujours elle, s’empare alors de l’affaire. Bientôt, dans la ville, les hypothèses vont se multiplier quant à la cause réelle du décès de Georges. Une d’entre elle affirme que Labit a été terrassé à l’angle de la rue Bayard d’un coup de flèche empoisonnée ! L’auteur du meurtre, prétendent des proches de la famille, serait un certain Georges Sicard, frère d’une maîtresse abandonnée. Une vendetta familiale sur fond de romance qui n’a jamais trouvé une quelconque confirmation. En revanche, peu de temps après la mort de Georges Labit, son père, Antoine, fouille consciencieusement les archives de son fils. Il en retire ou découpe de nombreux documents. Les archives de Georges sont aujourd’hui encore conservées et attestent de cet étrange comportement. Antoine voulait-il cacher quelque chose ? Ce quelque chose avait-il un rapport avec la mort de son fils ? Difficile de répondre. Mais, une chose est sûre : tout au long de sa courte existence, Georges a entretenu des rapports particulièrement conflictuels avec son puissant père. Une quinzaine d’années plus tôt, ce dernier a d’ailleurs intenté une action en justice pour mettre son fils sous tutelle. Antoine reproche à Georges ses dépenses : la loi va lui donner raison et totalement assujettir Georges au bon vouloir de son père. La part de fortune venant de sa mère décédée lui est confisquée et confiée à Antoine Labit… Sombre histoire familiale, révélatrice de l’autorité d’un père qui ne tolère aucune rivalité. Issu d’une lignée de commerçants, Antoine a débuté sa prodigieuse ascension dans un bazar de la rue Saint-Rome. Rapidement, son sens des affaires lui permet d’ouvrir un nouveau magasin, nettement plus vaste, à l’angle des rues Lafayette et Alsace- Lorraine. Intitulé « La Maison universelle », ce grand magasin devient en quelques années le commerce le plus fréquenté de la ville. On y trouve de tout et Antoine engrange d’importants bénéfices qu’il réinvestit dans l’édification d’un vaste patrimoine immobilier. Quand Georges naît en 1862, il est déjà un des hommes les plus riches de Toulouse. Ses affaires dépassent le cadre de la cité. Connu à Paris, il en profite pour envoyer Georges parfaire ses études auprès d’un négociant en 1881. Le jeune homme a 19 ans et mène une vie de fils prodigue qui lui vaut sa mise sous tutelle. Une relation orageuse s’installe alors avec son père. Georges part quelques temps plus tard à Vienne pour parfaire son apprentissage du commerce. Trois ans plus tard, il rentre à Toulouse. Les relations avec Antoine se sont améliorées. Celui-ci consent à le charger d’une mission de prospection commerciale. Désormais, Georges parcourra le monde pour ramener au « Magasin Universel » des produits de tous les pays. En quelques années, il écume l’Europe, La Laponie, L’Afrique du Nord, la Chine, le Japon. Fasciné par les contrées qu’il traverse, le commerçant devient ethnologue. En plus des produits pour le magasin familial, il ramène des centaines de témoignages et d’objets des peuples qu’il visite. Ses connaissances l’amènent à devenir correspondant de la prestigieuse Société géographique de Toulouse. Il collabore à divers journaux et publie des reportages et des photographies sur ses voyages. Les années passent entre affaires et voyages. Devenu un notable toulousain, il est en 1894 le représentant de la ville de Toulouse aux funérailles du tsar de Russie, Alexandre III. En 1893, il inaugure un musée, financé par son père. L’endroit est dédié aux nombreux objets ramenés de ses voyages. Dans le même temps, peu à peu, son père consent à lui donner une part plus importante dans la gestion de ses affaires. Georges annonce même à un père réjoui son intention de se marier. L’époque des crises semble définitivement passée. A quelques jours de son mariage, le drame survient. Antoine restera inconsolable de la perte de son fils. Peut-être pour préserver l’honneur de sa mémoire, il ne souhaita pas que les causes de sa mort soient rendues publiques. Le mystère reste entier." (Philippe HUGON, « La Dépêche » 23 août 2001) — Le livre nous éclaire de façon très intéressante et parfois même amusante sur ce qu’était le Japon de cette époque ainsi que sur la présence étrangère. Ou du moins de ce que Georges Labit et son compagnon de voyage, un certain M. de Montreuil, en ont perçu. En voici un extrait : « Le port de Yokohama. – La traversée bord du Djemnah s’achève à Yokohama, le vaste entrepôt commercial de l’Empire. Le paysage est moins riant qu’à Kobé et la concession à l’air d’une banale ville de province anglaise, avec ses maisons blanchies à la chaux. Les riches hôtels américains qui n’ont rien emprunté au Japon, les magasins semblables à ceux de Londres ou de New-York et d’affreux bars où l’on débite du gin, whisky, cocktails, font oublier aux voyageurs l’éloignement de l’Occident. La livre sterling, aussi universelle que la langue anglaise, est acceptée dans tout le Japon, alors que la monnaie française s’échange uniquement à Yokohama contre des yens japonais, et encore, à un change très défavorable. La ville se divise en quatre parties principales : la ville européenne au bord de la mer, le Bluff sur la colline, la ville chinoise et la ville japonaise. Le Yokohama européen compte cinq mille habitants. Les plus nombreux sont les Anglais, dans le haut commerce et la banque, concurrencés par les Américains du nord et loin derrière, on recense seulement quatre-vingt cinq Français, en comptant le personnel du consulat et de l’agence des Messageries Maritimes. Chaque communauté forme une société avec ses intérêts à part. Depuis l’ouverture des ports du Japon, les commerçants et banquiers occidentaux qui ont fait fortune se sont fait construire de superbes maisons de plaisance sur la riante colline du Bluff – quartier qui est à Yokohama ce que Saint-John’s Wood est à Londres et Passy à Paris – où flottent des pavillons de différentes nationalités. Les Chinois sont aussi nombreux que tous les étrangers réunis. Ils ont des emplois de caissier ou de comptable dans les grandes maisons de commerce et de crédit ou font « la petite banque, le petit négoce » en vendant meilleur marché que les Européens. Comme toutes les villes chinoises, leur quartier, fait d’un amas de constructions mal bâties, se sent de loin… Ce centre pestilentiel regorge de maisons de jeux et de bouges fréquentés par la population interlope de Yokohama et par les marins de passage. La ville japonaise, très étendue, contraste par la propreté de ses belles rues bordées de maisons de bois sans la moindre peinture, « de vrais joujoux de chalets suisses » aux vitres en papier translucide. Dans la journée, on fait coulisser les unes sur les autres leurs façades légères en sapin, de sorte que l’on voit tout ce qui se passe à l’intérieur. Extrêmement inflammables, ces habitations sont à la merci de la moindre étincelle capable de réduire en cendre tout un quartier. En 1876, douze mille incendies ont anéanti près de quarante cinq mille maisons dans le pays. Les bâtiments qui échappent aux incendies risquent d’être démolies par les tremblements de terre si fréquents au Japon. C’est pourquoi il est rare qu’un Japonais naisse, vive et meure sous le même toit, sauf à la campagne où l’on trouve encore des constructions anciennes. »
Les Indes savantes, 2009, gr. in-8°, 878 pp, 39 cartes, annexes, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'électeur en campagnes est l'histoire d'une recherche sur ce que voter voulut dire dans le Finistère des années 1831-1852. En s'intéressant aux électeurs – davantage qu'aux élections – des 282 communes du département, cette enquête qui juxtapose des études de cas et joue sur la variation des échelles (de l'individu au département en passant par le hameau) s'interroge sur les modalités de la "transition démocratique". Elle espère lever un coin du voile sur les fausses évidences d'une multitude d'actes électoraux qui engagèrent tout autant le devenir d'un régime – la Seconde République du suffrage universel – et d'une nation que la construction d'un espace et d'un temps politiques spécifiques. Si le citoyen-électeur de la Basse-Bretagne – mais ce pourrait être ailleurs, ou presque – des années orléanistes puis républicaines put être porteur d'une "opinion", il fut aussi et surtout le réceptacle et le vecteur d'un ordre démocratique en construction. L'analyse de ses traces à partir de sources profuses (procès-verbaux des élections locales et nationales, chansons qui le mirent en scène, immense corpus protestataire...) et la reconstitution de ses parcours n'aspirent qu'à contribuer modestement aux débats qui concernent la politisation des ruraux dans la France du XIXe siècle et l'ouverture d'un champ des possibles en 1848.
PUF, 1968, 2 vol. gr. in-8°, xxxvi-441 et 461 pp, 2 planches d'illustrations et un plan dépliant hors texte, biblio, index, brochés, bon état
"Parmi les grandes villes françaises d'aujourd'hui, Brest est l'une des plus jeunes. Créée par la monarchie absolue dans une position stratégique exceptionnelle, cette ville de guerre est liée aux vicissitudes de la politique navale d'un peuple qui prête intérêt aux choses de la mer d'une façon épisodique. Sous la Monarchie de Juillet, la marine française, composée essentiellement de navires à voiles, se trouve dans une situation médiocre. Malgré ces déficiences, l'entretien des navires nécessite la présence d'un arsenal qui constitue alors l'entreprise industrielle la plus considérable de France. Autre singularité brestoise : la ville forme une colonie en marge de la Bretagne et apparaît comme un îlot linguistique français au milieu des populations bretonnantes. La découverte d'un journal manuscrit rédigé par un employé des finances d'opinions légitimistes, Jean-François Brousmiche, a incité l'auteur à observer la vie et la mentalité de la bourgeoisie brestoise sous la Monarchie de Juillet. Le deuxième volume de la thèse d'Yves Le Gallo contient la publication intégrale des vestiges de ce document, c'est-à-dire du registre consacré aux années 1844 et 1845. Les noms des 270 brestois cités dans ce journal ont suggéré à l'auteur des notes très riches et un premier volume qui font revivre les bourgeoisies militaire et civile du grand port de guerre. Son origine sociale et sa profession font de Brousmiche un témoin moyen. Ses convictions légitimistes le rendent assez critique à l'égard de ses concitoyens devenus en majorité orléanistes. Yves Le Gallo a su exploiter cette excellente source pour retracer un tableau très vivant de cette bourgeoisie brestoise « passionnée d'argent et férue de Légion d'Honneur », qui « communie dans l'admiration de la rente et du galon ». (...) A partir des observations de Brousmiche, une grande partie de la thèse est consacrée à un monde encore peu étudié, celui de la marine : officiers, marins, fonctionnaires, fournisseurs, bagnards retiennent successivement notre attention..." (Y.-M. Hilaire, Revue d'histoire de l'Église de France, 1971)
P., Critérion, 1993, gr. in-8°, 502 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Prix de la critique de l'Académie française 1994) On joint une lettre de Bernardine Melchior-Bonnet, petite-fille de Taine, à une descendante d'Albert Sorel où Taine est évoqué, et un feuillet de l'Encyclopedia Universalis sur Taine
Auteur en 1980 d'un livre consacré à « La jeunesse d'Hippolyte Taine », François Léger est le spécialiste incontesté de cet écrivain auquel il a voué trente ans de sa vie. Afin de mieux le connaître, il ne s'est pas contenté de dépouiller une abondante documentation inédite. Il a refait ses voyages, visité les lieux où il vécut et relu l'ensemble de son oeuvre, de son retentissant essai sur « Les philosophes français du XIXe siècle », jusqu'aux derniers volumes des « Origines de la France contemporaine », sans oublier une foule d'articles et de manuscrits. La biographie qu'il lui consacre dresse le portrait d'un homme exceptionnel, aux idées hardies, qui a profondément marqué la vie intellectuelle de son temps.
P., EDHIS, 1979, in-8°, 10-28-19-14-20-7-14-13-25-7-11-12-14 pp, 4 fac similés dépliants, broché, bon état. Reprint des éditions originales des treize brochures publiées de 1831 à 1855
Brochures publiées par Daniel Legrand, industriel rubannier, d’origine helvétique, installé en Alsace. Protestant fervent, l’auteur essayait de soutenir, par son activité économique, l’action menée par le pasteur Oberlin en faveur du développement de cette partie déshéritée des montagnes vosgiennes. Mais réaliste et bien informé des nouvelles conditions créées par la grande industrie manufacturière, il comprit très tôt que les recommandations morales ne suffiraient pas à garantir le sort des ouvriers dans toutes les régions. Il s’employa donc à défendre, par de nombreuses lettres et brochures, ses projets de réglementation de la durée et des condition du travail, d’abord pour les enfants, puis pour tous les travailleurs.
P., Presses Littéraires de France, 1954, fort gr. in-8°, 644 pp, un portrait de l'auteur en frontispice, broché, non coupé, bon état
"Ce livre est composé pour la plus grande part de notes prises au jour le jour par un officier du génie qui prit part à la campagne de Madagascar (février 1895-décembre 1896), puis fut membre de la Maison militaire du Président de la République de janvier 1897 à février 1900, enfin commanda le corps du génie lors de l'expédition de Chine de 1900-1901. Il n'apporte guère de révélations, même sur la période de service à l'Elysée qui coïncide avec l'Affaire Dreyfus (dont les développements essentiels sont attribués à la rivalité personnelle entre Picquart et du Paty de Clam). L'intérêt de ces pages est plutôt de nous faire connaître l'état d'esprit d'un exécutant militaire moyen, qui ne paraît pas avoir eu jamais accès aux secrets d'Etat. La dernière partie n'a plus le caractère d'un journal ; c'est l'histoire des disgrâces successives du général Legrand durant la première guerre mondiale ; il n'y faut donc pas chercher autre chose qu'un exposé apologétique, parsemé d'attaques assez dures contre le général Joffre et ses jeunes Turcs, ainsi que contre Dubail, Franchet d'Espérey, de Boissoudy. Bien que l'auteur ait pris une part importante à la préparation et au vote de la loi de trois ans, il est d'une brièveté regrettable sur ce sujet. Au total, il nous laisse l'impression d'un fort honnête homme, mais qui n'apparaît pas comme un grand esprit." (J. Néré, Revue Historique, 1956)
Gallimard, 1979, in-12, 192 pp, 2 pl. hors texte, appendices, notes, broché, bon état (Coll. Les Vies parallèles). Edition originale
Il existe, à la Bibliothèque nationale, un étrange manuscrit : des dizaines de volumes couverts d'une écriture chiffrée qu'on a crue, un temps, « orientale ». Ils venaient de l'héritage d'un certain Henry Legrand (1814-1876), architecte au milieu du XIXe siècle et mort à l'asile. Pierre Louÿs, qui s'est intéressé pendant plusieurs années à ce texte, dit avoir trouvé le code. Jean-Paul et Paul-Ursin Dumont ont poursuivi le jeu. Du mélange de ces incertitudes et de ces probabilités naît un récit dont la valeur de vérité est sans doute à jamais perdue. Mais après tout, l'important, dans un récit, c'est sa réalité, c'est-à-dire le simple fait qu'on le raconte. Laissons flotter le reste. — Michel Foucault projetait de faire une collection intitulée les Vies parallèles. Les souvenirs d'Herculine Barbin (1838-1868), tirés des “Annales d'hygiène publique”, devaient inaugurer la parution d'une série d'archives médico-légales traitant de la sexualité et notamment de l'hermaphrodisme. Après “Herculine Barbin”, la collection ne connaîtra qu'un seul titre : “Le Cercle amoureux d'Henry Legrand”, publié en 1979. — "Les Anciens, écrivait Michel Foucault, aimaient à mettre en parallèle les vies des hommes illustres ; on écoutait parler à travers les siècles ces ombres exemplaires. Les parallèles, je sais, sont faites pour se rejoindre à l'infini. Imaginons-en d'autres qui, indéfiniment, divergent. Pas de point de rencontre ni de lieu pour les recueillir. Souvent elles n'ont eu d'autre écho que celui de leur condamnation. Il faudrait les saisir dans la force du mouvement qui les sépare ; il faudrait retrouver le sillage instantané et éclatant qu'elles ont laissé lorsqu'elles se sont précipitées vers une obscurité où « ça ne se raconte plus » et où toute « renommée » est perdue. Ce serait comme l'envers de Plutarque : des vies à ce point parallèles que nul ne peut plus les rejoindre."
P., Firmin-Didot, s.d. (1892), gr. in-8°, 253 pp, 50 gravures dans le texte et hors texte, reliure pleine percaline rouge, dos lisse avec titres dorés et caissons à froid, encadrements à froid sur les plats, motif doré au centre du 1er plat, dos lég. sali, bon état
L'Egypte à la fin du XIXe siècle. — Maxime Legrand est le pseudonyme de Maxime Petit (1858-1939), magistrat et historien, auteur de nombreux ouvrages chez Larousse, en particulier de manuels scolaires en collaboration avec Claude Augé. Il collabore à la "Revue bleue", à la "Nouvelle revue", à la "Revue universelle" et à diverses publications encyclopédiques Larousse, dont le Nouveau Larousse illustré. Il deviendra Président de chambre honoraire à la Cour des comptes en 1934, et sera membre de nombreuses commissions ministérielles et membre du conseil supérieur des colonies.
Abbeville, Paillart, 1993, gr. in-8°, 134 pp, préface de Jean Tulard, 4 pl. de portraits hors texte, sources, annexes, index des noms de personnes, index des noms de lieux, index et nombre des homonymes, broché, couv. illustrée, bon état
Par Robert Legrand (1912-2006), historien spécialiste de la Révolution française et en particulier de Gracchus Babeuf. — "Il m'arrive parfois, parlant du Comte de Saint-Simon, d'avoir pour réponse : « Oui, le duc, le célèbre auteur des Mémoires... ». Certes il est facile de confondre, par manque d’attention ou de connaissances. Et des personnages ayant le même patronyme, on les croit, parfois à tort, parents. J'ai donc commencé à noter des noms, fixer des prénoms et des dates, susceptibles de prêter à confusion. Je me suis vite aperçu que les homonymes se trouvaient assez nombreux dans la période si riche en événements de la fin de l’Ancien régime à la révolution de Juillet, et j'ai continué à chercher. J'ai ainsi découvert nombre de destinées intéressantes, ou curieuses, certaines mêmes exceptionnelles. Certains homonymes ont même été confondus : l’un arrêté pour l’autre, et tel général condamné à la place de son frère. Et que de destins tragiques, heureusement parfois sauvés par l’amour ! L'ouvrage a pris corps ainsi, le livre s'est fait au cours de mes lectures, finissant par rassembler près de 110 patronymes différents, rassemblés en 490 personnages dont la vie est ici plus ou moins longuement retracée. Avec tant de destinées retrouvées, et groupées, c'est le tableau d’une époque et d’une société en conflits, d'hommes et de femmes qui luttent pour la réussite, la gloire ou les honneurs. Jean Tulard écrit dans la préface : « ce livre sera consulté avec un intérêt évident mais aussi avec plaisir car l'auteur a su donner vie à ses portraits grâce aux bons mots. Être à la fois savant et agréable à lire, tel à été le souci de Robert Legrand ». J'ai composé cette étude avec entrain, j'espère que les lecteurs liront ces pages avec curiosité, et aussi quelque étonnement." (4e de couv.) — "L'ancien « compagnon » de Babeuf, historien connu de la Révolution en Picardie, nous livre ici sa dernière moisson, une bonne centaine de patronymes que la fréquentation assidue des archives l'a amené à rencontrer. Souci d'un aîné de faciliter la route à qui s'engagerait dans des recherches ? Peut-être, et, dans cette seule perspective, l'ouvrage serait à saluer comme l'une de ces manifestations aujourd'hui si nombreuses et si enrichissantes des liens qui peuvent exister entre une recherche conduite au pays et celle qui se construit dans les établissements universitaires. Mais il ne fait aucun doute qu'un tel travail est né du plaisir même de l'auteur qui ne cesse d'ajouter des textes, des références, des anecdotes qui font de son ouvrage tout sauf un sec répertoire d'érudition. A tous ceux donc qui aiment la bonne compagnie des acteurs d'autrefois, signalons ce petit livre dont le titre ne dément pas le contenu." (J. Boissière, Dix-Huitième Siècle, 1994)