8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Dentu, 1877, in-12, xiv-424 pp, reliure demi-basane fauve, dos lisse avec titres en noir (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état. Peu courant
"A la suite des immenses catastrophes que nous avons subies, dans les années 1870 et 1871, beaucoup de gens se sont empressés d'écrire sur les événements dont ils avaient été les acteurs, les témoins ou les complices ; j'ai même remarqué que les plus empressés à se faire entendre étaient aussi les plus intéressés à garder le silence... M. Jules Favre s'est cru autorisé à chanter l'épopée du 4 Septembre au même titre que la plupart des généraux ont publié le récit de leurs opérations militaires ; si le premier avait eu la conscience tranquille, si les seconds ne s'étaient trouvés engagés dans des capitulations et dans des désastres, ils nous eussent certainement fait grâce de leurs plaidoyers. (...) Le soir, les habitués de l'Hôtel de Ville, M. Crémieux, M. Garnier Pagès, M. Arago, M. Jules Favre, M. Pelletan et quelques nouveaux venus dans la bande révolutionnaire recommencèrent la comédie de 1848 ; ils mirent leurs noms sur une liste qui, après avoir circulé, un moment, dans les escaliers et dans les abords du palais, fut rapportée un quart d'heure après. Cette formalité représentait ce qu'on est convenu d'appeler l'acclamation populaire. Les particuliers qui étaient là se partagèrent les fonctions ; on tira pour ainsi dire les ministères à la courte paille ; celui-ci prit l'Intérieur, celui-là les Finances, celui-là la Justice, celui-là les Affaires étrangères. Il y eut comme en 1848, un maire de Paris qui fut M. Etienne Arago ; il y eut un préfet de police qui fut M. de Kératry. On alla aussi dans sa prison quérir M. Henri de Rochefort. M. Jules Favre avait dit : « Il vaut mieux l'avoir avec nous que contre nous. » On fit quelques autres parodies de la dernière révolution et le tour fut joué. Ainsi débuta la période historique sur laquelle j'ai ramassé et mis en ordre mes souvenirs. (...) Dans les chapitres qu'on va lire, je n'ai pu raconter tout ce qui s'est passé à Tours et à Bordeaux ; mais j'ai la conscience d'avoir fidèlement reproduit tout ce que j'ai vu de mes yeux et entendu de mes oreilles. Je ne suis pas un historien ; je suis un témoin..." (L. D., Introduction)
Chez l'Auteur, 1973, in-8°, 221 pp, préface de Lysiane Sarah-Bernhardt, 40 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La dame de Penhouët, une autre Sarah... Sur les séjours de la comédienne de théâtre Sarah Bernhardt à Belle-Ile-en-Mer en Bretagne. Comment Sarah Bernhardt a découvert cette île et acheté le Fort. La transformation de celui-ci en résidence d'été, l'aménagement intérieur. L'agrandissement de la propriété par l'achat du château voisin. La vie de Sarah Bernhardt à Belle-Ile ; ses rapports avec les habitants, les amis qu'elle recevait. Son nationalisme pendant la guerre de 1914. Ses dernières années. Sa volonté, non respectée, d'être enterrée sur un rocher de l'île. La vente de sa propriété...
Hachette, 1959, in-8°, 240 pp, préface de Jacques Chastenet, sources et biblio, index, broché, jaquette illustrée (lég. salie), bon état
"Cette biographie bien documentée éclaire l'ascension du Petit Parisien (qui tirait en 1915 à deux millions d'exemplaires) et le rôle de son directeur Jean Dupuy qui est un type très caractéristique de républicain modéré. Précisions intéressantes sur les relations de Dupuy avec l'ambassadeur d'Allemagne au moment du départ de Delcassé." (Revue française de science politique, 1960) — "Petite-fille de Jean Dupuy, Mme Micheline Dupuy retrace dans ce livre alerte et d'une lecture agréable la vie d'un homme et celle d'un journal, dont son nom est inséparable : le "Petit Parisien". Encore qu'il ait joué ce qu'il est convenu d'appeler un rôle politique puisqu'il fut parlementaire et ministre, c'est ailleurs, dans son bureau directorial, que Jean Dupuy exerça pleinement une puissance qui, pour ne point s'étaler au grand jour et s'enveloppant de discrétion et de réserve, n'en était, peut-être que plus assurée. Sa carrière sans tapage ni début fulgurant, est assez étonnante : Jean Dupuy était déjà, à trente ans, un homme important dans le monde des affaires. Il allait devenir un personnage du régime. On suit dans le récit, égayé d'anecdotes souvent fort drôles, de Mme Micheline Dupuy les étapes de cette existence..." (Le Monde, 4 jan. 1960)
Armand Colin, 1969, pt in-8°, 351 pp, notice biographique, biblio, broché, bon état (Coll. U. Idées politiques)
GLM, Perrin, 1989, in-8°, 405 pp, 16 pl. de gravures hors texte, notes, chronologie, biblio, index, généalogie, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
En 1835, Marie de Flavigny, comtesse d'Agoult, abandonne son mari, sa fille et sa haute position sociale pour vivre au grand jour une liaison passionnée avec le pianiste et futur compositeur Franz Liszt. L'une de leurs filles, Cosima, deviendra l'épouse de Richard Wagner. Dans son célèbre salon parisien défilent pendant quarante ans les noms les plus prestigieux des arts, de la littérature, de la musique et de la politique. De nombreuses œuvres lui sont dédiées et elle pose pour peintres et sculpteurs. Balzac s'inspire d'elle pour sa Béatrix. Cette aristocrate d'une grande beauté et d'une intelligence exceptionnelle a combattu toute sa vie en faveur des idées républicaines. Ainsi paraissent de nombreux articles et une dizaine d'ouvrages qu'elle publie sous le nom de Daniel Stern. Parmi ceux-ci, une “Histoire de la révolution de 1848” et de précieux mémoires toujours consultés par les historiens. Charles Dupêchez retrace admirablement ce destin ardent, placé sous le signe de l'amour et de la liberté.
Charpentier, 1891, in-12, 341 pp, avec 5 cartes dépliantes hors texte des opérations militaires, pièces justificatives, biblio, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
"M. Alfred Duquet continue dans le même esprit d'impartialité son œuvre sur la guerre de 1870, après Frœschwiller, Châlons, Sedan, par Les Grandes batailles de Metz. Comme dans ses précédents ouvrages, il juge d'après les faits, les dépositions et les documents dont il ne manque jamais d'indiquer la source. L'ensemble de cette œuvre sera certainement un des monuments les plus considérables de l'histoire de la guerre franco-allemande." (Henri Litou, Les Livres en 1888) — "M. Duquet, qui a déjà raconté la douloureuse campagne du maréchal de Mac Mahon de Frœschwiller à Sedan, on sait avec quelle implacable sévérité, vient de consacrer un volume au grand drame militaire qui s'est déroulé autour de Metz à partir du 19 juillet. Cette consciencieuse étude d'histoire militaire, où tous les documents français et allemands ont été comparés et mis en œuvre, est à la fois décourageante et consolante ; décourageante, parce qu'elle nous fait toucher du doigt la cause essentielle de nos défaites de 1870, qui a été le manque d'unité dans le commandement et la jalousie des généraux entre eux ; consolante, parce qu'elle met en lumière les belles qualités militaires de notre nation et aussi la part considérable que laisse toujours à l'imprévu le jeu terrible des batailles..." (Revue Historique, 1888)
Charpentier, 1894, in-12, 368 pp, une carte dépliante hors texte des opérations militaires, biblio, reliure demi-chagrin rouge époque, dos à nerfs orné, bel exemplaire
Les Belles Lettres, 2001, in-8°, 387 pp, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au XIXe siècle, la foi, la pensée, les idées se sont affrontées dans un conflit permanent dont nous tardons à tirer toutes les conséquences. Dans ce débat, l'étude d'une ville très particulière, Versailles, apporte une contribution originale et utile. Depuis sa création, la ville s'est enrichie d'apports continuels affermissant une bourgeoisie d'origine diverse convaincue qu'il lui incombe de préserver certaines valeurs et l'héritage national. Pour les familles, l'éducation est une affaire essentielle. Elles exigent un enseignement diversifié, sérieux et élevé. Cette demande est confrontée à une offre d'école riche et socialement responsable. Comme l'attitude de la population à l'égard de la religion est ambiguë, faite d'adhésion morale et de scepticisme intellectuel, Versailles participe activement aux débats qui opposent l'Église à l'Université, les littéraires aux scientifiques, les partisans de la culture générale aux « utilitaires ». Le recours à l'histoire locale permet de concrétiser une évolution générale des élites françaises, comme le montre la présence de protagonistes de premier plan. Les archives locales, à l'écoute de l'esprit public, traduisent les réalités quotidiennes en images divertissantes et les jugements portés par les plus hautes autorités politiques et intellectuelles du temps témoignent d'un humour, d'une ardeur et d'un discernement que nous avons des raisons de regretter. Par suite, dans les premières années du XXe siècle, notre enseignement sort grandi des terribles querelles dont il a été l'objet.
Fayard, 1988, fort in-8°, 1077 pp, notes, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
"Né" républicain – en plein Bocage vendéen ! – en 1841, Georges Clemenceau dut, tout jeune, combattre le pouvoir issu du 2 Décembre. Jusqu'à sa mort (1929), il garda de cet apprentissage la conviction que la vie publique était une lutte : lutte pour consolider la République quand d'aucuns prêchaient un modus vivendi avec ses adversaires ; lutte pour la laïcité, lutte pour Dreyfus, lutte pour renforcer l'armée quand la paix paraissait à ce prix, lutte enfin pour la victoire quand la guerre devint inévitable. Ni l'intérêt personnel – il refusa plusieurs fois le pouvoir à des conditions qui ne lui convenaient pas – ni l'idéologie – il évolua de l'extrême gauche vers le "centre" et s'opposa, lui l'athée convaincu, aux excès de l'anticléricalisme – ne le guidèrent jamais. La République et la France s'identifiant à ses yeux, il entendait les fortifier et non les diviser. Passionné, orgueilleux, d'une lucidité terrible sur les hommes, dur, brutal à l'occasion, il ne cessa, par le verbe comme parlementaire (élu de Paris, puis du Var), par la plume comme journaliste, écrivain et patron de presse, d'appeler à la vigilance et à l'effort. Et quand, en 1917, tout parut perdu, quand les politiciens et les généraux routiniers eurent échoué, il fallut bien se tourner vers le seul homme qui ne fût pas compromis dans les expériences antérieures, le seul aussi dont la combativité et l'ardeur fussent inentamées en dépit de l'âge – soixante-seize ans ! – : Clemenceau. C'est lui, on le sait, qui mena le pays à la victoire, mettant un terme à d'indicibles souffrances. A cet homme exceptionnel – au jeune médecin des pauvres, au maire de Montmartre sous la Commune, au "tombeur de ministères", au directeur de journal qui trouva le titre 'J'accuse' pour le célèbre article de Zola, à l'ami de Monet, au voyageur, à l'amoureux, à l'auteur de 'Démosthène' et de 'Au soir de la pensée' , au collectionneur de Kogos japonais, au duelliste et à ses mille autres facettes –, Jean-Baptiste Duroselle a consacré un ouvrage non moins exceptionnel, foisonnant d'informations nouvelles admirablement maîtrisées – une biographie définitive.
PUF, 1956, in-8°, 34 pp, paginé 233-266, notes bibligraphiques, broché, bon état. Tiré à part, Extrait de la Revue historique (avril-juin 1956)
"J.-B. Duroselle publie une bonne mise au point du si curieux épisode saint-simonien de la vie de Michel Chevalier (Revue historique, avril-juin, p. 233 et suiv.). On trouvera en note à la première page une liste courte, mais dense et utile, des principales sources que l'on peut consulter, à l'Arsenal, aux Archives et dans certaines bibliothèques privées. Michel Chevalier est né à Limoges le 13 janvier 1806, fils d'un marchand de flanelle ; il entre premier à Polytechnique en 1823 et sort major de l'École des Mines le 4 juillet 1830, à vingt-quatre ans. Il paraît avoir été converti au saint-simonisme par Isaac Pereire, avec qui il fit en 1829 un voyage dans le Nord à la recherche d'une situation dans l'industrie privée. (...) Michel Chevalier a éliminé du Saint-Simonisme les aspects mystiques, ainsi que l'essentiel des vues sociales, mais il a conservé les idées économiques et le sens de la hiérarchie politique. Le conseiller de Napoléon III est donc resté marqué par le Saint-Simonisme." (P.-M. Schuhl, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1958)
Nizet, 1950, pt in-8°, 416 pp, qqs fac-similés hors texte, index, broché, dos scotché, état correct
Rares extraits inédits commentés de Flaubert, des ses romans, de ses pensées avant et sous Napoléon III, de ses notes préparatoires à la rédaction de l'Education sentimentale, etc.
Flammarion, 1976, in-12, 204 pp, notes, broché, bon état
"Un bel ouvrage où Mme Durry a su donner son espace transcendantal à l'imaginaire." (Manuel de Diéguez, Annales de Bretagne)
Flammarion, 1964, in-12, 224 pp, 16 pl. de photos hors texte, 6 dessins par Cappiello, Sem, Sacha Guitry, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 1900 Vécu)
P., Editions du Siècle, 1934, in-8°, 439 pp, documents et tableaux en annexe, liste des préfets et index, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, trace de mouillure ancienne, état moyen
Henri Dutrait-Crozon est le pseudonyme des colonels Frédéric Delebecque et Georges Larpent, deux militants de l'Action française. — "Un assez gros volume dont l'objet est de démontrer qu'en 1870 Gambetta et M. de Freycinet n'ont fait que deux choses : lever les gardes nationales mobilisées, qui « à part de très rares exceptions tournèrent le dos à leur première apparition sur le champ de bataille », et « conduire les armées à la défaite et au désastre ». Sur cette oeuvre « qualifiée de défense nationale », se greffe en outre, selon l'auteur, « une oeuvre exclusivement politique, sans préjudice d'une gestion financière particulièrement sujette à caution ». Les éléments de ce réquisitoire sont empruntés en grande partie aux documents de l'enquête parlementaire sur le gouvernement de la défense nationale. (...) L'auteur, qui ne manque d'ailleurs, tant s'en faut, ni de connaissances, ni de savoir faire, laisse percer presque à chaque page les motifs de propagande qui le guident." (Yves Guyot, Revue Historique)
P., Arthur Savaète, 1905, in-8°, xliv-554 pp, préface de Charles Maurras, index, broché (dos légèrement abîmé)
La Pensée universelle, 1981, in-8°, 380 pp, biblio, broché, bon état. Un des 20 ex. numérotés sur velin crème. Envoi a.s. à Ph. Vigier.
P., Domat Montchrestien, 1947, gr. in-8°, 348 pp, introduction par Ernest Labrousse, Georges Bourgin, Edouard Dolléans, biblio, index, broché, bon état. Edition originale, enrichie d'un chaleureux envoi a.s. à l'historien Emile Coornaert
"J'ai signalé en son temps la publication du remarquable ouvrage de Georges Duveau : La vie ouvrière en France sous le second Empire (Gallimard, 1946). Dans la Collection d'histoire sociale des Editions Domat-Montchrestien, un nouveau livre paraît : La pensée ouvrière sur l'éducation pendant la seconde République et le second Empire. (...) Deux parties : Les hommes et les œuvres ; Les idées et les programmes. Et que de problèmes ! Comment l'ouvrier a-t-il été instruit ? Par qui ? Par des bedeaux ou par des cuistres, par l'enseignement mutuel ou par les Frères de la Doctrine Chrétienne ? Comment se représentait-il l'instruction : je veux dire quelle fin lui assignait-il ? Mais d'abord, quel type d'homme pensait-il qu'il convenait de façonner ? d'homme et aussi de femme ? Comment concevait-il l'éducation du tout jeune enfant, puis de l'enfant, puis de l'apprenti ? Prenait-il parti dans la querelle des Humanités ? Que lisait-il et que désirait-il lire ? Impossible de dire la richesse, la variété, l'intérêt d'une pareille enquête. On ne saura plus rien écrire sur la France populaire d'entre 1848 et 1870 sans recourir à ce livre si fortement nourri et si évocateur d'un temps à la fois disparu et présent en nous. Il faut bien dire que, pour la première fois, un livre sérieux, solide, nourri, nous présente de la mentalité ouvrière quelques-uns des aspects les plus intéressants et les plus révélateurs." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1951)
P., Domat Montchrestien, 1947, gr. in-8°, 348 pp, introduction par Ernest Labrousse, Georges Bourgin, Edouard Dolléans, biblio, index, reliure pleine toile rouge, dos muet, couv. conservée, bon état. Edition originale
"J'ai signalé en son temps la publication du remarquable ouvrage de Georges Duveau : La vie ouvrière en France sous le second Empire (Gallimard, 1946). Dans la Collection d'histoire sociale des Editions Domat-Montchrestien, un nouveau livre paraît : La pensée ouvrière sur l'éducation pendant la seconde République et le second Empire. (...) Deux parties : Les hommes et les œuvres ; Les idées et les programmes. Et que de problèmes ! Comment l'ouvrier a-t-il été instruit ? Par qui ? par des bedeaux ou par des cuistres, par l'enseignement mutuel ou par les Frères de la Doctrine Chrétienne ? Comment se représentait-il l'instruction : je veux dire quelle fin lui assignait-il ? Mais d'abord, quel type d'homme pensait-il qu'il convenait de façonner ? d'homme et aussi de femme ? Comment concevait-il l'éducation du tout jeune enfant, puis de l'enfant, puis de l'apprenti ? Prenait-il parti dans la querelle des Humanités ? Que lisait-il et que désirait-il lire ? Impossible de dire la richesse, la variété, l'intérêt d'une pareille enquête. On ne saura plus rien écrire sur la France populaire d'entre 1848 et 1870 sans recourir à ce livre si fortement nourri et si évocateur d'un temps à la fois disparu et présent en nous. Il faut bien dire que, pour la première fois, un livre sérieux, solide, nourri, nous présente de la mentalité ouvrière quelques-uns des aspects les plus intéressants et les plus révélateurs." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1951)
Gallimard, 1946, fort in-8°, xix-605 pp, préface par Edouard Dolléans, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Un livre considérable qui traite d'un très grand sujet, plein de talent, et de vie, et d'intérêt, je vous le dis en toute assurance. Lisez-le. C'est un livre profond. Il est assis sur de fortes bases érudites : la bibliographie qui le précède (et qui rendra d'éminents services aux travailleurs) en témoigne. Et si la curiosité de l'auteur apparaît comme toujours et partout en éveil, ce n'est pas une de ces curiosités « touche à tout » d'amateur, qui ont le don d'agacer si prodigieusement les chercheurs. Georges Duveau se promène et nous promène de la fabrique au cabaret ; mais son étude du cabaret est (pour la première fois) solide, nourrie, exempte de prudhommerie et de déclamation, fondée en bonne et solide psychologie ouvrière : honnête, disons le mot..." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1948) — "Ouvrage d'histoire sociale détaillée, basé sur une série d'enquêtes menées dans toutes les professions industrielles et à travers toutes les régions de la France. Aspects psychologiques aussi bien qu'économiques. Etude des salaires et des prix de 1847 à 1871." (Hélène Bergues, Population, 1947)
Seuil, 1957, in-12, 192 pp, 82 gravures, documents et photos, repères bibliographiques, broché, couv. illustrée, très bon état
Les trois quarts du livre concernent des instituteurs du XIXe siècle.
PUF, 1948, in-12, 62 pp, broché, papier lég. jauni comme toujours, bon état (Coll. Centenaire de la Révolution de 1848)
F.-V. Raspail fut pendant un demi-siècle le symbole d'un républicanisme intransigeant et socialisant. L'influence considérable de Raspail sur les milieux populaires se comprend mieux à la lecture de ses publications très diverses où les conceptions de l'homme politique s'unissent aux considérations pratiques du savant.
Tours, Alfred Mame et Fils, 1866, 2 vol. in-12, 328 et 315 pp, 24 illustrations gravées par Karl Girardet, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin rouge, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons ornés dorés, encadrement à froid sur les plats, tranches dorées (rel. de l'époque), bon état
Première édition de ce plaisant et intéressant récit de voyage, bien complet des 24 planches hors texte en xylogravure dessinées par Karl Girardet : Morgarten, Bâle, Chute du Rhin, Cathédrale de Constance, Source du Rhin, Zürich, Einsiedeln, Eboulement de Goldau, Rigi vu de Lucerne, Le lion de Lucerne, Gersau, Intérieur de chalet, Défilé de Dazio-Grande, Environs de Gutlanen, Cathédrale de Milan, Village des Bains de Louèche, Lac de Dauben sur la Gemmi, Le Staubbach, Brienz, Fribourg, Lausanne, Le Mont-Blanc et Chamounix, La Tête-Noire, Château de Chillon ; où l'auteur décrit son plan dès l'introduction : "Le public ne trouvera donc point ici d'évènements extraordinaires. Nous n'avons pas rencontré le plus petit ours dans nos excursions, et nous n'en avons vu que dans les fosses de Berne, aussi laids et aussi inoffensifs que l'ours Martin de Paris. Nous n'avons même pas mangé le fameux bisteck d'ours qui a défrayé tant d'anecdotes, et nous n'avons pas goûté non plus (il m'en coûte beaucoup de l'avouer) les crêpes renommées de Realp. Enfin notre héroïsme n'est point allé jusqu'à escalader le mont Blanc, et nous ne sommes tombés dans aucune crevasse de glacier. Notre excursion en Suisse a été beaucoup moins accidentée." Ce petit extrait donne assez bien le ton général de l'ouvrage qui se veut fort agréable à lire et fort piquant sur de nombreux détails pittoresques.
Hachette, 1930, in-12, 217 pp, broché, état correct
Souvenirs du romancier et journaliste Henri Duvernois.
[DÉCEMBRE (Joseph) et Edmond ALONNIER, connus sous le nom de DÉCEMBRE-ALONNIER].
Reference : 94719
(1869)
P., Décembre-Alonnier, 1869, in-12, 427 pp, reliure demi-chagrin brun foncé, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane havane, Chiffre doré en pied (rel. de l'époque), petits C. de bibl., bon état
Les événements de décembre 1851 et leurs suites. Classement par ordre alphabétique des départements. (Barbier, II, 743-44)
Ergué-Gabéric, Editions An Here, 1999, gr. in-8°, 462 pp, édition établie et annotée par Bernez Rouz, broché, couv. illustrée, bon état
Publiées en partie dans la « Revue de Paris » en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet (1834-1905) sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale... Un témoignage unique sur quatre campagnes du Second Empire : la Crimée, l'Italie, la Kabylie et le Mexique.