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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Félix Juven, s.d. (1898), pt in-8°, xvi-256 pp, une photo de Bismarck avec ses chiens en frontispice, 73 photos, gravures et caricatures de l'époque dans le texte et hors texte, reliure pleine percaline chocolat, dos lisse avec titres et doubles filets dorés, encadrement à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état
"La bibliographie bismarckienne vient de s'enrichir encore d'un nouveau volume qui mérite d'être signalé, parce qu'il se distingue notablement de la plupart des ouvrages écrits sur ce sujet. Presque tous, jusqu'ici, étaient inspirés par une passion violente et procédaient, suivant qu'ils avaient paru en deçà ou au delà des Vosges, d'un parti pris d'admiration ou de dénigrement. Le Bismarck intime, de M. Jules Hoche, est un livre résolument sincère et strictement impartial. Bien que son auteur soit originaire des provinces annexées et que ce soit dans Strasbourg assiégé qu'il ait appris tout enfant le nom du chancelier de fer, il s'est efforcé d'écrire cette étude d'histoire contemporaine avec le même esprit critique que s'il se fût agi d'un personnage quelconque du passé. Le livre de M. Hoche présente encore une autre particularité. Les détails inédits, les illustrations curieuses y abondent, et ce n'est pas cependant un simple recueil d'anecdotes..." (Journal des débats politiques et littéraires, 1898)
Boston, New York, Houghton Mifflin Company, 1998, gr. in-8°, (10)-366-(1) pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, une carte, biblio, index, reliure demi-toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
La terreur coloniale dans l'Etat du Congo, 1884-1908. — Dans les années 1880, le roi Léopold II de Belgique s'empare à titre personnel de l'immense bassin du fleuve Congo, afin de faire main basse sur ses prodigieuses richesses. Réduite en esclavage, la population est soumise au travail forcé, subit tortures et mutilations, au point qu'on estime à dix millions le nombre de victimes africaines du monarque et de ses serviteurs. Au début du XXe siècle, tandis que Léopold est célébré dans l'Europe entière comme un philanthrope et un humaniste, des voix s'élèvent contre ses atrocités. Edmund Dene Morel, et à sa suite une poignée de chefs rebelles, de voyageurs, de missionnaires et d'idéalistes, vont donner naissance au premier mouvement international de défense des droits de l'homme et l'emporter sur le souverain mégalomane. Ce récit de crimes oubliés, véritable dissection du système colonial, offre des clés indispensables à la compréhension d'une actualité tragique. — Si MM. Mobutu et Kabila ont quelques massacres à leur actif, comparés à Léopold II de Belgique, ce sont des amateurs. Car le monarque, pour se tailler au Congo un empire à la mesure de son ambition, ne recula devant aucun sacrifice, de préférence humain. L'enquête minutieuse que publie le journaliste américain Adam Hochschild est bouleversante. Vers la fin des années 1870, l'écho des exploits de l'explorateur "américain" Henry Morton Stanley en Afrique parvient à la cour de Belgique. Ce que retient Léopold, monarque constitutionnel d'un minuscule pays, c'est qu'il y a quelque part des terres "vierges" à conquérir. C'est décidé, il sera le mécène de cet explorateur-journaliste quelque peu bidouilleur et prompt à dégainer sur l'autochtone africain. Pendant cinq ans, de 1885 à 1890, Stanley, que les Africains nomment Boula Matari (Casse-Pierre), ne chômera pas. Sous couvert d' "expéditions civilisatrices", il fonde le long du fleuve Congo une chaîne de comptoirs. Des chefs africains illettrés signent des documents dans lesquels ils reconnaissent au roi la pleine propriété de leurs terres, et s'engagent à lui fournir le personnel nécessaire à l'exploitation et au transport de l'ivoire et du caoutchouc. Viols, incendies de villages, mutilations, fouet, esclavage, nouveau-nés jetés dans les fossés... les fonctionnaires de Léopold ne ménagent pas leur peine. Les Congolais enrôlés dans la "Force publique" ne sont pas mieux traités. Pour obtenir une armée disciplinée et une main-d'oeuvre aussi docile que gratuite, on prenait les épouses et les enfants en otages. Quand les premiers témoignages, accablants, parviennent en Europe et aux Etats-Unis, personne n'y croit et tout le monde s'en fiche. Léopold hurle à la calomnie. Un jeune employé de la compagnie maritime Elder Dempster, Edmund Dene Morel, va devenir son plus grand ennemi. "J'étais tombé, écrit-il, sur une société secrète d'assassins chapeautée par un roi." Aujourd'hui, Adam Hochschild chiffre à près de 10 millions les victimes de la rapacité royale. (L'Express, 1998)
Seuil, 2002, in-8°, 216 pp, nombreuses illustrations, gravures, photos et cartes en noir et en couleurs, biblio, index, reliure illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Une suite insolite de portraits de ces aventurières qui ont su braver l'inhospitalité des contrées lointaines d'Afrique et d'Asie. Parmi elles, le lecteur découvre Lady Ann Fanshawe, Isabella Bird ou encore Hester Stanhope. Très beau livre, magnifiquement illustré.
Seuil, 2001, in-8° carré, 152 pp, traduit de l'anglais (« In the Arms of Morpheus: The Tragic History of Laudanum, Morphine, and Patent Medecines »), 150 illustrations, gravures et photos en noir et en couleurs, biblio, index, reliure toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Rêves et cauchemars met en scène l'histoire d'une substance qui, longtemps considérée comme une panacée, a enchaîné de nombreux écrivains, artistes et citoyens anonymes tout au long du XIXe siècle. L'opium, sève séchée du pavot, avait sa place dans tous les foyers, aisés ou non ; il était couramment utilisé comme remède sous forme de laudanum ou de morphine, pur ou dans des préparations brevetées. De célèbres écrivains et poètes s'adonnèrent au laudanum – une puissante teinture de vin, d'opium, de safran et de cannelle – dont Baudelaire, Wilkie Collins, Lord Byron ou Samuel Taylor Coleridge. Le plus fameux d'entre tous, Thomas De Quincey, en avait tant absorbé qu'il "aurait pu se baigner et nager dedans", disait-il. Lorsque, aux alentours de 1805, la morphine (un alcaloïde de l'opium) fut isolée, la consommation de cette drogue connut un essor sans précédent ; l'on vit des hommes et des femmes de tous milieux s'en faire des piqûres et des mères de famille se rendre au théâtre en emportant leur seringue dans d'élégants nécessaires ou des étuis à cigarettes. A la fin du XIXe siècle, l'opium médicinal était bon marché et facile à se procurer sous forme de remèdes brevetés destinés aux plus pauvres. Au nombre de ces panacées, les sirops pour les poussées dentaires que les mères affectionnées administraient à leurs enfants recueillirent tous les suffrages. Toutefois, au début du XXe siècle, les autorités publiques, alarmées par l'ampleur de la consommation d'opium, prirent des mesures drastiques pour contrôler la diffusion d'une drogue qui était jusque-là en vente libre et partout disponible.
Bruylant, 1997, in-8°, 216 pp, biblio, index, broché, bon état
P., P. Sevin et E. Rey, 1904, in-12, 323 pp, dessins hors texte d'Albert de Moncourt, couv. factice (sur laquelle le premier plat de couverture original a été collé), état correct
Curiosités parisiennes.
Payot, 1928, in-8°, 256 pp, traduction et préface de Ed. Dupuydauby, broché, bon état (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la guerre mondiale)
Souvenirs du fils et collaborateur de Clovis de Hohenlohe, ancien président du conseil de Bavière, ambassadeur d'Allemagne à Paris, statthalter d'Alsace-Lorraine, chancelier d'Empire (avant von Bülow).
Arthaud, 1993, in-8°, 227 pp, avant-propos de Michel Deuff, 8 pl. de gravures en sépia et une carte hors texte, lexique, broché, couv. illustrée, bon état
Intéressant récit de voyage écrit en 1846. Adèle Hommaire de Hell (1818-1883) raconte sa vie errante au hasard des chantiers d'étude de son mari Xavier, ingénieur des mines, dans les steppes de la mer Noire, les plaines kirghizes et kalmoukes, et brosse une peinture émouvante et réaliste d'une Russie dont l'empire est déjà lézardé. — "Une femme jeune et belle, de grands voyages, une histoire d'amour, une œuvre à accomplir, voilà ce que pourraient être les ingrédients d'un roman d'aventure. Mais la réalité est encore plus merveilleuse pour cette femme née en 1818, éprise d'un jeune et brillant ingénieur qui l'épouse lorsqu'elle a quinze ans. Cependant Adèle Hommaire de Hell ne se laisse pas enfermer dans le carcan du XIXe siècle, elle s'en évade par l'amour de la vie, de la poésie et d'un homme. Dans cet ouvrage. écrit en 1846, elle conte sa vie errante au hasard des chantiers d'étude de son mari dans les steppes de la mer Noire, les plaines kirghises et kalmoukes, les rivages de la mer Caspienne et la Crimée. Avec elle nous dormons sous la tente dans les steppes sableuses de la Volga ; émerveillés, nous voyons surgir à l'horizon les minarets d'Astrakhan, nous cahotons sur les sentes du Caucase, jouissons de la vie sociale retrouvée à Odessa avant de prendre le bateau pour la Crimée. Avec sa sensibilité et son expérience de voyageuse, elle nous fait partager le destin d'une Russie dont l'empire est déjà lézardé. Cette peinture émouvante et réaliste est étayée d'un avant-propos de Michel Deuff qui tente de nous faire mieux comprendre la Russie de l'époque. — Adèle Hommaire de Hell (1818-1883). Elle accompagnera son mari dans ses voyages d'étude jusqu'à la mort de ce dernier en 1848. Devenue veuve, avec trois garçons à charge, elle se tournera définitivement vers l'écriture, publiant d'abord le compte rendu des travaux de son mari puis ses propres récits de voyage." (4e de couverture)
J.-J. Pauvert aux Editions Garnier, 1983, in-8°, 384 pp, broché, couv. illustrée à rabats, mque la page de faux-titre, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, est né en 1783. Jamais il n'a été plus vivant qu'aujourd'hui. Avec cette Vie de Stendhal, Armand Hoog (1912-1999) a voulu écrire une biographie qui serait aussi une mythologie stendhalienne. En suivant Beyle dans le quotidien de son existence et dans ses voyages, l'auteur a essayé de reconstituer les obsessions, l'érotique et les rêves d'un artiste chez qui l'imagination a fini par l'emporter sur les systèmes idéologiques. Le second volume de cette biographie n'est jamais paru.
Plon, 1891, in-12, xiii-340 pp, préface de Jules Simon, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, envoi a.s. (nom du destinataire biffé) d'Emile Horn, fils de l'auteur. Rare
Articles publiés à Budapest en 1870-71 par J. Édouard Horn (1825-1875), un Hongrois francophile. — "M. Edouard Horn était un Hongrois que la guerre de 1849 chassa de son pays et qui se réfugia en France où il passa de longues années. Il se fit naturaliser Français et se mêla au mouvement politique de la fin de l'Empire ; collaborateur du “Journal des Débats ”, il fit partie du groupe de libéraux militants qui préconisaient la forme républicaine. Plus tard, quand son exil prit fin, il fut élu député hongrois ; il mourut en 1875 après une longue maladie. Les articles réunis dans ce volume, qui a pour titre “la Grande Nation”, ont été publiés à Budapest en 1870-71 ; ils parurent dans le “Neuer freier Lloyd ”, dont Edouard Horn était le directeur. M. Emile Horn a cru qu'après vingt ans de sommeil les pensées et impressions de son père, formulées pendant l'année terrible, auraient un vif intérêt pour les lecteurs français. M. Jules Simon, dans la préface qu'il a rédigée pour présenter M. Horn et l'ouvrage, déclare n'avoir « que des éloges à faire sur ce livre »." (Polybiblion)
P., Librairie Nouvelle et A. Bourdilliat, 1861, in-12, 284 pp, reliure demi-basane fauve, dos lisse avec titre et filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, cachet d'un libraire de Pau sur la page de titre, bon état
Seconde et dernière édition. L'édition originale date de 1834. Faisant suite à ses Mémoires, publiés en 1827, cet ouvrage constitue surtout pour la fille de Joséphine le moyen de justifier son passage à Paris en 1831 – à la faveur duquel le futur Napoléon III put assister avec sa mère au défilé des nostalgiques de l'Empire au pied de la colonne Vendôme pour l'anniversaire de la mort de son oncle – tout en déplorant l'ordonnance d'exil frappant désormais sa famille. Hortense s'éteindra en 1837. — "Au cours de son récit la reine Hortense revient sur les évènements de 1814 et 1815 et les conditions de son exil en Suisse." (Tulard, 707)
Perrin, 1982, in-8°, 416 pp, 16 pl. de gravures hors texte, annexe, reliure skivertex carmin de l'éditeur, bon état, envoi a.s.
Prophète de la justice sociale et de la liberté, Félicité de Lamennais était convaincu que Dieu l'avait choisi pour réconcilier la France avec sa religion. Mais ce farouche combattant de Dieu et de la liberté constate, à partir de 1831, que, loin d'être le lieu de toute vérité, Rome entend rester du côté des puissants. Alors le prêtre condamné, le croyant rejeté rompt à jamais avec l'Église du moment. Et pourtant, "dût-on crier à l'anathème, nul n'a jamais aimé, nul n'a senti Dieu plus que lui". Une très complète biographie.
P., E. Dentu, s.d. (1874), gr. in-8° (27 x 18), 398 pp, 20 gravures sur acier hors texte par Flameng, La Guillermie, Morin, Bertall, Masson, Cucinotta, la plupart tirées en sanguine, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, reliure plein maroquin lie de vin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couvertures conservées, tranches dorées, frise d'encadrement intérieur dorée et gardes de soie rouge (rel. de l'époque), très bien relié par le célèbre relieur Léon Gruel
Excellent roman balzacien qui met en scène Octave de Parisis l'éternelle figure du Don Juan entraînant les femmes affolées dans le cortège des âpres voluptés qui les brûlent toutes vives. Ouvrage important pour l'étude des XVIIIe et XIXe siècles. Livre I : Monsieur Don Juan ; Livre II : Madame Vénus ; Livre III : La Dame de Coeur ; Livre IV : La tragédie. "Les Grandes Dames appartiennent à l’histoire littéraire parce qu’elles sont une page de notre vie intime au XIXe siècle." (Nestor Roqueplan)
London, William Heinemann, 1912, in-8°, 352 pp, 12 photos sur 8 planches hors texte, reliure pleine toile bordeaux de l'éditeur (lég. défraîchie), titres dorés au1er plat et au dos, bon état. Texte en anglais
Biographie du célèbre financier et banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913).
Edi/Syros, 1982, in-8°, 378 pp, préface de Madeleine Rebérioux, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. lég. salie, bon état
"Il est au fond superflu de présenter Edouard Vaillant à ceux qui s'intéressent à l'histoire du mouvement ouvrier français et international. Le nom de Vaillant peut évoquer toute une série d'événements aux spécialistes : le mouvement ouvrier international des années 1860, la Commune de Paris, Blanqui ou la IIe Internationale, et évidemment les luttes du mouvement ouvrier français menées par presque deux générations. Selon Howorth, Vaillant était le n° 2, après Jaurès, dans le mouvement ouvrier français (...) Un des traits essentiels et de fond dans la manière de voir de Howorth est de présenter la grande compréhension de Vaillant manifestée non seulement face à l'unité du mouvement ouvrier, mais aussi face à sa diversité. Aussi, il pouvait accorder son appui à la fois aux organisations politiques, aux organisations culturelles, aux syndicats, et attribuer, dès le début, dans les années 1880, une grande importance aux bourses, ce qui révèle la reconnaissance de « l'autogestion »..." (János Jemnitz, Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae, 1986) — "Edouard Vaillant joua le rôle de trait d'union entre Jaurès et Guesde, entre CGT et SFIO, clé de voûte du mouvement socialiste français du début du siècle. Il symbolise la synthèse du marxisme théorique et du républicanisme pratique, dans le grand élan révolutionnaire et populaire de la « Belle Epoque». La création de l'unité socialiste en France éclaire les origines et l'essence du socialisme d'aujourd'hui. L'ouvrage rappelle le blanquisme, le marxisme, la république et la révolution, la classe ouvrière et le syndicalisme." (Lectures n° 14, juillet-août 1983)
P., Amyot, 1853 in-8°, xxxi-179-(1) pp, broché, couv. imprimée, trace de mouillure angulaire sans atteinte au texte, qqs rousseurs, sinon bon état. Rare
Hoëné-Wronski (1776-1853), mathématicien et métaphysicien polonais, et vrai fou littéraire, inspiré par la Kabbale, publia notamment une Métapolitique messianique. Il y exposa les moyens de remédier à « l’anéantissement de la morale, [...], de la politique [...], de philosophie et de la religion causés par l’influence des doctrines révolutionnaires ». Dans le présent ouvrage, extrait de cette Métapolitique, l’auteur illustre ses théories messianiques par le cas concret de l’Empire et explique comment, grâce à sa politique, Napoléon est devenu le Nouveau Sauveur et Dernier Réformateur de l’humanité. — Deuxième édition publiée en février 1853 avec un titre légèrement modifié. Elle comporte des additions dont la Question décisive sur Napoléon, attribué à Wronski par Lazare Augé, qui fut d'abord publiée en 1840. (Caillet, III, 11524 pour l'originale de 1840). — "Dans le devenir historique de la philosophie absolue, Napoléon a joué un rôle essentiel. Le problème dans la "Question décisive sur Napoléon" est d'expliquer l'admiration vive et unanime qu'il suscita. Cette admiration n'aurait pu avoir pour objet un génie aux ambitions personnelles. Napoléon a dû poursuivre "un but noble et vrai, utile à l'homme et servant les voies de la providence... ouvrant à l'humanité une carrière nouvelle". (On s'étonne de trouver chez Wronski les généalogies très détaillées de Napoléon et de ses parents ; selon lui, la présence du sang de Napoléon dans les maisons royales est une preuve concluante du génie providentiel du Corse.) Ce but "noble et vrai" dont Napoléon s'est rapproché, c'est son "secret politique" qui est la "base de l'avenir moral du monde"." (Frank Paul Bowman, Le Christ romantique, Droz, 1973) — Table : Prospectus de la Métapolitique ; Avis pour cette nouvelle édition. Question décisive sur Napoléon. Secret politique de Napoléon, comme base de l'avenir moral du monde. Additions à cette nouvelle édition. Tables des matières de deux premières parties de la Philosophie de l'histoire. Déclaration de l'auteur. Deuxième question décisive sur Napoléon.
Toulouse, Privat, 1984, in-8°, 268 pp, édition bilingue français-occitan, bibliographie et sources, broché, bon état (Coll. Résurgences)
"Il s'agit de P.-G. Encontre (1809-1853), d'abord auteur d'ouvrages de controverses religieuses qui témoignent d'une mentalité de protestant semi-rationaliste, il ouvre à Nîmes, en 1847, une librairie « militante ». La Seconde République le radicalise. Il se situe désormais dans l'extrême-gauche socialiste et ouvrière, anime des clubs, organise des banquets politiques, écrit des chansons qui forment un « véritable petit manuel républicain ». Au moment du coup d'Etat du 2 décembre, il prépare, avec quelques autres, une insurrection à Nîmes qui est décommandée au dernier moment. Arrêté, déporté en Algérie, il ne tarde pas à y mourir. Les auteurs donnent un récit alerte de sa vieainsi qu'une sélection judicieuse (en édition bilingue) de ses écrits et pamphlets." (Jean Baubérot, Archives de sciences sociales des religions, 1983)
P., Librairie Illustrée, s.d. (1879), pt in-4° (16,5 x 26), (4)-636 pp, 40 pl. en couleurs hors texte (la page de titre illustrée et 39 gravures pleine page), très nombreuses illustrations en noir dans le texte, reliure demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs pointillés orné de caissons dorés (rel. de l'époque), bon exemplaire sans rousseurs
Comment on devient soldat – Le réserviste – Le volontaire d'un an – Composition de l'armée – Physiologie des grades – De la cavalerie – Les sapeurs-pompiers – L'armée d'Afrique – L'armée territoriale – Les inventions – Les écoles militaires – Le recrutement.
P., Boivin et Cie, 1928, in-12, 158 pp, broché, bon état
De Thiers à Boulanger : 19 épisodes devenus légendes. Par Lucien Hubert (1868-1938), homme de lettres et homme politique. L'homme politique, député des Ardennes puis sénateur du même département, se montre très actif dans le domaine des Affaires Étrangères, mettant son esprit caustique au service de ses idées. Républicain, radical, il reste attaché à l'Empire colonial français et à une conception traditionnelle d'une Europe "civilisatrice", même s'il se montre soucieux d'améliorer la situation des populations indigènes et de lutter contre les abus. Au-delà de l'action militaire et administrative dans les colonies, il met l'accent sur la diffusion de la langue et de la culture française. Pacifiste, il consacre beaucoup de son temps à l'Europe et à l'Allemagne. Il est délégué de la France à la Société des Nations puis ministre de la Justice pendant quelques mois, en 1929-1930.
Nice, chez l'auteur, s.d. (1915), gr. in-8°, x-ix-398-5-xxiii pp, broché, couv. imprimée, cachet à l'encre rouge “Tome II” au 1er plat, sous étui demi-toile carmin époque, titres dorés au dos, dos brisé, sinon bon état. Rare
Edition originale du second volume de cette étude sur "ce sacrilège pornographe dont l'oeuvre n'est qu'un tissu de lubriques blasphèmes", où l'auteur relève tous les passages licencieux et hérétiques de Léon Bloy, avant de s'en prendre à ses "disciples" : Barbey d'Aurévilly, Claudel, Jammes, Maritain, Vallery-Radot. L'auteur a publié la première partie deux ans plus tard, en 1917, sous le titre général “Léon Bloy et le prétendu renouveau catholique” et a probablement tamponné “Tome II” sur les exemplaires parus en 1915.
P., Bureaux du Comité catholique, 1900, in-12, 68 pp, broché, bon état
Brochure anti-socialiste. — "Finissons sur quelque chose de plus clair, d'où les formules nuageuses de la démocratie chrétienne soient bannies et ou la netteté de l'expression nous sauvegarde de l'équivoque des sophismes bien habillés. Alors prenons “le Socialisme en théorie et en pratique”, que la signature de M. Hubert-Valleroux recommanderait suffisamment à elle seule, s'il en était besoin. En théorie, dit-il, tous les socialismes tendent à la ruine de la propriété, sans savoir quel ordre nouveau substituer. En pratique, c'est l'égoïsme individuel, d'où toute charité et tout amour sont absents. Tout cela, chez M. Hubert-Valleroux. est émaillé de traits simples et piquants ou d'anecdotes parfois personnelles ; et tout cela est éclairé par mille emprunts à la statistique contemporaine, pour qu'il ressorte bien que la ploutocratie n'est point ce que l'on dit et que la richesse en France est plus divisée et démocratisée que ne prétendent les socialistes. Cette brochure ou plutôt ce tract – le meilleur de ceux qu'un peut propager – se termine par cette adjuration très opportunément adressée aux catholiques : « Quand donc les catholiques seront-ils convaincus qu'il n'y a aujourd'hui que deux solutions possibles : ou bien la liberté, ou bien les empiétements de l'État dans la vie privée et son rôle indéfiniment étendu, ce qui est le socialisme, quelque nom qu'on lui donne ? » (p. 64)." (Joseph Rambaud, Polybiblion, 1901)
Hachette, 1881, 2 vol. in-12, (4)-478 et (4)-501 pp, mention de septième édition, portrait de l'auteur et nombreuses gravures hors texte d'après les croquis et photographies de l'auteur, par Boulanger, Crépon, Férat, François, Marie, de Neuville, Sorrieux, reliure demi-basane rouge, dos lisses, titres et filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Intéressant voyage aux Etats-Unis, au Japon et en Chine. Parti d’Irlande au printemps 1871, Hübner traversa l’Amérique de New York à San Francisco, puis rejoignit Yokohama, Yoshida, Hakoné, Yedo, Osaka, Kyoto (il fut l'un des premiers Occidentaux à pénétrer dans le palais impérial de Kyôto), Nagasaki, Shanghai, Pékin, Hongkong, Canton et Macao, pour terminer son voyage à Marseille en janvier 1872. Diplomate autrichien, Hübner représenta son pays en France à partir de 1849, puis en Italie de 1865 à 1868.
Delagrave, 1935, pt in-8°, 768 pp, 134 cartes et illustrations, cart. éditeur, état correct (Manuel de classe de Première, programmes officiels du 3 juin 1925 et du 30 avril 1931)
Grasset, 1933, in-8°, 326 pp, tiré sur papier Alfa Navarre, broché, couv. illustrée lég. abîmée, état correct. Les frères Schlegel, Novalis, Goethe et Schiller, etc.
Club des Libraires de France, 1962, in-8°, 357-(13) pp, 7 cahiers d'illustrations et une carte dépliante hors texte, reliure pleine toile carmin de l'éditeur avec une illustration contrecollée au 1er plat, rhodoïd, exemplaire numéroté sur vélin, signet, bon état (Coll. Découverte de la terre)
Dans un style volontiers alerte et minutieux, le père Huc nous dépeint les contrées qu'il traverse, les moeurs et les coutumes de leurs habitants, la vie quotidienne... Toujours précis, parfois prémonitoire dans ses commentaires, cet ouvrage reste un des récits de voyage sur l'Extrême-Orient parmi les plus captivants qui soient.