8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Editions du Rocher, 1992, in-12, 197 pp, préface de Jean Dutourd, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, envoi a.s.
Le témoignage de Fred Samuel, joaillier renommé de la Maison Fred, ancien du 22e R.M.V.E. Fred Samuel fut réfugié dans la Drôme, en particulier à Mirmande-Saulce, où il rejoindra la Résistance. — "Toute vie réussie a l’air d’un conte de fées. Mais, quand on creuse un peu, quand on observe les détails, on s’aperçoit que, derrière le conte de fées, il y a de l’énergie, de la persévérance, de l’intelligence, du courage. Quelques tragédies aussi, hélas ! Fred Samuel plus qu’un autre semble avoir vécu dans un univers féerique, peuplé d’émeraudes, de saphirs, de diamants, de calcédoines et d’oeils-de-tigre. Les murs de sa caverne étincellent de pierres précieuses. Il a ciselé des milliers de bagues, tressé des milliers de bracelets, il a composé et recomposé cent fois le collier de la reine, sans mettre en péril aucune monarchie dans le monde. Il a été magicien, créant des animaux avec de l’émail, des topazes, des améthystes et de l’or." (Jean Dutourd) — Ancien résistant et légionnaire, commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire, Fred Samuel avait créé en 1936 la bijouterie “Fred”. Il avait introduit la perle de culture en France. Né le 3 août 1908 à Buenos Aires, d'un père bijoutier alsacien qui avait fui son pays pour échapper au service militaire en Allemagne après la guerre de 1870, Fred vient à Paris à 16 ans étudier la joaillerie. Il ouvre son premier magasin, Fred Samuel, rue Royale en 1936 et s'enthousiasme pour la perle de culture, une nouveauté japonaise qui bouleverse une joaillerie jusque là vouée aux perles fines. La plus belle couleur, un léger crème-rosé, porte depuis le nom de "couleur Fred". Mary Pickford, Douglas Fairbank, Marlene Dietrich comptent parmi ses premiers clients. En 1939, ce citoyen argentin n'est pas mobilisable et décide de rejoindre la Légion étrangère. Fait prisonnier par les Allemands en juin 1940 dans la Somme, il s'échappe peu après et regagne Paris. En décembre 1941, le Commissarait aux affaires juives appose l'étoile jaune sur la devanture de son magasin et le somme de retirer le nom de Samuel. Fred était né. "Par la suite, j'ai conservé ce nom, peut-être par défi, peut-être pour ne pas oublier ces heures monstrueuses, peut-être aussi pour maintenir le bénéfice d'un anonymat salutaire", explique-t-il dans ses "Mémoires d'un joaillier" parus en 1992. En 1942, il passe en zone libre. Après diverses arrestations et incarcérations, il se réfugie dans la Drôme où, en avril 1943, il forme un réseau FTP. Il rentre à Paris en septembre 1944. Cette période de sa vie lui vaudra d'être commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. Et les affaires décollent. Il pare le gotha, de l'épouse de l'ancien président indonésien Soekarno à la princesse Grace de Monaco. Il collabore avec des artistes tels que Jean Cocteau ou Bernard Buffet. Dans les années 1960, il recrute sa clientèle chez les princes arabes, grands amateurs de pierres précieuses. Fred se passionne dans les années 80 pour les pierres de couleurs : il acquiert une collection de 42 diamants de couleurs avec lesquels il réalise une parure appelée "Arc-en-Ciel". Parallèlement, il continue à créer des bijoux comme la ligne "Force 10" qui mélange l'or et l'acier. Il crée de nombreuses parures pour le septième art, dont la plus célèbre est le collier de 23 rubis taillés en forme de coeur entourés de diamants offert par Richard Gere à sa "Pretty Woman", Julia Roberts. En 1995, la maison Fred rejoint le groupe LVMH... Fred Samuel meurt en 2006, à l'âge de 98 ans.
Autrement, 1992, gr. in-8°, 260 pp, 39 illustrations, plan de Barcelone, chronologie, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires)
Fleuron industriel d'une Espagne en retard sur les plans économique, social et politique, Barcelone, entre 1888 et 1929, a tout misé sur la modernité, l'Europe et l'international. Avec comme emblèmes et outils de conquête d'une bourgeoisie capitaliste et ambitieuse – dont les Guëll sont l'archétype – les deux Expositions universelles, l'héritage urbain de l'ingénieur Ildefonso Cerda et l'électrification due à l'ingénieur Frank Pearson. En face de ces héros du progrès, les "autres familles", celles de la ville prolétaire qui ont construit l'Ensanche pour être reléguées ensuite à la périphérie, se jettent, par anarchisme et syndicalisme interposés, dans un affrontement social permanent et violent où les terrorismes social et d'Etat justifient le surnom de "Rose de feu" donné à la ville. De ces ambitions, de ces conflits, naîtront le nationalisme catalan et un dynamisme culturel exubérant : littérature, arts plastiques et architecture se partagent entre les deux courants du Modernisme et du Noucentisme, alternativement au service de l'individualisme créatif, d'une culture à la fois autonome et cosmopolite et de l'idéal collectif du catalanisme bourgeois. Casas, Rusinyol, Mir, Nonell, plus tard Picasso, Dali, Miro se retrouvent avec le génial Gaudi au Quatre Gats, sur le Paralelo ou dans le Barrio chino, hauts lieux des plaisirs d'une ville fièvreuse qui trouvera, en 1899, le symbole de ses passions dans le Futbol Club Barcelona. La catalanité était née. Avec, entre autres, Jordi Casassas, Jordi Castellanos, Pere Gabriel, Albert Garcia Espuche, Manuel Guardia, Juan José Lahuerta, Gary W. MCDonogh, Cristina Mendoza, Francesc Roca, Ignasi de Sola-Morales, Carles Sudria, Eliseo Trenc...
Pygmalion, 1995, gr. in-8°, 252 pp, avec le témoignage de Willy Brandt, 12 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le seul livre consacré aux résistants allemands morts en combattant l'hitlérisme. — Ce livre n'a qu'une ambition : démontrer que des dizaines de milliers d'Allemands ont combattu avec acharnement le régime sanguinaire érigé par Adolf Hitler. Il rappelle également aux lecteurs français que ces Allemands-là furent assez courageux pour essayer d'entraver, au péril de leurs vies ou par leurs sacrifices, la démarche meurtrière du Troisième Reich, et que par conséquent, contrairement à ce que l'on pense encore trop souvent, la nation allemande n'en porte pas, dans sa totalité, l'entière responsabilité. Il faut donc prendre acte de cette vérité incontestable : des ouvriers et des bourgeois, des socialistes, des syndicalistes et des communistes, des protestants et des catholiques, des officiers et de nombreux jeunes ont, tout au long du règne hitlérien, risqué leur vie en témoignant d'une "autre Allemagne". Des milliers d'Allemands ont été exécutés pour avoir participé à des actes de "haute trahison". D'autres, bien plus nombreux encore, ont souffert et sont morts dans les prisons et camps de concentration du régime nazi. Lorsque les déportés français sont arrivés dans ces camps, ils y ont rencontré des Allemands. Et pour cause : ils avaient été créés pour y "héberger" les adversaires allemands de la "peste brune". On ne parlera pas pour autant d'un réel mouvement de résistance en Allemagne hitlérienne. De toute manière, un régime totalitaire qui force les citoyens à se soumettre à une discipline de fer au point de les priver de la moindre parcelle d'autonomie, rend impossible la constitution du moindre mouvement de masse. C'est pourquoi ces Allemands étaient exemplaires. Ils méritent, ces inconnus ou méconnus, de ne pas rester confinés dans l'anonymat.
Belin, 2009, gr. in-8°, xxiii-577 pp, traduit de l'américain (“The Inheritance: The World Obama Confronts and the Challenges to American Power”), notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'administration Bush, toute à son obsession de la guerre en Irak, a ignoré le reste du monde, qui a su mettre à profit cet aveuglement : l'Iran et la Corée du Nord par leur chantage nucléaire, le Pakistan en jouant double jeu face au retour des talibans dans un Afghanistan à l'abandon, la Chine, enfin, en investissant massivement sur tous les continents. Barack Obama a hérité de ce monde de tous les dangers, et nous tous avec lui. Dans une Amérique ébranlée par la crise, comment relever le défi international, sans menacer la paix ?
Fernand Nathan, 1981, in-8°, 301 pp, glossaire politico-militaire des conflits modernes en annexe, broché, amusante double couverture illustrée, la première ajourée montrant l'auteur baillonné, bon état, envoi a.s. On joint quelques coupures de presse sur l'amiral Sanguinetti
"Réquisitoire sévère contre l'«Etat giscardien» et son inféodation au modèle américain. Mis à la retraite anticipée pour avoir manqué au devoir de réserve, l'amiral S. règle ses comptes avec un régime qui lui paraît, sous un aspect pseudo-libéral, contenir de dangereuses menaces potentielles à l'égard de la démocratie." (Revue française de science politique, 1982) — "Comment échapper à l'emprise économique, politique et culturelle des Etats-Unis [exercée] par l'intermédiaire des multinationales mises en place avec la complicité de l'OTAN ? Comment sortir de la crise, qui n'est qu'un redéploiement coordonné du système capitaliste... ? Comment lutter, ici, contre la renaissance de l'esprit d'abandon de Vichy, contre le retour aux inégalités de l'Ancien Régime, contre la résurgence fasciste de l'OAS, contre l'idéologie de la "sécurité" qui nous détourne lentement mais sûrement de la démocratie ? Voilà quelque-uns des thèmes de ce livre..." (4e de couverture)
P., distribution le fin mot de l'Histoire, 1er trimestre 1980, in-8°, 139 pp, traduit de l'italien (Del Terrorismo e dello Stato, 1979) par Jean-François Martos, broché, couverture à rabats lég. défraîchie, bon état. Édition originale française. On joint le prière d’insérer paru en 1981 : “Quelques jugements des commentateurs sur Du terrorisme et de l’État de Gianfranco Sanguinetti”, dépliant de 6 pp reproduisant 8 critiques du livre par Delfeil de Ton, Jean-Patrick Manchette, Claude Roy, etc
Dans “Du terrorisme et de l'État”, Sanguinetti révèle le rôle joué par les services secrets italiens dans les activités des Brigades rouges.
Laffont, 1979, gr. in-8°, 426 pp, broché, bon état
Pendant près de dix ans, jusqu'en 1973, le trafic de l'héroïne a occupé la « une » des journaux. Fabriquées surtout dans le sud-est de la France, des tonnes de poudre blanche ont atteint les États-Unis, rapportant aux trafiquants – indifférents aux deuils et aux misères qu'ils provoquaient – des centaines de millions de dollars. Cet extraordinaire phénomène de civilisation, qui a failli ébranler les bases de notre société, a été baptisé « the French Connection ». La France, à l'origine de ce raz de marée, en a été également la victime. Il a fallu la collaboration étroite des polices de plusieurs pays, des moyens financiers et techniques considérables pour démanteler le réseau des filières constituées par les bandes de malfaiteurs des pays qui bordent l'Atlantique, soutenues par les Mafias sicilienne et américaine. D'autres modes d'acheminement ont, par la suite, été créés. Et aujourd'hui, toutes les informations semblent annoncer une « renaissance » des filières de la « French Connection », une reconstitution de ses laboratoires. Pour mieux faire connaître les mécanismes, les méthodes et l'organigramme des aventuriers qui se lancent de nouveau dans cette effroyable entreprise, deux journalistes, Louis Sapin et Pierre Galante, se sont lancés dans la plus vaste enquête conduite sur le monde secret des trafiquants de drogue, qui avait réussi à résister, de 1965 à 1973, à l'action conjuguée de plusieurs gouvernements. Pendant quatre années, de la Turquie aux États-Unis, en passant par le Liban, la Suisse, Marseille, l'Amérique latine, l'Espagne, le Canada, les Caraïbes, Louis Sapin et Pierre Galante ont suivi, jour après jour, la piste des trafiquants. Grâce à la collaboration de différentes polices, ils ont pu consulter des milliers de dossiers. Ils ont également réuni des centaines de témoignages, reconstitué les causes du trafic, analysé les méthodes et identifié les « gros bonnets ». Dans « La grande filière », ils révèlent les secrets des alliances conclues entre les plus célèbres truands de l'Occident qui se sont partagé des sommes incalculables. Ils racontent les huit années de luttes menées par toutes les polices pour démanteler les réseaux et détruire les laboratoires, ainsi que la vie quotidienne et itinérante des passeurs, parfois comique, souvent dramatique. Louis Sapin et Pierre Galante éclairent ainsi les racines secrètes d'un mal qui ronge notre civilisation.
Grasset, 1994, in-8°, 328 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
S’il est une passion à laquelle Georges Mandel sacrifia toute sa vie, c’est bien la politique. Ce fut, pour cet homme illustre et énigmatique, une passion sans partage, dévorante, destructrice. Il y perdit sans doute son existence, mais il y gagna son destin. A l’heure où d’aucuns, ici ou là, croient devoir réduire la part de noblesse et d’abnégation qui s’attache au service de la « chose publique », il n’était peut-être pas inutile de ressusciter, en conséquence, la figure – voire la légende – de ce grand ministre. C’est à cette entreprise que Nicolas Sarkozy a voulu consacrer son livre. On y retrouvera, bien sûr, le Georges Mandel qui fut l’intime collaborateur de Clémenceau. On y retrouvera l’homme aux cols durs, aux rancunes tenaces, aux convictions sans faille, qui, dans les années trente, essaya – contre des adversaires qui ne l’épargnèrent jamais – de moderniser la France et sa démocratie. On l’y suivra enfin dans son parcours singulier, tout de ferveur et de pragmatisme, jusqu’à son assassinat en 1944. Mais par-delà les rigueurs de cette biographie, ne faut-il pas entendre, dans ce livre, l’hommage qu’un homme politique d’aujourd’hui veut rendre à un homme politique d’hier ?
Hachette, 1925, in-12, 253 pp, préface par S.E. Le Cardinal Mercier, traduit de l'anglais, broché, bon état
"... Beaucoup d'auteurs ont écrit comme Ch. Saroléa sur la Russie des Soviets. Mais ou bien ils ne l'ont point vue, ou bien ils en ignorent la langue et l'histoire. S'ils l'ont visitée, ils ont, même malgré eux, fait le « voyage de Potemkin », car ils étaient incapables d'échanger trois mots avec « l'homme dans la rue ». M. Sarolea, slavisant expert, n'était pas exposé à pareille disgrâce. Avant la guerre, il a fait des séjours fréquents et prolongés en Russie. Il a vécu, à Yasnaïa-Poliana, dans l'intimité du grand Tolstoï, dont il fut le biographe. Non seulement il peut comparer la Russie d'hier à celle d'aujourd'hui, mais il a été mieux placé que personne pour voir et juger. Son livre est un livre « de première main ». C'est aussi un livre « de bonne foi ». On ne peut refuser à l'auteur le mérite de la sincérité. Et d'excellents juges affirment que sa description de la Russie soviétique correspond à la réalité..." (Le Figaro, 1925)
P., Editions du Sagittaire, 1931, in-12, 285 pp, broché, bon état (Coll. Grandeur et servitude). Edition originale, prière d'insérer joint
"Depuis de longues années, M. Albert Sarraut a étudié, des points de vue les plus divers, ce problème d'expansion lointaine qui touche à tous les aspects de l'activité politique et économique contemporaine. Aussi la question coloniale prend, dans ce présent livre, une ampleur, une acuité et une profondeur exceptionnelles. La colonisation est un acte de conquête, inéluctable et fatal, qu'il s'agit de légitimer chaque jour davantage par les bienfaits matériels et moraux qu'en recueillirent les pays colonisés et par le bénéfice général qu'en retirera la vie universelle. Telle est la démonstration fondamentale de l'auteur, qui expose dans quelles conditions l'Europe et la France ont été impérieusement poussées à coloniser. Mais le dynamisme colonial en pénétrant les races auxquelles il apportait la civilisation européenne, a engendré des réactions profondes qui mettent actuellement les nations colonisatrices en présence de problèmes de conscience et de crise d'autorité qui exigent leur union prompte et loyale pour les examiner et les résoudre. La question coloniale apparaît à M. Albert Sarraut comme immédiatement liée au vaste projet de Fédération Européenne..." (Prière d'insérer)
P., Editions de l'Empire français, 1941, pt in-4°, 448 pp, une photo de l'auteur en frontispice hors texte, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations, caricatures et fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état
Souvenirs polémiques de Jean-Mathieu Sartori, né en 1882, qui règle ses comptes avec à peu près tout le monde et plus particulièrement avec l'Action Française. Jean Sartori était le directeur de “La Bonne Guerre”, « tribune libre, politique et financière », qualifiée par Paul Jankowski (Cette vilaine affaire Stavisky, p. 250-252) de « misérable feuille à scandales adressée à quatre ou cinq mille parlementaires, magistrats et financiers ». Sartori tenta de faire chanter Stavisky au printemps 1933,puis concluera par la suite, selon Fred Kupferman : « quand nous publions avec un an d'avance le dossier complet de l'affaire Stavisky, c'est du chantage. Quand la grande presse se décide à en parler, c'est de l'information. »
Editions du Scorpion, 1961, in-8°, 264 pp, préface du général Salan, une carte, biblio, petit glossaire des mots kabyles, broché, bon état, bande éditeur conservée
Monographie de la SAS (Section administrative spécialisée) de Pirette entre 1956 et 1961. L’installation par l’administration coloniale de la réforme communale en Kabylie dans le contexte de la guerre d’Algérie. Les auteurs sont Pierre Sas (pseudonyme de Pierre Charié-Marsaine) et Yves Romanetti. — "Un document de valeur dont la publication servira utilement la cause de l'Algérie française." (Général Salan) — "Ce petit ouvrage est le fruit du travail de trois ans « sur le tas » d'une équipe militaire et civile réduite, de Français de souche européenne et kabyle. D'origines provençale, poitevine, bretonne, algéroise, corse, kabyle ou morvandelle, ils prouvent par l'amitié qui les unit que l'Intégration est possible et qu'ils ont tous la même Patrie. Que tous ceux qui parcourent ces lignes sachent que lorsque la S.A.S. fut créée, ils vivaient séparés sur les deux rives de la Méditerranée. Un seul lien bien ténu commençait à les unir, la connaissance pour les uns et la mission pour les autres d'un Capitaine qui n'avait jamais servi en Afrique du Nord. Cet officier à peine rentré d'Indochine était en permission dans son Morvan natal lorsqu'il reçut sa mise à la disposition du Ministre de l'Algérie et l'ordre de rejoindre Dra-El-Mizan. Après avoir bouclé sa cantine, il se retrouve quelques jours après en Kabylie devant Monsieur Rousseau, administrateur de grande classe, qui lui donne, ainsi qu'à une dizaine de camarades officiers, sa mission, des directives, quelques moyens se résumant à : 4 contrats d'attachés civils ; 30 contrats de Moghazenis (supplétifs musulmans) ; et au petit discours suivant : « Recrutez, installez-vous. Construisez un bordj, des mairies. Formez des maires, des secrétaires de mairie, des gardes-champêtres. Encadrez et ramenez les populations. Faites ce que nous n'avons pu faire, et ne nous jugez pas, nous, vos anciens; pensez que jusqu'à ce jour, mon adjoint et moi nous étions seuls pour administrer 120.000 Kabyles ». Jamais amitié et conseils ne nous firent défaut, et c'est ainsi que l'Equipe de Pirette est née, consolidée par le prix du sang que son premier chef, le Capitaine Moreau a payé..." (Avant-propos)
New Delhi, Dominant Publishers, 2005, in-8°, (10)-147 pp, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale. Texte en anglais
Sonia Gandhi, née le 9 décembre 1946, est une femme politique indienne d'origine italienne. Elle épouse Rajiv Gandhi, fils aîné d'Indira Gandhi, en 1968. Sonia Gandhi ne s'occupe pas de politique jusqu'à l'assassinat de son mari le 21 mai 1991, mais en 1998, elle entre formellement en politique, accepte la présidence du parti affaibli et se déclare candidate au poste de Premier ministre. Entre 1998 et 2017, elle sera la présidente du Parti du Congrès de l'Inde, poste auquel lui succède son fils Rahul en décembre 2017. — "Sonia Gandhi, belle-fille puis veuve de deux Premiers ministres indiens, aurait pu prétendre à cette fonction [de Premier ministre], puisqu’elle est la présidente du Congrès Indira, parti leader de la coalition de centre-gauche qui a remporté les élections législatives du printemps 2004. Mais en raison de la controverse suscitée par le Bharatiya Janata Party (BJP, « parti du peuple indien », droite hindoue), au sujet de son origine italienne, elle a choisi de renoncer à cette position au profit de Manmohan Singh, l’architecte du programme de réformes économiques lancées au début des années 1990. Sonia Gandhi, présidente du Congrès, mais aussi du National Advisory Council (un comité consultatif formé après les élections pour veiller à la mise en œuvre du Programme minimum commun par la coalition), est toutefois considérée par tous comme le véritable centre du pouvoir." (Stéphanie Tawa Lama-Rewal , Les femmes et le pouvoir exécutif en Inde, in Histoire@Politique, 2007/1)
Lettres du Monde, 1991, in-8°, 193 pp, préface du Bâtonnier Brunois, broché, bon état, envoi a.s.
Fayard, 1972, in-8°, 467 pp, avec la collaboration d'Anita Hirsch et d'autres auteurs, 6 figures, 3 cartes, index, broché, bon état
Tome 3 seul (sur 4). — "Singulier Alfred Sauvy. Peu d'hommes ont poussé aussi loin que lui le refus de toutes les complaisances, l'opposition à tous les conformismes. Et peu d'hommes ont poussé aussi loin que lui le souci de s'en tenir aux sources brutes de l'information économique. Alfred Sauvy s'efforce d'observer l'histoire économique au moyen de l'analyse statistique critique. Sa matière à lui, c'est le chiffre, mais elle n'est pas moins explosive que l'homme." (Maurice Roy, L'Express) – "Scientifique et serein, Sauvy est d'une férocité savoureuse. On ne le lit pas, on le déguste." (Louis Salleron, La Vie française) – "... Une enquête passionnante dirigée par Alfred Sauvy. Un travail indispensable pour la compréhension de l'histoire contemporaine." (Le Nouvel Observateur) – "La connaissance de ces années reste obscurcie par l'ignorance et, pis encore, par les préjugés. En tirant les leçons du passé, Alfred Sauvy sert l'avenir." (L'Expansion)
Calmann-Lévy, 1959, in-12, 264 pp, 4 figures, index des noms cités, broché, couv. lég. salie, bon état, bande éditeur conservée, envoi a.s. à l'économiste Jean Marchal
"Un petit livre alerte et profond qui devrait avoir de nombreux lecteurs. Chantre de l'expansion, Alfred Sauvy y trace un bilan passionné mais lucide de notre pays tiraillé entre le dynamisme dû à son renouveau démographique et un malthusianisme si fortement enraciné." (Le Monde) — "S'appuyant sur une large documentation statistique et utilisant toutes les ressources de sa grande expérience en matière de démographie, Alfred Sauvy a rédigé ce livre pour le grand public. Ayant tout d'abord décrit la situation passée de la natalité en France en en montrant les causes et les conséquences malheureuses, il analyse ensuite le mouvement de renouveau qui s'est dessiné dans notre pays depuis la récente guerre. Mais quel sera l'accueil fait à ce flot montant de jeunesse ? C'est une critique clairvoyante de toutes les formes de malthusianisme et un plaidoyer, parfois virulent, pour que la Nation prenne enfin conscience des charges mais aussi des espoirs que représentent des enfants plus nombreux, qu'elle leur fasse une place, qu'elle bouleverse ses vieilles traditions politiques et économiques et qu'elle reconstruise une France nouvelle." (J. Beaujeu-Garnier, L'Information Géographique, 1960) — "... Ce qui plaît, dans ces pages, c'est à la fois l'information très étendue qu'elles recèlent et l'esprit hautement scientifique qui les anime : ce est pas chez A. S. qu'on pourrait trouver de références à une quelconque idéologie préconçue (cf les pp. 221-224 sur les solutions autoritaires ; les pp. 234- 235 sur le colonialisme et l'anti-colonialisme ; la réponse pp. 216-217 à la question : faut-il protéger le grand capital ?)..." (Jean Lhomme, Revue économique, 1961) — "Après un rappel historique, montrant comment la baisse des naissances n'a pas apporté la richesse, S. évoque l'effort de ceux qui, entre les deux guerres, et à la veille du drame de 1939, surent faire passer dans les institutions la politique qui permit le redressement. Un hommage à l'action d'Adolphe Landry prend toute sa signification dans cette perspective. Mais, comme des enquêtes l'ont montré, si le comportement des Français a changé, puisqu'ils ont plus d'enfants, leur psychologie est restée malthusienne; ils ne sont pas encore remis de la peur de la croissance. Le problème est d'accueillir les jeunes, grâce à une politique appropriée d'investissements dans les bonnes directions. Dans les trois domaines-clefs de l'enseignement, du logement et de l'emploi, S. dénonce les dispositifs malthusiens toujours en place, et éclaire par antithèse les voies où il ne serait que temps de s'engager pour les faire sauter. Par l'effet de la croissance retrouvée, « la France est condamnée au progrès ». Éclairer l'opinion, pour qu'elle pèse de tout son poids dans le sens de l'avenir, et non dans celui du passé, est l'un des moyens pour provoquer le climat psychologique nécessaire à l'expansion. Ce nouveau livre témoigne de la volonté inlassable de S. d'œuvrer en vue de cet objectif." (A. Girard, Population, 1959)
Julliard, 1963, in-8°, 316 pp, traduit du hongrois, broché, bon état (Coll. Dossiers des Lettres Nouvelles). Edition originale. A noter : le titre de la couverture est différent de celui de la page de titre qui est "Volontaires pour la potence". Le titre dut être modifié en dernière minute parce que déjà utilisé en 1950 par un autre éditeur (Berger-Levrault). L'éditeur Maurice Nadeau raconte dans ses mémoires qu'on le força à retirer le livre de la vente sous peine de procès
Le témoignage d'un rescapé du procès Rajk. L'histoire vécue par l'un des principaux accusés, de l'arrestation puis de la mise en condition de quelque deux cents victimes – toutes innocentes – lors des procès préfabriqués de Budapest en 1949, qui devaient, sous le régime stalinien de Râkosi, décimer Laszlo Rajk et l'élite du P.C. hongrois. — "Après le Rapport Khrouchtchev, après Budapest, après ces “Volontaires pour l'échafaud” de Savarius, témoignage d'une victime du procès contre Rajk « et ses complices » (qu'on me force à retirer de la vente sous peine de procès), on ferme les yeux, les oreilles, l'entendement à ce que raconte Chalamov..." (Maurice Nadeau, “Grâces leur soient rendues: Mémoires littéraires”, 2015) — "Pour savoir ce qu'était la terreur stalinienne en Hongrie il faut lire deux livres : “Volontaires pour l'échafaud” de Béla Szász (Vincent Savarius), publié chez Julliard en 1963 et “Les beaux jours de l'enfer” de György Faludy, aux éditions John Didier, publié en 1965." (Charles Kecskemèti, “Morphologie et mécanismes d’une révolution : Budapest 1956”, 2006) — "Tous ces épisodes [d'octobre 1956] ont été remarquablement narrés par Bela Szasz lui-même, dans un ouvrage publié sous le pseudonyme de Vincent Savarius : “Volontaires pour l'échafaud” (1963)" (Alain Decaux, “C'était le XXe siècle, tome 4 : De Staline à Kennedy”, 2014)
Sablé (Sarthe), Editions de l'Abbaye de Solesmes, 1975, in-8°, 357 pp, broché, couv. illustrée d'une photo de Paul Delatte, bon état
Biographie de Dom Paul Delatte qui fut abbé de Solesmes de 1890 à 1921. — "La vie de l'abbé de Solesmes nous aidera à mieux voir à quelles sources il puisait sa spiritualité : Ecriture, Pères, Liturgie, ce qui ne va guère sans théologie. Ce livre ne nous décrit d'ailleurs pas que la montée d'une âme contemplative, mais la vie d'un conducteur d'hommes, d'un administrateur, d'un bâtisseur, mais au demeurant surtout d'un grand moine aux prises avec les difficultés d'une époque particulièrement mouvementée. L'auteur a su maintenir dans son admiration un brin d'humour qui est de discrétion." (J. Plagnieux, Revue des Sciences religieuses) — "L'intention qui a présidé à la rédaction de ces pages n'a pas été de constituer une biographie à proprement parler de celui qui fut, à la tête de l'abbaye de Solesmes, le second successeur de dom Guéranger ; à plus forte raison de fournir une histoire d'un abbatiat, long de trente-et-un ans et rempli d'événements, du dedans et du dehors, qui furent pour le monastère d'une importance capitale. Il s'est agi seulement de rassembler des « Souvenirs ». Et c'est bonheur. Le caractère intime de ceux-ci, leur rapport avec une physionomie morale très personnelle, projettent sur l'activité du Père Abbé une lumière et une vie qu'un récit d'histoire eût difficilement su reproduire..." (Etienne Catta, Revue d'histoire de l'Église de France)
Editions Soteca, 2010, in-8°, 413 pp, préface de Jacques Frémeaux, postface de Olivier Forcade, 11 photos dans le texte, 6 cartes, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vivre dans la guerre)
Ouvrage issu de thèse. — Quand éclate la Grande Guerre, le nord du département de la Seine, épargné par les opérations militaires, participe néanmoins par le biais des réquisitions, à l'effort consacré à la défense de la France. Cette banlieue ne connaît guère le feu qu'à travers les raids aériens allemands et les explosions qui se produisent dans les dépôts de munitions. Les premières conséquences de la guerre sont les mouvements de populations qui l'affectent dès l'origine et tout au long du conflit, et notamment le flot incessant des réfugiés qui fuient devant l'armée allemande. Touchée par le manque et la cherté des denrées alimentaires et du combustible, elle a pu, et notamment grâce à la politique interventionniste de ses élus, passer, non sans quelques privations, ce cap difficile, mais ceci au prix d'un endettement des communes. Cependant, le conflit est pour la banlieue nord et nord-ouest de Paris, une période de plein emploi qui contraste avec la situation d'après-guerre. L'essor de l'industrie a procuré du travail aux anciens résidants comme aux nouveaux arrivants, mais néanmoins, en raison de la hausse vertigineuse du coût de la vie, les dernières années de la guerre voient se développer des mouvements sociaux importants ainsi qu'une progression des idées socialistes, dans un environnement matériel et moral dégradé.
Ed. Hier et Aujourd'hui, 1947, fort in-12, 461 pp, traduit de l'américain, broché, bon état
"Un « chef d’œuvre » stalinien oublié." (Jean Jacques Marie, Cahiers du mouvement ouvrier) — "Si l'Histoire du Parti communiste (bolchevique) du temps de Staline est un monument durable du mensonge historique le plus meurtrier, il existe aussi, de l'histoire stalinienne, des versions libérales et érudites. “La Grande Conspiration contre la Russie” de M. Sayers et A. E. Kahn fut un modèle du genre, avec son jeu de références et ses notes bibliographiques, utilisant aussi au besoin des ouvrages interdits en Union soviétique, comme “Ma vie” de Trotsky, mais au service d'une vision entièrement orthodoxe de l'histoire russe, avec, par exemple, des perles comme celle-ci : « La mort de Trotsky ne laissait plus qu'un seul candidat vivant au rôle de Napoléon en Russie : Adolf Hitler ». Au lendemain de la guerre et du front populaire des États, j'ai été le témoin de l'efficacité de ce type de discours..." (Pierre Vidal-Naquet, Un Eichmann de papier, 1980) — "... Ceux qui veulent connaître dans tous ses détails la conspiration trotskiste, ceux qui veulent apprendre ce que signifia le trotskisme pour la Russie ; ceux qu’il intéresse de savoir à quelle source viciée les trotskistes actuels puisent leurs arguments et les motifs de leurs provocations, qu’ils lisent ce livre : ils y trouveront l’histoire complète, minutieuse de cet homme que Lénine appelait le « Judas de la Révolution russe », et de tous ses adeptes vendus comme lui aux fascistes allemands et japonais. Sayers et Kahn, pierre après pierre, élèvent sous nos yeux la Cinquième colonne, qui, à l’intérieur de l’URSS, cherchait à ébranler, puis à perdre le régime soviétique. Ils montrent Trotsky lançant ses campagnes de propagande meurtrière, “tenant bon”, espérant la mort de Staline, et se reposant sur Hitler du soin de préparer son effondrement, avec l’aide de ses disciples ; Trotsky en qui vinrent se fondre tous les venins de l’antibolchévisme, et qui servit le capitalisme de tout son pouvoir, jusqu’à sa mort." (Léopold Durand, Cahiers du Communisme, n° 10, octobre 1947)
P., La Jeune-République, Cahiers de la démocratie n° 50, 1938, in-12, 64 pp, broché, non coupé, bon état. Peu courant
Bilan, en 1938, de la situation de l'Algérie et propositions pour l'avenir. Jean Scelles (1904-1996) fondera, dès 1940, la première organisation de résistance algérienne, en créant le réseau de résistance Combat Outre-Mer. — Table : Préface : l'Algérie française vivra ; I. Le projet Blum-Viollette ; II. L'Habitat musulman ; III. L'Artisanat en Algérie ; IV. Pour un tourisme populaire ; V. L'Enseignement en Algérie ; VI. La situation de la femme musulmane.
Michel Lafon, 2012, in-8°, 254 pp, traduit de l'allemand, la page de titre indique “Les Femmes et Hitler”, 10 photos dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Adolf Hitler n’a pas toujours été ce Führer à la personnalité charismatique qui savait électriser les foules pour mieux provoquer la haine. Il a également été un fils, un cousin énamouré, un jeune homme emprunté qui ne savait pas s’habiller. Pour la première fois, un journaliste allemand nous révèle le destin de ces femmes qui ont entouré, soutenu et parfois adulé Hitler. Sans elles, il n’aurait pas bénéficié de financements pour lancer ses campagnes politiques, ni de relais d’opinion pour imposer ses idées et accéder au pouvoir suprême. Certes, on connaît son idylle fatale avec Eva Braun, la fascination qu’il a exercée sur Winifred Wagner qui lui offrit le papier sur lequel il écrivit Mein Kampf en prison, ou sur Magda Goebbels qui sacrifia ses six enfants avant de se suicider. Mais qui sait qu’une jeune aristocrate anglaise était présente à ses côtés lorsqu’il annexa l’Autriche, et qu’il avait une petite amie française, qui donna naissance à un fils neuf mois après leur rencontre ?
Grasset, 2005, gr. in-8°, 594 pp, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état
Contrairement à une idée solidement ancrée, François Mitterrand ne s'est nullement opposé à la réunification de l'Allemagne. Il en a été au contraire l'un des visionnaires ; l'a pensée, avant même que d'autres la jugent possible, dans le contexte bien plus large d'une unification de l'Europe. Loin de se contenter d'accompagner le mouvement de l'histoire, il l'a anticipé, dirigé, accéléré ou ralenti au fil des nécessités politiques et économiques. C'est ce que montre avec brio le chercheur allemand Tilo Schabert, dans un livre fondé sur des enquêtes détaillées et des interviews des acteurs de l'époque. On y trouvera autant le portrait d'un homme d'État qu'une description vivante et concrète de cet "atelier" de la politique mondiale où le président français côtoya toutes les grandes figures qui ont accompli le tournant révolutionnaire européen de la fin du XXe siècle. Un livre majeur, qui a reçu le premier prix parlementaire franco-allemand.
Editions de la Revue des Jeunes, Sesclée et Cie, 1934, in-12, 250 pp, un portrait photographique hors texte, reliure demi-percaline violine, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, un des 400 ex. hors commerce numérotés sur vélin bouffant réservés aux souscripteurs du “Souvenir de Clotaire Nicole”. Rare
Véritable édition originale du premier livre de Pierre Schaeffer (1910-1995), le père de la musique concrète, très impliqué avant-guerre dans le scoutisme catholique, qui sera réédité aux Editions du Seuil en 1938. — Clotaire Nicole (1910-1932), totemisé Cheval Goguenard est une figure exemplaire des Scouts de France des débuts du mouvement. De caractère difficile et d’un physique ingrat, il découvre la foi au patronage du Bon-Conseil où il n’y alors pas encore de troupe. Il y est baptisé à quinze ans puis, désireux de modeler le patronage sur le modèle scout, doit le quitter. Il entre alors, en 1929, à la 38e Paris (Saint-Dominique) avec Pierre Schaeffer, son futur biographe. Il devient le Chef de troupe de la nouvelle 57e Paris à la rentrée de 1929. Puis il rentre à Polytechnique en 1930 et devient l'un des fondateurs du Clan des Rois Mages en 1931. Clotaire Nicole meurt accidentellement lors d'une course en montagne pendant l’été de 1932. Il repose au cimetière de Clamart, où un buste signale sa tombe. (Scoutopedia)
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 365 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, une carte de la Russie sur les gardes, cart. éditeur, jaquette illustrée (menus accrocs sans gravité à la jaquette), bon état
"La Princesse Schakovskoy est née à Moscou en 1906. Elle a donc connu les dernières années du régime tzariste, la guerre, la Révolution d'octobre et les débuts du bolchevisme. Pour la petite fille qu'elle était alors, c'est beaucoup. Par bonheur, sa mémoire a enregistré un certain nombre de ces scènes qui fournissent un appoint de choix à l'histoire générale. Comme elle le rappelle à juste titre, au temps où elle faisait ses premiers pas à Moscou, la Russie, en retard depuis des siècles sur l'Occident connaissait une subite progression. De 1908 à 1917, la population de la Sibérie devait augmenter de vingt millions de colons « volontaires et actifs », les recettes de l'État surpassaient les dépenses, les exportations étaient en excédent sur les importations... Le récit de cette enfance et des premières années qui ont suivi fournit de la vie russe à cette époque une peinture qui rappelle Anna Karénine et quantité d'autres romans dus à Tourgueniev, à Gogol, à tous les grands écrivains russes. Dans cette vie familiale, ne manque même pas le défilé des « Mademoiselles », c'est-à-dire des gouvernantes françaises qu'on trouvait dans toutes les bonnes familles de la societé. Puis cette existence si douce s'achève en 1917. On prendra connaissance avec une toute particulière émotion des pages qui retracent cette période, suivie du périlleux exode de la famille pour se fixer en France après de multiples aventures." (Revue des Deux Mondes, 1965) — "Dans « Lumières et ombres », Zinaïda Schakovskoy entraîne ses lecteurs dans les paysages paisibles de la Russie de son enfance, transformés brusquement en champs de bataille sanglants."