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Phone number : 01 43 54 43 61 Gallimard, 1989, in-8°, 466 pp, traduit de l'espagnol (“Confieso que he vivido”), chronologie de Pablo Neruda, index, broché, bon état (Coll. Du monde entier)
«Peut-être n'ai-je pas vécu en mon propre corps : peut-être ai-je vécu la vie des autres», écrit Pablo Neruda pour présenter ces souvenirs qui s'achèvent quelques jours avant sa mort par un hommage posthume à son ami Salvador Allende. Les portraits d'hommes célèbres – Aragon, Breton, Eluard, García Lorca, Picasso – côtoient les pages admirables consacrées à l'homme de la rue, au paysan anonyme, à la femme d'une nuit. À travers eux se dessine la personnalité de Neruda, homme passionné, attentif, curieux de tout et de tous, le poète qui se révèle être aussi un merveilleux conteur. — "Jusque dans son titre, évoquant la vie au passé, ce livre est un peu les “Mémoires d’outre-tombe” de Neruda, mais dans un rythme accéléré, quelque peu syncopé, qui est celui de ce temps, surtout quant au déroulement de l’écriture, se substitue le cours de la parole saisie par le magnétophone. D’où, aussi, de larges vides dans l’histoire, des transitions brusquées, des espaces de silence, des intervalles d’oubli, volontaire ou involontaire. Des “Mémoires d’outre-tombe”, enfin, où la politique et même la diplomatie – qui fut le second métier du poète – trouvent, somme toute, et cela peut surprendre, beaucoup moins de place que dans leur illustre modèle. (...) Très tôt se manifeste le « militant politique et littéraire » qui connaît les matraquages de la police de Santiago, cependant qu’il publie ses premiers poèmes. Puis commence, tôt aussi, la carrière consulaire qui sera interrompue par l’engagement, peu diplomatique, et quasi subversif en cette époque paradoxale, aux côtés du gouvernement espagnol contre la rébellion. Carrière d’ailleurs vite renouée, grâce aux variations de la politique chilienne ; et le livre redevient cette suite en allegro de voyages, d’enthousiasmes lyriques et d’aventures amoureuses. Les plus « politiques » de ces voyages sont ceux de Moscou : en 1949 seulement (l’adhésion au parti communiste est relativement tardive : 1945) ; puis en Chine. En Union soviétique, l’adhésion de Neruda est totale, son ardeur intense ; elles seront franchement réservées à Pékin, et la réserve ne cessera de croître par la suite. C’est qu’il a été échaudé. Il ne s’en cache pas. (...) Neruda connaît, en 1969, son couronnement politique : le parti communiste chilien le désigne comme candidat à la présidence de la République. Il se désistera pour Allende, dont l’élection est sa propre victoire..." (Yves Florenne, Le Monde diplomatique, oct. 1975)
Editions PPC, 1946, in-12, 222 pp, qqs photos, broché, bon état
L'auteur a séjourné à Moscou du 17 août au 10 novembre 1945.
Maspero, 1963, in-8°, 328 pp, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, état correct (Coll. Cahiers Libres). Edition originale, un des exemplaires numérotés réservés aux abonnés
1954-1956 : D'un colonialisme à l'autre ; 1957-1960 : Portrait d'un régime néo-colonialiste ; 1961-1963 : Vers la libération. Ouvrage présenté comme écrit avec la collaboration de Le Nam et de Nguyen Khac Vien, mais en fait écrit sous pseudonyme par ce dernier, historien et économiste communiste qui vécut plus de vingt ans en France et deviendra dans les années 70 directeur de la revue "Etudes Vietnamiennes" publiée à Hanoï. — "Lorsque après Dien-Bien-Phu la France signa avec le gouvernement provisoire de la République vietnamienne dirigé par Ho Chi Minh les Accords de Genève, on pouvait espérer que le respect de ces accords, notamment des élections générales sur l'ensemble du territoire vietnamien, conduirait à une détente durable et à une politique solide de "coopération" avec la France. Près de dix ans ont passé: le bilan dressé ici est terriblement négatif. Renonçant au rôle que lui assignaient avec clarté les Accords de Genève, la France a "passé la main" aux USA. Ceux-ci ont instauré un "régime néo-colonialiste modèle" dirigé en apparence par M. Diem, mais en fait de plus en plus directement par les Américains engagés dans une nouvelle "croisade anti-rouge" : ainsi se sont créées les conditions objectives d'une renaissance de la guerilla."
Presses de la Cité, 1989, in-8°, 304 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Première édition
Le commissaire Georges N'Guyen Van Loc, surnommé "Le Chinois" par le Milieu, a commandé pendant plus de quinze ans le GIPN de Marseille, groupe d'intervention qui, sous son autorité, est venu à bout des situations les plus difficiles, les plus dangereuses. Une réussite qui a suscité la jalousie, voire le ressentiment de certains au sein même de la Police Nationale. Aujourd'hui, N'Guyen Van Loc parle. Et ses souvenirs explosifs ne plairont pas à tout le monde...
Calmann-Lévy, 1992, in-8°, 319 pp, cartes, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.
Seghers, 1970, in-12 carré, 188 pp, 8 pl. de photos hors texte, biographie, biblio, broché, traces de scotch sur les gardes, bon état (Coll. Philosophes de tous les temps)
PUF, 1964, in-8°, 195 pp, qqs rares marques au crayon en marge, broché, bon état
P., Simon Kra, 1928, in-12, 210 pp, traduction, introduction et notes de Paul L. Léon, broché, couv. orange à rabats (lég. salie), bon état (Coll. Les Documentaires)
"Un recueil de documents précieux pour l'histoire contemporaine qui vaut d'être signalé." (Revue des études slaves, 1928)
Toulouse, Erès, 1984, gr. in-8°, 208 pp, une carte, broché, bon état (Coll. Stratégie et communications sociales)
Les Rouillard... Qui sont-ils ? Un couple et ses dix enfants, six garçons et quatre filles, en attendant la naissance du onzième. Des gens très pauvres, de pauvres gens qui, de génération en génération, représentent le lieu de convergence (et de divergence) de multiples initiatives assumées par tout un éventail d'institutions et d'acteurs sociaux : élus municipaux, instituteurs, employeurs ; juges des enfants, gendarmes, délégués à la liberté surveillée ; assistants sociaux, tuteurs aux prestations sociales, inspecteurs de l'action sociale et sanitaire, éducateurs spécialisés... Deux séries de documents ont permis de retracer l'histoire des Rouillard : leur biographie administrative constituée par des enquêtes, rapports et dossiers de toutes natures dont, durant quinze ans, cette famille n'a cessé d'être l'objet et, comme en surimpression, leur autobiographie résultant d'un ensemble de lettres, de témoignages, de récits de vie, due au couple Rouillard et à d'autres membres de la famille. Ainsi se manifeste-t-il la continuelle mise à l'épreuve de leur identité familiale et personnelle, successivement éclatée, reconstituée sous la contrainte de leurs "tuteurs" sociaux, pour se trouver bientôt, à nouveau, détruite. A travers la suite, apparemment incohérente, de moments de total dénuement, d'accidents et de démêlés avec la justice, on discerne néanmoins les fils rouges d'une tragique continuité : l'irrémédiable dépendance pesant sur ce groupe humain et, parallèlement, l'acharnement des acteurs sociaux à vouloir porter remède à leur pauvreté et enfin la persistance d'une obscure volonté d'exister. De toute évidence, la biographie sociale élaborée par Jean-Pierre Nicolas constitue une mise en demeure adressée à l'ensemble des travailleurs sociaux et tout autant à ceux qui, dans les structures d'action sociale, éducatives et judiciaires exercent des pouvoirs et assument des responsabilités. C'est sur le sens et peut être le contre-sens des pratiques et politiques sociales d'aujourd'hui que devront s'interroger les lecteurs de cet ouvrage.
Perrin, 1909, in-12, 302 pp, reliure demi-basane verte, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, MANQUE les 4 dernières pages (pp 303-306), sinon bon état
Ouvrage couronné par l'Académie française en 1911. Jules-Fernand Nicolaÿ (1848-1922, est un avocat, essayiste et conférencier catholique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. — "M. Nicolay croit que l'antagonisme des classes provient d'un malentendu et d'une méconnaissance absolue des besoins ou des sentiments des riches et des pauvres. Aussi juge-t-il nécessaire de les éclairer les uns et les autres, les riches surtout, ceux qui seuls ont quelque chance de lire son livre. A son avis il n'est que temps... C'est du reste l'épigraphe de son livre. Pour cela il a eu recours au dialogue et a laissé parler des ouvriers et patrons, des avocats et syndiqués, faisant valoir chacun leurs raisons et leurs préférences en faveur de tel ou tel système ou de telle résolution. Sans doute le dialogue a du bon, mais il est difficile à la longue de se montrer impartial et de ne pas tomber dans la monotonie et les redites. En outre on a des tendances à prêter à ses adversaires des arguments facilement réfutables et de leur fournir des raisonnements plus ou moins niais. A cet égard l'ouvrier que fait parler notre auteur sur les grèves et les retraites ouvrières ne représente pas l'élite des socialistes qui ne voudraient pas le reconnaître pour un des leurs. Le chapitre “à quoi servent les riches” nous a fait penser, sans la valoir, à l'étude si originale de M. Gide parue dans cette Revue. Ce livre fera penser et réfléchir pas mal de ses lecteurs et M. Nicolay a été bien inspiré en voulant que riches et pauvres se connaissent pour pouvoir se rapprocher, et, au lieu de rester sans cesse en conflit, qu'ils coopèrent à une oeuvre commune de relèvement moral et de paix sociale." (Le Christianisme social, mai 1909)
Seuil, 1992, gr. in-8°, 216 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Libre examen)
"Dans le prolongement de sa monumentale Idée républicaine en France (Gallimard, 1982), Claude Nicolet passe au crible les institutions séculaires de la France, mais aussi les notions de laïcité, d'universalité, d'intérêt général et d'instruction civique. Il en dégage une même logique, dont le fondement est avant tout intellectuel et moral. A l'opposé d'un simple catéchisme, ce livre invite à réfléchir sur ce qui fait la substance de la condition de citoyen, et sur ce qui pourrait bien aujourd'hui la mettre en péril." (Pierre-Olivier Monteil, Autres Temps. Les cahiers du christianisme social, 1992)
Editions du Fuseau, 1965, pt in-8°, 263 pp, préface du Bachaga Boualam, broché, bon état. Édition originale enrichie d'un envoi autographe signé et d'une carte de visite a.s. de l'auteur
Denoël, 1972, in-8°, 235 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, bande éditeur conservée ("Ecrit en cellule par “Le prisonnier le plus embarassant de France” (Paris-Match)"). On joint un marque-page de 1972 avec imprimé le programme du C.I.D.U.Na.T.I.
Le livre : il nous concerne tous car il va plus loin que le combat d'une seule classe sociale : il montre ce qui peut et ce qui devrait être fait par des hommes conscients et honnêtes pour la survie et le bonheur de tous. C'est bien sûr l'histoire des trois premières années du C.I.D.U.Na.T.I., dont Gérard Nicoud est le leader, avec ses difficultés, ses tâtonnements, ses erreurs même... mais aussi ses actions, son programme, son retentissement, ses réussites et ses résultats...
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1966, gr. in-8°, 230 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes et un plan, reliure pleine toile de l'éditeur, une vignette illustrée au premier plat, rhodoïd, bon état
"Ce livre est l’oeuvre d’un reporter qui sait intéresser le lecteur à ce qu’il a vu et appris, en même temps que le témoignage d’un homme sensible à l’injustice, à l’abus de la force et à la souffrance. A la fois récit impartial et sévère réquisitoire, il a la valeur d’un document : il éclaire d’une lumière crue un événement que le rôle joué aujourd’hui encore par la force dans le domaine internationale a rendu possible, mais qu’une grande partie de l’opinion publique dans le monde a condamné. On y voit une grande puissance – la plus forte de toutes – intervenir brusquement dans les affaires intérieures d’un petit pays, simplement parce que ses services de renseignements prétendent avoir décelé dans le camp révolutionnaire qui réclame le rétablissement de la Constitution une cinquantaine de communistes prêts à se saisir du pouvoir. Mais ce n’est là qu’un prétexte, tout comme l’intention affirmée de sauvegarder la sécurité des résidents américains ; en réalité l’intervention avait été décidée parce que les Etats-Unis considéraient que leurs intérêts étaient liés à la droite et à l’extrême-droite en République Dominicaine, et en premier lieu à ceux des militaires qui étaient pour le maintien des traditions dictatoriales et policières du régime de Trujillo..." (François Honti, Le Monde diplomatique, 1966)
Dresden, VEB Verlag der Kunst, 1953, gr. in-8°, 190 pp, 89 reproductions de tableaux en noir dans le texte ou à pleine page, reliure toile éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Texte en allemand
Une histoire de la peinture soviétique de 1917 à 1945.
Fernand Nathan, 1991, in-8°, 200 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Repères pédagogiques)
"Tout au long du XIXe siècle, et souvent même au XXe, l'une des préoccupations majeures des gouvernements a été de diriger l'opinion publique. Selon François Guizot, qui craignait plus que tout les revendications populaires et les désordres sociaux qu'elles risquaient d'engendrer, « le grand problème des sociétés modernes était le gouvernement des esprits ». Tous les régimes (monarchies, empires, républiques) ont à un moment ou à un autre tenté de dicter aux gens ce qu'ils devaient penser. L'école a ainsi été conçue pour transmettre des valeurs. Afin qu'elle puisse jouer ce rôle, il fallait des maîtres qui adhèrent à ces valeurs. Pour les former, pour les normer, on a inventé les écoles normales. Ce livre retrace l'histoire de ces écoles depuis leur origine en l'an III (1795) jusqu'à leur disparition en septembre 1991. Il révèle le rôle que les hommes politiques ont voulu faire jouer aux écoles normales dans le but de gouverner les esprits des Français." (4e de couverture)
Fayard, 2000, gr. in-8°, 296 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état, bande éditeur conservée (Prix Albert-Londres 2000), envoi a.s.
Une femme reporter en Tchétchénie. — "Ce livre est le récit de mes différents séjours dans la Tchétchénie en guerre, entre septembre 1999 et mi-février 2000. La guerre telle que je l'ai vue : il s'agit là d'un pur témoignage. J'ai agi en tant que journaliste free-lance, correspondante de deux quotidiens français, Libération et Ouest-France. Dès le début du conflit, j'avais fait la demande d'une accréditation ad hoc du côté russe ; ne l'ayant pas obtenue, j'ai décidé de regarder la guerre du côté tchétchène. Cet affrontement qui ne cesse de saigner et d'épuiser les camps en présence n'est malheureusement pas terminé et peut-être ne finira jamais. Aussi faut-il continuer de se rendre sur place pour dire ce qu'il en est. A moi qui n'avais fréquenté la guerre que dans les livres d'histoire, elle a appris son poids de cruauté, de désespoir et de mort. Au lecteur, j'espère que ces pages auront mieux fait percevoir l'enchaînement tragique des événements, mieux fait comprendre aussi ce peuple, ces hommes et femmes tchétchènes avec qui j'ai partagé l'impartageable." (A.N.)
Editions du Survol, 1947, pt in-8°, 168 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Albin Michel/GLM, 1980, gr. in-8°, 364 pp, traduit de l'américain, cart. éditeur, jaquette, bon état
Richard Nixon, l'homme qui a traité avec Khrouchtchev du destin de la planète, qui a négocié avec Brejnev, qui est allé à Pékin tendre la main à Chou En-lai et changer ainsi le cours de l'Histoire, fait aujourd'hui une rentrée fracassante sur la scène internationale. Ce livre, par la vision qu'il donne de notre monde et le programme de « combat » qu'il contient, constitue un véritable manifeste, qui est aussi un cri du coeur. « Nous devons regarder en face l'impitoyable réalité », proclame Nixon. « La Troisième Guerre mondiale est commencée, et nous sommes en train de la perdre ! » Possédant à la fois un point de vue « incomparable » en tant qu'ancien président des Etats-Unis, et la liberté de s'exprimer qui est celle de tout citoyen privé, Richard Nixon nous présente un tableau magistral des blocs en présence, qui luttent pour la suprématie mondiale. Il explique leurs buts, leur stratégie, leur tactique ; il mesure leur puissance, détecte leurs faiblesses. Il analyse, avec justesse et subtilité, ce qui va et ce qui ne va pas dans les relations des Occidentaux avec les dirigeants soviétiques et ceux des pays satellites de l'URSS. Il évalue les implications de la situation internationale et de sa prévisible évolution dans les prochaines années, non seulement sur le plan militaire mais aussi au niveau économique et social, et en ce qui concerne les perspectives d'avenir de la société libérale. Et Nixon montre comment l'Occident peut sortir vainqueur de cette lutte. Par exemple en suscitant dans les pays du bloc opposé des dépendances économiques qu'iIs ne pourraient compromettre par, un aventurisme militaire... Extraordinaire témoignage de l'homme qui a côtoyé le plus grand nombre de chefs d'Etat et de gouvernement, ce livre capital de Richard Nixon nous exhorte à nous ressaisir avant qu'il ne soit trop tard, à rassembler nos forces pour assurer la survie du monde libre.
Albin Michel, 1980, gr. in-8°, 364 pp, traduit de l'américain, broché, bon état
Richard Nixon, l'homme qui a traité avec Khrouchtchev du destin de la planète, qui a négocié avec Brejnev, qui est allé à Pékin tendre la main à Chou En-lai et changer ainsi le cours de l'Histoire, nous donne ici un véritable manifeste, par la vision qu'il donne de notre monde et le programme de « combat » qu'il contient. « Nous devons regarder en face l'impitoyable réalité », proclame Nixon. « La Troisième Guerre mondiale est commencée, et nous sommes en train de la perdre ! » Possédant un point de vue « incomparable » en tant qu'ancien président des Etats-Unis, Richard Nixon nous présente un tableau magistral des blocs en présence, qui luttent pour la suprématie mondiale. Il explique leurs buts, leur stratégie, leur tactique ; il mesure leur puissance, détecte leurs faiblesses. Il analyse, avec justesse et subtilité, ce qui va et ce qui ne va pas dans les relations des Occidentaux avec les dirigeants soviétiques et ceux des pays satellites de l'URSS...
Plon, 1905, in-12, 425 pp, reliure demi-toile verte, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état
Par Georges Noblemaire (1867-1923), polytechnicien, catholique sincère, mais d'un libéralisme avancé. Il sera député des Hautes-Alpes de 1919 à 1923. Dans cet ouvrage, il écrit dans la préface, à propos de la séparation : « Certes, je ne veux pas dire que dans les origines de cette guerre, tous les torts soient du même côté ; il est sage et libéral de reconnaître que certaines concessions, faites en temps utile, auraient pu retarder ou empêcher l'ouverture des hostilités. C'est ainsi que la doctrine républicaine implique et exige l'indépendance et la suprématie du pouvoir civil. A ce principe raisonnable et nécessaire, il aurait sans doute fallu adhérer sans restrictions ; pour notre part, nous le faisons, nous, sans la moindre réserve ». Et ailleurs : « Je persiste à redouter, comme un péril mortel, l'intransigeance aveugle de ces politiciens pseudo-catholiques qui n'ont jamais fait que du mal au catholicisme, sous prétexte d'en faire a la République et qui, en définitive, ne servent pas mieux leur religion que leur pays. Énergumènes de gauche et de droite, ils sont bien quelques milliers qui tiennent de la place et font du bruit comme myriades... ». — Table : La République Libérale. – Sur l'Armée. – Le Père, ou l'État ? – Le Devoir Social. – Sur la Presse. – Trois discours sur la Séparation des Églises et de l'État. – Appendices.
Seuil, 1967, 2 vol. in-8°, 333 et 383 pp, brochés, état correct
Tome 1 : De Pétain à Pétain, 1919-1942 (par Jacques Nobécourt) ; Tome 2 : De de Gaulle à de Gaulle, 1940-1967 (par Jean Planchais). — "Ces deux volumes, qui témoignent de la compétence des auteurs et de la qualité de leur information, le premier plus essai psychologique, le second plus chronique historique, proposent non pas l'histoire, mais une histoire de l'armée française, non pas une synthèse définitive mais une observation et une explication de l'évolution de cette armée. C'est, en outre, une histoire politique, traitée essentiellement du point de vue des rapports entre pouvoirs civil et militaire, toutes considérations d'ordre tactique ou stratégique étant écartées. Trois remarques s'imposent plus particulièrement à la lecture de l'ouvrage : on est tout d'abord frappé par le nombre d'officiers hors série qui ont imposé depuis 1914 leur marque aux événements ; en second lieu, il apparaît que tous ont « fait de la politique », même ceux qui s'en défendaient ; enfin, on mesure à quel point l'influence politique de l'armée est avant tout celle des états-majors, c'est-à-dire celle d'une caste trop souvent attachée à « un nationalisme étroit ou à un ordre naïvement conservateur »." (Revue française de science politique, 1968)
Hachette, 1977, in-8°, 306 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Agé de vingt ans en 1936, Henri Noguères a vécu intensément les « 1000 jours »du Front populaire : d'abord comme dirigeant du Groupe de Paris des Etudiants socialistes, puis comme benjamin de la rédaction du Populaire. Il en deviendra le rédacteur en chef dix ans plus tard, au sortir de la guerre et de la Résistance. « Ceci explique, écrit-il, qu'il me soit facile d'évoquer, après quarante années écoulées, le Front populaire – mais impossible d'en parler sans passion... » — Le temps du Front populaire, en France, c'est une période de 1000 jours... 1000 jours d'un combat incessant opposant dans la rue, à l'usine, au bureau, les militants luttant pour « le pain, la paix, la liberté », aux nostalgiques du 6 février, dont certains déjà regardent avec envie du côté de l'Allemagne et de l'Italie. 1000 jours exaltants, dominés par l'explosion sociale de juin 1936, le vote d'un ensemble de réformes sans précédent dans l'histoire de la France, la conquête du droit aux loisirs et les étapes d'une véritable révolution culturelle. Mais 1000 jours décevants aussi – et parfois angoissants – marqués par le drame espagnol, le suicide de Roger Salengro, la fusillade de Clichy, les crimes et les provocations de « La Cagoule », l'action conjuguée de toutes les forces hostiles et la victoire, finalement, de la plus puissante d'entre elles : l'argent...
Perrin, Société des Amis de Versailles, 2002, in-8°, xix-250-(2) pp, présentés et annotés par Christophe Pincemaille, préface d'Olivier de Rohan, un portrait de Nolhac en frontispice, broché, couv. illustrée, bon état
Dans les années 1830, d'un palais d'habitation, Louis-Philippe avait fait de Versailles un musée dédié à toutes les gloires de la France. Pierre de Nolhac (1859-1936), nommé conservateur du château en 1887, tomba littéralement sous le charme. Il se fit historien des règnes de Louis XV et de Louis XVI et le biographe de Marie-Antoinette. Il multiplia les recherches sur la cour et les travaux des bâtiments du roi, qu'il regroupa en une série de dix ouvrages sous le titre général "Versailles et la cour de France". Ses travaux firent date, sa méthode école. Pendant trente ans, il oeuvra à sa résurrection et, en rétablissant un état historique, il lui restitua un semblant d'âme. Ses souvenirs fourmillent d'anecdotes sur des trésors oubliés, sur les restaurations ou les expositions qu'il organisa, sur la visite des souverains étrangers, sur la Grande Guerre...
Balland, 1972, in-8°, 327 pp, 44 pl. de photos et cartes hors texte, biblio, reliure skivertex éditeur, bon état