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Phone number : 01 43 54 43 61 Amiot-Dumont, 1955, in-8°, 328 pp, traduit de l'américain, qqs illustrations dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque de l'aviation)
Guy Murchie était photographe au Chicago Tribune. Il servit comme correspondant de guerre en Angleterre et en Islande de 1940 à 1942. Il fut ensuite instructeur de vol. Son ouvrage reçu le prix John Burroughs en 1956.
Amiot-Dumont, 1955, in-8°, 328 pp, croquis dans le texte, broché, couv. illustrée, dos lég. sali, état correct (Coll. Bibliothèque de l'Aviation).
L'avion trouve la route. A travers le vent et les nuages. Sur les ailes du mystère.
P., Les Editions Universelles, 1945, in-8°, iii-342 pp, traduit de l'anglais, préface de Stafford Cripps, broché, couv. illustrée d'un portrait de Staline, état correct
"... Quand Staline s'allie aux puissances occidentales et devient l'un des principaux artisans de la victoire, l'image qu'on trouve de lui dans la littérature, pendant la guerre et dans les années immédiatement consécutives, marque son triomphe non seulement dans le mouvement communiste mais dans tout l'Occident : « L'ancien sentiment antisoviétique dans les pays occidentaux fit place à une admiration populaire naïve mais sincère pour les Russes et Staline personnellement » (Deutscher). C'est à travers les livres de J.T. Murphy et de Léon Granier qu'on peut mesurer cet état d'esprit de l'opinion publique occidentale. Préfacée par Sir Stafford Cripps, ambassadeur britannique en URSS pendant la guerre, qui précise que « ce livre traite d'un des plus grands hommes de tous les temps », la biographie de Murphy reprend en grande partie les thèses officielles soviétiques sur toutes les étapes de l'histoire de l'URSS et du rôle de Staline." (Lilly Marcou, Staline vu par l'Occident. Esquisse bibliographique, 1972)
Laffont, 1965, gr. in-8°, 494 pp, traduit de l'américain, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. à rabats, bon état
Mémoires du diplomate américain Robert Murphy. Concerne essentiellement la Seconde Guerre mondiale et notamment le débarquement en Afrique du Nord. — Table : Le putsch de Munich. Hitler au pouvoir. La Wehrmacht à Paris. Chargé d'affaires à Vichy. Agent secret en Afrique du Nord. Jour J en Afrique. Le meurtre de Darlan. L'Italie capitule. Occupation alliée en Allemagne. Le pont aérien. La Corée. Suez. — "Robert Murphy a joué un rôle très important dans la diplomatie américaine, notamment pendant la deuxième guerre mondiale, et il était particulièrement chargé des affaires françaises à Vichy d’abord, puis en Afrique du Nord. A cette époque on le considérait volontiers dans certains milieux comme un agent accomplissant des missions ténébreuses ; lui-même est convaincu que ce fut la propagande allemande qui le noircissait ainsi pour gêner son activité Cependant en France son action en Afrique du Nord n’a pas laissé un bon souvenir : il contribua fortement après le débarquement américain à Alger à faire reconnaître l’amiral Darlan, compromis par sa collaboration avec l’Allemagne, comme commandant en chef des forces militaires françaises. Il fut fort étonné de l’indignation que cette décision provoqua dans le camp des alliés et en premier lieu parmi les résistants français. Mais il la justifie en rappelant que ce qui préoccupait alors avant tout les Américains c’était de gagner la guerre, et Darlan lui paraissait à ce moment le plus capable de faciliter la tâche du corps expéditionnaire américain en Algérie et au Maroc. Avec un opportunisme qui ne tenait compte que de l’objectif immédiat, ils se servirent de l’amiral Darlan sans se soucier de heurter le sentiment de bien des patriotes français... On voit par ces quelques lignes l’intérêt que présente ce livre... On ne pourra en tout cas l’ignorer pour écrire l’histoire de cette période." (Le Monde diplomatique, 1965) — "A la fois autobiographie et document d'histoire, cet ouvrage relate les événements diplomatiques et militaires qui se sont succédé de 1917 à 1958 et auxquels R. M. a été mêlé au cours de sa carrière. Faisant appel à la fois à ses souvenirs personnels et au récit de ses missions officielles, R. M. retrace, dans un ensemble précis et cohérent, l'évolution de la politique extérieure américaine et des relations internationales, du putsch de Munich à l'affaire de l'U-2, en passant par la seconde guerre mondiale et les diverses crises et conflits où se sont trouvés impliqués les États-Unis au cours de cette période." (Revue française de science politique, 1966)
New York, Current Books, 1947, in-8°, viii-392 pp, index, reliure percaline bordeaux de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, jaquette illustrée (pt mque à la jaquette), bon état. Texte en anglais
Flammarion, 1998, fort gr. in-8°, 891 pp, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
“Ma Pomme”, “Dans la vie faut pas s'en faire”, “Prosper”, autant d'airs et de chansons qui restent ancrés dans les mémoires, de refrains que l'on fredonne parce qu'ils font partie de notre patrimoine musical et populaire. Des succès qui tenaient à la gouaille, au charme, à la séduction d'un grand nom de notre music-hall : Maurice Chevalier. Chanteur, acteur, vedette internationale, ce gamin de Ménilmontant né en 1888 a été, pendant soixante-dix ans, jusqu'à son décès en 1972, une des stars françaises. Il a mené, de Paris à Hollywood en passant par Londres et New York, une carrière fabuleuse et accumulé de tels succès qu'en Angleterre comme aux Etats-Unis, on ne l'a pas oublié. Au lendemain de la dernière guerre, Maurice Chevalier avait rédigé plusieurs volumes de mémoires, “Ma Route et mes chansons”. C'est son parcours, ses débuts comme son ascension qu'il racontait dans les quatre premiers tomes, narrant avec drôlerie et vérité les coulisses d'un monde du spectacle qui fait désormais partie de la légende du siècle. Pour la première fois, ces textes, épuisés depuis plus de trente ans, sont réunis en un seul volume. Préfacé par Charles Aznavour et présenté par Jacques Pessis, voici un pan de l'histoire du music-hall.
Presses de la Cité, 1969, in-8°, 280 pp, préface de Marcel Pagnol, 16 pl. de photos hors texte, cart. simili-cuir marine de l'éditeur, sans la jaquette, bon état. Edition originale enrichie d'un envoi a.s. à Philippe Bouvard « en toute sympathie et solide admiration »
Souvenirs de Maurice Chevalier. Chanteur, acteur, vedette internationale, ce gamin de Ménilmontant né en 1888 a été, pendant soixante-dix ans, jusqu'à son décès en 1972, une des stars françaises. Il a mené, de Paris à Hollywood en passant par Londres et New York, une carrière fabuleuse...
Seuil, 1954, in-8°, 359 pp, broché, état correct (Coll. Esprit "frontière ouverte")
Paul Mus fut un érudit et un homme d'action. Ses écrits pénétrants sur l'Inde et l'Asie du Sud-Est anciennes sont aussi célèbres que sa prise de position contre la guerre d'Indochine. — "Voici le livre le plus riche de substance et de réflexion qui ait paru, sur l'Union française, depuis dix ans – presque trop riche, même : c'est un livre qu'il faut lire lentement, non seulement parce que l'auteur a constamment nourri ses propos d'anecdotes, de souvenirs personnels, de références aux cultures orientales ou africaines, mais encore parce qu'il a condensé en un seul ouvrage la matière d'un livre de sociologie, d'un livre de psychologie sociale, d'une étude de science politique, et aussi d'un traité de philosophie. Le sous-titre choisi par Paul Mus est : De l'Indochine à l'Afrique ; car l'auteur tire argument de l'avertissement Indochinois pour faire le procès d'une politique coloniale qui a mené aux impasses que l'on sait, et pour montrer la voie sur laquelle il faudrait, selon lui, s'engager." (Stanley Hoffmann, Revue économique, 1956)
France-Empire, 1973, pt in-8°, 214 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
Souvenirs du fils du dictateur italien.
P., Editions de l'Homme réel, 1935, in-8°, 16 pp, introduction de Marceau Pivert, broché, bon état
Bruxelles, Editions Lumière, 1944, in-8°, 253 pp, biblio, index, broché, papier jauni, bon état.
Publiée en octobre 1944, cette peu courante biographie s'interrompt à la fin de l'année 1942. Le second volume annoncé n'est jamais paru.
Stock, 1968, in-8°, 301 pp, 64 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Histoire tragique du monde depuis 1945 ; 23 ans de guerres non déclarées, de guerres civiles et de guérillas ; Les correspondants de guerre et les photographes témoignent. — "Les auteurs écrivent que dans notre période de guerre « froide », il y a eu environ 50 opérations militaires que l'on peut appeler des « guerres » – généralement des soulèvements anticolonialistes ou antigouvernementaux, dont 20 avec l'appui de troupes étrangères, mais 16 avec des nations souveraines pour protagonistes. Ils prétendent que 11 de ces conflits menacèrent la paix mondiale. Les 27 chapitres comportent une introduction puis un ou plusieurs témoignages de journalistes pris sur le vif. Les trois « rounds » arabes-israéliens et les deux au Vietnam ont des chapitres distincts. Livre un peu décousu, avec de nombreuses photos, souvent poignantes. Peu d'erreurs de fait." (Bernard Sinsheimer, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1969)
Gallimard, 1980, in-8°, 398 pp, 22 photographies hors texte, 3 cartes, broché, bon état
Récit d'un voyage effectué en 1976, principalement dans le Sinkiang où l'auteur observe l'évolution du peuple chinois mêlant modernité et traditions vivaces.
Jean Picollec, 2004, in-8°, 694 pp, 12 pl. de photos hors texte, une carte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Tout responsable politique se sent redevable, devant la société et devant l'Histoire, de son itinéraire public, de son action au service de son pays. Mohamed Mzali, à travers ces mémoires, retrace son parcours, celui d'un patriote et d'un militant qui a dédié sa vie au peuple tunisien, dont il s'est toujours senti proche, et à un idéal humaniste auquel il continue, malgré vents et marées, à croire. Après avoir participé aux luttes pour l'indépendance nationale, cet ancien Premier ministre de Bourguiba – le père de la Nation – a oeuvré pour l'édification d'un État moderne et l'avènement d'une démocratie pacifiée. L'auteur raconte, après 18 ans d'exil, la Tunisie, et l'Afrique du Nord, face à l'émergence de l'islamisme, face aux turbulences arabes, face aux visées de Kadhafi, face à l'ancienne puissance coloniale et face au problème d'Israël, notamment. Il témoigne de ce qu'il a vu, de ce qu'il a fait. Des révélations éclaireront d'un jour nouveau les péripéties d'une période de l'histoire récente de la Tunisie, parfois "travestie", et d'une région cruciale du monde. Mohamed Mzali donne, sans peur ni bassesse, sa version des faits. Il nous livre ici sa "part de vérité".
Montpellier, 1896, gr. in-8°, 308 pp, 6 planches hors texte (5 doubles), reliure demi-chagrin bleu-nuit à coins, dos à 4 nerfs pontillés, titres et caissons dorés, couv. conservée (rel. moderne), bel exemplaire. Edition originale
Pygmalion, 2010, gr. in-8°, 226 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pliure sur la couv., état correct
Le 3 août 1949 se déroula le plus spectaculaire hold-up de l'après-guerre : l'équivalent de six millions d'euros en bijoux raflés en deux minutes chrono, dans l'attaque, à Cannes, d'une Cadillac qui transportait la Bégum et son époux, le prince sultan Mahomed Shah Aga Khan III, honoré chaque année par ses fidèles de son poids en diamants. La personnalité des victimes et l'audace des voleurs donna à l'affaire un retentissement international. Les Lloyd's, assureurs des joyaux, proposèrent une énorme récompense pour récupérer le butin ; la police fit pression sur des truands confirmés pour obtenir les noms des braqueurs, certains avocats jouèrent les intermédiaires dans la restitution des bijoux volés dont une partie fut mystérieusement rendue, six mois plus tard. Stupéfiante affaire au cours de laquelle le patron de la PJ accusa son supérieur, le directeur général de la police, d'être, entre autres, le cerveau du braquage. Ce livre, qui se lit comme un polar, retrace avec précision cette ténébreuse histoire, fournit des détails inédits et décrit les méthodes de la police, aujourd'hui dite "à l'ancienne", entre le compromis et le marchandage. Une époque où les plaies de la guerre ne s'étaient pas encore refermées, où les liens d'amitié tissés pendant l'Occupation ou la Résistance entre les voyous et les flics pesaient lourd sur le comportement des uns et des autres.
Nouvelles Editions Latines, 1958, in-12, 219 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Dakar, Nouvelles Editions Africaines, 1980, in-8°, 263 pp, préface de Gaston Defferre, postface de Almamy Sylla, une carte, 32 pl. de photos hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Dans le “Temps colonial”, Maurice Méker, ancien administrateur colonial qui termina sa carrière en tant que gouverneur de Djibouti, raconte au lecteur ses années de service en Afrique. Peu d'autres mémoires d'administrateurs coloniaux existent et ce livre est une excellente source pour l'historien. Méker, entré à l'École coloniale l'année même de l'Exposition coloniale (1931), commença sa carrière administrative en Côte d'Ivoire en 1936. Dans ses mémoires, il relate les efforts faits par le gouverneur du Front Populaire pour libéraliser la politique coloniale de Paris, sans oublier la résistance des colons européens en face de réformes, somme toute, fort modestes. Socialiste convaincu, il juge avec sévérité l'amélioration apportée par la Troisième République au sort des populations locales et rappelle l'absence, à la même époque, de routes, d'hôpitaux, d'écoles, ainsi que la continuation de l'exploitation des autochtones tant par les compagnies et les colons européens que par les planteurs et les marchands africains... (...) Méker prit sa retraite après avoir occupé le poste de gouverneur de Djibouti d'où il fut rappelé au bout de quatorze mois fort pénibles (août 1957-octobre 1958). Il fut l'un des nombreux gouverneurs successifs qui jugèrent impossible la tâche qui leur était confiée, à savoir maintenir la souveraineté française dans cette région mouvementée du globe, tout en refusant de prendre des mesures de répression contre les populations locales. (William B. Cohen, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1981)
Gallimard/Julliard, 1979, in-12, 281 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Archives)
L'Alliance atlantique a trente ans. Aujourd'hui comme hier, sa vraie nature reste incertaine : est-elle le grand rassemblement des nations occidentales ou l'instrument d'une domination américaine ? Le rempart des démocratie ou une Sainte-Alliance idéologique ? Un bloc militaire militaire ou l'espace privilégié d'un système économique et monétaire ? A-t-elle tenter d'instituer un nouvel ordre, est-elle au centre des déséquilibres qui, depuis la guerre, menacent l'Occident ? Il faut interroger ici les textes et les hommes. C'est dans l'histoire, tumultueuse et souvent contradictoire, d'un projet qui sépare autant qu'il unit que Pierre Mélandri cherche une réponse à ces questions qui traversent notre présent.
PUF, 1982, in-8°, 256 pp, biblio, index, broché, soulignures crayon, bon état (Coll. L'historien)
La Première et la Seconde Guerres mondiales ont catapulté les États-Unis au faîte des responsabilités mondiales. Entre 1941 et 1947, non sans hésiter, ils acceptent le leadership occidental que depuis longtemps le déclin des Anglais a laissé vacant. Au milieu des années 1960, l'on parle couramment d'Amérique impériale. Au début des années 1980, pourtant, certains se demandent déjà si la Pax Americana n'a pas fait son temps. En tout cas, le paradoxe est là : alors que tout le monde, ou presque, leur envie, ou leur reproche, leur hégémonie, les Américains la considèrent, eux, comme un fardeau bien lourd pour leur pays. Pour maîtriser ces données toujours mouvantes, souvent contradictoires, cet ouvrage fait appel à l'histoire : à l'histoire d'une expérience nationale dont l'influence sur l'approche de la scène internationale a été cruciale ; à l'histoire d'une action impériale dont les ambitions se sont heurtées aux contraintes d'un monde extérieur réfractaire comme aux réticences d'une opinion publique versatile ; à l'histoire enfin d'un ordre occidental dont la dynamique a longtemps rapproché les États-Unis de leurs alliés, mais dont les déficiences et contradictions tendent, aujourd'hui, à les en éloigner. Ainsi, c'est à la lueur des faits, et non en fonction de préjugés ou de clichés, que les principales tensions inhérentes au sujet sont examinées : tension entre intérêt national et responsabilités internationales, entre motivations économiques et impératifs stratégiques, entre présidence impériale et tradition démocratique. Ainsi, c'est dans la perspective d'une plus longue durée que le lecteur pourra interpréter l'actualité.
Publications de la Sorbonne, 1988, gr. in-8°, 431 pp, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. et carte a.s. de l'auteur à Max Gallo
"A travers une approche historique et sur la base d'une très riche documentation écrite et orale, ce livre retrace dans le détail l'histoire des relations entre les États-Unis et l'Europe, ainsi que les événements de politique internationale qui ont eu une influence sur ces relations au sein de l'Alliance atlantique pendant une décennie : de 1973, qui fut baptisée « l'année de l'Europe » par Henry Kissinger, à 1983 qui fut l'année du déploiement des euromissiles. P.M. passe en revue les problèmes d'adaptation aux profonds changements intervenus depuis la création de l'Alliance atlantique, les conséquences du premier choc pétrolier, rappelle comment la recherche d'une coopération bilatérale a abouti aux sommets occidentaux, les circonstances dans lesquelles s'est posé le problème de la juste part que devrait apporter l'Europe pour la défense commune, les divergences entre alliés sur la détente, les euromissiles et le désarmement, les conséquences de l'invasion de l'Afghanistan. En 1983, les relations entre l'Europe et les États-Unis sont encore dominées par des incertitudes, notamment sur le leadership de l'Amérique, sur la place de l'Allemagne, sur la stratégie atomique, le désarmement." (Revue française de science politique, 1989)
Masson, 1991, gr. in-8°, 364 pp, tableaux et graphiques, cartes électorales de 1896 à 1988, biblio, index, broché, bon état (Coll. Un Siècle d'histoire), envoi a.s. des 2 auteurs
L'histoire intérieure des Etats-Unis, de 1900 à nos jours, n'a jamais été abordée en tant que telle, pas plus en France qu'aux États-Unis. Le présent ouvrage constitue donc une véritable première. Les immigrants qui déferlent à Ellis Island, l'éclat de la richesse des années 1920, les premiers succès d'Hollywood, les taudis de la crise de 1929, le dynamisme de Franklin D. Roosevelt, l'ampleur de l'effort de guerre, le McCarthysme et la vie confortable des banlieues, les manifestations noires et étudiantes des années 1960, la crise du Watergate, l'inflation des années 1970, le mirage reaganien... autant d'images, au milieu de bien d'autres, que vous retrouverez dans ce livre, explicitées, mises en perspective historique, intelligibles. Une lecture pour comprendre toute la richesse et la diversité de l'histoire intérieure des États-Unis durant le XXe siècle.
La Découverte, 1999, in-8°, 439 pp, bibliographie des travaux de Madeleine Rébérioux, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Textes à l'appui)
"Une partie des nombreux collègues, amis et élèves de Madeleine Rebérioux se sont associés pour rédiger cet épais volume d'hommage qui rend compte de la diversité des curiosités et des activités de la grande spécialiste de Jean Jaurès, militante pour les droits des opprimés et pour l'accès à la culture de tous les exclus de l'abondance. Y est définie une histoire sociale combattante, « celle des hommes et des idées qui ont voulu donner une forme humaine au futur ». Si certains auteurs, passés ou non par le parti communiste, sont issus du marxisme, si presque tous restent définitivement « à gauche », malgré des nuances perceptibles chez les plus jeunes, la variété des contributions est extrême. Les trois maîtres d'oeuvre ont certes subtilement organisé cette trentaine d'articles selon une thématique générale forte, centrée sur « l'étude des milieux à l'écart des normes », qu'il s'agisse du monde ouvrier et même patronal, des femmes, des organisations syndicales et politiques ou des artistes et des écrivains, rassemblés dans une volonté inébranlable de changer un monde injuste ou figé dans des règles archaïques. Mais – ce livre en est une preuve éclatante – la discipline historique est actuellement si foisonnante, dans ses objets comme dans ses méthodes, que le lecteur tangue entre la représentation des mythes urbains, les méandres historiographiques de l'affaire Dreyfus et les difficultés de l'histoire des femmes. Chacun, au gré de ses centres d'intérêt et à l'ombre tutélaite de l'ancienne présidente de la Ligue des droits de l'homme, fera néanmoins son miel de l'une ou l'autre de ces études erudites, occasion quasi buissonnière de tester les qualités des historiens, « ces maîtres de l'imaginaire vrai ». En ce sens, la dette de la communauté vis-à-vis de Madeleine Rebérioux est fort bien acquittée et l'hommage proprement accompli." (Danièle Voldman, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2000) — « Au reste, qu'est-ce que l'histoire si elle ne pose pas à toute la trajectoire temporelle les questions du présent », écrit Madeleine Rebérioux en 1996 dans la Revue des revues (IMEC), reconnaissant ainsi les multiples liens qui rapprochent le passé, de l'avenir. Ces questions, l'historienne du socialisme, l'historienne de la citoyenneté, l'historienne de Jaurès, n'a cessé, de les poser à ce passé proche et lointain que constituent les XIXe et XXe siècles français. Pour mieux les révéler, elle a choisi de privilégier l'étude des personnes, des groupes, des idées ou des pratiques qui exprimaient toute la tension de l'humanité pour construire un monde meilleur, plus juste, plus égalitaire, plus riche de pensées, de sentiments, de cultures, d'images et d'imaginaires. Formée d'articles, de préfaces et d'interventions, l'oeuvre de Madeleine Rebérioux ne cesse ainsi de susciter des vocations, des prolongements, des débats. Dans cet esprit d'ouverture de champs nouveaux de l'histoire et d'attention particulière pour celles et ceux qui ont voulu frayer des chemins nouveaux à l'humanité, des élèves et des collègues de Madeleine Rebérioux ont choisi décrire ce livre en son hommage, qui est aussi et d'abord un hommage à l'histoire contemporaine. Ce choix de l'histoire est du reste la meilleure façon d'honorer une historienne du contemporain, engagée dans la politique parce que la politique est une autre manière de faire de l'histoire. Autour des pensées d'avenirs et des choix d'avant-garde, la diversité, des contributions de cet ouvrage reflète les multiples influences d'une histoire sociale, intellectuelle et culturelle en constant renouvellement, retrouvant une dimension politique qu'elle n'a jamais quittée. (4e de couverture)
Fayard, 1999, fort gr. in-8°, 876 pp, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Ce livre est le résultat de circonstances imprévues qui m'ont obligé à un exercice de mémoire que je n'aurais sans doute pas entrepris spontanément en temps ordinaire. Pendant onze ans aux côtés de François Mitterrand, dont dix à suivre les dossiers les plus délicats et confidentiels concernant notamment l'ordre public, la police, l'espionnage, le terrorisme et les affaires sensibles, je n'ai cessé de faire en sorte que les informations destinées au pouvoir exécutif pour son usage interne restent l'apanage de l'Etat, à moins que le responsable politique concerné n'en décide autrement de son plein gré. Pourquoi briser aujourd'hui un silence si jalousement observé pendant dix ans de service actif à l'Elysée, et près de sept ans après que j'ai cessé ma collaboration avec François Mitterrand ? Par nécessité, née d'une douloureuse constatation. Mis en examen depuis plus de quatre ans dans l'affaire dite des "écoutes téléphoniques de la cellule de l'Elysée", je n'ai cessé, tout au long de l'instruction, de me heurter à une coalition hétéroclite d'intérêts et d'ambitions partageant, pour des raisons différentes, un objectif commun : celui de cacher ou de travestir la vérité. La mémoire appelle la mémoire. De fil en aiguille, je me suis convaincu qu'il était désormais de mon devoir de livrer mon témoignage. Au moins pourrait-on juger sur pièces, et non pas dans l'enchaînement instantané des affirmations sans preuves que l'actualité colporte en distillant des révélations qui n'en sont pas, en biaisant avec les faits, largement par ignorance ou par paresse, hormis au sein d'un petit cercle qui, tirant les ficelles, agit par malignité, soucieux de préserver à la fois son image et son commerce. Pour ce qui est des thèmes de mon récit, ils sont d'une grande orthodoxie. Qu'il s'agisse de la remise en ordre de la police en 1983, de l'affaire des Irlandais de Vincennes ou de celle de Greenpeace, il n'y a pas grande originalité dans ce choix. Davantage, j'espère, dans la façon de les traiter, en m'attachant à apporter un témoignage émanant de l'intérieur du pouvoir. Je l'ai fait dans le souci de démonter et d'expliquer les mécanismes de traitement de ces dossiers difficiles lorsqu'on est "de l'autre côté du miroir", celui qui est dérobé à la vue des observateurs et des commentateurs, bien souvent du seul fait qu'il obéit à une logique qui n'a rien à voir avec celle que ces derniers entendent privilégier." (G.M.)
Presses Universitaires de Lille, 1993, gr. in-8°, 238 pp, 70 cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état