8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 France-Empire, 1973, pt in-8°, 214 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
Souvenirs du fils du dictateur italien.
P., Editions de l'Homme réel, 1935, in-8°, 16 pp, introduction de Marceau Pivert, broché, bon état
Bruxelles, Editions Lumière, 1944, in-8°, 253 pp, biblio, index, broché, papier jauni, bon état.
Publiée en octobre 1944, cette peu courante biographie s'interrompt à la fin de l'année 1942. Le second volume annoncé n'est jamais paru.
Stock, 1968, in-8°, 301 pp, 64 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Histoire tragique du monde depuis 1945 ; 23 ans de guerres non déclarées, de guerres civiles et de guérillas ; Les correspondants de guerre et les photographes témoignent. — "Les auteurs écrivent que dans notre période de guerre « froide », il y a eu environ 50 opérations militaires que l'on peut appeler des « guerres » – généralement des soulèvements anticolonialistes ou antigouvernementaux, dont 20 avec l'appui de troupes étrangères, mais 16 avec des nations souveraines pour protagonistes. Ils prétendent que 11 de ces conflits menacèrent la paix mondiale. Les 27 chapitres comportent une introduction puis un ou plusieurs témoignages de journalistes pris sur le vif. Les trois « rounds » arabes-israéliens et les deux au Vietnam ont des chapitres distincts. Livre un peu décousu, avec de nombreuses photos, souvent poignantes. Peu d'erreurs de fait." (Bernard Sinsheimer, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1969)
Gallimard, 1980, in-8°, 398 pp, 22 photographies hors texte, 3 cartes, broché, bon état
Récit d'un voyage effectué en 1976, principalement dans le Sinkiang où l'auteur observe l'évolution du peuple chinois mêlant modernité et traditions vivaces.
Jean Picollec, 2004, in-8°, 694 pp, 12 pl. de photos hors texte, une carte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Tout responsable politique se sent redevable, devant la société et devant l'Histoire, de son itinéraire public, de son action au service de son pays. Mohamed Mzali, à travers ces mémoires, retrace son parcours, celui d'un patriote et d'un militant qui a dédié sa vie au peuple tunisien, dont il s'est toujours senti proche, et à un idéal humaniste auquel il continue, malgré vents et marées, à croire. Après avoir participé aux luttes pour l'indépendance nationale, cet ancien Premier ministre de Bourguiba – le père de la Nation – a oeuvré pour l'édification d'un État moderne et l'avènement d'une démocratie pacifiée. L'auteur raconte, après 18 ans d'exil, la Tunisie, et l'Afrique du Nord, face à l'émergence de l'islamisme, face aux turbulences arabes, face aux visées de Kadhafi, face à l'ancienne puissance coloniale et face au problème d'Israël, notamment. Il témoigne de ce qu'il a vu, de ce qu'il a fait. Des révélations éclaireront d'un jour nouveau les péripéties d'une période de l'histoire récente de la Tunisie, parfois "travestie", et d'une région cruciale du monde. Mohamed Mzali donne, sans peur ni bassesse, sa version des faits. Il nous livre ici sa "part de vérité".
Montpellier, 1896, gr. in-8°, 308 pp, 6 planches hors texte (5 doubles), reliure demi-chagrin bleu-nuit à coins, dos à 4 nerfs pontillés, titres et caissons dorés, couv. conservée (rel. moderne), bel exemplaire. Edition originale
Pygmalion, 2010, gr. in-8°, 226 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pliure sur la couv., état correct
Le 3 août 1949 se déroula le plus spectaculaire hold-up de l'après-guerre : l'équivalent de six millions d'euros en bijoux raflés en deux minutes chrono, dans l'attaque, à Cannes, d'une Cadillac qui transportait la Bégum et son époux, le prince sultan Mahomed Shah Aga Khan III, honoré chaque année par ses fidèles de son poids en diamants. La personnalité des victimes et l'audace des voleurs donna à l'affaire un retentissement international. Les Lloyd's, assureurs des joyaux, proposèrent une énorme récompense pour récupérer le butin ; la police fit pression sur des truands confirmés pour obtenir les noms des braqueurs, certains avocats jouèrent les intermédiaires dans la restitution des bijoux volés dont une partie fut mystérieusement rendue, six mois plus tard. Stupéfiante affaire au cours de laquelle le patron de la PJ accusa son supérieur, le directeur général de la police, d'être, entre autres, le cerveau du braquage. Ce livre, qui se lit comme un polar, retrace avec précision cette ténébreuse histoire, fournit des détails inédits et décrit les méthodes de la police, aujourd'hui dite "à l'ancienne", entre le compromis et le marchandage. Une époque où les plaies de la guerre ne s'étaient pas encore refermées, où les liens d'amitié tissés pendant l'Occupation ou la Résistance entre les voyous et les flics pesaient lourd sur le comportement des uns et des autres.
Nouvelles Editions Latines, 1958, in-12, 219 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Dakar, Nouvelles Editions Africaines, 1980, in-8°, 263 pp, préface de Gaston Defferre, postface de Almamy Sylla, une carte, 32 pl. de photos hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Dans le “Temps colonial”, Maurice Méker, ancien administrateur colonial qui termina sa carrière en tant que gouverneur de Djibouti, raconte au lecteur ses années de service en Afrique. Peu d'autres mémoires d'administrateurs coloniaux existent et ce livre est une excellente source pour l'historien. Méker, entré à l'École coloniale l'année même de l'Exposition coloniale (1931), commença sa carrière administrative en Côte d'Ivoire en 1936. Dans ses mémoires, il relate les efforts faits par le gouverneur du Front Populaire pour libéraliser la politique coloniale de Paris, sans oublier la résistance des colons européens en face de réformes, somme toute, fort modestes. Socialiste convaincu, il juge avec sévérité l'amélioration apportée par la Troisième République au sort des populations locales et rappelle l'absence, à la même époque, de routes, d'hôpitaux, d'écoles, ainsi que la continuation de l'exploitation des autochtones tant par les compagnies et les colons européens que par les planteurs et les marchands africains... (...) Méker prit sa retraite après avoir occupé le poste de gouverneur de Djibouti d'où il fut rappelé au bout de quatorze mois fort pénibles (août 1957-octobre 1958). Il fut l'un des nombreux gouverneurs successifs qui jugèrent impossible la tâche qui leur était confiée, à savoir maintenir la souveraineté française dans cette région mouvementée du globe, tout en refusant de prendre des mesures de répression contre les populations locales. (William B. Cohen, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1981)
Gallimard/Julliard, 1979, in-12, 281 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Archives)
L'Alliance atlantique a trente ans. Aujourd'hui comme hier, sa vraie nature reste incertaine : est-elle le grand rassemblement des nations occidentales ou l'instrument d'une domination américaine ? Le rempart des démocratie ou une Sainte-Alliance idéologique ? Un bloc militaire militaire ou l'espace privilégié d'un système économique et monétaire ? A-t-elle tenter d'instituer un nouvel ordre, est-elle au centre des déséquilibres qui, depuis la guerre, menacent l'Occident ? Il faut interroger ici les textes et les hommes. C'est dans l'histoire, tumultueuse et souvent contradictoire, d'un projet qui sépare autant qu'il unit que Pierre Mélandri cherche une réponse à ces questions qui traversent notre présent.
PUF, 1982, in-8°, 256 pp, biblio, index, broché, soulignures crayon, bon état (Coll. L'historien)
La Première et la Seconde Guerres mondiales ont catapulté les États-Unis au faîte des responsabilités mondiales. Entre 1941 et 1947, non sans hésiter, ils acceptent le leadership occidental que depuis longtemps le déclin des Anglais a laissé vacant. Au milieu des années 1960, l'on parle couramment d'Amérique impériale. Au début des années 1980, pourtant, certains se demandent déjà si la Pax Americana n'a pas fait son temps. En tout cas, le paradoxe est là : alors que tout le monde, ou presque, leur envie, ou leur reproche, leur hégémonie, les Américains la considèrent, eux, comme un fardeau bien lourd pour leur pays. Pour maîtriser ces données toujours mouvantes, souvent contradictoires, cet ouvrage fait appel à l'histoire : à l'histoire d'une expérience nationale dont l'influence sur l'approche de la scène internationale a été cruciale ; à l'histoire d'une action impériale dont les ambitions se sont heurtées aux contraintes d'un monde extérieur réfractaire comme aux réticences d'une opinion publique versatile ; à l'histoire enfin d'un ordre occidental dont la dynamique a longtemps rapproché les États-Unis de leurs alliés, mais dont les déficiences et contradictions tendent, aujourd'hui, à les en éloigner. Ainsi, c'est à la lueur des faits, et non en fonction de préjugés ou de clichés, que les principales tensions inhérentes au sujet sont examinées : tension entre intérêt national et responsabilités internationales, entre motivations économiques et impératifs stratégiques, entre présidence impériale et tradition démocratique. Ainsi, c'est dans la perspective d'une plus longue durée que le lecteur pourra interpréter l'actualité.
Publications de la Sorbonne, 1988, gr. in-8°, 431 pp, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. et carte a.s. de l'auteur à Max Gallo
"A travers une approche historique et sur la base d'une très riche documentation écrite et orale, ce livre retrace dans le détail l'histoire des relations entre les États-Unis et l'Europe, ainsi que les événements de politique internationale qui ont eu une influence sur ces relations au sein de l'Alliance atlantique pendant une décennie : de 1973, qui fut baptisée « l'année de l'Europe » par Henry Kissinger, à 1983 qui fut l'année du déploiement des euromissiles. P.M. passe en revue les problèmes d'adaptation aux profonds changements intervenus depuis la création de l'Alliance atlantique, les conséquences du premier choc pétrolier, rappelle comment la recherche d'une coopération bilatérale a abouti aux sommets occidentaux, les circonstances dans lesquelles s'est posé le problème de la juste part que devrait apporter l'Europe pour la défense commune, les divergences entre alliés sur la détente, les euromissiles et le désarmement, les conséquences de l'invasion de l'Afghanistan. En 1983, les relations entre l'Europe et les États-Unis sont encore dominées par des incertitudes, notamment sur le leadership de l'Amérique, sur la place de l'Allemagne, sur la stratégie atomique, le désarmement." (Revue française de science politique, 1989)
Masson, 1991, gr. in-8°, 364 pp, tableaux et graphiques, cartes électorales de 1896 à 1988, biblio, index, broché, bon état (Coll. Un Siècle d'histoire), envoi a.s. des 2 auteurs
L'histoire intérieure des Etats-Unis, de 1900 à nos jours, n'a jamais été abordée en tant que telle, pas plus en France qu'aux États-Unis. Le présent ouvrage constitue donc une véritable première. Les immigrants qui déferlent à Ellis Island, l'éclat de la richesse des années 1920, les premiers succès d'Hollywood, les taudis de la crise de 1929, le dynamisme de Franklin D. Roosevelt, l'ampleur de l'effort de guerre, le McCarthysme et la vie confortable des banlieues, les manifestations noires et étudiantes des années 1960, la crise du Watergate, l'inflation des années 1970, le mirage reaganien... autant d'images, au milieu de bien d'autres, que vous retrouverez dans ce livre, explicitées, mises en perspective historique, intelligibles. Une lecture pour comprendre toute la richesse et la diversité de l'histoire intérieure des États-Unis durant le XXe siècle.
La Découverte, 1999, in-8°, 439 pp, bibliographie des travaux de Madeleine Rébérioux, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Textes à l'appui)
"Une partie des nombreux collègues, amis et élèves de Madeleine Rebérioux se sont associés pour rédiger cet épais volume d'hommage qui rend compte de la diversité des curiosités et des activités de la grande spécialiste de Jean Jaurès, militante pour les droits des opprimés et pour l'accès à la culture de tous les exclus de l'abondance. Y est définie une histoire sociale combattante, « celle des hommes et des idées qui ont voulu donner une forme humaine au futur ». Si certains auteurs, passés ou non par le parti communiste, sont issus du marxisme, si presque tous restent définitivement « à gauche », malgré des nuances perceptibles chez les plus jeunes, la variété des contributions est extrême. Les trois maîtres d'oeuvre ont certes subtilement organisé cette trentaine d'articles selon une thématique générale forte, centrée sur « l'étude des milieux à l'écart des normes », qu'il s'agisse du monde ouvrier et même patronal, des femmes, des organisations syndicales et politiques ou des artistes et des écrivains, rassemblés dans une volonté inébranlable de changer un monde injuste ou figé dans des règles archaïques. Mais – ce livre en est une preuve éclatante – la discipline historique est actuellement si foisonnante, dans ses objets comme dans ses méthodes, que le lecteur tangue entre la représentation des mythes urbains, les méandres historiographiques de l'affaire Dreyfus et les difficultés de l'histoire des femmes. Chacun, au gré de ses centres d'intérêt et à l'ombre tutélaite de l'ancienne présidente de la Ligue des droits de l'homme, fera néanmoins son miel de l'une ou l'autre de ces études erudites, occasion quasi buissonnière de tester les qualités des historiens, « ces maîtres de l'imaginaire vrai ». En ce sens, la dette de la communauté vis-à-vis de Madeleine Rebérioux est fort bien acquittée et l'hommage proprement accompli." (Danièle Voldman, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2000) — « Au reste, qu'est-ce que l'histoire si elle ne pose pas à toute la trajectoire temporelle les questions du présent », écrit Madeleine Rebérioux en 1996 dans la Revue des revues (IMEC), reconnaissant ainsi les multiples liens qui rapprochent le passé, de l'avenir. Ces questions, l'historienne du socialisme, l'historienne de la citoyenneté, l'historienne de Jaurès, n'a cessé, de les poser à ce passé proche et lointain que constituent les XIXe et XXe siècles français. Pour mieux les révéler, elle a choisi de privilégier l'étude des personnes, des groupes, des idées ou des pratiques qui exprimaient toute la tension de l'humanité pour construire un monde meilleur, plus juste, plus égalitaire, plus riche de pensées, de sentiments, de cultures, d'images et d'imaginaires. Formée d'articles, de préfaces et d'interventions, l'oeuvre de Madeleine Rebérioux ne cesse ainsi de susciter des vocations, des prolongements, des débats. Dans cet esprit d'ouverture de champs nouveaux de l'histoire et d'attention particulière pour celles et ceux qui ont voulu frayer des chemins nouveaux à l'humanité, des élèves et des collègues de Madeleine Rebérioux ont choisi décrire ce livre en son hommage, qui est aussi et d'abord un hommage à l'histoire contemporaine. Ce choix de l'histoire est du reste la meilleure façon d'honorer une historienne du contemporain, engagée dans la politique parce que la politique est une autre manière de faire de l'histoire. Autour des pensées d'avenirs et des choix d'avant-garde, la diversité, des contributions de cet ouvrage reflète les multiples influences d'une histoire sociale, intellectuelle et culturelle en constant renouvellement, retrouvant une dimension politique qu'elle n'a jamais quittée. (4e de couverture)
Fayard, 1999, fort gr. in-8°, 876 pp, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Ce livre est le résultat de circonstances imprévues qui m'ont obligé à un exercice de mémoire que je n'aurais sans doute pas entrepris spontanément en temps ordinaire. Pendant onze ans aux côtés de François Mitterrand, dont dix à suivre les dossiers les plus délicats et confidentiels concernant notamment l'ordre public, la police, l'espionnage, le terrorisme et les affaires sensibles, je n'ai cessé de faire en sorte que les informations destinées au pouvoir exécutif pour son usage interne restent l'apanage de l'Etat, à moins que le responsable politique concerné n'en décide autrement de son plein gré. Pourquoi briser aujourd'hui un silence si jalousement observé pendant dix ans de service actif à l'Elysée, et près de sept ans après que j'ai cessé ma collaboration avec François Mitterrand ? Par nécessité, née d'une douloureuse constatation. Mis en examen depuis plus de quatre ans dans l'affaire dite des "écoutes téléphoniques de la cellule de l'Elysée", je n'ai cessé, tout au long de l'instruction, de me heurter à une coalition hétéroclite d'intérêts et d'ambitions partageant, pour des raisons différentes, un objectif commun : celui de cacher ou de travestir la vérité. La mémoire appelle la mémoire. De fil en aiguille, je me suis convaincu qu'il était désormais de mon devoir de livrer mon témoignage. Au moins pourrait-on juger sur pièces, et non pas dans l'enchaînement instantané des affirmations sans preuves que l'actualité colporte en distillant des révélations qui n'en sont pas, en biaisant avec les faits, largement par ignorance ou par paresse, hormis au sein d'un petit cercle qui, tirant les ficelles, agit par malignité, soucieux de préserver à la fois son image et son commerce. Pour ce qui est des thèmes de mon récit, ils sont d'une grande orthodoxie. Qu'il s'agisse de la remise en ordre de la police en 1983, de l'affaire des Irlandais de Vincennes ou de celle de Greenpeace, il n'y a pas grande originalité dans ce choix. Davantage, j'espère, dans la façon de les traiter, en m'attachant à apporter un témoignage émanant de l'intérieur du pouvoir. Je l'ai fait dans le souci de démonter et d'expliquer les mécanismes de traitement de ces dossiers difficiles lorsqu'on est "de l'autre côté du miroir", celui qui est dérobé à la vue des observateurs et des commentateurs, bien souvent du seul fait qu'il obéit à une logique qui n'a rien à voir avec celle que ces derniers entendent privilégier." (G.M.)
Presses Universitaires de Lille, 1993, gr. in-8°, 238 pp, 70 cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Rivages des Xantons, 2007, in-4°, 227 pp, très nombreuses photos, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"La période 1844-1937 couvre le premier siècle des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Ces relations sont ouvertes par la volonté française (et par une guerre) et seront marquées par les « diktats » successifs imposés tout au long du XIXe siècle par la force à la Chine, dans tous les domaines : politique, financier et économique, religieux. Il n’est donc pas surprenant que la présence et l’action des « Aventuriers de Dieu et de la République » en Chine aient été mouvementées, tout au long de ce siècle. C’est à cette rencontre à la fois conflictuelle et fertile que nous convie cet ouvrage, en s’appuyant sur une iconographie en grande partie inédite."
Armand Colin, Presses de la FNSP, 1972, pt in-8°, 226 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Bibliographies françaises de sciences sociales. Guides de recherches, 4)
Un instrument de travail précieux.
P., Marcel Rivière, 1910, gr. in-8°, xviii-445 pp, biblio, broché, dos fendu recollé, état correct. Rare
GLM, 2005, in-8°, 367 pp, traduit de l'allemand, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Née de la révolution de novembre 1918, victime de la prise de pouvoir nationale-socialiste en 1933, la république de Weimar a laissé un souvenir ambigu : d'un côté, un régime fragile, ébranlé de 1919 à 1923 par les insurrections, les tentatives de coup d'Etat, la crise économique et l'occupation alliée, incapable d'enrayer la montée en puissance d'Hitler et de ses partisans ; de l'autre, la première tentative de démocratie allemande, ère sans précédent de liberté politique, de foisonnement intellectuel et de créativité artistique. Dans ce livre, devenu un classique en langue allemande, l'historien Horst Möller nous met en garde contre tout déterminisme. Si ses chances de réussite étaient faibles, la république de Weimar n'était pas irrémédiablement vouée à l'échec. Héritiers de la défaite et de la révolution, chargés du lourd fardeau du traité de Versailles, ses fondateurs parvinrent à construire un nouvel ordre constitutionnel et offrirent à l'Allemagne quelques brèves années de stabilité. Son échec final ne se comprend que dans le moyen terme de la période 1918-1945, marquée par la contestation et le renversement de la légalité ; l'idéologisation et la polarisation de tous les secteurs de la société. Son histoire est une leçon de culture politique, d'un actualité inentamée, sur la possibilité de la démocratie et les dangers qui la guettent. Une leçon qu'ont retenue les bâtisseurs de l'Allemagne moderne et que doivent méditer tous ceux, qui, en Europe, considèrent la démocratie non comme un acquis, mais comme un combat.
Editions du Cerf, 2005, in-8°, 372 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Karl Barth (1886-1968) est sans nul doute l'un des géants de la théologie chrétienne du XXe siècle, toutes confessions confondues. A l'instar de ses plus prestigieux modèles - un saint Augustin, un Luther notamment -, c'est dans le corps à corps avec les Ecritures saintes, singulièrement avec l'épître de Paul aux Romains, qu'il s'est forgé une conception originale de la pensée chrétienne et qu'il a bouleversé la situation religieuse et théologique de son temps. "Révolutionnaire" dans sa manière de vouloir congédier les théologies libérales du XIXe siècle et de contester en son principe toute forme de complicité du christianisme avec le monde profane ou même avec la modernité, le jeune Barth, celui des années 20, s'est peu à peu transformé en un imposant professeur de dogmatique et en un auteur universellement admiré, étudié, discuté, critiqué. Sa monumentale Kirchliche Dogmatik, publiée de 1932 à 1968, inachevée, est devenue une référence, aussi bien à l'intérieur du protestantisme que pour le catholicisme romain, comme l'a montré son influence croissante sur des auteurs comme Balthasar, Bouillard et Küng et sur un certain nombre de Pères conciliaires à Vatican II. Le propos de cet ouvrage est de rompre avec les clichés et les idées reçues qui entourent la plupart du temps l'œuvre multiforme de Barth. Barth y apparaît en permanente recherche, ouvert aux enjeux de la culture et de la société civile, en dialogue critique, certes, mais également très réceptif avec les courants de la modernité et en prise avec l'actualité politique - contre la guerre en 1918, contre le nazisme en 1933-1945, contre la bombe atomique et l'impérialisme américain à la fin de sa vie. L'éthique - individuelle, mais aussi sociale et politique - joue une place centrale dans sa pensée, elle est loin de se réduire à un simple appendice de la dogmatique. Un survol très large de la réception internationale de Barth permet de mesurer l'écho intellectuel et œcuménique considérable de cette théologie en mouvement. Le choix de textes proposé à la fin de l'ouvrage mêle des passages devenus classiques à des aperçus dérangeants et détonnants de l'existence théologique, éthique, politique et culturelle de Barth.
Maurice Nadeau, 2006, gr. in-8°, 317 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, enrichie d'un envoi a.s. et d'une lettre a.s (un petit mot signé Maurice avec un faire-part de remerciement à l'occasion du décès de sa femme Marthe)
Depuis bientôt une dizaine d'années Maurice Nadeau tient dans “La Quinzaine littéraire” un « Journal en public ». Chronique remarquée, où il rend compte de ses lectures, commente événements littéraires ou éditoriaux, évoque de grands auteurs du passé, signale des écrivains du présent. Parle à l'occasion de lui-même, de ses maîtres et amis, vivants ou disparus. Parfois aussi, du temps qui passe, selon ses humeurs ou convictions. Un choix de pages les mieux venues de ce « Journal en public » fait revivre l'actualité culturelle de ces dernières années telle que l'a observée et ressentie le directeur d'un périodique estimé qui est aussi critique et éditeur.
Plon, 1958, in-8°, xiv-228 pp, broché, état correct
"Souvenirs d'un homme de la « génération des Anciens Combattants » : M.-E. N. évoque tour à tour son enfance alsacienne, Verdun, le 18 juin 1940, la Résistance, le socialisme, l'Algérie, etc. Il s'efforce de dire quelle fut la foi des hommes de son âge, quelle leçon il convient de tirer de leur expérience, « avant que meure le dernier... »" (Revue française de science politique, 1959)
Flammarion, 1956, in-12, 235 pp, broché, bon état
"Entreprendre d’écrire l’histoire contemporaine, c’est tenter de saisir l’insaisissable : « Le tableau du monde se modifie sous les yeux comme un paysage de montagne quand passent les nuages dans le ciel ». C’est pour cette raison que l’auteur a choisi de brosser ici un tableau à larges traits, pour marquer « ce que peut être encore la place de la France dans le monde à la seconde moitié du XXe siècle ». De même, il met surtout l’accent sur ce qui a quelque chance de ne pas se transformer durant l’élaboration d’un ouvrage : « L’état économique et l’état psychologique du pays ». C’est comparativement, c’est relativement, qu’apparaissent la Grandeur et la Solitude de la France. Aussi l’auteur situe-t-il notre pays par rapport aux grands blocs économiques, géographiques, ethniques, mystiques, dont la fermentation agite présentement toute la planète. Successivement, il étudie l’Asie en marche, les tendances de l’Afrique et le destin de l’Union française, les ambitions et les contradictions du continent islamique, la trop personnelle Pax Americana, le solitaire Commonwealth, l’Europe déchirée et menacée..." (Revue de défense nationale, 1956) — "L'ancien ministre SFIO brosse un large tableau de la situation mondiale et affirme sa confiance dans les destinées de la France. La plus grande partie du livre est consacrée à l'exposé de la situation internationale, notamment à la croissance de l'Asie et au problème algérien." (Revue française de science politique, 1956) — "Dès les premières pages, M. E. Naegelen dresse un tableau de la situation internationale pour mieux y définir la situation de la France, « chargée de travaux et de gloire » et exprimer ses sentiments profonds qui sont l'angoisse certes, mais aussi le refus de l'abandon comme de l'illusion. Membre influent du parti socialiste, il a rempli avec éclat en Algérie une mission difficile, son expérience politique est grande et lui a fait voir beaucoup d'événements et juger beaucoup d'hommes. Elle lui permet de mesurer l'importance et la gravité des problèmes qui sollicitent notre nation..." (Georges Vally, Chroniques d'outre-mer : études et informations, 1956)