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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Ethnies 16-17, 1994, in-8°, 315 pp, avec la collaboration de Martine Dauzier, Mario Humberto Ruz, cartes, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée
Julliard, 1968, fort in-8°, 476 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale.
Patiemment, l'auteur a conquis la confiance de Fab, de Freddy et de quelques autres barjots, qui l'initient au fonctionnement de la bande, aux rituels des défis et de la solidarité, au langage codé, mi-argot, mi-verlan. Cette enquête ethnographique décrypte ainsi les modes de socialisation de ces jeunes confrontés à la peur et au mépris. Un témoignage captivant, une analyse lucide et décapante. Plus de quarante ans après sa parution, le livre que Jean Monod a consacré aux bandes de jeunes des années soixante qu'on appelait alors les "blousons noirs" n'a pas pris une ride. Cette étude d'ethnologie, dont Claude Lévi-Strauss a eu l'idée, est un travail précurseur, qui frappe par l'étonnante modernité de sa démarche et de ses analyses. Mais surtout, ce livre rappelle que les questions posées par la délinquance de banlieue ne sont pas neuves, et que la dimension de contestation sociale et politique des comportements délinquants jouait alors comme aujourd'hui.
Lille, S.I.L.I.C., 1954, in-8°, 222 pp, 12 pl. de photos en héliogravure hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
France-Empire, 1953, in-12, 414 pp, broché, bon état
"La question marocaine est tombée depuis quelques années dans le champ des controverses partisanes et les spécialistes eux-mêmes ont du mal à résister à l'annexion des clans adverses qui se disputent leur témoignage. Le principal mérite de l'éminent spécialiste qu'est M. Robert Montagne aura sans doute été de refuser le point de vue polémique sans fuir pour autant les thèmes d'actualité les plus brûlants. L'ouvrage n'appartient pas à la série des études savantes chargées de notes et de références ; c'est une série de tableaux et de portraits destinés à fournir au grand public les données essentielles de la question marocaine. L'objet de l'auteur semble avoir été de montrer les facteurs révolutionnaires qui bouleversent profondément et irrémédiablement un pays dont l'aspect traditionaliste ne sera bientôt plus qu'une façade. A ce point de vue l'étude des « trois crises » (le prolétariat, la jeunesse, l'Etat) démontre qu'il est vain d'appuyer une politique sur des données artificiellement entretenues mais réellement périmées. C'est là, semble-t-il, l'apport le plus intéressant de l'étude de M. Montagne. Sa conclusion envisage trois hypothèses d'avenir. L'auteur ne cache pas sa réprobation à l'égard des solutions assimilatrices et son scepticisme à l'égard de la transformation du Maroc en nation arabe indépendante. Mais si le « nationalisme ouvert » qu'il préconise est peut-être la meilleure solution théorique, on ne voit pas très bien quels sont les moyens pratiques de la faire admettre par les parties intéressées. La parole n'est plus ici à l'homme de science mais aux diplomates..." (Marcel Merle, Revue française de science politique, 1954) — Une « synthèse vivante de la crise marocaine » qui a abouti à la proclamation de deux Sultans, Sidi Mohammed ben Arafat, proclamé à Marrakech par les chefs de tribus et soutenu par la presque totalité des Français du Maroc, et Sidi Mohammed ben Youssef, le futur Mohammed V, exilé en Corse par la France, et soutenu par une grande partie de la jeunesse citadine, de la bourgeoisie marocaine, du petit peuple des villes et de la gauche française. — Par Robert Montagne (1893-1954), orientaliste, ethnologue et anthropologue. Spécialiste du monde berbérophone, il est l'auteur de nombreux travaux sur l'Afrique du Nord et le Maroc en particulier. Ancien officier de marine, versé dans l'Aéronavale après la guerre de 1914-1918, Robert Montagne fut amené à faire des levers topographiques au Maroc. Remarqué par Lyautey, dont il devint le conseiller, notamment pour les questions tribales, il joua un rôle dans la reddition d'Abdelkrim et réalisa des études ethnologiques sur les populations marocaines. Maître de conférences à l'Institut des hautes études marocaines à Rabat (Maroc) de 1924 à 1930, il achève en 1930 une thèse d’anthropologie politique sur Les Berbères et le Makhzen dans le Sud du Maroc, source d'une production scientifique très riche et soutenue. Robert Montagne a exercé de multiples fonctions à la tête d’institutions administratives mais également scientifiques : bureaux des Affaires indigènes, Institut français des études arabes de Damas (IFEAD), Centre des hautes études d’administration musulmane (CHEAM, devenu Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes), qu'il a fondé en 1936 et dirigé jusqu’à sa mort. Il a été nommé en 1948 à la chaire « Histoire de l'expansion de l'Occident » du Collège de France. Administrateur, meneur d'enquêtes collectives, chercheur de terrain, savant de cabinet, Montagne a été à la confluence de la politique et de la science : il a suscité des études, formé des administrateurs, informé des décideurs politiques. Il fut un chercheur de terrain éprouvé, « à l'écoute de ce qui reste méprisé par les orientalistes de son temps : Berbères du Haut-Atlas, dont la siba prend, sous sa plume, les proportions d'un système politique ; Bédouins dont il reconstitue la représentation du monde ; prolétariat néo-urbain à Casablanca, qu'il arrache à la sociologie passéiste de son époque ».
Pygmalion, 1996, gr. in-8°, 412 pp, chronologie, glossaire, documents, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire des prisonniers politiques, anarchistes, nationalistes, défaitistes, communistes, royalistes, cagoulards, résistants, collaborateurs, nationalistes algériens, partisans de l'Algérie française, qui se sont succédé à la Santé depuis sa création en 1867 jusqu'en 1968. Cet ouvrage est aussi le témoignage de l'auteur, incarcéré dans cette prison en 1962-1963 aux côtés des officiers et généraux impliqués dans le drame algérien. Pierre Montagnon fut très proche du lieutenant Degueldre, chef historique des commandos Delta, jusqu'à son exécution le 6 juillet 1962. Par autorisation du Garde des Sceaux, l'auteur a eu accès aux archives de la prison, lui permettant ainsi d'apporter un éclairage nouveau et inédit sur nombre d'événements controversés ou mal connus.
Pygmalion, 1984, gr. in-8°, 450 pp, 16 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Par son ampleur et son énorme documentation, “La Guerre d'Algérie” de Pierre Montagnon est l'un des plus authentiques témoignages historiques jamais écrits sur un conflit dont les traces subsisteront longtemps dans la société française, touchée au cœur de ses structures politiques et sociales. S'adressant aux jeunes générations comme à ceux qui, de près ou de loin, ont vécu ce drame, ce livre répond à toutes leurs questions. Pourquoi cette terre n'a-t-elle pas constitué une nation au milieu du XXe siècle ? Pourquoi l'insurrection a-t-elle éclaté le 1er novembre 1954 ? Pourquoi et comment s'est-elle développée ? Non seulement Pierre Montagnon relate les faits, mais il remet aussi dans leur juste perspective le pouvoir et les marges d'action dont disposèrent les principaux acteurs et décideurs de l'époque. Il explique ainsi pourquoi un éclairage excessif a été porté sur certains hommes tandis que d'autres, au contraire, sont restés dans l'ombre. “La Guerre d'Algérie” de Pierre Montagnon s'impose aujourd'hui comme un livre fondamental. Il a été couronné par l'Académie française.
Albin Michel, 1996, in-8°, 284 pp, annexes. Le témoignage d'un directeur administratif et financier de l'ARC sur les fraudes qui lui ont été commandées pendant des années.
Albin Michel, 2003, in-8°, 398 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Pigeon, au même titre que les millions d'investisseurs que vous avez si joyeusement plumés sans retenue et en toute impunité, je revêts ici ma tenue de deuil pour vous dédier ce livre, mesdames et messieurs les vampires-fossoyeurs de la Bourse, de l'épargne et de nos économies. Voici dit, haut et fort, ce que je sais de vous ! Nos petits et grands trésors, vous les avez dévorés dans une mémorable bouffe, vous les avez engloutis dans le plus vaste naufrage de tous les temps. De ce désastre, vous ne pouvez vous laver les mains. Vous l'avez organisé, vous qui vous êtes appliqués à dilapider des centaines de milliards dans des jongleries intercontinentales, mégalomanes et insensées. Elles ont abouti à la faillite financière sans frontières dont vous avez maintenant le toupet de nous faire supporter la charge. Muni d'une bonne lunette de vue, je dresse dans ce livre la liste de vos méfaits : vous, les PDG des entreprises nationales ou privées (Alcatel, France Télécom, Vivendi Universal, Kalisto, Liberty surf et autres Gemplus) ; vous, les présidents des plus grandes banques ; vous, les analystes financiers ; vous, les gendarmes d'opérette de la COB et dirigeants de la Bourse française ; vous, les commissaires aux comptes qui avez baissé les yeux, couvert les pires tromperies ; vous encore, les procureurs et les juges... trop souvent endormis. Voici comment, par votre faute, la Bourse est devenue... le marché aux voleurs." (Jean Montaldo)
Albin Michel, 2001, in-8°, 360 pp, broché, bon état
"En janvier 2001, je fus plusieurs fois agressé sur des plateaux de télévision et dans la presse par un prince consort de l'ordre mitterrandien, un "psy" déséquilibré, gardien de ses seuls fantasmes. Répétées et aggravées sur d'autres antennes, ces attaques m'ont convaincu de la nécessité d'ouvrir plus grand les dossiers de la corruption et des crimes d'Etat, d'accélérer la rédaction de mes Carnets secrets. Confronté au mensonge et à la calomnie, le journaliste n'a qu'une arme : la vérité, toute la vérité. Méconnus du grand public, toujours impunis et dans l'ombre, voici Les Voyous de la République, tels qu'en eux-mêmes, tels que je les ai découverts et parfois subis. A cause d'eux, des centaines de milliards d'argent public s'envolent, les scandales sont de plus en plus dévastateurs. Avec l'incroyable "affaire Erulin", je découvre que, pour nourrir sa gloire et pouvoir justifier les méthodes des barbouzes installées à la présidence de la République pour protéger sa seconde famille, François Mitterrand permet, dès 1982 et jusqu'à la fin de son règne, l'organisation à l'Elysée d'un attentat virtuel contre lui-même, et que soit brisée la vie d'un innocent. Avec l'inquiétante affaire d'un maître chanteur qui menace l'Etat, je montre comment, sous Jacques Chirac, un affairiste déguisé en "agent diplomatique indépendant... à 10 %" s'attaque à un ministre en exercice, intrigue pour me faire envoyer en prison et utilise abusivement le président de la République et la justice pour s'enrichir honteusement." (Jean Montaldo)
Neuilly, Editions Lori, 1931, in-12, 252 pp, broché, mque le 2e plat et le haut du dos, état correct
Charlotte Montard, née Charlotte Binet (1889-1960), est une téléphoniste des P.T.T. engagée à l'Action française durant l'entre-deux-guerres. En 1912, elle se marie à Eugène Gaston Montard, herboriste, délégué des Camelots du Roi de Neuilly. Téléphoniste au central d'Auteuil dans les P.T.T., elle surveille les conversations téléphoniques de Louis Malvy, député du Lot, en se branchant sur sa ligne. Démasquée, elle est renvoyée et immédiatement embauchée par l'Action française où elle poursuit ses écoutes de plusieurs personnalités politiques. Elle rapporte minutieusement les conversations à Pierre Lecœur, chef des Camelots du Roi. En 1927, elle organise un canular téléphonique pour faire évader Léon Daudet et Joseph Delest de la prison de la Santé. Les deux hommes furent libérés et une équipe de Camelots du Roi se chargea de les exfiltrer en Belgique. Le directeur de la prison fut suspendu... Charlotte Montard quitta l'Action française en 1929 et dans la lignée de Louis Dimier et de son ouvrage "Vingt ans d'Action française", elle publia "Quatre ans d'Action française" en 1931. Dans ce livre, elle n'hésite pas à régler ses comptes et livre un portrait à charge de Maurras en le décrivant comme « un vieillard manœuvré par ses hommes, en proie à des colères infantiles, plus navrant que terrible ». Elle accuse l'Action française « d'impuissance, de faiblesse et de connivence maquillée avec le régime républicain ».
Fayard, 1980, gr. in-8°, 371 pp, introduction de Pierre Miquel, biographies, chronologie, annexes, index, broché, bon état
"Cet ouvrage se propose de faire le bilan des années 1944-1949 en France. Ni récit ni essai interprétatif, il cherche à restituer l'essentiel des données économiques et politiques nécessaires à la compréhension de cette période de l'histoire de France. On trouvera ainsi rapportés les faits principaux concernant le débat institutionnel, les partis et les consultations électorales, l'Union française et l'Algérie, la politique économique et la politique extérieure. Pour chacune de ces rubriques, V.A.M. suit les développements consignés dans la série de volumes bien connus de L'Année politique." (Revue française de science politique, 1982)
Centurion, 1990, gr. in-8°, 280 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Etude sociopolitique des voyages de Jean- Paul II, à partir de l'analyse des discours, des comptes rendus de la préparation et du déroulement de ces voyages, l'ouvrage de C. M. s'applique à cerner, dans une perspective politique et diplomatique, une « papauté itinérante » analysée en quatre temps : les données, les situations, les hommes et l'impact. Un balayage fort large, qui s'appuie sur une documentation sûre et précise." (Patrick Michel, Archives des sciences sociales des religions, 1993)
CDU, 1956, in-4°, 179 pp, texte dactylographié, biblio, broché, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
Calmann-Lévy, 2008, gr. in-8°, 501 pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de photos et documents hors texte, 3 cartes, un tableau généalogique, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Comment devient-on Staline? Né pauvre, ce garçon séducteur et dangereux s'essaye à la poésie romantique, se prépare à entrer dans les ordres, mais trouve sa vocation dans l'action révolutionnaire. À la fois intellectuel, gangster et terroriste, le jeune Staline avait tout pour se forger un destin hors du commun dans la Russie de 1917: peu de scrupules et un énorme appétit de vie et de pouvoir. En s'appuyant sur dix ans de recherches, en particulier dans des fonds d'archives récemment ouverts en Géorgie et à Moscou, ainsi que sur les Mémoires de nombreux acteurs et témoins de l'époque, Simon Sebag Montefiore décape le vernis de la mythologie révolutionnaire. Il montre comment la rencontre, chez le jeune Staline, du banditisme caucasien, d'une paranoïa extrême et d'une idéologie impitoyable lui permit de conquérir le Kremlin et l'URSS et fit de lui un des dictateurs les plus sanguinaires de l'histoire. Sont exposés ici ses liens ambigus avec la police secrète tsariste, ses nombreuses conquêtes féminines, ses innombrables crimes et délits, mais aussi le rôle qu'il joua dans la naissance du parti bolchevique et dans la Révolution d'Octobre. On comprend mieux la question des nationalités, les luttes d'influence et la guerre idéologique, puis exterminatrice, entre bolcheviks et mencheviks avant et pendant la Révolution de 1917. Se trouvent aussi éclairées d'un jour nouveau ses relations avec Lénine, qu'il impressionna tant que celui-ci en fit, avec Trotski, son principal homme de main, avant de mesurer, trop tard, le danger qu'il représentait.
Grasset, 1966, in-8°, 360 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
Vincent Monteil, né en 1913, est un ancien officier de carrière, saint-cyrien, qu'une existence mouvementée a conduit du Maroc à l'Iran et d'Extrême-Orient en Afrique noire. Spécialiste des questions musulmanes, il est ensuite professeur à l'Université de Dakar et directeur de l'Institut fondamental d'Afrique noire. Résistant de la première heure et combattant des deux guerres – celle de la libération de la patrie et celle de l'émancipation des peuples d'Outre-Mer – il veut décrire ici l'itinéraire qui a mené le centurion à devenir un militant de la décolonisation. Alors que tant d'autres parlent de coeurs brisés ou de drames de conscience, il souhaite apporter ici son témoignage sur une évolution qui lui parait légitime et naturelle. Il a choisi de donner, dans ce livre, le fruit de l'expérience de sept étapes de sa vie, qui lui semblent décisives et significatives : sa participation à la trêve de Palestine, en 1948, lui a fait prendre conscience d'un problème particulièrement grave et trop souvent obscurci par une habile propagande ; plus de deux ans de séjour à Téhéran (1950-1952), comme attaché militaire, ont développé en lui une passion pour l'Iran et la Haute-Asie, terre mystique et sceptique tout ensemble ; son passage au corps expéditionnaire de Corée et d'Indochine (1953-1954) l'a rendu amoureux de l'une et de l'autre contrée, de leurs cultures, de leurs peuples ; chef de cabinet militaire de Jacques Soustelle, à Alger, en 1955, il a été mêlé de près aux débuts de la tragédie algérienne ; au Rocher Noir, en 1962, il a lutté contre l'OAS et préparé l'indépendance de l'Algérie comme conseiller technique de M. Fouchet, haut commissaire de la République française. En 1964, il est parti pour l'Amérique, à la découverte des Indiens, à la poursuite du bonheur ; depuis 1959, il parcourt l'Afrique noire et s'intéresse, avec ardeur, à ses paysages, à ses problèmes, à ses hommes, dont beaucoup sont, pour lui, très proches. Vincent Monteil est de ceux qui croient que le racisme est aussi stupide qu'odieux. Il veut continuer à se battre pour que la France, selon le voeu du général de Gaulle à Constantine, en 1943, soit partout « l'Évangile de la fraternité des races et de l'égalité des chances », pour qu'elle présente au monde un visage de lumière et de liberté. (L'éditeur)
P., André Lesot, 1938, in-12, 176 pp, mention de cinquième édition, broché, bon état
P., Editions Hors Commerce, 2001, in-8°, 156 pp, préface d'André Bourin, broché, couv. illustrée, bon état
Une dame de 85 ans se souvient de son enfance et la raconte. 1920 à 1936. Enfance dans le Nord-Tonkin, aux confins de la Chine, puis à Hanoï et Doson. Le père est fonctionnaire des Douanes, chargé de contrôler le trafic de l'opium. Avec son épouse, ils se plongent dans l'amour, l'opium et la lecture. Livrée à elle-même, la petite fille découvre un pays fascinant et dangereux : les tigres rôdent la nuit autour de la maison sur pilotis, les révoltes indigènes éclatent. Et l'opium, par son commerce, son rituel, son influence, est omniprésent. Jeune fille, elle rencontre des aventuriers en tout genre, de singuliers pédagogues, des intellectuels indochinois, futurs dirigeants du Vietnam, des hauts fonctionnaires français qui feront évoluer le statut de la colonie. Entre insouciance et prise de conscience des conflits politiques, sociaux et raciaux qui agitent l'Indochine de cette époque, ce récit est "un précieux document sur un monde et un temps disparus". Il nous aide à mieux comprendre le destin cruel et exceptionnel de ce pays. — "L'odeur de l'opium imprègne le livre tout entier." (André Bourin)
P., Sirey, 1936, gr. in-8°, 158 pp, biblio, broché, état correct
Perrin, 2006, in-8°, 219 pp, broché, bon état, bande éditeur conservée
Ce livre aurait pu s'intituler "Comment de vilains petits canards sont devenus des hommes". Au travers de rencontres avec treize anciens légionnaires aux destins hors du commun, Etienne de Montety raconte l'expérience de la rupture totale et du rebond. Cette enquête offre une plongée dans le monde de la Légion étrangère d'hier et aujourd'hui. Une institution où se présentent des milliers de jeunes venus du monde entier, séduits par sa légende et sa réputation militaire, et désireux de servir sous le célèbre képi blanc. Pour eux, la Légion a été parfois un refuge, toujours une école et finalement une chance. Elle leur a permis de canaliser une énergie pour la mettre au service de leur accomplissement professionnel et humain. A une époque qui parle d' "ascenseur social en panne", d' "intégration difficile", autrement dit de fatalité, le destin de ces hommes, souvent venus d'ailleurs, montre que les jeux ne sont jamais faits.
P., La Comédie-Française, 1970, in-12, 56 pp, 8 pl. de photos hors texte, une page de fac-similé, index biographique, broché, bon état
La Table Ronde, 1948, pt in-8°, 125 pp, avec un frontispice gravé sur bois par Gilbert Poillot d'après un buste de L. Didier, broché, couv. rempliée, bon état. Edition originale, un des ex. numérotés sur vélin Crèvecoeur du Marais
Oeuvre capitale pour la compréhension de Montherlant, ses Carnets couvrent une période de quinze années (1930-1944) et comprennent des notes de toute nature et de toute longueur. Prises au jour le jour, elles abordent les sujets les plus divers, et constituent une véritable "somme" de la pensée, des sentiments, des réactions de Montherlant. Le fait que les Carnets aient ainsi nourri de nombreux volumes, en particulier ceux de la série des Voyageurs traqués et les ouvrages "civiques", montre assez leur importance. Embrassant une large période, ils ont en outre l'intérêt de faire saisir au lecteur l'évolution de Montherlant de même que ses "permanences".
La Table Ronde, 1947, pt in-8°, 256 pp, avec un portrait gravé sur bois par Gilbert Poillot d'après un dessin de A. Billis, broché, couv. rempliée, bon état. Edition originale, un des ex. numérotés sur vélin Crèvecoeur du Marais
Oeuvre capitale pour la compréhension de Montherlant, ses Carnets couvrent une période de quinze années (1930-1944) et comprennent des notes de toute nature et de toute longueur. Prises au jour le jour, elles abordent les sujets les plus divers, et constituent une véritable "somme" de la pensée, des sentiments, des réactions de Montherlant. Le fait que les Carnets aient ainsi nourri de nombreux volumes, en particulier ceux de la série des Voyageurs traqués et les ouvrages "civiques", montre assez leur importance. Embrassant une large période, ils ont en outre l'intérêt de faire saisir au lecteur l'évolution de Montherlant de même que ses "permanences".
P., Editions du Capitole, 1929, pt in-8°, 162 pp, broché, couv. rempliée, bon état. Edition originale illustrée de 16 dessins hors-texte par Edy Legrand. Exemplaire numéroté sur alfa
La Table Ronde, 1966, in-8°, 352 pp, chronologie, annexes, broché, couv. à rabats, bon état, envoi a.s.
Par Jean Montigny (1892-1970), rallié en 1940 à Pierre Laval, il a été directeur de la censure au ministère de la Propagande et de l’Information du régime de Vichy. — "Proche collaborateur de Joseph Caillaux, ce radical-socialiste fut élu député de la Sarthe en 1924 et constamment réélu jusqu'à la guerre. Passé aux radicaux indépendants au début des années 1930, il se rapprocha dès lors de la droite. Il soutint d'emblée le maréchal Pétain auquel il vote les pleins pouvoirs et flirte avec la presse collaborationniste – il livrera à l'occasion quelques articles à La Gerbe. Membre du Conseil national, il est déclaré inéligible à la Libération et s'engage alors dans la plupart des combats néo-pétainistes..." (Jérôme Cotillon, Ce qu'il reste de Vichy, 2003)
P., André Delpeuch, 1924, in-12, xv-268 pp, broché, bon état
"... Voilà donc la Russie prolétarienne certifiée grande et forte, stable et restauratrice, par de nombreux ennemis de classe du prolétariat, par de grands bourgeois français dont M. de Monzie est le dernier en date. Dans son récent ouvrage, Du Kremlin au Luxembourg, il n'est pas inutile de voir comment un leader du Bloc des gauches pose le problème des relations avec la grande république du Travail. (...) M. de Monzie veut bien reprendre contact avec la Russie. Il estime même que c'est une tâche urgente. Et le gouvernement du Bloc des gauches s'inspirerait utilement de cette appréciation mais la reprise, écrit-il, ne saurait être brusque et complète. « Je redoute, en cette matière, la soudaineté de nos revirements. Je propose une reconnaissance progressive de la nouvelle Russie, mais dès maintenant l'envoi d'une délégation commerciale ». Ainsi, pour le moment, pas de « reconnaissance » La reconnaissance ne viendra qu'après... Quelle différence sensible pourrait-on faire, dans ces conditions, entre la politique du Bloc des gauches et la politique du Bloc national ? ..." (L'Humanité)