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Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1973, in-8°, 330 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Libertés 2000). Edition originale sur papier d'édition (pas de grand papier annoncé), envoi a.s. à Georges-Emmanuel Clancier
Fils de la guerre de 14 et du surréalisme, adepte puis critique lucide du marxisme et du communisme, adversaire brillant de tous les poncifs intellectuels ou sociaux, tel apparaît André Thirion dans cet “Eloge de l'indocilité”. Les lecteurs du désormais classique “Révolutionnaires sans Révolution” trouveront ici les pensées et les rêves de l'écrivain indépendant et vif dont ils ont dévoré les mémoires. Qu'il s'agisse de narrer par le menu un cas d'incohérence stratégique – la bataille de Baccarat – ou de disséquer en profondeur un cas d'incohérence idéologique – le concept d'aliénation – d'exalter Stirner et Fourier contre Hegel et Marx, de nous replonger dans l'élaboration de “L'Age d'Or” de Dali et Bunuel, d'attaquer le travail ou de démythologiser “Œdipe au bordel”, André Thirion articule, avec ce livre riche et divers, une même et constante profession d'insoumission. Un livre insolite, rationnel dans chacune de ses parties et surréaliste dans sa structure d'ensemble.
Laffont, 1972, gr. in-8°, 580 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. à rabats illustrée d’un dessin de Man Ray, bon état. Edition originale sur papier d'édition (il n'y a eu que 20 ex. en grand papier)
André Thirion a été formé à la fois par le Manifeste du parti communiste et le Manifeste du surréalisme. A vingt ans, il a tout abandonné pour suivre la double voie que lui désignaient Marx, Lénine et André Breton. Son autobiographie, publiée en 1972, fut considérée par toute la presse comme un témoignage capital, comme une oeuvre essentielle. L'ouvrage constitue, par ses portraits sans concession (Aragon, Breton, Eluard, Crevel, Dali, Prévert, Tanguy...), un document précieux sur le groupe surréaliste.
Messidor, 1985 in-8°, 371 pp, 13 cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, qqs surlignures, bon état
"Le livre est centré sur l'action des impérialismes occidentaux dans cette région (Syrie, Palestine, Irak, Egypte). L'intervention des puissances occidentales est décrite sans concession : promesses contradictoires du Royaume-Uni entre les deux guerres, tentatives du nazisme et du fascisme de s'appuyer sur les nationalismes arabes, volonté de division de la France en Syrie en s'appuyant sur les minorités, relais impérialistes pris par les Etats-Unis dès les années 50, et, en sous-main, l'obsession de l'approvisionnement en pétrole de l'Occident et du contrôle stratégique d'une région-clef. De même, les volte-face et les erreurs de l'Union soviétique dans la région ne sont pas masquées : espoirs révolutionnaires sacrifiés pour l'appui aux bourgeoisies nationales au prix de l'impuissance lors de la répression des communistes égyptiens, syriens, irakiens, soudanais..., oscillations de la politique face à l'Islam, ambiguïtés diplomatiques lors de la guerre des Six Jours, soutien à la création de l'Etat d'Israël, puis antisionisme virulent..." (Joëlle Adda, Politique étrangère, 1985)
P., Tchou, 1970 in-8°, 373 pp, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Né à Marseille, le 29 septembre 1879, Jacob s'embarque comme mousse pour trois dures années de navigation à travers le monde : il sera aussi bien gardien de phoques en Australie, puis pirate dans le Pacifique. À 15 ans, il est ouvrier typographe, journaliste anarchiste, enfin préparateur en pharmacie. Première condamnation pour fabrication d'explosifs. Il a 18 ans. Arrêté, il simule la folie et s'évade. Déguisé en commissaire de police, il commet son premier cambriolage à 20 ans et déleste un receleur de 400.000 francs-or. Il met au point la « décentralisation » du cambriolage et constitue sa « Bande » : les Travailleurs de la nuit. Ils sont quarante spécialistes qui pratiqueront le « cambriolage scientifique ». À leur actif 150 cambriolages. Entre autres,un coffre-fort de la rue Quincampoix leur rapporte, l'équivalent d'un million et demi de nos francs lourds. Il est arrêté à Abbeville et condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1905. C'est l'année où paraît l'« Arrestation d'Arsène Lupin », premier volet de l'oeuvre célèbre de Maurice Leblanc. Il passe alors 20 années de bagne en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni, à l'Île du Diable, dans des conditions épouvantables. Tentatives d'évasion : dix-neuf. Il est libéré le 30 décembre 1928. Le 28 août 1954, il tue son chien préféré et s'injecte une dose mortelle de morphine.
Albin Michel, 1989, gr. in-8°, 428 pp, traduit de l'américain (“A Journey into Madness, Medical Torture and the Mind Controllers”), 8 pl. de photos hors texte, sources, biblio, index, broché, bon état
Nouveau Monde éditions, 2006, in-8°, 525 pp, glossaire, broché, couv. illustrée, tranche lég. salie, bon état
Chargé de veiller à la sécurité de l'Etat d'Israël, le Mossad (Institut des renseignements et des opérations spéciales) a été à l'origine des faits d'espionnage, d'antiterrorisme et d'assassinats parmi les plus saisissants du XXe siècle. Pour écrire ce livre unique sur le sujet, Gordon Thomas a interrogé de nombreux agents du Mossad, informateurs, espions et anciens dirigeants. L'accès à des documents confidentiels et à des sources secrètes lui permettent de faire ici des révélations inédites sur les services secrets israéliens. La capture d'Adolf Eichmann, l'assassinat systématique des membres de Septembre noir, responsables de la mort des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972, mais aussi le vol de vedettes lance-missiles commandées à la France et mises sous embargo par le général de Gaulle, l'infiltration des services secrets arabes, les liens entre la CIA, le Mossad et le Vatican. Comment le Mossad avait planifié l'assassinat de Saddam Hussein, ce qu'il savait des sociétés américaines basées en Chine et de leurs liens avec Oussama Ben Laden, etc.
Belfond, 1976, gr. in-8°, 320 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Hambourg 1930 : à la veille de la guerre et sous la pression internationale, Hitler laisse 937 Juifs allemands partir pour Cuba... ils ne débarqueront pas.
London, Eyre & Spottiswoode, 1971, fort in-8°, xxx-1696 pp, 32 pl. de photos hors texte, 19 cartes, glossaire, biblio, index, reliure pleine toile noire de l'éditeur, titres dorés sur fond rouge au dos, bon état. Edition originale
"La révolution cubaine ne saurait s'expliquer si l'on ne tient pas compte du poids du passé. Partant de ces prémisses, Hugh Thomas retrace l'histoire de Cuba depuis 1762 – date d'entrée des Anglais à La Havane pendant la guerre de sept ans – jusqu'à la crise des missiles en octobre 1962. La première moitié de ce monumental ouvrage est consacrée à la période précédant le coup d'Etat de Batista en 1952. L'historien de la guerre d'Espagne y analyse les relations que Cuba entretient avec les grandes puissances de l'époque, Angleterre, Espagne, Etats-Unis, et les conséquences qui en résultent pour l'économie et la société cubaines, esclavage, monoculture du sucre, dépendance vis-à-vis de l'extérieur, hétérogénéité ethnique, sociale et culturelle qui expliquent dans une large mesure l'évolution ultérieure de Cuba. La seconde partie relate la prise du pouvoir par Castro, la dégradation des rapports américano-cubains, la transformation des structures économiques et sociales de l'île. Le bilan de la révolution cubaine auquel parvient Hugh Thomas est nuancé. Il regrette le caractère personnel et dictatorial du régime castriste, tout en reconnaissant le soutien populaire dont bénéficie Castro et l'importance des réalisations à mettre à son actif. L'« obsession de la liberté» que les dirigeants cubains ont héritée de leur histoire les a conduits à sous-estimer l'importance de contraintes économiques et géographiques dont Cuba ne saurait s'affranchir qu'en en reconnaissant franchement la réalité. Tous les lecteurs de cette étude solide, qui réussit le tour de force de rester claire et vivante malgré son ampleur, ne partageront sans doute pas ces conclusions. Il est vrai que l'auteur arrête volontairement son analyse en 1962. Tous ceux qui s'intéressent à l'expérience cubaine ne manqueront pas néanmoins de se référer à ce livre..." (Manuela Semidei, Revue française de science politique, 1972)
Denoël, 1939, in-8°, 270 pp, une carte, broché, papier jauni, état correct
"Pendant cette période [Louis Thomas] oscillait entre un nationalisme d’ancien combattant et un pacifisme de nuance socialiste (Jean Madiran). Le livre chante la gloire de Daladier et de Bonnet ainsi que du mot célèbre de Chamberlain : peace for our time, – paix incertaine assurée au prix d’un reniement de la parole donnée aux Tchécoslovaques et d’une capitulation devant les Diktats d’Hitler." (Andries Van den Abeele, Louis Thomas, 2002) — "L'ouvrage de Louis Thomas (1885-1962) est d'inspiration nationaliste et pacifiste. On n'y relève rien qui permette d'expliquer sa volte-face ultérieure : dès son retour de captivité, en 1940, il adhéra au RNP d'Eugène Deloncle et se lança dans une collaboration effrénée avec l'occupant dont il devint un laquais vénal, selon l'expression d'Andries Van den Abeele." (Henri Thyssens, Robert Denoël, éditeur)
Orbis Publishing, 1981, in-4°, 328 pp, très nombreuses photos et cartes en noir et en couleurs, chronology, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Editions Sociales, 1949, in-12, 255 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
“Fils du peuple” : C'est non seulement la vie de Maurice Thorez, enfant, adolescent, et ouvrier de la mine. C'est non seulement l'histoire des luttes du prolétariat français, contée avec force, émotion et clarté. “Fils du peuple” : C'est aussi l'histoire de la France, de la drôle de guerre, avec ses trahisons, et ses héros, permettant aux lecteurs d'avoir une juste appréciation des événements depuis 1940 jusqu'à nos jours. Maurice Thorez « offre ces pages à ses frères de travail, à ses compagnons de lutte, à tous ceux qui peinent, souffrent et espèrent ». — Le discours ouvriériste du PCF s’est notamment construit autour de la figure exemplaire de Maurice Thorez, « fils du peuple ». Publiée dès 1937, cette "autobiographie" de celui qui fut Secrétaire général du Parti communiste français de 1931 à sa mort en 1964 fut en fait rédigée dans sa première mouture par son secrétaire Eugène Schkaff dit Jean Fréville, aidé lui-même d'un "nègre" qui fit en fait l'essentiel du travail, un certain Vierzboloviez qui ne put s'empêcher de glisser dans le texte 16 mots se succédant dont les initiales donnaient "Fréville a écrit ce livre". Au fil de ses nombreuses éditions, “Fils du peuple” connut de multiples versions successives. "Ce livre, parce qu'il était officiel, obligeait son auteur à en modifier sans cesse les éditions et à mettre les anciennes au pilon, chaque fois qu'un important événement politique intervenait." (Auguste Lecoeur, "Le Parti Communiste Français et la Résistance", Plon, 1968, p. 47).
Editions Sociales, 1950-1951, 3 vol. pt in-8°, 230, 238 et 252 pp, cart. demi-toile grise de l'éditeur, bon état
Trois volumes (sur 23 parus de 1950 à 1965) : une somme de documents, articles et discours sur le Parti communiste français durant la période 1930–mai 1932 par celui qui fut Secrétaire général du Parti communiste français de 1931 à sa mort en 1964. Tome 1 (1930-juin 1931) ; tome 2 (juin 1931-février 1932) ; tome 3 (mars-mai 1932).
P., Editions du Parti communiste français, s.d. (1948) in-8°, 68 pp, broché, bon état
Lieu Commun, 1982, in-8°, 198 pp, couv. illustrée, broché, bon état
Dans un camp de pionniers modèle en Union Soviétique, un enfant pas comme les autres... Né à Moscou au début de la dernière guerre, Paul Thorez est le fils de Maurice Thorez et de Jeannette Vermeersch. Il a passé une partie de son enfance et de son adolescence en Union Soviétique et y a ensuite effectué, jusqu'à ces dernières années, de fréquents séjours.
Julliard, 1963, in-12, 99 pp, broché, bon état, édition originale, ex. du SP, envoi a.s. Les circonstances et le déroulement du procès fait à des diplomates de la Commission des Biens française par Nasser au moment de l’éclatement de la République Arabe Unie en 1961.
Baltimore, BID, 1998, gr. in-8°, 401 pp, traduit de l'anglais, photos, tableaux, une carte, biblio, annexe statistique, broché, couv. illustrée, bon état
La première histoire économique complète de l'Amérique latine et des Caraïbes au XXe siècle. Cette œuvre ambitieuse, parrainée par la Banque interaméricaine de développement (BID) et l'Union européenne, a été rédigée par Rosemary Thorp, économiste à l'université d'Oxford. L'ouvrage cherche à situer dans un contexte historique les efforts, les stratégies et les choix de développement qui ont porté leurs fruits ou abouti à un échec, dans des pays aussi divers que le Brésil, avec ses 150 millions d'habitants, et certains minuscules États caribéens. Conjuguant données quantitatives et économie politique – l'interaction entre les forces politiques, l'héritage institutionnel et les résultats économiques – Thorp dresse un bilan des réalisations et des faillites de la région au cours du XXe siècle et en étudie les racines dans l'histoire...
PUF, 1988, in-8°, 174 pp, biblio, index, broché, qqs soulignures crayon, bon état
"Alors qu'aujourd'hui la moitié des fonctionnaires sont des femmes, leur arrivée dans les bureaux date d'à peine un siècle. Conquête spectaculaire qui permet d'étudier les étapes d'une quasi-révolution, faite d'avancées et de reculs. Car les critiques contre la « féminisation » – le mot apparaît vers 1890 – sont exactement contemporaines de l'entrée des femmes dans l'administration. Et chaque échelon n'a été gravi qu'au prix d'une bataille. L'auteur a beau rappeler que les entraves apportées au recrutement des femmes sont éliminées les unes après les autres, il ne peut que noter la pyramide inversée qui confine le plus grand nombre aux postes inférieurs. Ainsi, l'histoire des femmes dans l'administration n'apporte guère de surprise : elles s'imposent plus facilement dans les temps de prospérité et profitent des bouleversements entraînés par les guerres. Quelles sont les conséquences de la généralisation des administratrices ? L'auteur note avec raison combien le débat est piégé, tant sont forts les stéréotypes dans ce domaine. Et plus que la chronique de la lente et difficile accession des femmes aux postes de responsabilité, on retiendra l'ampleur des préjugés et la façon dont ils sont utilisés dans les rapports de pouvoir et d'autorité." (Danièle Voldman, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1989)
France-Empire, 1997, gr. in-8°, 223 pp, préface de Philippe Franchini, 8 pl. de photos hors texte, index des personnes citées, broché, couv. illustrée, bon état
Indochine, octobre 1950. Au nord du pays, la Chine de Mao tend la main au "parti de l'Indépendance vietnamienne" d'Hô Chi Minh. Devant la menace, le commandement français décide d'évacuer les postes les plus exposés bordant la frontière. De violents combats s'engagent. En quinze jours, la moitié des soldats français mourra. Les autres prendront le chemin des camps... où les deux tiers succomberont. Quelques-uns, miraculeusement, résisteront à la faim, à la maladie, à la nature hostile, à l'ambiance avilissante, à la perfidie des commissaires politiques. Amédée Thévenet est de ceux-là. Sans ressentiment, il raconte son histoire et celle de ses compagnons d'infortune. Il témoigne pour ceux qui ne sont pas revenus, il témoigne pour que l'on sache quelles ont été leurs souffrances. Un livre poignant qui fait appel à l'émotion la plus pure.
Fayard, 1973, in-8°, 421 pp, traduit de l'américain, préface d'Annie Kriegel, biblio, index, cart. éditeur, bon état (Coll. L'Histoire sans frontières)
Seuil, 1968, in-8°, 278 pp, broché, bon état (Coll. Combats)
Les évènements décrits à chaud par un témoin privilégié. — "Depuis le début de l'année, le monde suit avec attention, inquiétude et espoir, le processus de libéralisation tchécoslovaque. Des dates mémorables resurgissent : 1938, Munich ; 1948, le coup de Prague ; 1956, Budapest. La présence des troupes soviétiques, les menaces voilées d'intervention, la lettre des PC réunis à Varsovie, un début de campagne d'intoxication, la dénonciation de « contre-révolutionnaires » et autres brebis galeuses à sacrifier, le soutien apporté aux ex-dirigeants staliniens rejetés par la population toute entière, ont pu faire craindre le pire en dépit de l'opposition ou des réserves de nombreux « partis-frères » et de la fermeté des nouveaux responsables du PC tchécoslovaque. Mais de cette lutte contre la terreur, la sclérose, la dictature bureaucratique – outre ce qu'elle a de commun avec les combats actuels contre toutes formes d'abus de pouvoir et de « violence institutionalisée » – cette lutte ne met-elle pas en question le dogme même du centralisme démocratique, le règne du parti unique ? Entre une contestation contagieuse et la répression, y-a-t-il place pour une évolution pacifique à l'intérieur de ce qu'on ne peut déjà plus appeler le « bloc » communiste ? Voici, pour comprendre ce printemps de Prague et de Bratislava, les principaux documents de la renaissance tchécoslovaque : depuis les sombres éphémérides de l'ère Novotny jusqu'aux fameux Deux mille Mots – anthologie politique d'une nation débâillonnée." (4e de couverture) — "Ce livre est d'abord un recueil de documents : textes officiels, rapports d'hommes politiques, prises de position d'intellectuels, témoignages divers, etc. Mais c'est aussi une analyse, dans son contexte historique, de la genèse de la crise tchécoslovaque du printemps 1968. L'auteur voit essentiellement dans cette crise une crise du Parti, « de sa politique et de ses hautes instances », qui trouve son origine dans « les crimes judiciaires et policiers des années cinquante qui se sont déroulés en filigrane tout au long de l'histoire du P.C. tchécoslovaque de ces quinze dernières années, marquant toutes les luttes entre l'aile libérale du parti et ses éléments staliniens » (p. 8)." (Revue française de science politique, 1970)
Seuil, 2009, in-8°, 394 pp, index, broché, bon état
Julliard, 1969, in-8°, 556 pp, 8 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette, bon état
Le récit de l'itinéraire personnel et politique de l'auteur. Ouvrier ajusteur et marin, Charles Tillon participa aux mutineries de la mer Noire en 1919, fut condamné à cinq ans de travaux forcés au Maroc, puis milita dans les rangs du Parti Communiste. Il suivit André Marty dans les rangs des Brigades Internationales en Espagne pendant la guerre civile. Pendant la guerre, Charles Tillon devint le commandant en chef des Francs-Tireurs et Partisans. Il sera ensuite ministre du général de Gaulle à la Libération, puis exclu du PCF en 1970... — "Déjà auteur d'une histoire passionnée des F.T.P. où il ne ménageait pas ses critiques à l'égard de la direction du Parti communiste, l'ancien président du comité militaire national des .F.T.P. n'a pas voulu retracer les péripéties de sa vie de militant et de responsable communiste ; tout au plus évoque-t-il brièvement, en ouvrant son récit, les épreuves qui la marquèrent dans les dernières années. C'est à la source qu'il a voulu remonter, à ses années d'enfance et d'adolescence bretonne ainsi qu'à un fait révolutionnaire : le mouvement de révolte que, quartier-maître âgé de 21 ans, il fut un de ceux à animer à bord du Guichen, en juin 1919 devant Itea, dans le golfe de Corinthe. « Ce livre avide de liberté raconte donc avant tout l'aventure d'une jeunesse révoltée » (p. 12). C'est cet esprit de liberté, de révolte qui traverse le livre et lui donne chaleur et jeunesse. Et le militant Ch. Tillon a trouvé, pour parler de ces années, un style ample constamment soutenu, un bonheur d'écrire, un ton où se mêlent émotion, lyrisme, indignation. Ii déroule ainsi le fil de ses souvenirs, une prime enfance dans la campagne bretonne, où la lutte entre les Bleus et les Blancs revêt toujours une certaine intensité, une dure enfance à Rennes, ses années de formation, le métier d'ajusteur appris à l'Ecole d'Industrie, le travail à l'Arsenal, l'adhésion à la CGT, l'engagement dans la marine comme mécanicien lorsque sa classe est appelée en 1916. Certaines pages sont traitées avec souffle : songeons à la description de la mobilisation à Rennes. Ce souffle, Ch. Tillon le retrouve naturellement pour évoquer l'aven-ture du Guichen employé au transport des troupes de Toulon à Salonique en pleine guerre sous-marine ; puis à partir de 1919 faisant le va-et-vient entre Tarente et Itea pour transporter les troupes coloniales envoyées en Russie du Sud. Toute cette partie du livre est passionnante : évocation de la guerre en Méditerranée en 1917-18, de l'état d'esprit des marins privés de nouvelles (mais à qui parviennent de temps en temps des journaux, comme la 'Vague' de Brizon), du fossé qui sépare les marins d'officiers dont la majorité n'est pas républicaine (on lira le récit ironique que fait l'auteur sur la visite de Delphes en compagnie d'un officier méprisant). Témoignage sur la façon étroite dont est appliquée la discipline (le commandant, après voir fait retarder le plus possible l'annonce de l'armistice du 11 novembre, refusa toute mesure exceptionnelle). On sent poindre dans le récit la révolte jusqu'au moment où celle-ci éclate un jour de juin 1919. D'abord protestation contre le refus du commandant, désireux de prolonger ses états de service, de rentrer en France, protestation contre les conditions d'une guerre qui se poursuit, la révolte des marins du Guichen prit, à la suite de celle des marins de la mer Noire, un sens révolutionnaire : « C'était d'abord contre l'interminable saignée et sur le fond de haine qu'elle mûrissait, que tous ceux qui, sur le Guichen, ne connaissaient que de nom la révolution russe avaient voulu instinctivement se rebeller. Mais notre refus, porté à son point extrême, nous solidarisait avec une révolution en danger » (p. 330). La dernière partie du livre raconte le procès qui fut fait aux principaux révoltés à Brest, devant un tribunal militaire, et les cinq années de travaux publics que l'auteur accomplit en France et au Maroc." (Nicole Racine, Le Mouvement social, 1970)
Mazarine, 1981, in-8°, 245 pp, broché, bon état
P., Pierre Horay, 1973, in-4°, 364 pp, abondamment illustrée de reproductions en noir et en couleurs d'oeuvres de Tinguely peintre et sculpteur, l'un des tenants du cinétisme en art, reliure pleine toile crème de l'éditeur en forme de mallette illustrée en couleurs par Tinguely, avec rabat supérieur, fermoir métallique, et poignée de valise. Edition originale, bon état. L'exemplaire est bien complet d'UN DESSIN ORIGINAL, SIGNE PAR JEAN TINGUELY. Au verso un certificat indique : “ Peinture exécutée en collaboration avec [la machine à dessin] « Méta-matic n° 8 » de Tinguely... le 14.1.73 à Stockholm ”. La peinture, signée par Tinguely, pouvant se détacher facilement grâce à un pointillé perforé manque souvent. La valisette illustrée en couleurs par l'artiste est parfaitement conservée
Edition originale en français de ce livre-objet conçu par Pontus Hultén. Monographie de référence sur l'œuvre de Tinguely et livre-objet original créé par l'artiste. L'édition est présentée sous la forme d'une petite valise (avec poignée et fermoir) et est accompagnée de la "peinture exécutée en collaboration avec "meta-matic n° 8" de Tinguely" signée et datée par Jean Tinguely. Exemplaire bien complet du 33 tours "Sounds belongings to Pontus Hultén's book on Jean Tinguely's work, Méta".
Laffont, 1976, gr. in-8°, 231 pp, broché, bon état (Coll. Le temps des révélations)
Comment après le massacre des Jeux olympiques de Munich, les agents secrets israéliens traquent dans le monde entier les hommes de Septembre Noir.