8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Editions Richelieu, 1972, gr. in-8°, 398 pp, nombreuses gravures et photos en noir dans le texte, 32 planches en couleurs hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Univers contemporain)
Excellent ouvrage devenu un classique.
Editions Montaigne, 1923, in-12, 251 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée d'un portrait photo de Steinhauer, bon état
Mémoires de Gustav Steinhauer (1870-1930), le maître espion du Kaiser, qui dirigeait un réseau d'agents allemands en 1914. — "L'Allemand à la superbe moustache avait d'abord travaillé comme détective pour Pinkerton avant de devenir le garde du corps personnel du Kaiser. Depuis son bureau de Potsdam, en Prusse, Steinhauer menait une opération d'espionnage aussi téméraire qu'inventive. Ses cibles étaient les docks de Londres et les chantiers navals de Plymouth et Portsmouth ; les principales bases de la Royal Navy, d'où le Kaiser pensait que viendrait la réponse britannique quand il lancerait la guerre qu'il projetait. Pour tenir le haut commandement allemand informé, Steinhauer avait élaboré un système de communication compliqué. Des Allemands installés en Grande-Bretagne recevaient ses ordres dans des lettres qu'ils réexpédiaient ensuite à Schultz et autres agents sous couverture infiltrés dans le pays ; avec leurs timbres et leurs cachets anglais, elles n'attiraient l'attention de personne. Les espions disposaient d'une liste de personnes, dont des serveurs, des coiffeurs et des domestiques, par l'intermédiaire desquels ils pouvaient répondre à Steinhauer. Il avait également créé un code afin que les espions puissent faire parvenir leurs informations à Potsdam sous forme cryptée. Les lettres étaient envoyées à des adresses en France ou dans d'autres pays européens, d'où d'autres espions les faisaient suivre. Ce système fonctionna parfaitement jusqu'à la fois où Schultz estima que le renseignement qu'il venait d'obtenir était si urgent qu'il décida de l'envoyer directement à Steinhauer, juste le jour où un agent du Ml-5 faisait une vérification de routine à Exeter. Un postier chargé du courrier pour l'étranger montra l'enveloppe à l'agent qui la rapporta à Londres, où Kell l'ouvrit et ordonna l'arrestation de Schultz. Redoutant d'être emprisonné pour espionnage, l'Allemand accepta de collaborer et révéla le fonctionnement du code. Le réseau fut démantelé. Le début de la Première Guerre mondiale généra un déchaînement de l'espionnage dans toute la Grande-Bretagne..." (Thomas Gordon, Histoire des services secrets britanniques, 2011)
Grasset, 1965, in-12, 264 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale sur papier courant
Qu'ont en commun Lawrence d'Arabie, l'écrivain André Malraux et le conspirateur prussien Von Salomon ? "Peut-être s'agit-il des derniers hommes d'action", répond Roger Stéphane. Dans cet essai, il confronte ces trois destins exceptionnels que tout semble opposer et brosse, à partir de Leurs similitudes, un portrait de l'Aventurier des temps modernes. Réflexion sur l'action et l'engagement, La vie et la mort, ce livre est l'un des grands classiques de "L'esprit d'aventure" qui ne cesse d'animer les hommes. — « J'appelle aventurier celui qui s'engage au service d'une cause sans y adhérer ; qui engage sa vie plus pour son propre salut que pour la victoire. Ernst von Salomon, un des précurseurs du renouveau socialiste qui surgira en Allemagne dès 1918 (et qui, tragiquement, aboutira à Hitler quinze ans plus tard), écrit : "Cette première question d'une vie à remplir trouve sa réponse dans la vie même." T. E. Lawrence remarque : "L'appel du désert pour les penseurs de la ville a toujours été irrésistible. Je ne crois pas qu'ils y trouvent Dieu, mais qu'ils entendent plus distinctement dans la solitude le verbe vivant qu'ils apportent avec eux." Et Malraux avoue : "Je n'aime pas les pauvres gens, ceux en somme pour qui je vais combattre... Je les préfère uniquement parce qu'ils sont les vaincus." L'aventurier : le contraire du militant ; étranger par essence au fanatisme et même au manichéisme. L'aventurier : un irréductible solitaire. » (R. S.)
Laffont, 1990, gr. in-8°, 395 pp, une carte de la Sicile, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Journaux, radios, films et feuilletons télévisés, tous nous ont parlé de la Mafia. On l'imagine puissante, souterraine et maléfique, ce qui fait hausser les épaules de certains. La Mafia ? Un mythe pour romans policiers ou journalistes en mal de copie. A l'issue d'une enquête exemplaire, Claire Sterling démontre le contraire : non seulement le mythe n'est pas exagéré, mais il est bien en dessous de la réalité. La réalité, c'est que la Mafia sicilienne est devenue la plus grosse des multinationales. Avec un "chiffre d'affaires" de cent milliards de dollars, elle contrôle le marché mondial de l'héroine et aborde aujourd'hui celui de la cocaine. Les tentacules de cette pieuvre vont de Palerme à Hong Kong, Rio, Caracas, Londres ou Brooklyn. On a parlé de "Mafia italo-américaine". A tort : la tête de la pieuvre reste à Palerme et, par les fonds gigantesques qu'elle draine, règne sur l'univers du crime organisé, y compris sur la pègre des Etats-Unis. Débutant avec la renaissance de la Mafia dans l'Italie tourmentée de la fin de la guerre, le livre décrit son fonctionnement, ses guerres intestines, ses complicités politiques, ses retraites tactiques devant les timides assauts des Etats, sa riposte sanglante aux quelques policiers et magistrats qui ont eu le courage de la défier. Des faits étonnants, des révélations explosives, et enfin un cri d'alarme : quelle volonté sera désormais assez forte pour briser l'omnipotence de la Mafia ?
Laffont, 1994, in-8°, 313 pp, biblio
Gallimard, 1976, in-8°, 340 pp, broché, couv. illustrée, état correct
Albin Michel, 1989, in-8°, 375 pp, index, broché, bon état (Coll. Les Grandes Traductions). Edition originale française
"Recueil de neuf articles, essais et discours publiés entre 1976 et 1987, le livre de F. Stern constitue un parcours original et perspicace, personnel et sensible, à travers toute l'histoire allemande de notre siècle. Sa première partie porte sur l'Allemagne d'avant le nazisme : à travers trois biographies (d'Albert Einstein, du chimiste Fritz Haber et du social-démocrate Ernst Reuter) ainsi qu'un essai particulièrement brillant sur la place tenue par les juifs dans l'histoire de l'Allemagne moderne, elle montre les richesses et les promesses, mais aussi les paradoxes et les contradictions d'une Allemagne caractérisée aussi bien par sa modernité fascinante et sa puissance culturelle que par sa « vulnérabilité aux rêves, aux visions et aux désirs les plus irréalistes ». Plus brève, la seconde partie du recueil porte sur la période nazie et s'attache plus spécialement à comprendre, en le mettant en relation avec l'atmosphère d'incertitude, voire de désespoir, entraînée par la « sécularisation silencieuse » de la société, l'attrait psychologique exercé sur une grande partie de la bourgeoisie et des « classes cultivées » (protestantes d'abord) par le national-socialisme. La dernière partie, enfin, rassemble deux essais sur la place de la République fédérale d'Allemagne dans la vie internationale, ainsi que le texte du discours prononcé en 1987 devant le Bundestag par Fritz Stern lors de la cérémonie commémorant le soulèvement de Berlin-Est du 17 juin 1953. Sans en méconnaître les difficultés ni les limites, elle insiste avant tout sur l'importance de l'effort fait par les générations d'après 1945 pour se libérer des rêves et des illusions qui avaient fait le drame de l'histoire allemande. Un livre important pour mieux comprendre les dimensions historiques de la question allemande, car il est fait de sympathie et de raison critique, de lucidité et de sensibilité." (Etienne François, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1990)
Seuil, 1983, in-8°, 408 pp, biblio, index, broché, bon état
“Ni droite ni gauche” remonte le cours du fascisme jusqu'à ses sources culturelles à la fin du XIXe siècle et suit son évolution tout au long du demi-siècle qui sépare la crise boulangiste de la fin des années 1880 au régime de Vichy. Analysant les idées de Georges Sorel, Georges Valois, Henri De Man, Marcel Déat, Zeev Sternhell montre la profondeur de l'imprégnation fasciste dans les milieux intellectuels français. Ainsi comprend-on que l'installation du régime de Vichy, le caractère révolutionnaire des réformes entreprises par les hommes du maréchal Pétain, ainsi que le très large consensus dont jouit son régime, ne s'expliquent véritablement que par l'effet d'accumulation qui se fait pleinement sentir seulement au lendemain de la défaite de 1940. — Rarement livre aura à ce point été au cour de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n'empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l'origine par certains historiens, il s'est imposé comme une des références majeures pour l'histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle. De quoi s'agit-il ? Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d'historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l'Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste. Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l'oubli. D'abord, en révélant l'existence en France dès le XIXe siècle d'une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l'ampleur, dans l'entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels - quand bien même l'occupation nazie en fera basculer plus d'un dans la Résistance – par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie. Vichy, régime à beaucoup d'égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l'idée qu'il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d'experts. La guerre froide et l'enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d'authentiques collaborateurs en penseurs libéraux.
Montréal (Québec), Stanké, 1976, gr. in-8°, 280 pp, 31 photos, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
"La libération des otages d'Entebbe est une des opérations ponctuelles les plus magistrales réalisées depuis 1945." (Le Monde) — "Le raid perpétré par Israël en Ouganda doit être dénoncé avec une vigueur particulière car ses promoteurs érigent de telles actions au rang de la politique officielle (...) C'est un raid de bandits avec des méthodes de gangsters." (La Pravda)
Laffont, 1976, gr. in-8°, 229 pp, traduit de l'anglais, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le temps des révélations)
Comment, au temps de la guerre froide et des grands procès en Europe de l'Est, les services secrets américains ont manipulé Staline et ses agents.
Albin Michel, 2008, gr. in-8°, 332 pp, préface de Hélie de Saint Marc, 16 pl. de photos hors texte, 9 cartes, lexique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Témoignage vivant et nuancé sur le combat et la captivité de l'auteur, mais celui-ci éprouve le besoin d'enfoncer le clou en consacrant un chapitre à Boudarel (qu'il n'a pas connu) et une annexe sur les causes de la mortalité des prisonniers du C.E.F.E.O." (Pierre Brocheux, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1993) — "Au mois de septembre 1950 s'engageait la bataille de Cao Bang, tournant décisif dans la guerre d'Indochine. Depuis le mois précédent, le Viêt-minh disposait sur la célèbre RC 4 d'un corps de bataille de plus de 30.000 hommes puissamment armés par la Chine. Le gouvernement et le commandement français décidaient alors de replier les forces de Cao Bang et maintenaient cette manoeuvre bien que le général Giap, prenant les devants, se fût assuré du poste clé de Dong Khé. Contre-attaquant, les colonnes Charton et Le Page étaient englouties dans Ici jungle et emportées sous les vagues d'assaut de l'adversaire. Le bataillon étranger de parachutistes – ou 1er BEP – tentait de faire sauter le verrou et se sacrifiait au cours de l'un des affrontements les plus féroces et les plus sanglants de la guerre. Le livre de Louis Stien, l'un des officiers « fondateurs » de cette unité d'élite, trois fois blessé avant Cao Bang, est le récit pathétique et précis de ces combats qui s'achevèrent, pour ses camarades et lui, par quatre années d'internement dans les camps du Viêt-minh. Louis Stien, qui tenta par deux fois de s'évader, nous donne sur ces camps où régnaient la faim, la misère et la maladie et sur le système de rééducation et d'endoctrinement politiques auxquels étaient soumis les prisonniers, un témoignage saisissant et définitif." (4e de couverture)
Editions PAU, 1994, fort in-8°, 521 pp, biblio, biblio des auteurs, bon état
La régulation de l'électricité : un siècle d'histoire commune. La dérégulation de l'électricité : tendances contemporaines. Histoire et perspectives de la régulation de l'électricité en France, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, au Canada, et au Japon.
P., La Découverte, 1991, in-8°, 368 pp, broché, bon état (Coll. Essais). Edition originale
Mise en lumière des mécanismes de fabrication de l'oubli, en France comme en Algérie. — De 1954 à 1962, quelque deux millions de Français ont fait la guerre aux Algériens. Plusieurs décennies après, cette "guerre sans nom" n'est toujours pas reconnue dans toutes ses dimensions par l'histoire nationale. Et le refoulement de sa mémoire continue à ronger comme une gangrène les fondements mêmes de la société française. De l'autre côté de la Méditerranée, un refoulement symétrique mine la société algérienne : la négation par l'histoire officielle de pans entiers de la guerre de libération n'est pas pour rien dans la guerre civile qui déchire le pays depuis 1992. Pour comprendre les causes de cette double occultation, Benjamin Stora tente dans cet essai d'éclairer les mécanismes de fabrication de l'oubli, en France comme en Algérie. Il démontre comment ceux-ci se sont mis en place dès la guerre elle-même : du côté français, c'est la négation de l'existence de la guerre, le refus obstiné de reconnaître la réalité de la torture et des exécutions sommaires ; du côté algérien, c'est la violence de la guerre civile secrète qui opposa le FLN et le MNA, ou le massacre en masse des harkis à l'été 1962, perpétré par les ralliés de la vingt-cinquième heure. L'auteur montre également comment les mensonges de la période 1954-1962 seront à leur tour, dans les décennies suivantes, enfouis dans les mémoires par les amnisties ou les non-dits d'une histoire éclatée, telle qu'elle ressort des livres ou des films consacrés à la guerre. — "Benjamin Stora entreprend avec succès d'expliquer les raisons de ce non-dit collectif, son livre inaugure un autre regard sur une page d'histoire surchargée et mal lisible." (Laurent Theis, Le Nouvel Observateur)
STORA (Benjamin) et Mohammed HARBI (dir.).
Reference : 122700
(2004)
ISBN : 9782221100240
Laffont, 2004, fort gr. in-8°, 728 pp, chronologie, biblio, index, broché, bon état
Il faut, dit-on, deux générations à la mémoire collective pour digérer un passé douloureux. Cinquante ans après le déclenchement de l'insurrection algérienne, le 1er novembre 1954, le moment paraît enfin venu de mettre un terme à une amnésie qui a trop longtemps duré. Tel est le défi qu'ont relevé Mohammed Harbi et Benjamin Stora en rassemblant certains des meilleurs spécialistes de la question pour une mise à plat dépassionnée, objective, de ce qui reste notre dernier grand drame national. Vingt-cinq historiens, toutes générations, toutes nationalités, toutes origines confondues, font donc ici le point sur la connaissance historique de la guerre d'Algérie. Privilégiant une approche thématique plutôt que chronologique, centrée sur les acteurs et le travail de mémoire, ils brossent un panorama aussi complet que possible du conflit algérien. Sans sacrifier au relativisme, la politique doit aujourd'hui céder le pas à la critique historique : c'est en ce sens que cet ouvrage est appelé à faire date, en permettant de regarder le passé en face, de cesser de le mythifier ou de s'en détourner, pour simplement le comprendre.
P., Critérion, 1991, fort in-8°, 757 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Co-fondateur de la CSU, hérault de la démocratie chrétienne allemande, Strauss a été ministre de la Défense de 1956 à 1962, puis ministre des Finances de 1966 à 1969.
Plon, 1933, in-8°, 396 pp, publiés par Henry Bernhard, traduction de Henri Bloch et Paul Roques, 8 gravures hors texte, broché, bon état
Tome III seul (sur 3) — "Le troisième volume des Papiers de Stresemann se rapporte aux événements de la période comprise entre l'entrevue de Thoiry (17 septembre 1926) et la mort de Stresemann (3 octobre 1929). Il est important pour faire comprendre l'évolution des rapports franco-allemands. (...) Briand comme Stresemann était convaincu que l'entente franco-allemande était la préface nécessaire à la consolidation de la paix en Europe. Ils pensaient également l'un et l'autre que cette entente franco-allemande pour être durable, devait liquider tous les problèmes pendants entre les deux pays. Mais, dans l'esprit de Briand, une telle négociation devait comporter un échange de concessions et d'avantages. Stresemann, au contraire, espérait de la France un « geste généreux » en se réservant ensuite d'en tenir compte, soit par des avantages d'ordre économique, soit par une collaboration des deux pays en Europe. En un mot, Briand espérait négocier certains gages, détenus par la France, avant qu'ils n'eussent perdu leur valeur, et les échanger contre des garanties nouvelles contribuant à la consolidation de la paix. A Thoiry, il avait esquissé le programme de ces négociations. Mais son interlocuteur pendant ce temps, enregistrait les paroles de son collègue français comme des promesses. C'est ce qui explique notamment l'impatience de Stresemann, dans la suite, lorsqu'il constata que les propositions françaises ne s'entendaient pas sans une contre-partie ; c'est aussi ce qui explique la déception de l'opinion allemande qui se manifesta avec tant de violence et sa conviction que Stresemann s'était laissé duper par les belles paroles de Briand. Le sort de Stresemann dans son pays, comme celui de Briand, a été de subir les attaques passionnées de la plus grande partie de l'opinion et de se voir reprocher une « abdication des droits nationaux », sans que pourtant, dans l'un comme dans l'autre des deux pays, personne ait été capable .de s'écarter franchement de la politique de ces deux hommes d'Etat..." (G. Hirtz, Revue d'histoire moderne, 1934) — "Clemenceau, qui évaluait exactement les valeurs humaines, disait de Stresemann : « Briand a en face de lui un homme de tout premier plan, avec lequel il n’est pas de taille à lutter ». L’évolution de la politique semble bien lui donner raison. Comme ces « papiers » ne devaient pas être publiés, leur sincérité doit être entière ; la majorité de ces pièces n’est pas toujours à notre avantage et rarement le « finassieren » teuton fut plus régulièrement efficace." (Le Concours médical, janvier 1934)
Plon, 1932-1933, 3 vol. in-8°, xxxv-381, 431 et 396 pp, publiés par Henry Bernhard, traduction de Henri Bloch et Paul Roques, 25 photos hors texte, brochés, bon état
Tome I : La bataille de la Ruhr, la conférence de Londres, 1923-1924 ; tome II : Locarno et Genève, 1925-1926 ; tome III : De Thoiry à la mort de Stresemann, 1926-1929. — "... Briand comme Stresemann était convaincu que l'entente franco-allemande était la préface nécessaire à la consolidation de la paix en Europe. Ils pensaient également l'un et l'autre que cette entente franco-allemande pour être durable, devait liquider tous les problèmes pendants entre les deux pays. Mais, dans l'esprit de Briand, une telle négociation devait comporter un échange de concessions et d'avantages. Stresemann, au contraire, espérait de la France un « geste généreux » en se réservant ensuite d'en tenir compte, soit par des avantages d'ordre économique, soit par une collaboration des deux pays en Europe. En un mot, Briand espérait négocier certains gages, détenus par la France, avant qu'ils n'eussent perdu leur valeur, et les échanger contre des garanties nouvelles contribuant à la consolidation de la paix. A Thoiry, il avait esquissé le programme de ces négociations. Mais son interlocuteur pendant ce temps, enregistrait les paroles de son collègue français comme des promesses. C'est ce qui explique notamment l'impatience de Stresemann, dans la suite, lorsqu'il constata que les propositions françaises ne s'entendaient pas sans une contre-partie ; c'est aussi ce qui explique la déception de l'opinion allemande qui se manifesta avec tant de violence et sa conviction que Stresemann s'était laissé duper par les belles paroles de Briand. Le sort de Stresemann dans son pays, comme celui de Briand, a été de subir les attaques passionnées de la plus grande partie de l'opinion et de se voir reprocher une « abdication des droits nationaux », sans que pourtant, dans l'un comme dans l'autre des deux pays, personne ait été capable .de s'écarter franchement de la politique de ces deux hommes d'Etat..." (Revue d'histoire moderne, 1934)
Fayard, 1996, in-8°, 298 pp, 4 cartes et tableaux, biblio, index, broché, bon état
Après la chute du communisme, l'émigration russe - fait unique dans l'histoire moderne, non pas "exode des Russes, mais exode de la Russie" - appartient désormais au passé et devient un objet d'étude pour l'historien. Sa durée de vie, de 1919 à 1989, a correspondu aux 70 ans du régime soviétique et a comporté trois vagues successives (1919-1921, 1944-1945, 1970-1980). La présente étude embrasse le phénomène de l'émigration dans sa totalité géographique et temporelle, mais privilégie l'époque la plus féconde, celle qui va des années 20 aux années 50, principalement en France où l'émigration s'est illustrée avec le plus d'éclat. Combien étaient-ils ? Qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ? L'auteur étudie successivement la vie politique (poursuite du combat, infiltrations soviétiques, compromissions), la vie religieuse, prodigieuse par ses capacités créatrices de renouvellement, la vie culturelle, littéraire et artistique, non moins prodigieuse, illustrée par le prix Nobel Ivan Bounine, un Chagall, un Stravinski, etc. L'auteur traite enfin de l'émigration pendant la guerre (participation des émigrés à la résistance, rapatriements forcés, départs volontaires) et, plus brièvement, de la dernière vague, dominée par la figure exceptionnelle de Soljénitsyne. En annexe, un dictionnaire des personnalités les plus éminentes de l'émigration compte environ cinq cents noms.
Plon, 1938, in-8°, iii-515 pp, 9 gravures hors texte, broché, bon état
Tome II seul (sur 6) de cette monumentale biographie d'Aristide Briand (1862-1932).
Grasset, 1933, in-12, 376 pp, broché, couv. lég. salie, état correct
Trop de pacifismes pour faire la paix ; La paix d'Aristide Briand ; Locarno selon Briand ; Locarno selon Stresemann ; La politique de Pierre Laval ; La paix selon Herriot ; Le pacte franco-soviétique ; Les partis allemands et la paix ; L'hitlérisme produit démocratique ; L'alliance Hitler-Papen ; Hitler et le casque d'acier ; Les juifs et la paix ; La propagande politique allemande ; Les maîtres de l'Allemagne d'aujourd'hui.
Editions de France, 1932, 2 vol. in-8°, 275 et 351 pp, 32 pl. de gravures et photos hors texte, index des noms cités dans chaque volume, brochés, bon état
Nouvelle édition de "La Vie orgueilleuse de Clemenceau" revue, corrigée et augmentée. Cette copieuse biographie présente non seulement un portrait de Clemenceau, mais aussi le tableau d'une époque.
P., Jules Tallandier, 1932, 2 vol. in-12, 271 et 345 pp, index des noms cités dans chaque volume, brochés, pt mque de papier au coin du 2e plat du tome 2, bon état
Nouvelle édition de "La Vie orgueilleuse de Clemenceau" revue, corrigée et augmentée. Tome 1 : La vie et la carrière de Clemenceau de 1852 aux élections du 20 août 1893 : Dans la mêlée : l'Empreinte, le Vendéen, l'Etudiant, Blanqui, l'Amérique, 1870, la Commune, Premiers chocs, le Destructeur, le Boulangisme, Autour de l'Elysée, la Chute. – Tome 2 : Dans l'action : le Redressement, le Pouvoir, l'Attente, la Guerre, Sur les sommets, la Paix, Dernières années.
Editions de France, 1930, in-12, xciv-190 pp, broché, bon état
Sur les réparations allemandes et la France : Suarez reproduit le Procès-verbal de l'entretien de Chequers (21-22 juin 1924), qui était paru pour la première fois en partie, à la suite d'une indiscrétion, dans le journal L'Eclair, le 24 décembre 1924. — "... M. Suarez possède avant tout le don de la vie. On s'en aperçoit lorsqu'on lit l'ouvrage qu'il intitule : Une nuit chez Cromwell, et qui est simplement le récit de l'entrevue de M. Mac Donald et de M. Herriot à Chequers. Dans une préface d'une admirable netteté, M. Raymond Poincaré rappelle certains faits trop oubliés et certifie, en somme, l'authenticité du dialogue des deux ministres. Et nous apprenons ainsi que l'histoire, en bien des cas, n'est pas aussi éloignée qu'on le pense du roman, et même, du roman romanesque." (Pierre Lafue, La Revue hebdomadaire, 1930)
Flammarion, 1998, in-8°, 257 pp, préface de Denis Tillinac, broché, bon état