8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 La Table Ronde, 1974, in-8°, 440 pp, broché, bon état
Le cardinal Mindszenty, prince-primat de Hongrie, fut condamné en 1949 à la prison à vie. Il se réfugia en 1956 à l'ambassade américaine à Budapest, où il demeura quinze ans avant de s'exiler à Rome.
P., Imprimerie Jean Cussac, 1917, gr. in-8°, 226 pp, broché, couv. imprimée rempliée (lég. salie), bon état
Avant-propos de St. Pichon et P. Labbé. Discours et conferences d'Edouard Herriot, Gaston Rageot, C.-W.-A. Veditz, Herbert-Adams Gibbons, J. Charles-Roux, James-H. Woods, Maurice Caullery, Edmund Gros, G. Lacour-Gayet, James Hyde, Firmin Roz, Charles Prince, et C. Bouglé.
P., Imprimerie Nationale, 1964, fort gr. in-8°, lxviii-763 pp, index des noms, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, bon état (Commission de publication des documents relatifs aux origines de la guerre 1939-1945, sous la direction de Maurice Baumont et Pierre Renouvin)
P., Imprimerie Nationale, 1987-1994, 15 forts vol. gr. in-8°, reliures simili-cuir bordeaux de l'éditeur, titres dorés aux 1er plats et aux dos, très bon état
La collection des Documents diplomatiques français retrace, à travers la publication de documents d’archives émanés des fonds du ministère des Affaires étrangères, l’évolution de la diplomatie française. Confié dès l’origine à une commission d’historiens et de diplomates, ce travail de sélection et de publication s’est attaché dans un premier temps à évoquer les origines de la guerre franco-allemande de 1870-1871 puis des deux conflits mondiaux. À partir de 1983, les travaux de la commission se sont recentrés sur la période postérieure au 21 juillet 1954, date des Accords de Genève, avant de s’étendre, depuis 1992, à l’ensemble des périodes chronologiques non encore traitées (1914-1932 et 1939-1954). — Vol. 1 : 21 juillet-31 décembre 1954 ; Vol. 2 : Annexes. 21 juillet-31 décembre 1954 ; Vol. 3 : Tome I : 1er janvier-30 juin 1955 ; Vol. 4 : Tome I / Annexes : 1er janvier-30 juin 1955 ; Vol. 5 : Tome II : 1er juillet-31 décembre 1955 ; Vol. 6 : Tome II / Annexes : Juillet-décembre 1955 ; Vol. 7 : Tome I : 1er janvier-30 juin 1956 ; Vol. 8 : Tome II : 1er juillet-23 octobre 1956 ; Vol. 9 : Tome III : 24 octobre-31 décembre 1956 ; Vol. 10 : Tome I : 1er janvier-30 juin 1957 ; Vol. 11 : Tome II : 1er juillet-31 décembre 1957 ; Vol. 12 : Tome I : 1er janvier -30 juin 1958 ; Vol. 13 : Tome II : 1er juillet-31 décembre 1958 ; Vol. 14 : Tome I : 1er janvier-30 juin 1959 ; Vol. 15 : Tome I / Annexes : 11 mai-20 juin / 13 juillet-5 août 1959. — "La nouvelle série des Documents diplomatiques français, dont la publication a été entamée en 1987 avec les archives de l'année 1954, mérite tout particulièrement d'être signalée. Placée sous la responsabilité de la « Commission de publication des documents diplomatiques » du ministère des affaires étrangères, longtemps présidée par le regretté Jean-Baptiste Duroselle, cette série constitue une mine de documents concernant les grandes orientations de la vie diplomatique, rendue maniable par une table méthodologique et un index des noms propres, qui pallient l'absence de tout index thématique. Cette lacune est surtout dommageable pour le juriste, dans la mesure où la sélection des textes comme leur présentation chronologique correspondent à une approche purement diplomatique, privilégiant les relations bilatérales « géographiques ». Les grandes négociations multilatérales apparaissent soit dans la rubrique « Europe », y compris les relations est-ouest, soit dans une dernière rubrique « énergie atomique-désarmement». Mais de manière particulièrement judicieuse, l'ensemble des comptes-rendus concernant la conférence de Genève, qui pendant de longues semaines de l'année 1959 a réuni les quatre Grands, est regroupé dans le volume 15 (annexes) : les argumentations inlassablement répétées, les escarmouches de protocole, les réparties cinglantes et les négociations de coulisse des quatre ministres des affaires étrangères et des représentants des deux Allemagnes constituent une passionnante leçon de cette «diplomatie froide» où MM. Couve de Murville et Gromyko étaient passés maîtres. La « politique juridique extérieure » ou la diplomatie multilatérale de la France, notamment au sein des Nations Unies à une période cruciale de la décolonisation, n'apparaissent que de manière incidente, à travers de rares mentions des noms du secrétaire général des Nations Unies, des représentants français à New York ou du jurisconsulte de l'époque, M. Gros. Les rapides aperçus ainsi apportés sur certains aspects juridiques - comme lors de la crise de Suez (volume 9, n° 250) - font regretter qu'une approche plus systématique n'ai pas été tentée notamment en matière de règlement des différends. On relèvera à cet égard une longue « note du service juridique » de mars 1958 « au sujet de la commission franco-marocaine d'enquête et de conciliation » (volume 12, n° 185) concernant le sort de M. Ben Bella." (Emmanuel Decaux, 1996)
La Découverte, 1989, in-8°, 309 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Cahiers libres)
Seuil, 1975, in-8°, 243 pp, (Coll. Traversée du siècle)
Fayard, 1991, in-8°, 657 pp, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intégrer, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait presque doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes... Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante. En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dans l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues – comme la guerre du Golfe – parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution. Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant en URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du "monde un" dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaine de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérique du Nord, l'Europe et le Japon, et les nations du "quart monde" sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine. Pierre Miquel s'efforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette aventure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au cœur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.
Fayard, 1993, in-8°, 554 pp, une carte dépliante en couleurs hors texte, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
La guerre d'Algérie est une des crises majeures de la société française contemporaine. Ce long conflit (de 1954 à 1962) concerna deux millions sept cent mille jeunes Français, dont cent mille ont été tués, blessés ou sont disparus. Elle s'est terminée par l'exode d'un million de pieds-noirs, souvent victimes civiles de la guerre, qui ont laissé sur place les corps de leurs parents morts dans les attentats. La France n'avait pas éprouvé ce genre d'exode depuis la perte de l'Alsace et de la Lorraine en 1870. Les blessures infligées par la guerre en Algérie ont été considérables : des centaines de milliers d'Algériens sont morts au combat ou des suites pernicieuses de la guerre. Plus de deux millions ont dû abandonner leurs douars et leurs mechtas pour vivre dans des camps de regroupement, retrouvant ensuite leurs villages incendiés, leurs terres en friche, leurs forêts saccagées, leurs enfants morts. Mais l'histoire de ce conflit n'est pas seulement l'histoire de l'affrontement de deux communautés qui avaient grandi ensemble. Cette guerre est à l'origine de la plus formidable bataille d'opinion qu'a connue la France d'après-guerre. Elle est responsable d'un changement de République. Elle a mis en péril le contrat de confiance entre l'armée et la nation. L'ouverture des archives militaires, trente ans après le drame, a permis à Pierre Miquel de découvrir des aspects inconnus du conflit, notamment l'évolution des mentalités militaires et les prises de conscience successives de ceux que le pouvoir politique avait chargés de définir seuls, sur le terrain, une politique française en Algérie. Ce livre cherche à décrire, sans colère et sans haine, avec des moyens nouveaux d'investigation, les phases d'un conflit qui a laissé des traces très profondes dans la génération des années cinquante et soixante.
Fayard, 1989, fort in-8°, 741 pp, biblio, index, reliure souple de l'éditeur, 1er plat illustré, bon état, envoi a.s.
Soixante-dix ans sans coup d'Etat ni révolution : le plus long régime que la France ait connu. Seul Pierre Miquel, professeur à la Sorbonne, spécialiste de cette période, pouvait tenter en un seul volume une synthèse d'un sujet qui a passionné les chercheurs français, britanniques et américains ces trente dernières années. Comment la France, après tant de monarchies larvées, après vingt ans de dictature impériale, a-t-elle pu vivre en démocratie, isolée dans une Europe monarchique ? Comment a-t-elle pu maintenir la République contre vents et marées, crises et guerre, en assurant le remplacement des élites républicaines, en assumant les plus grandes réformes - scolaire, militaire, fiscale - qu'elle ait connues ? Voilà qui conduit Pierre Miquel, dans un récit captivant, de Sedan (1870) à Sedan (1940), à montrer la naissance, l'épanouissement et la brusque interruption par la guerre étrangère d'un régime que de Gaulle en 1944, au balcon de l'Hôtel de Ville, restaura solennellement. Pour lui la France, mais non la démocratie, s'était écroulée à Sedan
Fayard, 1984, fort in-8°, 636 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Cette réédition vient à son heure. D'abord parce qu'elle décrit, avec toutes les informations nécessaires, la vie d'un président confronté à ce grand drame national. Mais surtout parce qu'elle analyse le cheminement de cet homme du centre, venu de l'Est, dans les grands problèmes politiques de son temps – l'école, l'affaire Dreyfus, la guerre, la crise de l'après-guerre. Comment rester républicain et libéral dans l'accumulation des épreuves? Cela fut le problème de Raymond Poincaré. Pierre Miquel, professeur à la Sorbonne, agrégé d'histoire, avait écrit à 30 ans cette biographie de Raymond Poincaré, homme de l'Est, président de la République pendant la Grande Guerre.
Fayard, 1961, fort in-12, 636 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
Une biographie de Raymond Poincaré, homme de l'Est, président de la République pendant la Grande Guerre, qui décrit, avec toutes les informations nécessaires, la vie d'un président confronté à ce grand drame national. Mais surtout parce qu'elle analyse le cheminement de cet homme du centre, venu de l'Est, dans les grands problèmes politiques de son temps – l'école, l'affaire Dreyfus, la guerre, la crise de l'après-guerre. Comment rester républicain et libéral dans l'accumulation des épreuves ? Cela fut le problème de Raymond Poincaré. — "Le Poincaré de P. M. n'est pas seulement le personnage conventionnel que l'on a souvent représenté : le Lorrain patriote, l'homme des économies et de la rigueur budgétaire, le gardien des institutions républicaines; il a en même temps un caractère d'exception : deux fois sauveur de la France, en des périodes particulièrement déterminantes pour l'histoire du pays, et ne cessant pourtant de lutter contre le mythe que la presse donnait de lui à l'opinion publique, il apparaît à travers les archives parlementaires, les documents personnels et les témoignages de ses contemporains, les articles de journaux et les caricatures, comme un personnage solide, tenace, sans compromission et en même temps un caractère complexe, secret, difficile à saisir. Faut-il l'ajouter, P. M. lui témoigne une sympathie très admirative." (Revue française de science politique, 1961)
France-Empire, 1975, pt in-8°, 207 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
En 1958, une partie de l'opinion publique, soutenue par l'Armée et les associations d'anciens combattants, s'insurge contre un gouvernement qui ne parvient pas à mettre fin à ce qu'elle appelle « la dissidence algérienne ». Les manifestations se succèdent tant en Afrique du Nord qu'à Paris et dans les grandes villes de province. La dégradation de la situation politique est telle que le régime paraît menacé et qu'il s'en faut de peu pour que l'on proclame la Patrie en danger. Dans ces circonstances alarmantes, des contacts sont pris entre plusieurs chefs militaires et les dirigeants des autres forces de l'ordre en vue de favoriser le retour au pouvoir du général de Gaulle. Celui-ci laisse, en effet, entendre que l'Algérie doit rester française. Dans cette perspective, une opération sur Paris dont le nom de code est "Résurection" est projetée. Chef de la 5° région militaire de Toulouse, le général Miquel est au centre du dispositif prévu. Il commande les régiments de parachutistes qui sont prêts à intervenir pour se rendre maîtres de la capitale. L'« opération résurrection » ne sera pourtant pas déclenchée et le général de Gaulle recevra l'investiture de l'Assemblée Nationale sans qu'il soit besoin de recourir à une guerre civile.
Fayard, 1934, gr. in-12, 283 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur vélin de Rives à grandes marges
Par Léon Mirman (1865-1941), ancien député de gauche et ancien haut-fonctionnaire devenu royaliste et adhérent à l'Action française en 1933, à l'âge de 68 ans. “La Route Nationale” est celle qui conduit à la monarchie et que l'auteur recommande. C'est l'exposé de l'itinéraire politique qui l'a conduit des convictions républicaines de son enfance, de son adolescence et des premières années de sa vie politique, à une adhésion spectaculaire aux thèses de l'Action française.
Rome, Edizione di Novissima, A. XV (1937), pt in-8°, 319 pp, broché, dos lég. jauni, bon état
P., Bruno Leprince, 2006, in-8°, 254 pp, 40 photos et documents dans le texte et à pleine page, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires du socialisme), envoi a.s.
"Daniel Mitrani, militant connu du socialisme et de l’éducation populaire, spécialiste des questions de jeunesse, de défense nationale et des collectivités locales, relate avec verve et chaleur ses souvenirs d’une belle vie militante. Jaurès s’y rencontre : les commémorations, pendant les années 1950, du 31 juillet, Café du Croissant ou crypte du Panthéon, avec le sempiternel témoignage enregistré de Renaudel et des autres témoins, mais aussi la vente en série des bustes du tribun pacifiste aux sections du SPD, ou la référence aux allures de formule magique par de vieux militants gersois (p. 147-148) : face aux difficultés, aux cas de conscience, se poser toujours la question Koréféjoress (qu’aurait fait Jaurès ?) et tout se résoudrait ! Enfin, la savoureuse découverte des écrits jaurésiens par François Mitterrand devenu Premier Secrétaire : « À la fin de la réunion (Suresnes, printemps 1972), je glisse à Mitterrand la photocopie d’une page de L’Armée nouvelle (...) – Mitterrand sursaute : Extraordinaire ! Qui a écrit ce texte ? – C’est du Jaurès... – D’accord... mais qui a écrit ce texte à propos de Jaurès ? – Jaurès lui-même en 1910... – C’est encore plus extraordinaire ! » (p. 211)." (Robert Lindet, Cahiers Jaurès, 2007) — Sous le titre "Entre les gouttes", Daniel Mitrani, militant socialiste depuis toujours (il a adhéré à la SFIO dès 1950), raconte sur le ton léger et distancié qui est habituellement le sien le parcours parfois aventureux mais toujours fidèle et sérieux d'un militant de gauche convaincu : le sous-titre, "souvenirs d'un vieux militant" correspond à la modestie du personnage mais pas à la réalité de son parcours. Né en janvier 1931 dans une famille juive laïque et non pratiquante, Daniel est encore enfant quand la guerre éclate. Il raconte comme un jeu de piste l'exode de la famille vers la "zone nono" (non-occupée), l'installation à Lyon, son père qui milite dans la résistance et rejoint en 1943 les Forces françaises libres, ce qui oblige sa mère, qui sera elle-même décorée pour faits de résistance, à emmener les enfants en Dordogne, puis des camps scouts... Avec l'après-guerre, retour à Paris. Bachelier en 1949, il participe en août au Festival mondial de la jeunesse à Budapest. Douche glacée, comme il dit, cette expérience le vaccinera durablement contre toute tentation communiste et c'est presque naturellement, même s'il prétend que c'est par hasard, qu'il adhère à la SFIO l'année suivante après avoir découvert le journal "le Populaire". Un engagement qui va l'absorber progressivement... Les années 1950 sont sombres pour la SFIO, en pleine guerre froide avec l'affrontement de plus en plus violent entre communistes et anti-communistes, puis la guerre d'Algérie, l'effondrement de la IVe république en 1958, la présidentielle catastrophique en 1969, etc... Son aventure, car c'en est une, se lit comme un roman, et les années qui suivent ne sont pas moins passionnantes : entre Léo Lagrange et Communes de France, toujours un lien avec l'Afrique, la fin de la SFIO et la création du PS par Mitterrand, ce témoin privilégié nous fait rencontrer plusieurs générations de leaders socialistes dans leur réalité quotidienne. Pacifiste militant, Daniel est aussi devenu un spécialiste des affaires militaires quand c'était plutôt mal vu au parti. Auditeur de l'IHEDN en 1983, auteur de plusieurs ouvrages sur la défense, il n'a jamais cessé d'écrire sur les sujets de la paix et du service militaire – en grand spécialiste de Jaurès qu'il a lu, lui ! (Pierre Bayle)
Flammarion, 1980, in-8°, 309 pp, broché, bon état. Edition originale (il n'est pas annoncé de grand papier)
"Etre d'accord avec soi-même, je ne connais pas meilleur bulletin de santé". Le François Mitterrand d'Ici et maintenant tient tout entier dans cette affirmation tranquille. Trois ans après la rupture de l'union de la gauche, à quelques mois d'une nouvelle élection présidentielle, il fournit ses clés pour comprendre, savoir où il en est et où il veut aller. "Je fais partie, dit-il, du paysage de la France". Il n'a pas l'intention d'en sortir. Document pour l'histoire, événement politique pour la rentrée, ce livre brosse le tableau de la France de l'Etat-Giscard et d'un monde malade du couple infernal dollar-pétrole. Reste à se battre, ici et maintenant, pour faire entrer l'air du dehors, maîtriser le progrès et vivre autrement. Une série de conversations avec Guy Claisse au cours de l'été 1980 a donné naissance à un texte auquel François Mitterrand a apporté, avec tout son talent d'écrivain, une haute qualité littéraire.
Flammarion, 1975, in-8°, 301 pp, broché, bon état (Coll. La Rose au poing). Edition originale sur papier d'édition (il n'y a eu que 30 ex. numérotés sur vélin d'alfa)
Chronique qui couvre la période de 1971 à l'été 1974. Mitterrand y évoque les grandes questions politiques de l'époque, réfléchit, fixe ses idées à partir de ces notes. Il aborde le programme commun de la gauche et les questions d'unité, d'identité, les inégalités en particulier celles suscitées par la fiscalité, la guerre endémique au proche-Orient. Il dresse aussi à sa manière le portrait d'hommes politiques tels les présidents Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing ou celui de son ami le poète chilien Pablo Neruda.
Flammarion, 1973, pt in-8°, 224 pp, broché, pt mque en coin de la page de faux-titre, bon état. Edition originale (il n'est pas annoncé de grand papier)
La rose au poing, symbole du combat socialiste. Selon François Mitterrand, pour les hommes d'aujourd’hui, changer la vie est un impératif. Ils éprouvent le besoin d'échapper à la jungle des intérêts, au règne de l'argent, à toutes les formes d'exploitation pour maîtriser eux-mêmes leur destin. Le socialisme, qui veut rendre le citoyen responsable de la communauté politique et le travailleur responsable de la communauté économique, apporte une réponse conforme aux exigences de notre temps. Comme l'écrit François Mitterrand dans ce livre, "la société collectiviste a pour but de forger l'instrument de la liberté personnelle ou bien il y a maldonne". Cette présentation du programme commun de la gauche est une façon pour l'auteur de dire ce qu'il pense de la Ve République, comme de dévoiler les raisons de son combat. François Mitterrand s'impose ici comme un écrivain et aussi un leader pour tous les hommes de bonne volonté. (4e de couverure)
Fayard, 1977, fort gr. in-8°, 640 pp, biblio, sources non publiées, index des nom cités, index thématique, broché, bon état
"Choix de textes de F.M. allant d'avril 1938, au moment de l'Anschluss, à juin 1977, lors du congrès de Nantes du Parti socialiste. La durée, fort longue, couverte par ce recueil correspond à la diversité des sources utilisées : ouvrages et articles, débats parlementaires, interviews, archives de partis etc. F.M. revendique dans la préface la totale responsabilité de ces textes, ce qui est d'autant plus honorable que n'y sont pas masqués les erreurs et les échecs de l'homme politique. L'ouvrage intéressera autant les militants ou les simples électeurs curieux de l'itinéraire politique d'un leader national que les chercheurs en histoire et en science politique." (Revue française de science politique, 1978)
Plon, 1957, in-8°, 240 pp, broché, couv. salie, sinon bon état (Coll. Tribune libre). Edition originale
Hanoï, Saïgon, Rabat, Tunis, capitales d'Etats indépendants, symbolisent le terme de la tragique aventure vécue par la France en ces années cinquante. Les gouvernements successifs, pour avoir voulu tout ignorer afin de tout maintenir, ont d'abord tout compromis pour tout perdre enfin. Ministre de la France d'Outre-Mer en 1951, François Mitterrand fut intimement lié au déroulement des événements dont il fait dans cet ouvrage l'analyse. — "En Indochine, en Tunisie, au Maroc, pour avoir voulu tout ignorer, les gouvernements successifs ont tout perdu. En Afrique noire, une politique consciente des réalités permet au contraire d'espérer l'avènement d'une communauté franco-africaine. Les enseignements de ces expériences sont-ils transposables en Algérie, et comment ? Les lecteurs de cet ouvrage lucide regretteront sans doute que F. M. ne l'indique pas." (Revue française de science politique, 1958)
Fayard, 1986, in-8°, 441 pp, repères chronologiques, index, broché, bon état. état. Edition originale sur papier d'édition (il n'y a eu que 50 ex. numérotés sur Japon bambou)
"La politique extérieure de la France s'ordonne autour de quelques idées simples : l'indépendance nationale, l'équilibre des blocs militaires dans le monde, la construction de l'Europe, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le développement des pays pauvres. Les textes réunis dans ce livre en feront apparaître la trame et la raison des choix qu'elles ont inspirés. On y relèvera à la fois la trace continue du sillon, creusé par le destin bientôt millénaire de la plus ancienne nation d'Europe, et la marque particulière qu'imprime à la vie d'un peuple celui qui le conduit. J'ai rencontré sur ce terrain, depuis le premier jour, l'adhésion du plus grand nombre des Français. On sait pourtant que la place que notre pays occupe dans le monde est mieux reconnue à l'extérieur de nos frontières qu'au dedans. C'est une constante de notre Histoire. Certains de nos compatriotes qu'habite une passion singulière, se sentent Espagnols ou brûlent pour l'Angleterre en oubliant d'être Français. D'autres plantent leurs oriflammes et campent à jamais sur des lignes Maginot où se terre, pour survivre, une patrie imaginaire. Dédaignons les collaborateurs. Négligeons les moines ligueurs. J'attache, en revanche, de l'importance aux observations de mes censeurs quand je sens qu'ils cherchent, comme moi, en passant par d'autres chemins, comment le mieux servir l'intérêt national. Bref, mes contradicteurs, lorsqu'ils sont sérieux, m'intéressent. Ils me permettront cependant de leur dire que je les vois trop souvent chausser des verres grossissants pour isoler un fait de ceux qui le précèdent et de ceux qui le suivent, au point de se priver de toute vue d'ensemble. Je souhaite, par ces textes, les convaincre de l'unité d'une démarche qui exprime de bout en bout l'ambition que, d'instinct, de passion, de raison je nourris pour la France." (F.M.)
Odile Jacob, 1995, in-8°, 217 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier d'édition (il n'y a eu que 60 ex. numérotés sur vélin)
"Lorsque le mandat s'achève, que l'œuvre s'accomplit, et qu'avec l'âge l'horizon se rapproche, le besoin naît, souvent, de rassembler des pensées éparses et de confier à l'écriture le soin d'ordonner sa vie. Arrivé là où j'en suis, j'éprouve, moi aussi, maintenant, la nécessité de dire, en quelques mots trop longtemps contenus, ce qui m'importe. Tel est l'objet de ce livre. C'est pourquoi j'ai entrepris avec Elie Wiesel ce travail de mémoire." (F. M.) — Le testament spirituel du président de la République, François Mitterrand, où il évoque notamment son enfance, ses maîtres, ses lectures et la période de Vichy. Des entretiens menés avec le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, véritable bilan d'un demi-siècle de vie politique aux termes de deux septennats successifs.