8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Calmann-Lévy, 1971, in-8°, 329 pp, traduit de l'anglais, préface de lord Denning, index, broché, bon état (Coll. Diaspora)
En 1964 en Angleterre, un médecin polonais soupçonné d'avoir collaboré à des « expériences médicales » à Auschwitz intente un procès en diffamation. Un étrange procès où le bourreau se présente en victime... — "Deux avocats anglais présentent le dossier d'un procès qui eut lieu à Londres en 1964. Le Dr Dering, résistant polonais mais antisémite, déporté à Auschwitz, intente un procès en diffamation à Léon Uris et son éditeur. L'auteur de l' “Exodus” avait mentionné le Dr Dering parmi les médecins nazis ayant opéré à Auschwitz des hommes et des femmes stérilisés aux rayons X. Les victimes et des médecins déportés témoignent contre le Dr Dering. Mais un déporté pouvait-il refuser l'exécution d'un ordre donné par les S.S. ? Le problème moral est jugé par le tribunal londonien qui accorde néanmoins le demi penny symbolique de dommages et intérêts au Dr Dering. Ce procès est non seulement un témoignage de la vie de l'univers concentrationnaire, mais encore des procédures judiciaires britanniques. Il retiendra certainement l'intérêt du moraliste et du criminologue." (Doris Bensimon, L'Année sociologique, Vol. 23, 1972)
Dargaud, 1969, in-8°, 203 pp, 8 pl. de photos h.t., lexique
Plon, 1971, in-8°, 759 pp, traduit de l'anglais, reliure toile éditeur, sans la jaquette, état correct (Coll. Terre humaine)
"Ce témoignage de première main sur le déroulement de la révolution agraire dans un village de Chine du Nord est appelé à dévenir un classique : non seulement sur la révolution chinoise elle-même, mais pour l'étude des sociétés paysannes du Tiers-Monde aussi bien. Historiens et anthropologues s'emploieront longtemps à recenser, analyser et si possible systématiser les richesses prodigieuses d'un livre que l'honnête homme, pour sa part, lira avec passion, en raison de l'extrême sensibilité, du don d'observation et de l'amour de la vie constamment manifestés par l'auteur." (Annales ESC, 1972)
Amiot-Dumont, 1957, in-8°, 372 pp, traduit de l'anglais par André Cubzac, préface de M. Charles Corbin, ancien ambassadeur de France à Londres, commentaires de Paul Reynaud et Georges Bonnet, broché, couv. lég. défraîchie, sinon bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine)
"J'ai essayé dans cet ouvrage de relater mes impressions au cours des nombreuses crises qui ont ébranlé le monde, entre 1931 et 1940." (Introduction) — "Après avoir écrit des mémoires sur sa mission en Espaqne de 1940 à 1944, Sir S. H. évoque ici les neuf années qui ont précédé la guerre et auxquelles il a participé comme membre du Cabinet britannique et, durant plusieurs mois, comme secrétaire d'Etat au Foreign Office. Son récit évoque, avec beaucoup de détails inédits, la plupart des Questions agitées en Angleterre à cette époque : futur statut de l'Inde, débats sur le désarmement, affaire d'Abyssinie, abdication du roi Edouard VIII, et toutes les négociations précédant Munich jusqu'aux premiers mois de la « drôle de guerre »." (Revue française de science politique, 1958)
Ramsay, 2005, gr. in-8°, 521 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Né en 1917 à Alexandrie d'une mère autrichienne et d'un père anglais, Eric Hobsbawm quitte Vienne pour Berlin à l'été 1931 et assiste aux derniers soubresauts de la République de Weimar. Quand Hitler arrive au pouvoir, le jeune Eric Hobsbawm se convertit au communisme, et part pour l'Angleterre dès 1933. A Cambridge, il côtoie Philby, Burgess, MacLean et Blunt, que leur engagement communiste, analogue au sien, conduira à la plus fantastique histoire d'espionnage au profit de l'Union soviétique du XXe siècle. Son engagement marxiste va fournir le fil conducteur de sa vie, le conduisant à une bagarre mémorable avec Koestler en 1956, à rencontrer durant ses nombreux voyages les dirigeants d'un tiers-monde émergent, de Che Guevara à Salvador Allende, puis à analyser l'émergence des nationalismes après la chute du Mur. Une passionnante traversée des tumultes du siècle servie par une plume alerte.
Bruxelles, Editions Complexe, 1999, fort pt in-8°, 810 pp, traduit de l'anglais, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Voici enfin publié en français L'Age des extrêmes, de Eric J. Hobsbawm, déjà traduit en près de 20 langues. Seul un historien comme Hobsbawm, doué d'un souffle et d'un talent narratif formidables, pouvait brosser ce tableau de l' « âge des extrêmes » – des extrêmes dans la destruction comme dans la création. Se faisant tour à tour historien, sociologue, économiste, philosophe et même moraliste, l'auteur mobilise tous les domaines du savoir pour tracer le portrait d'un siècle que les révolutions ont transformé plus profondément qu'aucune autre période depuis l'âge de pierre. Loin de tous les dogmatismes, marxistes ou libéraux, cet ouvrage, qui est aussi le bilan d'une vie de « spectateur engagé » a été salué dans le monde entier par la presse et par des intellectuels de tous les horizons idéologiques, comme une œuvre à ce jour sans équivalent." — "Nul ne pourra écrire désormais une histoire du XXe siècle sans prendre position face à ce livre." (Le Monde) – "Disons-le d'emblée : ce qui eût pu relever d'une gageure est un livre d'exception, sans équivalent. [...] Du "court XXe siècle", de 1914 à la fin de l'ère soviétique, tous les événements sont cités : Hobsbawm les décrit et les interprète ; il examine et livre par souvenir la façon dont les soubresauts du siècle l'ont traversé et fait trembler, l'ont fait être ce qu'il est, lui, Hobsbawm, qui les a vécus. Du coup, Histoire et histoires se mêlent. Les événements prennent une sorte d'épaisseur, gagnent en son, en couleurs, en émotions, s'enrichissent de dimensions culturelles et philosopiques, morales, psychologiques, esthétiques, jusqu'à constituer la toile géante du siècle." (Libération) – "Rien de tel que ce livre superbe, si riche de faits lumineusement rapportés, bouillonnant d'idées, pour éclairer le lecteur sur l'histoire, toute proche et pourtant mal connue, qui a modelé ce monde désorienté." (Le Monde Diplomatique) – "Les lecteurs qui voudront bien plonger à leur tour dans cette aventure du XXe siècle, avec pour guide l'érudit et passionné Eric Hobsbawm, auront le sentiment de ne pas avoir perdu leur temps." (L'Evénement)
Seuil, 2001, in-8° carré, 152 pp, traduit de l'anglais (« In the Arms of Morpheus: The Tragic History of Laudanum, Morphine, and Patent Medecines »), 150 illustrations, gravures et photos en noir et en couleurs, biblio, index, reliure toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Rêves et cauchemars met en scène l'histoire d'une substance qui, longtemps considérée comme une panacée, a enchaîné de nombreux écrivains, artistes et citoyens anonymes tout au long du XIXe siècle. L'opium, sève séchée du pavot, avait sa place dans tous les foyers, aisés ou non ; il était couramment utilisé comme remède sous forme de laudanum ou de morphine, pur ou dans des préparations brevetées. De célèbres écrivains et poètes s'adonnèrent au laudanum – une puissante teinture de vin, d'opium, de safran et de cannelle – dont Baudelaire, Wilkie Collins, Lord Byron ou Samuel Taylor Coleridge. Le plus fameux d'entre tous, Thomas De Quincey, en avait tant absorbé qu'il "aurait pu se baigner et nager dedans", disait-il. Lorsque, aux alentours de 1805, la morphine (un alcaloïde de l'opium) fut isolée, la consommation de cette drogue connut un essor sans précédent ; l'on vit des hommes et des femmes de tous milieux s'en faire des piqûres et des mères de famille se rendre au théâtre en emportant leur seringue dans d'élégants nécessaires ou des étuis à cigarettes. A la fin du XIXe siècle, l'opium médicinal était bon marché et facile à se procurer sous forme de remèdes brevetés destinés aux plus pauvres. Au nombre de ces panacées, les sirops pour les poussées dentaires que les mères affectionnées administraient à leurs enfants recueillirent tous les suffrages. Toutefois, au début du XXe siècle, les autorités publiques, alarmées par l'ampleur de la consommation d'opium, prirent des mesures drastiques pour contrôler la diffusion d'une drogue qui était jusque-là en vente libre et partout disponible.
Calmann-Lévy, 2005, in-8°, 267 pp, biblio, broché, bon état
L'auteur, fille de juifs polonais, examine la manière dont se transmettent les traumatismes de la Shoah. Elle décrit son combat de petite fille pour éviter d'être une victime de victimes et échapper à un héritage trop lourd sans renier ses parents. Elle invite à réfléchir à l'impact différé de la Shoah sur la génération d'après et aux processus par lesquels la souffrance se transmet.
Seuil, 1971, fort in-8°, 635 pp, traduit de l'anglais, broché, bon état
"Professeur et écrivain libéral (au sens américain du terme), Stanley Hoffmann s'interrogeait déjà, dans Gulliver empêtré, sur le rôle que peut et doit avoir la morale dans la politique étrangère d'un Etat..." (Moreau Defarges, Politique étrangère, 1983)
Grasset, 1926, in-12, 73 pp, broché, couv. lég. salie, état correct
A l’issue de la Grande Guerre, les Américains seront des débiteurs impitoyables lors des négociations de règlement des dettes de guerre. Ces « altruistes » font en effet payer leur aide et services au prix fort : « Pensons à l’énorme bénéfice réalisé par le peuple américain en vendant aux alliés, à des prix exorbitants, en cinq ans pour 12 milliards de dollars de marchandises… Dont les prix avaient été multipliés de 250 à 300 % »
Grasset, 1926, in-12, 251 pp, index, broché, couv. lég. salie, bon état
Recueil des principaux articles et conférences qui constituent une sorte de campagne civique menée devant l'opinion, depuis le commencement de l'année 1926, pour la restauration des finances françaises.
Amiot-Dumont, 1949, pt in-8°, 191 pp, broché, non coupé, bon état
PUF, 1942-1943, 2 vol. gr. in-8°, 236 et xii-199 pp, préfaces de Raymond Froideval et Edmond Briat, biblio, index, brochés, bon état
Cours professé à l'Ecole supérieure d'organisation professionnelle, après la promulgation de la Charte du travail, loi sur le droit du travail, promulguée le 4 octobre 1941 par le régime de Vichy, qui instaurait des corporations par branches d'activité, dans le but de favoriser l'entente entre patrons et ouvriers, et d'éviter la lutte des classes. La moitié du premier volume traite de la coopération au XIXe siècle : les pionniers (1830-1848) ; l'élan brisé de la IIe République (1848-1851) ; les temps difficiles (1851-1884) ; l'essor coopératif (1884-1941).
Éditions de la Pensée Moderne, 1961, in-8°, 217 pp, recueilli par Paul Vincent, 12 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Recueillis par Paul Vincent, les mémoires de l'auteur, né au Japon de père tchécoslovaque et de mère japonaise. Après avoir mené une vie aventureuse en Amérique du Sud, il s'engage à la Légion étrangère en 1939, combat en 39-40 puis est réformé. Il rejoint alors Londres, participe à la Libération puis s'installe en Tchécoslovaquie où des démêlés avec les communistes le poussent à s'engager à nouveau à la Légion, avec laquelle il participe aux Guerres d'Indochine, de Corée et d'Algérie. — "Charles Hora, l'auteur – et le héros – de ce récit a connu très tôt le « baroud ». Dès l'âge de huit ans, il était fait prisonnier par les Chinois à Shanghaï pendant la « guerre des Concessions ». II devenait d'ailleurs peu après le plus jeune évadé du monde, puisqu'il leur faussait compagnie et regagnait sans encombres la demeure de ses parents. Avant d'entrer à la Légion, il connut une vie aventureuse en Amérique du Sud. Puis ce fut la guerre de 1939-1940, qu'il fit en tant que légionnaire, le retour en Tchécoslovaquie à la Libération. Libération si l'on veut, dit Charles Hora, car il y connut de nombreux ennuis avec les communistes. II réussit à leur fausser compagnie et s'engage, pour longtemps cette fois-ci, à la Légion. II est de tous les coups durs : Indochine, Corée, Afrique du Nord. II « fait » du renseignement, de la lutte anti-terroriste, affronte les patrouilles chinoises en compagnie de son chien Dan. Entré deuxième classe à la Légion, sorti Commandant, Charles Hora est une sorte de Du Guesclin sympathique. Quand on lui parle du titre de cet ouvrage, en lui demandant : « Pourquoi 80 Barouds ? » il répond, avec une pointe d'accent tchèque : – Parce que j'ai dû en oublier..."
Albin Michel, 1980, gr. in-8°, 608 pp, traduit de l'anglais, cartes, chronologie, biblio, index, broché, bon état
Pendant près de huit années, de 1954 à 1962, la France a été confrontée à l'un des plus longues et des plus douloureuses épreuves de son histoire. La "guerre d'Algérie" laisse au coeur de millions de Français "rappelés" du contingent, "pieds noirs" rapatriés, officiers et soldats de métier, et tous ceux qui, sans être impliqués physiquement dans le drame, en ont suivi les péripéties), des traces et des souvenirs qui ne sauraient être aisément effacés. Pour la communauté arabe, de son côté, ce fut également une longue suite de souffrances. Ce livre, dû à un historien anglais, Alistair Horne, est la reconstitution minutieuse du drame algérien sous tous ses aspects. Il est le résultat de nombreuses années de recherches, de dépouillements de documents, d'interviews des acteurs et des témoins, du plus connu au plus humble : anciens ministres et dirigeants politiques français, chefs militaires et combattants anonymes des deux camps, membres de l'O.A.S., promoteurs de l'insurrection, chefs d'Etat étrangers, etc. Alistair Horne a réalisé un travail magistral. D'abord publié en Anglettre, son livre lui a valu non seulement les commentaires les plus favorables de la presse anglo-saxonne, mais encore les félicitations des spécialistes français qui ont loué la richesse exceptionnelle de son information, le ton de sérénité dont il ne se départit jamais, sa préoccupation constante de l'objectivité. C'est là une entreprise neuve et, dans l'édition française et internationale, le seul ouvrage qui embrasse dans sa totalité l'histoire d'un conflit hors du commun, qui trouva si difficilement les voies de la paix... — "Ce gros livre est une nouvelle contribution à l’historiographie anglo-saxonne de la guerre d’Algérie, dont l’abondance et la qualité ne se sont pas démenties depuis 1962. Historiographie « neutre », dans la mesure du possible, au moins par la nationalité des auteurs : le fait que leurs gouvernements, bien que concernés, n’aient pas été directement impliqués dans ce conflit, les aide à le considérer avec un certain recul historique. Quelles que soient leurs sympathies, ils sont davantage portés à expliquer les comportements qu’à dénoncer des coupables, contrairement à leurs homologues français, et algériens. L’auteur est pleinement conscient des difficultés, documentaires et passionnelles, qui entravent l’étude historique d’événements à peine refroidis, même par un étranger. Mais il s’autorise de l’exemple de Thiers, lequel écrivait en 1838, dans la préface à son Histoire de la Révolution française : « le moment où les acteurs sont près d’expirer est peut-être le plus convenable pour écrire l’histoire ; on peut recueillir leur témoignage sans partager toutes leurs passions... ». Alistair Horne pratique en effet l’impartialité méthodique nécessaire à l’historien. Son étude repose sur une bibliographie équilibrée, rassemblant des titres en majorité français (de toutes les tendances), et anglo-saxons, voire allemands. Il déplore l’extrême rareté des sources algériennes, qui risque de fausser la perspective. Le recours systématique à des interviews d’acteurs et de témoins pris dans les deux camps lui permet de pallier cet inconvénient, en apportant des éléments parfois inédits, toujours éclairants. Sur tous les points controversés, l’auteur expose les thèses en présence, et les commente avec prudence et bon sens. Il s’efforce avec succès de comprendre le point de vue et les raisons d’agir de tous les protagonistes, et d’expliquer quels enchaînements inexorables d’actions et de réactions réciproques ont conduit les uns et les autres à s’enfoncer de plus en plus dans l’horreur de cette « guerre sauvage ». Mais l’impartialité n’est pas le détachement. Il n’est pas difficile de reconnaître la sympathie d’Alistair Horne pour la France, dont la situation de l’époque lui rappelle celle de son propre pays aujourd’hui, confronté à l’épineux problème nord-irlandais et au terrorisme qu’il a engendré. S’il approuve la position de la majorité métropolitaine qui a ratifié avec gratitude la politique de dégagement voulue par le général de Gaulle, cependant les partisans minoritaires de l’Algérie française ne peuvent lui reprocher d’être resté insensible au destin tragique des « centurions » saturés de défaites, des « harkis » victimes de leur confiance en la parole donnée, et des « pieds-noirs » chassés de leur pays natal. Il estime l’intégrité morale des Français qui, par fidélité aux valeurs de leur patrie ont dénoncé les procédés indignes employés en son nom, certains allant jusqu’à rejoindre le camp adverse. Mais, tout en comprenant les raisons de l’insurrection algérienne, et en respectant le courage, l’énergie et la persévérance dont on fait preuve ses combattants, l’auteur ne saurait approuver, en tant qu’homme, tous les moyens auxquels ils ont en recours, sans pouvoir davantage les condamner en tant qu’historien. L’ouvrage d’Alistair Horne mérite d’être lu par un maximum de lecteurs. Seuls les spécialistes pourront lui reprocher quelques erreurs." (Guy Pervillé, Annuaire de l’Afrique du Nord, 1977)
HORSTIG-PRIMUZ (Olga), avec la collaboration de Ginette Billard.
Reference : 121733
(1990)
ISBN : 9782709609463
JC Lattès, 1990, in-8°, 189 pp, 12 pl. de photos hors texte, reliure demi-chagrin fauve, dos à 2 larges nerfs soulignés à froid, pièce de titre chagrin noir en long, couv. illustrée et dos conservés, bon état. Exemplaire bien relié, envoi a.s.
Brigitte Bardot l'appelle Marna Olga. C'est la dame la plus célèbre du cinéma français. Mais aussi la plus discrète. Pendant quarante ans, Olga Horstig-Primuz a été l'agent des plus grands acteurs français et étrangers. Edwige Feuillère, Michèle Morgan, Brigitte Bardot, Charlotte Rampling, Alain Delon à ses débuts, Dirk Bogarde, Curd Jurgens, Gérard Oury et bien d'autres ont été ses poulains. Elle a négocié pour eux avec les plus grands producteurs, elle les a conseillés et aidés quand ils en avaient besoin. Entre elle et eux, ce fut d'abord une histoire d'amour et d'amitié. Aujourd'hui, Marna Olga raconte ses souvenirs, les émotions d'une vie consacrée au cinéma et au théâtre, à l'ombre des étoiles. Elle fait ainsi revivre ses amis disparus, Luchino Visconti, Sir Laurence Olivier, Vivien Leigh... Grâce à elle, l'âge d'or du cinéma dévoile ses feux les plus secrets. — "(...) Je lis systématiquement toutes les biographies d'acteurs et je leur trouve un point commun qui, par sa persistance, ne peut exprimer qu'une vérité, je veux parler de l'éloge d'Olga Horstig-Primuz comme amie et comme agente. J'espère que cette concordance générale vous fait plaisir et surtout qu'elle vous incitera à écrire vos souvenirs". (François Truffaut, extrait d'une lettre adressée à l'auteur le 13 novembre 1978)
Laffont, 1962, gr. in-8°, 241 pp, 12 pl. de photos et plans du navire hors texte, une carte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
"L'appel s'enfla, repris par de multiples voix : - Procurez-vous des armes et des munitions ! On va s'emparer du navire. C'était le premier véritable appel à la mutinerie, et rien désormais ne pouvait plus sauver le "Potemkine" et ses officiers. Les indécis furent engloutis par cette marée soudaine. Quelque sept cents hommes devinrent comme fous, tous ensemble, et rien n'aurait pu les arrêter, qu'une fusillade. Giliarovsky, le commandant en second, s'en rendit compte. Sans hésiter, il donna au peloton l'ordre de tirer. Semblable en cela à son commandant, il avait une piètre opinion du courage des marins et continuait à croire que le seul bruit des coups de feu allait briser la révolte. Mais il avait sous-estimé l'ascendant des chefs de l'émeute ; les hommes étaient déjà tout entiers en leur pouvoir. Il y en avait qui, sans attendre, se précipitaient vers le spardeck et l'armurerie, tandis que les membres du peloton se refusaient à faire feu : ils craignaient plus la colère de leurs camarades que celle de cet officier désarmé qui leur criait des ordres futiles. Désespéré, Giliarovsky sauta au pas du cabestan et arracha l'arme de l'homme le plus proche : - Alors, vous en êtes, vous aussi ? hurla-t-il à l'adresse du peloton. Obéissez au commandement, sinon... C'est à cet instant que le premier coup de feu claqua et que la première balle siffla au-dessus de sa tête." (4e de couverture)
Laffont, 1962, gr. in-8°, 241 pp, 12 pl. de photos et plans du navire hors texte, une carte, reliure pleine toile écrue à large bande carmin, 2 photos contrecollées au 1er plat (rel. de l'éditeur), bon état (Coll. Ce jour-là)
"L'appel s'enfla, repris par de multiples voix : - Procurez-vous des armes et des munitions ! On va s'emparer du navire. C'était le premier véritable appel à la mutinerie, et rien désormais ne pouvait plus sauver le "Potemkine" et ses officiers. Les indécis furent engloutis par cette marée soudaine. Quelque sept cents hommes devinrent comme fous, tous ensemble, et rien n'aurait pu les arrêter, qu'une fusillade. Giliarovsky, le commandant en second, s'en rendit compte. Sans hésiter, il donna au peloton l'ordre de tirer. Semblable en cela à son commandant, il avait une piètre opinion du courage des marins et continuait à croire que le seul bruit des coups de feu allait briser la révolte. Mais il avait sous-estimé l'ascendant des chefs de l'émeute ; les hommes étaient déjà tout entiers en leur pouvoir. Il y en avait qui, sans attendre, se précipitaient vers le spardeck et l'armurerie, tandis que les membres du peloton se refusaient à faire feu : ils craignaient plus la colère de leurs camarades que celle de cet officier désarmé qui leur criait des ordres futiles. Désespéré, Giliarovsky sauta au pas du cabestan et arracha l'arme de l'homme le plus proche : - Alors, vous en êtes, vous aussi ? hurla-t-il à l'adresse du peloton. Obéissez au commandement, sinon... C'est à cet instant que le premier coup de feu claqua et que la première balle siffla au-dessus de sa tête." (4e de couverture)
Armand Colin, 1992, gr. in-8°, 321 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'Ancien et le Nouveau)
"Cette étude anthropologique de la communauté arménienne d'Issy-les-Moulineaux (400 familles environ), l'une des plus importantes en France, n'est pas une monographie mais une recherche sur l'identité arménienne et sur son inscription territoriale en France. L'auteur a bénéficié de son appartenance à la communauté arménienne, tout en s'efforçant de conserver la distance du chercheur, pour questionner un grand nombre de personnes et recueillir des récits de vie dont l'un particulièrement significatif est donné parallèlement au texte. (...) Ce travail sur une communauté arménienne en diaspora montre l'importance de l'appropriation d'un territoire pour un peuple qui a perdu définitivement le sien. Il montre l'évolution du lien communautaire, ses transformations mais aussi sa persistance avec l'affirmation identitaire, toujours présente à la troisième ou quatrième génération. L'approche qualitative, comparable à celle d'un analyste, présente un intérêt méthodologique certain pour qui veut pénétrer le rapport au territoire ou la territorialité en diaspora. Cette étude est à cet égard exemplaire." (Michel Bruneau, L'Espace géographique, 1994)
Editions du Cerf, 1998, in-8°, 308 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Passages), envoi a.s.
La démocratie ne peut pas vivre sans démocrates. Devant le constat courant d'une politique devenue « politicienne » et de l'abstentionnisme des citoyens, voici un livre qui se propose de repolitiser la politique et d'élaborer une véritable politique du jugement. La politique se réduit-elle à une éthique ? La gauche, française ou américaine, existe-t-elle encore ? N'y a-t-il place que pour une politique de la volonté ? Frayant des passages entre la philosophie, l'histoire et la politique ; entre la Révolution américaine et la Révolution française ; entre l'école de Francfort et la pensée politique française tout en analysant l'actualité politique – européenne ou américaine –, l'auteur donne corps à une théorie politique confrontée à la diversité de pensées allant de Kant, Marx ou Rosa Luxemburg à celles de contemporains tels Habermas ou Gadamer, et ancrée dans le débat actuel entre libéraux et républicains. La politique du jugement mise en avant par l'auteur part de la forme libérale de la démocratie (contrat entre deux volontés indépendantes) pour aboutir à une politique de la responsabilité et de la solidarité. Elle propose ainsi d'articuler les conditions de possibilité de la fraternité, fondement de la république moderne. — "À quelles conditions peut-on opérer une pratique effective de politique démocratique ? Dick Howard, professeur de philosophie politique à l'université de Stony Brook (État de New York), tente de répondre à cette question. Il s'agit, pour lui, de repolitiser le jeu démocratique en passant d'une politique de la volonté à une politique du jugement. La troisième Critique de Kant (Critique du jugement) s'inscrit derrière cet essai, avec, dans la tentative d'actualisation, les pensées de Cornelius Castoriadis et de Claude Lefort. Servent aussi, comme appui à la démonstration, l'histoire des Révolutions américaine et française ainsi que la théorie critique de l'école de Francfort ou les théoriciens de la philosophie politique américaine contemporaine..." (Rémy Hebding, Autres Temps, 1998)
Plon, 1996, gr. in-8°, 422 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, notes, biblio, broché, couv. illustrée, qqs rares annotations crayon, état correct
Quelle facette du milliardaire excentrique Howard Hughes la postérité retiendra-t-elle ? Celle d'un inventeur de génie, d'un producteur de cinéma qui sut s'imposer lors du crépuscule du film muet dans les années 20 ? Sans doute. Celle d'une tête brûlée, figure mythique de l'aviation dans une Amérique en quête de héros après la Grande Dépression ? Sûrement. Contractée à l'âge de 15 ans lors d'un baptême de l'air en hydravion, cette passion ne le quittera plus. Même à la tête de l'entreprise familiale dont il héritera quatre ans plus tard. Même dans les bras des plus belles stars du grand écran de l'époque, telles Jean Harlow, Ginger Rogers ou Katherine Hepburn. Record de vitesse aérienne pulvérisé, tour du monde en avion réalisé en moins de quatre jours : Howard Hughes repoussa toujours plus loin les limites, voulant laisser à jamais son empreinte. Ce grand séducteur, féru de mécanique, avait tout : la fortune, l'intelligence, le glamour. Son ascension irrésistible semblait ne jamais avoir de fin. Et pourtant...
Denoël, 1972, in-8°, 248 pp, broché, bon état (Coll. Grands reportages)
Laffont, 1984, gr. in-8°, 311 pp, 24 pl. de photos hors texte, documents en annexes, broché, bon état
5 février 1983. Klaus Barbie est expulsé de Bolivie au terme de tractations secrètes entre les diplomates français et le gouvernement bolivien. Le chef de la section IV de la Gestapo de Lyon qui avait échappé à la justice française – notamment grâce à l'aide des services secrets américains qui l'avaient utilisé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale – retournait sur les lieux du crime, escorté cette fois par les gendarmes venus le cueillir à Cayenne. Après une cavale de trente-deux ans en Amérique du Sud, le « boucher de Lyon » est enfin confronté à la justice. L'auteur a voulu aller plus loin que l'instruction judiciaire, forcément limitée par la loi. Son enquête en Europe et en Amérique du Sud lui a permis d'ouvrir le dossier de tous les forfaits de Barbie et pas seulement des crimes contre l'humanité qui seront jugés au procès. Rempli de révélations souvent surprenantes et illustré par de nombreuses photographies et annexes souvent inédites, Barbie est l'ouvrage le plus complet et le plus fascinant qui aura jamais été écrit sur ce « bourreau modèle ». C'est aussi une notable contribution à l'histoire contemporaine.
Laffont, 1987, gr. in-8°, 365 pp, 24 pl. de photos hors texte, documents en annexes, index, broché, bande conservée, bon état, envoi a.s.
5 février 1983. Klaus Barbie est expulsé de Bolivie au terme de tractations secrètes entre les diplomates français et le gouvernement bolivien. Le chef de la section IV de la Gestapo de Lyon qui avait échappé à la justice française – notamment grâce à l'aide des services secrets américains qui l'avaient utilisé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale – retournait sur les lieux du crime, escorté cette fois par les gendarmes venus le cueillir à Cayenne. Après une cavale de trente-deux ans en Amérique du Sud, le « boucher de Lyon » est enfin confronté à la justice. L'auteur a voulu aller plus loin que l'instruction judiciaire, forcément limitée par la loi. Son enquête en Europe et en Amérique du Sud lui a permis d'ouvrir le dossier de tous les forfaits de Barbie et pas seulement des crimes contre l'humanité qui seront jugés au procès. Rempli de révélations souvent surprenantes et illustré par de nombreuses photographies et annexes souvent inédites, Barbie est l'ouvrage le plus complet et le plus fascinant qui aura jamais été écrit sur ce « bourreau modèle ». C'est aussi une notable contribution à l'histoire contemporaine.