Fayard, 1971, fort in-8°, 683 pp, reliure toile éditeur, jaquette, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
La marche de l’Histoire est comparable à celle d’un homme qui gravirait la rampe en spirale de quelque tour babylonienne. Plus il s’élève, plus vaste est le paysage offert à ses regards. À chaque pas son angle de vue s’amplifie, diffère, mais demeure incomplet. S'il n’y a pas de progrès absolu en Histoire (l'homme devrait avoir atteint le sommet de la tour), il y a du moins des progrès partiels qui peuvent entraîner des révisions considérables. Philippe Erlanger s'est efforcé d'éclairer le règne de Louis XIV à la lumière des événements de notre temps... Marcel Pagnol a écrit de lui qu'il était « le Simenon de l'Histoire » et Jean Cocteau que « non content d'instruire, il savait faire rêver ».
Perrin, 1978, in-8°, 592 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex carmin de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Avant d'être le Roi-Soleil, Louis XIV fut un enfant humilié, souffrant du froid, de la faim et des horreurs de la guerre civile. Un jeune homme ombrageux, convaincu du caractère sacré de sa mission. Un souverain intraitable – mais aussi un malade harcelé par les médecins. Pour Philippe Erlanger, c'était l'occasion de tracer un portrait nuancé, souvent inattendu, de ce personnage longtemps considéré comme un caractère monolithique. Il s'est efforcé d'éclairer le règne de Louis XIV à la lumière des événements de notre temps. Marcel Pagnol a écrit de Philippe Erlanger qu'il était « le Simenon de l'Histoire » et Jean Cocteau que « non content d'instruire, il savait faire rêver ».
Perrin, 1977, in-8°, 283 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex rouge de l'éditeur, bon état
Anne Geneviève de Bourbon, duchesse de Longueville (1619-1679) est la seule fille d'Henri II de Bourbon, prince de Condé, et de son épouse Charlotte Marguerite de Montmorency, et la sœur du Grand Condé et du prince de Conti.
Perrin, 1981, in-8°, 287 pp, 16 pl. de gravures hors texte, 3 tableaux généalogiques hors texte de la postérité de Monsieur (1640-1701), reliure skivertex rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
II est des personnages que l'Histoire semble assigner à une réputation maudite. Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, accumule les médisances. Dès sa naissance, en 1640, les commérages vont leur train : parce qu'il a le sens artistique de ses ancêtres Medicis, on lui reproche sa frivolité ; son goût de la table, du jeu, de la danse passe pour un dilettantisme indigne d'un prince. ses mariages font jaser et même son talent militaire, éclatant pourtant à la bataille de Cassel en 1677, est contesté. Au soleil de Louis XIV, Philippe d'Orléans a été brûlé par la rumeur et la raison d'Etat, réduit au rôle de comploteur systématique et inefficace. Dans cette biographie, nourrie des correspondances et des témoignages du temps, Philippe Erlanger met au jour la véritable personnalité d'un prince si populaire que même Boileau en a célébré la gloire. — "Un historien sérieux, Philippe Erlanger, a consacré un livre à Monsieur, Frère de Louis XIV. C'est la première biographie dont ce personnage fasse l'objet. Epoux déplorable et tendre père, chef de guerre remarquable et prisonnier de ses favoris, tout en lui est contradiction. Ses deux femmes, Henriette d'Angleterre et la Palatine, la frêle Anglaise et la forte Allemande, ne l'ont pas empêché de se tourner vers les jeunes gens les plus séduisants de la cour. Epris de faste, il aime sincèrement les toiles des maîtres, les sculptures de prix, les bibelots rares, et il raffole aussi de se déguiser en femme. Etre contradictoire, victime aussi des intrigues ourdies contre lui et dont son frère aîné tient toujours les fils. Au sein de cette société faisandée, Louis XIV n'apparaît pas grandi. Psychologue avisé, il a facilement compris que l'on règne sur les hommes en sachant exploiter leurs faiblesses. Il n'a pas tardé à faire sentir à son cadet qu'il ne devait porter aucun ombrage à sa majesté et à sa toute-puissance. (...) Monsieur méritera en tout cas d'être considéré comme le grand-père de l'Europe catholique. On compte en effet dans sa descendance directe, par le jeu des alliances avec les différentes cours, des personnages comme Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis XVIIl, Charles X, Philippe-Egalité, Louis-Philippe, le duc d'Enghien, Joseph II, Marie-Louise, le roi de Rome, François-Joseph, Victor-Emmanuel, les souverains belges à partir de Léopold II, Alphonse XIII, Ferdinand de Bulgarie, d'autres encore... Pour ce Philippe d'Orléans "dont le goût n'était pas celui des femmes", ce n'est pas si mal ! Un tableau sobre et dépouillé de toute complaisance." (Roger Duhamel, L'Action Universitaire (Montréal), 1954)
Perrin, 1985, in-8°, 270 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
"Un livre intéressant, amusant parfois. La célèbre courtisane mourut de sa belle mort en 1705 ; Fontenelle fut son ami et fréquenta son salon et elle connut bien l'abbé Dubois. On sait aussi que son notaire s'appelait Me Arouet et que Ninon rencontra le fils dudit Arouet, le futur Voltaire, alors âgé de dix ans et que cette rencontre devait marquer. Pour le reste, nous apprenons bien des choses sur Saint-Évremont, Molière, le salon de Mme de la Sablière et peut-être surtout Scarron et la future « Madame Louis XIV » , moins prude dans les années 1670 que par la suite." (Daniel Ligou, Revue Dix-huitième siècle, 1987) — "Le triomphe du vice conduit avec esprit." (Saint-Simon)
Perrin, 1967-1970, 3 vol. in-8°, 343, 411 et 375 pp, 48 planches de gravures hors texte, reliures skivertex rouge de l'éditeur, rhodoïds, bon état
Complet. — Tome 1. L'ambitieux. 2. Le révolutionnaire. 3. Le dictateur. — Sans rien cacher des côtés inquiétants du personnage, Philippe Erlanger brosse de Richelieu un superbe portrait qui finit par dissiper tous les partis pris : le Cardinal fut un singulier homme d'Eglise mais sans doute le plus grand homme d'Etat que la France ait jamais connu. Un classique de la biographie. — "Après Louis XIII, Buckingham, Cinq-Mars, Richelieu complète la série des biographies brillantes que P. E. a consacrées aux grandes figures historiques de la première moitié du XVIIe siècle. Si, dans ce premier tome, l'étude est centrée sur le caractère plein de contrastes du « grand cardinal », la présentation historique des événements (Etats généraux) n'est pas pour autant négligée." (Revue française de science politique, 1968)
P., Berg International, 1992, 2 vol. gr. in-8°, 972 et 366 pp, préface de Pierre Chaunu, qqs documents en fac-similé, sources et biblio, index, brochés, couv. à rabats, sous emboîtage cartonné illustré de l'éditeur, bon état
Une étude à travers les Archives Secrètes du Tribunal d'Inquisition d'Espagne où l'auteur, partant de l'étude d'une compilation de relations manuscrites d'autodafés particuliers, célébrés entre 1660-1730 par les tribunaux castillans, mesure les proportions relatives des délits représentés, le rapport précis entre la faute jugée et le châtiment infligé. Par ailleurs, grâce aux nombreuses et précieuses données de ces fiches signalétiques, il retrace le profil socio-professionnel et personnel des condamnés, en privilégiant le groupe des crypto-judaïsants, qui représentent plus de 70% de l'ensemble. Une importante documentation annexe, notamment la correspondance des tribunaux et les procès conservés, lui permet de reconstituer l'expérience vécue par le condamné en amont et en aval du procès de foi, de saisir le poids de ce «vécu inquisitorial» dans le destin individuel. S'éloignant d'une histoire institutionnelle glacée, l'auteur a choisi de se faire le porte-parole des tourments au quotidien des condamnés, en particulier dans la section consacrée aux châtiments et leur exécution, produisant une accumulation de témoignages et textes horrifiques qui répond à son souci d'une reconstitution exhaustive.
Cahors, 1982, in-4°, 624 pp, préface de Paul Ourliac, nombreuses photos, cartes et fac-similés, sources, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Avec sa thèse de doctorat en droit, R.-B. Escoupérié a réalisé un rêve d'historien : découvrir et défricher un territoire et le faire fructifier le mieux possible grâce à une abondante récolte de sources. Tel est le cas de la commune de Saillac située sur le causse de Limogne à égale distance de Cahors et de Caussade. R.-B. Escoupérié s'attache d'abord à l'étude des différents pouvoirs qui, de la fin du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution, encadrent les habitants : au premier plan, la communauté et le seigneur ; au second plan, l'Eglise et le roi, plus lointains ou plus distants. L'auteur se consacre ensuite à « la vie personnelle des habitants » : population, vie familiale et activités professionnelles. Un tel plan peut surprendre. L'historien a l'habitude de mettre en avant la démographie, la société, l'économie, avant de se pencher sur les structures administratives d'une communauté. Or, R.-B. Escoupérié, en toute logique de juriste, a suivi une démarche inverse en utilisant les délibérations de l'assemblée des habitants. Ce choix illustre l'objectif principal de l'auteur : reconstituer une collectivité avec ses charges, ses obligations, ses pouvoirs et ses difficultés. Les individus viennent ensuite en tant que représentants d'un ensemble qui a sa vie propre. Car la communauté évolue, traverse des crises et finit par dépérir parce que ses habitants l'abandonnent : avec ses cinquante habitants, la paroisse de Saillac proprement dite ne représente plus que le dixième de ce qu'elle était avant la Révolution ! Rien n'est laissé dans l'ombre. L'ouvrage offre un capital documentaire considérable qui est présenté au fil de la lecture..." (Anne-Marie Cocula-Vaillieres, Annales du Midi, 1985)
P., Arthème Fayard, s.d., gr. in-8°, 125 pp, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations, reliure demi-basane violine à coins, dos lisse, titres dorés, qqs rares rousseurs, bon état
Firmin-Didot, 1929, in-8°, 172 pp, 12 gravures et portraits hors texte, biblio, broché, bon état
"M. Jacques Estarvielle qualifie lui-même son livre d' « essai de réhabilitation ». Il est certain que nous ne connaissons guère Louis de Pardeilhan de Gondrin, marquis de Montespan, que par l'éclat de sa disgrâce, et que le prestige du Grand Roi auprès de tant d'historiens leur a peut-être fait admettre un peu vite ce qu'il voulait que l'on en pensât. M. Estarvielle n'est pas ébloui par ce prestige ; il s'efforce d'interpréter les documents sans parti pris. Je l'en loue. Il reste que M. de Montespan, fût-il (et je le crois) beaucoup plus digne d'estime que sa femme, n'intéresse pas l'histoire autant qu'elle." (G. Pagès, Revue Historique, 1934)
Paris Emile-Paul 1917 1 vol. relié in-8, demi-basane brune, dos à nerfs orné de motifs dorés, XXX + 393 pp., portrait-frontispice, index. Mors un peu frottés.
Rennes, Imprimerie de J.-M. Vatar, 1849, gr. in-8°, 244 pp, broché, couv. imprimée, dos recollé, bon état. Edition originale. Rare
L'itinéraire intellectuel et littéraire de François de La Mothe Le Vayer (1588-1672), écrivain et philosophe. — "LE VAYER (François DE LA MOTHE), écrivain et philosophe, né à Paris en 1588, mort en 1672, était fils d'un magistrat distingué, qu'il remplaça en 1625 comme substitut du procureur général au parlement ; mais il renonça de bonne heure à ses fonctions pour se livrer tout entier aux lettres. Il fut reçu à l'Académie en 1639, devint en 1649 précepteur du duc d'Orléans, frère de Louis XIV, et fut chargé en 1651 de terminer l'éducation du roi lui-même. Il se fit remarquer dans ses écrits comme dans sa conduite par sa sagesse, et mérita d'être appelé par Naudé le Plutarque de la France. Ses principaux ouvrages sont : Considérations sur l'éloquence française, 1638 ; De la vertu des païens, 1642 ; Jugement sur les historiens grecs et latins, 1646 ; Discours pour montrer que les doutes de la philosophie sceptique sont d'un grand usage dans les sciences, 1668 ; Du peu de certitude qu'il y a dans l'histoire, 1668. On a aussi de lui des Dialogues à l'imitation des anciens, sous le nom d'Orasius Tubero. La meilleure édition de ses oeuvres est celle de Dresde, 1756-59, 14 volumes in-8°. Cet écrivain professait un scepticisme modéré, qui était fondé principalement sur l'étude de l'histoire et sur l'observation des contradictions qu'offrent les opinions et les coutumes. On doit à M. Etienne un remarquable Essai sur La Mothe Le Vayer, 1849." (Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie)
Strasbourg, Faculté des lettres modernes, 1981, in-8°, 137 pp, qqs gravures
Quatre études par Jean-Paul Schneider, Paul Hoffmann, Jacques Rustin, Olivier H. Bonnerot ("l'imposture de l'Islam" et l'Esprit des Lumières), Duarte Mimoso-Ruiz.
L'Harmattan, 2016, gr. in-8°, 271 pp, une carte et 2 illustrations dans le texte, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires des Douanes)
En exhumant un Registre du personnel de la direction des Fermes de Dijon, l'auteur retrace, entre 1760 et 1780, la vie méconnue de centaine d'agents au service du doit et de l'impôt. Ces derniers servaient un système protecteur (la retraite fait son apparition dès 1768), parfois très rémunérateur, mais qui s'avère aussi, sous certains aspects, une machine à broyer les hommes, tant le régime des sanctions que met en place la Ferme est d'une efficacité redoutable. En définitive, la Ferme présente un aspect mitigé : c'est certes un débouché professionnel et un tremplin social, pour ceux qui sont capables d'en admettre les règles du jeu
P., EDHIS, 1973, gr. in-4°, 35 pp, reliure skivertex marron de l'éditeur, bon état. Reprint de l’édition originale (S. l. 1780). Tirage limité à 250 exemplaires numérotés
Ce document essentiel pour la connaissance de la statistique démographique de la France à cette époque n’est connu que par l’unique exemplaire de la Bibliothèque nationale.
Neuilly, Éditions La Cause, 1930, pt in-8°, 336 pp, une carte du Vivarais, broché, bon état
"Avec une connaissance solide de son sujet, connaissance due surtout à la fréquentation assidue des archives, M. Fabre a pu tracer un tableau fidèle de la courte carrière de ce pasteur du désert. Il l 'a suivi pas à pas dans son activité en haute Ardèche où Pierre Durand consacra son ministère au relèvement des églises abattues par la persécution, jusqu’au moment où il fut fait prisonnier. Il l’a suivi dans son procès qui devait inévitablement aboutir au dernier supplice et a ainsi beaucoup ajouté à ce que l’on savait déjà de ce fidèle pasteur. M. Fabre a réussi, en particulier, grâce à un examen attentif des vieux plans de la citadelle, à déterminer exactement le lieu de l’exécution. C’est une page émouvante de l’histoire de l’Église du désert qui est ainsi racontée, avec cette sympathie, sans laquelle il n’y a pas d’évocation vivante du passé, avec cette simplicité de style et ce continuel rattachement à l’histoire générale qui seuls peuvent permettre de faire une œuvre durable." (Jean Berton, Études théologiques et religieuses, 1932)
Delagrave, 1882, in-12, 335 pp, cart. percaline verte, dos lisse avec titres orés et caissons à froid, encadrements à froid sur les plats, fer doré de la Ville de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), qqs rousseurs en début et fin d'ouvrage, coiffes, mors et coins lég. frottés, bon état
Livre premier : le soldat ; Livre second : le citoyen ; La Révolution américaine et Washington (documents et éclaircissements).
Oxford, The Voltaire Foundation, 1981, gr. in-8°, 265 pp, liste des ouvrages cités, index, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, jaquette, bon état (Studies on Voltaire and the eighteenth century). Texte en français
"Dans l'œuvre immense de V., Paris tient une place considérable, constitue même une sorte de thème obsessionnel qui se manifeste ou affleure dans quelque 5000 lettres et dans de nombreux écrits, où la capitale peut s'appeler Memphis, Persépolis ou Babylone. Dans un livre très clair et bien construit, l'A. étudie l'élaboration d'un véritable mythe, dont l'importance dans la pensée voltairienne varie en fonction des époques et des circonstances. La 1ère partie met en évidence, dans l'expérience vécue par V., une « trajectoire de la liberté ». Élevé à Paris, il a acquis la certitude que là seulement la vie peut être « douce et aimable ». Très tôt cependant, il éprouve le sentiment d'y être persécuté, d'y disperser ses forces. Toute son existence s'écoulera dans une oscillation entre le rejet et l'idéalisation. Éloigné de Paris, il a tendance à célébrer le séjour parisien ; en même temps, il sait les charmes et les bénéfices de la retraite, propice au travail et à la liberté. Même son dernier séjour, en 1778, verra la fatigue et le dégoût succéder à une éphémère griserie. Paris est, pendant soixante ans, objet de fascination et de condamnation pour un V. qui éprouve à la fois le désir de vivre dans la capitale de l'esprit et des arts et la crainte de l'aliénation. La 2ème partie, thématique, analyse les opinions de l'écrivain. Il y a chez V. un urbaniste hardi, qui souhaite une rénovation radicale de la ville par une politique de travaux publics susceptible de procurer du travail aux sans emploi. L'éloignement favorise aussi l'élaboration d'un mythe. V. fait l'apologie du Paris du 17e siècle opposé au Paris moderne, aliénant, agité, destructeur des rapports humains, dangereusement représentatif des excès d'une urbanisation galopante. Il lui oppose aussi la campagne et la nature, la solitude, propres au travail. Il porte sur Paris un regard d'éthnologue, contribue à la formation du mythe d'un Paris corrompu, frivole et trouble, prisonnier des modes. Paris tragique aussi, lieu d'intolérance civile et religieuse, où une populace barbare a pu applaudir au supplice de La Barre. Sa critique de Paris se double d'une quête du bonheur, d'une formule de vie." (R. Trousson, Dix-Huitième Siècle, 1983)
P., EDHIS, 1973, in-12, xii-212 pp, reliure skivertex marron de l'éditeur, bon état. Reprint de l’édition originale publiée à Londres et à Paris, chez Moreau, en 1763. Tirage limité à 250 exemplaires numérotés
Populationniste, l’auteur est aussi un précurseur du socialisme.
P., Poussielgue-Rusand ; Le Mans, Richelet, 1841, 2 vol. in-8°, lxvi-643 et xiv-603 pp, un portrait gravé en frontispice, 6 gravures (dont une dépliante) et 2 fac-similés hors texte, reliures demi-veau glacé vert, dos lisses, titre, tomaison, doubles filets et palettes dorés (rel. de l'époque), dos passés, bon état. Edition originale
Le prêtre Jean-Jacques Olier de Verneuil (1608-1657), dit aussi « Monsieur Olier » a créé le premier séminaire français, à la suite du concile de Trente. Il a fondé la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Sa communauté a participé à l'essor des missions dans les campagnes de France, aux développements des séminaires en France et à l'évangélisation du Canada. — Par Étienne-Michel Faillon, prêtre, sulpicien, professeur et historien (1799-1870), dont le nom n’apparaît jamais sur la page de titre de ses volumes. "Commencée au début de 1830, une première édition en deux volumes de la Vie de M. Olier, fondateur du séminaire de S. Sulpice accompagnée de notices sur un grand nombre de personnages contemporains (Paris) voit le jour en 1841. L’historien français René-François Rohrbacher s’inspirera de cette œuvre dans sa monumentale Histoire universelle de l’Église catholique (Paris, 1842-1849) en 29 volumes. La vie de l’abbé Jean-Jacques Olier est particulièrement goûtée des ultramontains : « un livre extraordinaire [...] la biographie la plus admirable que j’ai lue », s’exclame Louis Veuillot. Pour la revue l’Université catholique de Paris, il s’agit d’un ouvrage « écrit à la manière allemande », c’est-à-dire caractérisé par le souci de l’érudition. Ce livre a le grand mérite de ressusciter le contexte socio-religieux dans lequel s’est insérée l’œuvre d’Olier. Une quatrième édition de ce maître ouvrage paraît en 1873, trois ans après la mort de Faillon, et deux éditions anglaises en 1861 et 1885. Le premier volume relate l’origine de son apostolat auprès du clergé ; le second, la tranche de la vie d’Olier consacrée au ministère dans la paroisse Saint-Sulpice." (Dictionnaire biographique du Canada, vol IX : 1861-1870)
Rouen Mégard et Cie 1866 1 vol. relié in-8, demi-chagrin cerise, dos à nerfs orné d'un fleuron doré, 253 pp., 4 gravures hors-texte. Bon exemplaire relié au XXe siècle.
Gallimard, 1977, fort in-8°, (6)-742 pp, 31 gravures hors texte, chronologie, biblio, index, broché, rhodoïd, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France), ex. du SP, envoi a.s.
"Edgar Faure vient de publier une stimulante histoire du « Système ». Certes l'émeute de la rue Vivienne ne mérite pas d'être inscrite parmi les grands événements de l'histoire, mais c'est la date que l'on peut assigner à l'échec de la nouvelle monnaie. A partir de ce jour, la banque mettant fin à la convertibilité de ses billets, commencèrent le déclin et l'agonie d'une entreprise à laquelle la démission du Contrôle général, le 9 décembre, puis la fuite, mirent fin quelques mois plus tard. Notre connaissance de l'expérience de Law, en dépit de plusieurs centaines de mémoires et de monographies, en dépit des oeuvres majeures de Forbonnais (1758), de Levasseur (1854) et Luthy (1959), demeure imparfaite et confuse. E. Faure nous apporte non seulement une heureuse synthèse, mais encore toute une série d'aperçus nouveaux, d'hypothèses pertinentes et de résultats inédits. (...) Ajoutons que la bibliographie critique qui figure en fin de volume et qui est due à P. Harsin, un des meilleurs connaisseurs de l'histoire des finances et des doctrines économiques, contribue aussi au plaisir, à l'intérêt de la lecture et de la découverte." (Pierre Deyon, Annales ESC, 1979)
Gallimard, 1977, fort in-8°, (6)-742 pp, 31 gravures hors texte, chronologie, biblio, index, broché, rhodoïd, bande éditeur conservée, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France), envoi a.s. à l'écrivain de science-fiction et de romans policiers Gilles-Maurice Dumoulin, dit Vic St Val
"Edgar Faure vient de publier une stimulante histoire du « Système ». Certes l'émeute de la rue Vivienne ne mérite pas d'être inscrite parmi les grands événements de l'histoire, mais c'est la date que l'on peut assigner à l'échec de la nouvelle monnaie. A partir de ce jour, la banque mettant fin à la convertibilité de ses billets, commencèrent le déclin et l'agonie d'une entreprise à laquelle la démission du Contrôle général, le 9 décembre, puis la fuite, mirent fin quelques mois plus tard. Notre connaissance de l'expérience de Law, en dépit de plusieurs centaines de mémoires et de monographies, en dépit des oeuvres majeures de Forbonnais (1758), de Levasseur (1854) et Luthy (1959), demeure imparfaite et confuse. E. Faure nous apporte non seulement une heureuse synthèse, mais encore toute une série d'aperçus nouveaux, d'hypothèses pertinentes et de résultats inédits. (...) Ajoutons que la bibliographie critique qui figure en fin de volume et qui est due à P. Harsin, un des meilleurs connaisseurs de l'histoire des finances et des doctrines économiques, contribue aussi au plaisir, à l'intérêt de la lecture et de la découverte." (Pierre Deyon, Annales ESC, 1979)
Paris Gallimard, coll. "Trente journées qui ont fait la France" 1977 1 vol. broché in-8, broché, rhodoïd, 742 pp. Exemplaire du service de presse avec un envoi de l'auteur à Jean Mauriac.
Sans lieu [Monaco], Editions André Sauret, 1967, gr. in-8°, 630 pp, préface de Jacques Rueff, nombreuses planches hors texte en noir et en couleurs d'après des documents d'époque, pleine reliure maroquin carmin à encadrement doré, dos à nerfs, caissons filetés fleuronnés dorés, contreplats et gardes de papier marbré, tête dorée, sous étui bordé de cuir, bon état (Coll. des Douze Meilleures œuvres historiques). Tirage unique à 1030 ex. sur vergé d'Arches
D'août 1774 à mai 1776, Turgot, contrôleur général des Finances nommé par Louis XVI, procède, par le haut, à une transformation de la France grâce à un ensemble de réformes. Très bien écrit, l’ouvrage est également fort bien documenté, grâce à l’aide de jeunes thésards, parmi lesquels on compte François Furet. Edgar Faure regarde avec sympathie l’expérience malheureuse de Turgot, qui échoue devant la coalition des conservatismes qui font finalement échouer ses deux grandes réformes, la suppression des corporations et la libre circulations des grains. Pour Edgar Faure, si les réformes de Turgot avaient été appliquées, la France aurait pu faire l'économie d'une révolution, la voie réformiste l'ayant emporté. L’expérience d’un homme politique chevronnée est ici précieuse, car il comprend très bien, « de l’intérieur », les intrigues de la cour et de la ville. — "Une étude historique approfondie d'un des épisodes marquants de l'agonie de l'Ancien Régime." (Bernard Cazes, Annales ESC, 1964) — "... Le public lettré et les historiens de métier liront son livre avec grand intérêt." (Michel Antoine, Bibliothèque de l'école des chartes, 1962) — "Etude très minutieuse de la situation intérieure française au lendemain de la mort de Louis XV et du passage de Turgot au ministère. Sa gestion, sa politique budgétaire sont successivement analysées, mais c'est surtout la politique céréalière et ses conséquences qui font l'objet des plus longs développements. Bien que E. F. ait fait ceuvre d'historien, son étude n'est pas sans résonances actuelles, dans la mesure où elle fait comprendre comment la dégradation de l'autorité a conduit à l'échec une expérience originale de politique économique et par là même rendu inévitable la révolution." (Revue française de science politique, 1962)