Albin Michel, s.d., in-8°, iv-349 pp, nombreuses gravures hors texte, broché, couv. illustrée, état correct (Chroniques indiscrètes et galantes d'autrefois)
Premier volume seul (sur 2) : Henri IV, le duc de Sully, Louis XIII, Conrart (1602-1675), le petit père André (1578-1657).
Albin Michel, s.d. (1911), in-8°, iv-349 pp, nombreuses gravures hors texte, reliure demi-basane verte époque, dos lisse très orné, tête dorée, couv. conservée, bon état (Chroniques indiscrètes et galantes d'autrefois). Bel exemplaire bien relié
Premier volume seul (sur 2) : Henri IV, le duc de Sully, Louis XIII, Conrart (1602-1675), le petit père André (1578-1657).
Desclée De Brouwer, 1985, in-8°, 205 pp, traduit de l'italien, broché, couv. illustrée, bon état
Avec sa figure de bonté, son sens actif de la charité, saint Vincent est sans doute l'un des saints les plus populaires, avec François d'Assise ou Thérèse de Lisieux. Ce berger landais cherchait au départ à faire carrière. La vie de Vincent de Paul comporte ombres et lumières. La grâce de Dieu aidant, il est devenu l'âme de tout un peuple, l'ami des indigents et affamés, des galériens et des prisonniers. Par ailleurs, il est le confident des grands de ce monde et des personnalités religieuses de son temps. Il est le fondateur des lazaristes et, avec lui, Louise de Marillac fonde les Filles de la Charité. On l'appelera d'ailleurs le « saint du Grand Siècle ». La figure lumineuse de Vincent éclaire l'Église et l'Europe un siècle avant la Révolution française, avec une spiritualité très incarnée. — Luigi Mezzadri, prêtre lazariste italien, est professeur d'histoire au collège Alberoni de Plaisance (Emilie). Il est membre du secrétariat d'Études vincentiennes et auteur de nombreux ouvrages de spiritualité.
Bordas, 1973, in-8°, 256 pp, préface de Philippe Vigier, 16 pl. de gravures et photos hors texte, 6 cartes, biblio, index, broché, bon état
"Cet ouvrage se propose d'offrir un certain nombre de mises au point « traitant de périodes historiques, d'aires géographiques ou de thèmes longtemps mal ou insuffisamment connus ». Il vise à présenter une Europe de Louis XIV plus européenne que versaillaise. L'éclairage a été tout particulièrement porté sur les États d'Europe centrale, trop souvent ignorés du public français. Mais il n'a point sacrifié, pour autant, les « boulevards » orientaux de l'Europe ni les péninsules méditerranéennes, pas plus qu'il ne lui a paru souhaitable de trop alléger l'étude des pays occidentaux. Tout au long de son travail, Claude Michaud s'est efforcé de mener de front « histoire totale et histoire comparée » ; il a tenté « d'évaluer le poids respectif de la conjoncture et des structures dans le comportement des hommes et des États », donnant à chacun d'eux la juste place qui lui revenait. L'histoire religieuse de la France a bénéficié de son attention. Habitué des séminaires de Victor-L.Tapié à qui la recherche dans le domaine de l'art et de la spiritualité doit tant, Claude Michaud a parfaitement replacé la vie spirituelle de la France du XVIIe siècle dans le cadre de la Réforme catholique. Ce livre d'exceptionnelle qualité apporte une vision ample et équilibrée de l'Europe de Louis XIV et, sur bien des points, renouvelle complètement la présentation des questions." (R. Darricau, Revue d'histoire de l'Église de France, 1975)
Novara Istituto Geografico de Agostini 1976 3 vol. relié 4 vol. in-folio, cartonnage demi-basane de l'éditeur, plats toilés, sous étuis, pagination multiple, nombreuses reproductions en couleurs des dessins de l'artiste. Série complète de cette belle publication italienne, en excellente condition.
Paris Hachette 1838 1 vol. relié in-8, demi-veau glacé fauve, dos lisse, petit fer doré "ancre" et arabesque, large frise de dentelle dorée en queue, tranches mouchetées, 316 pp. (reliure d'époque abimée, avec accroc au dos en pied et petit manque de cuir au mors inférieur, sinon agréablement patinée).
P., Librairie classique et élémentaire de L. Hachette, 1840, in-8°, (8)-319 pp, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titre et filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Ouvrage "prescrit pour l'enseignement de l'histoire moderne, dans les collèges royaux et dans les établissements d'instruction publique", divisé en trois périodes : I. 1453-1517. II. 1517-1648. III. 1648-1789.
Laffont, 1982, fort in-8°, 816 pp, préface de Claude Mettra, chronologie de Véronique Bedin, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
Cette histoire du XVIe siècle tient une place capitale dans l'oeuvre de Michelet. Pendant dix ans, il s'est enseveli dans l'histoire de la Révolution, il en a, en son coeur et en sa chair, partagé intimement les fièvres, les angoisses, et les illusions. Il en est sorti dans un état de grand épuisement intérieur. C'est à travers la Renaissance qu'il va s'efforcer de renaître à lui-même, d'opérer sa propre résurrection. "Un homme est son propre Prométhée", dira-t-il en 1867 en dressant l'inventaire de toute son oeuvre, et nulle époque ne répond mieux pour lui à cette vocation prométhéenne de l'humanité. Car, au coeur du XVIe siècle, il retrouve cette passion d'être, cette ardeur de vivre que la civilisation moderne lui semblait avoir profondément érodées. La figure centrale de cette fresque, c'est Rabelais, celui qui s'aventure dans les chemins de la connaissance comme le fit aux temps mythiques l'enchanteur Merlin : en riant. Et ce qu'il nous murmure ici, à travers Michel-Ange, Dürer ou Luther, c'est que la seule voie ouverte à notre désir est celle de la joie. Le XVIe siècle est une expérience du bonheur : somptueuse et dérisoire, tragique et absurde comme toutes les entreprises humaines, elle est cependant la seule expérience que les dieux nous jalousent, la seule qui nous ouvre à notre condition vraiment divine.
P., Société Continentale d'Editions Modernes Illustrées, 1972, gr. in-8°, 368 pp, 112 photographies hors texte, 8 planches hors texte en couleurs, 18 cartes ou croquis dans le texte, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Connaissance du Passé)
Tallandier, 2008, in-8°, 383 pp, annexes, notes, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
A la Renaissance, les puissantes monarchies de France et d'Angleterre connaissent d'importantes mutations qui se traduisent notamment par l'affirmation d'un État de plus en plus centralisé, bureaucratique et efficace. Dans ce processus crucial de l'histoire de l'Occident, une catégorie de serviteurs joue un rôle tout à fait déterminant. Identifiés par Cédric Michon qui les appelle "prélats d'Etat", des dizaines d'évêques et de cardinaux s'investissent dans tous les secteurs de l'administration monarchique jusqu'à en prendre parfois la direction. Dans ce monde de pouvoir, d'ambition, d'argent et de violence, les Jean du Bellay, François de Tournon, Stephen Gardiner ou Cuthbert Tunstall tiennent la dragée haute aux arrogants magnats laïcs comme aux ambitieux juristes. On y rencontre l'évêque Rowland Lee, "nettoyeur" du Pays de Galles ; le cardinal de Gramont, redoutable diplomate ; le tout puissant cardinal Thomas Wolsey, chef du conseil et chancelier d'Henri VIII. On y voit les prélats d'Etat français proposer au roi les services des réseaux humanistes que leur généreux mécénat entretient et dont ils font des réseaux d'espionnage. On découvre comment leurs homologues anglais, hommes nouveaux issus des collèges, en butte au mépris brutal des courtisans, y répondent par la solidarité universitaire, mettant en place une véritable “Cambridge Connection”. S'appuyant sur des sources issues de plus de trente fonds d'archives conservés en France, en Angleterre, en Italie et aux Etats-Unis ce livre ressuscite le monde de la cour et de l'administration de deux rois glorieux, véritables frères ennemis, François Ier et Henri VIII.
P., Charpentier, 1854, in-12, viii-419 pp, 3e édition, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs pointillés soulignés à froid, titres et caissons dorés très ornés, encadrement à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état
"On sait qu'Antonio Perez, lorsqu'il se vit en butte aux rigueurs de Philippe II, mit en lieu de sûreté les papiers les plus secrets de sa correspondance avec le Roi, et particulièrement ceux qui pouvaient établir la complicité de ce monarque dans l'assassinat d'Escobedo : on sait aussi que, pour le contraindre à les livrer, Philippe II, en 1585, ordonna qu'il fût resserré davantage, et qu'on arrêtât sa femme et ses enfants : on sait enfin que dona Juana Coello, sur l'ordre de son mari, envoya au confesseur du Roi deux malles qui étaient censées contenir tous ces papiers. « Ce précieux dépôt, dit M. Mignet, fut reçu avec d'autant plus de joie, que le maître crut avoir privé le serviteur des moyens de l'accuser et de se défendre. Mais, aussi astucieux que Philippe II, Perez sut parvenir, à l'aide de mains intelligentes, à détacher, des papiers qu'il livra, les pièces les plus importantes pour sa justification, et beaucoup de billets de la main du Roi. » Ce fut au moyen de ces pièces, que, devant le tribunal suprême d'Aragon, il obtint gain de cause dans l'accusation portée contre lui..." (M. Gachard, Bulletin de la Commission royale d'Histoire, 1847) — "Entre 1825 et 1845, Auguste Mignet (1796-1884) fut l'un des hommes les plus célèbres de sa génération. C'est son “Histoire de la Révolution française” qui, en 1824, le porte au sommet de la gloire : il y propose une explication rationnelle des sursauts révolutionnaires par la lutte des classes et tire de son analyse des préceptes qui constituent comme un bréviaire des révolutions bourgeoises. Bientôt traduit en vingt langues, le livre fait le tour du monde. En 1830, Mignet collabore activement au “National”, qu'il a fondé avec Thiers et Carrel, et devient l'un des principaux artisans des Trois Glorieuses, puis une personnalité de premier plan durant la monarchie de Juillet. Converti à l'histoire, qu'il regarde comme la science humaine par excellence, il veut, avec Guizot et Victor Cousin, établir cette discipline au sommet de la culture française. Dans ses principaux ouvrages, “Établissement de la Réforme à Genève” (1834), “Négociations relatives à la succession d'Espagne” (1835 et 1842), “Antonio Pérez et Philippe II” (1845), “Vie de Franklin” (1848), “Histoire de Marie Stuart” (1851), “Charles Quint, son abdication, sa retraite” (1854), “Rivalité de Charles Quint et de François Ier” (1875) : on observe un recul progressif des préoccupations philosophiques, une exigence de plus en plus rigoureuse d'information solide et d'impartialité." (Yvonne Knibiehler, Encyclopédie Universalis)
P., Charpentier, 1854, 2 vol. in-12, vi-446 et 447 pp, 3e édition, notes, reliures demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), reliures défraîchies, état correct
"L'année dernière, à pareille époque, je parlais dans cette revue d'une série d'articles insérés au Journal de Savans, dans lesquels M. Mignet, disais-je, prouvait admirablement, tout en nous laissant notre pitié, que les infortunes de Marie Stuart ont été méritées. Ces articles sont devenus une histoire en deux volumes. M. Mignet avait dû penser une première fois aux infortunes de Marie Stuart comme à un épisode de son Histoire de la Réformation. La belle publication des lettres de cette princesse par le prince Labanoff lui donna sujet d'y penser plus profondément, et lui fut une première occasion naturelle d'en parler. S'intéresser à demi à Marie Stuart n'est pas possible : tandis qu'il écrivait cette série d'articles détachés, la grâce opérait ; l'idée lui est venue de mettre la touchante figure dans un cadre plus approprié que le Journal des Savans, et c'est ainsi que du compte-rendu d'un recueil de lettres est sorti un des meilleurs ouvrages de notre temps, lequel n'est pas préparé, hélas, à en lire d'aussi bon. Ce livre a le mérite de toutes les productions de M. Mignet ; il est avant tout très bien fait. J'entend par là quelque chose de mieux qu'un bon livre..." (Nisard, Revue des Deux Mondes, 1851)
Genève, Mégariotis, 1978, 2 vol. in-8°, 552 et 503 pp, les 2 tomes reliés en un fort volume simili-cuir de l'éditeur, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1875
Paris Paulin, Lheureux et Cie 1854 1 vol. relié in-8, demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de motifs et encadrements dorés, XVI + 472 pp. 2e édition. Bon exemplaire en reliure d'époque.
P., Didier et Clermont, Ferdinand Thibaud, 1867, in-8°, xxxii-492 pp, broché, dos fendu, état correct. Edition originale, envoi a.s.
Fayard, 1989, fort in-8°, 555 pp, 5 cartes et plans, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Un roi qui eut six femmes et qui en fit décapiter deux : le cas est unique dans les monarchies occidentales. Mais le fait dépasse ici de loin l'anecdote, car les affaires matrimoniales du "Barbe-Bleue d'Hampton Court" sont à la source des réformes religieuses et politiques sur lesquelles vit encore l'Angleterre actuelle. "C'est un vieux renard" disait de lui l'ambassadeur du roi de France ; "Seigneur Henri veut être Dieu et fait tout ce qui lui plaît", renchérissait Luther. Ces jugements lapidaires cernent bien le personnage. Henri VIII fut un despote dans un pays qui n'accepta jamais l'absolutisme ; il fut un pape pour des sujets qui rejetèrent toujours l'autorité de Rome. Dans une Angleterre en pleine mutation, qui sort de la guerre des Deux-Roses, Henri sut utiliser à ses fins le Parlement. En s'appuyant sur les représentants des classes moyennes, il jeta les bases d'une réforme religieuse, la réforme "henricienne", dont sa fille Elisabeth allait faire l'anglicanisme. A l'extérieur, il mena une subtile politique de balance entre Charles Quint et François 1er, ses émules en matière de duplicité. Magnifiquement secondé par Wosley puis Thomas Cromwell, il fut un prince de la Renaissance, véritable "père de la Royal Navy", et le fondateur d'une bureaucratie efficace. L'homme qu'Holbein immortalisa était redoutable. Dans tous les domaines éclatait sa passion de dominer. L'exécution était pour lui une méthode de gouvernement. Sous son règne, la Tour de Londres vit sauter bien des têtes. Celles de Thomas More et d'Anne Boleyn ne sont que les plus illustres. Henri VIII, auteur d'un traité de théologie, jouteur impénitent, fondateur d'une religion, amateur de guerres et de fêtes, confiscateur des biens des monastères, est beaucoup plus que le roi aux six femmes.
Fayard, 1988, fort in-8°, 556 pp, liste des confesseurs des rois de France, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Fayard, 1980, fort in-8°, 596 pp, une carte du voyage de Charles IX en France, généalogie simplifiée des familles princières, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Du premier martyr protestant – en 1523 – au dernier pasteur persécuté – à la fin du XVIIIe siècle – l'affrontement des deux religions, la catholique et la réformée, fit des centaines de milliers de victimes dans toutes les régions de France, et pas seulement à Paris : les villes, les villages et jusqu'aux familles étaient divisées. Dans les deux partis, l'enchaînement de la peur et de la violence conduisait aux pires excès. Le lent combat des huguenots pour la liberté, la longue marche des catholiques pour la réforme de l'Eglise ont touché de près tous les Français, dans le flamboiement sauvage du XVIe siècle. Les idées de Luther et de Calvin n'ont pas apporté que la guerre et la torture. Elles ont fait entrer les Français, à toute allure, dans le monde moderne où chacun choisit et défend passionnément sa religion, au péril de sa vie...
Plon, 1900, gr. in-8°, 522 pp, copieuse introduction de Henri Welschinger (86 pp), notes sur les diverses éditions, index, broché, dos abîmé recollé, état correct
"La partie essentielle de ce livre est la réimpression de “l'Histoire secrète de la cour de Berlin”. M. W. a retrouvé aux archives étrangères les originaux des lettres de Mirabeau, les textes revus et corrigés par Talleyrand, et a cru pouvoir en tirer une édition définitive de cet ouvrage célèbre. Une longue introduction résume à grands traits la vie de Mirabeau : c'est une exécution à coups de trique de l'infortuné provençal ; c'est une vraie trahison que de résumer avec cette brutalité sa biographie ; il n'en reste qu'un tissu de scélératesses et de turpitudes. Tout ce qui dans ce monstre de laideur et d'esprit, dans cet être bouillonnant et physiquement fol, comme disait l'Ami des hommes, tout ce qui était enthousiasme, imagination, passion, « estrambor », car rien ne le définit mieux que le mot provençal, tout cela est supprimé de cette notice, et, pour être trop véridique, elle laisse une impression fausse. (...) Il faut cependant savoir gré à M. W. d'avoir réimprimé sous une forme plus complète que dans les éditions antérieures, avec les variantes de Talleyrand et un petit commentaire historicobiographique que l'on voudrait plus abondant, ces admirables dépêches de Mirabeau, qui forment un merveilleux tableau de la Prusse à la mort de Frédéric II, et de l'avènement de Frédéric-Guillaume. Mirabeau s'y montre aussi grand écrivain que grand politique." (L.-G. Pélissier, Annales du Midi, 1900)
Hachette, 1958, in-8°, 352 pp, 4 plans de l'époque sur 2 pl. hors texte, notes, biblio, liste des lieux cités, broché, bon état
Panorama de l'activité rurale en Brie au XVIIe siècle et analyse de la vie quotidienne des villages sous Louis XIV. — "Etude d'histoire sociale, fondée sur le Mémoire de la généralité de Paris, rédigé en 1699, et sur le dépouillement d'archives administratives, judiciaires, ecclésiastiques et notariales conservées à Melun. Après avoir décrit les cadres de la vie rurale en Brie à la fin du XVIIe siècle et la hiérarchie féodale des terres, Emile Mireaux montre que la prépondérance de la grande propriété y est récente, et qu'elle résulte d'un accaparement. Le tableau qu'il brosse de la vie et de l'activité économique des fermes et des villages, des rapports entre villageois, citadins, châtelains et gens d'Eglise est précis et vivant." (Revue française de science politique, 1959) — La Brie est une région naturelle située dans la partie orientale du bassin parisien, approximativement entre les vallées de la Marne au nord, de la Seine au sud et la côte d'Île-de-France à l'est. Elle couvre une superficie d'environ 5.000 km2. D'un point de vue géographique, on distingue une Haute-Brie (autour de Meaux) et une Basse-Brie (autour de Provins). Historiquement parlant, on distingue la Brie française (Brie-Comte-Robert), la Brie champenoise (Meaux) et la Brie pouilleuse (Château-Thierry).
Hachette, 1979, in-8°, 350 pp, préface de Pierre Goubert, sources, biblio, liste des noms de lieux cités, broché, couv. illustrée, bon état
Panorama de l'activité rurale en Brie au XVIIe siècle et analyse de la vie quotidienne des villages sous Louis XIV. — "Étude d'histoire sociale, fondée sur le Mémoire de la généralité de Paris, rédigé en 1699, et sur le dépouillement d'archives administratives, judiciaires, ecclésiastiques et notariales conservées à Melun. Après avoir décrit les cadres de la vie rurale en Brie à la fin du XVIIe siècle et la hiérarchie féodale des terres, Émile Mireaux montre que la prépondérance de la grande propriété y est récente, et qu'elle résulte d'un accaparement. Le tableau qu'il brosse de la vie et de l'activité économique des fermes et des villages, des rapports entre villageois, citadins, châtelains et gens d'Église est précis et vivant." (Revue française de science politique) — La Brie est une région naturelle située dans la partie orientale du bassin parisien, approximativement entre les vallées de la Marne au nord, de la Seine au sud et la côte d'Île-de-France à l'est. Elle couvre une superficie d'environ 5.000 km2. D'un point de vue géographique, on distingue une Haute-Brie (autour de Meaux) et une Basse-Brie (autour de Provins). Historiquement parlant, on distingue la Brie française (Brie-Comte-Robert), la Brie champenoise (Meaux) et la Brie pouilleuse (Château-Thierry). — "Aux premières pages de ce livre remarquable M. Emile Mireaux évoque l’histoire « événementielle », celle des empires, des guerres et des révolutions. Il y ajoute celle de la pensée et des lettres. Laissons la pensée qui nous obligerait à nous interroger sur sa valeur. Il suffit de constater que les « lettres » et l’objet qu’elles choisissent généralement : les modes différentes de l’amour, comptent pour peu sur le fond. M. Emile Mireaux dit : la toile de fond — de l’histoire des conditions vraies de la vie, le travail — il s’agit ici de celui de la terre, le salaire qu’en reçoivent ceux qui l’accomplissent, et le profit de ceux à qui cette terre appartient. C’est pourquoi il me semble que ce livre est important. Il l’est d’autant plus que son auteur ne peut être accusé de conclusions tendancieuses. Il expose le résultat de ses recherches ; elles rejoignent les observations que l’on pourrait faire aujourd’hui dans la Brie. L’agriculture s’y exerce au profit d’un « régime capitaliste de grande propriété et de grande exploitation ». Ce régime a commencé à s’établir à la fin du quinzième siècle pour trouver sous Louis XIV une forme que la Révolution n’a fait que confirmer. Les bénéficiaires seuls en furent changés. M. Emile Mireaux s’appuie sur une remarque de Camille Jullian qui avait vu, à la suite des troubles de la seconde moitié du troisième siècle en Gaule, que la grande propriété sort toujours plus grande encore d’une période d’anarchie. La misère issue de la guerre de Cent Ans avait dépeuplé la terre connue ; elle appartenait depuis trois siècles aux paysans qui l’avaient reçue à mesure que les défrichements créaient les parcelles cultivées de manière quasi communautaire. Un fait nouveau apparut dans la distribution des terres qui se fit au début du seizième siècle. On chercha bien à retenir le petit peuple et les artisans nécessaires à la société rurale, mais pour la première fois des baux portant sur de grandes superficies furent consentis à ceux que M. Mireaux nomme les laboureurs. Il cite en exemple : 120 arpents (47 hectares) à Sucy-en-Brie, 140 arpents (54 hectares) à Mory, 148 arpents (63 hectares) à Rozoy. Souvent un même bénéficiaire cumula plusieurs baux. Ainsi serait apparu dans la région parisienne la constitution de grandes propriétés formées par des terres tenues en roture. Les conséquences en furent nombreuses. Elles durent encore. Je ne peux pas ici suivre toutes les analyses de M. Emile Mireaux. Cette révolution, écrit-il, dura deux siècles, ce qui est peu dans l’histoire d’une nation. Les « riches laboureurs », pour parler comme La Fontaine, ou les marchands qui, à Rozoy, avaient accaparé les huit dixièmes des terres baillées à cens, eurent des héritiers qui prirent rang parmi les bourgeois et les anoblis. Ils rejoignent les rangs de la bourgeoisie parisienne, de la noblesse de cour et des hommes d’Eglise qui par achat ou par legs provoqués se constituent des placements sûrs. La terre est alors le meilleur de ces placements. En 1588, le chapitre de Notre-Dame cède à la Grande Paroisse 300 arpents de terres en friche (127 hectares) au greffier en chef du bailliage de Montereau. Ce domaine sera au dix-huitième siècle celui de M. de Trudaine, seigneur de Montigny. Chaque période de troubles donne lieu à de nouvelles distributions de la terre, allant de plus en plus au profit des classes supérieures, riches ou aisées, et au détriment de la classe paysanne qui a été progressivement évincée. Cette classe paysanne, on la retrouve dans les ouvriers de culture et les manouvriers employés par les « riches laboureurs » qui font figure déjà d’industriels. Et ceux-ci travaillent aussi pour des propriétaires qui ne résident pas et ne prennent aucune part, sauf de rares exceptions, au travail qui s’accomplit pour eux. Il arrive ainsi que la Brie paie en location quelquefois plus qu’elle ne recevra de Paris par la vente de ses produits. Les années de récolte abondante lui sont aussi désastreuses, à cause de la baisse des prix, que celles de disette où elle n’a pas assez à vendre après avoir dû prélever ce qui est nécessaire à la consommation de la ferme et à celle des bêtes. Autant que le permettent les chiffres qui résultent de ce genre de recherches, M. Emile Mireaux estime à 17,5 pour cent la part du revenu qui va aux propriétaires. Proportion considérable, écrit-il, à laquelle il faut ajouter la dîme qui est supérieure elle-même au produit de l’impôt. On lira le chapitre Revenus et niveaux de vie, qui traite de cette question. L’une des conclusions les plus intéressantes de ce livre note le renversement qui s’est fait à notre époque : la ville industrielle et commerçante prenant quelquefois en charge l’agriculture nécessaire et frappée d’anémie. Sous Louis XV, la ville était un « compartiment économiquement sous-développé ». La civilisation était agricole. La Brie, en l’occurrence, nourrissait et finançait Paris." (Robert Coiplet, Le Monde diplomatique, 1959)
Washington, Carnegie Institution, Department of Historical Research, 1926, in-4°, xvi-889 pp, reliure pleine percaline havane éditeur, bon état. Premier volume seul (sur 2)
Club des Libraires de France, 1958, in-8° oblong, 299 pp, 14 gravures sur un dépliant hors texte, biblio, tirage numéroté sur vélin blanc, reliure soie gris-bleu décorée de l'éditeur, rhodoïd, signet, bon état
Des favorites royales, la marquise de Pompadour est sans aucun doute la plus célèbre. Pourtant, son ascendance bourgeoise aurait dû lui fermer les portes de la Cour. Et c'est grâce à sa beauté, à sa prodigieuse énergie et à son intelligence qu'elle parvint à séduire Louis XV. Même lorsque leur relation prit un tour platonique, elle resta sa plus chère amie. Avec talent et habileté, elle sut également s'imposer à Versailles et y exerça une influence qui ne se démentit jamais au cours des vingt années de son "règne" : faisant et défaisant les ministres, se mêlant de politique et de prodiguer ses conseils. Femme de goût, elle fut encore un véritable mécène, soutien indéfectible des érudits et artistes de son temps. Dans l'intimité de cette femme de pouvoir, Nancy Mitford fait revivre la cour de Louis XV et décrit avec malice ses intrigues et l'entourage de la marquise.
Le Livre contemporain, 1958, in-8°, 315 pp, 12 pl. de gravures et fac-similés hors texte, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Des favorites royales, la marquise de Pompadour est sans aucun doute la plus célèbre. Pourtant, son ascendance bourgeoise aurait dû lui fermer les portes de la Cour. Et c'est grâce à sa beauté, à sa prodigieuse énergie et à son intelligence qu'elle parvint à séduire Louis XV. Même lorsque leur relation prit un tour platonique, elle resta sa plus chère amie. Avec talent et habileté, elle sut également s'imposer à Versailles et y exerça une influence qui ne se démentit jamais au cours des vingt années de son "règne" : faisant et défaisant les ministres, se mêlant de politique et de prodiguer ses conseils. Femme de goût, elle fut encore un véritable mécène, soutien indéfectible des érudits et artistes de son temps. Dans l'intimité de cette femme de pouvoir, Nancy Mitford fait revivre la cour de Louis XV et décrit avec malice ses intrigues et l'entourage de la marquise.
Club du Livre d'Histoire, 1955, in-8°, 264 pp, traduit de l'anglais par René Chalupt, une gravure en frontispice, tirage à 3000 ex. sur Alfa Mousse Navarre, plus quelques exemplaires hors commerce, le notre un des ex. marqués H.C., reliure demi-basane carmin de l'éditeur, dos à 3 faux-nerfs, titres dorés, emboîtage, bon état
Des favorites royales, la marquise de Pompadour est sans aucun doute la plus célèbre. Pourtant, son ascendance bourgeoise aurait dû lui fermer les portes de la Cour. Et c'est grâce à sa beauté, à sa prodigieuse énergie et à son intelligence qu'elle parvint à séduire Louis XV. Même lorsque leur relation prit un tour platonique, elle resta sa plus chère amie. Avec talent et habileté, elle sut également s'imposer à Versailles et y exerça une influence qui ne se démentit jamais au cours des vingt années de son "règne" : faisant et défaisant les ministres, se mêlant de politique et de prodiguer ses conseils. Femme de goût, elle fut encore un véritable mécène, soutien indéfectible des érudits et artistes de son temps. Dans l'intimité de cette femme de pouvoir, Nancy Mitford fait revivre la cour de Louis XV et décrit avec malice ses intrigues et l'entourage de la marquise.