Paris Société Française du Livre 1978 1 vol. relié in-4, cartonnage sous jaquette illustrée, 111 pp., nombreuses photos en noir et en couleurs, index. Très bon état.
Genève, Skira, 1964, gr. in-4°, 222 pp, 64 reproductions et photographies en couleurs contrecollées sur 60 planches hors texte, 60 illustrations en noir, index des noms cités, reliure éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, sous emboîtage (très lég. sali), bon état (Coll. Art, Idées, Histoire). Edition originale
"Dans “L'Europe des capitales”, M. Giulio Carlo Argan, de l'Université de Rome, étudie le XVIIe siècle. Celui-ci marque un recul sur l'optimisme logique de la Renaissance ; mais, en même temps qu'il voit le déclin de la pensée abstraite, il consacre le triomphe des images contre les tendances iconoclastes et le puritanisme de la Réforme. La défense et la revalorisation des images aura été la grande affaire du Baroque dont les extériorisations et le triomphalisme rejoignent la pompe de l'absolutisme. Ce moment correspond effectivement à l'apparition en Europe des villes-capitales, représentation monumentale de ce que Mumford appelle « l'idéologie du pouvoir ». Le monument devient le signe de cette idéologie. En fait, une grande partie de l'art du XVIIe siècle tend vers le style monumental dont le langage sera l'allégorie. Ce sens du monumental marque toute la période classique à son apogée, et Poussin saura l'étendre jusqu'aux paysages. Mais il s'agit aussi d'un art conquérant, qui cherche autant à persuader qu'à frapper le regard et les sens. Déjà l'art franchit les enceintes princières ; le monument ne respire plus seulement vers l'intérieur. L'importance des façades, les places, les perspectives, les jardins ouverts au public semblent inviter celui-ci à participer à ces fastes et à ces fêtes. Cet art baroque, où l'on n'a vu longtemps que surcharge et vaine complication, s'inscrit dans le renouvellement des techniques. L'audace, la gratuité, le défi à la pesanteur et à la logique sont à la mesure d'une époque qui pour la première fois envisage de donner à l'univers ses dimensions réelles et invente une nouvelle formule du merveilleux : le temps, l'espace et le mouvement." (Camille Bourniquel, Esprit, 1965)
Paris Aux Armes de France 1941 1 vol. broché in-8, broché, 210 pp. Très bon état.
ARGENSON (Marc-Pierre de Voyer, comte d'), LECZINSKA (Marie).
Reference : 109187
(1922)
Paris Albert Messein 1922 1 vol. broché in-8, broché, XII + 275 pp. (petit pli angulaire), portrait gravé d'après Nattier en frontispice. Publiée par le marquis d'Argenson. Préface de Pierre de Nolhac. Très bon exemplaire.
Paris Plon, "Bibliothèque Elzévirienne" 1891 1 vol. relié in-16, percaline éditeur rouge, non rogné, CXXXVI + 418 pp., index. Edition originale. Introduction, notes et index par Paul Cottin. Marc-René d'Argenson (1652-1721) fut le créateur de la police politique et inventa le système des lettres de cachet. Ces rapports sont passionnants pour l'histoire des faits-divers et de la répression de la criminalité dans la dernière partie du règne de Louis XIV. L'introduction de Paul Cottin étudie en détail les diverses délinquances rencontrées dans le clergé, chez les gens d'épée, les gens "de qualité", les joueurs, les étrangers, dans le domaine de la sorcellerie, des moeurs, de la librairie et autres corporations, des spectacles, etc. (Daval, 4). Très bon exemplaire.
P., Vve Jules Renouard, 1859-1867, 9 vol. gr. in-8°, reliures demi-maroquin vert, dos à 5 nerfs filetés, titres et tomaisons dorés, filet à froid sur les plats (rel. de l'époque), rousseurs, bon état. Bel exemplaire
La meilleure édition de ces importants mémoires. René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson (1694-1757), fils du célèbre lieutenant-général de police de Paris sous Louis XIV, fut l'un des hommes d'Etat les plus éclairés de son temps. Ministre des Affaires étrangères de 1744 à 1747, il fut le dernier homme d'Etat français à perséverer dans la politique anti-autrichienne. Ses “Considérations sur le gouvernement de la France”, publiés de façon posthume, furent lues à l'état de manuscrit par Voltaire, avec lequel il était lié. Ses mémoires sont l'une des meilleures sources qui nous soit parvenue sur la vie politique et littéraire sous le règne de Louis XV, véritable oeuvre de philosophie politique. Aucune édition intégrale de ces mémoires ne furent publiés : ses notes représentent 56 volumes manuscrits à la bibliothèque du Louvre ! Après une édition inutilisable publiée en 1825 en un volume, la bibliothèque elzévirienne publia la première « édition complète » en 5 volumes in-12 en 1857-1858. Tout de suite après la Société de l'Histoire de France entreprit une grande édition critique, encore partielle, mais la plus achevée qui ait été publiée.
Amsterdam, 1785, 2 vol. in-8°, viii-230 et 231 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre doré, tête dorée (rel. postérieure), traces de mouillure ancienne sur les 35 premiers feuillets du tome 1, bon état. Edition originale rare
Ouvrage apprécié à l'époque et recherché aujourd'hui pour son contenu regroupant des pensées et anecdotes aussi bien philosophiques que morales et littéraires, composé par René-Louis de Voyer, marquis d'Argenson (1684-1757), ministre des Affaires étrangères sous Louis XV. Le livre « est composé de réflexions qu'il (d'Argenson) avoit faites avant d'entrer dans le Ministère, tantôt d'après ses lectures, tantôt d'après ses conversations avec les gens de son temps, dont la Société lui étoit chère, & dont il croyoit que la fréquentation pouvoit lui être de quelque utilité. Ces pensées, conçues dans le silence du cabinet, sont mêlées de traits & d'anecdotes » (pages v-vj). On y trouve également un intéressant passage sur la collection des livres précieux, l'auteur faisant référence à l'Abbé de Rothelin : « Sa bibliothèque commence à devenir très-considérable; il la montre volontiers & avec faste...» (tome 2, p. 151). L'auteur se montre très critique envers les bibliomanes : « Comme il (Rothelin) parle communément à des gens bien moins savans que lui, on ajoute foi à tout ce qu'il dit, & on le félicite de posséder de si belles choses, qui seront vendues bien cher après sa mort. Quelques gens sensés trouvent qu'il y a du charlatanisme dans cette démonstration, & je suis assez de leur avis... Il est plaisant d'imaginer qu'il pourra venir un temps, où des gens qui ne sauront pas un mot de Latin, mettront un prix exorbitant à des Livres écrits en cette Langue, qui ne seront nullement à leur usage; qu'ils donneront jusqu'à cent pistoles d'un Livre, parce que, sur un Catalogue connu, on l'aura honoré de l'épithete de Livre rare & singulier, & parce que, dans une vente précédente, il aura déjà été porté à un grand prix » (pages 152-154). L'originale de ce texte parut en 1785, imprimée à Paris par Moutard sous la fausse adresse d'Amsterdam et publiée par M. de Paulmy, fils de l'auteur. Le garde des Sceaux, Hue de Miromesnil, avait demandé à ce dernier de n'en faire imprimer qu'un petit nombre d'exemplaires si bien qu'il n'en fut tiré que 250 destinés à la famille et aux amis. La deuxième édition destinée au commerce date de 1787.— Une erreur d'impression a été commise lors de l'édition : le mot Montaigne a été orthographié Montagne !
Paris Seuil, coll. "L'univers historique" 1973 1 vol. broché in-8, broché, 501 pp. (traces de scotch aux pages de garde, quelques passages soulignés au crayon). Etat convenable.
P., Paulin, 1846, 4 vol. in-16, xi-300, 280, 297 et 284 pp, notes, les 4 tomes reliés en 2 volumes demi-toile havane, dos lisses avec filets à froid, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Chef-d'œuvre de l'Arioste, poète italien de la Renaissance, le Roland Furieux (Orlando Furioso), parodie du poème chevaleresque, tresse, avec une habileté et une ironie, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de Roland vainement amoureux de l'inconstante Angélique, enfin les amours et le mariage de Roger et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux, expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Âge, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, l'ont surnommé le divin Arioste et son ottava rima a été appelé ottava d'oro (la huitième d'or). Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de six chants.
Seuil, 1973, fort in-8°, xx-502 pp, 26 gravures hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Philippe Ariès (1914-1984) s'est imposé par quelques ouvrages devenus des classiques de ce qu'on appelle « l'histoire des mentalités », et qu'on pourrait appeler ici l'histoire des sentiments profonds et secrets qui, à la limite du biologique et du sociologique, commandent la vie quotidienne des hommes. — L'objet de cet ouvrage – qui est devenu un classique de notre historiographie – est d'approcher les sentiments anciens l'égard de l'enfance et de la vie familiale, à travers l'existence quotidienne, du Moyen Age au XVllle siècle, et de montrer, chemin faisant, à quel point le sentiment de la famille est un sentiment “moderne” qui n'a pu se développer qu'aux dépens de la société. La découverte de l'enfance est, en effet, récente. Dans la succession des âges, l'enfance était jadis comme “télescopée”. Partant, si la famille existait comme réalité, elle n'était pas considérée en tant que valeur morale et sentimentale. Mais voici que, peu à peu, on répugne à mélanger les enfants aux adultes; un nouveau sentiment familial apparaît alors qui s'organise autour des enfants et de leur éducation. Les contemporains n'ont pu percevoir un changement aussi lent : c'est de biais que l'auteur l'a saisi, grâce à l'iconographie, à l'histoire des jeux et de l'éducation... Ainsi, la famille s'est transformée profondément dans la mesure où elle a modifié ses relations internes avec l'enfant. Ce livre replace cette métamorphose de la famille dans l'ensemble de l'histoire sociale de l'Ancien Régime, tout en opposant à grands traits les caractères de cette société à ceux de notre temps. — "À l'enquête que notre temps poursuit sur la famille et l'enfance, le livre de Philippe Ariès apporte une contribution capitale." (Claude Mettra, Les Nouvelles littéraires) – "La leçon de ce livre est immense pour nous Occidentaux scolarisés, familiarisés, œdipianisés. Comme tous les livres d'histoire qui s'enfoncent à cette profondeur dans ce qui constitue notre archéologie, il nous dote d'un savoir comparatif déterminant, il nous permet de penser vraiment que tout n'a pas toujours été pareil." (Raymond Bellour, Le Magazine littéraire) – "Un livre étonnant, le seul à vrai dire qui propose une approche historique de l'enfance, un travail monumental qu'il faut connaître..." (Jean-Michel Damian, Politique hebdo).
ARMAILLÉ (Marie-Célestine Amélie, née de Ségur, comtesse d’).
Reference : 86617
(1870)
P., Didier et Cie, 1870, in-12, iii-237 pp, 2e édition (la première en 1864 avait été publiée anonymement), 2 fac-similés repliés hors texte, pièces justificatives, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), 1er plat de couv. conservé, bon état
"Etude élégante. L'image est ressemblante, bien qu'un peu flattée et embellie." (Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, VIII) — "Didier a publié, en 1864, une étude biographique, la Reine Marie Leczinska, par Mme la baronne de ***. Ce livre, qui a été très remarqué et très lu, surtout dans le noble faubourg, a pour auteur Mme la comtesse d’Armaillé, née de Ségur." (Georges d’Heilly, Dictionnaire des pseudonymes, 2e édition, 1869)
1890 / 636 pages. Relié. Editions Librairie Classique Internationale A. Fouraut. (+PCM)
Ouvrage renfermant 487 figures dans le texte. De légères rousseurs. TRES BON ETAT. SUPERBE ET PEU COURANT.
P., SEDES, 1975, in-12, 193 pp, biblio, broché, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Regards sur l'Histoire)
Bonne mise au point sur l'histoire de la famille et de l'enfant, issue d'un cours professé en 1974-1975 à l'Université de Toulouse-le Mirail. Bibliographie critique (12 p.) in fine.
P., Charpentier, 1843, in-12, xli-563 pp, reliure demi-veau vert bouteille, dos à 4 faux-nerfs guillochés, fleurons dorés et palette en queue, titres dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, un mors faible, bon état
P., Bossange et Masson, et R. Madame Mère, 1810, in-8°, (4)-464 pp, seconde édition, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, bon état
La Grammaire de Port-Royal aborde des aspects de la grammaire du français, et des éléments de philosophie du langage, inspiré des Règles pour la direction de l'esprit de Descartes. L'ouvrage sera suivi de la Logique de Port-Royal. Les deux ouvrages portent le nom du haut-lieu du jansénisme Port-Royal des Champs. ''La Grammaire générale, connue sous le nom de Grammaire de Port-Royal est fort estimée''. (Brunet). Antoine Arnauld regrette que la plupart des grammaires du XVIe siècle ne soient que des inventaires se contentant de repérer des similitudes entre des formes et offrir un classement, reprenant de façon constante les grammaires précédentes, position qu'il qualifie de « savoir pauvre » et « condamné à ne connaître toujours de la même chose, mais à ne la connaître qu'au terme jamais atteint d'un parcours indéfini. ». Parallèlement à la mise en place d'un système d'enseignement, il écrit avec Claude Lancelot une grammaire. En lieu et place de suivre la position du XVIe siècle, la Grammaire de Port-Royal aborde la question sous l'angle de la philosophie du langage et tâche de déterminer le problème de la présentation. Arnauld ne voit pas dans l'idiome tant une série de règles simples et immuables, comme l'algèbre, mais une évolution naturelle.
Paris Impr. d'Antoine Bailleul, An V 1797 1 vol. relié in-8, demi-basane noire, dos lisse orné de roulettes dorées, (4) + VIII + 341 + (3) pp. Edition originale de cette analyse des systèmes maritimes commerciaux des différents pays d'Europe. Pour le citoyen Arnould (1757-1812), chef du Bureau du Commerce et de la Balance du Commerce, "la conséquence de tous ces faits est la nécessité de montrer à l'Europe, la marine anglaise, comme un colosse menaçant et redoutable par sa propre force, qui même, sans secours continentaux, peut triompher de toute confédération maritime, si haine éternelle à sa tyrannie n'est unanimement jurée par toutes les nations intéressées à la liberté des mers". Bel exemplaire, sobrement relié à l'époque.
Jadis Allevard, 1987, in-8°, 191 pp, préface de Vital Chomel, 6 illustrations et fac-similés, 2 cartes, une généalogie, lexique, sources, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie
Grâce à la fréquentation assidue des témoins de ce temps : le curé, le notaire, le greffier de communauté, M.-P. Arribet-Dubost fait revivre, autour du personnage central, le village de la Ferrière, paroisse du mandement d'Allevard, situé au fond d'une vallée alpine aux confins dauphinois du royaume de France.
P., Jean de Bonnot, 1965-1966, 3 vol. in-8°, 9 ff-iii-439, iv-429 et iv-463 pp, imprimé sur papier vergé filigrané, nombreuses gravures d'époque reproduites dans le texte et hors texte (certaines de Jacques Callot et Abraham Bosse), bandeaux, lettrines, culs-de-lampe, reliures plein cuir blond de l'éditeur, dos lisses, pièces de titre basane noire, plats décorés de blasons et filets à l'or fin, têtes dorées, bon état
"Mémoires de Mr. d'Artagnan, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du Roi, contenant quantité de choses particulières et secrètes qui se sont passées sous le règne de Louis le Grand." — Charles de Batz-Castelmore, comte d'Artagnan, plus connu sous le nom de d'Artagnan, homme de guerre né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673, pendant la guerre de Hollande. On connaît peu de choses du véritable d'Artagnan. Il n’existe de lui qu’un portrait dont l’authenticité n’est pas garantie, et des mémoires apocryphes parus en 1700, soit vingt-sept ans après sa mort, où le vrai se mêle au faux. Ils furent rédigés par Gatien de Courtilz de Sandras (1644-1712) à partir de notes éparses laissées par d'Artagnan, qui a découvert la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille, alors que Baisemeaux, ex-compagnon de d’Artagnan, en était gouverneur. Engagé dans la compagnie des Mousquetaires, Courtilz quitte l'armée au bout de dix-huit ans pour devenir polygraphe et vivre de sa plume. Auteur fécond et imprudent, il sera emprisonné plusieurs fois à la Bastille. Alexandre Dumas s'est inspiré de ces mémoires pour composer son personnage de d'Artagnan dans “Les Trois Mousquetaires” et “Vingt Ans après”.
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur (défraîchie), jaquette illustrée (défraîchie avec pt manques), intérieur propre, état moyen
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
Barcelona, Ariel, 1991, in-8°, 318 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en espagnol
Un estudio de la naturaleza del Antiguo Regimen espanol que permite explicar la revolucion liberal como la repuesta que la burguesia proporciona a los conflictos internos de la sociedad del siglo XVIII.
Penguin Books, 1972, in-12, 267 pp, biblio, index, broché, bon état (Pelican History of England, 6). Texte en anglais
Fayard, 1972, in-8°, 290 pp, traduit de l'anglais, 64 pl. de gravures hors texte, 6 cartes, biblio, index, cart. éditeur, jaquette, bon état (Coll. L'Aventure des civilisations)
"Il est bien connu que les historiens français, même universitaires, ne lisent pas beaucoup les historiens étrangers, surtout quand ces derniers ont le front de s'occuper de la France. Les historiens étrangers adoptent habituellement l'attitude inverse, qui les honore. Est-ce pour rapprocher les premiers des seconds que la vénérable collection jaune de chez Fayard présente tant d'œuvres traduites dans sa série "l'Aventure des civilisations" ? Traduites surtout de l'anglais, choix heureux, puisque l'école, ou plutôt les écoles historiques anglaises persistent à rester, quoi qu'on prétende, les meilleures. Après l'éclatante et presque insolente " Ère des révolutions " d'Éric Hobsbawn, typique d'une certaine "gauche" britannique, voici "le Grand Siècle" de Maurice Ashley, le livre de la sérénité et de l'indépendance. Un ouvrage bref, sobre, qui ne tonne, ni ne claironne, ni ne prêche ; le reflet d'une lecture et d'une culture d'une vaste et noble discrétion, naturellement internationales l'une et l'autre ; pourtant, une vision personnelle, plus suggérée que proclamée ; des vérités avancées plus qu'assenées ; des sourires toujours de bonne compagnie ; un souci constant et une honnêteté rare pour rétablir les perspectives les plus justes, les plus européennes, et explorer tous les domaines, la philosophie comme la si matérielle démographie populaire ; presque aucun de ces tics habituels aux Anglais (qui connaissent bien les nôtres), même pas cette manie de vouloir à tout prix soutenir une "thèse", habituellement retentissante autant qu'absurde ; rien qu'un léger antipapisme, en fin de compte salutaire..." (Pierre Goubert, Le Monde, 15 mars 1973) — "La traduction élégante du « Grand Siècle » de Maurice Ashley permettra au lecteur français de se familiariser avec une œuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus, c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés." (Guy Chaussinand-Nogaret, Annales ESC, 1974)
Paris Fayard, "L'aventure des civilisations", "Les grandes études historiques" 1972 1 vol. relié in-8 (238 x 158 mm), cartonnage toilé sous jaquette de l'éditeur, 290 pp., cartes, index, bibliographie. Dos de la jaquette passé. Sinon très bon état, sous son étui cartonné d'origine.
London, Weidenfeld and Nicolson, 1969, gr. in-8°, (16)-256 pp, 116 illustrations sur 64 planches hors texte, 6 cartes, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état. Texte en anglais
"Une oeuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés..." (Guy Chaussinand-Nogaret Guy, Annales ESC, 1974)