Paris Arthaud, coll. "Les grandes civilisations" 1967 1 vol. relié fort vol. in-8, cartonnage sous jaquette illustrée, 717 pp., cartes dépliantes, planches en noir et en couleurs. Déchirure au dos de la jaquette, sinon en très bon état.
PUF, 1979, pt in-8°, 368 pp, 2e édition mise à jour, 3 cartes et une figure, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
La Renaissance catholique qui suivit le concile de Trente est justiciable de deux lectures historiques concomitantes. Elle fut durcissement des structures, enrégimentement des masses par un clergé mieux tenu en main, puissante entreprise de catéchèse, et cela grâce à l'appui de l'Etat. Mais elle fut aussi sainteté et piété. Ces deux aspects, qui peuvent paraître contradictoires l'un avec l'autre, cohabitèrent en réalité dans le vécu quotidien. Et si une christianisation quantitativement importante résulta de l'action méthodique de l'Eglise romaine, c'est parce que cette action fut qualitativement doublée, appuyée, vivifiée de l'intérieur par des trésors de dévouement, d'héroïsme, de charité, de spiritualité, d'imagination créatrice. Se pose toutefois la question des limites de la christianisation ainsi réalisée entre l'arrivée de Luther sur la scène historique et l'époque de la mort de Voltaire. À peine remis de la secousse protestante, le catholicisme dut affronter le choc des « Lumières ». — "« L'Histoire et ses problèmes », tel est, on le sait, le sous-titre de la collection « Nouvelle Clio » dans laquelle paraît le dernier livre de Jean Delumeau, Le catholicisme entre Luther et Voltaire. Les problèmes, Jean Delumeau ne les esquive pas, loin de là. Non content d'évoquer ceux déjà connus, comme la querelle des rites ou le jansénisme, en donnant à leur propos le dernier état des recherches, il en pose lui-même un de taille, véritable « thèse », selon sa propre expression, qui n'aboutit à rien moins qu'à remettre en question un double schéma classique et encore communément admis : celui de la restauration catholique réparant au XVIIe siècle, sous la pression indirecte de la réforme protestante, les faiblesse les plus criantes de l'Église romaine, et celui qui place au XVIIIe siècle le début de la déchristianisation contemporaine sous le double effet d'une nouvelle crise dans l'Église et des attaques des philosophes contre la religion. Rechristianisation au XVIIe siècle ? Déchristianisation au XVIIIe ? Jean Delumeau attaque de front ce double mythe. (...) On saura gré à l'auteur de nous avoir proposé ce qu'il appelle lui-même, sans aucune exagération, « une lecture neuve de toute l'histoire moderne de l'Occident ». Il est rare qu'un livre qui rendra excellemment tous les services que l'on est en droit d'attendre d'un manuel, ouvre également des perspectives aussi neuves, aussi larges et aussi excitantes. Tous les travaux de sociologie religieuse qu'il ne va pas manquer de susciter, se référeront désormais à ce livre, qui fera date." (François Lebrun, Annales ESC, 1972)
PUF, 1968, pt in-8°, 417 pp, 5 cartes, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Lorsqu'il commenta l'Epître aux Romains (1515-1516), Luther avait, semble-t-il, déjà découvert le thème central de sa théologie. Identifiant péché et tentation, il fut désormais convaincu que l'homme reste toute sa vie indigne du salut. Le péché originel a été trop profond et trop grave. Mais Dieu se refuse à regarder les fautes d'un pécheur qui continue d'espérer dans son sauveur. C'est la doctrine de la « justification par la foi ». Le présent ouvrage la replace dans son contexte historique et en suit la diffusion dans la partie de la chrétienté devenue protestante. Pour la première fois dans l'histoire une "hérésie" chrétienne tenait en échec l'autorité romaine.
PUF, 1968, pt in-8°, 417 pp, 5 cartes, biblio, index, cart. éditeur, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Lorsqu'il commenta l'Epître aux Romains (1515-1516), Luther avait, semble-t-il, déjà découvert le thème central de sa théologie. Identifiant péché et tentation, il fut désormais convaincu que l'homme reste toute sa vie indigne du salut. Le péché originel a été trop profond et trop grave. Mais Dieu se refuse à regarder les fautes d'un pécheur qui continue d'espérer dans son sauveur. C'est la doctrine de la « justification par la foi ». Le présent ouvrage la replace dans son contexte historique et en suit la diffusion dans la partie de la chrétienté devenue protestante. Pour la première fois dans l'histoire une "hérésie" chrétienne tenait en échec l'autorité romaine.
Hachette, 1975, in-8°, 247 pp, 10 cartes et tableaux, biblio, broché, bon état (Coll. Le temps et les hommes)
"La Rome du XVIe siècle a été une extraordinaire réussite. Mais a-t-elle été le reflet fidèle du message qu'elle désirait transmettre", celui de la toute-puissance sacrée de la papauté ? C'est la question que pose Jean Delumeau tout au long de ce voyage dans la Rome du XVIe siècle. Nous découvrons avec lui les rues et les monuments, les habitants riches et pauvres, leurs fêtes et leurs malheurs, mais aussi le prince et ses ressources, la chambre apostolique dont il épluche les comptes, les banques, les impôts et les papes. Exploration d'une ville unique, faite de splendeurs et de contradictions, dans un des moments clés de son histoire.
Larousse, 2005, gr. in-8°, 479 pp, 19 cartes hors texte en couleurs, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
DELUMEAU (Jean) et Thierry WANEGFFELEN.
Reference : 120408
(1998)
ISBN : 9782130486381
PUF, 1998, in-8°, 441 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Selon Luther, l’homme reste toute sa vie indigne du salut, le péché originel a été trop grave. C’est la doctrine de la « justification par la foi ». Cet ouvrage la replace dans son contexte historique et en suit la diffusion dans la partie de la chrétienté devenue protestante. Pour la première fois dans l’histoire, une hérésie chrétienne a tenu en échec l’autorité romaine.
Victor Lecoffre, 1932, in-12, 210 pp, broché, bon état (Coll. Les Saints)
Arthaud, 1962, in-8°, 510 pp, 235 héliogravures dans le texte et à pleine page, un tableau généalogique, notes, table et commentaire des illustrations, reliure demi-basane caramel, dos à 4 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Bien complet du dépliant volant (41 x 57 cm) reproduisant une gravure allemande du XVIe siècle de la bataille de Pavie, où l'on voit la capture de François Ier
"L'auteur de ce livre a réussi un tour de force : son livre plaisant pour le public cultivé n'en est pas moins utile au spécialiste. Car ce n'est pas un banal recueil de « morceaux choisis ». Mme Denieul-Cormier y présente des extraits d'une certaine longueur qu'une toilette délicate rend intelligibles à nos contemporains sans les dépouiller de leur saveur originale, et qu'un contexte excellent encadre et introduit. Elle fait revivre avec une remarquable intensité d'authenticité des aspects de la Renaissance en France : en premier lieu la haute personnalité du roi François Ier entre ses deux Kgérie, sa mère Louise de Savoie, sa sœur, la Marguerite des Marguerites ; après le souverain, les sujets, le gentilhomme en sa maison rustique, le patron et l'ouvrier en cette industrie où les débats ont un accent des plus modernes, l'imprimerie, si intimement associée au mouvement humaniste, puis le voyageur sur les routes pour le souci de ses affaires ou le zèle de sa piété, ou encore à la découverte de terres nouvelles. Enfin le progrès des études, la soif des textes purs, et ce même goût pour le retour aux sources enflammant les prédicateurs et provoquant la fatale scission qui résulta d'une opiniâtreté jointe à une vue trop courte du problème religieux." (B. A. Pocquet du Haut-Jussé, Annales de Bretagne, 1963) — "Après quelques pages sur le pays et ses habitants, l'auteur évoque les folles équipées des guerres d'Italie, leurs héros et les réactions des Italiens, puis la personnalité de François Ier, prince exubérant et fastueux, protecteur des arts et des artistes, enfin le lustre nouveau dont resplendit, sous son impulsion, la vie de cour. Tout cela est fort bien noté et assorti de textes choisis avec goût et compétence. (...) Au vrai, l'étude – excellente – de Mme Denieul est axée, en dépit du sous-titre, sur le règne de François Ier. Les références à l'époque de Henri II sont assez clairsemées. (...) Une troisième partie met en scène les différentes classes de la société de l'époque, les hobereaux demeurés sur leurs terres, les paysans, avec leurs problèmes et leurs distractions, les ouvriers, notamment ceux de l'imprimerie, « l'une des premières industries capitalistes, avec ses conséquences inévitables, l'apparition du prolétariat, des grèves, des troubles sociaux ». Les voyageurs, pèlerins, curistes comme Montaigne ou simples touristes, plus intrépides que jamais, font l'objet d'un chapitre fort plaisant. La quatrième et dernière partie envisage les découvertes, les bouleversements d'idées, les métamorphoses qui donnent à la Renaissance une physionomie si particulière. Mme Denieul en souligne quelques aspects : les expéditions au Brésil, à Terre-Neuve, au Canada ; la création du Collège de France ; l'entrée royale de 1549 ; la personnalité de Philibert Delorme ; celle d'Ambroise Paré. L'abondance et la qualité de l'illustration font grandement honneur, comme toujours, aux Éditions Arthaud. Toutes ces images montrent infiniment de goût et de connaissances et le désir de sortir des sentiers battus." (Jacques Thirion, Bibliothèque de l'école des chartes, 1967)
Fontenay-le-Comte, Imprimerie Moderne, 1938, gr. in-8°, 12 pp, broché, bon état (Extrait de la Revue du Bas-Poitou, 1938)
Armand Colin, 1974, gr. in-8°, 347 pp, 12 cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)
Vers 1700, l'Europe domine le monde. La prépondérance anglaise va succéder à la prépondérance française, tandis que de nouveaux Etats, la Prusse et la Russie, s'avancent sur l'échiquier militaire et diplomatique. L'essor économique et l'ascension de la bourgeoisie vont de pair. La curiosité scientifique se développe en même temps que les idées nouvelles des philosophes, un nouvel art de vivre s'épanouit. Le despotisme éclairé, s'il triomphe, reste soucieux de ménager l'opinion publique naissante. Hors d'Europe, les Européens s'affrontent en rivalités coloniales, mais l'indépendance des Etats-Unis, à la fin du siècle, est dans le nouveau monde le signe incontesté de la primauté de la civilisation occidentale.
P., EDHIS, 1973, 3 vol. in-4°, vi-132, 16 et 32 pp, trois textes reliés en un volume skivertex marron de l'éditeur, bon état. Reprint des éditions originales de ces trois textes publiés en 1746 et 1760. Tirage limité à 250 exemplaires numérotés
Il s’agit de la première table de mortalité pour la France. Elle a été établie d’après les états de mortalité des association tontinières entre 1689 et 1742. L’auteur, éminent mathématicien, était membre de l’Académie des Sciences de Paris et de plusieurs Sociétés savantes de l’Europe.
DEREGNAUCOURT (Gilles) et Didier POTON.
Reference : 46810
(1994)
ISBN : 9782708006775
Ophrys, 1994, in-8°, 309 pp, cartes et tableaux, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Parce qu'ils ont osé dépasser un simple état des connaissances, il faut savoir gré à Gilles Deregnaucourt et Didier Poton d'avoir rendu compréhensible et fraternelle à notre monde sécularisé la quête toujours recommencée de nos ancêtres dans la foi". (Bernard Plongeron)
P., Louis-Michaud, s.d. (1909), in-12, 254 pp, 24 pl. de portraits hors texte, reliure pleine toile rouge, dos lisse, titres dorés, étiquette d'une bibliothèque londonienne sur une garde, état correct. Peu courant
Sicre Editions 2001 1 vol. broché plaquette in-8, broché, 50 pp. Très bon état.
Club des Libraires de France, 1956, in-8°, 369-(12) pp, reliure pleine toile grise de l'éditeur, titre doré au 1er plat et au dos, rhodoïd (maquette de Pierre Faucheux), tirage numéroté sur papier alfa (Coll. Livres de Sagesse)
"Roman d’un esprit, aventure de l’esprit : voilà bien justement ce qu’on trouve chez Descartes. Personne mieux que M. de Sacy ne pouvait nous aider dans cette découverte : il nous propose ici un bréviaire des textes majeurs de Descartes (dont le Discours) présentés et annotés par lui " (Yves Florenne, Le Monde diplomatique, 1956)
Hachette, 1900, in-8°, 190 pp, 4e édition, 14 gravures dont 6 à pleine page, appendice, cart. décoré de l'éditeur, tranches dorées, dos lég. frotté, bon état (Bibliothèque des Ecoles et des familles)
Par Emile Deschanel (1819-1904), écrivain et hélléniste. Professeur de rhétorique puis de littérature française moderne, membre de l'Institut, député de la Seine (1876-1881), sénateur inamovible (1885-1904), professeur au Collège de France (chaire de "langue et littérature françaises modernes", 1881-1903) et père de Paul Deschanel, président de la République.
Genève, Slatkine-Mégariotis, 1975, in-8°, 403 pp, reliure simili-cuir éditeur, bon état. (Réimpression de l'édition de Paris, 1898)
DESCIMON (Robert) et José Javier RUIZ IBANEZ.
Reference : 24130
(2005)
ISBN : 9782876734258
Seyssel, Champ Vallon, 2005, in-8°, 309 pp, une carte, graphiques, dictionnaire des ligueurs réfugiés, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
A la fin du XVIe siècle, des Français, surnommés les ligueurs, refusent de vivre sous l'autorité d'Henri IV et quittent le royaume pour s'installer en Belgique, territoire espagnol à l'époque. Les auteurs étudient le parcours des exilés à travers les rapports qu'ils entretenaient avec les autorités qui les rétribuaient et tentaient de les utiliser. — "En 1585, à la mort du duc d'Anjou, frère d'Henri III, l'héritier du trône devint le roi de Navarre (futur Henri IV), chef du parti protestant. Après un quart de siècle de guerre civile, cette perspective était inacceptable pour les catholiques radicaux. Ils formèrent une Ligue, que dirigeaient les Guise, d'où le nom de ligueurs que l'histoire leur a attaché. Mais ce fut Henri IV qui remporta la victoire militaire et politique, au prix, il est vrai, de sa conversion au catholicisme. Alors, en 1594, certains de ces ligueurs choisirent l'exil plutôt que de vivre sous l'autorité d'un "hérétique relaps". Ils étaient si attachés à une conception intransigeante du catholicisme qu'ils s'installèrent sur les terres du roi d'Espagne (le "roi catholique"), à Bruxelles surtout. Après la paix entre l'Espagne et la France, en 1598, le sort de ces exilés devint de plus en plus sombre et le sens de leur attachement à la "liberté de conscience" (c'était leur propre terme) de plus en plus mystérieux. Beaucoup rentrèrent au pays, où eux et leur famille connurent un net déclassement social, beaucoup restèrent en Flandres jusqu'à leur mort. Ce livre scrute l'aventure de ces exilés, surtout à travers les rapports qu'ils entretenaient avec les autorités espagnoles qui les pensionnaient et tâchaient de les utiliser. Toute une passionnante galerie de portraits est ainsi esquissée : du duc d'Aumale, ce grand seigneur malheureux à la guerre (mais excellent catholique), au maréchal de Rosne qui mourut au combat alors qu'il commandait l'armée espagnole au siège de Hulst, de Bussy-Leclerc, l'ancien gouverneur de la Bastille, qui exaspérait le monde avec son gros chapelet rouge, à Godin, l'ancien maire de Beauvais estropié par les nobles de son propre parti... Tous ces hommes peinaient à former une communauté, mais ils étaient unis par le souvenir des luttes passées et par leur commun attachement à un catholicisme absolu qui refusait toute cohabitation avec une autre religion, surtout si elle se prétendait chrétienne. Au fur et à mesure de leurs recherches dans les archives de Bruxelles, Simancas, Madrid, Milan, Paris, Lille.,., une évidence s'imposa aux auteurs à travers la confrontation de leurs cultures historiques (l'un est espagnol, l'autre français) : ils finirent par devoir reconnaître que ces exilés qui avaient fui la France d'Henri IV n'étaient pas seulement des fanatiques, condamnés depuis le XVIIe siècle par la tradition, qu'elle soit royale, libérale ou nationale, mais qu'ils avaient été aussi porteurs d'un message religieux et politique qui avait sa logique et a même eu, on peut le regretter, une postérité."
Paris Fayard, coll. "Les grandes études historiques" 1954 1 vol. broché in-12, broché, 524 pp., cartes, bibliographie. Bon état.
PUF, 1974, in-8°, 251 pp, biblio, index, broché, bon état
New York, Paris, [s.n.], 1928, gr. in-8°, 488 pp, biblio, broché, bon état, envoi a.s. Rare
"Ce dossier complet de l'Espagne au XVIIIe siècle où se trouve traité successivement de l'agriculture, de l'industrie, du commercé, de l'enseignement public, de la science, des arts, intéresse l'histoire philosophique et religieuse par toute sa seconde moitié. Il décrit avec quantité de précisions savoureuses le lamentable état de la vie intellectuelle et universitaire en Espagne et dans l'Amérique latine. C'était plutôt un débris du moyen âge qu'une civilisation moderne. Voir en particulier les pp. 244 et sq. Tout ceci s'appuie sur une bibliographie de près de trois cents ouvrages. Des centaines de liasses d'archives ont été dépouillées par l'auteur à Paris, Alcala, Madrid, Séville, Cadix, Pampelune, Tolosa, Cestona, Saint-Sébastien, ValJadolid, Saragosse. Voici déjà bien longtemps que, par son esprit judicieux et par son érudition, G. Desdevises du Dezert s'était classé à la tête des spécalistes de l'histoire d'Espagne. Ce nouveau livre consacrera sa réputation." (M. Gorce, Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1929)
New York, Paris, [s.n.], 1925, gr. in-8°, 432 pp, biblio, broché, bon état, envoi a.s. Rare
"M. Desdevises du Dézert réédite la première partie de son grand ouvrage, légitimement réputé, sur l'Espagne au XVIIIe siècle. Après avoir, dans un premier chapitre, défini les caractères ou décrit les régions de l'Empire espagnol, l'auteur caractérise la vie des principales villes espagnoles. C'est l'œuvre d'un grand érudit. Dans un patient dépouillement des archives et des mémoires, M. Desdevises du Dezert a recueilli des milliers de faits. Aucun, si minime fut-il, ne pourrait avoir échappé à son attention, les jeux et les toilettes sont dépeints avec la même précision que pour les usages. Pour chacun, une justification. Cette méthode « pointilliste » peut, au premier abord, surprendre le lecteur. Mais lorsqu'il a tourné les premières pages, une vision d'ensemble, colorée et puissante, ne tarde pas à surgir devant ses yeux... Œuvre d'un grand érudit, ce tableau est aussi l'œuvre d'un noble esprit. Il eût été facile de stigmatiser les tares de cette Espagne au XVIIIe siècle, où les privilèges étaient nombreux, l'intolérance cruelle, l'ignorance générale. Certes, M. Desdevises du Dézert s'est gardé de passer sous silence les vices du temps. Mais sa sérénité d'historien n'en est point troublée. Il explique mieux qu'il n'excommunie. Il comprend plus qu'il ne châtie." (J. Bardoux, Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, 1926)
Paris Armand Colin 1889 1 vol. relié in-8, demi-chagrin cerise, dos à nerfs orné de fleurons dorés, XVI + 455 pp., cartes et plans hors-texte. Edition originale. Bel exemplaire, bien conservé dans une reliure du milieu du XXe siècle.