Les Belles Lettres, 1978, gr. in-8°, 318 pp, biblio, index, broché, bon état (Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège)
"Premier travail d'ensemble sur une oeuvre « plus célèbre que connue ». Il suit d'abord la genèse de ce « livre-feuilleton ». Conçu, aux alentours de 1498, comme « une sorte de Méthode Assimil à l'usage des apprentis-latinistes », il est, de sa première édition en 1518, à la dernière publiée du vivant de l'auteur en 1533, inlassablement repris et amplifié dans un double objectif didactique : améliorer la pratique de la langue latine des lecteurs et leur permettre de devenir des hommes et des chrétiens accomplis. (...) Si les Colloques composent « comme une Comédie humaine avec des scènes de la vie privée, de la vie militaire, de la vie de campagne, de la vie urbaine, de la vie religieuse », ils représentent surtout une « synthèse de la réflexion érasmienne » sur la vie chrétienne. (...) Enfin le chapitre le plus long étudie « la bataille des Colloques » : elle fait rage pendant les quinze dernières années de la vie d'Erasme qui doit affronter successivement les théologiens de Louvain, ceux de Paris, l'Inquisition espagnole ; après sa mort, l'ouvrage est mis à l'Index et y restera jusqu'à la fin du XIXe siècle. Une remarquable monographie..." (Emile Goichot, Archives des sciences sociales des religions, 1980)
P., Eugène Belin, 1893, in-12, 428 pp, nombreuses gravures et cartes, reliure pleine percaline havane de l'éditeur, bon état
Manuel pour les classes de rhétorique, de seconde (enseignement supérieur) et pour la préparation aux baccalauréats.
P., Eugène Belin, 1904, in-12, 528 pp, 80 gravures sur bois dans le texte, 9 cartes dans le texte et hors texte, reliure toile éditeur, titres en noir au 1er plat et au dos, qqs soulignures crayon, bon état
Manuel de Second Cycle, Classe de seconde, rédigé conformément aux programmes officiels de 1902.
Honoré Champion, 2000 gr. in-8°, 427 pp, préface de Daniel Robert, annexes, biblio, index, reliure cartonnée de l'éditeur, bon état (Coll. Vie des Huguenots)
Benjamin-Sigismond Frossard (1754-1830), par sa formation à la prestigieuse académie de Genève, par ses goûts, ses tendances philosophiques et ses engagements politiques, est véritablement un « homme des Lumières ». Sa carrière comporte plusieurs points forts. À Lyon, où il est pasteur depuis 1777, il se fait de nombreuses relations : Brissot, les Roland – mais il est aussi membre de la prestigieuse Société royale d'Agriculture. L'université d'Oxford lui décerne le Doctorat honoris causa. Il publie en 1789 “La Cause des esclaves nègres”, qui reste, en langue française, l'ouvrage le plus important et le plus complet contre la traite et l'esclavage. À Lyon, il joue, la Révolution venue, un rôle non négligeable dans l'administration de la ville, puis du département, en particulier pour réorganiser l'instruction publique. En 1802, à Paris, il est un des rédacteurs du mémoire dont l'administration impériale fera la base de la loi de 1802 organisant les cultes réformés. En 1809, il est chargé de créer, de toutes pièces, la Faculté protestante de théologie à Montauban décidée par l'Empereur et, nommé doyen, il s'acquitte de cette mission en dépit de nombreuses difficultés. Le protestantisme français lui doit beaucoup. Outre La Cause des esclaves, il a laissé de nombreux écrits et des traductions (Hugh Blair, Wilberforce) ainsi que ses cours à Montauban (celui de morale évangélique reflète ses tendances philosophiques), dont il est rendu compte. Robert Blanc, qui nous donne cette première biographie de B.-S. Frossard, dont il est le descendant direct, a pu notamment disposer d'un fonds important d'archives familiales. Préface du professeur Daniel Robert, professeur émérite à l'École des Sciences sociales.
Fayard, 2004, in-8°, 639 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, 4 cartes et un plan, généalogie, chronologie, sources, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Dans l'esprit d'un Français, Frédéric II est associé à la figure de Voltaire. Si tumultueuse que leur relation ait été, il lui apparaît d'abord sous les traits du roi-philosophe ami des Lumières. Probablement lui évoque-t-il encore le nom de Rossbach et le lamentable désastre du maréchal de Soubise, que l'on vit longtemps comme le signe du déclin de la monarchie française. Roi-philosophe, roi-capitaine, ces deux titres suffisent à lui valoir le qualificatif de "grand". De fait, Frédéric II domine de sa stature le XVIIIe siècle allemand. Kant ne l'appelle-t-il pas déjà "le siècle de Frédéric" ? Mais la gloire de Frédéric II ne s'arrête pas aux limites de l'Allemagne. Dans la hiérarchie des souverains du temps, il prend place aux côtés de Marie-Thérèse, sa grande rivale, et de Catherine II de Russie. La tradition reconnaît Frédéric II comme le modèle du "despote éclairé". S'identifiant à l'État, il s'en regarde comme le premier serviteur. Mais la réalité s'accorde-t-elle avec l'image ? Prétendant décider de tout, Frédéric pousse l'absolutisme jusqu'à sa pointe extrême et reste dans la mémoire collective comme un roi réformateur. Quand il met le principe de tolérance en pratique, son action se porte sur des domaines privilégiés par les Lumières. L'autre grande affaire du règne, le rang de la Prusse en Allemagne, pose le problème du rapport des forces au sein du corps germanique. Avec la conséquence que l'affaire prend aussitôt une dimension européenne. Elle ne peut laisser indifférente aucune des grandes puissances, la France garante des traités de Westphalie, l'Angleterre sa rivale et jusqu'à la Russie qui apparaît alors sur la scène européenne. Même si d'autres facteurs interférent, le conflit austro-prussien enfante deux grandes guerres en Europe. Mais s'il s'agissait d'un faux procès, tant en canonisation qu'en diabolisation ? Et si l'histoire était, une fois de plus, rattrapée par le mythe ?
Plon, 1933, in-12, 316 pp, nouvelle édition avec 8 gravures hors texte, cartonnage éditeur, état correct (Bibliothèque historique Plon)
"Lady Blennerhasset, déjà honorablement connue du public français par son magistral ouvrage sur Madame de Staël et son temps, vient de traduire le livre qu'elle a consacré à Marie Stuart et dont l'édition allemande a paru en 1907. Après les travaux plus considérables de Mignet et de Philippson, cette biographie, de dimensions plus restreintes, vient à son heure. Lady Blennerhasset connaît à fond la « littérature » de son sujet ; mais, pour écrire la vie de son héroïne, elle est allée droit aux sources, et c'est aux lettres de Marie Stuart, à la correspondance des agents diplomatiques anglais ou étrangers, aux Calendars of State Papers qu'elle a eu principalement recours pour démêler le réseau pas mal compliqué de négociations et d'intrigues qui s'est noué autour de la reine d'Écosse soit avant, soit pendant sa captivité. En suivant pas à pas les documents, en utilisant pour les contrôler les travaux de critique et de détail, elle a pu reconstruire l'histoire de Marie Stuart et en pénétrer le mystère. L'exposé est clair et précis, et complet quoique sommaire. Ce n'est qu'une esquisse, sans doute, mais qui ne laisse rien d'important dans l'ombre et fait saillir tout l'essentiel. Un autre mérite de ce petit livre, c'en est l'objectivité. Non seulement lady Blennerhasset s'est gardée de romancer les aventures déjà passablement romanesques et tragiques de la reine d'Ecosse ; non seulement elle a usé discrètement de la psychologie historique, mais elle a tâché de voir et de nous montrer Marie Stuart telle qu'elle a été, dans son temps et dans son milieu, sans parti pris d'apologie ou de dénigrement. Son jugement est toujours mesuré (voir ce qu'elle dit des lettres de la Cassette), juste de ton. Le récit se lit très agréablement et la langue est suffisamment correcte pour que l'auteur n'ait pas besoin de cette indulgence qu'elle réclame trop modestement dans les dernières lignes de sa préface." (Victor-Louis Bourrilly, Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1909)
Paris Fayard, coll. "Les indispensables de l'histoire" 1990 1 vol. relié très fort vol. in-8, cartonnage toilé bleu sous étui illustré, 1640 pp., quelques illustrations en noir. Première édition. Manque la jaquette, légères salissures aux tranches sans gravité, sinon en bon état.
P., Critérion, 1993, in-8°, 251 pp, petit glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires Inattendus)
Journal d'un serviteur imaginaire de la marquise de Sévigné écrit par un historien renommé. — "François Bluche s'amuse. Il s'amuse à nous inventer l'authentique journal d'un serviteur imaginaire de la marquise de Sévigné. Il s'amuse à faire parler, dans le style de l'époque et non sans humour, un témoin du dix-septième siècle, qui est censé avoir été le valet de chambre et le confident de la célèbre et spirituelle épistolière. Il s'amuse à lui faire concurrence sur son propre domaine, celui de l'enjouement et de la spiritualité. Il s'amuse, avec une merveilleuse fausse spontanéité, à nous restituer un témoignage sur le Grand siècle, dans ses grands événements politiques comme dans sa vie quotidienne. Mais que le lecteur ne se laisse pas abuser, ce très aimable pastiche est un veritable livre d'histoire." (La Revue administrative, 1993)
Fayard, 2006 fort in-8°, 1277 pp, sources, références et notes, jalons chronologiques, index général, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Depuis la publication, en 1986, de la désormais classique biographie du Roi-Soleil par François Bluche, le jugement de Voltaire, pour qui le temps de Louis XIV (1643-1715) fut « le siècle le plus éclairé qui fut jamais », est très largement partagé. Ce livre fameux est ici complété par “La Vie quotidienne au temps de Louis XIV”, qui évoque avec vivacité les travaux et les jours de tout un peuple, et par “Louis XIV vous parle”, qui reproduit, met en scène et analyse les propos et écrits du Roi tels que nous les ont transmis les textes les plus variés. La somme de ces trois ouvrages de référence dessine de Louis XIV, de son règne et de son royaume une fresque grandiose.
Fayard, 1998, fort in-8°, 1039 pp, repères chronologiques, index, sources, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état (Grand Prix de l'Histoire Moët-Hennessy 1986)
Méfiant envers toute grandeur excessive et surtout imprégné des préjugés d'une légende noire, le public demeure trop souvent réticent à l'égard du plus étonnant de nos rois. De Louis XIV, qui a parrainé les écrivains, les savants et les artistes, créé de grandes institutions culturelles, orienté un siècle entier, réuni à la France un empire colonial et une dizaine de provinces nouvelles, qui crée l'Etat moderne en évitant soigneusement l'étatisme, qui a remodelé la société en assurant la promotion de nouvelles élites ; de Louis XIV, qui a dominé de sa personnalité et de son rayonnement le siècle le plus brillant de notre Histoire, les Français ne gardent parfois qu'une image étroite et déformante : comme si l'adultère, un zèle religieux poussé jusqu'à l'intransigeance, la condamnation de Fouquet et la fâcheuse dévastation du Palatinat avaient constitué l'essentiel d'une vie de 77 ans et d'un règne personnel de 54 ans. Le présent livre, qui représente quarante ans de fréquentation du Grand Siècle, va débarrasser l'historiographie des poncifs et des clichés. L'érudition, toujours présente, jamais n'alourdit un texte nuancé. Dans ce gros ouvrage qui se lit comme un roman, on va retrouver ou découvrir un roi, un règne et un royaume.
Fayard, 1990, fort gr. in-8°, 1640 pp, 2413 articles par 249 auteurs, 227 illustrations en noir, 41 illustrations en couleurs hors texte, 66 cartes, plans et tableaux, texte sur deux colonnes, reliure toile décorée de l'éditeur, jaquette illustrée (un peu abîmée), emboîtage cartonné illustré, bon état
De A, comme "Abbadie, Jacques", à Z, comme "Zèle et faux zèle", 2 413 articles dus à la plume des meilleurs spécialistes couvrent avec ce dictionnaire un immense champ de connaissances sur le Grand Siècle entendu au sens large : de 1589 (avènement d'Henri IV) à 1715 (mort de Louis XIV). Certes, les questions politiques et les biographies y occupent une part, mais ce sont aussi tous les domaines de l'activité humaine qui sont traités, des sciences aux affaires religieuses, des lettres aux beaux-arts, de l'économie aux conflits guerriers, des institutions à la vie quotidienne... François Bluche, l'un de nos plus grands historiens de la France de l'Ancien Régime est le maître d'œuvre de cette somme inégalée.
Penguin Books, 1977, in-8°, 471 pp, 336 illustrations, biblio, index, broché, couv. illustrée, traces de papier collant sur les gardes, bon état (Coll. Pelican History of Art). Texte en anglais.
Club Français du Livre, 1961, in-8°, (40)-310 pp, illustré de 50 beaux bois gravés de l'époque, glossaire, reliure pleine toile crème de l'éditeur, 1er plat orné d'une gravure “monstrueuse”, ex. numéroté, bon état
Réédition de l'édition originale de 1560, avec reproduction des bois, et un glossaire. — En publiant en 1560 ses “Histoires Prodigieuses”, oeuvre parmi les plus curieuses et les plus populaires de la Renaissance, Pierre Boaistuau fonde un genre qui, jusqu'à la fin du siècle, aura les faveurs du public : celui du livre illustré sur les monstres et prodiges. S'il prétend instruire et édifier, l'ouvrage cherche tout autant à divertir et à piquer la curiosité ; il traite des illusions de Satan aussi bien que des morts inouïes de puissants personnages, des pierres précieuses non moins que des inondations et des tremblements de terre, des monstres marins autant que des amours prodigieuses... Tout n'est que monstres, fantômes, animaux fantastiques, feux des entrailles de la terre, dont le fameux monstre de Cracovie reproduit sur le premier plat dont le tête se continue par une trompe, les articulations sont des têtes de chiens, les pieds et les mains sont des pattes de cygne, l'abdomen constitué par deux yeux de chat et le derrière d'une longue queue fourchue...
Lausanne et P., Payot et Cie, 1913, pt in-8°, xvi-332 pp, reliure demi-toile verte, dos lisse, pièce de titre chagrin bordeaux, couv. illustrées conservées, bon état (Edition du sixième centenaire de Boccace)
Fayard, 1973, in-8°, xxvi-304 pp, Préface, notes et commentaires par Alexis Klimov, sources, biblio, index, broché, couv. à rabats, trace de pliure au 1er plat, bon état (Coll. Documents spirituels)
Anthologie d'œuvres traduites avec préface, notes et commentaires par Alexis Klimov. Jacob Boehme (1575-1624) est le fondateur d'une théologie mystique connue sous le nom de théosophie. Le discours théosophique, ce n'est pas seulement le discours de l'homme sur la manifestation divine, c'est aussi et d'abord le discours de Dieu qui s'exprime dans ses œuvres. Le discours de Dieu est réexprimé par le discours de l'homme en qui Dieu s'est engendré. Ainsi se forme le corps spirituel qui est le terme de la révélation.
Jérôme Millon, 1995, in-12, 127 pp, texte présenté par Claude-Louis Combet, broché, bon état (Coll. Atopia)
« Il y a toujours du péril à considérer attentivement une gorge nue ; et il y a non seulement un grand danger, mais une espèce de crime de la regarder avec attention dans l'église en même temps que l'on offre le saint Sacrifice de nos autels. Car Jésus-Christ étant alors réellement et véritablement présent, il me semble qu'on lui fait injure de lui préférer une femme, ou du moins de partager notre attention et peut-être nos voeux entre lui et elle, et de demeurer comme en suspens à qui nous donnerons nos désirs et nos pensées... La vue d'un beau sein n'est pas moins dangereuse pour nous que celle d'un basilic...» L'abbé Jacques Boileau, frère du poète Boileau-Despreaux, à qui l'on attribue l'opuscule “De l'abus des nudités de gorge” (1677) motive sa réprobation de la tenue indécente des femmes dans les lieux saints à partir d'un ensemble de considérations spirituelles dans la droite ligne d'une tradition de théologie morale qui tient la femme en suspect et la charge du rôle de tentatrice majeure. Il condamne l'usage mondain des églises devenues lieux de rendez-vous galants et espaces d'exhibition de luxe et d'impudeur. Dans cette profanation généralisée des sanctuaires que dénonce l'abbé Boileau, la femme apparaît comme l'artisan diabolique de la perdition des hommes, fidèle en cela à sa vocation originelle de mère du péché.
Londres, chez Jean Nourse, 1776, in-12, 384 pp, reliure plein veau marbré, dos à nerfs orné de caissons dorés (dos abîmé, coiffes manquantes), tranches rouges (reliure de l'époque), intérieur propre, état correct
P., Techener, 1858, in-8°, xxxii-605 pp, 4 fac-similés et un tableau généalogique hors texte, table analytique, reliure de prix du collège Stanislas, dos chagrin violine à caissons
P., Charpentier, 1845, in-12, xxiv-480 pp, reliure demi-veau glacé cerise, dos à 4 faux-nerfs pointillés soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats, palettes en tête et en queue (rel. de l'époque), rousseurs et trace de mouillure claire ancienne, mais exemplaire fort bien relié, en bon état
Nicolas Boileau sieur Despréaux, est un homme de lettres du Grand Siècle, né le 1er novembre 1636 à Paris et mort le 13 mars 1711 dans la même ville. Poète, traducteur, polémiste et théoricien de la littérature, il fut considéré en son temps et par la postérité comme le législateur ou le « Régent du Parnasse » pour son « intransigeance passionnée ». Admirateur et ami de Molière pendant dix ans, familier de Furetière et de Chapelle, il fut dans le dernier quart du siècle le confrère et l'interlocuteur privilégié de Racine.
Fayard, 1992 in-8°, 538 pp, 25 cartes et tableaux, tableau généalogique, repères chronologiques, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Maurice de Saxe, vainqueur légendaire de Prague en 1741 et de Fontenoy en 1745, est l'un des grands hommes de guerre de son temps. On réduit souvent la vie du maréchal de Louis XV à une série de stéréotypes pittoresques : général chanceux et aventurier infatigable, amoureux ardent mais peu exigeant sur la qualité de ses conquêtes, toujours tenu à distance par une Cour raffinée à cause de ses grossièretés de reître, fils de roi sans royaume qui aurait pu devenir duc de Courlande ou roi de Tobago... Européen avant l'heure, Maurice de Saxe est d'abord l'un des hommes du XVIIIe siècle qui a le mieux connu l'Europe de son temps. Saxon de coeur et Français d'adoption, il connaît aussi bien les Cours que les champs de bataille. Sa carrière militaire se double d'une réflexion sur la guerre. Ses campagnes, où il met en application ses intuitions tactiques, font de lui à la fois le successeur de Turenne et le précurseur de Frédéric II. En même temps, Maurice de Saxe pèse sur l'évolution de la politique décidée à Versailles. Acteur diplomatique discret, il reste un conseiller militaire écouté, jusque dans sa retraite fastueuse de Chambord, où il mène grande vie et où il choque par certaines de ses fantaisies, entre autres la compagnie de uhlans noirs de son régiment de cavalerie, Saxe-Volontaires.
BOIS (Piere-André), Roland KREBS et Jean MOES (dir.).
Reference : 122703
(1997)
ISBN : 9783906758145
Peter Lang SA, 1997, in-8°, 388 pp, notes, index des noms, index des périodiques, broché, bon état. 21 études érudites (14 en français et 7 en allemand)
On trouvera dans ce volume les communications présentées du 23 au 25 mars 1995 à Reims durant le Colloque International organisé par le Centre d'étude des périodiques de langue allemande de Metz. L'objet de la rencontre était d'analyser l'image que les périodiques allemands du XVIIIe siècle ont proposée des lettres françaises. Les revues – dont le développement à l'époque des Lumières est remarquable – ont abordé, à partir d'innombrables comptes rendus et commentaires, dans le cadre général d'un discours de légitimation, toutes les grandes questions que posaient pour la jeune littérature allemande le poids et la fonction de la culture française en Europe. On trouvera donc toutes les attitudes possibles dans les diverses études de cas ici proposées : de l'acceptation des transferts jusqu'à une stratégie de refus et de démarcation. En fait, l'évolution du discours des revues sur la littérature française suit fidèlement celle de la littérature allemande elle-même de la Frühaufklärung au Romantisme et en traduit la situation et les besoins. Par ailleurs, à travers les opinions sur les auteurs français s'expriment bien souvent des jugements sur la nation voisine et sa culture, qui ont leur place dans l'histoire générale des relations franco-allemandes.
P., Librairie Gründ, 1948, gr. in-8°, 216 pp, 12 planches de gravures hors texte et 40 bandeaux et culs-de-lampe dans le texte, tables, broché, état correct
Hachette, 1909, in-12, ix-267 pp, broché, bon état. Edition originale posthume
L'Académie française au XVIIe siècle ; La suppression des Académies en 1793 ; Chamfort, l'écrivain et le politique ; Chamfort et l'Académie française ; Les dernières années de Marmontel. — "M. Edmond Courbaud a rassemblé ici deux articles consacrés aux premiers et aux derniers temps de l'ancienne Académie par le dernier secrétaire perpétuel de la nouvelle et deux études sur Chamfort, qui remplissent à elles seules la moitié du volume. Le mordant penseur s'était permis de s'attaquer à l'institution sacrosainte ; il est même l'un des auteurs de sa disparition momentanée. Gaston Boissier, que nous avons connu plein d'une souriante indulgence, n'a pas pardonné à Chamfort ce péché d'iconoclastie. « Chamfort s'est conduit avec l'Académie française comme avec l'ancienne société : il a été pour elle d'une parfaite ingratitude ». Ce piquant volume se termine par un bref discours sur Marmontel." (Henri Hauser, Revue Historique, 1910)
Londres, 1754, 2 parties in-8° en un volume, 6ff.-xliv-136 et 2ff.-148 pp, un portrait de l'auteur gravé sur cuivre, reliure plein veau havane marbré, dos à 5 nerfs, tranches rouges (rel. de l'époque), dos bruni, coiffe sup. arasée, bon exemplaire. Edition originale
Première édition française. L'influence politique et philosophique de Bolingbroke sur les encyclopédistes fut grande. Il peut être considéré comme un des pairs du système du bi-partisme politique anglais. L'immense érudition de cet esprit à la fois satirique et moqueur, vrai précurseur de l'incrédulité philosophique fut un modèle pour Voltaire. Ses talents d'orateurs furent inégalés, son style admiré. C'est lui qui négocia la paix d'Utrecht en 1712. Exilé en France, il fut pardonné en rentra en 1723, mais finit par se retirer à nouveau en France en 1735.
Gallimard/Julliard, 1971, in-12, 277 pp, 16 pl. d'illustrations hors texte, biblio, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Archives)
Une étrange littéraute colportée de village en village circule obscurément dans l'ancienne France. On en connaît pas les auteurs, ni, souvent, le public. C'est la bibliothèque bleue, le livre des pauvres, trop aimé, malaimé, bientôt proscrit. A partir de ces textes retrouvés, G. Bollème montre le savoir, les rêves et les mythes, les passions et la sagesse d'une France silencieuse et oubliée : un monde que le peuple se donne à lui-même.