Plon, s.d. (1933), in-12, 317 pp, nouvelle édition, 8 gravures hors texte, cartonnage éditeur, état correct (Coll. Bibliothèque historique Plon)
"Il s'agit ici du mariage et surtout de l'issue du mariage de Louis XIII ; véritable curiosité dans l'histoire, ainsi qu'on en pourra juger par les récits inattendus que j'ai rassemblé dans cet écrit ; je veux parler du Roi comme époux et des difficultés qu'il fit à se faire connaître comme tel (...) Louis , treizième du nom, après quatre ans de mariage, le 25 janvier de l'année 1619, avait accompli la consommation de son mariage avec la Reine Très-Chrétienne Anne d'Autriche, fille du Roi Catholique."
Arthaud, 1973, in-8°, 367 pp, traduit de l'allemand, 34 héliogravures sur 20 pl. hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Signes des Temps)
Les magiciens ; Les origines des procès de sorcellerie ; Le délire de sorcellerie au XVIe siècle ; L'Angleterre ; La France et l'Espagne ; L'Allemagne ; La Suisse et la Suède ; Les Pays-Bas ; Les sorcières de Salem ; La victoire de la raison. — Les procès de sorcellerie n'appartiennent pas, comme on le croit trop souvent, au Moyen Age européen, mais se sont poursuivis jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. La terreur de la sorcellerie, psychose collective fondée sur une monstrueuse erreur, est également l'histoire de l'emprise d'une puissance tyrannique sur une minorité sans défense. Kurt Baschwitz démonte ici pour nous non seulement les fondements spirituels et psychologiques de cette psychose, mais également les mécanismes juridiques qui lui permirent de se développer dans des proportions qu'on imagine mal de nos jours. Le fanatisme et l'intolérance ne furent pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'apanage d'une masse inculte, mais celui d'hommes intelligents et éclairés dont l'aveuglement et l'acharnement nous paraissent aujourd'hui incompréhensible. En face d'eux toutefois, des adversaires résolus et passionnés ne craignirent pas de se dresser, bien souvent au péril de leur vie. Il est réconfortant de penser que ces hommes, d'abord isolés, parvinrent à force de ténacité et de courage à mettre un terme à l'une des plus hallucinantes psychoses collectives qui aient jamais été.
Economica, 1977, in-8°, 306 pp, un portrait, annexes, biblio, broché, qqs annotations stylo, principalement sur les gardes et au 1er plat de couv., état correct
Sous le règne d'Henri IV, dans ses traités de droit public, les Seigneuries, les Offices, les Ordres, parus entre 1600 et 1610, Loyseau expose sa doctrine relative à la construction de l'État. Le roi est parfait seigneur et officier suprême. L'auteur concilie la souveraineté, puissance absolue, appartenant à l'État et communiquée au roi, avec un rôle essentiel, attribué tant aux seigneurs (du moins aux grands seigneurs) qu'aux officiers. Les seigneurs possèdent une dignité comportant la propriété d'une fraction de la puissance publique. Les officiers ont une dignité leur permettant l'exercice d'une partie de la puissance publique, c'est-à-dire leur conférant une fonction publique. Quant à l'ordre, c'est une dignité comportant l'aptitude à participer à la puissance publique, soit pour en avoir la propriété, soit pour en avoir l'exercice donc une fonction publique. Sur, ces concepts, Loyseau ordonne le fonctionnement des pouvoirs dans l'État et la place de chacun des, auxiliaires d'un roi situé, lui, au sommet de toutes les hiérarchies dans l'État. — "Brigitte Basdevant-Gaudement a magistralement démontré le caractère moderne de la pensée de Loyseau. La distinction de ce dernier entre « ceux qui commandent », qui forment le corps politique (hiérarchie d’Etat), et « ceux qui obéissent », qui constituent la société civile (hiérarchie des états), est tout à fait originale ; elle n’est pas le fruit d’une observation objective de la société de son temps, mais d’une réflexion juridique intégrant les avancées décisives de la pensée de Bodin." (Isabelle Storez-Brancourt)
Amsterdam Aux dépens de la Compagnie 1723 4 vol. relié 4 vol. in-12, plein maroquin cerise, dos lisses ornés de fleurons, filets et points dorés, roulette et filets dorés en encadrement des plats, roulette dorée en encadrement des contreplats, tranches dorées (rel. P. Lefebvre), (2) + 403, (2) + 430, (2) + 468 et (2) + 354 pp. Petit frottement au dos du tome 2, avec un frottement plus marqué sur son plat supérieur. Sinon exemplaire en belle condition, dans une charmante reliure signée de P. Lefebvre, neveu et collaborateur de Jean-Claude Bozérian, qui reprit son atelier au début du XIXe siècle.
Félix Alcan, 1912, fort in-12, xii-359 pp, index des noms, broché, bon état
De Paris à Londres sous Louis XIV ; Les Français d'autrefois apprenaient-ils l'anglais ? ; Gallomanes et anglophiles ; Comment les Anglais d'autrefois écrivaient le français ; Shakespeare et le perruquier Mongoye ; Les gazettes françaises de Londres au XVIIe siècle ; Infuence politique des huguenots en Angleterre ; Querelles de Français à Londres en 1682 ; Pierre Coste d'après quelques lettres inédites ; Le traducteur de Robinson Crusoé : Thémiseul de Saint-Hyacinthe.
Desjonquères, 2002, in-8°, 137 pp, broché, bon état (Coll. XVIIIe siècle)
Dans L'Amant anonyme, une jeune femme hésite dans ses sentiments et se débat dans son va-et-vient entre la réalité et ses désirs. Dans Les Riens, un homme cherche à apprivoiser la femme qu'il aime. Des variations sur les contradictions de la conscience et le clair-obscur des sentiments.
Calmann-Lévy, s.d. (1931), 2 vol. in-12, iii-326 et 241 pp, un portrait en frontispice au tome I, index, brochés, papier lég. jauni, état correct (Collection historique)
Hachette, 1913, in-8°, ii-419 pp, reliure demi-percaline époque, dos lisse orné (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)
Hachette, 1909, in-8°, 419 pp, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane fauve, couv. conservées, bon état (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)
"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)
Hachette, 1909, in-8°, 419 pp, reliure demi-basane mordorée bleue, dos à 5 nerfs, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)
"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Peut-être le titre n'indique-t-il pas absolument la matière traitée ; car, sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)
Hachette, s.d. (1942), in-8°, 419 pp, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane havane, couv. illustrée (salie) conservée, bon état (Coll. L'histoire de France racontée à tous)
"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)
Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, vi-197 pp, une gravure hors texte, broché, bon état (Nouvelle collection historique)
"Décidément, il faut faire notre deuil de la vieille légende de Corneille persécuté par Richelieu après le triomphe du Cid. Croyons sur ce propos M. Batiffol en son tout récent livre. Comme par hasard sur ce sujet, ainsi que sur nombre d'autres, les manuels ont dit cent sottises. Ils énumérent comme suit les griefs du cardinal : piaffante indépendance de Corneille au sein du fameux groupe des cinq auteurs ; l'irritante question espagnole, si imprudemment soulevée par le poète en sa pièce à un moment ou la France était aux prises avec l'Espagne ; enfin la multiplication des duels dans le Cid au temps même des édits portés contre cette folle mode. De cette triple source, fictive du reste, et de quelques autres provinrent, affirma sans broncher plus d'un auteur, ce que Tallemant des Réaux avait appelé la jalousie enragée du cardinal et la dure épreuve de Corneille..." (La Croix, 1936)
Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, vi-197 pp, une gravure hors texte, broché, bon état (Nouvelle collection historique). Edition originale, un des 100 ex. numérotés sur vélin du Marais (seul grand papier)
"Décidément, il faut faire notre deuil de la vieille légende de Corneille persécuté par Richelieu après le triomphe du Cid. Croyons sur ce propos M. Batiffol en son tout récent livre. Comme par hasard sur ce sujet, ainsi que sur nombre d'autres, les manuels ont dit cent sottises. Ils énumérent comme suit les griefs du cardinal : piaffante indépendance de Corneille au sein du fameux groupe des cinq auteurs ; l'irritante question espagnole, si imprudemment soulevée par le poète en sa pièce à un moment ou la France était aux prises avec l'Espagne ; enfin la multiplication des duels dans le Cid au temps même des édits portés contre cette folle mode. De cette triple source, fictive du reste, et de quelques autres provinrent, affirma sans broncher plus d'un auteur, ce que Tallemant des Réaux avait appelé la jalousie enragée du cardinal et la dure épreuve de Corneille..." (La Croix, 1936)
Albin Michel, "L'Art dans le monde" 1977 1 vol. relié petit in-4, cartonnage vert de l'éditeur, sous étui illustré, 244 pp., 31 figures, 25 reproductions en noir et 46 contrecollées en couleurs, index, bibliographie. Excellent état.
Paris Albin Michel, coll. "L'art dans le monde" 1977 1 vol. relié in-8, cartonnage de l'éditeur, étui illustré, 244 pp., nombreuses illustrations en noir et en couleurs in-texte, index, bibliographie. Très bon état.
P., EDHIS, 1967, in-8°, 2ff et 172 pp, un tableau dépliant, broché, bon état. Réimpression de l’édition originale publiée à Paris, chez Delalain en 1776. Tirage limité à 500 exemplaires numérotés sur papier vergé
L’analyse la plus claire, la plus complète du célèbre « Tableau économique » de François Quesnay. Ce dernier est reproduit en annexe. Après sa conversion aux thèses physiocratiques en 1766, Baudeau met, dès 1767, son journal "Les Ephémérides du Citoyen ou Bibliothèque raisonnée des Sciences Morales et Politiques" au service des économistes. Pendant cette période 1767-1768, Baudeau joue un rôle essentiel au sein de la confrérie des économistes. Son journal devient l’organe de presse officiel du courant de pensée formé dix ans plus tôt par Quesnay. Il s’agit, pour les Physiocrates, non seulement d’exposer mais aussi de convaincre, de prodiguer un enseignement économique en exposant les principes de la « Science nouvelle de l’Economie Politique » et du Tableau économique, résumé synthétique de la science. Quesnay avait publié avec Mirabeau en 1760 des explications du Tableau économique, mais sans grand succès de librairie. Baudeau allait revenir à la tâche et donner une nouvelle version du Tableau économique. Baudeau tente de corriger les carences pédagogiques de Quesnay en précisant les définitions des avances et leurs fonctions. Baudeau essaie de justifier le rôle du propriétaire foncier comme acteur de la production pour finalement donner une nouvelle formulation du Tableau économique.
P., Aux Amateurs de Livres, 1989, 2 forts vol. in-12, (22)-679-(9) et 619-(11) pp, 140 gravures à pleine page, reliures cartonnées de l'éditeur avec planches contrecollées aux 1er plats, bon état (Les recueils d'emblèmes et les traités de physiognomonie de la Bibliothèque Interuniversitaire de Lille, 6)
Réimpression anastatique de cette somme rassemblant tout le savoir qui a nourri le genre emblématique. La vaste compilation réalisée par Jean Baudoin est reproduite ici selon deux exemplaires appartenant à deux éditions différentes. Chaque volume reprend en fait le volume correspondant de l'édition originale publiée en 1638-1639 par Jacques Villery. Jean Baudoin (ca. 1584-1650), polygraphe et traducteur abondant, membre de l’Académie française dès sa fondation, fut l’un des médiateurs discrets et méconnus du dessein de Louis XIII et de Richelieu, l’élaboration au lendemain des guerres de religion d’un consensus politique et d’un nouvel ethos au service de la nation France et de la monarchie. Baudoin avait compris la puissance signifiante de l’image et l’intérêt de son emploi à des fins politiques. Il fut témoin et acteur de la promotion à la fois anthropologique et idéologique des domaines alors en vogue de l’emblème et de l’allégorie. L’intérêt de Baudoin pour l’image gravée dans les livres à figures fut sans doute d’abord toute pragmatique avant de devenir une conviction enthousiaste. C’est lui qui restaura en France le genre de l’emblème dans son Recueil d’emblèmes divers.
P., Bloud & Cie, s.d. (1905), fort in-12, xv-400 pp, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"... J'ai été son élève, et je le vois encore, le front haut sous ses cheveux en brosse, l'œil expressif derrière son lorgnon, lisant de sa belle voix grave, un peu rapide, mais articulant les mots et accentuant ses fins de phrases, les feuillets de petit format que couvrait sa fine écriture. Vigueur de la composition, grande aisance de parole, jugement lucide et sûr, ces qualités auxquelles s'alliait un ardent désir d'être compris et d'instruire, pénétraient, éclairaient, vivifiaient ses cours qui n'étaient que des préparations et rendirent possible cette loyale appréciation, objective et sage sur “l'Église catholique, la Renaissance, le Protestantisme”, le plus achevé de ses ouvrages... Un renouveau d'études apologétiques s'étaient déjà manifesté en France à la fin du siècle dernier. S'intéressant à ce mouvement, l'abbé Baudrillart inaugurait à l'Institut catholique, dès 1904, sous le rectorat de Mgr Péchenard, une série de conférences qui obtinrent un tel succès qu'elles devinrent un cours régulier..." (Victor Carrière, Revue d'histoire de l'Église de France, 1934)
Grasset, 1931, pt in-8°, 269 pp, imprimé sur papier Alfax Navarre, reliure demi-basane havane, dos lisse avec titres et doubles filets dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état
"Il convient à un livre comme celui-ci d'avoir des parties romanesques, mais je n'ai pas voulu qu'il fût un roman. Aucun épisode n'est fictif ; de rares détails sont supposés vrais, d'après des inductions vraisemblables ; je prends soin, là où elle se dérobe, de ne jamais violenter l'histoire. La discrétion des deux personnages, les ratures ou les lacunes dans le Journal de Fersen, dans ses lettres et celles de Marie-Antoinette rendent délicates à suivre les phases des sentiments. On serait aujourd'hui ridicule de qualifier « d'innocente idylle » une liaison si forte et tragique. Sur l'intimité de la Reine et de son ami je me garde pourtant d'une conclusion décisive. Ni l'un ni l'autre n'a fait d'aveux à personne – à personne du moins qui les ait trahis, – nul témoignage contemporain n'impose une présomption, encore moins une certitude. Quant aux rumeurs publiques, on sait le peu qu'elles valent à l'égard d'une femme assassinée chaque jour par les plus atroces calomnies et trop souvent insouciante de mettre contre elle les apparences..." (Avant-propos) — "C'est aussi dans un passé tragique que nous conduit M. Emile Baumann, à Versailles aux dernières années du dix-huitième siècle. Le roi Louis XVI gouverne son royaume avec une honnête bonne volonté et la reine Marie-Antoinette illumine la Cour de sa blonde, majestueuse et élégante beauté. Versailles est le lieu du monde où le luxe s'allie le mieux au bon goût. Son éclat attire les regards de l'étranger. On y vient de tous les points de l'Europe prendre des leçons et choisir des exemples de politesse raffinée. C'est dans ce but qu'y paraissent un prince de Ligne ou un Fersen, et c'est d'Axel Fersen, gentilhomme suédois, que M. Emile Baumann nous conte la merveilleuse et mystérieuse aventure. Axel Fersen a dix-huit ans, il est d'une beauté singulière, de haute naissance il vient de loin et il a, comme on dit, tout pour plaire. Il plait. S'il séduit, il l'est aussi. A peine a-t-il entrevu la Reine qu'il éprouve pour elle une ardente et muette admiration. Marie-Antoinette n'est pas insensible au charme du jeune Suédois. Elle le distingue et bientôt l'admet en sa société la plus particulière. Il ressemble si peu aux favoris auxquels elle s'est intéressée jusqu'alors : n'a-t-elle pas eu à se défendre des hardiesses de quelques-uns d'entre eux ? Oh Fersen ne leur ressemble pas. Il est discret, respectueux. La Reine le sent dévoué. Elle comprend qu'il pourra être pour elle un ami sur la fidélité de qui elle peut compter. Elle devine qu'il l'aime, d'un amour passionné, et elle-même n'éprouve-t-elle pas pour lui un sentiment plus tendre que l'amitié ? Lui a-t-elle donné plus que ses pensées et que son coeur ? Il serait ridicule, comme le dit M. Emile Baumann, de qualifier d' « innocente idylle » une liaison si forte et tragique, mais sur l'intimité de la Reine et de Fersen aucune conclusion décisive n'est possible. Ni l'un ni l'autre n'a fait d'aveux à personne. Nul témoignage contemporain n'impose une présomption, encore moins une certitude. Marie-Antoinette et Axel Fersen ont emporté leur secret avec eux. Ce qui subsiste de ce que fut leur amitié ou leur amour, c'est ce que, cet amour ou cette amitié eut de sévère, de poignant, d'héroïque. Ils s'unirent moins dans l'illusion des joies que dans l'attente d'un destin sinistre, mêlés tous deux au plus formidable des cataclysmes. En ces jours de malheur, si Marie-Antoinette ne cessa de montrer sa grandeur d'âme, Axel Fersen y donna les marques de son absolu dévouement. Il y fut présent par ses conseils et par ses actes. Il fit tout pour sauver la Reine, mais il y a des destinées qui n'échappent pas leur sanglante fatalité. Il en fut ainsi pour Marie-Antoinette et pour Axel Fersen. La sienne attendit plus de six années après la mort de la Reine pour se réaliser. Les dernières pages de l'émouvant et beau livre de M. Emile Baumann nous montrent Fersen déchiré par les mains brutales d'une populace imbécile et pardonnant à ses assassins, de même que MarieAntoinette, avant de partir pour l'échafaud, avait pardonné à ses bourreaux." (Le Figaro, 1931)
Flammarion, 1994, gr. in-8°, 540 pp, sources et biblio, repères chronologiques, broché, couv. illustrée, état correct
Dans le siècle le plus déchiré, le plus violent, le plus sanglant de l'histoire de France surgit un jeune homme qui ne ressemble à aucun de ses contemporains. Prince d'un Etat libre au pied des Pyrénées, il a été l'enfant de la guerre, objet de la haine amoureuse et politique entre sa mère, âme du parti protestant, et son père, chef de l'armée catholique. La tragédie marque définitivement son destin lorsque son mariage avec Marguerite de France, la reine Margot, donne le signal de la Saint-Barthélemy. Conquérant de son royaume, il retrouve le pouvoir dans un pays épuisé. Ce livre n'est pas seulement l'histoire d'une vie. Il est aussi une tentative pour comprendre l'entreprise de réconciliation nationale, et le plus spectaculaire redressement financier, économique, politique et moral que notre pays ait connu. Réussite à l'échelle des siècles, conduite par un homme qui sait rire, y compris de ses propres angoisses, la vie d'Henri IV, plus riche qu'une vie de roman, ne pouvait que fasciner un de ses lointains successeurs à la tête du Parlement de Navarre.
Hachette, 1970, in-4°, 372 pp, 420 gravures et photos en noir, 25 figures, 24 planches en couleur hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Après une étude sémantique du vocable « baroque », la première partie de l'ouvrage expose les principes sociaux, politiques et intellectuels qui font de l'art et de la vie de cette époque un art de vivre. La deuxième partie du livre déploie l'éventail des styles divers qui se succèdent ou se font concurrence. La troisième partie est une étude morphologique des principaux thèmes exploités par l'époque baroque. — "Ni manuel ni traité, un tel ouvrage se présente d'abord comme un essai. Il est déroutant, je le répète, dans son énorme complexité. Il est sans cesse enrichissant. Il est à l'image du temps qu'il aborde, explore, ausculte et psychanalyse. Il étonnera parfois le lecteur français auquel il est soumis et qui, classique né, aurait souhaité une articulation plus serrée et plus cartésienne . Mais le propre du baroque n'est-il pas à jamais d'étonner et d'irriter nos compatriotes d'hier et d'aujourd'hui qui, d'une manière quasi atavique, ressentent une instinctive méfiance à l'égard de cet esprit baroque dont ils ont maintes fois subi la tentation ? J'ai parlé de provocation au début de ces lignes. L'essai de M. Germain Bazin est provocant. Ce n'est pas là l'un de ses moindres mérites..." (Yvan Christ, Revue des Deux Mondes, mars 1971)
Genève, Mégariotis, 1978, in-8°, xviii-460 pp, un portrait d'André Jubert de Bouville en frontispice, sources, index, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition d'Orléans, 1911)
"L'Orléanais était une province que sa composition géographique faisait participer de régions bien diverses. S'étendant sur l'Orléanais lui-même, le Bressois, le Dunois, le Vendômois, le Chartrain, elle comprenait, d'autre part, toute une partie du Giennois et pénétrait même dans l'Yonne et le Nivernais. Elle présente par suite des aspects, des territoires, des ressources et des intérêts les plus variés. Retracer l'activité multiple des hommes qui se trouvèrent à la tête de l'administration d'une telle province, tel était l'objet que M. de Beaucorps s'était proposé et qu'il a pleinement atteint. Son étude est très claire et très nettement divisée. Une première partie retrace la formation de l'intendance et en donne une description bien complète. Puis l'auteur nous présente les personnages qui l'administrèrent durant la période qu'il s'est proposé de retracer, les situant avec suffisamment de détails pour que leur physionomie nous devienne bien connue. Il entre ensuite dans le détail de leur administration, examinant successivement les divers points sur lesquels dut s'exercer leur autorité : impositions, taxes, capitation, aides, gabelles, monnaies, administration communale, travaux publics, affaires militaires, justice, police, affaires religieuses, commerce des blés, assistance. Certains de ces chapitres sont particulièrement intéressants, tel celui qui concerne les protestants ; l'Orléanais fut, en somme, assez favorable à la Réforme, et les détails fournis sur la révocation de l'Édit de Nantes présentent un curieux intérêt. Certains autres consacrés aux affaires militaires, à une époque où la guerre sévissait partout sans interruption, aux récoltes de blé et aux disettes seront consultés avec fruit. Tout ce qui concerne les canaux d'Orléans a été très clairement exposé. (...) Cet important ouvrage apporte une très utile contribution à l'histoire administrative et économique de l'ancienne France." (Léon Mirot, Bibliothèque de l'école des chartes, 1913)
Club des Libraires de France, 1959, in-8°, 471-(8) pp, un frontispice et 5 dessins imprimés en sépia dépliants hors texte, 13 pl. de gravures in fine, notes, tirage numéroté sur vélin blanc, reliure éditeur pleine toile crème, une illustration sépia contrecollée au 1er plat, rhodoïd, signet, bon état
Edition présentée et annotée par P.-A. Touchard, illustrée des dessins de Saint-Quentin à la sanguine pour le mariage de Figaro et d'un cahier de documents sur les principales mises en scène du XVIIIe et XIXe siècle.
Sans lieu [Paris], 1774, in-12, 499 pp, cinq parties en un volume relié demi-veau havane époque, dos lisse orné de filets dorés, tranches jaunes. Manque la page de titre, sinon bon exemplaire sans rousseurs
Réédition en un volume au format in-12 des cinq mémoires de Beaumarchais dans l'affaire Goëzman. Le 17 juillet 1770, le financier Pâris-Duverney meurt et les dispositions qu'il a prises dans son testament en faveur de Beaumarchais sont contestées par le comte de La Blache, son légataire universel. Un procés s'ensuit et les biens de Beaumarchais sont finalement saisis lorsqu'en 1773 il publie à propos des agissements du rapporteur à son procès, le juge Goëzman, quatre mémoires dont l'esprit et la dialectique ont un retentissement considérable et font condamner le juge, le 26 février 1774. Ces mémoires singuliers sont encore le plus beau titre littéraire de leur auteur ; ils l'environnèrent d'une réputation bruyante qui alarma Voltaire lui-meme, jaloux de toute espèce de gloire et lui concilièrent je ne sais quelle faveur publique, dont il tira plus de force que de considération, mais qui n'en préparèrent pas moins le succés de tous ses ouvrages. (Michaud).
P., Garnier Frères, 1859, in-12, xx-411 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés, tranches pennées (rel. de l'époque), bon état
Le 17 juillet 1770, le financier Pâris-Duverney meurt et les dispositions qu'il a prises dans son testament en faveur de Beaumarchais sont contestées par le comte de La Blache, son légataire universel. Un procès s'ensuit et les biens de Beaumarchais sont finalement saisis lorsqu'en 1773 il publie à propos des agissements du rapporteur à son procès, le juge Goëzman, quatre mémoires dont l'esprit et la dialectique ont un retentissement considérable et font condamner le juge, le 26 février 1774. Ces mémoires singuliers sont encore le plus beau titre littéraire de leur auteur ; ils l'environnèrent d'une réputation bruyante qui alarma Voltaire lui-même, jaloux de toute espèce de gloire et lui concilièrent je ne sais quelle faveur publique, dont il tira plus de force que de considération, mais qui n'en préparèrent pas moins le succés de tous ses ouvrages. (Michaud).