Dargaud, 1968, in-8°, 197 pp, 16 pl. de gravures hors texte, couv. rempliée illustrée. Ouvrage imprimé sur velin bouffant. Le malheur de Beaumarchais de partager sa maîtresse Mademoiselle Ménard avec un fou furieux.
P., Henri Jonquières, 1929, in-8°, 276 pp, 8 gravures hors texte, pièces annexes, biblio, index, broché, bon état (Coll. Jadis et Naguère)
On ne peut rêver existences plus romanesques. Nièces de Mazarin, grands personnages de la cour, courtisées par des rois – Louis XIV pour Marie, Charles II d'Angleterre pour Hortense –, mêlées aux affaires politiques, aux grands complots et aux petits potins, voyageuses infatigables, amoureuses proverbiales, Hortense et Marie Mancini, c'est encore l'intrigue de la Fronde, c'est déjà la passion du grand siècle. Mais elle ne se bornent pas à vivre : elles disent ce qu'elles ont vécu, elles se défendent, elles attaquent parfois, mais toujours dessinent, analysent, font parler et font vivre, en un temps où l'élégance du langage est aussi infaillible que l'orthographe est incertaine. Ces Mémoires sont parmi les plus divertissants et les plus révélateurs de leur époque. — Réunion des Mémoires de Madame la Duchesse de Mazarin (Hortense Mancini) et de “Apologie ou les véritables mémoires de Madame Marie Mancini, connétable de Colonna, écrits par elle-même”.
Imago, 1998, in-8°, 264 pp, préface de Philippe Joutard, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Au début du XVIIe siècle, un libraire de Troyes, vite imité par d'autres, fait imprimer sur un mauvais papier, avec des caractères usés, des livres de petits formats à couverture bleue, destinés à être vendus très bon marché : ainsi apparaissent, dans la caisse du colporteur parcourant les campagnes les plus reculées, les ouvrages de la Bibliothèque Bleue. Robert Mandrou, dans un ouvrage désormais classique, analyse avec précision le contenu de ces livrets : vies de saints riches en miracles, contes librement inspirés de Perrault ou de Madame d'Aulnoy, récits sur des figures légendaires de l'Histoire, almanachs et calendriers donnant une large part à l'astrologie, mais aussi recettes pratiques, livres de médecine ou de sorcellerie... L'immense succès et la très grande diffusion de cette littérature de colportage en font, selon l'éminent historien, un révélateur majeur de la culture populaire de la France de l'Ancien Régime. — "Très remarquable étude sur un domaine totalement inexploré jusqu'à présent : la littérature de colportage sous l'ancien régime. Livres de piété, guides des saisons, livres de sorcellerie, romans populaires, contes burlesques, contes de fées étaient répandus dans toutes les campagnes par les « porte balles ». R. Mandrou explore les thèmes essentiels de cette littérature – le merveilleux païen et chrétien, le burlesque, la sorcellerie, etc.... – et donne quelques extraits (trop courts, hélas) de ces petits livres bleus (on lira avec plaisir l'Histoire de Fortunatus, p. 182-187, et l'Eloge funèbre de Michel Morin, p. 201-205)." (La Revue administrative, 1966) — "R. M. raconte l'histoire de la Bibliothèque bleue de Troyes qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles, diffusa dans, les classes populaires, tels des livres de poche avant la lettre, guides des saisons, calendriers, livres de « médecine » et de sorcellerie, vies de saints, etc. Exposé très clair d'un phénomène très généralement méconnu." (Revue française de science politique, 1966)
Stock, 1964, in-8°, 222 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
Au début du XVIIe siècle, un libraire de Troyes, vite imité par d'autres, fait imprimer sur un mauvais papier, avec des caractères usés, des livres de petits formats à couverture bleue, destinés à être vendus très bon marché : ainsi apparaissent, dans la caisse du colporteur parcourant les campagnes les plus reculées, les ouvrages de la Bibliothèque Bleue. Robert Mandrou, dans un ouvrage désormais classique, analyse avec précision le contenu de ces livrets : vies de saints riches en miracles, contes librement inspirés de Perrault ou de Madame d'Aulnoy, récits sur des figures légendaires de l'Histoire, almanachs et calendriers donnant une large part à l'astrologie, mais aussi recettes pratiques, livres de médecine ou de sorcellerie... L'immense succès et la très grande diffusion de cette littérature de colportage en font, selon l'éminent historien, un révélateur majeur de la culture populaire de la France de l'Ancien Régime. — "Très remarquable étude sur un domaine totalement inexploré jusqu'à présent : la littérature de colportage sous l'ancien régime. Livres de piété, guides des saisons, livres de sorcellerie, romans populaires, contes burlesques, contes de fées étaient répandus dans toutes les campagnes par les « porte balles ». R. Mandrou explore les thèmes essentiels de cette littérature – le merveilleux païen et chrétien, le burlesque, la sorcellerie, etc.... – et donne quelques extraits (trop courts, hélas) de ces petits livres bleus (on lira avec plaisir l'Histoire de Fortunatus, p. 182-187, et l'Eloge funèbre de Michel Morin, p. 201-205)." (La Revue administrative, 1966) — "R. M. raconte l'histoire de la Bibliothèque bleue de Troyes qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles, diffusa dans, les classes populaires, tels des livres de poche avant la lettre, guides des saisons, calendriers, livres de « médecine » et de sorcellerie, vies de saints, etc. Exposé très clair d'un phénomène très généralement méconnu." (Revue française de science politique, 1966)
Albin Michel, 1961, in-8°, xxv-400 pp, 12 pl. de gravures hors texte et 10 cartes, biblio, index, broché, bon état (Coll. L'Evolution de l'Humanité). Edition originale
Le sous-titre importe ici plus que le titre : ce livre n'est pas, en effet, une présentation, après tant d'autres, du XVIe siècle français ; c'est une tentative plus originale pour définir dans ses éléments dominants une histoire des mentalités collectives. L'expérience est faite ici au niveau de la première modernité française : il s'agit de faire revivre le plus exactement, et aussi pleinement qu'il se peut, les Français qui ont vécu "de Colomb à Galilée, de la découverte de la Terre à celle du Ciel" (Michelet). La hardiesse de l'entreprise – qui légitime le mot Essai – se découvre à la simple évocation de son sommaire : des conditions alimentaires de l'existence jusqu'à la mystique et même à la vogue du suicide, tous les comportements humains sont ici passés en revue... Le livre se divise en trois parties : les mesures physiques et psychiques des individus ; les milieux sociaux et leurs enchaînements de solidarités inégalement solides, inégalement efficaces ; enfin, les grands types d'activités humaines vus dans leurs déterminations psychologiques : métiers et divertissements, dépassements – arts, sciences, religions –, évasions, aux formes les plus étranges... En son fond même, cet ouvrage est à la fois un bilan et un programme : état de la question, dans ce domaine de la psychologie collective, trop oublié des historiens, et, en même temps, un plan de recherches à poursuivre, pour aider ce secteur historique à combler son retard par rapport aux secteurs politique et économique, aujourd'hui en plein épanouissement. Par ce double caractère, cet Essai de psychologie historique est bien dans l'esprit de la collection "L'Évolution de l'Humanité".
Fayard, 1977, in-8°, 401 pp, 12 cartes, tableaux, biblio, cart. éditeur, sans la jaquette, état correct
Dans cet ouvrage, Mandrou dépasse le cadre simplement chronologique pour proposer une « interprétation globale du devenir européen » entre 1649 et 1775. Plutôt qu’un ouvrage classique d’histoire de cette période, il tente de reconstituer l’histoire complexe des sociétés d’Ancien Régime, tiraillées entre un prestige passé et la nécessité de profondes transformations, dont les mutations ne représentent pas un simple processus d’amélioration linéaire dicté par le progrès de la raison philosophique, mais le résultat d’arbitrages entre dominants relevant de la pure raison d’État. Traitant de l’ensemble de l’Europe, l'ouvrage met en lumière son unité face à la permanence des structures sociales et, à l’opposé, sa diversité quant aux réponses en termes d’organisation politique aux problèmes posés par les profondes mutations économiques qui mèneront à la Révolution industrielle. Robert Mandrou montre comment, à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les monarchies anglaise et française définiront lentement les modèles qui deviendront les deux pôles de la réflexion politiques dans le reste de l’Europe du XVIIIe siècle : l’absolutisme louisquatorzien et le modèle issu de la Glorieuse Révolution de 1688... — "Tandis que méthodiquement Louis XIV met en place les rouages de la monarchie absolue, les troubles politiques que connait la petite Angleterre impressionnent l'Europe aristocratique. En réalité, ces cascades de révolutions importent moins que la continuité d'un essor économique remarquable symbolisé par la prospérité de Londres qui double de population en moins d'un siècle. Aussi la Paix d'Utrecht ne sanctionne-t-elle pas seulement la victoire de l'Angleterre sur la France, elle définit un nouvel équilibre : face à l'Europe presque entièrement fascinée par l'absolutisme versaillais, l'Angleterre représente une puissance dont le rayonnement commercial et intellectuel ne cesse de croître. Complémentaires et opposés, ces deux modèles vont tenter, à travers tout le XVIIIe, les souverains qui rêvent de jouer un grand rôle en Europe..." (4e de couverture) — "L'histoire de l'Etat fut longtemps la parente pauvre des “Annales”. Elle ne fut pas pour autant laissée de côté par R. Mandrou. On citera à ce propos son “Louis XIV”. Notons encore dans le même registre son travail sur “L'Europe absolutiste” : rappelons au passage qu'il a été l'occasion pour lui de dire avec force son admiration pour l'Angleterre libérale. Le livre exprime en même temps une certaine méfiance vis-à-vis du régime prussien ; l'engouement de Frédéric II pour les Lumières, au gré de R. Mandrou, ne serait que façade ; le mercantilisme (pour employer un mot trop simple) du souverain de Brandebourg, fait néanmoins de ce personnage, aux marges baltiques, un Colbert qui a réussi, aidé en cela par la conjoncture favorable du XVIIIe siècle." (Emmanuel Le Roy Ladurie, Annales ESC, 1985)
Fayard, 1977, in-8°, 401 pp, 12 cartes, tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dans cet ouvrage, Mandrou dépasse le cadre simplement chronologique pour proposer une « interprétation globale du devenir européen » entre 1649 et 1775. Plutôt qu’un ouvrage classique d’histoire de cette période, il tente de reconstituer l’histoire complexe des sociétés d’Ancien Régime, tiraillées entre un prestige passé et la nécessité de profondes transformations, dont les mutations ne représentent pas un simple processus d’amélioration linéaire dicté par le progrès de la raison philosophique, mais le résultat d’arbitrages entre dominants relevant de la pure raison d’État. Traitant de l’ensemble de l’Europe, l'ouvrage met en lumière son unité face à la permanence des structures sociales et, à l’opposé, sa diversité quant aux réponses en termes d’organisation politique aux problèmes posés par les profondes mutations économiques qui mèneront à la Révolution industrielle. Robert Mandrou montre comment, à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les monarchies anglaise et française définiront lentement les modèles qui deviendront les deux pôles de la réflexion politiques dans le reste de l’Europe du XVIIIe siècle : l’absolutisme louisquatorzien et le modèle issu de la Glorieuse Révolution de 1688... — "Tandis que méthodiquement Louis XIV met en place les rouages de la monarchie absolue, les troubles politiques que connait la petite Angleterre impressionnent l'Europe aristocratique. En réalité, ces cascades de révolutions importent moins que la continuité d'un essor économique remarquable symbolisé par la prospérité de Londres qui double de population en moins d'un siècle. Aussi la Paix d'Utrecht ne sanctionne-t-elle pas seulement la victoire de l'Angleterre sur la France, elle définit un nouvel équilibre : face à l'Europe presque entièrement fascinée par l'absolutisme versaillais, l'Angleterre représente une puissance dont le rayonnement commercial et intellectuel ne cesse de croître. Complémentaires et opposés, ces deux modèles vont tenter, à travers tout le XVIIIe, les souverains qui rêvent de jouer un grand rôle en Europe..." (4e de couverture) — "L'histoire de l'Etat fut longtemps la parente pauvre des “Annales”. Elle ne fut pas pour autant laissée de côté par R. Mandrou. On citera à ce propos son “Louis XIV”. Notons encore dans le même registre son travail sur “L'Europe absolutiste” : rappelons au passage qu'il a été l'occasion pour lui de dire avec force son admiration pour l'Angleterre libérale. Le livre exprime en même temps une certaine méfiance vis-à-vis du régime prussien ; l'engouement de Frédéric II pour les Lumières, au gré de R. Mandrou, ne serait que façade ; le mercantilisme (pour employer un mot trop simple) du souverain de Brandebourg, fait néanmoins de ce personnage, aux marges baltiques, un Colbert qui a réussi, aidé en cela par la conjoncture favorable du XVIIIe siècle." (Emmanuel Le Roy Ladurie, Annales ESC, 1985)
P., SEVPEN, 1957, gr. in-8°, 302 pp, traduit du russe, 50 tableaux, broché, couv. lég. défraîchie, C. de bibl., état correct
I : Les prix des produits de l'agriculture et des industries dans l'Etat russe du XVIe siècle : Les prix des céréales ; Les prix du bétail, de la viande et des produits laitiers ; Les prix des produits des industries ; Les prix du sel ; II : Les prix des produits des métiers : Les prix des métaux et des ouvrages métalliques ; Les prix des tissus, des vêtements et des articles de cuir.
Gallimard, 1972, in-8°, 396 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée à rabats, pt tache sans gravité sur les 5 derniers feuillets, bon état
Troisième volume du "roman d'Henri IV", soit Henri IV et son temps vus par le grand écrivain allemand.
Lille, Atelier reproduction des thèses, 1976, fort in-8°, v-551-158-15 pp, biblio. Thèse présentée devant l'université de Toulouse-le-Mirail le 19 avril 1974
P., Editions Génin, 1958, gr. in-8°, vi-577 pp, préface de T. S. Ashton, 10 cartes et figures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Avec un Supplément bibliographique établi par A.-J. Bourde pp. 545 à 556. — "On ne saurait trop louer l'éditeur de permettre que le lecteur français prenne une connaissance aisée de ce bel et classique ouvrage d'histoire économique, dont tous les spécialistes s'accordent à reconnaître la valeur permanente. Publiée pour la première fois en français en 1906, cette étude fut revisée par l'auteur et publiée en anglais en 1928 ; la présente édition est conforme au texte anglais de 1928 ; l'importante bibliographie de P. M. a été mise à jour par A.-J. Bourde ; l'ouvrage est muni d'un index analytique." (Revue française de science politique, 1960)
Hachette, 1965 in-8°, 319 pp, 2 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Publier une vie quotidienne moins de trois ans après avoir soutenu brillamment une vaste thèse sur la seconde moitié du XVIIe siècle à Istamboul constitue, à nos yeux, une véritable gageure si l'on considère qu'il s'agit, du moins en apparence, de concentrer en 300 pages deux siècles d'une histoire sociale alors que l'auteur avait consacré (sans longueurs inutiles) 731 pages à un demi-siècle de la même période. (...) Byzance, Constantinople, Istamboul, autant de noms évocateurs d'une ville qui, en réalité en comporte au moins deux, celle de la rive droite de la Corne d'Or, la musulmane, et celle de la rive gauche, la combien cosmopolite Galata ! mais Uskûdar, au-delà du Bosphore a toujours participé à la vie de la capitale, et Eyoub, au fond de la Corne d'Or, paraît difficile à dissocier de la cité même. C'est donc un grand ensemble urbain qu'il s'agit d'évoquer sans tenir compte des limites naturelles ou artificielles qui circonscrivent la capitale proprement dite, la ville administrative et impériale. La période choisie par l'auteur marque l'apogée de l'empire turc, l'âge d'or en quelque sorte, celui où la domination de la Sublime Porte s'étend progressivement du sud de l'Europe, profondément et largement entamée, aux frontières du Maroc, en passant par le Moyen-Orient, une partie de l'Arabie (la moins pauvre naturellement et la plus glorieuse, pour ne pas dire la plus sacrée) puis l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie. Epoque faste où les présents affluent à Constantinople devenue une métropole économique de première grandeur..." (Lucien Golvin, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1966)
P., Firmin Didot, 1863-1868, 4 vol. in-8°, (4)-504,(4)-491,(4)-596 et (4)-588-(4) pp, index, reliures demi-veau glacé ocre, dos à 5 nerfs pointillés, pièces de titre et de tomaison basane rouge et noire (rel. de l'époque), pt manques aux pièces de titre, bon état
Première édition de cette source fondamentale pour l'histoire de la période. Le quatrième volume, paru en 1868, contient la correspondance avec le président Bouhier (1724-1737). Sur la partie consacrée à Law et à son système, cf. E. Faure, p. 698. Important appareil critique. "Le journal précis et la correspondance d'un avocat bien introduit à la cour et dans la robe." (Antoine, Louis XV).
Paris Firmin Didot 1863 4 vol. broché 4 vol. in-8, brochés, pagination diverses (couverture du tome 1 un peu défraîchie), index. Publiés pour la première fois d'après le manuscrit de la Bibliothèque Impériale. Avec une introduction et des notes. Publiés entre 1863 et 1868, ces volumes de mémoires et correspondances font état d'une chronologie quotidienne des événements survenus au Parlement à la mort de Louis XIV et contiennent de précieux renseignements historiques sur les premières années du règne de Louis XV. Bon exemplaire, complet des quatre tomes, non rogné et sans rousseurs.
Belin, 2018, in-8°, 411 pp, 8 pl. de gravures en couleurs hors texte, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'histoire de Françoise d'Aubigné, épouse Scarron puis marquise de Maintenon, évoque ces contes de fées où les bergères épousent des rois. Elle constitue sans doute l'exception la plus spectaculaire à la règle des barrières sociales de l'Ancien Régime. Entrée dans l'histoire par la porte de service, Françoise y accomplit l'une des plus fabuleuses aventures du XVIIe siècle. Son éducation, son premier mariage, son veuvage, sa rencontre avec Mme de Montespan, ses premiers contacts avec la cour, sa mission auprès des bâtards royaux, l'affaire des Poisons ont été autant d'étapes sur le long chemin, que rien ne laissait prévoir, de l'incroyable ascension qui devait la rapprocher de Louis XIV, au point qu'elle finit par épouser le plus grand roi de l'époque, au faîte de sa puissance et à l'apogée de son règne. L'histoire de Madame de Maintenon s'envisage ici moins comme le portrait d'un caractère, d'une personnalité, d'un destin, que comme l'étude et l'exploration de l'époque à laquelle il a appartenu, de la société qu'il a fréquentée, des liens qu'il y a noués. La prodigieuse ascension de cette personnalité d'exception s'explore par l'analyse de son réseau de relations sociales, soigneusement constitué pendant son premier mariage et son veuvage, mais aussi le fonctionnement de la Cour : un nouveau système prêt à admettre ce type de profil social, qui évoque certains grands serviteurs de l'Etat.
Tallandier, 2014, in-4°, 224 pp, 184 illustrations dans le texte et à pleine page, la plupart en couleurs, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Pour ses contemporains comme pour la postérité, Louis XIV fut et demeure le Roi par excellence. Cette place extraordinaire dans la mémoire collective, Louis la doit à l'exceptionnelle durée de son règne (72 ans, 1643-1715), à sa gloire militaire, à ses conquêtes, à son oeuvre de législateur et de bâtisseur. Il la doit aussi à la profusion d'œuvres d'art et d'œuvres de l'esprit qui lui ont été consacrées. A l'exception de Napoléon, aucun souverain d'Europe, avant ou après lui, n'a été autant représenté, célébré ou contesté. Avant l'invention de la photographie, aucun chef d'État n'a vu son image aussi universellement répandue, par tous les moyens de communication alors en usage. Le propos de ce livre est de faire découvrir l'incroyable foisonnement d'images suscité par Louis XIV et son entourage depuis sa naissance en 1638 jusqu'à sa mort en 1715. On découvre ainsi l'album de famille du Roi-Soleil, un album qui est tout à la fois l'histoire de sa vie et l'expression de l'image qu'il a voulu offrir à la France et à l'Europe. Les portraits du roi, peints, sculptés ou gravés, ceux de ses familiers et les portraits de groupe sont présentés dans l'ordre chronologique. — "Thierry Sarmant et Alexandre Maral co-écrivent pour les éditions Tallandier un bel ouvrage sur la vie de Louis XIV s’appuyant sur les portraits du souverain et de ses proches. Présenté comme un livre d’images, grâce à une iconographie riche et soignée qui le classe dans la catégorie des « beaux livres », cet opus n’en constitue pas moins une description très érudite de la représentation du roi et des siens au XVIIe siècle. Cette qualité, qui nous fait entrer dans le détail des œuvres présentées, de leur sens et de leurs évocations, n’est pas une surprise compte-tenu de la valeur des deux auteurs qui ont publié ces cinq dernières années, nombre d’écrits sur le roi Soleil. Reprenant le cours de la vie de Louis XIV, rythmée par les guerres et les traités de paix qui modifièrent les frontières du royaume de France jusqu’à lui donner sa forme actuelle, l’ouvrage replace avec pédagogie les grands événements du règne. Cependant, c’est avant tout la description des œuvres choisies qui fait tout l’intérêt de ce livre. Soucieux de précision, les auteurs nous invitent à plonger notre regard dans le détail des peintures, sculptures ou gravures et à dépasser notre impression esthétique pour comprendre le sens d’une attitude ou d’un détail vestimentaire. Cette grille de lecture qui nous est offerte permet d’entrer véritablement dans le sujet du livre : la vie de l’homme et du roi Louis XIV, de sa famille et de ses proches. L’iconographie fait la part belle à la tapisserie de l’histoire du roi et à ses cartons, œuvre inachevée de la manufacture des Gobelins à l’initiative de Charles Le Brun célébrant la vie du monarque, ainsi qu’aux portraits officiels du souverain et des principaux acteurs de son règne, œuvres des grands artistes du temps : Hyacinthe Rigaud, le Cavalier Bernin ou encore Pierre Mignard. La qualité de ces reproductions, donnant à contempler certaines pièces rarement visibles, ravit l’amateur d’art. Pour autant, l’ouvrage exploite également beaucoup l’estampe, notamment celles réalisées pour les almanachs, servant à la propagande royale mais représentant aussi un témoignage direct des grands événements." (Yves-Marie Rocher, Revue Historique des Armées, 2014)
Vrin, 1955, gr. in-8°, 333 pp, traduit et présenté par Louis Cazes et Pierre Mesnard, 5 pl. de gravures hors texte, index, broché, non coupé, bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire de la philosophie), envoi a.s.
"Pour la plupart des historiens de la philosophie et des sociologues, l'ouvrage dont voici la traduction française, sera la révélation d'un courant de pensée dont ils soupçonnaient à peine l'existence. Ce courant est l'expression fidèle de « l'homme baroque », cet homme qui « se caractérise par l'acceptation du donné intégral : de l'homme non réduit à ses passions et à ses vices, mais doué des forces de la raison, elles-mêmes survoltées par l'apport des vertus infuses ». A égale distance du pessimisme calviniste et d'un optimisme à la Jean- Jacques, ce courant était tributaire à la fois de Machiavel et de Bodin et corrigeait les lacunes de l'un et de l'autre par un solide héritage chrétien..." (R. Mols, Revue Philosophique de Louvain, 1958). "C'est sous l'aspect d'un beau volume judicieusement illustré d'une série de « devises » élégamment reproduites, que parvient aujourd'hui au public de langue française la très intéressante étude que M. Maravall a consacrée aux penseurs politiques espagnols du XVIIe siècle. Au vrai, il s'agit là d'un peu plus que d'une simple traduction ; car, si l'édition française reprend essentiellement le texte d'une thèse présentée en 1944, elle l'enrichit, en outre, du contenu d'une brochure publiée ultérieurement. Disons tout de suite qu'on ne saurait trop souligner l'importance de cet ouvrage, dont la publication comble heureusement une fâcheuse lacune. Le titre même du livre est révélateur de ses intentions : c'est d'abord à une synthèse que se consacre le professeur madrilène, et il faut reconnaître que la tâche n'est pas toujours facile. La multiplication des traités politiques au XVIIe siècle — le seul choix bibliographique de base opéré par M. Maravall comporte à peu près quatre-vingts titres — est déjà une preuve des efforts que doivent déployer les théoriciens pour concilier les impératifs dogmatiques et moraux du concile de Trente avec les exigences d'efficacité que supposent les concepts de souveraineté et de nationalité, en plein épanouissement pour le premier, en voie d'affirmation plus ou moins prononcée pour le second. Et la recherche est d'autant plus ardue que pèse sur elle la redoutable séduction de Machiavel et de Bodin. Une de ses caractéristiques est d'être désormais le fait de penseurs qui ne sont pas des universitaires, mais des diplomates, des fonctionnaires ou des religieux, mais prédicateurs, confesseurs, tous hommes d'action, répandus dans le monde et familiarisés avec ses difficultés ; c'est là un point important sur lequel M. Maravall insiste justement, comme, d'ailleurs, sur son corollaire inévitable, à savoir la générale appartenance de ces écrivains à la moyenne ou petite noblesse..." (Charles Marcilly, Bulletin Hispanique, 1956)
P., Fundaçao Calouste Gulbenkian - Centro Cultural Portuguès, 1971, gr. in-8°, 202 pp, glossaire, broché, bon état (série Historica & litteraria)
Ce livre est consacré à la région portugaise d'Ourique dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, correspondant aux règnes de Joseph Ier et de Marie Ière. Sommaire : La comarca d'Ourique : Démarcation territoriale ; Le cadre ; Les hommes ; La société ; La vie religieuse ; La vie économique ; Conclusion ; Documents justificatifs.
Prauthoy (Haute-Marne), Chez l'Auteur, 1926, 2 vol. gr. in-8°, xxxvi-531 et 519 pp, 7 pl. de gravures et un tableau généalogique dépliant hors texte, 18 gravures dans le texte, autographe du cardinal, biblio, index, brochés, bon état, ex. signé par l'auteur. Rare
Important ouvrage sur la Réforme et la Renaissance en Champagne et en Bourgogne. — "C'est surtout grâce à la prédication, comme il advint le plus souvent en France, que les idées luthériennes firent leur apparition au XVIe siècle dans le diocèse et la ville de Langres. Mais alors que la partie bourguignonne de cet évêché, c'est-à-dire Dijon et ses environs, offrirent de bonne heure un terrain favorable à la réforme protestante, la ville de Langres elle-même et la région langroise semblent n'avoir été touchées par les doctrines nouvelles qu'après 1540. Les premiers protestants langrois trouvèrent en face d'eux une force décidée à les combattre, incarnée en la personne de Claude de Longwy, cardinal de Givry, évêque de Langres, dont M. l'abbé Marcel a entrepris de nous retracer la vie et la carrière dans deux volumes solidement composés et documentés et agréablement écrits. (...) En résumé, cet ouvrage apporte une très utile contribution d'une part à l'histoire de la Réforme dans l'Est de la France, d'autre part à celle du mouvement de la Renaissance dans la même région." (Michel Le Grand, Revue d'histoire de l'Église de France, 1930)
dans la Revue de Paris, 1930, gr. in-8°, 21 pp, broché
Jean-Baptiste Colbert, marquis de Torcy (1665-1746), est un diplomate français, l'un des plus remarquables du règne de Louis XIV. — On trouve dans le même numéro des Souvenirs sur le ministère de Jules Simon en 1877 (par Alfred Hérault, 28 pp), un voyage au Caucase soviétique, Tbilissi en Géorgie (par André Beucler, 18 pp), une étude sur le général Weygand, sa collaboration avec Foch et la bataille de France de 1918 (par Henry Bidou, 15 pp), etc.
Coloniae Agrippinae (Cologne), Sumptibus Petri Henningii (Peter Henning), 1658, in-4°, (22)-1360-(28) pp, un frontispice allégorique, bandeaux, lettrines, texte sur 2 colonnes, index, reliure plein veau naturel, dos à 4 nerfs filetés soulignés à froid, décor d'encadrement et encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), dos abîmé avec manques de cuirs, un mors fendu, traces de mouillure ancienne, rousseurs, état correct. Texte en latin
Le Jardin des Pasteurs dans lequel sont contenues toutes les doctrines de la foi et de la morale pour les sermons du catéchisme, de la controverse et des cas de conscience. — Par Jacques Marchant (1587-1648). À la fin du XVIIIe siècle, selon F.-X. de Feller, « on estime encore son “Hortus Pastorum”, ouvrage savant, quoique d’une critique peu sévère, édifiant et utile, et où il y a des choses curieuses, qu’il serait difficile de trouver ailleurs » (Dictionnaire historique).
PUF, 1977, in-8°, 771 pp, 11 cartes, 2 figures, biblio, index, reliure toile verte de l'éditeur, sans la jaquette, trace de mouillure ancienne au 1er plat de la reliure, intérieur propre, état correct (Coll. Peuples et civilisations)
Par Jean-François Bergier, Jean Boisset, Albert Châtelet, Jean-Claude Margolin, Charles Verlinden, Bernard Vogler. — "Le présent volume remplace dans la même collection le volume de H. Hauser et de A. Renaudet, un classique qui avait connu sa 4e édition en 1956. L'introduction traite des « hommes du premier XVIe siècle », c'est-à-dire de la vie et de son environnement, des consommateurs et producteurs, des échanges commerciaux et de leurs instruments, et enfin des idées et politiques économiques. Synthèse suggestive et fort utile pour essayer de saisir le mode de vie des hommes du XVIe siècle « pour lesquels une famine ou une épidémie de peste, l'insécurité des routes, les maladies et la mortalité infantile comptent davantage que la décoration de la Chapelle Sixtine, la publication des Amours de Ronsard, ou la conquête du Mexique » (p. 723). L'ouvrage se subdivise ensuite en trois grandes parties : I. De Christophe Colomb à Charles Quint, II. De Martin Luther à Anton Fugger, III. De Jean Calvin à Philippe II. La première partie présente successivement la montée ibérique, la montée des Habsbourg, la réplique française, les économies du Midi et celles du Nord, l'humanisme européen et le rayonnement intellectuel d'Erasme, Léonard et la Renaissance, les origines de la Réforme. Avec la seconde partie nous entrons de plein pied dans le XVIe siècle. Il y est question des rivalités en Europe, de l'explosion religieuse allemande, de l'expansion européenne de la Réforme et de ses premières structures, des avatars de l'érasmisme et de l'effondrement de la « République chrétienne », des livres, littératures nationales et sociétés, de Michel Ange et du maniérisme, du premier capitalisme européen, de la croissance des Empires coloniaux, des trésors d'outre-mer, des sciences et croyances populaires. La troisième partie porte plus particulièrement sur la seconde moitié du siècle (l'échec de Charles Quint, Jean Calvin etc). En même temps est esquissée une sorte de bilan : la nouvelle carte religieuse, vers des formes nouvelles de sensibilité et de pensée, thèmes, mythes et symboles dominants. L'ouvrage constitue une synthèse suggestive et utile sur le XVIe siècle." (Marc Lienhard, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1980)
P., Champion, et Auch, Cocharaux, 1886, gr. in-8°, vi-53 pp, index, broché, couv. lég. défraîchie, état correct
Trente neuf lettres de la reine de Navarre, première femme de Henry IV, écrites presque toutes de Gascogne où elle résida de 1578 à 1582 et de 1583 à 1585.
Paris chez P. Jannet, "Bibliothèque elzévirienne" 1858 1 vol. relié in-16, percaline éditeur rouge, non rogné, XXXII + 352 pp. Publiés avec notes par Ludovic Lalanne. Ces Mémoires de la Reine Margot offrent des détails intéressants sur les règnes de Charles IX, de Henri III et sur les premières années du règne de Henri IV (Daval, 53). Très bon état.
Paris Sansot 1909 1 vol. broché in-18, broché, (4) + 243 + (3) pp. (couverture salie, petit manque de papier au dos). Sinon exemplaire convenable, intérieur en bon état.