Fayard, 2000 in-8°, 478 pp, sources et biblio, chronologie, glossaire, 2 cartes, index, reliure souple éditeur illustrée, bon état
Biographie de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, beau-père de Louis XV et à ce titre duc de Lorraine. Lettré brillant, esprit curieux à l'affût des découvertes et des inventions de son temps, grand seigneur fastueux, il a fortement marqué son temps. — Romantique et candide, il est élu roi de Pologne à vingt-sept ans mais il perd son trône aussi vite qu'il l'a conquis. Stanislas Leszczynski (1677-1766) entame alors une vie errante d'exilé permanent, ballotté entre les coups de chance et les catastrophes. Le destin lui fait signe en 1725, le jour où le tout-puissant roi de France, Louis XV, décide d'épouser sa fille, Marie Leszczynska. Huit ans plus tard, la chance se confirme en l'aidant à remonter sur le trône en 1733, mais le trahit de nouveau en le faisant tomber après vingt-quatre jours de règne... Réfugié en France, il a soixante ans quand son gendre lui confie, en 1736, la souveraineté sur les duchés de Lorraine et de Bar : un viager aux pouvoirs limités, en attendant le rattachement de ces territoires à la couronne de France. Mais le "pion" de Louis XV ne l'entend pas de cette oreille. Il gagne le cœur des Lorrains par sa bienfaisance et les amuse par sa passion pour les fêtes qui illuminent son château de Lunéville. La belle histoire va durer vingt-neuf années et permettre aux duchés de conquérir une place brillante dans l'Europe des Lumières. Protecteur attentif des arts, lettres et sciences, Stanislas invente une architecture festive unique en son genre. Féru d'urbanisme, il s'entoure des meilleurs architectes pour offrir à Nancy un exceptionnel ensemble monumental, digne d'une vraie capitale. Soucieux des pauvres, il crée des fondations pour venir en aide aux démunis et veille à l'éducation de ses sujets, fondant à Nancy une académie, une bibliothèque publique et donnant à son université ses lettres de noblesse. Pacifiste et réformateur, utopiste et théoricien du bonheur, il est également l'auteur de travaux littéraires qui conjuguent pragmatisme, esprit des Lumières et traditions chrétiennes. Il demeure l'une des figures éminentes les plus attachantes du XVIIIe siècle européen.
Flammarion, 1927, in-12, 180 pp, broché, état correct (Coll. “Leurs amours”)
Paris Félix Alcan, coll. "Peuples et Civilisations" n° 11 1937 1 vol. broché fort volume in-8, broché, 651 pp., index. Edition originale. Bon état général.
Cercle du Livre Précieux, 1964, in-12, (32)-555 pp, 25 gravures sur bois hors texte, bandeaux, lettrines, reliure plein cuir de l'éditeur, dos lisse avec auteur et fleurons dorés, coiffes et coupes lég. frottés, bon état (Coll. Monumenta medica). Réimpression en fac similé de l'édition de Lyon, Thibauld Payan, 1561
Le chirurgien Pierre Franco (150?-1578), créateur de la taille hypogastrique, de l'opération de la cataracte et de la cure chirurgicale des hernies avec conservation du testicule, est considéré comme un des plus grands chirurgiens de la Renaissance et un grand urologue avant la lettre. — "La chirurgie française naquit au XVIe siècle, des travaux de deux hommes de génie, Ambroise Paré et Pierre Franco." (Richerand, 1825)
Tours, Presses Universitaires Francois-Rabelais, 1997, gr. in-8°, 467 pp, liste des travaux et publications de Claude Petitfrère, qqs illustrations, broché, couv. illustrée, bon état. 42 études érudites
Quels conflits, accords et solidarités tissent le lien social ? A travers quels comportements se définissent les identités collectives, dans leurs expressions idéologiques, culturelles et matérielles ? Autour de ces interrogations, les collègues et amis de Claude Petitfrère, professeur d'histoire moderne, ses élèves et le Centre d'histoire de la ville moderne et contemporaine de l'université de Tours, lui dédient, en hommage scientifique, ces multiples regards sur les sociétés des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Quarante études, alliant analyses de cas et réflexions globales, sont organisées autour de trois thèmes : pratiques sociales sous l'Ancien Régime, regards sur la Révolution et enfin la Touraine et les pays ligériens où il a formé une génération d'historiens.
La Colombe, 1944, in-8°, 339 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, état correct
Ouvrage couronné par l'Académie française.
Roanne, Horvath, 1975, pt in-4°, (14), (14) et 399 pp, précédé d'une notice sur Claude François Ménestrier, 5 pl. dans le texte (à pleine page), bandeaux, lettrines, vignettes, broché, dos passé, bon état. Réimpression de l'édition Muguet de Lyon, 1669.
Ouvrage agrémenté de planches hors-texte et larges ornements typographiques. Il renferme 21 chapitres, parmi lesquels : les carrousels, la pompe, le cirque, la décoration, les quadrilles, les machines, l'harmonie, les comparses, les prix, etc. ''Avec Louis XIV, le cheval fait partie intégrante de la vie de la cour du roi et il est présent aussi bien dans les batailles, les guerres, les voyages que dans les tournois, les chasses ou les défilés. Le cheval devient un emblème symbolique signe de richesse et de puissance. C'est pourquoi, Ménestrier publie un Traité des tournois en 1669 où il décrit les images et les figures qui entourent le monde du cheval et en particulier celui des tournois ; il étudie la signification des blasons, des devises ou encore des emblèmes''. (EnVA). ''Cet ouvrage contient la description détaillée de diverses sortes de jeux et de spectacles publics, mais une partie importante est consacrée aux carrousels et fêtes hippiques et un chapitre spécial traite des chevaux qui peuvent servir aux carrousels''. (Ménessier de la Lance II, Essai de bibliographie hippique). A la fin du livre, se trouvent joints deux textes du père Menestrier : - La Disputes des lys au couronnement de la reine des Alpes,- Le Triomphe des vertus de Saint-François de Sales, représenté en forme de carrousel, dans la ville de Grenoble.(Brunet, III, 1624 ; Saffroy, I, 2217).
Montalba, 1982 in-8°, 431 pp, 2 fac-similés et 4 cartes et plans hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le Journal du compagnon vitrier Ménétra (1738-1812) est un des rares témoignages que nous ayons d'un ouvrier du siècle des Lumières. Le bonhomme, Parisien le Bienvenue selon son nom de compagnonnage, étonne par son franc-parler, sa gouaille, sa joie de vivre, aussi bien que par son sens de l'observation, son souci de tout dire d'un petit peuple auquel il appartient – lien qu'il inscrit très consciemment dans son écriture. Ce « Rousseau des ateliers » nous ouvre les portes d'un Paris en pleine expansion, nous raconte une France des campagnes (Bretagne, Guyenne, pays lyonnais, etc.) avec les yeux d'un homme de la grande ville. Alors que l'on redécouvre aujourd'hui les « écritures ordinaires », que la fécondité des études sur l'autobiographie ne se dément pas, la lecture de ce texte, guidée par les riches analyses de Daniel Roche, outre le plaisir qu'elle procure, révèle un véritable enjeu pour l'histoire culturelle. Au-delà d'une simple description des mentalités, elle fait percevoir comment s'élaborent les normes sociales qui définissent une culture.
P., Stock, 1929, in-12, 189 pp, exemplaire numéroté sur vélin biblio, broché, dos lég. abîmé, bon état (Coll. A la Promenade)
Par le moraliste français du XVIIe siècle, qui a rassemblé dans ces conversations les Règles du bien-vivre selon le Monde.
PUF, 1981, gr. in-8°, 506 pp, 5 cartes, biblio, reliure pleine toile ocre de l'éditeur, titres en noir au 1er plat et au dos, bon état
L'Ancien Régime est d'abord une société offrant un triple aspect : elle est coutumière, elle est corporative et hiérarchisée, elle est catholique. L'Ancien Régime est aussi un régime politique, une monarchie de droit divin dont l'exercice tend et prétend à l'absolutisme personnel et autoritaire. Du XIIe siècle des Valois-Angoulême au premier XVIIe siècle, de la monocratie de Louis XIV à l'Ancien Régime au XVIIIe siècle, Hubert Méthivier donne la perspective chronologique d'un système politique, religieux, économique, social et culturel dont l'effondrement en 1789 signifia son incapacité à financer le modèle élaboré par la Renaissance. — "On retrouve avec plaisir dans ce bel ouvrage les qualités propres à l'enseignement et aux publications de H. Méthivier. L'auteur est passé maître dans l'art de faire le point des travaux des spécialistes et de les rendre directement accessibles, sous une forme agréablement assimilable. On trouvera donc dans cet ouvrage, non seulement un récit complet et vivant des événements dans leur succession chronologique, mais aussi des exposés synthétiques fort bien documentés sur toutes sortes de questions d'ordre politique, économique, social, religieux, intellectuel, etc. Citons, à titre d'exemples de ces discussions critiques, les pages dans lesquelles l'auteur définit la notion d'Ancien Régime (pp 21-31) ou présente l'économie et la démographie du XVIIIe siècle (pp 401-415). H. Méthivier excelle aussi à évoquer les personnalités marquantes (Richelieu, Colbert). Le tout est assorti de précieuses bibliographies commentées. L'ouvrage, qui fourmille de faits, de dates et de noms, nous fait en même temps pénétrer de plain-pied dans une époque et une civilisation envisagées sous tous leurs aspects et constitue la meilleure introduction qu'on puisse souhaiter à l'étude de la France moderne." (Bernard Barbiche, Bibliothèque de l'école des chartes, 1983)
P., Anthropos, 1975, in-8°, xii-398 pp, présentation par Géralde Nakam, 2 cartes et 11 fac-similés, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre constitue un document d'une qualité historique – et même poétique – exceptionnelle. Assiégés par les troupes royales de janvier à août 1573, les habitants (hommes et femmes, catholiques et protestants, bourgeois, artisans, vignerons), solidaires des réfugiés (gens de guerre, savants, ministres du culte) organisent, démocratiquement, avec cet esprit de « commune » qui se fit jour, un temps, dans la Réforme française, leur défense armée puis, quand la famine les étreint, leur survie. Tandis que Paris célèbre des fêtes somptueuses, la faim tue à Sancerre. — "Géralde Nakam, Maître-assistant à l'Université de Paris III, présente en ce livre le texte de sa thèse de doctorat de l'Université de Paris-Sorbonne, soutenue en 1970. Venue à Jean de Léry par l'étude du chapitre de Montaigite consacré aux Cannibales, elle avait estimé que la narration du siège de Sancerre méritait une considération égale à celle que d'ordinaire on porte au Voyage fait en la terre de Brésil. Il est vrai que cette "histoire mémorable" est bien remarquable et qu'une édition nouvelle s'imposait. Géralde Nakam a reproduit avec le plus grand soin (respectant en particulier la ponctuation originale, ce qui devrait être un exemple à suivre) la première et unique édition du XVIe siècle (1574, s.l.). Elle fait précéder son édition d'une très substancielle introduction de 170 pages où la plupart des questions que le lecteur peut se poser trouvent une réponse. Après une utile mise au point bibliographique, Mlle Nakam rappelle les causes et le déroulement du blocus de Sancerre, de février à août 1573, avant d'étudier la narration qu'en fait Jean de Léry, Ce ministre protestant, qui avait connu à 23 ans les splendeurs des côtes brésiliennes, est contraint au lendemain de la Saint-Barthélémy de se réfugier dans la citadelle des bords de Loire. Abandonnant le récit de son voyage au Nouveau-Monde pour celui des souffrances de ses compatriotes, il découvre que les barbares ne sont pas ceux que l'on croit. Son coeur se serre, il ne cache pas ses sentiments devant la passion des Sancerrois, qu'il partage. Mais il fait effort pour décrire en "anthropologue" ce qu'il voit et ce qu'il entend. Par scrupule d'historien, et peut-être aussi un peu pour dominer son chagrin, il apporte à sa narration un souci maniaque de l'exactitude et de la précision. Il est, à cet égard, un des premiers historiens du quantitatif ; à elles seules en témoigneraient les surprenantes listes qui figurent à la fin de son livre, comme autant de "pièces justificatives" : jour par jour, le nombre de coups de canon tirés contre Sancerre, le catalogue des blessés, celui des morts qui est aussi martyrologue. Géralde Nakam dégage parfaitement les traits essentiels de cette méthode historique : rigueur intellectuelle, rapprochements et comparaisons, acuité de l'observation, constant souci de ne pas se laisser guider par la haine, un certain refus d'être "écrivain". Elle montre comment Léry a su rythmer son récit, pourtant étroitement dépendant de la chronologie, en mettant à profit un talent certain de l'esquisse, en sachant par périodes susciter l'émotion du lecteur, comme en ces chapitres X et XI où il isole le phénomène de la faim "et les aspects qu'il revêt au cours de six terribles semaines : son extraordinaire ingéniosité, ses manifestations économiques, sociales, cliniques, pathologiques même". Peu à peu les assiégés perdent le sens du réel et s'abandonnent aux actes les plus sauvages ; seul Léry paraît conserver la tête lucide, soutenu par la conviction que les présentes épreuves sont comme la projection.de celles que connut jadis le peuple hébreu (Sancerre, nouvelle Jérusalem), et par la certitude que l'échec est signe d'élection et de victoire. Homme généreux, attentif aux autres, et qui à chaque ligne rend manifestes son amour de la vie et son élan vers toutes ses richesses. Un homme dont la devise résume bien le caratère : "Plus voir qu'avoir". Le travail de Géralde Nakam, accompagné d'un glossaire, d'un index (qui malheureusement ne renvoie qu'à l'introduction), de pièces justificatives, de cartes et d'une bibliographie, permettra de faire connaître cet auteur un peu oublié dont "la sensibilité et l'énergie sont d'un grand prix en cette période malade" qu'est le dernier tiers du XVIe siècle." (Claude Longeon, Université de Saint-Etienne)
Gallimard/Julliard, 1975, in-12, 265 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Archives)
Plus qu'un procès, plus qu'un débat de savants : il y a une affaire Galilée. Un homme affirme que la terre n'est pas le centre du monde, que l'univers est infini, que sa structure est mathématique. Il n'est pas le premier à la faire : il confirme les théories astronomiques de Copernic, et, avant lui, Giordano Bruno a payé de sa vie ses audaces spéculatives. Mais le premier, Galilée, tire toutes les conséquences de sa découverte. Physicien, il définit les conditions d'une interrogation rigoureuse de la nature : l'expérience. Pédagogue, il élabore un langage de la preuve. Philosophe, il revendique les droits de la science contre le principe d'autorité des scolastiques. Pendant vingt-cinq ans, l'Eglise romaine persécute à travers lui un nouvel ordre de l'intelligence. Une correspondance abondante et passionnée, les archives de deux procès ont permis à Emile Namer de replacer l'affaire Galilée aux origines de la pensée moderne.
Albin Michel, s.d. (1914), gr. in-8°, (6)-704-(18) pp, un portrait inédit du pape Paul III en frontispice, index, broché, couv. salie, bon état
L'histoire du Palais Farnèse, ce célèbre palais dont Antonio da San Gallo avait entrepris la restauration sur l'ordre d'Alexandre Farnèse, futur Pape Paul III, et à la construction duquel avaient successivement travaillé Michel-Ange, Vignola et Giacomo délia Porta, et celle de la famille Farnèse aux XVe et XVIe siècles. — "De la famille Farnèse, qui représente éminemment la civilisation italienne et romaine au XVIe siècle, M. Ferdinand de Navenne a voulu peindre les œuvres dans la Ville éternelle, et restituer en même temps tout le décor de l'époque. Le beau volume intitulé Rome, le palais Farnèse et les Farnèse, honore le talent littéraire et la curiosité historique de son auteur. Depuis dix ans, on savait que M. de Navenne faisait des recherches sur l'histoire du palais Farnèse, qui est aujourd'hui propriété de la France. Ces recherches ont été conduites avec soin et amour ; il suffit de feuilleter le livre pour s'en rendre compte : on y trouve quantité d'informations nouvelles ou peu connues." (Lucien Romier, Revue du Seizième siècle, 1914) — "Le Palais Farnèse est aujourd'hui propriété de la France. De plus, depuis 1875, il abrite cette École française de Rome qui est si intimement liée à notre Académie. Tout ce qui concerne son histoire est donc d'un grand intérêt pour nous, et les travaux que lui a consacrée M. de Navenne sont à la fois parfaitement établis au point de vue scientifique et d'une lecture fort attrayante." (Journal des Savants)
Sans lieu, sans nom d'éditeur, 1785, in-8°, iv-cxxxii-303 pp, un tableau remplié, reliure demi-veau moucheté, dos lisse avec pièce de titre (“Administration des finances”) et de tomaison basane vermillon et noire (rel. de l'époque), coiffe sup. abîmée, intérieur frais, bon état
Tome I seul (sur 3) — Ouvrage majeur d'économie politique de Jacques Necker (1732-1804), alors ex-ministre des finances et ex-principal ministre d'État de Louis XVI. Après avoir été obligé de démissionner en 1781 de son poste de Contrôleur des Finances, ayant été discrédité auprès du Roi, Necker composa ce fameux traité qui devint dès sa parution un immense succès populaire. Ce livre, devenu classique en son genre, se vendit à 80.000 exemplaires en quelques jours. Il créa un choc dans l'opinion et fut à l'origine du premier exil de Necker. — "Critique indirecte des procédés déprédateurs de Calonne qui avait remplacé Necker au ministère, et qui achevait gaiement le désastre de la fortune publique, berçant une cour crédule de promesses et d'espérances auxquelles il était peu probable qu'il eut lui-même quelque foi" (Quérard, VI, 392)
A Paris, Hôtel de Thou, 1791, in-8°, (4)-480 pp, reliure demi-veau moucheté, dos lisse à larges filets dorés et pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), dos lég. frotté, un coin abîmé, intérieur propre et frais, bon état. Edition originale (INED, 3373)
Bon exemplaire de ce célèbre écrit dans lequel Necker défend son bilan. Une des cinq éditions publiées chez divers éditeurs en cette année 1791, sans que l'on puisse dire avec certitude laquelle est l'originale. Dans cet historique, Necker met en valeur ses grandes réformes au service du pays : l'établissement des assemblées provinciales et la publication de l'état des finances. ''En disgrâce dans sa propriété de Coppet, sur les bords du lac de Genève, Jacques Necker (1732-1804) justifie ses actions en tant que contrôleur général des Finances de Louis XVI.'' (Cioranescu II, Bibliographie de la littérature française au XVIIIe, 47919)
P., Pissot, 1776, in-8°, xiv-(1)-410 pp, 4e édition, cartonnage papier, pièce de titre basane noire (cart. de l'époque), dos passé, bon état
Publié en 1775, Necker dénonce dans son essai sur la législation et le commerce de grains, la liberté du commerce des grains, préconisée par les physiocrates, au premier rang desquels Morellet et Turgot. Enorme succès de librairie, l’ouvrage paraît au moment où ce dernier doit faire face à la « guerre des farines », violentes émeutes provoquées par sa politique libérale qui facilita les opérations des spéculateurs. 1ère partie : Sur l'exportation des grains ; 2e partie : Sur le commerce des grains dans l'intérieur du royaume ; 3e partie : Examen des diverses modifications connues, applicables au commerce des grains ; 4e partie : Réflexion sur le système le plus convenable.
Lyon, G. Regnault, 1788, fort in-8°, viii-455 pp, broché, couv. papier muette de l'époque un peu défraîchie, bon état
Édition originale. Contient en appendice une Note sur les observations d'un anonyme, annexées au mémoire de M. de Calonne. Calonne mit en cause ses prédécesseurs pour justifier la situation catastrophique des finances du royaume de France, et dénonça Necker en particulier, en relevant les erreurs contenues dans le "Compte rendu au roi", paru en 1781. Necker publia alors le présent ouvrage où, d'une part, il défendit sa bonne foi et son bilan et, d'autre part, il attaqua Calonne tout en feignant de le regretter dans l'introduction.
La Colombe, 1957, in-8°, 178 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Partant du constat qu'on a souvent dans des études diverses et d'ailleurs remarquables, analysé l'influence de l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau sur l'évolution des idées et sa répercussion sur la pensée et la morale contemporaine, Maxime Nemo estime qu'on n'a pas assez insisté, cependant sur l'influence que l'« homme » Rousseau avait eu sur cette même évolution ni comment Rousseau lui-même, en tant qu'individu avait pris autant d'importance. Maxime Nemo établit dans ce livre la liaison intime qui existe entre la sensibilité de Rousseau, soumise à de douloureuses et secrètes particularités, et celle de l'époque. On comprend alors pourquoi Rousseau, incarnant cet état nouveau de sensibilité, est devenu pour ses contemporains le libérateur de leurs antagonismes insconscients, et pour le XIXe et le XXe siècle, une sorte d'archétype de la sensibilité moderne..." (Patrick Chevrel, Maxime Nemo: 1888-1975. Biographie d'un passeur de lettres, 2021)
Klincksieck, 1967, gr. in-8°, xlvii-934 pp, 8 portraits et 2 cartes sur 10 pl. hors texte, 8 cartes dans le texte, un tableau chronologique dépliant hors texte, notes, sources et biblio, 2 index, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane brun-foncé, couv. conservées, C. de bibl., bon état (Publications de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre)
"Cette thèse, aux dimensions monumentales, étudie l'évolution spirituelle de l'Empire germanique au XVIIe siècle. L'auteur présente d'abord une quarantaine de portraits de personnages qui ont marqué ces régions durant le siècle, ainsi que l'héritage politique, économique, social et spirituel du XVIe siècle. Puis il montre les rapports de l'homme avec Dieu par l'analyse successive dé la prière, des cantiques, de la prédication, de la connaissance de Dieu, de l'idée de la mort et de la vie mystique. Ensuite il présente les hommes dans leurs rapports avec les Eglises (juridiction, épiscopalisme, enseignement et pédagogie, catéchisme, mission, tolérance et union des Eglises chrétiennes). Enfin la dernière partie, très neuve, étudie la communauté chrétienne : le couple et ses problèmes, les pauvres, les juifs, les sectes et la vie paroissiale et communautaire. Les mérites de ce travail sont considérables : une érudition énorme qui cite pour chaque point particulier une moyenne de dix ouvrages ou articles, une comparaison constante des points de vue catholique, luthérien et calviniste sur chaque thème étudié, une étude dynamique qui retrace non seulement l'évolution des idées depuis la Réforme, mais se réfère constamment au Moyen Age et souvent même au christianisme primitif. L'auteur situe cette évolution spirituelle dans le contexte politique et social des Etats allemands et essaie de voir les imbrications complexes entre ces différents éléments. Il s'efforce de situer à leur vraie place certains personnages jusqu'alors trop respectés, en montrant leurs ambitions réelles (Komensky, Spener). Les rapports avec le monde polonais et tchèque, jusque-là pratiquement ignorés, apparaissent en pleine lumière. (...) Cet ouvrage n'intéresse pas seulement les historiens et les littéraires : il est aussi tentative d'histoire « totale ». La solidité de son érudition, l'universalité de ses connaissances feront date dans la connaissance du XVIIe siècle." (B. Vogler, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1968)
P., Dentu, 1877, 2 vol. in-8°, 474 et 514 pp, reliures demi-chagrin bleu-nuit, dos à 4 nerfs pointillés soulignés à froid et doubles filets dorés, titres dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), bon état, bel exemplaire
P., Université de la Sorbonne nouvelle (Paris III), 1982, in-8°, 200 pp, broché, bon état. Peu courant
Ludwig Heinrich von Nicolay (1737-1820) est l'un des « deux petits Allemands » qui firent le pèlerinage de Diderot à Paris en septembre 1761. – Cours préliminaire relatifs aux arts de dessin par François-Marie Neveu, professé en 1795 à l'École Centrale des Travaux Publics (devenue au cours de la même année l'École Polytechnique), destiné à servir d'introduction à l'enseignement du dessin aux futurs ingénieurs. En 1794, les décrets d’organisation prévoyaient un enseignement du dessin. Il fut dès l’origine mis en œuvre par François-Marie Neveu, peintre de genre, de figures, de paysages et de portraits. Celui-ci explique l’indispensable présence de l’enseignement du dessin dans une école d’ingénieurs : « Les trois comités réunis ont pensé que l’enseignement serait incomplet dans l’École centrale si l’étude du dessin y était négligée ; ils ont cru, avec raison, qu’à la manière d’instruire tenait presque toujours le succès de l’instruction ; que la continuation du travail n’était possible qu’en variant les travaux, et qu’à des occupations “appliquantes” et sévères devaient en succéder d’autres plus vives et moins attachantes. »
Laffont, 1997, in-8°, xlv-910 pp, notices biographiques des mémorialistes, 19 généalogies, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
Une riche anthologie des mémorialistes du siècle de Louis XIV, qui fera longtemps faire plus d’une découverte à ses lecteurs, avec sa bibliographie par mémorialiste, ses précieuses généalogies, son classement thématique. La richesse de cette famille de textes, au temps de Louis XIV, apparaît en pleine lumière ! — "Que nous reste-t-il du Grand Siècle ? Versailles et l'Académie française, Molière et Racine, les Invalides et l'Etat centralisateur. Mais qui furent les hommes et les femmes qui ont construit et orné la galerie des Glaces, joué les pièces de nos grands auteurs, porté nos couleurs au-delà de nos frontières ? Comment furent élevés les enfants du peuple ? Et les princes ? Ont-ils tous fait leur première communion, sont-ils entrés vierges dans le mariage ? Leur progéniture ne fut pas toujours légitime ; que sont donc devenus les bâtards ? La vie privée, la vie publique, les plaisirs et les jours, les grandes figures nobles et la masse anonyme des humbles : voilà ce qu'offrent les Mémoires (souvent secrets), les Souvenirs (parfois tronqués), les Réflexions (le plus souvent lucides) de l'époque. Les Français sont ce peuple de moralistes ; ils aiment se pencher sur eux-mêmes, avec humour, complaisance, sarcasme. Le Grand Siècle vu par les Français qui l'ont vécu, c'est comme si vous y étiez." (4e de couverture)
Laffont, 1997, in-8°, xlv-910 pp, notices biographiques des mémorialistes, 19 généalogies, 2 index, reliure demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces d'auteur et de titre chagrin vert et vermillon, fleurons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bouquins)
Une riche anthologie des mémorialistes du siècle de Louis XIV, qui fera longtemps faire plus d’une découverte à ses lecteurs, avec sa bibliographie par mémorialiste, ses précieuses généalogies, son classement thématique. La richesse de cette famille de textes, au temps de Louis XIV, apparaît en pleine lumière ! — "Que nous reste-t-il du Grand Siècle ? Versailles et l'Académie française, Molière et Racine, les Invalides et l'Etat centralisateur. Mais qui furent les hommes et les femmes qui ont construit et orné la galerie des Glaces, joué les pièces de nos grands auteurs, porté nos couleurs au-delà de nos frontières ? Comment furent élevés les enfants du peuple ? Et les princes ? Ont-ils tous fait leur première communion, sont-ils entrés vierges dans le mariage ? Leur progéniture ne fut pas toujours légitime ; que sont donc devenus les bâtards ? La vie privée, la vie publique, les plaisirs et les jours, les grandes figures nobles et la masse anonyme des humbles : voilà ce qu'offrent les Mémoires (souvent secrets), les Souvenirs (parfois tronqués), les Réflexions (le plus souvent lucides) de l'époque. Les Français sont ce peuple de moralistes ; ils aiment se pencher sur eux-mêmes, avec humour, complaisance, sarcasme..." (4e de couverture)
NOAILLES (Adrien-Maurice, duc de) – FORBIN (Claude, Comte de) – DUGUAY-TROUIN (René).
Reference : 113259
(1828)
P., Foucault, 1828-1829, 5 vol. in-8°, 432, 475, 451, 464 et 460 pp, reliures demi-veau glacé caramel à coins, dos à 4 larges nerfs filetés, caissons à froid, pièces de titre et tomaison basane noire, roulette dorée en queue, tranches marbrées (rel. de l'époque), C. de bibl., coiffe sup. arrasée au 1er volume, étiquettes en queue, bon état (Coll. complète des Mémoires relatifs à l'histoire de France, depuis l'avènement de Henri IV jusqu'à la paix de Paris conclue en 1763 ; avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage, par Messieurs A. Petitot et Monmerqué). Exemplaires trés bien reliés à l'époque
"Cette production qui offre le dépouillement de 200 volumes de pièces originales, fait connaître plus particulièrement les personnages célèbres qui ont conduit les affaires de l'Europe, depuis la guerre de la succession jusqu'à celle de 1714 inclusivement, et renferment des lettres intéressantes de la princesse des Ursins, du roi d' Espagne, de Louis XIV, etc." (Quérard T.6) – "Forbin a servi sur mer de 1675 à 1707, le plus souvent sous les ordres de Jean Bart, de Tourville et de Duguay-Trouin. Il fit campagne sur les côtes du Portugal en 1679, aux Antilles en 1680 et se distingua aux bombardements d'Alger de 1682 et 1683. Il partit au Siam où il fut nommé gouverneur de Bangkok et amiral de la flotte siamoise par le roi de ce pays. Rentré en France il est fait prisonnier par les anglais. Après son évasion avec Jean Bart, il fait campagne en Mer du Nord et participe à l'affaire de Lagos en 1693. Puis les campagnent s'enchaînent, Constantinople, la campagne de Catalogne et le siège de Barcelone, l'Adriatique (1702) où il intercepte le commerce vénitien, bombarde Trieste et rançonne Fiume, le Levant pour chasser les corsaires de Flessingue (1703-1704). De 1706 à 1707 il combat les anglais et les hollandais puis il quitte la marine après l'échec de l'opération visant à remettre Charles-Edouard Stuart sur le trône d'Angleterre." (Bourgeois & André, Sources II, 883 / Taillemite, Dictionnaire des marins français) – "Duguay-Trouin, après avoir passé rapidement sur sa jeunesse, raconte sobrement et sans vantardise ses campagnes sur mer depuis 1689. Modeste, il sait attribuer à ses lieutenants la part qu'ils ont eu dans les combats. Il poursuit le récit jusqu'à l'année 1734 où les infirmités le forcent à se retirer du service. Ces mémoires sont très précieux parce que d'un bout à l'autre on reconnaît que l'auteur est sincère." (Bourgeois & André, Sources II, 884).
P., Floury, 1925, in-8°, 208 pp, un portrait de François Boucher en couleurs en frontispice, 35 pl. de gravures en noir et en couleurs hors texte, broché, imprimé sur papier vergé, bon état