P., Le Chemin vert, 1987, in-8°, 383 pp, traduit de l'anglais, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"L'Ecrivain et son public, dont l'original, 'Writer and Public in France', de John Lough, a été publié à Oxford en 1978. On sait ce que la recherche doit à cet auteur dans le domaine de l'histoire encyclopédique, plus particulièrement en ce qui concerne les collaborateurs du grand ouvrage. N'arrêtant pas là son investigation, J. Lough s'est intéressé à cet aspect décisif de la sociologie littéraire qu'est le commerce du livre, forme de cet autre « commerce », celui des idées. Il est remarquable que le même mot désigne à la fois l'échange désintéressé et le négoce. Mais qui dit « commerce » dit reconnaissance d'une législation. C'est ici que le dix-huitième intervient au bout d'une longue histoire en posant pour la première fois le problème du droit. J. Lough ne manque pas de souligner l'importance de cette mutation, rendue manifeste par les deux textes qui définissent un statut de l'écrivain : la Lettre sur le Commerce de la Librairie de Diderot (1761 ; non publiée au XVIIIe siècle) et le Mémoire sur la liberté de la presse de Malesherbes (éd. posthume, 1809)." (J. Chouillet, 1988)
A Paris, Chez Michel Lambert, 1752, in-12, viii-376-(7) pp, reliure plein veau brun marbré, dos à 5 nerfs orné de caissons fleuronnés dorés, pièce de titre chagrin carmin, tranches jaspées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, un mors en partie fendu, bon état. Edition originale
"En 1742 paraît la “Dissertation sur l'incertitude des signes de la mort et l'abus des enterrements et embaumements précipités”, rédigée par un médecin, Bruhier d'Ablaincourt. Comme le titre l'indique, l'auteur montre que les signes de la mort jusqu'alors usités sont incertains (à l'exception de la putréfaction), que ce que l'on prend pour la mort peut être un état de vie latente et invisible ; et que, dans ces conditions, on peut enterrer vifs des malheureux, comme en attestent les dizaines de cas qu'il cite, en les empruntant à des sources diverses dont très peu sont médicales. Le livre de Bruhier connaît un grand succès, et est augmenté d'un deuxième tome en 1745, année où il publie également un “Mémoire sur la nécessité d'un règlement général au sujet des enterrements et des embaumements”. A chaque nouvelle édition, le corpus de récits s'enrichit de faits signalés par les lecteurs, et sa troisième édition, en 1749, en compte plus de deux cent soixante. Les ouvrages de Bruhier sont fondamentaux dans l'histoire des définitions de la mort ; il impose plusieurs concepts qui vont être utilisés pendant les deux siècles suivants. Ainsi, celui de 'mort apparente', cet état intermédiaire entre la vie et la mort, dont on peut revenir si l'on est diagnostiqué et éventuellement soigné à temps, mais qui peut déboucher sur la mort réelle si l'on est abandonné ou, pire, enterré. (...) Dix ans plus tard, un jeune membre de l'Académie royale de chirurgie, Antoine Louis, publie ses “Lettres sur la certitude des signes de la mort” qui réfutent l'analyse de Bruhier tout en la prolongeant. Louis avalise, de fait, la notion désormais médicale de «signes de la mort », pour indiquer ceux qu'il juge infaillibles : la rigidité cadavérique et la flaccidité de l'œil – nul besoin d'attendre la putréfaction, dangereuse d'un point de vue sanitaire. Minimisant le nombre d'inhumations prématurées par une sévère révision critique – sans toutefois en nier la possibilité –, il souligne les cas où des médecins les ont empêchées ; enfin, il s'intéresse particulièrement à la noyade, à propos de laquelle il présente les résultats d'une série d'expériences." (Anne Carol, “Une histoire médicale des critères de la mort”, Communications, 2015)
P., chez Pierre Le Petit, 1667, in-folio, 10 ff.n.ch.-1049 pp.-17 ff.n.ch. pp, solide reliure plein veau, dos lisse orné de fleurons et filets dorés, pt manque à la coiffe inf., tranches jaspées (reliure du XVIIIe). Bon exemplaire très frais
L'auteur est un prédicateur dominicain espagnol (1505-1588).
Librairie du Recueil Sirey, 1919, in-8°, ii-194 pp, broché, déchirure sur le premier plat de couverture réparé avec du scotch, sinon bon état. Rare
Paris, Francfort & Liège en foire & chez Bassompierre 1756 2 vol. Relié 2 vol. in-18, veau fauve marbré, dos lisses, pièces de titre et de tomaison de maroquin bordeaux et havane, filets, fleurons et dentelle dorés, coupes filetées, tranches marbrées, VII + 214 et 300 pp. Deuxième édition, parue un an après l'originale. Petite usure aux coiffes et aux mors, sinon bonne reliure de l'époque.
P., Les Iles d'Or, 1951, gr. in-8°, 15-(36) pp, préface de Raoul Girardet (15 pp), 34 gravures dans le texte, broché, 1er plat illustré, bon état
Plus qu'un véritable guide, c'est un itinéraire de promenade dans les jardins du château de Versailles que Louis XIV a fixé dans sa Manière de montrer les jardins de Versailles en 1704. Les historiens continuent de s'interroger quant à l’usage de ce "manuel", qui n’était pas destiné à la publication. Etait-il destiné à des réceptions officielles ? Pour les fontainiers afin qu'ils sachent quelles fontaines mettre en eaux ? Pour lui-même lorsque, perclus de goutte (maladie qui provoque d’intenses douleurs des articulations), il se faisait tirer dans une « roulette » ? Car la rédaction des manuscrits est assez tardive. Il en existe six versions qui s'échelonnent entre 1689 et 1705, conservées à la Bibliothèque nationale de France ; certaines écrites de la main même du Roi, d'autres par un de ses secrétaires et simplement corrigées par lui. L'itinéraire varie peu d'une version à l'autre et couvre environ 4 à 8 km, selon la destination. Si le promeneur se rend à la Ménagerie où à Trianon, le trajet s’allonge. Aujourd'hui, bien que les jardins aient subi quelques transformations depuis leur création, il est toujours possible de marcher dans les pas du Roi-Soleil. « On fera une pause pour voir le parterre du Midy, ou de là, en s’avançant sur la balustrade de l’Orangerie, d’où l’on verra le parterre des Orangers, et le Latone des Suisses » note-t-il. Le visiteur peut prendre le temps de découvrir tous les points de vue qu'offre chacune des étapes suivantes, dont certaines sont restées célèbres : le parterre d'Eau, l'Orangerie, le bassin de Latone, les bassins de Flore et de Cérès...
P., Editions Bossard, 1923, pt in-8°, 255 pp, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, tirage numéroté sur papier vélin pur chiffon Montgolfier, reliure demi-basane chocolat à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
"Cette jolie édition rendra de grands services, car la publication des “Mémoires de Louis XIV”, de Dreyss, est aujourd'hui introuvable. Le nouvel éditeur donne d'ailleurs, pour les Mémoires de 1661, la révision de Pellisson, « que le roi avait reconnue sienne », tandis que Dreyss avait eu le tort de publier la rédaction antérieure, de Périgny, beaucoup moins bonne ; pour les Mémoires de 1666, on a suivi, comme Dreyss, le texte de Périgny, mais amélioré grâce à la collation des manuscrits de la Bibliothèque Nationale. Suivent les Réflexions sur le métier de roi, de 1679, les Instructions au dvc dAnjou, de 1700, le Projet de harangue, de 1710. – Dans une excellente introduction, M. Longnon marque l'intérêt que présentent ces écrits politiques de Louis XIV." (H. Sée, Annales de Bretagne, 1924)
Paris Henri Plon 1866 2 vol. broché 2 vol. gr. in-8, brochés, IV + 501 et 527 pp., index. Publié d'après les originaux conservés aux archives de l'Empire et précédés d'une étude sur le caractère et la politique personnelle de Louis XV, par M. E. Boutaric. Exemplaire complet, en excellente condition.
Grasset, 1938, in-8°, 222 pp, préface de S.A.R. la Princesse Sixte de Bourbon, imprimé sur alfax Navarre, broché, couv. illustrée, bon état
Lettres inédites de Louis, XV adressées à son petit-fils l'Infant Ferdinand de Parme, fils aîné de la fille préférée de Louis XV, Elisabeth de France, plus connue sous le nom familier de Babette, et du duc Philippe, premier souverain de Parme, fils lui-même de Charles III d'Espagne. Les messages écrits au cours de l'année 1769 ont trait, plus particulierement, au mariage de l'Infant avec l'Archiduchesse Amélie, fille de l'impératrice Marie-Thérèse. — "Ces lettres sont extraites des archives du Prince Sixte de Bourbon-Parme, auquel M. P. Amiguet avait déjà consacré une précieuse biographie. Elles s'échelonnent de 1759 à 1774, à la veille de la mort du roi. Elles sont en général assez brèves, mais dans leur concision un peu sèche, elles apportent une heureuse contribution à la psychologie du roi et surtout à la connaissance intime de l'homme. Elles révèlent les qualités de celui dont on avait trop longtemps méconnu la tendresse familiale et qui, à travers mille anecdotes, de galantes allusions et de sages conseils, se révèle le plus délicieux des grand-pères." (Revue des Etudes historiques, 1938)
Paris chez les associés choisis par ordre de Sa Majesté 1759 1 vol. relié in-16 étroit, veau marbré havane, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre, tranches rouges, (16) + 560 pp. (un caisson frotté). Bon exemplaire en reliure d'époque.
Paris Librairie académique Didier et Cie 1869 2 vol. relié 2 vol. in-8, demi-maroquin brun, dos à nerfs orné de fleurons dorés, chiffre doré de Henri Chasles en pied, têtes dorées, (6) + CCXL + 240 et (4) + 422 pp. Remise en vente sous de nouvelles pages de titre de l'édition originale publiée par Paul Dupont en 1865. Ex-libris contrecollés aux contreplats : Henri Chasles. Très bon exemplaire, bien relié à l'époque.
Bordeaux, L'Escampette, Instituto Camões, 1994, gr. in-8°, 62 pp, 8 pl. en couleurs hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Le temps de Camões par Vasco Graça Moura ; Camões et le temps par Eduardo Lourenço. — Luís Vaz de Camões (1525-1580), dit « le Camoëns », est un poète portugais auteur de poèmes dans la tradition médiévale (redondilhas) ou pastorale, de sonnets inspirés de la Renaissance italienne, et particulièrement de l'épopée nationale des Lusiades. Camoës est considéré comme le plus grand poète du Portugal et fait l’objet d’un culte de la part du peuple portugais en général, et de gens de lettres en particulier, à l'instar de Shakespeare. L’épopée des Lusiades est associée au renforcement du sentiment national portugais et a contribué à son essor. Son oeuvre peut être comparé à celles de Virgile, Dante ou Shakespeare.
P., chez les Marchands de nouveautés, s.d. (v. 1860), 2 vol. in-12, 436 et 491 pp, nouvelle édition, notice sur Louvet (datée février 1821), 2 gravures en frontispices, reliures demi-percaline grise, dos lisses orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, pièces de titre basane noire, couv. de relais des éditions Garnier frères conservées (rel. de l'époque), papier jauni, bon état
Bruxelles, J. Rozez, 1869, 4 vol. in-8°, xliv-320, 359, 398 et 423 pp, 8 gravures hors texte, reliures demi-chagrin bleu-vert, dos lisses ornés de triples filets dorés, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bel exemplaire
Les Amours du chevalier de Faublas sont un roman-mémoires publié en trois parties de 1787 à 1790 par Jean-Baptiste Louvet de Couvray chez Ambroise Tardieu à Paris. Roman libertin, il décrit, sur un rythme trépidant, les aventures amoureuses d’un jeune provincial installé dans la capitale avec son père et sa sœur. Une Année de la vie du chevalier de Faublas paraît en 1787. Suivent en 1788 Six semaines de la vie du chevalier de Faublas et en 1790 la Fin des amours du chevalier de Faublas. Ecrit dans un style très vivant, que Michel Delon a comparé à celui de Dumas, il comporte de nombreux épisodes comiques, même si la troisième partie est plus sombre et annonce le roman noir. Autre particularité importante du roman, le héros, qui a une beauté féminine, y est très souvent travesti...
P., Maradan, 1818 2 vol. in-8°, (4)-vii-384 et (4)-371 pp, reliures demi-percale bleue, dos lisses avec titres, tomaisons, filets et fleurons dorés (rel. postérieure), bon état
Edition originale de ces Mémoires publiés par le comte Scipion du Rour à l'aide des archives conservées au chateau de Louville. Ces Mémoires furent rédigées lors de la retraite du marquis et demeurèrent à l'état de manuscrit. Lorsque le duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV accéda au trône d'Espagne, sous le nom de Philippe V, le marquis de Louville (1668-1731) fut chargé de diverses missions plus ou moins secrètes, se rapportant à son investiture, ce qui lui valut le mépris des Espagnols. Durant trois années essentielles, il sera chef de la Maison française de Philippe V, le premier Bourbon roi d'Espagne (de 1700 à 1703), et tout ce qui se faisait à la cour passait par lui. Voici ce qu'en dit le duc de Saint Simon dans ses mémoires : "Pour en parler au vrai, il gouverna le roi et l'Espagne." Louville recevra une nouvelle mission en Espagne en 1716, comme ambassadeur extraordinaire. Ouvrage important pour l'histoire de la guerre de succession d'Espagne. Dans ses papiers, Louville ne dissimule rien et ne recule pas devant les expressions violentes et crues pour déverser sa bile et accabler ceux qui s'opposent à lui. On trouve à la fin du tome II une intéressante suite de lettres concernant Buenos-Aires en 1710. — "[Ces Mémoires] sont très utiles à la connaissance des deux premières années du règne de Philippe V" (Michaud, T. XXV, page 356).
Imago, 1988, in-8°, 254 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Dès dix ans apprenti chirurgien sur les champs de bataille, prisonnier des corsaires, puis vendu comme esclave en Barbarie, explorateur du Grand Nord, alchimiste déçu, médecin du roi enfin, La Martinière manifesta sa vie durant un grand sens de l'aventure et, disciple de Paracelse, un constant désir d'apprendre par l'observation directe de la nature..." — "Cette étude, basée sur les divers écrits de La Martinière (récits de voyage, ouvrages polémiques et livres de conseils), ne se veut pas étude de la médecine au XVIIe siècle, mais analyse de la position d'intermédiaire qu'occupait La Martinière, position renforcée par sa formation de médecin acquise "sur le tas". A cette époque, il n'existe pas de séparation bien nette entre le savant et le populaire ; le symbolique et l'imaginaire occupent encore une place très importante dans le discours savant sur le corps, bien que l'on assiste à une recherche de plus en plus scientifique..." (Annick Vilain, Civilisations, Vol. 37, No. 2, Ethnologies d'Europe et d'ailleurs, 1987)
Horizons de France, 1942, pt in-8°, 190 pp, un portrait de Bayard en frontispice
"L'auteur, compatriote et compagnon d'armes de Pierre du Terrail, est vraisemblablement son secrétaire, le notaire Jacques de Mailles. C'est un témoin oculaire qui a utilisé les souvenirs de son héros et ses aventures personnelles. L'ouvrage est un panégyrique, mais écrit avec sincérité et bonhomie, et non sans finesse." (Hauser, Sources I, 376).
Parisiis, Cl. Simon, 1782, in-12, 210-(2) pp, qqs figures gravées en culs-de-lampe, reliure plein veau marbré, dos lisse richement orné, pièce de titre basane carmin, encadrement doré sur les plats, tranches dorées, coupes guillochées (rel. de l'époque), mors lég. abîmés, coiffe inf. arasée, bon état
La carrière épiscopale de Jean-Baptiste-Joseph de Lubersac (1740-1822) commence avec sa nomination à l'évêché de Tréguier en 1775. En 1780, il est transféré au diocèse de Chartres. Il fait publier un nouveau bréviaire et missel, inspiré des livres liturgiques parisiens. Il fait venir de Tréguier l'abbé Sieyès, qu'il nomme chanoine, chancelier et grand vicaire. Il est élu député du clergé du bailliage de Chartres aux états généraux (1789). Il est l'un des promoteurs de la fusion des trois ordres et de l'abolition des privilèges. Puis, opposé aux décrets religieux de la Constituante, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1790). Il émigre alors en Angleterre puis à Hildesheim en Allemagne. A son retour en France, il résigne son siège. Après le Concordat de 1801, il refuse un siège épiscopal afin de n'être pas contraint de nommer des prêtres constitutionnels. Bonaparte le nomme chanoine de Saint-Denis lors de la formation de ce chapitre. En raison de son âge, il refuse de retrouver son ancien siège de Chartres, que Louis XVIII lui propose en 1817.
Fayard, 1960, in-12, 389 pp, broché, jaquette, ex-donos sur la première garde et la page de faux-titre, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'aigle divin qui a tenu le monde sous ses ailes." (Calderon) — "Quel dramatique destin que celui de ce petit prince des Pays-Bas, devenu, par le jeu des règles dynastiques, puis par des campagnes militaires heureuses, le maître de l'Europe et celui d'une partie de l'Amérique ! Excellent historien, l'auteur a su recueillir et condenser une imposante somme de documents politiques et diplomatiques, de manière à ce qu'ils n'étouffassent point sous leur masse un potentat qui n'en restait pas moins un être humain. Il nous permet de suivre allègrement son héros dans ses belliqueuses chevauchées à travers l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, les Flandres et ses navigations vers Tunis ou Alger. De ce récit rapide et mouvementé se dégage les lignes essentielles de la politique de Charles Quint. La puissance du monarque l'incite à réaliser un grand projet qui hantera, après lui, bien des autocrates, celui de fonder et d'arbitrer les Etats-Unis d'Europe. Il échouera, mais, quatre siècles après lui, des hommes de bonne volonté s'efforceront encore de transformer son rêve en réalité." (Revue des Deux Mondes, 1958) — "M. Lucas-Dubreton paraît avoir puisé aux bonnes sources – il connaît notamment M. Carande – sauf pour les chapitres relatifs à l'empire colonial dont l'information est assez élémentaire. Le plan, très souple, s'efforce de respecter les grandes lignes de la chronologie. Le style est clair et agréable." (H. Lapeyre, Revue historique, 1959)
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 263 pp, biblio, broché, bon état
Paris Librairie Hachette, coll. "Figures du passé" 1927 1 vol. broché in-8, broché, 257 pp., frontispice. Bon exemplaire.
Fayard, 1952, in-12, 378 pp, notes, reliure demi-chagrin acajou, dos à 2 larges nerfs, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes Études historiques)
"Nous savions l'autorité incontestable de J. Lucas-Dubreton sur tout ce qui touche à l'histoire de France de 1815 à 1830 : ce petit livre sur les Borgia atteste que le Quattrocento et le XVIe siècle sont aussi son domaine. Sur ce sujet – en or – il nous présente un récit pittoresque, passionnant, où j'ai particulièrement apprécié le tableau de Rome, les pages consacrées à Lucrèce et au dernier Borgia, François, qui fut général des jésuites avant d'être canonisé en 1670 !" (Georges Huisman, Revue des Deux Mondes, 1952)
Librairie de "Pages libres", 1904, in-12, 94 pp, biblio sommaire, broché, bon état (Coll. Etudes sur l'histoire politique de l'Eglise catholique)
Presses Universitaires de Grenoble, 1992, in-8° étroit, 235 pp, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Voltaire disait de cet écrivain italien, qu'il était "fils et peintre de la Nature". Carlo Goldoni (1707-1793), né à Venise, mena à travers l'Italie du Nord une vie aventureuse, regagna sa ville natale et y acquis une énorme réputation, puis s'expatria en France où il vécut trente ans avant de mourir à Paris. Il laissa derrière lui une oeuvre immense, dont près de 120 comédies, dans lesquelles celui qu'on aparfois appelé le "Molière de l'Italie" avait cherché à réformer le théâtre comique de son pays en délaissant les grossières invraisemblances de la Comédia dell'Arte pour le bienséance bourgeoise et le respect de la vérité de la vie quotidienne. Une vie passionnée, une oeuvre considérable, curieusement méconnues du grand public français, que cette étude, la première en France depuis un siècle, devrait permettre de redécouvrir. — Par Gérard Luciani (1928-2021), professeur à l'Université Stendhal de Grenoble, spécialiste du théâtre vénitien.
Neuchâtel, Victor Attinger, 1930, pt in-8°, 452 pp, traduit de l'allemand par Alexandre Vialatte, 9 gravures et 2 planches dépliantes d'autographes (coupées en 2) hors texte, tableau chronologique, broché, bon état (Coll. Occident). Edition originale en français, un des 100 ex. numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre (seuls grands papiers)
Tome III seul (sur 3). — "Voici Goethe – « voilà un homme », disait Napoléon. – Les trois volumes sont intéressants et témoignent d'un immense travail. Ainsi qu'il nous l'explique, Emil Ludwig voudrait qu'ayant lu son livre, « le lecteur comprît désormais plus humainement la personne et les écrits du grand poète ». Ce qu'il est préoccupé de peindre, c'est l'homme Goethe. Bien davantage que le poète, le génie. E. Ludwig a atteint son but ; le Goethe qu'il a dessiné n'est point un personnage d'hagiographie ni de légende. Et ce qui émeut, quand on lit son ouvrage, c'est bien de reconnaître en Goethe un homme singulier sans doute, exemplaire, mais pourtant un homme comme les autres, non séparé, enveloppé des mêmes mystères qui nous environnent, et sur qui pèse le même destin. Le meilleur de l'ouvrage est dans l'analyse de ce qu'il y a de plus humain en Goethe, dans ces pages qui nous content, par exemple, la crise de la quarantième année et le premier vieillissement, la première sagesse, la première soumission à l'occasion d'un homme qui a éprouvé la rapidité des jours..." (Jean Guéhenno, “Entre le passé et l'avenir”, 1979)