Librairie Camille Sourget

Mlle Camille Sourget

93, Rue de Seine
75006 Paris
France

E-mail : contact@camillesourget.com

Phone number : 01 42 84 16 68
Phone number : 06 13 04 40 72
Fax number : 01 42 84 15 54

Sort by
Previous 1 ... 5 6 7 8 ... 10 Next Exact page number ? OK

‎MONTESQUIEU‎

Reference : LCS-18348

‎Lettres Persanes. Troisième édition. « La troisième édition originale » (Rochebilière) des Lettres Persanes de Montesquieu.‎

‎Ouvrage somptueusement relié en maroquin de l’époque par Enguerrand pour le Garde des sceaux Chretien-François II de Lamoignon (1735-1789). A Amsterdam, chez Jacques Desbordes, 1730. 2 vol. pet. in-12: 1 f. blanc et 312 pag. chiffr. pour le tome Ier ; 347 pag. chiffr. pour le tome II. Plein maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, date dorée sur une pièce de maroquin vert en pied du dos du premier volume, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l'époque. 133 x 74 mm.‎


‎« Troisième édition originale» (Rochebilière, 776). Le succès de ce livre hardi, qui frondait toutes les idées reçues et les travers de la société a cette époque, fut immense. « Si on laisse de côté l'intrigue orientale, il faut retenir que les « Lettres persanes » constituent un tableau extrêmement vivant, malicieux et plein d'esprit de l'époque. Dans sa critique des institutions, dans l'étude comparée des régimes politiques et des mœurs, dans ses vues sociologiques, il révèle le meilleur de lui-même : ce sont alors ces vues hardies, nouvelles, auxquelles il initia ses contemporains et qui nous semblent encore si originales, vues dont il devait donner la parfaite expression avec les « Considérations » et « L 'Esprit des lois ». Malgré le caractère anonyme de l'œuvre, malgré sa violence et son impertinence, ce furent les « Lettres persanes » qui lui ouvrirent les portes de l'Académie Française en 1727. Ce genre qu'il n'avait pas créé, mais qu 'il avait su imposer, connut une fortune éclatante pendant tout le XVIIIè siècle ; qu'il suffise de mentionner deux écrivains tout contraires, Voltaire et Chateaubriand, qui s 'y essayèrent, le premier dans « l 'Ingénu », le second dans « les Natchez ». Cette troisième édition originale diffère entièrement de la première et de ses copies, l'ordre des Lettres n'est pas le même, la première Lettre de cette édition était précédemment la sixième, et il y en a dix de moins. Elle reproduit page par page, ligne par ligne la seconde originale sur laquelle Louis Vian donna des détails intéressants. « Serait-ce cette édition (la seconde) dont parle Voltaire où Montesquieu a fait des changements pour pouvoir entrer à l'Académie ? Cela paraît fort probable, les recherches de M. Vian ne laissent guère de doute à cet égard. Cette édition aurait été antidatée pour les besoins de la cause du futur académicien. Les caractères et les fleurons sont identiquement les mêmes que ceux qui ont servi pour la troisième édition de Hollande, avouée par l’auteur et qui parut en 1780.» Cette seconde édition est tellement rare que M. Vian avait cru longtemps que sonexemplaire était unique. (Rochebilière). Précieux et magnifique exemplaire relie pour Chrétien-François II de Lamoignon, marquis de Basville, baron de Saint-Yon fils de Chrétien-Guillaume, président à mortier au Parlement de Paris et de Madeleine-Henriette Bernard, né le 18 décembre 1735, devint conseiller au même Parlement que son père en septembre 1755, puis fut nommé président à mortier en avril 1758. Après avoir été exilé avec tout le Parlement en 1772. Il devint chancelier et surintendant des finances de l'ordre du Saint-Esprit et garde des sceaux de France en avril 1787, à la suite de Miromesnil, mais il dut se retirer le 14 septembre 1788. Il mourut à Basville en mai 1789. Il avait épousé le 13 avril 1758 Marie-Elisabeth Berrier, fille du lieutenant général de police. Epris de l'amour des livres, héréditaire dans sa famille, le chevalier de Lamoignon augmenta la très importante bibliothèque fondée par Guillaume de Lamoignon de celle de son beau-père, Berryer, ancien garde des sceaux ; à sa mort, la plus grande partie de ces livres fut vendue en bloc à des libraires anglais. Chrétien-François a développé la bibliothèque dont il a hérité, et a fait relier ses nouvelles acquisitions, récentes ou non, à son relieur, Enguerrand, suivant ses directives. Le plus souvent, la reliure est en maroquin, à dos plat. Sur les plats, un triple filet doré, avec une rose en coin. Outre la pièce de titre en maroquin, on trouve une pièce en queue, toujours en maroquin. Cette pièce porte souvent la date. Pour les livres en plusieurs tomes, la pièce en queue n'est présente le plus souvent que sur le premier tome.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR12,000.00 (€12,000.00 )

‎MONTESQUIEU‎

Reference : LCS-18356

‎Œuvres Complètes, Nouvelle édition, avec des notes d’Helvétius sur l’Esprit des Lois. « Un génie mâle et rapide ». Voltaire.‎

‎Superbe exemplaire des Œuvres de Montesquieu sur grand papier vélin, relié en éclatant maroquin rouge par Simier. Paris, Pierre Didot l’Aîné, 1795. 12 volumes in-12, qq. ff. légèrement brunis. Maroquin rouge à grain long, roulette dorée d’encadrement sur les plats, dos à nerfs richement ornés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Simier. 150 x 90 mm.‎


‎L’un des 100 exemplaires imprimés sur grand papier vélin. Brunet, III, 1858; Morgand & Fatout, 10548; Quérard, La France littéraire, VI, 243. L’une des principales éditions des Œuvres de Montesquieu, citée par Brunet: «Édition assez jolie et qui a eu pour éditeur l’abbé de la Roche.» Les exemplaires courants ont été imprimés sur papier ordinaire. «Sur pap. vélin (tiré à 200 ex.), et sur grand pap. vélin (tiré à 100 exempl.)» Quérard. Elle contient «L’Esprit des Lois», «Les Lettres persanes», «Le Temple de Gnide», «Arsace et Ismenie», «Considérations sur les Causes de la grandeur des Romains et de leur Décadence», «Lettres familières», «Discours et pensées». Le titre du premier volume est orné d’un portrait de Montesquieu par Saint-Aubin. Superbe exemplaire, l’un des rares du tirage de luxe imprimé sur grand papier vélin, conservé dans ses éclatantes reliures en maroquin rouge de l’époque signées de Simier. Provenance: G. Marpillat (avec ex libris), qui a inséré au début du tome 1 une note manuscrite retraçant l’histoire de l’exemplaire: «Cet ouvrage (…) a appartenu à François Guizot, ministre de la monarchie de Juillet. À sa mort, en 1874, il passa aux mains de Maurice Guillaume Guizot, fils de l’ancien ministre d Louis Philippe et de sa seconde femme Elisa Dillon, fille du comte Dillon. En 1892, à la mort de Maurice Guillaume, sa veuve le donna comme souvenir de son mari au cousin germain de ce dernier Jean Edmond Alexis Guizot, ancien conseiller d’ambassade à Naples et à Vienne, retiré dans sa propriété de Crépy en Valois. (Oise). Enfin, à la mort de ce dernier, en 1908, toute sa bibliothèque devint la propriété de Marie Antoinette Anne Gabrielle Guizot, veuve de Me Marge, avocat à Senlis, qui m’a cédé les 2 volumes en juillet 1941. Senlis le 27 juillet 1941. G. Marpillat.»‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎MUSSET, Alfred de. ‎

Reference : LCS-17795

‎Œuvres. Précieux et ravissant exemplaire imprimé sur Chine de l’Œuvre d’Alfred de Musset.‎

‎L’une des plus élégantes éditions collectives des œuvres d’Alfred de Musset éditée par A. Lemerre en 1876-1877. 1876-1877.11 volumes in-12 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 1 frontispice, 404 pp., 4 gravures hors texte, (1) f., (1) f.bl.; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 335 pp., (1) p., (1) f.bl., 5 gravures hors texte ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 453 pp., (3) pp., (1) f.bl., 6 gravures hors texte ; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 405 pp., (3) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; V/ (1) f.bl., (2) ff., 413 pp., (3) pp., (2) ff. bl., 6 gravures hors texte ; VI/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 391 pp., (5) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; VII/ (1) f.bl., (2) ff., 390 pp., (2) ff., (1) f.bl., 5 gravures hors texte ; VIII/ (1) f.bl., (2) ff., 351 pp., (5) pp., (1) f.bl., 6 gravures hors texte ; IX/ (1) f.bl., (2) ff., 436 pp., (1) f., (1) f.bl. ; X/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 275 pp., (2) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; XI/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 361 pp., (4) pp., (1) f.bl.Plein maroquin havane, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Pagnant.160 x 87 mm.‎


‎1°) Œuvres de Alfred de Musset.- Poésies. 1828-1833. Contes d’Espagne et d’Italie. – Poésies diverses. – Spectacle dans un fauteuil. Namouna. Ibid., id., (Impr. J. Claye), MDCCCLXXVI (1876), petit in-12.2°) Œuvres… Poésies, 1833-1852. - Rolla. - Les Nuits. - Poésies nouvelles- Contes en vers . Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), petit in-12.3°) Œuvres… Comédies et proverbes. - La Nuit vénitienne. - André del Sarto. - Les Caprices de Marianne. - Fantasio. - On ne badine pas avec l'amour. - Barberine. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 4°) Œuvres... Comédies et proverbes. - Lorenzaccio. - Le Chandelier. - Il ne faut jurer de rien. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12.5°) Œuvres... Comédies et proverbes. - Un Caprice. - Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. - Louison. - On ne saurait penser à tout. - Carmosine. - Bettine. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 6°) Œuvres... La Confession d'un enfant du siècle. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 7°) Œuvres ..... Nouvel1es. – Les deux Maîtresses. - Emmeline. - Le fils du Titien. - Frédéric et Bernerette. - Croisilles. – Margot. Ibid., id., MDCCCLXXII (1876), pet. in-12.8°) Œuvres ..... Contes et Nouvelles. - Croisilles. - Le Merle blanc. - Pierre et Camille. – Le secret de Javotte. - Mimi Pinson. – La Mouche. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), petit in-12. 9°) Œuvres ..... Mélanges de littérature et de critique. - Le Tableau d'église. - Revue fantastique. - L'Art moderne. - Salon de 1836. - Lettres de Dupuis et Cotonet. - Faire sans dire. - De la tragédie. – Mlle Pauline Garcia. —Discours de réception à l'Académie française. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 10°) Œuvres ..... Œuvres posthumes. - Poésies diverses. - Un souper chez Mlle Rachel. - Faustine, - L'Ane et le Ruisseau. - Lettres. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), Pet. in-12.Cette édition est complète en 10 volumes ; on y joint généralement un onzième volume, la Biographie de Alfred de Musset, par son frère Paul de Musset.160 x 87 mm.L’une des plus élégantes éditions collectives des œuvres d’Alfred de Musset éditée par A. Lemerre en 1876-1877.Précieux exemplaire du tirage de luxe imprimé sur papier de Chine portant le numéro 62 sur un tirage de 110.Il a été tiré 42 eaux-fortes, dessinées par Henri Pille et gravées par Monziès, pour illustrer cette édition. L’exemplaire est enrichi de plusieurs portraits tirés sur Chine en double état avant lettre, en noir et sanguine.Alfred de Musset a laissé une œuvre considérable ; l'étonnant dans son cas est que le meilleur et le plus profond de cette œuvre a été écrit entre dix-neuf et vingt-huit ans. On ne peut que s'étonner de la précocité non seulement de son talent de poète, mais surtout de sa connaissance de l’homme. Relativement rédigé dans sa grande période de création, il pourra cependant voir naître sa gloire, surtout à partir de 1850. Il reste par son éloquence, sa chaleur, sa sensibilité, celui de nos poètes romantiques qui parle le plus directement au cœur, un des plus modernes, malgré l'imperfection de la forme, par le drame moral et intellectuel qu'il a vécu ; son théâtre, longtemps méconnu, a trouvé au XXè siècle une audience considérable et presque unique. En particulier, au cours des années 1920-1935, aucun auteur français n'a eu autant de représentations d'œuvres différentes. Ce succès tient à ce fait que, débarrassé des contraintes matérielles de la représentation, Musset a pu devancer son temps et donner en toute liberté à son œuvre dramatique la fantaisie, la profondeur ou la justesse d’observation que demande le public moderne. (Philippe Van Tieghem)Précieux et superbe exemplaire appartenant au tirage de luxe imprimé sur Chine revêtu d’élégantes reliures en maroquin havane de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎MÉON, Dominique Martin.‎

Reference : LCS-18436

‎Le Roman du Renart publié d’après les Manuscrits de la Bibliothèque du Roi des XIIIe, XIVe et XVe siècles. La première impression du Roman de Renart dans sa langue originale.‎

‎Chacun des volumes s'ouvre sur un joli frontispice gravé signé Desenne et Ashby dans la plaque. Paris, chez Treuttel et Würtz, 1826. 4 tomes en 4 volumes in-8 de: I/ 1 frontispice gravé, xx pp., 404 pp.; II/ 1 frontispice, (4) pp., 422 pp., (1) f.; III/ 1 frontispice gravé, (2) ff., 439 pp.; IV/ 1 frontispice, (2) ff., 536 pp. Quelques rousseurs éparses plus marquées en début et fin de volumes. Demi-veau blond à coins, dos à nerfs ornés à la grotesque, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et noir, tête dorée, non rognés. Reliure signée Petit succ. de Simier. 217 x 133 mm.‎


‎«Une chose très remarquable sur ce Roman, c'est qu'il a été traduit et imprimé dans plusieurs langues, mais qu'il n'avait jusqu'alors jamais été publié dans sa langue originale». Vicaire, VI, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 1180. Le Roman de Renart est un poème allégorique et satirique fort célèbre au Moyen âge. Les héros en sont Renart ou Goupil (le renard) et Isengrin ou Ysengrin (le loup), en qui se personnifient la ruse et la force. Autour d'eux se meut tout un monde, qui est l'image du monde féodal avec sa hiérarchie, ses castes, ses préjugés, ses mœurs et ses lois. A bibliophile and conservateur at the Bibliothèque royale, D.- M. Méon (1749-1829) had already published editions of a number of the great texts of medieval French literature, including the Roman de la Rose (1814). The Roman de Renart is the French version of a widespread medieval cycle of stories originating in Lorraine and known in English as Reynard the Fox. The earliest treatments in French are attributed to Pierre de Saint-Cloud in the late 12th century. Dominique Martin Méon, né le 1er septembre 1748 à Saint-Nicolas-de-Port et mort à Paris le 5 mai 1829, est un bibliothécaire, un bibliophile, un romaniste et médiéviste français.Il travaille au ministère de la guerre, dans les services de fourniture aux armées, pendant la Révolution française ; il perd cet emploi à la fin de 1799; à la fin de l'année 1803, il vend la collection remarquable de livres qu'il avait constituée. De 1807 à 1826, il est conservateur adjoint au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale à Paris ; il y organise vers 1820 le fonds dit « Supplément latin » qui regroupe les manuscrits en latin acquis à partir de 1744.Il est l'éditeur scientifique de textes français du Moyen Âge. Il est particulièrement connu pour sa contribution philologique à l'édition en 1824 du manuscrit français n° 1116 de la Bibliothèque nationale de France, dit "F", du Livre de Marco Polo, publication de grande importance historique, car c'était la première édition d'un manuscrit du célèbre récit de Marco Polo. Chacun des volumes s'ouvre sur un joli frontispice gravé signé Desenne et Ashby dans la plaque. Précieux exemplaire de la première impression en français de ce célèbre poème du Moyen-âge. ‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎NERVAL, Gérard de.‎

Reference : LCS-18380

‎Les Illuminés, récits et portraits. L’édition originale des "Illuminés".‎

‎Très bel exemplaire conservé dans sa fine reliure de l’époque et provenant de la bibliothèque de Paul Eluard. Paris, Victor Lecou, 1852. In-12 de vii pp., 354 pp., (1) f. de table. Demi-veau lavallière, pièce de titre de maroquin vert, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 175 x 106 mm.‎


‎Précieuse édition originale de cet ouvrage de Nerval «peu commun et recherché». (Clouzot, p. 223). Vicaire, IV, 57; Carteret, II, 219. Le volume réunit des essais et nouvelles publiés en revue entre 1839 et 1850 consacrés à de prétendus «fous». Cette édition originale contient les portraits de Raoul Spifame roi de Bicêtre, de l'abbé de Bucquoy, de Cazotte, de Cagliostro, de Quintus Aucler et surtout celui de Restif de la Bretonne avec lequel Nerval avait en partie identifié son destin : comme Restif, Nerval fut prote d'imprimerie, il s'éprit d'une actrice dont il fit son idole, il adopta la théorie des ressemblances et celle de la transmigration des âmes. «Œuvre de Gérard de Nerval (1808-1855), publiée en 1852 chez Victor Lecou. Cette galerie de portraits d’illuministes est la réunion d’articles publiés, dans des revues, à des époques diverses. Ces excentriques notoires, fous, inspirés, pseudo-mystiques, ‘précurseurs du socialisme’ (c’était le sous-titre que devait porter l’ouvrage), dont certains se rapprochent de Nerval, l’auteur ne les suit pas en aveugle et il se garde de perdre son ironie. Certains critiques ont vu même dans ‘les Illuminés’ une condamnation formelle de cette maladie de l’esprit qui sévit vers la fin du XVIIIe siècle [...] La nostalgie de la vieille foi chrétienne se montre dans ‘les Illuminés’ et le regret que la Renaissance et la Révolution aient porté à cette foi des coups terribles: non que Nerval montre quelque espoir d’un retour victorieux du christianisme. Il n’y a ici qu’une affection triste, la même que Barrès témoignera à l’égard de ces choses, le souhait, simplement humain, de ‘s’attacher avec larmes et avec prières aux pieds sanglants de ce Christ détaché de l’arbre mystique, à la robe innocente de cette Vierge mère, expression suprême de l’alliance antique du ciel et de la terre, dernier baiser de l’esprit divin qui pleure et qui s’envole». (Dictionnaire des Œuvres, III, 672). Très bel exemplaire de cette originale recherchée conservé dans sa fine reliure de l’époque. De la bibliothèque Paul Eluard avec ex libris «Après-moi le sommeil». Cette provenance est remarquable pour ce livre précurseur du surréalisme.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,000.00 (€4,000.00 )

‎OVIDE / OVID‎

Reference : LCS-17488

‎Metamorphoseos libri moralizati. [Commentaires par Lactantius Placidus. P. Lavinius et R. Regius]. Première édition lyonnaise illustrée des "Métamorphoses" d’Ovide, ornée de 16 belles gravures sur bois en premier tirage.‎

‎Précieux exemplaire, de toute rareté en très plaisante condition d’époque, de cette belle et importante édition illustrée d’un grand texte littéraire qui connut un succès considérable au XVIe siècle. Lyon, C. Davost pour Et. Gueymard, 1510.In-4 de (6) ff., 219 ff., (9) ff., 16 gravures sur bois dans le texte, un trou de vers habilement restauré sans manque en marge des 2 premiers ff., pte. mouillure en marge d’une dizaine de ff., annotations manuscrites de l’époque au second contreplat.Veau brun souple, plats entièrement ornés d’un large encadrement de fleurons à froid et d’un rectangle central orné de filets à froid et de 4 larges fleurons à la rose à froid, dos à nerfs refait. Reliure de l’époque.249 x 135 mm.‎


‎Précieuse édition, la première lyonnaise illustrée, des Métamorphoses d’Ovide.Baudrier, Bibliographie lyonnaise, XI-223 ; Mortimer-Harvard, French, n°397 ; Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 262 ; Du Plessis, Essai bibliographique sur les différentes éditions des œuvres d’Ovide, n°25 ; Sander II, n°5330 pour l’illustration de 1497 ; manque à Brunet, Murray et Rothschild.« ‘Les Métamorphoses’ est le titre de plusieurs ouvrages de l’antiquité qui, sous une forme épique, racontent les transformations des hommes en animaux, sources, arbres, et objets divers et qui s’appuient sur des traditions populaires et fabuleuses à propos de personnages déterminés.‘Les Métamorphoses d’Ovide’ est un poème épique latin composé de 15 livres. L’œuvre (une des plus significatives de la littérature de la Rome antique) comprend, en plus de 12 000 vers, le récit de 246 fables sur les métamorphoses, disposées chronologiquement depuis le chaos jusqu’à la métamorphose en étoile de Jules César…La tendance au galant, au piquant, à un certain athéisme, l’indifférence à la vie politique témoignent de cette jeunesse dorée impériale, dont le poète était l’un des plus honnêtes représentants et pour laquelle, recherché et applaudi, il écrivait tous ses poèmes…La vitalité de l’œuvre est inépuisable ; le Moyen-Age ne la jugea pas inférieure aux œuvres de Virgile ; au XIIIe siècle, on assistera enfin à une véritable Renaissance ovidienne. En Italie, en France, en Allemagne, il fut le manuel d’amour. Il eut une notable influence sur l’anglais Chaucer, sur toute la poésie humaniste italienne, sur le style savant et sur les poèmes des philologues franco-hollandais. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 544).Elle est ornée, en premier tirage, de 16 belles gravures sur bois, dont l’une répétée.Les deux premières ont été rehaussées de jaune à l’époque.Elles ornent le titre imprimé en rouge et noir et le début de chacun des 15 livres, au sein d’un grand encadrement gravé.Cette belle suite de 15 bois est attribuée au peintre de la ville, Guillaume II Leroy qui a ainsi réalisé une interprétation très libre et réduite des bois dessinés pour l’illustration de l’édition des Métamorphoses imprimée par Giovanni Rosso pour Luc Antonio Giunta à Venise en 1497 et dont le style annonçait les gravures célèbres du Songe de Poliphile de 1499.Comme le précise Brun (Le Livre français illustré de la Renaissance), cette inspiration est interprétée « avec une bonhommie toute française » par l’artiste G. Leroy. De très belles initiales historiées complètent cette belle ornementation. Parmi les livres illustrés marquants de G. Leroy, figurent également la Bible de 1513, chez Gueynard et le « Catalogus gloriae mundi » de Barthélémy de Chassenux (1529).Les Métamorphoses d’Ovide connurent un succès spectaculaire près du public lettré. C’est ainsi qu’en France, au cours du XVIe siècle sont dénombrées une soixantaine d’éditions. Cette édition de 1510 revêt une importance toute particulière puisque, première illustrée à paraitre à Lyon, c’est également la première à être augmentée des « Arguments » de Lactance Placide. Ces résumés placés en tête de chacune des fables seront par la suite systématiquement réimprimés dans les éditions ultérieures.Figure aussi pour la première fois le commentaire de Lavinius du Livre I qui démontre combien les Métamorphoses sont utiles au Christianisme : elles glorifient les vertus des héros et stigmatisent la bestialité du vice.Précieux exemplaire, de toute rareté en très plaisante condition d’époque, de cette belle et importante édition illustrée d’un grand texte littéraire qui connut un succès considérable au XVIe siècle.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎PELLISSON-FONTANIER, Paul.‎

Reference : LCS-18284

‎Relation contenant l’histoire de l’Académie françoise. Edition originale rare et recherchée « de cet excellent morceau d’histoire littéraire ».‎

‎Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Paris, chez Augustin Courbé, 1653. In-8 en vélin de (1) f.bl., (1) f. de titre, 590 pp., (3) ff., pt. manque de papier ds. la marge bl. de la p. 397, étiquette ancienne de la Librairie Ancienne Acatélan de Nimes sur le premier contreplat portant les mentions « Rare – Ouvrage complet ». Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit, petit manque de vélin sur le dos et dans la partie basse du plat inférieur, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 167 x 114 mm.‎


‎Edition originale rare et recherchée « de cet excellent morceau d’histoire littéraire ». (Brunet). Brunet, IV, 475 (« elle est rare et assez recherchée ») ; Tchemerzine, II, 668. « Dans cet ouvrage, Pellisson a introduit un quatrain inédit de Corneille sur la mort de Richelieu, et des fragments de Lettres ». (Tchemerzine). Il s’agit du premier monument historiographique consacré à l'Académie française. Le privilège était partagé entre Courbé et Le Petit. L'un des poètes les plus représentatifs du mouvement précieux, Paul Pellisson n'a pourtant consacré à la littérature qu'une part restreinte de sa vie. Ce protestant originaire de Béziers, homme d'esprit et de talent, se fixe à Paris en 1650 et achète une charge de secrétaire du roi. Il publie une Relation contenant l'histoire de l'Académie française (1653) - il s'agit plutôt d'un exposé familier présentant l'Académie et ses membres - qui lui vaudra le privilège d'être reçu dans la compagnie sans qu'on attende la vacance d'un fauteuil. En 1653, il rencontre Madeleine de Scudéry. Il deviendra son « tendre ami », mais seulement après avoir parcouru cette carte du Tendre qu'il contribuera ensuite à dresser ; il devient aussi l'un des habitués les plus fidèles et les plus brillants de son salon de la rue de Beauce, l'« Apollon du samedi ». Meilleur prosateur que poète, et servant mieux la cause de la préciosité lorsqu'il en expose la doctrine que lorsqu'il tente de l'illustrer, il écrit un remarquable Discours qui préface l'édition posthume des œuvres de Sarasin (1656). En même temps, il s'acquitte de sa charge de façon si exemplaire que Fouquet le remarque et fait de lui, en 1658, son premier commis, son homme de confiance. Il s'absorbe dès lors dans les affaires et délaisse les samedis et les vers. Il est entraîné dans la chute du surintendant et emprisonné en 1661. Il obtient sa libération cinq ans plus tard, grâce à la dignité de son attitude ; en abjurant le protestantisme, il rentre totalement en grâce et devient l'historiographe de Louis XIV. Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,900.00 (€2,900.00 )

‎PERRAULT, Charles‎

Reference : LCS-18556

‎Adam, ou la création de l’Homme, sa chute et sa réparation… Par M. Perrault de l’Académie Françoise. En l’année 1697 Charles Perrault (1628-1703) livre ses deux plus rares éditions originales : Adam et Histoires ou Contes du temps passé.‎

‎Dans ces deux œuvres, Perrault propose une double parabole de sa réflexion sur l’ordre du monde: d’une part sous forme spirituelle avec «Adam» et de l’autre, sous la forme apparemment naïve d’«Histoire ou Contes du Temps passé». Paris, Jean Baptiste Coignard, 1697. In-12 de (5) ff., 93 pp. et (1) p. de privilège, vignette de Coypel gravée par Simonneau en tête de chaque chant, notes manuscrites dans la marge inf. des pp. 2, 4, 5, 8. Plein veau brun granité, dos à nerfs richement orné, pièces de titre de maroquin rouge, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 162 x 97 mm.‎


‎Edition originale la plus rare de Charles Perrault (1628-1703) parue en 1697, simultanément avec les Histoires ou Contes du temps passé et leur faisant pendant. Tchemerzine, V, 177; Conlon, Prélude, 8322. «Edition originale, très rare, de ce poème orné d’une vignette en-tête gravée par C. Simonneau d’après Coypel». (Debacker, 971). Au fil de la querelle des Anciens et des Modernes paraissent les quatre volumes des Parallèles des Anciens et des Modernes (1688 à 1697), où Perrault livre la somme théorique de ses positions en même temps qu’il propose une double parabole de sa réflexion sur l’ordre du monde: d’une part, sous forme spirituelle avec Adam ou la Création de l’homme, sa chute et sa réparation… (1697), et de l’autre sous la forme apparemment naïve des Contes ou Histoires du temps passé (1697). En bon courtisan et sachant l’intérêt que le roi portait aux écrivains de son règne, Perrault y exaltait la supériorité des auteurs modernes sur leurs devanciers. Boileau, Racine et quelques autres gens de lettres d’une solide culture, agacés par cet encens prodigué au souverain et par la faveur et les multiples charges, honorifiques et lucratives, dont bénéficiait Perrault, protestèrent avec ironie ou violence. La «querelle des Anciens et des Modernes» était ouverte, qui devait durer trois longues années. Cette lutte, qui passionna l’opinion, occasionna des discussions, des débats publics et des brouilles innombrables, fut marquée par une floraison d’ouvrages. Perrault débuta par quatre volumes intitulés Parallèle des Anciens et des Modernes, dans lesquels Boileau s’indigna, à juste titre, de voir Quinault mis au-dessus de Racine et le peintre Lebrun au-dessus de Raphaël. Ces contes font de Charles Perrault le créateur d’un genre littéraire, inconnu avant lui. Ecrits pour des enfants, ces récits ont charmé les contemporains et bientôt pris rang de chef-d’œuvre. Est-ce par l’originalité des sujets traités? Nullement! Ces récits, en qui de savants auteurs ont cru voir un reflet des contes d’Orient, comme ils ont rapproché les fées des péris, étaient déjà connus et répétés avec mille variantes par les nourrices à leurs marmots. «Qu’est-ce que ma Mère L’Oye, a écrit Anatole France, sinon notre aïeule à tous, et les aïeules de nos aïeules, femmes au cœur simple, aux bras noueux qui firent leur tâche quotidienne avec une humble grandeur et qui, desséchées par l’âge, n’ayant comme les cigales ni chair ni sang, devisaient encore au coin de l’âtre, sous la poutre enfumée et tenaient à tous les marmots de la maisonnée ces longs discours qui leur faisaient voir mille choses?» Ces «longs discours», d’autres, avant Perrault, avaient en vain tenté de les fixer. Notre grand conteur y a réussi. Il leur a donné leur forme concise, classique, définitive, celle d’une œuvre d’art. Une scène de la rue, un mur blanc, un morceau de charbon sont, depuis la plus haute Antiquité, les éléments de tous les graffiti, mais qu’un Callot ou qu’un Forain saisisse le charbon et l’œuvre d’art surgit! Quand La Fontaine avait écrit ces vers prophétiques: Si Peau-d’Ane m’était conté, J’y prendrais un plaisir extrême. Le monde est vieux, dit-on: je le crois; Cependant, Il le faut amuser encor comme un enfant! il y mettait une nuance d’ironie. Il marquait nettement que le conte n’était pas encore entré dans notre littérature. Il n’aurait plus osé écrire ces vers après Perrault, car on vit surgir alors une floraison, presque soudaine, de contes dus, non plus à des nourrices, mais à la fine fleur des dames de la cour et de la ville. Perrault est le chef d’école dont, deux siècles plus tard, Meilhac et Halévy (Barbe-bleue), Théodore de Banville (Riquet à la houppe), Armand Silvestre (Grisélidis) et d’autres s’inspireront pour en tirer des spectacles en prose ou en vers. En l’année 1697, Charles Perrault (1625-1703) livre ses deux plus rares éditions originales: Adam et Histoires ou Contes du temps passé. Dans ces deux œuvres, Perrault propose une double parabole de sa réflexion sur l’ordre du monde: d’une part sous forme spirituelle avec «Adam» et de l’autre, sous la forme apparemment naïve d’Histoire ou Contes du Temps passé. Superbe exemplaire à grandes marges conservé dans sa pure reliure de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎PERRAULT, Charles‎

Reference : LCS-2785

‎La Marquise de Salusses, ou la patience de Grisélidis. Nouvelle. La Marquise de Salusses, de Perrault‎

‎Édition originale absolument rarissime de « La Marquise de Salusses, ou la patience de Grisélidis » de Charles Perrault, conservée dans sa reliure de l’époque. Paris, chez la Veuve de Jean-Baptiste Coignard et Jean-Baptiste Coignard Fils, 1691. In-12 de (6) ff., 324 pp., (1) f.bl. Petit trou de vers dans la marge blanche des 5 premiers feuillets, sans la première garde blanche. Relié en plein veau brun de l’époque anciennement restauré, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Mors et dos frottés. Reliure de l’époque. 166 x 91 mm.‎


‎Édition originale absolument rarissime de ce conte de Charles Perrault parue quelques semaines avant la première édition séparée. Il s’agit ici de l’édition originale avec le titre à l’adresse de la veuve et du fils de J.B. Coignard. Certains exemplaires de cette édition originale portent l’adresse de J.B. Coignard, d’autres celle de sa veuve et de son fils. J.B. Coignard est décédé en 1688 et certains des livres imprimés sur les presses familiales en 1690 portent l’adresse de sa veuve. Mais de nombreux livres sont encore imprimés avec l’adresse de J.B. Coignard jusqu’en 1697. Ainsi, la première édition séparée de La Marquise de Salusses, qui paraît à la fin de 1691, est encore imprimée avec l’adresse de J.B. Coignard. Il est donc extrêmement difficile de savoir lequel des deux feuillets de titre, celui avec l’adresse de l’imprimeur ou celui avec l’adresse de sa veuve et de son fils, fut imprimé avant l’autre. Il est probable que quelques exemplaires de l’édition originale aient été remis dans le commerce à la fin de l’année 1691 avec un titre de relais. Mais donner l’antériorité à l’un ou l’autre feuillet de titre semble difficile. Le 25 aout 1691, l’abbé de Lavau lit à l’Académie Française ‘La Marquise de Salusses ou la patience de Grisélidis’, qui est accueillie avec beaucoup d’applaudissements. La nouvelle en vers de Charles Perrault paraît peu après dans le ‘Recueil’ de l’Académie pour 1691, où figure également ‘A Monsieur ** en luy envoyant la Marquise de Salusses’, ainsi que différents textes de lui. Elle sera aussi, toujours en 1691, publiée séparément chez Jean-Baptiste Coignard. Seule l’édition séparée qui paraît quelques semaines plus tard est décrite par Tchemerzine et déjà qualifiée par lui de « rarissime » (V, 172). Seuls Gumuchian (n°4472), Stoerer et Tannery (n°402) décrivent la présente édition (à l’adresse de J.B. Coignard). « Il est probable que cette nouvelle soit ici en édition originale » écrit Tannery. La lecture du volume, « achevé d’imprimer le 22 septembre 1691 », soit moins d’un mois après la première lecture du texte, ne laisse aucun doute. Dans le passage intitulé « A Monsieur ** en luy envoyant la Marquise de Salusses », page 195, le conteur écrit « Si je m’estais rendu à tous les differents avis qui m’ont esté donnez sur l’Ouvrage que je vous envoye, il n’y seroit rien demeuré que le conte tout sec & tout uni, & en ce cas j’aurois mieux fait de n’y pas toucher & de le laisser dans son papier bleu où il est depuis tant d’années…Ensuite de cette conférence j’ay pris le parti de laisser mon Ouvrage tel à peu près qu’il a esté lu dans l’Académie… J’apprendray du public ce que j’en dois croire et suivray exactement tous ses avis, s’il m’arrive jamais de faire une seconde édition de cet ouvrage ». Cette seconde édition est décrite par Tchemerzine comme originale puisqu’il ignore l’existence de la nôtre. Le récit puise sa source dans le Décaméron de Boccace. A nouveau publiée en 1694, la nouvelle est alors suivie de deux autres contes également en vers, Peau d’Ane et Les Souhaits ridicules dont ce sont les éditions originales. Précieux exemplaire à grandes marges conservé dans sa reliure en plein veau de l’époque. ‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎PERRAULT, Charles‎

Reference : LCS-17686

‎Mémoires de Charles Perrault, de l’Académie Françoise, Et Premier Commis des batimens du Roi. Contenant beaucoup de particularités & d’Anecdotes intéressantes du ministère de M. Colbert. Edition originale des "Mémoires" de Charles Perrault, l’auteur des "Contes ou Histoires du temps passé".‎

‎Fort intéressant mémoires, rares en élégante reliure ancienne. Avignon, 1759. 1 volume in-12 de (2) ff. et 204 pages. Plein veau marbré glacé, dos lisse orné, tranches jaunes. Reliure de la fin du XVIIIe siècle. 162 x 85 mm.‎


‎Edition originale recherchée des « Mémoires » de l’auteur des Contes ou Histoires du temps passé, fort rare en élégante reliure ancienne. Tchemerzine, V, 188. Cette originale a été réimprimée en septembre 2010 par « Kessinger publishing ». Les Mémoires s’arrêtent après la rupture avec Colbert et furent publiées par l’architecte Pierre Patte. « Destinés à ses enfants, écrits avec une certaine candeur, ils révèlent des particularités curieuses sur Bernini et Riquet. » D’origine tourangelle, mais établie à Paris, la famille Perrault appartient à une haute bourgeoisie de robe de sensibilité moderne et janséniste dont les fils sont avocat (Jean), receveur général des finances (Pierre), architecte et médecin (Claude) ou docteur en théologie (Nicolas). Quant à Charles, s’il paraît suivre un banal cursus de futur robin (brillantes études littéraires au collège de Beauvais à Paris, licences en droit, et inscription au barreau en 1651), il rompt en réalité avec l’institution scolaire. Puis, on le voit s’essayer à célébrer les grands événements du royaume : odes sur la paix à l’occasion du traité des Pyrénées (1659), sur le mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse (1660), sur la naissance du Dauphin (1661), avec un talent littéraire discuté (par Racine) mais un succès politique croissant, au point d’apparaître bientôt au jeune roi et à ses administrateurs comme une recrue de choix pour mener à bien le projet culturel de remise en ordre de la France ; en même temps qu’il est commis à la surintendance des bâtiments royaux, Perrault qui vient encore de prouver sa science encomiastique (Discours sur l’acquisition de Dunkerque par le roi… 1663), est nommé, sur recommandation de Chapelain, secrétaire de la Petite Académie (future Académie des inscriptions été belles-lettres). Il est élu à l’Académie française (1671) dont il devient chancelier à la mort de Séguier (1672) et redéfinit les règles de fonctionnement. Son efficacité s’avère une nouvelle fois telle que, la même année, Colbert lui confectionne un office sur mesure (le contrôle général des bâtiments). A la mort de Colbert (1683), il est congédié de sa charge de contrôleur général et exclu de la Petite Académie par Louvois ; seulement resté directeur de l’Académie, il est de facto mis d’office, à cinquante-cinq ans, dans une retraite presque totale. Charles Perrault se consacre alors à l’éducation de ses enfants (il est veuf depuis 1678), mais surtout reprend et approfondit une réflexion religieuse (Épître chrétienne sur la pénitence, louange de Louis XIV protecteur de la religion catholique, 1683, ode Aux nouveaux convertis, 1685, etc.), qui s’avérera constituer le soubassement éthique de la querelle prochaine des Anciens et des Modernes. En témoigne sa consultation de deux religieux, anciens modérés, Bossuet et Huet, à propos de son Saint Paulin évêque de Nole (1686), épopée en six chants qui paraît suivie d’une épître à Fontenelle, Le Génie. Le 27 janvier 1687, la lecture publique du Siècle de Louis XIV de Charles Perrault, à la gloire des Modernes, fait éclater une querelle entre Anciens et Modernes, dont les enjeux dépassent les polémiques de leurs chefs de file respectifs, Boileau et lui-même. Elle se soldera d’ailleurs par la réconciliation (1694) de ceux qui n’étaient vraisemblablement que « différemment du même avis » (Boileau). Au fil de la querelle paraissent les quatre volumes des Parallèles des Anciens et des Modernes (1688 à 1697), où Perrault livre la somme théorique de ses positions en même temps qu’il propose une double parabole de sa réflexion sur l’ordre du monde : d’une part, sous forme théologique, La Création du monde (1691), devenu Adam ou la Création de l’homme, sa chute et sa réparation… (1697), et de l’autre sous la forme, apparemment naïve, de Contes en vers ou de Contes ou Histoires du temps passé (1691 à 1697). Fort intéressant Mémoires, rares en élégante reliure ancienne.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎PERRAULT, Charles.‎

Reference : LCS-17649

‎Paralelle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les arts et les sciences. Dialogues. Avec le Poëme du Siècle de Louis le Grand, Et une Epistre en vers sur le Génie. Par M. Perrault de l’Académie Françoise (Tome premier) – L’Éloquence (tome II) – La Poésie (tome III) – L’Astronomie, la Géographie, la Navigation, la Guerre, la Philosophie, la Musique et la Médecine (tome IV). Charles Perrault a composé deux œuvres d’importance : "Histoire ou Contes du temps passé" publié en 1697 et "La Querelle des Anciens et des Modernes" parue de 1688 à 1696.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes. Paris, Veuve Coignard et Jean Baptiste Coignard fils, 1692‑1693-1696. 4 volumes in-12 de : I/ (20) ff., 252 pp., 8 pp. ch. 27-34, 34 pp., (1) f.bl.; II/ (9) ff., 399 pp. et (1) p. de privilege; III/ (6) ff., 335 pp., (1) p. de privilège, 1 cahier bruni ; IV/ (8) ff., 321 pp., (1) f. d’errata, 1 figure gravée sur cuivre entre les pp. 296 et 297 de « l’arbre de Porphyre ». Cachet en marge inf. des p. 13 du tome 1, p. 12 du tome 2, pp. 1 et 13 du tome 3, pp. 1 et 13 du tome 4. Plein veau moucheté de l’époque, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque. 164 x 92 mm.‎


‎Édition originale collective – les tomes 3 et 4 sont ici en édition originale aux dates de 1692 et 1696 - de la fameuse « Querelle des Anciens et des Modernes », œuvre majeure de Charles Perrault. Le 4ème volume est ici l’un des rares connus à la date de 1696, la date commune étant de 1697. Scheler (V, p. 169) mentionne : « J’ai rencontré un exemplaire du ‘Parallelle des anciens et des modernes’ dont le tome 4 était daté M.DC.LXXXXVI (1696). Il comportait, relié à la fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’, tiré sur un feuillet indépendant » ; cas du présent exemplaire. Cette édition originale présente l’intégralité des brûlots que Perrault lança dans une querelle qui devait enflammer tout le milieu littéraire de son temps et se prolonger pendant tout le XVIIIe siècle, jusqu’à Condorcet, jusqu’au Génie du Christianisme. « Perrault fonde l’expérience du progrès culturel dans une théorie historique (…). C’est dans la ‘Querelle’ que se forme la nouvelle conscience historique qui sera celle des Lumières : le trait fondamental de l’histoire devient un mouvement irréversible vers l’avant » (P. -E. Knabe, R. Mortier, F. Moureau, L’aube de la modernité 1680-1760, p. 6 sq.). Ce texte fondateur revêt une telle importance que nous allons en décrire la Genèse et l’aboutissement. Les Classiques ou Anciens menés par Boileau soutenaient une conception de la création littéraire comme imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette thèse était fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine avait atteint une fois pour toutes la perfection artistique. Le choix par Racine pour ses tragédies de sujets antiques déjà traités par les tragédiens grecs illustre cette conception de la littérature respectueuse des règles du théâtre classique élaborées par les poètes classiques à partir de la Poétique d’Aristote. Les Modernes, représentés ici même par Charles Perrault, qui soutenaient le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV, affirmaient au contraire que les auteurs de l’Antiquité n’étaient pas indépassables, et que la création littéraire devait innover. Ils prônaient une littérature adaptée à l’époque contemporaine et des formes artistiques nouvelles. Si l’humanisme découvre les anciens pour entrer dans les temps modernes, imite l’Antiquité pour créer les formes neuves de la Renaissance, il se divise au XVIIe siècle en deux courants qui séparent l’imitation réglée des chefs d’œuvres antiques de l’innovation. Une première querelle – italienne – des Classiques et des Modernes éclate sous la Renaissance. Les Modernes sont alors anti scolastiques. Cette querelle italienne annonce la querelle française tout en étant différente. D’après Fumaroli, la querelle italienne « poursuit l’enquête comparative (la syncrisis, le paragone, la conférence) commencée par la Renaissance entre deux époques des lettres, des arts et des mœurs. Elle est le fait de lettrés qui se sentent plus enracinés dans la République des Lettres que dans aucun État contemporain. La comparaison entre Antiquité et Modernité est pour eux une condition de la liberté d’esprit. Il s’agit moins en Italie d’une Querelle que d’un championnat. La Querelle française en revanche est le fait d’hommes de lettres qui ont les yeux fixés sur leur roi ; ils font ou feront partie de la constellation d’Académies domiciliant la République française des Lettres dans l’État royal. Au cœur de leur âpre débat, on n’est pas surpris de reconnaître qu’ils rivalisent à qui détient la meilleure méthode de louer leur roi. » En France, la prise progressive de contrôle de l’espace des lettres (académie, cour) par les classiques qui prônent l’imitation des règles et des textes anciens est marquée par des querelles, autour par exemple de la question du merveilleux en littérature: doit on se limiter aux mythes païens ou peut on utiliser les héros chrétiens, voire revenir à des épopées chrétiennes et françaises ? Le christianisme ne l’emporte-t-il pas sur les grands modèles passés ? De 1653 à 1674 les partisans d’un merveilleux moderne se singularisent contre les « Anciens ». En 1677, c’est leur première victoire, lorsque après le débat sur l’affaire des inscriptions, il est décidé que les monuments du règne seraient gravés en français (et non plus en latin). Les deux partis sont alors constitués : d’un côté, les doctes (clergé académie) qui prônent le respect des règles imitées de l’antiquité (par exemple celle de la bienséance) dans un humanisme moral tourné vers une rigueur et l’éternité de l’œuvre. De l’autre, des poètes galants, ou des esprits nouveaux, critique de la génération des classiques de la cour, s’appuyant sur les goûts du public parisien. Perrault déclencha les hostilités le 27 janvier 1687, lorsqu’il présenta, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, à l’Académie française son poème Le siècle de Louis le Grand dans lequel il faisait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme idéale tout en remettant en cause la fonction de modèle de l’Antiquité. La sortie de Perrault provoqua une protestation immédiate de la part de Boileau. La polémique enfla avec la publication par Perrault des quatre volumes du "Parallèle des anciens et des modernes" où il attaque les Anciens en comparant dans un dialogue fictif les réalisations des Anciens avec les réalisations modernes dans presque tous les aspects de la vie humaine. La polémique tournait essentiellement autour de deux modèles esthétiques opposés : le principe de l’imitation orienté vers l’Antiquité comme idéal de beauté absolu d’une part et d’autre part le principe du génie de l’imagination qui puise son inspiration en lui-même, et sur l’opposition entre la soumission à la superstition antique contre une critique cartésienne (Fontenelle) La belle Antiquité fut toujours vénérable ; Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable. Je voy les Anciens sans plier les genoux, Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous ; Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste, Le Siècle de LOUIS au beau Siècle d’Auguste. (Charles Perrault, Parallèle des anciens et des modernes en ce qui regarde les arts et les sciences.) Si tel est le débat manifeste, Fumaroli suppose d’autres enjeux : « tout au long de la Querelle, qu’il s’agisse d’Euripide ou d’Homère, ce sont, sous Louis XIV, les Anciens qui admettent ce qu’il y a de vif, de déconcertant, de déchirant dans la représentation de la vie humaine par les poètes antiques, tandis que les Modernes sont favorables à des conventions morales et esthétiques uniformes et confortables. » Pour lui, sous l’apparent progressisme des Modernes se cachaient aussi des enjeux de pouvoir. Boileau était proche de Port Royal. En défendant les Anciens, il aurait aussi défendu, au nom de la diversité des héritages, des marges de liberté dans la République des lettres. La Monnoye juge les positions des deux parties tellement déroutantes qu’il met les rieurs de son côté par cette épigramme : Boileau, Perrault, ne vous déplaise, Entre vous deux, changez de thèse : L’un fera voir par le Lutrin Que la muse nouvelle a le pas sur l’antique ; Et l’autre par le Saint-Paulin Qu’aux poètes nouveaux les anciens font la nique. (La Monnoye.) Finalement, Le Grand Arnauld dut s’entremettre pour réconcilier les parties et, le 30 août 1694, Perrault et Boileau s’embrassèrent en public à l’Académie française. La réaction du public de l’époque pourrait donner à penser que Perrault et son parti remportèrent la victoire dans cette polémique, mais il n’y eut pas de victoire nette. Le siècle de Louis XIV brille par les œuvres de ceux qui ont dépassé les « anciens » au-delà de leurs œuvres, en s’appuyant sur le génie propre de la langue et du siècle : Pascal souligne d’ailleurs que ceux que nous appelons les anciens, étaient des modernes en leur temps. Le débat connut un renouveau dans la deuxième décennie du XVIIIe siècle avec la mise en vers, en 1714, par Houdar de la Motte – à une époque où Perrault et Boileau étaient déjà morts – d’une traduction de l’Iliade publiée par Anne Dacier en 1699. Il y avait « corrigé » et raccourci l’original et l’avait accompagné d’une préface contenant un Discours sur Homère où il prend la défense des Modernes. Anne Dacier répliqua avec son Des causes de la corruption du goût où elle débat la question de la priorité de l’original ou d’une traduction, dans une prolongation d’une discussion du troisième dialogue du Parallèle de Perrault. Cette polémique, dans laquelle des auteurs aussi différents que Fénelon, l’abbé Terrasson et Jean Boivin intervinrent, s’acheva de même en 1716 avec une réconciliation personnelle des principaux acteurs. Elle est entrée dans l’histoire de la littérature sous le nom de Querelle d’Homère. Même avec l’épuisement du conflit, les répercussions de la querelle des Anciens et des Modernes ont continué de se faire sentir au cours du siècle des Lumières pour se poursuivre jusqu’à la querelle suscitée par le romantisme. Marivaux fut un des représentants importants du courant moderne au début du XVIIIe siècle, en établissant un genre tout à fait nouveau de théâtre, inconnu des Anciens, avec ses comédies morales et poétiques. Diderot poursuivra en définissant le genre du drame bourgeois, cette comédie larmoyante où la tragédie imminente était résolue avec des réconciliations vertueuses et des flots de larmes. La querelle des Anciens et des Modernes servit en fait de couverture, souvent pleine d’esprit, à des opinions opposées d’une portée beaucoup plus profonde. D’un côté, c’était l’idée même d’autorité qui était attaquée et de l’autre, le progrès. Le renouvellement de l’intérêt pour l’Antiquité à l’époque classique se traduisit par une réévaluation critique des acquis de l’Antiquité qui finit par soumettre les Écritures même à l’examen des Modernes. L’attaque de l’autorité en critique littéraire a eu des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Le défi jeté à l’autorité par les Modernes dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la politique et la religion allaient faire l’objet. Déjà inscrite dans une plus longue tradition européenne de contestation de structures semblables (en particulier à la Renaissance, lorsque Galilée ridiculise l’autorité accordée à Aristote dans son Dialogue des deux systèmes du monde), la querelle des Anciens et des Modernes déclenchée par la polémique entre Perrault et Boileau a pareillement été rapidement reçue au-delà des frontières françaises et adaptée aux situations locales. La Grande-Bretagne de l’époque prit la querelle des Anciens et des Modernes un peu moins sérieusement. William Temple prit le parti des Anciens dans son essai Essay upon the ancient and modern learning (Essai sur l’étude antique et moderne) (1690) en réaction à la Digression sur les Anciens et les Modernes (1688) de Fontenelle, qui reprend l’image selon laquelle « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géant », image qui provoqua une avalanche de réponses. Le critique William Wotton, avec ses Reflections upon ancient and modern learning (Réflexions sur l’étude antique et moderne) (1694), le critique et classiciste Richard Bentley et Alexander Pope furent au nombre de ceux qui prirent le parti des Modernes à cette occasion. Bien que le débat ait été clos en Angleterre dès 1696, le sujet semble avoir stimulé l’imagination de Swift qui vit dans les camps opposés des Anciens et des Modernes un résumé de deux manières générales de regarder le monde. Ce thème est développé dans sa satire A Tale of a Tub (Conte du tonneau), composé entre 1694 et 1697 et publié en 1704, longtemps après la fin de la querelle en France. L’expression de « Bataille des Livres » vient de la satire publiée anonymement en 1704 par Swift, Full and True Account of the Battle fought last Friday between the Ancient and the Modern Books in St. James’s Library (Compte-rendu complet et véritable de la bataille survenue vendredi dernier entre les ouvrages antiques et modernes de la bibliothèque de St. James). La querelle des Anciens et des Modernes a eu une version allemande avec la polémique touchant au merveilleux entre Johann Christoph Gottsched, Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger. Johann Joachim Winckelmann a également joué un rôle important dans l’acclimatation de la querelle dans le monde germanophone avec, en particulier ses Gedanken über die Nachahmung der Griechischen Werke in der Malerei und Bildhauer-Kunst (Pensées sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture) (1755). Vers la fin du XVIIIe siècle, la thématique de la querelle des Anciens et des Modernes apparaît avec Herder, Schiller et Schlegel Dans « De l'Allemagne » Germaine de Staël « appelle les Français à renouveler leurs modèles, à sortir des limites trop strictes du classicisme d’où bien peu cherchaient à s’évader, et que le pouvoir en place maintenait fermement » Face à la référence constante aux anciens qu’impose l’Empire, elle préfère la culture allemande d’un sentiment national libre, dans laquelle elle voit une création féconde. Ce texte introduit le romantisme en France. Son ami Benjamin Constant reprend sur un plan politique cette critique de l’imitation des anciens: dans son discours de 1819, il oppose « la liberté des anciens » à la « liberté des modernes ». Il faut adjoindre à la première, limitée à une dimension publique soumettant le citoyen à la grandeur de l’État, la défense de la seconde, l’espace autonome privé, affranchi du contrôle du pouvoir. Chateaubriand reprend sur un plan moins tranché certains aspects de la querelle (par exemple en préférant le merveilleux chrétien au classique). En ce sens les pensées « progressistes » et les mouvements littéraires romantiques et post romantiques qui insistent sur la liberté sont influencés par les modernes. Par opposition, on retrouve des échos de ce débat au XXe siècle, en général chez des penseurs post heideggériens, interrogeant la dérive d’un humanisme qui se soumettrait, depuis les Lumières, à la modernité, voire à la mode. Ils lui reprochent d’entraîner l’asservissement de la culture à l’étroitesse de la raison technicienne, et au mythe d’un progrès démocratique du « tout culturel ». Alain Finkielkraut par exemple, y voit une « défaite de la pensée », abandonnant l’exigence de la tradition. Il est reproché à cette critique des modernes un certain élitisme. Politiquement, c’est le philosophe Leo Strauss qui réactive dans la période contemporaine la thématique de la Querelle des Anciens et des Modernes. Il l’utilise pour souligner la différence entre l’expérience de la vie politique des Anciens et l’expérience des Modernes. Celle-ci s’enracine pour lui dans la colère antithéologique de Machiavel et de Hobbes, pour s’épanouir dans les nouvelles conceptions de la liberté issues du mouvement des Lumières. Pour lui, un des acteurs fondamentaux de cette querelle dans les temps modernes est Jean-Jacques Rousseau. Précieux exemplaire en reliure de l’époque, avec le quatrième volume dans le premier tirage de 1696, inconnu de Tchémerzine qui le cite à la date de 1697. L. Scheler, dans ses commentaires et addenda, annonce avoir rencontré un exemplaire de cette première édition, semblable à celui-ci : « le tome IV est daté de 1696 et comporte, relié en fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’ tiré sur un feuillet indépendant et d’un papier plus épais. » Ce tome IV contient, de plus, une gravure à pleine page représentant « L’Arbre de Porphyre augmenté d’un degré métaphysique ». Bibliographie : Hubert Gillot, La Querelle des Anciens et des Modernes en France: De la Défense et Illustration de la langue française aux Parallèles des anciens et des modernes. Paris: Champion, 1914. Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des Lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Paris: Durand, 1761. Slatkine reprints, 1967. Anne-Marie Lecoq, La Querelle des Anciens et des Modernes : XVIIe-XVIIIe siècles. Précédé d’un essai de Marc Fumaroli, suivi d’une postface de Jean Robert Armogathe. Paris: Gallimard, 2001. Alain Niderst, « Les « Gens de Paris » et les « Gens de Versailles » dans Louise Godard de Donville », d’un siècle à l’autre : anciens et modernes. XVIe colloque, Janvier 1986. Paris: Éd. du CNRS, 1987. (Centre Méridional de Rencontres sur le xviie siècle ; 17) pp. 159-165. Hippolyte Rigault, Histoire de la querelle des anciens et des modernes. Paris: Hachette, 1856. Marc Fumaroli, La Querelle des Anciens et des Modernes + extraits, Paris, Gallimard-Folio, 2001. Charles Perrault a écrit deux grands livres : « Histoires ou Contes du Temps passé » Paris, 1697 et « Paralelle des Anciens et des Modernes » Paris, 1688-1696. L’on connait une dizaine d’exemplaires complets de l’édition originale de premier tirage des « Contes du Temps passé » et guère plus d’exemplaires de la « Querelle des anciens et des Modernes » complet du dernier volume à la date de 1696. Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,900.00 (€7,900.00 )

‎PETIS DE LA CROIX, François.‎

Reference : LCS-18394

‎Les Mille & un Jour. Contes Persans. Traduits en françois par M. Petis de La Croix. "Les Mille et un Jours, Contes Persans", conservés dans leur reliure armoriée de l’époque.‎

‎De la bibliothèque de Vincent Maynon, seigneur de Francheville. Paris, par la Compagnie des Libraires, 1729. 5 tomes en 5 volumes in-12 de: I/ 331 pp., (5) pp.; II/ (4) ff., 299 pp., (1) p.; III/ (2) ff., 332 pp.; IV/ (2) ff., 332 pp.; V/ (3) ff., 350 pp. Veau fauve marbré, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de pièces d’armoirie dorées, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et citron, filet or sur les coupes, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 165 x 93 mm.‎


‎Rare édition de ces Contes Persans rédigés dans la forme des Mille et une nuits. «Dans ‘les Mille et une nuit’, c’est un prince prévenu contre les femmes; dans ‘les Mille et un jour’, c’est une princesse prévenue contre les hommes». Œuvre du persan Moclès qui avait traduit en persan des comédies indiennes, ils furent traduits en français par François Pétis de La Croix. A l’âge de 16 ans Pétis de La Croix fut envoyé dans le Levant par Colbert. Pendant un séjour de 10 ans il se familiarisa avec l’arabe vulgaire, l’arabe littéral, le turc, puis avec la langue persane. De retour en France il fut l’interprète officiel près du Roi de tous les envoyés de Constantinople et des puissances barbaresques. Il obtint en 1692 la chaire de professeur d’arabe et la charge d’interprète du roi en arabe, turc et persan. «Le traducteur voyagea longtemps en Afrique et en Asie par ordre du gouvernement, et il en rapporta plusieurs manuscrits orientaux, parmi lesquels on distingue celui des ‘Mille et un jours’. On attribue l’ouvrage à Moclès, célèbre Dervis persan, de la race de Mahomet. On voit à la Bibliothèque du Roi une traduction turque de ces contes, sous le titre de ‘Alfaraga Badal-Schidda’, ce qui signifie ‘joie après affliction’. Les ‘Mille et un jours’ ont été traduits en anglais par Philips, en 1738.» Ces contes des «Mille et un jours» sont d’une lecture très agréable et tout comme nos Fables de La Fontaine, sont tous porteurs d’une morale. «Ces contes sont reproduits dans le ‘Cabinet des fées’ et ont été réimprimés avec d’autres contes orientaux, Paris, 1841. Pour donner à son travail le mérite d’un style élégant et facile, l’orientaliste emprunta le secours de l’auteur de ‘Gil Blas’». (Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées). Le raffinement de la civilisation perse opposé au jansénisme de la cour interdit à Pétis de La Croix la traduction de nombreux contes jugés trop érotiques. Cette édition est rare. Brunet ne cite que l’édition postérieure de 1766. Quérard mentionne une édition partielle en 1 volume in-12 parue en 1710 et Garcin de Tassy, auteur de l’Histoire de la littérature hindoustane indique une édition parisienne de 1722 en 5 volumes. Bel exemplaire en veau marbré de l’époque dont les dos sont ornés des fers spéciaux à la gerbe de blé dorée utilisés pour les livres provenant de la bibliothèque de Maynon de Farcheville. Il provient de la bibliothèque de Vincent Michel Mayon, seigneur de Farcheville, conseiller du Roi en ses conseils, et président de la quatrième chambre des enquêtes au Parlement avec ex libris armorié aux trois gerbes de blé.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎[PHILIPPE d’ORLEANS, Régent] - LONGUS.‎

Reference : LCS-17957

‎Les Amours pastorales de Daphnis et Chloé (traduites du grec par Amyot) ; avec figures. Premier tirage de l’édition de 1718 des Amours de Daphnis et Chloé, l’un des plus célèbres livres illustrés du XVIIIe siècle.‎

‎Superbe exemplaire à grandes marges (hauteur : 167 mm) revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge du XVIIIe siècle de Derome le Jeune avec son étiquette. S.l. [Paris, Quillau], 1718. Petit in-8 de (7) ff. dont (1) f. frontispice, 164 pp., 29 planches hors-texte non-numérotés dont 13 sur double-page. Maroquin rouge, diverses roulettes dorées encadrant les plats avec fleuron d'angle, dos lisse finement orné, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées, doublures et gardes de tabis bleu. Reliure du XVIIIe siècle de Derome le jeune avec son étiquette. 167 x 98 mm.‎


‎Premier tirage du plus célèbre livre illustré français imprimé sous la régence de Philippe d’Orléans orné d’un frontispice, 28 figures du régent, 1 vignette de Scotin, 6 lettres ornées. « Jolie édition très recherchée, tirée seulement à 250 exemplaires, dite du régent parce que c’est le régent Philippe Duc d’Orléans qui l’a fait exécuter et a fait graver les estampes par Benoit Audran, d’après les peintures que le roman de Longus lui avait inspirées. » (Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 648-649). « Les exemplaires revêtus d’une belle reliure ancienne sont de très grand prix ». Le Baron Roger Portalis (Les dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle) consacre une étude approfondie à ce livre. Dans ce roman grec de Longus (fin du IIe siècle après Jésus-Christ), l’auteur raconte l’histoire de l’amour simple et naïf de Daphnis et Chloé. La particularité de l’ouvrage de Longus, par comparaison avec les autres ouvrages du même genre c’est d’avoir laissé les péripéties au second plan, et d’avoir donné tout le relief aux aventures sentimentales des protagonistes. Daphnis et Chloé ont découvert, en une lente progression, leur sexualité, et le roman s’achève précisément sur l’accomplissement de l’acte charnel. Le roman célèbre Éros, bien sûr, mais aussi Pan et les Nymphes. Superbe exemplaire revêtu d’une pure reliure de l’époque de Derome le Jeune. « C’est à lui que la famille doit son illustration. Établi à son compte vers 1712, son mérite fut grand car dans toute l’histoire de la reliure on ne trouve aucun autre exemple d’atelier qui produisit un tel nombre de volumes dont le corps élégant, souple et solide s’alliât à une décoration aussi variée, originale et d’une exécution parfaite. » R. Esmérian. Exemplaire à grandes marges (hauteur 167 mm, il dépasse le célèbre exemplaire Blumenthal, Meus, Simonson qui ne mesurait que 153 mm).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR12,500.00 (€12,500.00 )

‎PREVOST d’EXILES dit Prevost.‎

Reference : LCS-17958

‎Mémoires et avantures d’un homme de qualité, qui s’est retiré du monde (contenant dans le tome VII l’édition originale de l’ « Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut »). Edition originale de Manon Lescaut qui allait « occuper une place déterminante dans l’histoire du roman français. »‎

‎Le plus précieux exemplaire cité par Brunet. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1731. 7 volumes petit in-12. « Sept vol. pet. in-12 de (2) ff., 218 pp et (1) f.bl., 173 pp. et (1) f.bl. ; (1) f. et 232 pp. ; (1) f., 221 pp. et (1) f.bl. ; (4) ff. dont 1 bl. et 288 pp. ; (2) ff. dont 1 bl. et 283 pp., (2) ff. dont 1 bl. et 344 pp. (Le relieur n’a pas conservé les ff. blancs). Le septième volume contient l’édition originale de Manon Lescaut. Les tomes I, III, V et VII sont ornés d’une vignette sur cuivre et les tomes II, IV et VI d’un fleuron sur bois. Seuls les trois derniers volumes possèdent un faux-titre, ici non conservé par le relieur. » (Tchemerzine). Plein maroquin bleu janséniste, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de Thibaron-Joly. 127 x 73 mm.‎


‎« Edition originale de l’Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. » Manon Lescaut allait occuper une place déterminante dans l’histoire du roman français. « Roman aussi intéressant par ses péripéties qu’un roman d’aventures, aussi émouvant qu’une tragédie, aussi étudié dans ses caractères qu’un roman d’analyse, réaliste par la peinture exacte des mœurs contemporaines et par l’étude d’un problème moral qui, pendant plus d’un siècle, va dominer la littérature, celui de la lutte contre le plaisir et la passion. » Selon son habitude, Prévost utilise un genre très prisé au XVIIIe siècle: les mémoires fictifs. Ce mode de narration rétrospective permet à l'auteur de multiplier les aventures, qui s'articulent à chaque fois autour d'une histoire d'amour se terminant par la mort de la femme. L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, facile à détacher du reste des Mémoires puisqu'elle n'a pas été vécue par le narrateur, mais lui a été rapportée, connut tout de suite un succès tel qu'elle a occulté le reste de l'oeuvre de Prévost. « Tout le sens du roman, toute la fascination qu’il exerce, reposent sur cette position particulière de des Grieux : tentant d’entraîner Manon dans son exaltation amoureuse et obligé de subir les conséquences de ses infidélités et de sa recherche étourdie des plaisirs et de l’argent, ayant tout sacrifié à l’amour, vécu comme un absolu, et conduit par cet amour à se compromettre avec la prostitution, le vol, le meurtre, à tromper sa famille, à exploiter ses amis, comme Tiberge ou M. de T. A intituler le roman de Prévost Manon Lescaut, le lecteur oublie le travail de remémoration et d’idéalisation effectué par l’amant, et n’en retient que l’objet ; ce que des Grieux met au centre de sa vie et de son destin, mais reste le plus secret, le plus irréductiblement voilé. Le mystère de Manon tient à sa place dans le roman, puisqu’elle est vue à travers l’image que s’en fait et que veut bien en donner des Grieux, mais il tient aussi à l’impossibilité de concilier les attentes sentimentales de son amant avec ce qu’elle peut socialement et matériellement faire. Sur le personnage de Manon se noue le paradoxe du roman : son amant, pour la faire entrer dans son pathétique récit et conférer à leur amour une dimension tragique, doit invoquer tout ce qui dans son comportement et son caractère a suscité le malheur et qui révèle son indignité et exclut tout héroïsation : sa légèreté, ses escroquerie, sa ronde de courtisane, sa déportation. Manon n’est donc tragique qu’autant qu’elle ne l’est pas : par-delà le deuil, des Grieux s’enferme dans une contradiction sans issue, et c’est ce qui confère à son récit sa valeur dramatique. L’originalité de Prévost est d'avoir suggéré la force de la passion en lui opposant des détails concrets, et parfois grotesques : logement, carrosse loué, compte des dépenses, gains illicites, escroqueries, pistolet chargé, chambre forcée, culotte oubliée. Mais il n'utilise pas seulement les conditions matérielles comme obstacles du sentiment, il les fait entrer dans l'appréhension que des Grieux se fait de l'amour, dans sa tentative pour lui donner une signification, et pour recomposer une image de lui-même et de Manon qui justifie sa conduite et tienne lieu de ce qu'il a perdu : elles font partie de lui, et de ce qu'il cherche à en comprendre et à en dire. Ce processus d'intégration touche la trame quotidienne de l'existence, dotant d'une curieuse résonance affective les éléments les plus prosaïques (une bougie, une mèche de cheveux, une pièce d'or, une chambre d'auberge). Cela vaut également pour l'évocation circonstanciée de la fin du, règne de Louis XIV et du début de la Régence, la difficulté de des Grieux à construire un sens devenant celle de toute une société. Une contradiction de même ordre touche la manière dont des Grieux exalte l'amour et justifie idéologiquement son aventure. Il conteste les interdits que la religion, sa famille ou la société lui ont opposés, et il les rend en partie responsables de son malheur mais pour saisir son destin et légitimer sa passion, il est contraint d'emprunter à ces instances qui le condamnent leurs discours et leurs valeurs : à cause de son éducation, son milieu, ses inclinations, par la logique même de son entreprise, il n'a pas d'autre choix. Ce qu'il voit dressé contre l'amour et aussi ce dont il a besoin pour le dire, pour donner aux êtres et aux sentiments une qualité et un nom : sens aristocratique de l'honneur qu'il revendique, et que son père invoque contre lui sens religieux de la faute qui l'amène à distinguer l'intention de l'acte, ce que lui reproche son ami Tiberge, goût pour l'étude et la littérature. Prévost a constamment joué de ce qu'il y a de contradictoire dans le sentiment, les rapport amoureux, les valeurs morales, les comportements sociaux, mais dans Manon Lescaut il en a confié l'expression à celui qui en est l'acteur principal, tirant ainsi de cette tension irrésolue le principe d'une présence, passionnée et inquiète : la parole de des Grieux résonne encore de la vibration du désir face à ce qui se dérobe. » J.-P. S. Célèbre et très bel exemplaire, le plus précieux cité par Brunet (Sup., II, 293) : « Les 7 vol. de 1730-31 ont été vendus 60 fr. Tross en 18755 ; en mar. de Chambolle, 700 fr. Benzon ; en mar. de Hardy, 730 fr. voicin (1876) ; enfin en mar. de Thibaron-Joly, 1 200 fr. au cat. Morgand et Fatout. » Ce dernier étant le présent exemplaire, 1200 fr. or ! Rappelons qu’un livre de bibliophilie se négociait alors à compter de 10 fr. or. De la bibliothèque P. Brunet avec ex-libris.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎PRÉVOST, Antoine-François, l'abbé.‎

Reference : LCS-18381

‎Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. Un des très rares exemplaires sur Chine.‎

‎«Un des beaux livres de la période romantique, illustré par Johannot; c’est la seule édition intéressante de ce chef-d’œuvre parue au début du XIXe siècle.» (Carteret). Paris, Ernest Bourdin et Cie, [1839]. Grand in-8 de (3) ff., 2 frontispices, xii pp., vii pp., (1) f. de faux-titre, 344 pp., 18 planches hors texte à pleine page. Demi-maroquin à grain long bleu canard à coins, dos orné de caissons décorés d'un fleuron doré et mosaïqué de rouge, non rogné. Reliure de Canape. 246 x 153 mm.‎


‎Premier tirage de cette charmante illustration gravée sur bois, comprenant un portrait-frontispice en camaïeu d’après Edouard Wattier, 2 faux-titres ornementés et tirés en or sur papier vélin, 11 lettrines, fleurons et culs-de-lampe d’après Adrien Féart, 18 compositions hors texte et 65 vignettes dans le texte d’après Tony Johannot. Un des très rares exemplaires sur Chine, celui-ci imprimé d’un seul côté, avec les 18 planches sur papier de Chine fort. Cette très belle édition est ornée de «18 compositions hors texte gravées sur bois et 90 vignettes dans le texte, plus deux faux-titres ornementés, gravés sur bois et imprimés en or pour chacune des deux parties de l’ouvrage. Les gravures hors texte sont tirées sur chine collé sur vélin, sans lettre et sans nom d’imprimeur. Il a été tiré quelques exemplaires sur papier de Chine, imprimés d’un seul côté, et d’autres des deux côtés. Le frontispice et les deux faux titres n’ont pas été tirés sur papier de Chine et figurent par conséquent sur papier blanc fort dans ces exemplaires. Un des beaux livres de la période romantique, illustré par Johannot; c’est la seule édition intéressante de ce chef-d’œuvre parue au début du XIXe siècle.» (Carteret, III, 504). Il est de premier tirage avec le titre imprimé en partie en lettres blanches. Comme dans tous les exemplaires tirés sur ce papier, le frontispice et les faux-titres des deux parties sont imprimés sur papier vélin. Manon Lescaut allait occuper une place déterminante dans l’histoire du roman français. «Roman aussi intéressant par ses péripéties qu’un roman d’aventures, aussi émouvant qu’une tragédie, aussi étudié dans ses caractères qu’un roman d’analyse, réaliste par la peinture exacte des mœurs contemporaines et par l’étude d’un problème moral qui, pendant plus d’un siècle, va dominer la littérature, celui de la lutte contre le plaisir et la passion.» Selon son habitude, Prévost utilise un genre très prisé au XVIIIe siècle: les mémoires fictifs. Ce mode de narration rétrospective permet à l'auteur de multiplier les aventures, qui s'articulent à chaque fois autour d'une histoire d'amour se terminant par la mort de la femme. L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, facile à détacher du reste des Mémoires puisqu'elle n'a pas été vécue par le narrateur, mais lui a été rapportée, connut tout de suite un succès tel qu'elle a occulté le reste de l'œuvre de Prévost. Ex-libris Henri Lafond.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR8,500.00 (€8,500.00 )

‎QUEVEDO VILLEGAS, D. Franc‎

Reference : LCS-14703

‎Les Œuvres de D. Francisco de Quevedo Villegas, Chevalier Espagnol, divisées en deux volumes... Édition originale de la traduction française des Œuvres de Quevedo‎

‎« De tous les écrivains de l'Espagne, Quevedo est celui qui s'est le plus rapproché de Voltaire, non par le génie, il est vrai, mais par l'esprit: il avait comme lui cette universalité de connaissances et de facultés, ce talent pour manier la plaisanterie, cette gaieté un peu cynique, lors même qu'elle était appliquée à des objets sérieux, cette ardeur pour tout entreprendre et pour laisser des monuments de son génie dans tous les genres à la fois, cette adresse à manier l'arme du ridicule, et cet art de faire connaître les abus de la société au tribunal de l'opinion. » J. C. L. Simonde de Sismondi. Paris, chez Helie Josset, et se vendent à Bruxelles, Josse de Grieck, 1698. Soit 2 ouvrages en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff. y compris le frontispice gravé, 336 pp., (4) ff. de table et 7 figures à pleine page hors texte; II/ (2) ff. y compris le frontispice gravé, 205 pp. et 9 figures à pleine page hors texte, (1) f. de titre, 272 pp. et 3 figures à pleine page hors texte. Plein vélin ivoire de l’époque, dos lisses, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 146 x 78 mm.‎


‎Édition originale de la traduction française des Œuvres de l’un des principaux auteurs espagnols de l’époque classique. Brunet, IV, 1017. C’est aussi la première édition admirablement illustrée par J. Harrewyn de 2 frontispices et 19 figures à pleine page en premier tirage. Elle fut réimprimée dès 1699, puis en 1700 et 1718. Méon et Labédoyère la possédèrent. « Quevedo y Villegas (1580-1645,) un des plus grands écrivains d'Espagne, brilla dans les genres les plus variés : poésie, philosophie, critique littéraire, roman, politique, théâtre, religion ». Enrique Moreno Baez. Les œuvres comprennent les visions et des nouvelles. « Les Visions comprennent 5 fantaisies satiriques à tendance moralisatrice, dont la plupart datent de la jeunesse de l'écrivain. La censure refusa tout d'abord (1610) d'autoriser l'ouvrage, sous prétexte que l'Écriture sainte y était tournée en ridicule. Quoi qu'il en soit, les Sueños ne parurent qu'en 1627, non en Castille mais seulement à Barcelone, Valence et Saragosse, et sous le titre: ‘Sueños discursos de verdades descubridoras de abusos, vicios y engaños en todos los oficios y estados’. Ce fut un grand succès ; mais Quevedo, en butte aux remontrances du Saint-Office, fut contraint de publier à Madrid (1631) une édition expurgée. » « Ces visions se ressentent, certes, de la formation humaniste de Quevedo : les modèles classiques dont il s'inspire (Lucien, Cicéron, Juvénal, Horace, Pétrone) ont été parfaitement assimilés et refondus au creuset de son tempérament. Esprit profondément satirique, il dissimule sous les sarcasmes l'amertume qu'il ressent devant la décadence sociale de son temps. Inversion brutale des valeurs, le rire de Quevedo, comme celui de Swift, révèle le double comportement de l'homme qui a pris les choses du côté de la raison et s'est enfermé dans le scepticisme, ou qui, les ayant acceptées dans leur absurdité, n'a jamais cessé de s'indigner. Rarement la satire est contenue dans les limites étroites d'une simple caricature, mais elle s'élève au niveau d'une véritable création, conférant aux moindres mots un accent singulier et étrange. Ici, plus qu’en toute autre œuvre, éclate le génie singulier de l’auteur, un génie où le goût des combinaisons intellectuelles s’allie à la plus féroce et macabre des fantaisies. » Précieux exemplaire à belles marges conservé dans ses séduisantes reliures en vélin de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎RABELAIS, François.‎

Reference : LCS-18482

‎Les Epistres de Maître François Rabelais, Docteur en Médecine, escrites pendant son voyage d’Italie. Edition originale des « Epistres » de Rabelais écrites pendant son voyage en Italie.‎

‎Superbe exemplaire à grandes marges. Paris, Charles de Sercy, 1651. In-8 de (20) ff. préliminaires y compris le frontispice gravé, 75 pp. chiffrées, (9) ff. de table, 197 pp. mal chiffrées 191 et (18) ff. non chiffrés, le dernier blanc. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, filets or sur coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet, vers 1860. 166 x 108 mm.‎


‎Edition originale de ces lettres adressées par Rabelais à Godefroy d’Estissac, evesque de maillezais, lors de son voyage en Italie. Tchemerzine, V, 323; De Backer, I, 287. Vers 1520, Rabelais est moine chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte. Persécuté dans son couvent, il entre au monastère de Maillezais en Poitou, protégé par Geoffroy d’Estissac, prieur et évêque de cette abbaye bénédictine. Devenu à son tour bénédictin, Rabelais s'attache à la personne de Geoffroy d'Estissac dont il sera le secrétaire jusqu’en 1526. Il gardera des rapports épistoliers réguliers avec celui qu’il considère comme son premier protecteur. En 1530 Rabelais arrive à Montpellier, étudie la médecine, et devient médecin en 1532 à l’Hôtel-Dieu à Lyon. C’est au début de 1534 que Rabelais quitte Lyon pour l'Italie, comme médecin attaché à la personne du Cardinal Du Bellay. D’aout 1535 à mai 1536, Rabelais séjourne encore à Rome dans le but de demander au pape l’autorisation de poursuivre la médecine et de réintégrer l’ordre des bénédictins après la condamnation dont furent frappés Gargantua et son auteur. Le recueil, édité par les frères de Sainte Marthe, se compose des lettres adressées d'Italie par Rabelais à son premier protecteur. Divisées en 16 chapitres elles évoquent autant les rapports du Pape avec Charles V, les différends opposant les familles Médicis et Strozzi, que les combats opposant le Roi de Perses aux Turcs,... Des détails beaucoup plus intimes révèlent ainsi l'envoi de graines du jardin secret du Pape au Belvédère, à l'évêque de Maillezay : « les salades de Legugé, me semblent pourtant bien aussi bonnes, & quelque peu plus douces & amiables à l'estomach, mesmement de votre personne, car celles de Naples me semblent trop ardentes & trop dures... ». «Ce volume est orné d’un beau frontispice de F. Chauveau, offrant le portrait de Rabelais à mi-corps assis devant une table et écrivant». (De Backer) Superbe exemplaire à grandes marges.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎RABELAIS, François‎

Reference : LCS-17802

‎Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Medecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Autheur & de quelques Remarques sur sa vie & sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Les Œuvres de Rabelais imprimées à Rouen vers 1675. Séduisant exemplaire conservé en superbe maroquin brun olive de l’époque.‎

‎Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. S.l. [Rouen], 1659 (1669) [mais 1675]. 2 tomes reliés en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 262 pp. ; II/ pp. 263 à 488, (5) ff. de table ; III/ 210 pp. ; IV/ pp. 211 à 459, (9) pp. de table et 1 figure dans le texte p. 347. Maroquin brun olive, filet estampé à froid encadrant les plats, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 151 x 85 mm.‎


‎Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. « C’est une contrefaçon antidatée. Elle contient les mêmes pièces que les deux éditions précédentes, avec, en plus, une ‘Clef du Rabelais’, qui trahit la fausseté de la date. Cette ‘clef’, en effet, a paru pour la première fois en 1675. Dans le « Bulletin du bibliophile’ de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzevir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition que nous décrivons – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous parait avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées et sur mauvais papier ». Plan, Les Éditions de Rabelais, 130. « C’est une contrefaçon du Rabelais Elzevir, qui est postérieure à l’édition de 1675. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois sous les adresses de Bruxelles, Henri Prix, ou d’Amsterdam, Adrian Moetjens ». (Tchemerzine, V, 318). Elle est précédée d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome second comporte en outre un alphabet en 77 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres ainsi qu’une Clef. L’édition est ornée d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille. Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées. Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette élégante édition des Œuvres de Rabelais, conservé dans sa reliure en maroquin olive de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎RABELAIS, François.‎

Reference : LCS-18412

‎Les Œuvres de M. François Rabelais Docteur en Médecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Auteur & de quelques Remarques sur sa vie et sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Fort rare exemplaire du XVIIe siècle conservé dans son maroquin de l’époque.‎

‎«Un rire des dieux, suprême, inextinguible…» Claudel. Les Œuvres de M. François Rabelais Docteur en Médecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Auteur & de quelques Remarques sur sa vie et sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Tome I. M.DC.LIX (1659). Le faux-titre, en noir, porte : Rabelais M.DC.LXIX. (1669). Le titre du premier tome est imprimé en rouge & noir. Celui du second, en noir, ne porte que ces lignes: Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine. Tome II. m.dc.lxix (1669). 2 volumes grand in-12 : I/ (12) ff., 490 pp. mal ch. 488, (5) ff.; II/ 459 pp., (9) pp., 1 figure p. 347, qq. mouillures marginales. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un encadrement à la Duseuil, dos à nerfs orné, coupes décorées. Reliure de l’époque. 157 x 87 mm.‎


‎Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais parue au XVIIe siècle. «Jolie édition imprimée avec des caractères elséviriens, mais que nous croyons sortie des presses d’un imprimeur de Bruxelles. C’est bien certainement une copie de celle de 1663, dont elle reproduit le texte page pour page et presque toujours ligne pour ligne. Par suite d’une faute typographique, le frontispice du premier volume porte la date m.d.lix, tandis que sur celui du second volume se lit la date m.d.lxix, qui doit être la véritable, puisqu’il se trouve des exemplaires dans lesquels l’erreur a été rectifiée; et dont les deux titres sont de 1669. – Le premier volume a 12 ff. préliminaires, 488 pp. et 5 ff. pour la table. Les pages 215 et 216 sont répétées de même que dans l’édition de 1663. Le second volume contient 459 pp., la table occupe 7 pp., et la Clef du Rabelais, laquelle ne se trouve ni dans l’édition de 1663, ni dans les réimpressions qui en ont été faites en 1666, en 1675 et en 1691, est renfermée en 2 pp.» (Brunet, IV, 1059). «Dans le Bulletin du bibliophile de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzévir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous paraît avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées, sur mauvais papier. On en trouve d’autres, sous la même date, & l’indication: A Bruxelles, chez Henri Frix, vis-à-vis la Madeleine, & Amsterdam, Adrien Moetians, à la Librairie Française; d’autres encore, portant les dates 1721, 1724 & 1734, à Bruxelles, chez Nicolas Langlois, proche la Madeleine.» (P. P. Plan, Bibliographie rabelaisienne). Dans toutes ses œuvres, l’homme doit se faire coopérateur avec Dieu. Cette morale de l’effort et la confiance en la grâce de Dieu s’opposent à la doctrine de la prédestination de Calvin, que condamne Rabelais, et à l’athéisme que le positivisme du début du siècle, effarouché par les plaisanteries sur la religion, pourtant de tradition monacale, a voulu voir en Rabelais. Par-delà cette quête de soi-même, cette propédeutique de la connaissance symbolisée par le voyage du Quart Livre, l’œuvre de Rabelais est aussi une dénonciation violente de tous les vices sociaux, une satire des conformismes: critique des moines, des pèlerinages, de la confession, des cultes des saints à la suite d’Érasme; critique des vices de la papauté dans l’épisode des Papimanes ou de l’île Sonante; critique des sorbonnards des sophistes; de la justice. Elle est aussi traité pratique de pédagogie, véritable institution du prince, utopie sociale avec l’harmonie des thélémistes. Séduisant exemplaire finement relié en maroquin rouge de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎RABELAIS, François.‎

Reference : LCS-17580

‎Œuvres de maître François Rabelais, publiées sous le titre de Faits et Dits du Géant Gargantua et de son fils Pantagruel, avec La Prognostication Pantagrueline, l’Épître du Limosin, la Crème Philosophale & deux Épîtres à deux Vieilles de mœurs & d’humeurs différentes. Nouvelle édition. Où l’on a ajouté des Remarques Historiques & Critiques, sur tout l’Ouvrage ; le vrai Portrait de Rabelais ; la Carte du Chinonnois ; le dessein de la Cave peinte ; & les différentes vûës de la Devinière, Métairie de l’Auteur. Première édition critique et commentée des Œuvres de Rabelais ornée du portrait de l’auteur, de la carte du Chinonais et de 3 estampes de la Devinière.‎

‎Précieux exemplaire relié à l’époque aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu. Amsterdam, chez Henri Bordesius, 1711. Ensemble 6 tomes reliés en 5 volumes in-12 illustrés d’un frontispice, d’un portrait de l’auteur, de la carte dépliante du Chinonais et de 3 planches dépliantes dans le tome 1. Complet. Reliés en veau glacé fauve de l’époque, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, pièces de titre de maroquin brun, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 160 x 98 mm.‎


‎« Première édition critique et commentée de Rabelais ; elle a été donnée par Le Duchat, en collaboration avec La Monnoye. » Tchemerzine, V, 319 ; Plan n°133. Elle est précédée d’une préface de Le Duchat et d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome 6 comporte en outre un alphabet en 67 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres. L’édition est ornée d’un portrait de l’auteur gravé par W. de Broen, de 4 estampes dépliantes, dont une grande carte du Chinonais (285 x 207 mm), une représentation de la Devinière (210 x 158 mm), une gravure de la Chambre de Rabelais (175 x 158 mm) et une gravure dépliante représentant l’extérieur de la Devinière et le jardin, ainsi que d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille. L’exemplaire comporte bien les remarques de premier tirage avec le frontispice et le portrait de l’auteur signés par de Broen. Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées. Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette première édition critique illustrée des Œuvres de Rabelais, relié à l’époque en veau fauve glacé aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1631-1715). Armand-Jean de Vignerot du Plessis, prince de Mortagne, duc de Fronsac, duc de Richelieu, par substitution aux nom et armes du cardinal dont il était le petit-neveu par les femmes, et le filleul, était le fils aîné de François II, marquis de Pontcourlay, gouverneur du Havre, et de Marie-Françoise de Guemadeuc. Né au Havre le 3 octobre 1631, il entra d’abord dans l’Eglise et reçut l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, dont il se démit ensuite pour devenir général des galères en janvier 1643, lieutenant général pour le Roi sur les mers du Levant, gouverneur du Havre à la mort de son père en 1646, et duc et pair de France à la même date : il se démit de sa charge de gouverneur des galères en juillet 1661, fut nommé chevalier d’honneur de la Dauphine en décembre 1679, fonction qu’il remplit jusqu’en janvier 1684, et fut créé chevalier du Saint-Esprit en juin 1691. Il mourut le 10 mai 1715, âgé de 83 ans, après s’être marié trois fois : le 26 décembre 1649 avec Anne Poussart du Vigean, première dame d’honneur de la reine ; le 30 juillet 1684 avec Anne-Marguerite d’Acigné ; et le 20 mars 1702 avec Marguerite-Thérèse Rouillé de Meslay, veuve du marquis de Noailles. Il avait hérité de la bibliothèque du Cardinal qu’il légua à la Sorbonne, selon le vœu de ce dernier.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR10,000.00 (€10,000.00 )

‎RABELAIS, François‎

Reference : LCS-16392

‎Œuvres de Maître François Rabelais, publiées sous le titre de Faits et Dits du Géant Gargantua et de son fils Pantagruel, avec La Prognostication Pantagrueline, l’Epître du Limosin, la Crème Philosophale, deux Epîtres à deux Vieilles de mœurs & d’humeurs différentes, & des Remarques Historiques & Critiques, sur tout l’Ouvrage. Édition revue et annotée du texte de Rabelais‎

‎Édition revue et annotée du texte de Rabelais. Bel exemplaire en maroquin rouge de l’époque provenant de la bibliothèque de Beauchamp et de l’ancienne collection Boisrouvray. S.l. [Paris, Prault], 1732.6 tomes reliés en 5 volumes in-8. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés de roulettes formant faux-nerfs et de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 177 x 112 mm.‎


‎Édition revue du texte, donnée par Le Duchat en collaboration avec La Monnoye. Tchemerzine, V, 319 ; Brunet, IV, 1060 ; Rahir, p.599 ; Plan 133. La première édition critique et commentée de Rabelais fut publiée à Amsterdam l’année précédente. Elle est ici rééditée par Jamet l’Aîné et Thomas Gueulette qui y ont ajouté des commentaires et des notes personnelles. L’édition est ornée de deux portraits de Rabelais par Scotin, dont l’un en frontispice représentant l’auteur écrivant son ouvrage, une carte dépliante du Chinonais ornée de 3 petits portraits de Rabelais en médaillons et 3 figures dépliantes représentant « La Devinière », l’intérieur de la chambre de l’auteur et « le dehors de la chambre de Rabelais à Chinon ». Les éditions anciennes des œuvres de Rabelais sont toutes recherchées. Très bel exemplaire, particulièrement grand de marges (hauteur : 177 mm), conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. Il provient de la bibliothèque de Beauchamp, avec timbre vert armorié sur les faux-titres et de la collection Guy du Boisrouvray.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎RACINE‎

Reference : LCS-3687

‎Alexandre le grand. Tragédie. Alexandre Le Grand de Racine‎

‎L’une des plus rares pièces de Racine en vélin de l’époque. Paris, 1666. Paris, Théodore Girard, 1666.In-12 de (10) ff., 72 pp. mal chiffrées 84. Quelques mouillures. Relié en vélin souple de l’époque, dos lisse. Etui. Reliure de l’époque. 139 x 80 mm.‎


‎Rarissime contrefaçon de l’édition originale de l’une des principales tragédies de Racine, non mentionnée par les bibliographes. C’est l’une des pièces les plus recherchées de Racine. La présente édition, qui n’est mentionnée par aucun bibliographe, possède la même pagination que l’originale, hormis l’extrait du privilège qui ne figure évidemment pas dans les feuillets préliminaires, et elle reproduit les erreurs de pagination de l’originale. Le titre, au lieu de la marque « à l’Envie » de Girard gravée sur cuivre, est orné d’un panier de fleurs gravé sur bois. Alexandre le Grand, seconde pièce de Racine, fut représentée à Paris à compter du 4 décembre 1665. « Dans cette œuvre de jeunesse, Racine cède au goût héroïco-galant, avec un Alexandre parfait amant, un Porus à la fois amoureux et héros au langage fleuri de préciosité. La tragédie plut : l’amour y était traité avec grâce ; nous trouvons çà et là quelques traits plus sentis qui font présager le futur poète de la femme et de l’amour ». (Dictionnaire des Œuvres, I, 81). Bon exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Nous n’avons pu localiser aucun exemplaire de cette contrefaçon dans l’ensemble des Institutions publiques du monde (OCLC).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎RACINE, Jean‎

Reference : LCS-17790

‎ Œuvres complètes, avec les notes (choisies) de tous les commentateurs, par L.-Aimé Martin. « Le roi Louis XVIII, savant et lettré, qui cultivait par moments la poésie, avait formé une bibliothèque composée de livres sérieux, dont un grand nombre d’ouvrages classiques dans les meilleures éditions généralement dans des reliures simples. »‎

‎L’une des plus belles éditions anciennes des œuvres de Jean Racine longuement décrite par Brunet (IV- col. 1080). Paris, Lefèvre (imprim. de P. Didot), 1820. 6 volumes in-8 de : I/(3) ff., clxxii pp., (8) ff., 395 pp., (1) f., 4 gravures hors-texte; II/ (2) ff., 515 pp., (1) p., 4 gravures hors-texte; III/ (2) ff., 541 pp., (1) f., 3 gravures hors-texte ; IV/ (2) ff., 388 pp., 2 gravures ; V/ (2) ff., 500 pp. ; VI/ (2) ff., 522 pp. Figures d’après les compositions de Gérard, Girodet et Prud’hon. Plein maroquin vert à grain long, large dentelle d’encadrement sur les plats, au centre armes de Louis XVIII, dos à cinq nerfs ornés, dentelle intérieure, gardes de papier marbré, roulette dorée sur les coupes et chasses. Simier relieur du Roi. 207 x 128 mm.‎


‎L’une des plus belles éditions anciennes des œuvres de Jean Racine longuement décrite par Brunet (IV- col. 1080). Exceptionnel exemplaire imprimé sur grand papier vergé filigrané Annonay orné d’un frontispice par Prud’hon et 12 figures hors texte par Desenne, Gérard et Girodet revêtu d’une superbe reliure d’époque en maroquin vert aux armes du roi Louis XVIII, signée de « Simier, relieur du Roi » « Le propre de l’œuvre de Racine est... d'être parfaite, d'une perfection à la fois profonde et évidente. À quelque degré qu'on s'arrête dans l'intelligence de son œuvre, on a l'idée d'une certaine perfection ; on ne tombe jamais sur une expression incomplète ou qui offense... j'insiste là-dessus, jamais rien qui offense ni même qui étonne ; rien d’étrange ; sa manière comme sa physionomie est d'une beauté heureuse, Ouverte sans être banale, d'une de ces beautés incontestables et qui existent pour tous » Sainte-Beuve. Louis-Stanislas-Xavier-François de France, quatrième fils de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, sa seconde femme, naquit à Versailles le 17 novembre 1755 et reçut le titre de comte de Provence. Il épousa le 14 mai 1771, à Versailles, Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, seconde fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, dont il n'eut pas d'enfants. Il fut nommé grand-maître des ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel en 1772 et fut appelé Monsieur, à partir de l'avènement au trône de son frère Louis XVI, le 10 mai 1774. Quoique favorable aux idées libérales, le comte de Provence émigra le 20 juin 1791 ; il prit alors le titre de comte de Lille qu'il échangea contre le nom de Louis XVIII à la mort du dauphin (8 juin 1795). Reconnu comme roi par les puissances étrangères, il vécut successivement à Bruxelles, à Mittau, en Russie et à Hartwell, près de Londres. Appelé au trône par le Sénat sous la pression de l'étranger le 24 avril 1814, Louis XVIII dut s'enfuir à Gand lors du retour de Napoléon en mars 1815 ; il rentra en France après la bataille de Waterloo en juillet 1815 et essaya de gouverner d'une façon libérale et modérée malgré les ultra-royalistes et le clergé mais l'assassinat du duc de Berry en 1820 fut le signal d'une réaction qu'il fut cette fois impuissant à maîtriser. Il mourut au palais des Tuileries à Paris, le 16 septembre 1824. Etant comte de Provence, il possédait deux collections, l’une au château de Brunoy, près de Melun, dont chacun des volumes portait la mention : « Bibliothèque de Brunoy », frappée dans une banderole sous ses armes et l’autre, à Versailles, qui fut saisie en 1793 et répartie entre les bibliothèques publiques de Versailles et de Paris. Le comte de Provence en avait dressé lui-même le catalogue complet.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎RACINE, Jean‎

Reference : LCS-18288

‎Œuvres de Racine. Tome Ier (et second). « Racine le poète du cœur, et d’autant plus sublime qu’il ne l’est que quand il faut l’être ; Racine, le seul poète tragique de son temps dont le génie ait été conduit par le goût. » Voltaire. « Edition originale collective des Œuvres de Jean Racine, la première complète. Elle est plus recherchée que celle de 1687. » (A. J. Guibert CNRS).‎

‎Exceptionnel exemplaire réglé entièrement non cartonné et donc de premier tirage (Ref. Le Petit, p. 384), conservé dans sa pure et belle reliure en maroquin janséniste de l’époque. A Paris, chez Denys Thierry, m.dc.xcvii (1697). Avec privilège du Roy. 2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 468 pp., tache d’encre p. 11 ; II/ (6) ff. dont 1 frontispice, 516 pp. En tout 12 figures à pleine page comprises dans la pagination. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, titre et tomaison frappés directement en lettres d’or sur les caissons du dos, coupes décorées, large et très belle roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Superbe reliure en maroquin janséniste de l’époque. 155 x 92 mm.‎


‎« Edition originale de tout premier tirage, avant les corrections, des Œuvres de Jean Racine. Deux éditions moins complètes avaient précédé en 1676 et 1687 ». (Mgr Jean Calvet). « Edition originale collective des Œuvres de Jean Racine, la première complète. Elle est plus recherchée que celle de 1687. » (A. J. Guibert. Jean Racine. CNRS. 1968) Relié en beau maroquin d’époque, elle est ainsi de la plus insigne rareté et appartient au petit nombre des chefs-d’œuvre de la littérature et de la bibliophile françaises. « Condition extrêmement rare », mentionnait Cl. Guérin en 1978, il y a 41 ans. « Elle fixe le texte définitif de son œuvre » (Tchemerzine, V, p. 360) et est ornée de 2 frontispices et 12 figures par François Chauveau. Jules le Petit (Bibliographie des éditions originales françaises) la décrit ainsi : « Cette excellente édition est la dernière qui fut donnée par Racine, et elle a fixé le texte de toutes les éditions postérieures. C'est aussi la première qui soit complète, et dans laquelle on ait fait entrer sous une pagination suivie « Esther » et « Athalie ». Elle n'a pas de préface générale, pas plus que les éditions précédentes, mais seulement des préfaces pour chaque pièce. Déjà, en 1687, les mêmes libraires avaient publié une édition dans laquelle Phèdre avait paru, en suivant la pagination du deuxième volume. Cette édition intermédiaire a moins d'importance que celle de 1697, revue évidemment par Racine, qui y modifia un peu le texte en quelques endroits et y changea légèrement l’orthographe de certains mots. Pourtant celle de 1697 fut imprimée presque entièrement d’après l’autre. Les différences d’orthographe se voient surtout à la fin des mots terminés par la syllabe ui ou uy : dans l’édition de 1687, on écrit, par exemple, « oui, lui, celui, ennui, aujourd'hui », et, dans l'édition de 1697, ces mots sont écrits souvent « ouy, luy, celuy, ennuy, aujourd'huy », etc... Racine supprima quelques vers dans l'édition de 1697, aux deux premiers actes de la Thébaïde et aux deux derniers de Bajazet. La préface de cette dernière pièce offre des différences avec celle de l'édition précédente, et on y a supprimé une page à la fin. » « Le tome II de l’édition de 1697 renferme des corrections faites par des cartons après le tirage, en onze endroits, aux pages 146, 163, 172, 273 ; 407, 427-428, 451, 471-472, 503. Cela fait 9 feuillets cartonnés, renfermant seulement des corrections typographiques ou des changements insignifiants de mots fautifs. Ces cartons se distinguent des feuillets primitifs en ce qu’on voit sur tous en bas les mots Tome II, qui ne se trouvent dans le cours du volume qu’au bas du premier feuillet de chaque cahier. » Précieux exemplaire entièrement non cartonné ne comportant pas la mention Tome II au bas des pages 146, 163, 172, 273, 407, 427-428, 451, 471-472, 503 et donc de premier tirage avant les corrections. « Dans mille ans d’ici, Racine fera verser des larmes ; il sera l’admiration des hommes dans toutes les contrées de la terre ; il inspirera à l’humanité la commisération, la tendresse. On demandera qui il était, de quel pays, et on l’enviera à la France… ». Diderot. « Racine et Corneille, avec tout leur génie, ne sont eux-mêmes que des parleurs… mais chez Racine tout est sentiment ; il a su faire parler chacun pour soi, et c’est en cela qu’il est vraiment unique parmi les auteurs dramatiques de sa nation. » Rousseau. Valeur de l’édition de 1697 reliée en beau maroquin de l’époque. Les éditions originales de Racine reliées en beau maroquin d’époque apparaissent très rarement sur le marché. Les ventes publiques de la célèbre bibliothèque Jacques Guérin ne présentaient aucun exemplaire des trois originales collectives de 1676, 1687 et 1697 en telle condition et il faut remonter à la vente de 1984 pour trouver un exemplaire de la réédition non originale de 1702 relié en deux volumes in-12, « maroquin citron doublé de maroquin aux armes de Madame de Chamillart » vendu 480 000 FF (72 000 €) il y a 35 ans. Réf : « Très beaux livres anciens de Jacques Guérin. Paris, 29 mars 1984, n° 81). Plus proche du présent exemplaire, les deux volumes in-12 des « Œuvres de Racine imprimées en 1676 » (édition incomplète selon Mgr Jean Calvet) reliés comme ici en maroquin d’époque, furent vendus 320 000 F (48 000 €) il y a 38 ans (Réf : Hôtel Drouot, 19 juin 1981, n°203). Mais la seule comparaison pertinente provient de l’analyse des catalogues du comte de Lignerolles et de Jacques Guérin. En 1894, Lignerolles présentait sous le n°1651 un exemplaire des Œuvres de Racine de 1697 identique au notre et sous le n°1652, l’exemplaire Chamillart imprimé en 1702 et revendu par Jacques Guérin le 29 mars 1984. Bibliothèque de Feu M. Le Comte de Lignerolles. Paris, mars 1894 : N°1652. Œuvres de Racine. A Paris, Par la Compagnie des libraires, 1702. 2 vol.in-12, réglés, front et fig., mar citron, fil. à froid, doublés de mar rouge, dent. int, tr. dor. Cette édition contient les mêmes matières que celle de 1697, mais quelques différences, notamment dans la comédie des Plaideurs dont le texte est remanié en grande partie, et dans la tragédie d’Esther qui et divisée en cinq actes au lieu de trois. Aux armes et au chiffre de madame de Chamillart. Vendu 1 800 F or le 29 mai 1894. Mars 1894 N°1651. Œuvres de Racine. A Paris, Chez Claude Barbin, 1697. Maroquin rouge époque. 2 vol in-12, front et fig. de Chauveau, mar rouge, fil., dos ornés, tr. dor. (Rel anc. non doublée). Superbe exemplaire de cette édition rare et estimée la dernière donnée du vivant de Racine et la première contenant les tragédies d'Esther et d'Athalie. Le tirage n’est pas précisé. Excellente reliure de Boyet. Parfaite conservation. De la bibliothèque de J. –Ch. Brunet. Vendu 4 150 F or le 29 mai 1894. Et 90 ans plus tard. Bibliothèque Jacques Guérin – Hôtel Drouot, 29 mai 1984. Ex. Chamillart. L’exemplaire Lignerolles, décrit ci-dessus sous le n°1652 des Œuvres de Racine ; édition de 1702 aux armes de Chamillart repasse dans la vente publique Jacques Guérin du 29 mai 1984 : N°81. RACINE (Jean). Œuvres. Paris, Compagnie des libraires, 1702. 2 volumes in-12, maroquin citron, filets à froid chiffre doré aux angles, doublé de maroquin rouge, dentelle intérieure, armoiries, tranches dorées (Reliure de l’époque). Célèbre exemplaire de Madame de Chamillart, relié à ses armes et à son chiffre. Cette bibliophile raffinée ne possédait qu’un nombre assez restreint de volumes, tout particulièrement des ouvrages de théologie et d’histoire, c’est dire tout l’intérêt de cet exemplaire. Adjugé 480 000 FF soit 72 000 € le 29 mars 1984, il y a 35 ans. Rappelons que l’exemplaire de 1697 identique au nôtre relié en maroquin d’époque fut vendu chez Lignerolles plus du double de l’exemplaire Chamillart (voir ci-dessus, n°1651). Magnifique exemplaire réglé de tout premier tirage des Œuvres de Racine imprimées en 1697 relié en somptueux maroquin rouge janséniste de l’époque orné d’une large et superbe roulette intérieure dorée. Tchemerzine ne mentionne que deux exemplaires en maroquin ancien dont celui de Jacques-Charles Brunet vendu 4 120 F OR en 1868 soit plus de 400 fois le prix d’un livre de bibliophilie qui à cette époque se négociait à compter de 10 F OR.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR39,000.00 (€39,000.00 )

‎RACINE, Jean‎

Reference : LCS-13076

‎Œuvres Edition définitive des Œuvres de Racine‎

‎Corrigée par l’auteur, elle fixe le texte définitif du théâtre racinien. Précieux exemplaire présentant le premier état du texte, avant les 11 cartons. Paris, Denys Thierry, 1697.2 tomes en volumes in-12 de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 468 pp. ; II/ (6) ff. dont 1 frontispice, 516 pp. ; en tout 12 figures à pleine page comprises dans la pagination. Petite déchirure p. 89 du tome 2 sans atteinte à la gravure. Plein veau havane de l’époque, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre de maroquin rouge, coupes décorées, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque. 160 x 90 mm.‎


‎Première édition collective complète des Œuvres de Racine, et la dernière corrigée, revue et donnée par l’auteur. « Elle fixe le texte définitif de son œuvre ». (Tchemerzine, V, p. 360). On y trouve ajoutées Esther, Athalie et Les Cantiques spirituels, pièces qui ne se trouvaient pas dans les éditions précédentes. Jules le Petit (Bibliographie des éditions originales françaises) la décrit ainsi : « Cette excellente édition est la dernière qui fut donnée par Racine, et elle a fixé le texte de toutes les éditions postérieures. C’est aussi la première qui soit complète, et dans laquelle on ait fait entrer sous une pagination suivie ‘Esther’ et ‘Athalie’. Elle n’a pas de préface générale, pas plus que les éditions précédentes, mais seulement des préfaces pour chaque pièce. Déjà, en 1687, les mêmes libraires avaient publié une édition dans laquelle ‘Phèdre’ avait paru, en suivant la pagination du deuxième volume. Cette édition intermédiaire a moins d’importance que celle de 1697, revue évidement par Racine, qui y modifia un peu le texte en quelques endroits et y changea légèrement l’orthographe de certains mots. Pourtant celle de 1697 fut imprimée presque entièrement d’après l’autre. Les différences d’orthographe se voient surtout à la fin des mots terminés par la syllabe ui ou uy : dans l’édition de 1687, on écrit par exemple « ouy, luy, celuy, ennuy, aujourd’huy », etc ... Racine supprima quelques vers dans l’édition de 1697, aux deux premiers actes de la ‘Thébaïde’ et aux deux derniers de ‘Bajazet’. La préface de cette dernière pièce offre des différences avec celle de l’édition précédente, et on y a supprimé une page à la fin. Le tome II de l’édition de 1697 renferme des corrections faites par des cartons après le tirage, en onze endroits, aux pages, 146, 163, 172, 273, 407, 427-428, 451, 471-472, 503. Cela fait 9 feuillets cartonnés, renfermant seulement des corrections typographiques ou des changements insignifiants de mots fautifs. Ces cartons se distinguent des feuillets primitifs en ce qu’on voit sur tous en bas les mots Tome II, qui ne se trouvent dans le cours du volume qu’au bas du premier feuillet de chaque cahier. » Précieux exemplaire présentant le premier état du texte avant les 11 cartons signalés par les bibliographes, la mention « tome II » ne figurant pas au bas des feuillets incriminés. Il présente ainsi le texte originel et non cartonné. L’édition est illustrée de deux frontispices, l’un signé de C. Le Brun et de 12 gravures sur cuivre, une pour chacune des pièces, la plupart signées de Chauveau. Bel exemplaire très pur conservé dans sa reliure de l’époque. Les éditions originales des œuvres de Racine en reliure de l’époque ont toujours été appréciées des bibliophiles.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )
Previous 1 ... 5 6 7 8 ... 10 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Littérature - Librairie Camille Sourget
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !