Librairie Camille Sourget

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-17560

‎Les Caractères de Theophraste Tradruits du Grec : avec les Caracteres ou les Mœurs de ce Siecle. Seconde Edition. Troisième édition originale des "Caractères" de La Bruyère, la plus rare de toutes.‎

‎Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges. Paris, Chez Estienne Michallet, 1688. Avec Privilege de Sa Majesté.In-12 de (30) ff., 308 pp. et (1) f. de privilège. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, mors supérieur légèrement frotté, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée de Cuzin.159 x 89 mm.‎


‎Troisième édition originale avec cartons des « Caractères de La Bruyère » (1646-1696), la plus rare de toutes.« Cette troisième édition est fort rare dans ses deux conditions : premier et second état », mentionne Tchemerzine, III, p. 797.« Cette troisième édition est une des plus rares de la série » mentionne Brunet (Supplément I, 731).C’est à proprement parler la troisième édition originale avec cartons ainsi que nous allons achever de le démontrer. Page 123, ligne 11, on a imprimé : « et de venir au niveau d’un fat », au lieu de « et venir ». Page 124, ligne 14, on trouve cette leçon : « et a ne rien faire », au lieu de « et ne rien faire », version donnée précédemment. La page 259 porte ce texte : « n’en attendre rien », qui est définitivement fixé.Voici encore d’autres corrections particulières à cette édition : page 126, ligne 15, on a corrigé « et qu’on luy donne », au lieu de « et que l’on luy donne ». Page 139, ligne 16, on a mis : « Je ne comprends pas », au lieu de « Je ne comprends point ». Page 227, ligne 15, on a imprimé « et on est sensiblement touché », au lieu de « et l’on est sensiblement touché ». Page 229, lignes 23 et 24, on lit « Le sentiment des injures et de le conserver », au lieu de « les sentiments des injures et de les conserver ». Page 175, lignes 2 et 3, on a imprimé « et sur de vaines sciences », au lieu de « et de vaines sciences ». Page 205, lignes 8-9, on lit « sans autre science ny autre règle », au lieu de « sans D’autre science ny D’autre règle », qu’on lisait dans l’édition précédente. » (Rochebilière, n°612 et 613).Le libraire Michallet obtint, le 8 octobre 1687, un privilège pour l'ouvrage intitulé « Les caractères de Théophraste traduits du grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ».Le livre fut mis en vente au commencement de janvier 1688 ; il n'était pas signé. La curiosité qu'éveillait alors tout écrit de morale et que stimulait encore le côté précis et satirique de celui-ci, entraîna le succès immédiat : durant la même année, trois éditions se succédèrent, non compris celle de Bruxelles et celle de Lyon. Pourtant les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ne contenaient à cette date que 420 réflexions ou portraits ; mais dans la 4ème édition (1689) furent insérées environ 350 remarques nouvelles. Et d'année en année le volume grossit ; la 5 édition, imprimée en 1690, portait à 923 le nombre total des réflexions ; la 6è (1691) et la 7è (1691) à plus d'un millier ; la 8è (1694) à 1 120. La Bruyère eut, semble-t-il, le temps de revoir les épreuves de la 9è édition qui parut en 1696 : mais il n'y ajouta pas de pensées nouvelles, peut-être parce qu'à cette époque son esprit s'était tourné dans une autre direction et qu'il préparait des Dialogues sur le quiétisme.« Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. »« Toute la réputation de La Bruyère est fondée sur un seul ouvrage, Les Caractères. Ils étaient originaux après les Maximes de La Rochefoucauld et les Pensées de Pascal ; mais ils le devinrent davantage avec les éditions successives qui en accusèrent les traits nouveaux. Lui-même, dans son Discours sur Théophraste, a tâché de définir cette nouveauté ; mais il a été incomplet par modestie ou par prudence. L'originalité des Caractères paraît à la fois négative et positive : le livre de La Bruyère renonce aux mérites exceptionnels des Maximes et des Pensées, tout en attestant d'autres qualités psychologiques ; il ajoute à leurs analyses ou à leurs synthèses un tableau des mœurs contemporaines, dont ni l’un ni l’autre écrivain ne s’étaient souciés. L’intention proprement apologétique est absente des seize chapitres qui le composent, en dépit de celui des Esprits forts : si le chrétien La Bruyère ne dissimule pas ses idées religieuses, s’il s’efforce même de réfuter certains arguments des libertins, son dessein est plus limité que le dessein de Pascal. Pareillement, l’esprit de système qui portait La Rochefoucauld à ramener toutes les actions, et même toutes les vertus humaines, au mobile, apparent ou caché, de l’amour-propre, n’est plus le sien. Non pas qu’il conteste la prédominance de cet amour-propre ; mais il est moins curieux d’unité que de variété, de vigueur que de nuances. On aperçoit fréquemment chez lui des réminiscences de La Rochefoucauld et de Pascal, surtout dans les chapitres d’une portée générale ; ces réminiscences, en affaiblissant le texte du devancier, le précisent et le corrigent presque toujours, l’enrichissent parfois de particularités intéressantes. Et La Bruyère y joint des réflexions fines, mélancoliques ou attendries que nous chercherions vainement dans les Maximes ou dans les Pensées. Est-ce Pascal, est-ce La Rochefoucauld, qui aurait écrit : « C’est une vengeance douce à celui qui aime beaucoup de faire, par son procédé, d’une personne ingrate une très ingrate » (Du cœur, 19), ou bien : « Etre avec des gens qu’on aime cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses indifférentes, mais auprès d’eux, tout est égal » (Ibid., 23), ou encore : « Il devrait y avoir dans le cœur des sommes inépuisables pour de certaines pertes » (Ibid. 35) ? Devant des phrases de ce genre et d’autres que contient le chapitre de l’Homme ( 80, 82), nous avons l’impression de pénétrer dans une âme délicatement triste, et même d’en recevoir une discrète confidence. Le pessimisme classique, dont la croyance au péché originel fut la base religieuse, subsiste dans les Caractères, mais moins absolu, conscient de notre faiblesse plutôt que de notre perversité, détendu sous l’influence passagère de Montaigne et sous celle, plus constante, d’un tempérament assoupli et d’une intelligence peu systématique. »De nombreux bibliophiles ont essayé en vain de réunir les neuf éditions originales des Caractères de La Bruyère, la plupart du temps sans succès devant la difficulté d’obtenir cette troisième édition originale, « fort rare » selon Tchemerzine, « une des plus rares de la série » selon le supplément de Brunet.Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges (Hauteur : 159 mm contre 158 mm pour l’exemplaire Rochebilière (n°613)).‎

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-11083

‎Les Caractères de Theophraste traduits du grec ; avec Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Septième Edition, corrigée & augmentée. Edition censurée des « Caractères » de La Bruyère‎

‎Rarissime et intéressante édition censurée des Caractères de La Bruyère imprimée en Belgique pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, dans laquelle les attaques de l’auteur visant les monarques de la Ligue ont été supprimées. Bruxelles, 1693. Bruxelles, Jean Leonard, 1693. In-12 de (26) ff., 584 pp., (4) ff. Exemplaire de second état avec deux interruptions dans la pagination : aux pp. 455-456 et 463-464. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 154 x 94 mm.‎


‎Très rare édition censurée des Caractères de La Bruyère, publiée du vivant de l’auteur, imprimée à partir du texte de la septième édition originale amplement remanié par l’éditeur belge Leonard qui en tronqua les passages ou l’auteur attaquait de manière trop directe les opposants à la monarchie française conquérante. Tchemerzine, III, 805. L’édition qui servit de modèle à celle-ci est en fait la 7e édition originale imprimée à Paris en 1692, qui contenait 77 nouveaux caractères (dont Emile, Roscius, des portraits de prudes, de coquettes, de dévotes, tc.) et dont 9 caractères étaient augmentés. « Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qi était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. » La présente édition offre quant à elle « ceci de curieux, par suite de son lieu d’impression, que d’abord imprimée suivant le texte de la septième édition de Paris, qui contient des jugements et des attaques sur Guillaume d’Orange et ses alliés, dont Maximilien de Bavière, gouverneur des Pays-Bas Espagnols, et sur la Révolution d’Angleterre. S’apercevant ensuite de sa méprise, Léonard dut faire des coupures et des cartons ». (Tchemerzine) En effet, l’éditeur Léonard qui imprime cette édition à Bruxelles pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui voit la monarchie française combattre les Pays-Bas espagnols (dont la Belgique fait alors partie), se voit contraint de faire des coupures dans le texte de La Bruyère afin de supprimer les attaques visant les monarques de la Ligue. Notre exemplaire présente bien les censures apportées au texte par Léonard une fois le texte imprimé, à savoir 4 ff. supprimés et deux cartons. Précieux exemplaire de toute pureté, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. ‎

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-18400

‎Les Caractères de Théophraste. Traduits du Grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce Siècle. Neuvième édition revûë & corrigée. Édition originale définitive des Caractères de La Bruyère, la neuvième, la plus recherchée, achevée d’imprimer en 1696.‎

‎Exemplaire d’exception, réglé, à marges immenses, conservé dans son maroquin janséniste noir de l’époque, teinte rarissime, raffinée et très recherchée. Paris, chez Estienne Michallet, premier Imprimeur Du Roy, 1696. Avec Privilège de Sa Majesté. In-12 de (16) ff., 52 pp., 662 pp., xliv pp. de Discours à l’Académie Françoise, (2) ff. de table, (1) f. de privilège. Exemplaire réglé. Plein maroquin noir janséniste, filet à froid autour des plats, dos à nerfs, coupes ornées, roulette dorée intérieure, doublures et gardes de papier doré décoré, tranches dorées. Reliure en maroquin noir janséniste de l’époque. 163 x 96 mm.‎


‎Dernière édition imprimée du vivant de La Bruyère, mort dans la nuit du 10 au 11 mai 1696, la neuvième publiée et corrigée par La Bruyère. Elle contient par conséquent le texte définitivement adopté par lui avec ses ultimes corrections et a servi pour fixer le texte des éditions postérieures. «Dans l'intervalle de 1688 à 1696, La Bruyère avait publié huit éditions des ‘Caractères’, avec des changements et des additions dans chacune. Leur réunion dans une même bibliothèque présente un certain intérêt et permet au bibliophile de suivre les différentes phases par lesquelles a passé cet ouvrage remarquable. La huitième et la neuvième édition renferment un texte au moins double de celui des premières.» (Le Petit). « La Bruyère n'a pas son pareil pour isoler le mot, le geste, le « tic » où se trahit d'un coup tout un caractère. Il est meilleur à mesure qu'il se rapproche du concret. Non qu'il recherche la singularité pour elle‑même : ce sont bien des passions communes et des types généraux qu'il vise, mais toujours pris dans l'instant de leur manifestation et dans le cadre d'une société particulière: non l'homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis xiv sur le commencement de son déclin. Il n'a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu'on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l'argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l'ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique, de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière ». Immense de marges (hauteur 163 mm), cet exemplaire réglé à l’état de neuf est conservé dans sa reliure en maroquin noir strictement d’époque, teinte particulièrement rare et raffinée. De la bibliothèque Patrice Madden avec ex-libris calligraphié.‎

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‎LABÉ, Louise.‎

Reference : LCS-18438

‎Œuvres de Louise Charly dite Labé surnommée la belle cordière. Précieux exemplaire de cette édition très rare.‎

‎«Et bien qu’elle soit en tel nombre si belle, / La beauté est le moins qui soit en elle: / Car le savoir qu’elle a, / Et le parler que soevement distille, / Si vivement animé d’un doux style, / Sont trop plus que cela. / Sus donc, mes vers, louez cette Louise.» Jacques Peletier du Mans. Lyon, chez les frères Duplain, 1762. Petit in-8 de 1 frontispice gravé, xxxii pp., 212 pp., plein maroquin rouge à grain long, roulette dorée encadrant les plats, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure ancienne. 150 x 93 mm.‎


‎Dernière édition ancienne des Œuvres de Louise Labé, la première après plus de deux siècles de silence éditorial, tirée à 525 exemplaires, et dont le bibliophile lyonnais Pierre Adamoli dirigea l’impression, chez Aimé de La Roche, à partir d’un exemplaire de l’édition originale de 1555. Brunet, Manuel du libraire, III, 709. Aux alentours de 1550 une bourgeoise de Lyon, femme et fille d’artisans cordiers, revendique non seulement le droit d’écrire mais réussit à se faire publier, de son vivant, chez l’un des plus célèbres imprimeurs de son temps. La «Belle Cordière» (v. 1520-1566) fait paraître sesŒuvres en 1555 chez Jean de Tournes dans ce qui était alors la capitale culturelle du royaume de France. L’Italie avait montré la voie en reconnaissant les talents des brillantes imitatrices de Pétrarque: grandes aristocrates comme Vittoria Colona et Veronica Gambara, ou dames de la haute bourgeoisie, comme Gaspara Stampa et Tullia d’Aragona. En France, la tradition de la cortegiana onesta n’était pas fermement établie. Lorsqu’une femme de modeste condition osait sortir du silence pour se faire entendre publiquement, des voix s’élevaient pour réprouver un comportement jugé indécent, selon les normes morales et sociales de l’époque. Dans le cas de la «Sappho lyonnaise» des censeurs se manifestèrent mais, à y bien regarder, ils furent peu nombreux et relativement discrets. Calvin, certes, fit allusion aux mœurs prétendument scandaleuses de l’auteur (il la traite de vulgaire prostituée: plebeia meretrix) mais il ne fut guère suivi. Des poèmes malveillants circulèrent, dont l’ode venimeuse d’un amant déçu. Mais dès 1555 François de Billon supplie les détracteurs de ne pas prendre au sérieux ceux qui «par malice envyeuse» dénigrent celle qu’ils n’ont pu égaler. En fait, comme l’atteste l’histoire de la réception immédiate, le nouveau recueil devait susciter un engouement quasi général au point qu’une vingtaine d’écrivains réputés s’accordèrent pour insérer un hommage collectif à la gloire de leur jeune consœur dans le recueil de 1555 («Escriz de divers poëtes à la louenge de Louize Labé Lyonnoize», Ed. Rigolot, p. 142 sq.) Labé, Louise (1520-1566). Œuvres De la bibliothèque Pierre de St Victor avec ex-libris. ‎

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EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎LACLOS, Choderlos de.‎

Reference : LCS-18468

‎Les Liaisons dangereuses, ou Lettres recueillies dans une Société & publiées pour l’instruction de quelques autres. Par M.C. de L. De la bibliothèque Pierre Bergé.‎

‎Le plus bel exemplaire du tirage A passé sur le marché depuis plusieurs décennies revêtu d’une reliure de l’époque particulièrement élégante. A Amsterdam, et se trouve à Paris, Durand Neveu, 1782. 4 parties en 2 volumes in-12 de 248 pp. pour le tome I; 242 pp., (1) f. bl. pour le tome II; 231 pp. pour le tome III; 257 pp., (1) p. pour le tome IV. Veau fauve marbré, filet à froid d’encadrement, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison respectivement en maroquin rouge et olive, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 164 x 97 mm.‎


‎Edition originale, premier tirage, fort rare parmi les 20 éditions parues avant l’année 1800. Exemplaire correspondant à tous les détails donnés par Brun, qui corrigea les erreurs de Ducup, notamment en ce qui concerne les faux titres qui se terminent bien par un point final (et non par une virgule), et les errata, imprimés au verso de la page 257 et non sur un feuillet individuel. Exemplaire n° 1, décrit sous le type «A » par Max Brun dans Le Livre et l'Estampe (1963, p. 8). « Ce fameux roman est une intrigue libertine, moins originale par son thème et son déroulement que par l'efficacité de la forme choisie et par les intentions de Choderlos de Laclos. Le genre épistolaire, en effet, joue un rôle particulièrement important : dans un contexte de vie sociale où tout n'est qu'apparence et dissimulation, la lettre est la seule forme possible de la sincérité ; et donc la seule possibilité de dire la vérité sans craindre de braver les interdits sociaux. Madame de Merteuil, qui se fait passer officiellement pour une veuve vertueuse et bigote auprès des gens qu'elle fréquente, révèle son vrai visage dans sa correspondance avec Valmont, sans se douter qu'une fois les règles du jeu modifiées, cette réalité la perdra. Il en est de même pour Valmont ». Ainsi, le choix d'une correspondance est un des éléments clefs du libertinage en action, puis de la révélation indubitable de ce même libertinage : en ce sens, on pourrait dire que les 2 héros sont punis par ce qui a assuré leur réussite. « La fin tragique des 2 héros se présente comme un véritable châtiment, mort physique pour Valmont, mort « sociale » et affective pour la marquise. Il est cependant difficile de ne pas s'interroger sur l'admiration horrifiée que suscitent parfois l'habileté, la séduction et le cynisme des protagonistes. Aujourd'hui encore, Les Liaisons dangereuses continuent de provoquer des prises de positions contradictoires. » Haut du formulaire « Bible du libertinage pour certains, le livre s'impose comme un des romans les plus abstraits et les plus intelligents. L'idéologue en Laclos est fasciné par les mécanismes de l'intelligence et de la volonté qu'il n'aperçoit jamais mieux à l'œuvre que chez ces méchants parfaitement polis, fleurs vénéneuses de la société raffinée et décadente de l'Ancien Régime finissant. Aussi l'audace des Liaisons dangereuses ne consiste-t-elle ni dans la débauche facile au langage cru, ni dans la perversité au premier degré ou la jouissance de faire le mal propre à Sade, mais dans l'art de le dire ou plutôt de l'écrire pour un connaisseur admiratif et un peu vexé, placé en position de voyeur comme le lecteur. L'artilleur a combiné la balistique de ces lettres qui visent au cœur, l'artiste, agencé les entrecroisements d'une savante polyphonie (...). Ce libertinage d'esprit trouve son antidote et sa défaite dans la tendresse déjà stendhalienne de la présidente, sœur de Julie d'Etange et de Marie- Soulange. Ce roman libertin est aussi un roman d'amour où l'on meurt d'amour » (Laurent Versini, En Français dans le texte). Le plus bel exemplaire apparu sur le marché depuis plusieurs décennies relié en élégant veau fauve marbré de l’époque. Jacques Guérin lui-même n’avait pu se procurer un bel exemplaire du premier tirage et avait dû se contenter du 3ème tirage, adjugé 240 000 F (35 000 €) le 29 novembre 1988, il y a 36 ans (Ref. Paris, 29 novembre 1988, n°12).‎

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EUR35,000.00 (€35,000.00 )

‎LA CUSTINE, Marquis de‎

Reference : LCS-828

‎La Russie en 1839. "L'ouvrage le plus recherché de Custine"‎

‎Edition originale de La Russie en 1839 de Custine. Paris, Amyot, 1843.4 volumes in-8 de: I/ (2) ff., xxxi pp., 354 pp. ; II/ (2) ff., 416 pp., III/ (2) ff., 470 pp. ; IV/ (2) ff., 544 pp., 1 tableau dépliant. Reliés en demi-veau bleu de l’époque, dos lisses ornés de fleurons et filets dorés, tranches mouchetées.207 x 129 mm.‎


‎Edition originale de « l’ouvrage le plus recherché de Custine » selon Clouzot (80). Vicaire, Manuel de l’amateur, 1090. C’est incontestablement son chef-d’œuvre, et son ouvrage le plus célèbre. Composée à son retour de Russie, vraisemblablement en 1840, cette relation écrite sous forme de lettres connaît un succès considérable. « C’est un modèle de reportage, avec un interview du tsar mais cet excellent journaliste est également un grand écrivain. Il a le mouvement, la couleur et le trait ; sa langue est ferme, preste, châtoyante et souple ; elle vibre avec la pensée et la sensation dans une sorte « d’impressionnisme romantique ». Custine excelle à se camper en spectateur dans la relation de ce voyage où dominent l’intelligence et la clairvoyance du voyageur, la sagacité de l’observation, la vivacité et la diversité du sentiment et du jugement, le don du tableau et du portrait. Custine était parti en Russie pour plaider la cause du comte Ignace Gurowski à Petersbourg, en s’efforçant de n’avoir pas de préjugés. « Ce voyage devient un drame et la marquis de Custine un révolutionnaire lorsqu’il se heurte à la servitude et plus encore à l’effrayant silence où tout un peuple est muré ». Une phrase célèbre symbolise le cri de Custine : « Il n’y manque rien – que la liberté, c’est-à-dire la vie ». Bel exemplaire de cet ouvrage recherché, sans rousseur, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau bleu nuit de l’époque.‎

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‎LA FAYETTE, Madame de‎

Reference : LCS-18517

‎La Princesse de Clèves. « La Princesse de Clèves » imprimée sur papier vélin fin. ‎

‎Exemplaire somptueusement reliée en maroquin de l’époque de Simier aux armes de la Duchesse de Berry (1798-1870). Paris, Ménard et Desenne, 1818. 4 parties en 1 volume petit in-8 de (2) ff. et 298 pp., 4 gravures hors texte. Plein maroquin bleu nuit, filet doré et roulette à froid encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin armorié de l’époque de Simier. 134 x 90 mm.‎


‎«La Princesse de Clèves» imprimée sur papier vélin fin. «Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu. Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant. Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux‑mêmes.» Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin bleu de l’époque de Simier aux armes de la Duchesse de Berry. Marie-Caroline-Ferdinande-Louise de Bourbon-Sicile, fille de Ferdinand 1er roi des Deux‑Siciles, et de Marie-Clémentine, archiduchesse d'Autriche, née à Naples le 5 novembre 1798, épousa le 17 juin 1816, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X, qui fut assassiné le 13février 1820. La duchesse de Berry, veuve à 22 ans, se consacra à l'éducation de ses deux enfants, Louise-Marie-Thérèse d'Artois et Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné, duc de Bordeaux, né posthume ; très courageuse, elle essaya en 1832 de fomenter en Vendée un soulèvement légitimiste qui échoua ; trahie le 7 novembre de la même année par le juif converti Deutz, elle fut enfermée dans la citadelle de Blaye où elle mit au monde une fille qu'elle avait eue du comte Hector Lucchesi-Palli, qu'elle avait épousé secrètement en 1831 ; remise en liberté en juin 1833, elle fut tenue à l'écart par la famille royale et se vit enlever la direction de l'éducation de son fils. Elle vécut à Venise et mourut le 17 avril 1870 au château de Brunnsee en Styrie. Cette princesse, aux goûts artistiques très développés, avait constitué dans son château de Rosny, près Mantes, une luxueuse bibliothèque remarquable tant par le choix des éditions et la richesse des reliures que par l'importance des manuscrits qu'elle renfermait.‎

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EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎LA FAYETTE, Madame de‎

Reference : LCS-17848

‎La Princesse de Clèves. Seconde édition originale de La Princesse de Clèves en reliure de l’époque.‎

‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Paris, Claude Barbin, 1689. 4 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 211 pp. ; (1) f., 214 pp., (1) f. bl. ; II/ (1) f., 216 pp. ; 211 pp. numérotées 213, (5) pp. de privilège. Veau glacé, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 154 x 85 mm.‎


‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Tchemerzine, III, 840-841. Paru le 17 mars 1678 le livre eut un immense succès : Mme de Sévigné clama son enthousiasme ; Fontenelle lut et relut l’ouvrage 4 fois ; Boursault en fit une tragédie en 5 actes ; Valincour passionna l’opinion par ses « Lettres… » auxquelles répliqua l’abbé de Charnes. Si Mme de la Fayette nie toute part dans la rédaction de cette œuvre dans une lettre d’avril 1678, il n’est plus permis de douter à présent que cette dernière ait rédigé l’ouvrage, influencée par l’esprit de concision de son ami intime La Rochefoucault et conseillée par Segrais. Cette véritable seconde édition imprimée en gros caractères reprend l’originale, à l’exception du fleuron de titre du tome III, ici composé du bouquet de fleurs porté également sur le titre du tome IV. Œuvre représentative de toute la nouvelle école littéraire, c’est le premier livre qui corresponde à la conception moderne du roman ; le grand mérite de l’auteur étant d’avoir su concilier dans ce roman d’analyse la subtilité romanesque de l’esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme. L’œuvre fait revivre également des figures historiques : Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Marie Stuart, des intrigues réelles de cette fin de règne d’Henri II et du début du règne de François II. Par une transposition inconsciente l’atmosphère de la cour de Louis XIV est souvent évoquée. Roman précieux, historique et d’analyse La Princesse de Clèves demeure une œuvre vivante par sa peinture de sentiments vrais et des ravages de la passion. Séduisant exemplaire, à très grandes marges (hauteur 154 mm), revêtu d’une élégante reliure de l’époque.‎

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‎LA FAYETTE, Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.‎

Reference : LCS-18287

‎Zayde, Histoire espagnole. Edition originale de l’un des principaux romans de Madame de La Fayette. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé.‎

‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Paris, Claude Barbin, 1669-1671. 2 volumes petit in-8 de : I/ 99 pp. pour la Lettre de Huet, (1) p., 441 pp., (1) p. ; II/ (2) ff., 536 pp. Plein maroquin bleu nuit, double filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet or sur les coupes, large roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Niedrée. 160 x 100 mm.‎


‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Tchemerzine, III, 835 ; Brunet, III, 743. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé. Marie-Madeleine Pioche de la Vergne épousa le comte de La Fayette en 1655. Ancienne habituée de l’Hôtel de Rambouillet elle se consacre elle-même à la littérature et aux relations mondaines en ouvrant en 1659 son salon de la Rue de Vaugirard aux membres de la haute société et aux « doctes » comme Ménage, Huet et Segrais. Ce milieu aristocratique et lettré perpétue ainsi dans ce qu’elle avait de plus heureux la tradition de l’Hôtel de Rambouillet. La comtesse de La Fayette, pour éviter les foudres de l’opinion, dut emprunter le nom de son ami Jean de Segrais pour publier successivement ‘La Princesse de Montpensier’ en 1662 et ‘Zaïde’ en 1670. Cette œuvre précieuse et romanesque due essentiellement au talent de la comtesse, suppose toutefois une collaboration des beaux esprits du salon de la rue de Vaugirard et notamment de Segrais et de La Rochefoucauld. « On sait que Segrais de son propre aveu ne contribua qu’à la construction du roman, auquel La Rochefoucauld d’après Madame de La Fayette, elle-même, communiqua un peu de son esprit ». (Tchemerzine). Lorsque le premier tome fut achevé Madame de La Fayette le remit à Pierre-Daniel Huet le fameux évêque d’Avranches au jugement duquel elle portait comme beaucoup de ses contemporains une grande confiance. « Je fis voir des lettres que Mme de La Fayette m’avait écrites dans ce temps qu’elle composait Zaÿde, par lesquelles elle m’envoyait ce roman pièce à pièce, pour l’examiner et lui dire mon avis, et y faire mes remarques… Elle n’en parle point comme l’ouvrage de M. de Segrais, mais comme étant d’elle. Outre que M. de Segrais, avec qui j’étais lié d’une amitié très étroite, logeant, mangeant et couchant presque toujours ensemble, n’aurait pas eu besoin de l’entremise de Mme de La Fayette pour me prier d’examiner son ouvrage. » (P. D. Huet, 19 octobre 1705). L’intrigue très romanesque des amours de Consalve, fils du comte de Castille et de Zayde, fille du prince musulman, se déroule au milieu de péripéties dignes du « Grand Cyrus » de Mademoiselle de Scudéry. Le style clair et simple surpasse celui des romans galants de l’époque et annonce la sobriété de « La Princesse de Clèves ». Superbe exemplaire de cette originale littéraire si évocatrice de la préciosité du XVIIe siècle. Revêtu d’une élégante reliure de Niedrée il provient de la bibliothèque Am. Berton.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-1864023

‎Esope en belle humeur ‎


‎Les Fables de La Fontaine en «édition princeps » sont : Le Renard anglois, Le Renard et les Poulets d'Inde, Le Philosophe Scite, Le Rat, le Corbeau, la gazelle et la tortue, Le Fou et le sage, L'Eléphant et le singe de Jupiter, La Folie et l'amour et Le Singe. Superbe exemplaire «Labedoyère», cité par Brunet, relié en maroquin rouge ancien de Derome le jeune de l’édition princeps, inconnue de Tchemerzine et Rochebilière, des fables de La Fontaine paraissant dans ce volume. Amsterdam, 1690. La Fontaine (1621-1695). Esope en belle humeur, ou derniere traduxion, et augmentacion de ses Fables. En Prose, & en Vers. Amsterdam, Antoine Michils, 1690. In-12 de 360 pp. et (4) ff. «Les pages 1 à 14 ne sont pas chiffrées. P. 1, frontispice : Ésope récite ses fables au milieu de la campagne, en s'accompagnant d'une sorte de vielle qu'il tient sous le bras droit et qu'il actionne de la main gauche. Les animaux l'entourent et un singe, près de lui, porte un bâton, terminé par quatre ailes de moulin à vent, autour duquel s'entoure une banderole portant ces mots : Esope en belle humeur. Dans un cartouche, en bas de la gravure, se lisent ces vers: Venez à la leçon, jeunesse vive et folle, Ésope en belle humeur vous appelle, à l'Écolle; Les Bestes autrefois parloient mieux que les gens, Et le siècle n'a point de si doctes régens. p. 3, titre en deux couleurs, à la Sphère, pp. 5 à 14, préface, pp. 15 à 16, Vie d'Esope, pp. 17 à 360, Fables, 4 ff., Censure de l'ordinaire.» (Rochambeau). Maroquin rouge, triple filet, dos lisse orné de filets pleins et perlés, tranches dorées sur marbrures. Reliure attribuable à Derome le jeune. 149 x 87 mm. Edition princeps de toute rareté, inconnue de Tchemerzine et Rochebilière, des fables de La Fontaine paraissant dans ce volume imprimé en 1690. Elles seront publiées la première fois sous le nom de La Fontaine dans le cinquième et dernier volume de la première édition collective en l’année 1694 soit quatre années plus tard, imprimée et corrigée sous sa direction, et considérées par les bibliographes comme paraissant pour la première fois. Ces fables de La Fontaine en «édition princeps » sont : Le Renard anglois (p. 275), Le Renard et les Poulets d'Inde (p. 284), Le Philosophe Scite (p. 288), Le Rat, le Corbeau, la gazelle et la tortue (p. 295), Le Fou et le sage (p. 298), L 'Eléphant et le singe de Jupiter (p. 301), La Folie et l'amour (p. 336) et Le Singe (p. 351). L’édition est illustrée d’un frontispice et 155 superbes gravures sur bois non signées. Regravées pour l'édition de 1700, elles seront alors signées Jacobus Harrewijn (On a monté en tête une gravure intitulée Les Fables d'Esope Phrygien, édition de Claude Carteron en 1687?). De La Fontaine, le censeur Momus raconte dans la postface(4ème feuillet après la page 360): « La Fontaine me pria d'ajouter que la pluspart des fables qui entroient en ce nouvel ouvrage n’avoient pas été imprimées avec celles qui avoient paru sous son nom puisque la fantaizie lui étoit venue de faire ces dernieres à la vue de l’aprobacion que le public donnoit aux premieres.». Et dans la préface, feuillet A6: «mais pour ne point contrister La Fontaine qui a si heureusement travaillé sur les Fables, on fut d’avis d’y joindre, quelques-unes de ses plus belles.» La Fontaine, ayant emprunté à quelque autre, Esope ou Phèdre, un « sujet », son acte créateur consiste dans l'invention d’une forme, et c'est par là qu'il se montre et qu'il se fait le très grand artiste complet qui se donne ses conditions, se trouve ses moyens, et tend toujours plus sûrement vers l'état de pleine possession et d'équilibre de ses forces. Ce progrès se voit dans ses recueils successifs de Fables (1668-1678-1694). La forme par lui créée est d'une souplesse extraordinaire. Elle admet tous les tons du discours, passe du familier au solennel, du descriptif au dramatique, du plaisant au pathétique, et ménage ces modulations à tous les degrés qu'il faut, selon l'ampleur ou la minceur du thème à mettre en œuvre. Un des succès les plus heureux de cette liberté d'exécution se manifeste dans la combinaison inattendue de l'observation la plus fine et la plus juste des allures et des caractères des animaux, avec les sentiments et les propos humains qu'ils doivent affecter d'autre part. C'est une remarque devenue banale que celle du traitement de l'apologue en comédie - parfois très petite comédie, mais toujours d’une vie et d’une vérité admirables. Il arrive que ce petit théâtre sur lequel le montreur présentait, agitait et faisait parler les marionnettes à plume et à poil, s'élargisse tout à coup et retentisse d'accents lyriques de la plus haute résonance. Mais tout ceci n'a été possible que par la vertu de cette forme poétique qui est et qui demeure l'incomparable création de La Fontaine. C'est au système des « vers variés» que nous faisons allusion. La Fontaine nous apprend à connaître la vie, à ne pas être dupes ; il nous enseigne la prudence ; il nous corrige de travers ridicules ou odieux ; il montre que nous avons intérêt à ne pas nous laisser aveugler par la vanité, l'ambition, la cupidité. Combien les contemporains goûtèrent La Fontaine, les nombreuses éditions des Contes et des Fables l'attestent (pour les Fables, 37 éditions en vingt-sept ans, de 1668 à 1695), et les éloges venus des milieux les plus divers : Mme de Sévigné, Bussy-Rabutin, Chapelain, Baillet, Perrault, Bayle, La Bruyère, Cureau de La Chambre lui-même. Fénelon, grand admirateur des Anciens, le compare, c’est tout dire, à Térence et à Virgile. « La Fontaine n'est plus! II n'est plus, et avec lui ont disparu les jeux badins, les ris fôlatres, les grâces naïves et les doctes Muses…». Rév. J-P. C. La traduction d’’Esope en belle Humeur’ est l’œuvre de l’historien flamand J.C. Bruslé de Montpleinchamp, qui se fit aider de Furetière et de La Fontaine. Les quelques volumes contenant des fables de La Fontaine en édition originale sont recherchés des bibliophiles. Ainsi deux exemplaires de l’édition infiniment moins rare des «Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroy et de La Fontaine», Paris, Claude Barbin, 1685, 2 tomes, in-12 avec 10 fables de La Fontaine en première édition, furent-ils respectivement vendus: . 7500 € relié en simple veau à la vente J. Guérin en 1988, il y a 33 ans, . 14000 € relié en maroquin de l’époque il y a 25 ans (Paris, Juin 1996, n°120). Magnifique exemplaire cité par Brunet relié en maroquin rouge ancien de Derome le Jeune provenant de la bibliothèque Labedoyère de l’une des plus rares éditions originales présentant des Fables inédites de Jean de La Fontaine.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-1864022

‎Fables ‎


‎Les Fables de la Fontaine illustrées de 723 estampes en premier tirage. L’exemplaire en maroquin rouge aux armes de la duchesse de Gramont. La Fontaine. Fables choisies, mises en vers par La Fontaine. Nouvelle édition gravée en taille-douce, les Figures par le Sieur Fessard, le Texte par le sieur Montulay. Dediées aux enfants de France. Paris, chez l’auteur, 1765-1775. 6 volumes in-8. Collation conforme à Cohen. Maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés sur les plats, armoiries au centre, dos lisses ornés aux petits fers, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 197 x 121 mm. Premier tirage de l’une des plus belles éditions anciennes des Fables de La Fontaine. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 551 et 552. Elle est ornée de 243 estampes, 243 vignettes, 226 culs-de-lampe, 6 titres gravés et 1 frontispice par Bardin, Bidault, Caresme, Dessais, Houë, Kobell, Leclère, Leprince, Loutherbourg, Meyer et Monnet. Le texte est entièrement gravé par Montulay et Drouët. «Le Sr Fessard graveur ordinaire du Cabinet du Roy a entrepris de graver les “Fables de La Fontaine” avec des estampes en 6 volumes in-8. Il en a donné 5 volumes au public, le sixième est sur le point de paroître. Il est dans l’usage de présenter un exemplaire de chaque volume aux princes et princesses de la famille Royale, on lui a payé en conséquence à titre d’indemnité une somme de six cents livres sur le trésor royal lors de la distribution de chacun des 5 premiers volumes. Il supplie Sa Majesté de lui accorder la même somme de six cents livres pour le sixième et dernier volume qu’il va présenter. Et Louis XVI eut la bienveillance d’accorder la demande et de mettre le mot “bon” de sa main.» Baron Roger Portalis, Les graveurs du XVIIIe siècle. Précieux exemplaire de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, «l’altière et impérieuse» sœur du duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Elle mourut décapitée le 17 avril 1794. «En dehors d’éminentes qualités qui appartiennent à l’Histoire, son goût pour les choses de l’art et le soin éclairé qu’elle apporta dans la composition de sa belle bibliothèque, la désignent encore à l’attention des curieux et des lettrés. Les livres de la duchesse de Gramont sont reliés simplement, mais avec une certaine élégance. Ils se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le corps d’ouvrage justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles». E. Quentin Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France. L’un des grands livres classiques illustrés du XVIIIe siècle, très rare en maroquin armorié du temps.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-1864020

‎Fables choisies, mises en vers par La Fontaine. Nouvelle édition gravée en taille-douce, les Figures par le Sieur Fessard, le Texte par le sieur Montulay. Dediées aux enfants de France. Les Fables de la Fontaine illustrées de 723 estampes en premier tirage.‎

‎L’exemplaire en maroquin rouge aux armes de la duchesse de Gramont. Paris, chez l’auteur, 1765-1775. 6 volumes in-8. Collation conforme à Cohen. Maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés sur les plats, armoiries au centre, dos lisses ornés aux petits fers, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 197 x 121 mm.‎


‎Premier tirage de l’une des plus belles éditions anciennes des Fables de La Fontaine. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 551 et 552. Elle est ornée de 243 estampes, 243 vignettes, 226 culs-de-lampe, 6 titres gravés et 1 frontispice par Bardin, Bidault, Caresme, Dessais, Houë, Kobell, Leclère, Leprince, Loutherbourg, Meyer et Monnet. Le texte est entièrement gravé par Montulay et Drouët. «Le Sr Fessard graveur ordinaire du Cabinet du Roy a entrepris de graver les “Fables de La Fontaine” avec des estampes en 6 volumes in-8. Il en a donné 5 volumes au public, le sixième est sur le point de paroître. Il est dans l’usage de présenter un exemplaire de chaque volume aux princes et princesses de la famille Royale, on lui a payé en conséquence à titre d’indemnité une somme de six cents livres sur le trésor royal lors de la distribution de chacun des 5 premiers volumes. Il supplie Sa Majesté de lui accorder la même somme de six cents livres pour le sixième et dernier volume qu’il va présenter. Et Louis XVI eut la bienveillance d’accorder la demande et de mettre le mot “bon” de sa main.» Baron Roger Portalis, Les graveurs du XVIIIe siècle. Précieux exemplaire de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, «l’altière et impérieuse» sœur du duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Elle mourut décapitée le 17 avril 1794. «En dehors d’éminentes qualités qui appartiennent à l’Histoire, son goût pour les choses de l’art et le soin éclairé qu’elle apporta dans la composition de sa belle bibliothèque, la désignent encore à l’attention des curieux et des lettrés. Les livres de la duchesse de Gramont sont reliés simplement, mais avec une certaine élégance. Ils se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le corps d’ouvrage justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles». Quentin Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France. L’un des grands livres classiques illustrés du XVIIIe siècle, très rare en maroquin armorié du temps.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17993

‎Fables choisies, mises en vers par M. de la Fontaine et par luy reveües, corrigées & augmentées. Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. ‎

‎Elle comprend 120 Fables en édition originale. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1678-1679-1694. 5 volumes, nombreuses figures de F. Chauveau, gravées sur cuivre et tirées à mi-page. Ensemble 5 volumes in-12. Plein maroquin bleu nuit, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Belz-Niédrée vers 1865. Tome I : 57 gravures dans le texte, relié sans le f. d’errata puisque les fautes mentionnées ont été corrigées dans notre exemplaire ; Tome II : 60 gravures dans le texte ; Tome III : 44 gravures dans le texte ; Tome IV : 43 gravures dans le texte ; Tome V : 31 gravures dans le texte. Pte. déchirure anciennement restaurée pp. 91 et 221 du tome IV. 159 x 88 mm.‎


‎Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. Elle comprend 120 Fables en édition originale. Les 3 derniers volumes sont en édition originale ; les deux premiers, réimprimés vers 1692 sous la date de 1678, sont la réimpression de l’édition in-12 de 1668. « Seule édition complète des Fables de La Fontaine qui ait été imprimée sous les yeux de l’auteur. » (Brunet, Manuel du Libraire, III, 751). « Cette précieuse et célèbre édition se trouve difficilement complète et en bon état, la plupart des exemplaires, comme le fait remarquer M. Brunet, ayant passé par les mains des enfants. » (A. Claudin. Cat. Rochebilière, n° 168). Le Tome III contient 41 fables nouvelles et l’épitre dédicatoire à Madame de Montespan. Le Tome IV contient 39 Fables nouvelles avec un épilogue. Le Tome V contient 29 Fables nouvelles. Elle est ornée de plusieurs centaines d’estampes de Fr. Chauveau et de M. Guérard dont la plupart paraissent pour la première fois. « La Fontaine a été salué comme l’inventeur du vers libre. Mais, à vrai dire, ce poète connaît peu de rivaux dans l’art de manier le vers français et là, comme dans cette fusion du lyrisme et du réalisme, La Fontaine dépasse son époque : c’est pourquoi son succès n’a jamais faibli et qu’il est demeuré universel ; c'est pourquoi Taine a pu dire que La Fontaine était ‘la suprême manifestation du génie français’ ». « Le tome III a eu deux tirages : dans le 1er, le 7ème vers de la p. 101 [Et sans cela nos gains seraient assez honnestes], a été omis ; il est rétabli dans le second tirage par le moyen d’un carton sur onglet. Dans le 1er tirage du tome IV, à la fin de la fable Le Singe et le Léopard, on lit ainsi le dernier vers : Bigarrez en dehors ne sont rien en dedans, modifié dans le second tirage, et devenu : N'ont que l'habit pour tous talens ! Le tome V, dont on trouve quelques très rares exemplaires datés de 1693, a eu trois éditions sous la même date : la 1ère porte sur le titre le chiffre de Barbin ; la 2ème a un fleuron typographique ; la 3ème est chiffrée régulièrement jusqu’à la fin, p. 230, et sa composition est entièrement différente. » (Tchémerzine). Le tome III est ici en second tirage, le tome IV en premier tirage, le tome V appartient au troisième tirage. Ces cinq volumes constituent l’édition originale collective des Fables de La Fontaine. L’exemplaire Rochebilière décrit par A. Claudin mesurait de 157 à 158 mm de hauteur selon les volumes ; celui-ci mesure 159 mm. Fort bel exemplaire relié en maroquin bleu de Belz-Niédrée vers 1865.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17935

‎Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine. Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, imprimée à Paris en 1668, l’un des livres les plus célèbres d’Occident. Précieux exemplaire, grand de marges (hauteur 243 mm), conservé dans sa première reliure en veau décoré de l’époque, condition des plus rares.‎

‎Exceptionnel exemplaire contenant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176 avec adjonction de mots, le bequet de la page 45 et le premier état avec les deux fautes « donner le lustre » et « amplète » à la 6è et 18è ligne au verso du feuillet Oii. Paris, Claude Barbin, 1668. Avec Privilège du Roy. In-4 de (28) ff., 284 pp. et (1) f. pour l’Épilogue et le Privilège (daté du 6 juin 1667 avec la cession de Barbin à Thierry pour la moitié), suivi de Achevé d’imprimer pour la première fois le 31 mars 1668. Plein veau havane granité, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches jaspées, coiffes et coins anciennement restaurés. Reliure strictement de l’époque. 243 x 177 mm.‎


‎« Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, l’un des livres les plus célèbres d’Occident, donnée par La Fontaine lui‑même, contenant les six premiers livres. Elle est rare et fort recherchée. » (A. Claudin, Bibliographie des Éditions Originales, n° 164). Tchemerzine, III, pp. 865-866 ; Brunet, III, p. 750 ; En Français dans le texte, n°105. « Edition originale des six premiers livres des Fables » (Tchemerzine, III, 866). L’exemplaire de M. A. Rochebilière (vendu en 1882) possédait un carton du feuillet oii, verso, de la vie d’Esope. Le feuillet original porte à la 6è ligne « donner le lustre » et à la 18è « amplete », cas du présent exemplaire. Cette édition originale est riche de 124 Fables parmi lesquelles « Le Chêne et le roseau », « Le Corbeau et le Renard », « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », « Le Laboureur et ses enfants », « Le Lièvre et la Tortue », « Le Loup et l’Agneau », « Le Lion et le Rat », « Le Meunier, son fils et l’Ane », « La Mort et le bûcheron », « Les Deux Mulets », « L’œil du Maître », « Le Pot de terre et le pot de fer », « Le Renard et la cigogne », « Le Renard et les raisins »... Elle avait été composée pour le Dauphin, fils de Louis XIV (dont les armes ornent la page de titre). Le fabuliste s’y montre fidèle à l’esprit de ses modèles, Ésope et Phèdre, qu’il se contente d’égayer par des traits nouveaux ou familiers, mais Les Fables de 1668 marquent une date capitale dans l’histoire du genre, ..., dès l’Antiquité, l’apologue était passé de la prose grecque... aux vers latins, ..., il appartient à La Fontaine de l’avoir annexé véritablement à la poésie... (En français dans le texte, n° 105). L’édition est illustrée de 118 eaux-fortes, signées François Chauveau, et de bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois. Les gravures sont placées en tête des fables, encadrées d’un double filet et signées F. C. (François Chauveau) ; l’édition contient en outre quelques frises et quelques culs de lampe. La publication de la seconde série des Contes de La Fontaine en 1666, avait causé un grand scandale et Louis XIV qui n’aimait pas l’ami de Fouquet lui avait fait faire des observations par Colbert. La Fontaine comprit la nécessité de s’assagir et, le 31 mars 1668, fit paraître la première édition des Fables. L’œuvre eut un succès foudroyant et La Fontaine fut, dès ce moment, considéré comme l’Ésope français. « Cette belle édition originale, imprimée avec soin, est illustrée de petites gravures à mi-pages, signées F. C. (François Chauveau). Les fins de page sont ornées de culs-de-lampe typographiques dont quelques-uns sont d’un beau style. Les armoiries qu’on voit sur le titre sont celles du Grand Dauphin auquel le recueil est dédié. On y trouve les six premiers livres comprenant 124 fables qui paraissent ici pour la première fois, puis l’Épilogue ». (J. Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 234.) La rareté des exemplaires de tout premier état conservés dans leur reliure de l’époque est légendaire. Jules Le Petit, dans sa bibliographie, ne mentionne que des exemplaires reliés au XIXe siècle : « Prix : Vente Solar (1860), bel ex. mar. r. par Trautz-Bauzonnet. 575 fr. – Vente du baron J. Pichon (1869), mar. r. par Trautz, I,360 fr. - Répertoire Morgand et Fatout (1878), ex. grand de marges (0,244 miliim.), mar r. par Trautz, 3400 fr. - Vente de Béhague (1880), mar. r. par Trautz, ex. de la vente Pichon, 2 700 fr. - Vente Guy-Pellion (1882), mar. r. doublé de mar. bl. par Trautz 3, 600 fr. - Vente J. Renard (1881), mar r. par Capé, I,400 Fr - Vente du Comte Roger du Nord (1884), très bel ex. (hauteur 0,247 millim.), mar. citron, par Trautz, I,700 fr ». Brunet (supplément VII, 747) ne mentionne aucun exemplaire en reliure ancienne. Tous sont reliés au XIXe siècle : « en mar. de Trautz, 855 fr. Double ; cet exempl. qui n'était pas des plus beaux, avait été payé 380 fr. ; en mar. de Duru, 495 fr. Chedeau ; en mar. de Trautz, fort beau, 1,360 fr. baron Pichon, revendu 2 050 fr. Benzon ; enfin, en mar. doublé de Trautz, un exempl. de toute beauté, est porté à 2, 800 fr. au catal. Morgand et Fatout ». Quant à Tchemerzine, il ne cite qu’un seul exemplaire relié en veau ancien, celui de Daulnoy vendu au prix considérable de 24 000 Fr. de l’époque. Les rares exemplaires connus en maroquin sont en reliure du XVIIIe, c'est-à-dire postérieurs d’au moins deux générations : celui de la comtesse de Verrue (aujourd'hui perdu) qui commença sa collection à son retour en France en 1700 (1670-1736 ; maroquin rouge, ancienne collection Alexandrine de Rothschild, Répertoire des biens spoliés, section « Livres », p. 400, n° 7715) et celui du comte de Toulouse également en maroquin rouge (1678-1737 ; localisation inconnue). Les deux exemplaires en veau à provenance attestées sont également reliés au XVIIIe siècle : celui du comte d'Hoym qui constitua sa collection entre 1717 et 1735 et mourut en 1737 (veau fauve, vente Hayoit, Sotheby's Paris, 28 juin 2001, n° 47, acquis par le commerce ; dos remonté et très restauré) et le second exemplaire de la comtesse de Verrue pour sa résidence de Meudon (Bibliothèque nationale ; reliure en veau très restaurée), catalogue de la vente Pierre Berès. Citons quelques-uns des exemplaires répertoriés en véritable reliure de l’époque : - en veau brun aux armes du Chancelier Séguier (cf. Brunet ; localisation et état inconnus). - en veau brun, bibliothèque privée. - l’exemplaire Rochebilière de second état mesurait 225 mm de hauteur (n°164). - en 2007, un exemplaire de second état en vélin ancien, mesurant 232 mm de hauteur, avec seulement deux corrections manuscrites de l’époque aux pages 57 et 176, était vendu 195 000 €. - en 2010, un exemplaire de second état en veau identique à celui-ci mais avec une seule correction manuscrite page 176, était vendu 230 000 €. - quant à l’exemplaire Pierre Berès de second état, en vélin du temps, avec une seule correction, il était adjugé 325 000 € le 20 juin 2006, il y a 13 ans. Exceptionnel exemplaire de premier état, à grandes marges (hauteur : 243 mm), conservé dans sa reliure de l’époque, possédant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176, le béquet imprimé collé à la 18e ligne de la page 45 pour corriger le mot Tracas par le mot Fatras et les deux fautes aux lignes 6 et 18 au verso du feuillet Oii : « donner le lustre » et « amplète », caractéristique de premier état. Provenance : Marquis d’Houdetot et vicomte de Miribel (1824-1878).‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-1864021

‎Les Amours de Psyché ‎


‎Adonis est un poème épique que l’auteur composa en 1658 pour Nicolas Fouquet. Edition originale rarissime en maroquin de l’époque de «l’œuvre poétique la plus remarquable de Jean de La Fontaine».«L’œuvre poétique de La Fontaine comprend (pour ne compter que ce qui compte) quelques compositions, dont l’’Adonis’ est la plus remarquable; un roman mêlé de vers, ‘Les Amours de Psyché’; les ‘Fables’ et les ‘Contes’.» (Rev. Jean-Pierre Chauveau).Paris, 1669.Provenance: Marquise de Gambais, avec ex-libris armorié.La Fontaine, Jean de. Les Amours de Psiché et de Cupidon. [Suivi de:] Adonis. Poëme.Paris, Claude Barbin, 1669.In-8 de (12) ff. et 500 pp. Plein maroquin rouge, encadrement de filets dorés sur les plats, dos à nerfs très finement orné avec notamment la fleurette dorée, coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 170 x 110 mm.Edition originale rarissime en maroquin de l’époque de «l’œuvre poétique la plus remarquable de La Fontaine».Tchemerzine, III, 878-879; Rochambeau, p.591 n°1.«Les deux poèmes de La Fontaine sont ici en édition originale». «Adonis» est un des premiers ouvrages de La Fontaine, composé douze ans auparavant. «Une œuvre légère et charmante, d’une préciosité qui, par endroits, s’élève à la poésie la plus exquise».«L’œuvre poétique de La Fontaine comprend (pour ne compter que ce qui compte) quelques compositions, dont l’Adonis est la plus remarquable; un roman mêlé de vers, les Amours de Psyché; les Fables et les Contes.» (Rev. Jean-Pierre Cheveau).Les Amours de Psyché... sont dédiées à la duchesse de Bouillon, qui fut la protectrice du poète après la disgrâce de Nicolas Fouquet (1615-1680).«L’histoire d’Amour et de Psyché est sans doute l’un des mythes les plus charmants de l’antiquité et peut-être le joyau le plus pur de la poésie alexandrine».«Il y a du Racine avant Racine (en La Fontaine), préfiguré dans les vers d’Adonis». (Paul Valery).«Nous parlerons ici d’Adonis, bien que le poème n’ait été imprimé qu’en 1669. Mais, plus de dix ans auparavant, il avait été présenté à Fouquet. «Quand j’en conçu le dessein, j’avais plus d’imagination que je n’en ai aujourd’hui. Je m’étois toute ma vie exercé en ce genre de poésie que nous nommons héroïque: c’est assurément le plus beau de tous, le plus fleuri, le plus susceptible d’ornements, et de ces figures nobles et hardies qui font une langue à part…» Héroïque, il entend par là épique et mythologique. Ce poème de 600 vers, qui, étant court, «à proprement parler ne mérite que le nom d’idylle», chante les amours de Vénus et d’Adonis, d’après Ovide, avec des souvenirs de Virgile, d’Homère… et du cavalier Marin. L’auteur déclare avoir consumé dans l’embellissement de ce poème presque toute la provision de figures qu’il avait rassemblée par la lecture des Anciens et de quelques modernes.Psyché est une Œuvre charmante dont le thème pris dans Apulée, ne paraît que comme une lecture faite par un auteur supposé à trois de ses amis. Cet auteur est, sous le nom de Polyphile, La Fontaine lui-même. Quant aux autres, on veut y voir Racine, Molière et Boileau; mais la vision n’est pas distincte, et l’on discute… Mais la Préface de Psyché est à nos yeux un document de haute importance littéraire, dont le plus simple examen ruine entièrement l’idée d’un La Fontaine paresseux et négligent. Même, nous ne voyons nulle part d’aveux si nets du prix que coûte le souci de la forme, de considérations si précises sur le travail d’écrire, et sur le choix d’un «genre d’écriture» approprié à l’effet que l’on veut obtenir. Ce texte remarquable n’est pas assez connu.» (Jean-Pierre Chauveau).Selon la critique moderne reproduite en tête de cette analyse, quatre œuvres de LaFontaine comptent: Les Fables, les Contes, Adonis, Les Amours de Psyché.Adonis et les Amours de Psyché, ici en édition originale, sont rarissimes en maroquin de l’époque. Jacques Guérin n’avait pu se procurer un tel exemplaire et présentait dans sa fameuse vente du 29 mars 1984, outre les Fables et les Contes, des textes moins importants: Recueil de poésies chrétiennes, Odes pour la Paix, Poème de la captivité de Saint Malc, Le Florentin, L’Eunuque.Edition originale conservée dans son précieux maroquin rouge de l’époque.Tchemerzine ne cite que deux exemplaires reliés en maroquin de l’époque : Jules Lemaître et Lignerolles.L’exemplaire Mortimer Schiff, identique à celui-ci, fut vendu 75000 FF (11500 €) le 11 décembre 1984, il y a 37 ans. (Ref. Cent livres Précieux, n°57).Provenance: Elisabeth-Catherine Devin, marquise de Gambais avec ex-libris armorié. Clément-Charles-François de La Verdy, marquis de Gambais, seigneur de Neuville, de Raconis, etc., fils de Clément-François, avocat au Parlement, et d’Elisabeth-Jeanne Mahieu, né à Paris en 1720, devint conseiller au Parlement de Paris, contrôleur général des finances en 1763, ministre d’Etat, membre honoraire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres; il resta peu au ministère et se retira dans sa terre de Gambais, près de Montfort-L’amaury; lors de la Révolution, il fut arrêté et exécuté le 24 novembre 1793, il avait épousé le 23 août 1751 Elisabeth-Catherine Devin.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-1864018

‎Pièces de théâtre ‎


‎Edition originale des Comédies de La Fontaine «libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle».La Haye, 1702.De la bibliothèque Viollet-Le-Duc.La Fontaine, Jean de. Pièces de théâtre de Monsieur de La Fontaine. A La Haye, chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire, 1702.In-12 de (5) ff., 296 pp., (2) ff. pour le Catalogue des livres de Moetjens. Une Épitaphe de LaFontaine dans les ff. préliminaires. Qq. rousseurs sans gravité, pte. restauration au titre de la dernière pièce.La première pièce de ce recueil porte le nom de La Fontaine; elle n’est cependant pas de lui: Pénélope; elle est de l’abbé Genest. On trouve ensuite: Le Florentin en seconde édition; Ragotin ou le Roman comique (édition originale); Je vous prens sans verd, en seconde édition. Et enfin le Duc de Monmoulb, pièce de Waernewyck, qui ne fut jamais jouée. Chaque pièce a un titre particulier, mais la pagination est continue dans tout le volume.Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Koehler vers 1835.144 x 81 mm.Edition originale collective fort rare du «La Fontaine Comédien».«Le bon La Fontaine est certainement peu connu comme poète dramatique; le charme indicible de ses Contes et surtout de ses Fables a vite fait oublier la grâce de ses épîtres, de ses poésies badines et légères, de ses petits romans mêlés de vers, et surtout de ses comédies, libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle.La Fontaine était né à Château-Thierry où son père était maître des eaux et forêts; il eut la mauvaise idée de lui remettre sa charge et de le marier; mais La Fontaine oublia bientôt femme et maîtrise, quitta l’une et l’autre et vint à Paris où dans la compagnie de joyeux garçons comme lui, il fréquenta les cabarets, les ruelles, les mauvais lieux, mena cette existence facile et légère, grâce à quoi il eut vite fait de manger son fonds avec son revenu, comme il l’a dit dans sa spirituelle épitaphe.C’est de cette époque que date toute cette partie légère et badine de son œuvre, effacée par les six livres de ses immortelles Fables: c’est à cette époque qu’il écrit ce joli roman de Les Amours de Psyché et de Cupidon, qu’il traduit en vers l’Eunuque de Térence, qu’il sème à tous vents, épîtres, ballades, poèmes légers, qu’il esquisse déjà ses Contes les plus licencieux et que, pour plaire à quelques comédiens rencontrés dans des cabarets nocturnes où il s’attarde, il compose Le Florentin, et Ragotin, objet de la présente édition originale.»Ragotin fut écrit en collaboration avec Champmeslé, un joyeux drille, comédien, poète, buveur, bretteur et mari de cette actrice à qui il donna son nom et qui créa les chefs-d’œuvre de Racine.Ragotin s’inspire du Roman comique de Scarron.«Il n’y a pas au XVIIe siècle, d’œuvre plus variée: deux volumes de Fables, un de Contes, trois d’œuvres diverses, parmi lesquelles des poèmes, un roman en prose mêlée de vers, des comédies, des opéras, des élégies, des odes, des épîtres, sans compter toute sorte de menues pièces. Vraiment, il a à peu près «tout tenté». Et en sachant ce qu’il faisait. Rien de plus faux que de le représenter comme un génie inconscient. Il a beaucoup médité sur son art, cherchant à la fois la perfection et le succès, soucieux de s’assurer une place «au temple de Mémoire» et en même temps de plaire à ses contemporains. Témoin ses préfaces, toujours intéressantes, et tant de réflexions glissées au passage, cette célèbre et belle épître à Huet (1687) et Ragotin, Le Florentin….»Plaisant exemplaire de cette édition originale rare provenant de la bibliothèque Viollet-Le-Duc.‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-13502

‎Poème du quinquina, et autres ouvrages en vers de M. de La Fontaine. Edition originale de ce recueil de La Fontaine‎

‎Edition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Bel exemplaire très pur dans sa condition d’origine. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1682.In-12 de (2) ff., 242 pp. et (1) f.bl. Relié en plein veau brun granité de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 160 x 87 mm.‎


‎Édition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Rochambeau, Bibliographie des œuvres de La Fontaine, n°12 ; Tchemerzine, III, 887 ; Graesse, Trésor de livres rares, IV, p. 76 ; Catalogue du baron Ruble, n°561 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°2612 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, p. 489 ; Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 245 ; Brunet, III, 761. Ce volume contient, outre le Poème du quinquina, les deux contes de La Matrone d’Ephèse et de Belphégor, et les deux opéras de Galatée et Daphné qui paraissent tous ici pour la première fois. Le Poème célèbre la guérison de Colbert par le quinquina, remède originaire d'Amérique latine et très en vogue à l'époque, guérison de courte durée, Colbert mourut l’année suivante, et La Fontaine eut son siège à l’Académie. Louis XIV avait acheté le secret de cette poudre pour 48 000 livres à un préparateur anglais du nom de Talbot, qu'il avait aussi élevé au rang de Chevalier. Le nom du médicament fut ensuite publié en 1682 par la volonté du roi, qui ordonna aux facultés de s'y intéresser. « Ici ‘Belphégor’ commence par un envoi en vers, de deux pages environ, ‘à Mademoiselle de Chammelay’, laquelle pièce ne se retrouve pas dans le cinquième volume (de 1694) des Fables, où Belphégor et aussi la Matrone d’Ephèse reparaissent […] La Fontaine composa ce poème sur la demande de la duchesse de Bouillon, qui, enthousiasmée des vertus fébrifuges de la fameuse écorce, récemment découverte, le pria de les célébrer […] On remarque à la fin une sorte d’apologue, qui mériterait d’avoir été placé parmi les fables de La Fontaine, où il pourrait être intitulé ‘Jupiter et les deux tonneaux’, comme le dit M. Walckenaër ». (Le Petit). Exemplaire de seconde émission, avec les 3 cartons signalés par Rochambeau aux pp. 22, 26 et 164, semblable aux 2 exemplaires de la Bibliothèque nationale. Bel exemplaire d’une grande pureté, particulièrement grand de marges (hauteur : 160 mm), conservé dans sa reliure de l’époque non restaurée.‎

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‎LA FONTAINE, Jean de.‎

Reference : LCS-18415

‎Contes et nouvelles en vers. Edition originale collective des Contes de La Fontaine et première édition illustrée.‎

‎Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Amsterdam, Henry Desbordes, 1685. 2 tomes reliés en 1 volume petit in-8 de: I/ 1 frontispice, (8) ff., 236 pp., 29 gravures; II/ (4) ff., 216 pp. et 29 gravures. Relié en vélin ivoire rigide de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 157 x 100 mm.‎


‎Edition originale collective et première illustrée des Contes de La Fontaine. Exemplaire du tout premier tirage, sur les trois existants. Tchemerzine, III, 860. Cette édition contient 58 Contes, soit la totalité de ceux composés par La Fontaine à l’exception des 6 qu’il publia, la même année, dans les Ouvrages de prose et de Poésie en collaboration avec Maucroix, et du conte Le Quiproquo qui ne parut qu’après sa mort. Publiée du vivant de l’auteur, cette édition originale est aussi la première illustrée. Elle contient 1 frontispice et 58 figures à mi-page gravées à l’eau-forte par Romain de Hooghe. Sept ans plus tard, La Fontaine, dangereusement malade, désavoua ses Contes et renonça aux profits de ce livre abominable. L’illustration spirituelle de Romain de Hooghe, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste, est la seule contemporaine du texte; Otto Benesh la désigne comme «one of the greatest illustrations of all times». La présente édition «est ornée de jolies et très expressives eaux-fortes par Romain de Hooghe». (Catalogue du baron de Ruble, n°275). Les Contes réunissent toute l’œuvre licencieuse de Jean de La Fontaine et par ordre du roi, la police fit supprimer le recueil. Au moment où venait de paraitre l’édition des Fermiers généraux de 1762, G. de Bure, dans sa Bibliographie instructive, consacrait plus de deux pages à la description de celle de 1685, la plus belle et la plus recherchée, par rapport aux figures de Romain de Hooghe dont elle est ornée… et dont malgré la nouvelle édition illustrée par Eisen, il faut néanmoins convenir que la plupart des curieux la recherchent, et en font toujours beaucoup de cas. Exemplaire du tout premier tirage. Dans ce tirage de tête, les gravures sont d’une beauté remarquable. Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Les exemplaires de premier tirage de cette édition originale conservés en jolie reliure de l’époque sont devenus introuvables.‎

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‎LA FONTAINE, Jean de (1621-1695).‎

Reference : LCS-17817

‎L’Élégie pour Monsieur Foucquet. Recueil de poësies Dédié à Monseigneur le Prince de Conty. Par M. de La Fontaine. Edition originale très rare du « Recueil de Poésies diverses et chrétiennes » de La Fontaine imprimée à Paris en 1671.‎

‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.‎


‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.‎

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‎LAMARTINE, Alphonse‎

Reference : LCS-16361

‎Jocelyn. Episode. Première édition illustrée de cet « ouvrage capital » de Lamartine‎

‎ Précieux et émouvant exemplaire dédicacé par l’auteur à l’amie intime de sa fille disparue. Paris, Charles Gosselin, Furne et Cie, 1841. Grand in-8 de (2) ff., xl pp., 424 pp., 1 frontispice et 11 gravures hors texte protégées par des serpentes légendées, nombreuses vignettes dans le texte. Relié en demi-chagrin rouge, dos à nerfs finement orné, minimes frottements aux coupes. Reliure de l’époque. 257 x 163 mm.‎


‎Première édition illustrée de cet « ouvrage capital » (Carteret) de Lamartine. « Vignettes sur bois dans le texte. Il y a aussi 10 titres-frontispices compris dans la pagination. L’ouvrage a été publié en 25 livraisons à 50 cent. : la 1ère est enregistrée dans la Bibliogr. De la France du 19 décembre 1840. » (Vicaire, IV, 977) « Belle illustration, ouvrage bien imprimé ; rare en belle condition » (Carteret, III, 366). « Les serpentes imprimées manquent souvent » (Clouzot, 178). « Poème d’Alphonse de Lamartine publié en 1836. Désireux de mieux définir la grâce et la douceur des sentiments dont sont empreints ses poèmes de jeunesse, Lamartine a tenté de les préciser en s’adonnant à un lyrisme plus proprement subjectif : ce désir a trouvé son aboutissement dans ‘Jocelyn’ ainsi que dans ‘La chute d’un ange’. Le héros de ‘Jocelyn’ fut en réalité l’abbé Dumont, ami de l’auteur, qui se fit prêtre pour sauvegarder le bonheur de sa sœur. Il réussit toutefois à trouver dans son sacrifice la paix et des raisons de vivre. L’épreuve la plus dure qu’il eut à subir fut le tendre amour qu’il conçut pour la jeune Laurence. Arrivé à ce point, il parvint à triompher de lui-même et, pour finir, le cœur tremblant, mais résolu, il implore de la jeune fille mourante, le pardon de Dieu. Un optimisme candide traverse l’œuvre entière, qui est un hymne à l’espérance, à la bonté à la beauté. Les descriptions sont fluides, comme issues d’un songe, plus musicales que pittoresques. Ce que l’on apprécie dans ‘Jocelyn’, c’est l’abondance de poésie et l’on oublie vite l’épopée symbolico-philosophique dont elle devait être un épisode. D’ailleurs, un seul autre épisode fut composé par Lamartine : ‘La chute d’un ange’, publié en 1838. » (Dictionnaire des Œuvres, III, 820). Précieux exemplaire offert par l’auteur à Célestine Blondel, l’amie d’enfance de sa fille Julia, portant cet envoi autographe signé particulièrement émouvant au verso du frontispice gravé : « Offert à Mademoiselle Célestine Blondel, en souvenir des bontés qu’elle a eu pour son amie intime ma pauvre Julia. Hommages. A. De Lamartine. Le 12 septembre 1848. » Julia, la fille de Lamartine, nait en mai 1822 à Mâcon. En 1832, à 42 ans, Lamartine a perdu aux élections, sa fille unique Julia est très malade, elle a 10 ans ; il réalise un vieux rêve : celui d'un voyage en Orient. " Je suis né oriental et mourrai tel" écrira-t-il plus tard. En juillet il s'embarque à Marseille sur l'Alceste, et arrive à Beyrouth en septembre. Il visite le tombeau du Christ en terre sainte. Le 7 décembre 1832, Julia, sa fille, meurt à Beyrouth, à l’âge de dix ans et demi. Dix ans après la mort de son fils Alphonse, trois ans après celle de sa mère, Lamartine est à nouveau frappé par le deuil. Sa foi religieuse vacille. Il "hurle" son chagrin, son désespoir, et sa révolte contre Dieu dans Gethsémani, ou la mort de Julia. Ces poèmes qu'il composera en 1833 et 1834 seront publiés en 1835 dans Voyage en Orient. Le voyage a duré un peu plus d’un an. La mort de Julia l’a raccourci : Lamartine renonce à visiter l’Egypte. C’est un prince romantique qui voyage, c’est un homme en deuil et ruiné qui rentre. Il écrit son Voyage, en même temps que Jocelyn, pour oublier son chagrin. Célestine Blondel était une amie intime de sa fille Julia. Au moment où Lamartine lui dédicace ce livre, en 1848, elle est âgée de 23 ans et est mariée. La dédicace du poète s’adressant à « l’amie intime de [sa] pauvre Julia » 16 ans après la disparition de la fillette, est particulièrement émouvante. Elle souligne à quel point le poète était attaché à son enfant et prouve qu’il ne parvint jamais tout à fait à se consoler de sa perte. Cette dédicace montre aussi que Lamartine est resté proche de l’amie d’enfance de sa fille, même 16 ans après la disparition de cette dernière. Précieux et émouvant exemplaire dédicacé par l’auteur à l’amie intime de sa fille disparue. ‎

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‎LAMARTINE, Alphonse‎

Reference : LCS-17683

‎Méditations poétiques Édition originale rare du recueil qui « produisit l’effet d’une révolution en poésie ».‎

‎Exemplaire historique, littéraire et hautement bibliophilique provenant du Château de Montculot, propriété de Lamartine à compter de 1826 où il composa plusieurs méditations. Exemplaire unique enrichi de nombreux poèmes inédits, avec la participation autographe de l’auteur lui-même. Paris, Au dépôt de la librairie grecque-latine-allemande, 1820. [Suivi de] : FONTANES, Louis de. Les tombeaux de Saint-Denis, ou le retour de l’exilé. Paris, Le Normant, 1817. 2 ouvrages reliés en 1 volume in-8 de : (5) ff.bl. dont 3 couverts d’annotations manuscrites à l’encre, vi pp., 116 pp., (1) f., 14 pp., (1) f., (7) ff.bl. couverts de notes manuscrites. Restauration dans la marge inf. du f. de notes sans atteinte au texte. Exemplaire avec les pp. 11-12 cartonnées. Plein veau havane marbré, roulette dorée sur les plats, dos lisse orné, filet sur les coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 204 x 125 mm.‎


‎« Recueil des plus importants, et rare, tiré à 500 exemplaires seulement en 1820 ». (Clouzot, Guide du bibliophile, p. 176). Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, IV, 950 ; Bibliothèque Rahir, p. 491. « Ce chef-d’œuvre de Lamartine, et en même temps son début, parut sans nom d’auteur ; quelle modestie ! Edition originale rare. » Carteret, II, p.17. « Le plus souvent très simplement relié à l’époque. Ne pas se montrer trop exigeant, se contenter au besoin d’une demi-basane si le volume est en état satisfaisant. » (Clouzot). Lagarde et Michard consacrent de nombreuses pages à Lamartine : « Pour le public de 1820, ce mince recueil de 24 poèmes, produisit l’effet d’une révolution en poésie. Le public fut enthousiasmé de trouver, enrichis par le rythme et l’harmonie des vers, les thèmes et les sentiments nouveaux mis à la mode depuis Goethe, Byron et Chateaubriand ; et celui qui les exprimait était un poète profondément, douloureusement personnel. Par leur accent personnel, par ce sentiment de la nature, par l’importance des thèmes de l’amour, de la destinée, de l’infini, ces élégies répondaient à l’attente de la génération romantique. En dépit des variations du goût, il est permis d’affirmer que les meilleures d’entre elles, jaillies de l’âme comme un cri, atteignent à ce romantisme profond qui rejoint le classicisme dans ce qu’il a d’éternellement humain. » « En mars 1820, un petit volume de 24 poèmes sonne la fanfare de la poésie romantique. Son auteur, un jeune Bourguignon de trente ans, quasi inconnu, beau, ardent, ambitieux, aspire à réussir une vie publique [...]. Les ‘Méditations poétiques’ paraissent en 1820 sans nom d’auteur. Celui-ci, vite identifié, exulte : ‘Elles ont un succès inouï, universel.’ Leur influence sera considérable. » (En Français dans le texte). Bel exemplaire relié en plein veau marbré et décoré de l’époque et non en simple demi-basane, condition pourtant jugée acceptable pour cette originale « des plus importantes et rares », selon M. Clouzot. Exemplaire historique, littéraire et hautement bibliophilique provenant du château de Montculot (Urcy, 24110). Ce château appartenait à l’oncle de Lamartine mais il hérita de la propriété en 1826 où il écrivit plusieurs « Méditations ». Le volume est enrichi d’une vingtaine de pages manuscrites, reliées à l’époque en début et fin du volume, avec la participation active et autographe de Lamartine lui-même. Chacune de ces poésies calligraphiées à la plume à l’époque, la plupart inédites, sont accompagnées de petites introductions elles mêmes manuscrites. Ainsi : - « Impromptu fait à Lyon et envoyé à Papa par M. de La Martine, 1835 »… - « Deux sœurs demandaient à M. de Lamartine de leur écrire quelques petits vers au commencement de leurs albums. Il leur écrivit ceci (suivent deux poèmes manuscrits)… Les mots soulignés ont été écrits par M. de La Martine lui-même, à Montculot le 31 janvier 1831 ». Suit un poème de 2 pages avec quelques mots écrits par l’auteur et soulignés. - « Ces vers ont été faits le 24 janvier 1831 au Château de Montculot – Departement Cote d’or ». - « A Madame Desbordes Valmore. En réponse aux Stances insérées par elle dans le Keapsak. Par M. de Lamartine. »… L’un des plus précieux exemplaires de cette belle et importante édition originale. Provenance : de la bibliothèque Paul de Cauville (ex-libris armorié).‎

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‎LARBAUD, Valery.‎

Reference : LCS-18387

‎Enfantines. « L'ensorcellement du souvenir des amours enfantines ».‎

‎Tirage limité. Un des 300 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder. Paris, N.R.F., 1926. 4 volumes in-8 de: I/ 57 pp. y compris 2 planches à pleine page; II/ 60 pp. y compris 3 planches à pleine page dont 1 hors-texte; III/ 48 pp. dont 2 planches à pleine page; IV/ 65 pp. y compris 3 planches à pleine page dont 1 hors texte. Soit un total de 10 planches. Cartonnage d'éditeur gaufré à décor polychrome différent pour chaque volume, avec une lithographie en médaillon en camaïeu sur chaque plat supérieur. 190 x 138 mm.‎


‎Édition illustrée de 32 eaux-fortes originales de ce premier recueil de nouvelles, très admiré par Marcel Proust. Tirage limité. Un des 300 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder. Valéry Larbaud nous invite à retrouver les sensations vives de l’enfance, par des évocations souvent déchirantes, et très justes. Courtes, percutantes, sous leur apparente douceur, les nouvelles de Valéry Larbaud nous saisissent comme par surprise. Tome I : Le Couperet, Rachel Frutiger: illustré par Jeanne Rosoy. Tome II: Dolly, Devoirs de vacances: illustré par Germaine Labaye. Tome III: Rose Lourdin, Eliane: illustré par Halicka. Tome IV: L'heure avec la figure, La Grande époque: illustré par Hermine David. Dans ces huit nouvelles dédiées chacune à un ami de Larbaud, celui-ci, se livrant tout entier à l'envoûtement d'une enfance toujours vivante, traduit avec une grande limpidité de style la mélancolie des évocations du passé et l'impression de fuite irrémédiable du temps. Le présent recueil «contient huit nouvelles, dans lesquelles l’auteur non seulement retrouve l’atmosphère enchantée où baigne l’enfance, mais par la précision des détails et la justesse du ton, y ramène son lecteur. Parce qu’il met en particulier l’accent sur certains faits que les ‘grandes personnes’ considèrent comme insignifiants, mais qui ont pour l’enfant une importance capitale; c’est en enfant qu’il évoque les événements soit réellement vécus, soit imaginaires, avec toujours la même intensité et la même présence [...] Dans ce livre, Valéry Larbaud se livre tout entier à l’envoûtement d’une enfance toujours présente et vivante et particulièrement à l’ensorcellement du souvenir des amours enfantines; s’il réussit à rendre cette vie présente au lecteur, c’est par la limpidité et la fraicheur de son style et par l’exactitude frappante avec laquelle il retrouve les chemins du passé et de l’enfance.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 593). L’illustration superbe se compose au total de trente-deux compositions à l'eau-forte dont 10 à pleine page, 8 en-têtes, 8 lettrines et 6 culs-de-lampe de Jeanne Rosoy, Germaine Labaye, Halicka et Hermine David. Précieux exemplaire très bien conservé dans les superbes cartonnages illustrés de l’éditeur.‎

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‎La Rochefoucauld, François Duc de.‎

Reference : LCS-17631

‎Mémoires sur les Brigues à la mort de Louys XIII, les Guerres de Paris & de Guyenne, & la Prison des Princes... L’édition originale des Mémoires de La Rochefoucauld en précieux maroquin de l’époque, condition inconnue de Brunet, Tchemerzine, Rochebilière et Deschamps.‎

‎Précieux exemplaire particulièrement grand de marges de cette édition originale recherchée. Cologne, Pierre Van Dyck, 1662.In-12 de (2) ff., 400 pp. Relié à l’époque sans le f. d’errata. Relié en maroquin citron de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs finement orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.128 x 67 mm.‎


‎Précieuse édition originale de ces célèbres Mémoires sur l’une des périodes les plus fiévreuses et les plus confuses de l’histoire de France.Tchemerzine, IV, 25 ; Brunet, III, 848.Imprimée chez Foppers à Bruxelles, elle est précédée d’un « Avis » de l’éditeur qui s’excuse des fautes contenues dans cette « première édition », par la précipitation avec laquelle il a dû effectuer le tirage pour satisfaire l’empressement du public. Ces fautes seront corrigées dans les éditions suivantes. Le fleuron à la tête de buffle de la page 1 est placé tel qu’il doit être, alors qu’il est à l’envers dans la seconde édition ; par contre il n’y a pas de f. d’errata et les fautes n’ont pas été corrigées. Il s’agit donc bien d’un exemplaire du premier tirage, avec les fautes signalées dans l’errata, mais relié à l’époque sans ce f. d’errata.Les pages 387 à 400 contiennent les Lettres du Cardinal de Mazarin et de M. de la Chastre à M. de Brienne.Ces Mémoires si fameux couvrent la période 1624-1652 et mettent en scène les principaux protagonistes de la Fronde.Seuls les extraits provenant de copies clandestines furent imprimés du vivant de La Rochefoucauld qui craignait fortement le ressentiment des personnes dont il dévoilait les intrigues parfois sordides.Madame de Chevreuse à laquelle l’écrivain s’attacha à son arrivée à la cour prend une place de choix dans les Mémoires, c’est elle qui avait encouragé Buckingham à courtiser la reine Anne d’Autriche. La Rochefoucauld conte avec cœur cette aventure dont il connut le détail et c’est dans son texte qu’Alexandre Dumas puisa certains épisodes des Trois Mousquetaires et notamment celui des ferrets de diamants.Déçu de ne pas voir son dévouement pour la reine récompensé et haï par Mazarin, La Rochefoucauld allait se tourner ensuite vers Condé et Conti et concevoir une violente passion pour Madame de Longueville, sœur de ces 2 princes.« Par leur intérêt historique et psychologique, par leur style élégant et bien charpenté, ces ‘Mémoires’ se placent au premier rang du genre littéraire qu’ils représentent ». (Laffont-Bompiani).Précieux exemplaire particulièrement grand de marges de cette édition originale recherchée.Elle est si rare en maroquin de l’époque que ni Brunet, ni Deschamps, ni Tchemerzine, ni Rochebilière n’en citent d’exemplaires ainsi reliés.Provenance : de la bibliothèque de l’écrivain L. S. Auger avec ex libris.‎

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‎LAUTRÉAMONT, Comte de (pseudonyme d’Isidore Ducasse).‎

Reference : LCS-18399

‎Les Chants de Maldoror. Edition originale de second état des Chants de Maldoror de Lautréamont.‎

‎Précieux exemplaire à toutes marges, avec témoins, relié avec ses couvertures conservées, de ce livre majeur dans l’histoire de la littérature française. Paris et Bruxelles, 1874. In-12 de 332 pp., (1) f. Demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs, tête dorée sur témoins, couvertures beiges imprimées et dos conservés. Reliure signée Blanchetière, vers 1915. 188 x 115 mm.‎


‎Édition originale de deuxième état de ce chef-d’œuvre du romantisme français (Emond Jaloux). Carteret, II, 503; Clouzot 188; Vicaire, V, 103-104. Cette sorte d’épopée en prose, en 6 chants, fut publiée à Bruxelles par Lacroix et Verboeckoven en 1869. On ne connait que 5 ou 6 exemplaires à cette date. Lacroix céda son stock à un libraire de Bruxelles, Rosez, qui remit en vente la quasi-totalité des exemplaires avec titre et couverture à l’adresse de Paris et Bruxelles et à la date de 1874 «Les exemplaires du deuxième état sont assez rares; leur prix ne cesse de monter». (Clouzot). «Je n’ai pu voir l’édition de 1869 qui est l’édition originale.» (Vicaire). Ce livre magique et torturé est le plus déconcertant de la littérature française. Son thème demeure la rébellion de l’homme contre Dieu. Soupçonné d’être atteint d’aliénation mentale, Lautréamont a cependant conçu une œuvre hallucinante qui s’est acquis un nombre croissant de lecteurs. Edmond Jaloux voit dans cette œuvre «Le chef-d’œuvre du romantisme français». Lautréamont a atteint, en toute certitude, une des limites de la création littéraire. Inventeur d’un style, comme Rimbaud et Mallarmé, il a ouvert une carrière immense à l’imaginaire. «O poulpe au regard de soie! Toi dont l’âme est inséparable de la mienne: toi, le plus beau des habitants du globe terrestre et qui commandes à un sérail de quatre cents ventouses». Revendiqué avec éclat par l’école surréaliste, il est en partie le moteur de l’esprit poétique moderne. Précieux exemplaire à toutes marges, avec témoins, relié avec ses couvertures conservées, de ce livre majeur dans l’histoire de la littérature française.‎

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‎LE CLÉZIO, J.M.G.‎

Reference : LCS-18377

‎L’Extase matérielle. L’édition originale de "l’Extase matérielle" sur grand papier.‎

‎Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Paris, Gallimard, Nrf, 1967. In-8 de 221 pp., (9) pp. Conservé broché tel que paru. 217 x 145 mm.‎


‎Édition originale de cet essai de J. M. G. Le Clézio publié en 1967 aux éditions Gallimard. Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Essai discursif, à l'opposé de tout système, composé de méditations écrites en toute tranquillité, destinées à remuer plutôt qu'à rassurer, oui, à faire bouger les idées reçues, les choses acquises ou apprises. C'est un traité des émotions appliquées. «Les principes, les systèmes sont des armes pour lutter contre la vie.» «La beauté de la vie, l'énergie de la vie ne sont pas de l'esprit, mais de la matière». Exemplaire parfait à l'état de neuf.‎

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Littérature - Librairie Camille Sourget
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