Reference : LCS-A19
Un recueil du plus haut intérêt pour l’histoire de l’enfance dans l’Europe romantique. C. Lindner, Sonneberg, s.d. [c. 1860]. In-4 oblong, (1) f. de titre, 172 pages ornées au recto et au verso de 2546 lithographies de jouets coloriées. Minor browning, tear to inner gutter of 1 leaf. Percaline noire de l’époque, titre «Musterkarte» frappé à froid au centre du plat supérieur, dos lisse, boite en toile moderne avec pièce de titre. Reliure de l’époque. 265 x 194 mm.
https://www.youtube.com/watch?v=REOEHhFNTpk Très rare témoignage du commerce des jouets dans l’Allemagne du milieu du XIXe siècle. Ce magnifique catalogue, complet, présente l’inventaire des jouets disponibles en fer-blanc, en étain, en bois, en papier mâché, etc., proposés par la maison Lindner de Sooneberg dans les années 1860. Les jouets sont représentés en lithographies finement coloriées, partiellement rehaussées d'or et d'argent. Representative fine product catalogue of toys from one of the most important locations for toy production at the time: Sonneberg in Thuringia. By the beginning of the 19th Century the Sonneberg toy makers had become a major center for the production and export of toys. Les jouets sont présentés sans indications de dessinateur et d'imprimeur et sans indication de prix. Illustrated with 2546 colorful images of toys including animals, instruments, children furniture, houses, carriages, etc, all with fine contemp. colouring by hand, partly hightened with gold or silver. Les numéros des articles sont lithographiés et certains des objets sont disponibles en plusieurs tailles. On y trouve principalement des articles typiquement de Sonneberg, tels que des instruments pour enfants, des jouets militaires, des jouets mécaniques, des jouets en bois de l'Erzgebirge, des petits jouets, des poupées articulées, des maisons de poupées et des meubles de poupées, des carrosses et des écuries en bois, ainsi que des chariots à tirer et des jouets à soufflet. Les jouets sont classés par groupes de marchandises et tailles, et sont marqués avec des numéros de commande. L'illustration sur la page de titre montre la villa représentative de la célèbre famille d'éditeurs Lindner à Sonneberg. Les catalogues des Lindner - Johann Simon Lindner, Louis & Eduard Lindner, Louis Lindner & Fils et Johann Christoph Lindner - documentent les marchandises des éditeurs et producteurs de jouets en détail et dans toute leur ampleur. Ils ont remplacé les valises d'échantillons des représentants de commerce et ont facilité l'expansion du commerce en Europe et en Amérique. Précieux témoignage de la production de jouets de l'âge d'or de la ville mondiale des jouets, Sonneberg, en Thuringe. Le milieu du XIXe siècle marque un tournant dans l’histoire de l’industrie du jouet, car c’est à partir des années 1860 que les jouets vont être fabriqués en usine, à partir de matériaux tels que le métal, et que les maîtres artisans indépendants traditionnels vont disparaître de l’industrie du jouet. Jusqu’en 1850, les jouets étaient encore produits manuellement, unitairement, à partir de bois ou de papier. Le présent recueil, produit vers le milieu du siècle, est donc l’un des derniers témoignages de la fabrication traditionnelle et manuelle du jouet en Europe. Exemplaire particulièrement bien conservé de ce livre d'usage. Un recueil d’une grande rareté, entièrement rehaussé à l’aquarelle à l’époque. Il est du plus grand intérêt non seulement pour l’histoire de l’enfance dans l’Europe du milieu du XIXe siècle, mais aussi pour la culture, l’artisanat et les mœurs. Non répertorié dans le commerce. Voir Schneider, Les catalogues de jouets de Sonneberg du XIXe siècle de la collection du Musée allemand du jouet, p. 54 et suiv. Ce musée, situé dans la "métropole" de la production du jouet en Thuringe, lui a donné une place toujours plus grande et sa collection, accrue par de continuelles acquisitions, est devenue la plus grande du genre au monde.
Reference : LCS-18371
Reference : LCS-18531
Reference : LCS-18425
Reference : LCS-18416
La plus belle édition ancienne des Exhortations et instructions chrétiennes de Bourdaloue. A Paris, Aux dépens de Rigaud, Directeur de l’Imprimerie Royale, 1721-1723. 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 520 pp., (14) ff.; II/ (6) ff., 474 pp., (13) ff. Maroquin olive, dentelle en encadrement sur les plats avec fleurons d’angle, armes frappées or au centre, dos lisses ornés de fines roulettes et de fleurs dorées, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de soie rose, tranches dorées. Riches reliures à dentelle du règne de Louis XV attribuables à Derome. 166 x 125 mm.
La plus belle édition ancienne des Exhortations et instructions chrétiennes de Bourdaloue. «Cette édition in-12 est la meilleure de ce format» (Brunet, I, 1175). A partir de 1670, Bourdaloue devint «prédicateur du Roi». On sait en effet que, chaque année, à la fin du Carême, le grand aumônier présentait à Louis XIV une liste des orateurs sacrés qui avaient été les plus suivis à la ville; le roi désignait lui même deux orateurs l’un pour l’Avent, l’autre pour le Carême. Ceux-ci conservaient par la suite le titre de prédicateur du Roi. Il était de tradition qu’un sermonnaire ne revint pas plus de trois fois devant la Cour. Bossuet y avait prêché quatre fois, Bourdaloue tint la chaire de la chapelle royale jusqu’à dix fois. Il prêcha en effet devant le roi les Avents de 1670, 1684, 1686, 1689, 1691, 1693, ainsi que les Carêmes de 1672, 1674, 1675, 1680 et 1682. La faveur dont il jouit dépassa donc de beaucoup celle de Bossuet et, à n’en juger que par le succès qu’il eut en son temps, on peut dire que Bourdaloue fut sinon le plus grand prédicateur du siècle de Louis XIV, du moins le plus suivi. Les contemporains, et particulièrement Madame de Sévigné, dans ses Lettres, se font les échos des triomphes de cet homme qui sut cependant rester modeste. Bossuet lui-même appréciait fort ses mérites, puisqu’il tenta à plusieurs reprises de l’attirer dans son diocèse. Autre attrait, la sûreté du style et de la parole, qui complète la rigueur de sa pensée. De plus, Bourdaloue reste toujours accessible; il est constamment proche de son public, il le connaît admirablement, il en sait les points faibles – et Madame de Sévigné pouvait écrire: «Il frappe comme un sourd…Sauve qui peut!» Autre mérite fort sensible de son temps, Bourdaloue émaille ses sermons de portraits, peints sur le vif; il évoque le courtisan dans sa pensée quotidienne, dans son attitude vis-à-vis de ses devoir religieux. Enfin, - et c’est là sans doute le plus important, - Bourdaloue est un moraliste chrétien; il est le moraliste chrétien par excellence du siècle de Louis XIV. La connaissance des Ames acquise dans la direction spirituelle des consciences, il la met à profit dans ses Sermons. Sa morale est essentiellement pratique, toujours précise et particulière. Dans l’analyse des passions, il vaut La Bruyère et parfois le dépasse. Il est certain que son influence pratique et immédiate fut très grande sur la vie de ses contemporains. Merveilleux exemplaire relié en maroquin olive à dentelle de l’époque pour Madame Victoire, la fille du roi Louis XV, attribuable à Derome. Il figure sous le n°15 du catalogue des livres de la bibliothèque de Madame Victoire reproduit dans Quentin-Bauchart (Les Femmes bibliophiles de France, p. 160) et y est ainsi décrit: «Charmant exemplaire admirablement conservé, et portant l’ex libris de Madame Victoire collé à l’intérieur de chaque volume (ici anciennement décollé). Bibliothèque de Versailles. Réserve.» «Madame Victoire était belle et très gracieuse. «Son accueil, son regard, son sourire étaient d’accord avec la bonté de son âme». Elle vivait avec la plus grande simplicité. Sans quitter Versailles, sans faire le sacrifice des commodités de la vie, ni de la moelleuse bergère à ressort qu’elle ne quittait jamais et qui la perdait, disait-elle, elle n’oubliait aucun devoir, donnait aux pauvres tout ce qu’elle possédait, et se faisait adorer de tout le monde. On raconte qu’elle n’était pas insensible à la bonne chère, mais elle rachetait ces péchés de paresse et de gourmandise par une humeur toujours égale et par une inépuisable bienveillance. M. le baron Jérôme Pichon possédait également un catalogue manuscrit de la bibliothèque de Mesdames, celui de Madame Victoire, dont les livres ne sont pas moins intéressants que ceux de Madame Sophie. Quelques-uns sont remarquables : les Fables de la Fontaine avec les figures d’Oudry, reliées en maroquin vert à large dentelle sur les plats, la Représentation des Fêtes données par la ville de Strasbourg, à l’occasion de la convalescence du Roi, magnifique volume in-folio relié en mosaïque par Padeloup, et le Bourdaloue, relié par Derome, également de la Bibliothèque de Versailles, sont des livres de premier ordre. La plupart, comme on le verra dans la description que nous en faisons plus loin, sont dignes de prendre place dans les meilleures bibliothèques.» (Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles de France, pp. 123-130).
Reference : LCS-A5
Cette œuvre, pionnière de la littérature d’anticipation, transporte l’auteur dans le futur au sein d’une société où sont mises en pratique les idées des Lumières ; elle connut un retentissement européen considérable. S.l. [Paris], 1786. 3 volumes in-8 de: I/ xvi pp., 380 pp., (1) f.; II/ (2) ff., 381 pp., (3); III/ (2) ff., 312 pp., (2). Veau marbré, filet à froid autour des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, filet or sur les coupes, tranches mouchetées, pt. manque de peau sur 2 plats. Reliure de l’époque. 189 x 120 mm.
Première édition complète, en partie originale, du premier roman d’anticipation, la première à comporter trois volumes. Ce roman connut de nombreuses contrefaçons entre 1771, année de sa première publication, et 1786, quand Mercier l’augmenta d’un troisième volume.Cette œuvre, pionnière de la littérature d’anticipation, transporte l’auteur dans le futur au sein d’une société où sont mises en pratique les idées des Lumières ; elle connut un retentissement européen considérable. L’An 2440, rêve s’il en fut jamais peut être considéré comme le premier roman d'anticipation dans lequel on retrouve le programme de la philosophie des Lumières. Il s'agit de la première utopie qui se situe ailleurs dans le temps, et non plus sur une autre Terre. Il exprime le contraste entre le système de l’absolutisme et une société libre, quoique encore sous la gouverne d’un roi, où le mérite personnel a remplacé les privilèges héréditaires. Ce texte, dont le plan de rédaction reprend fondamentalement l’organisation qui préside à la création du Tableau de Paris de chaque sujet précis en chapitre particulier, est, par-dessus tout, une critique virulente des tares de la société contemporaine. Voulant profondément le bien-être de ses concitoyens, l’auteur se sert de ce roman d’anticipation comme lieu de dénonciation des abus dans l’espoir que les dirigeants en place oseront effectuer les changements nécessaires à la félicité humaine. Mercier critique le fait que le roi ne s’occupe pas suffisamment du peuple. Il s’occupe du palais, des fêtes, des monuments et de la splendeur, au lieu d’améliorer les conditions de vie du peuple et de l’éclairer. La morale : « les monuments de l’orgueil sont fragiles ». Le narrateur, après une discussion avec un Anglais, qui lui montre toutes les tares de la société française en ce dernier tiers des Lumières (1770, sous le règne de Louis XV), s’endort et se réveille, après avoir dormi six cent soixante-dix ans, en 2440 au milieu d’une société bien des fois renouvelée dans une France telle que son imagination pourrait la désirer, libérée par une révolution paisible et heureuse. L’oppression, les abus ont disparu ; la raison, les lumières, la justice règnent. Tout le roman montre ce Paris renouvelé et se termine sur une scène où le narrateur va à Versailles et retrouve le château en ruine où il rencontre un vieillard qui n'est nul autre que Louis XIV : le vieux roi pleure, miné par la culpabilité. Un serpent, tapi dans les ruines, mord le narrateur qui se réveille. Plusieurs de ses prophéties se réalisèrent du vivant de Mercier qui put dire, par la suite, en parlant de l’An 2440, quoiqu’il ne crût guère au succès d’un mouvement politique avant 1789 : « C’est dans ce livre que j’ai mis au jour et sans équivoque une prédiction qui embrassait tous les changements possibles depuis la destruction des parlements jusqu'à l’adoption des chapeaux ronds. Je suis donc le véritable prophète de la révolution et je le dis sans orgueil. » Ce texte ayant connu trois versions (1771, 1786 et 1799), certains des ajouts de Mercier (principalement des notes en bas de page) montrent un auteur satisfait de préciser que tel abus a cessé depuis la première publication de son uchronie. A la veille de la Révolution, l’œuvre inspirée des Lumières est un brûlot contre le pouvoir royal et les inégalités sociales. Elle propose un gouvernement plus juste et une plus grande équité dans la distribution des richesses. Mercier pensait son uchronie comme une anticipation réalisable c’est à ce titre qu’il se vantera d’avoir annoncé la Révolution française. Mercier fait de la ville un espace social liant la liberté au travail et de facto le poussant à sacrifier la liberté individuelle au bonheur collectif du Paris de 2240 où les femmes sont cantonnées aux plaisirs domestiques. Le pouvoir prit le rêve du philosophe pour un pamphlet contre l’ordre social existant et l’ouvrage fut défendu ce qui explique les éditions mentionnant Londres comme lieu de parution. Il s’agit probablement de lieux fictifs pour échapper à la destruction du livre. Le succès de l’ouvrage dont la première édition date 1771 fut important et il fut abondamment traduit en italien, allemand et anglais. Ce texte a connu trois versions (1771, en deux volumes, 1786, augmentée d’un troisième volume, et 1799). Précieux exemplaire conservé dans ses reliures uniformes de l’époque.
Reference : LCS-A37
Un exemplaire très bien conservé et en très bel état. [Nuremberg : H. Grevel & Co., vers 1880.] In-folio. 8 planches en chromolithographie avec, en regard, un texte explicatif et une flèche dans la marge indiquant le petit bouton d’ivoire qui, lorsqu’on le tire, produit le bruit animal correspondant ; l’ensemble est monté au-dessus de minuscules soufflets intégrés dans le boîtier inférieur. Dans notre exemplaire, le pompon relié aux voix humaines produit un coin-coin de canard. Rarement trouvé en parfait état de fonctionnement, comme c’est le cas ici.Reliure d’origine en toile rouge avec encadrements décoratifs entourant une plaque en couleurs contrecollée sur le plat supérieur, décor estampé à froid sur le plat inférieur, tranches peintes en or. 320 × 240 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2025/12/The-Speaking-Picture-Book.mp4"][/video] Magnifique livre sonore destiné aux enfants, l’un des plus sophistiqués du XIXᵉ siècle. Avec neuf pompons ou tirettes en ivoire, munis de ficelles, qui, lorsqu’on les tire depuis la tranche ou le côté du boîtier, produisent divers sons : un chant de coq, des pépiements d’oiseaux, un braiement d’âne, un bêlement, un meuglement, une vache, un agneau… Décrit par Peter Haining (p. 136) comme « le pièce de résistance de toute collection de livres animés, ou de livres-jouets d’ailleurs ».Haining, Movable Books, New English Library, 1979, p. 136. À ce jour, The Speaking Picture Book demeure l’un des livres-jouets mécaniques les plus techniquement sophistiqués et les plus enchanteurs du XIXᵉ siècle. Cette invention allemande combine des illustrations vives en chromolithographie avec des soufflets cachés et des anches en papier qui reproduisent des sons d’animaux étonnamment réalistes lorsque l’on tire sur les ficelles correspondantes. Les animaux représentés comprennent un âne, un coq, une vache, une chèvre, des agneaux, des oiseaux et un coucou… Selon Haining, le livre fut produit à Nuremberg par une firme inconnue et, comme la page de titre l’indique, des versions traduites furent proposées en français, en espagnol et, comme cet exemplaire, en anglais. La chromolithographie vigoureuse de la couverture et des huit autres illustrations est indubitablement allemande et bavaroise.Cette édition en langue anglaise fut imprimée en Allemagne et distribuée par le célèbre magasin de jouets FAO Schwarz à New York. Le boîtier présente une reliure en toile rouge, une couverture illustrée en couleurs et des côtés en bois doré à la peinture dorée.
Reference : LCS-A18
Les scènes, aux couleurs remarquables, représentent divers personnages dans plusieurs villes des Pyrénée. Paris, F. Sinnett, éditeur, s.d. [vers 1850]. In-4 oblong de (1) f., 12 lithographies en couleurs numérotées sous serpentes. Quelques rousseurs sans atteinte aux planches. Percaline violine, double encadrement de listels et fleurons à froid ornant les plats, titre doré au centre du plat, dos lisse. Reliure de l’époque. 425 x 290 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2025/11/Untitled-design.mp4"][/video] Edition originale et premier tirage de cette superbe suite de 12 lithographies exécutées par Charles Maurice et consacrées aux Pyrénées. « Très rare » mentionne Labarère (1002). Les scènes, aux couleurs remarquables, représentent divers personnages dans plusieurs villes des Pyrénées : Oloron, Pau, Laruns, Assouste, Gabas, Eaux-Bonnes, Cauterets, etc. «Ces planches représentent diverses scènes champêtres avec plusieurs personnages en costumes du pays. Elles portent l’adresse de Sinnett et lith. Becquet frères, rue des Noyers, 37». (Colas, Bibliographie générale du costume et de la mode, 738). En voici la liste: Bayonne, arrivée des marchandes de sardines. Oleron, paysans allant au marché d’Orthez. Pau,place du vieux marché. Laruns, un mariage sortant de l’église. Assouste, travaux agricoles. Eaux-Chaudes, transport de vin... Gabas, casse aux vautours/ Eaux-Bonnes, fête de la St-Jean. Col de Tortes, traversée par la montagne. Cauterets, bains de la Railière. Luz, retour du baptême/ Bagnères, un dimanche dans les environs. Splendide et rare suite complète de ses 12 planches consacrées aux costumes traditionnels des Hautes et Basses-Pyrénées, lithographiées et délicatement coloriées à l’époque.
Superbe exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque en peau de truie estampée à froid sur ais de bois. Basel, H. Petri, 1546. 2 textes en 1 volume in-4 de : I/ (3) ff., (1) f.bl., 351 pp., (1) p. avec la marque ; II/ (4) ff. (sur 5, relié sans le titre latin de la 2e partie), (1) f.bl., 207 pp., (1) p. avec la marque. Hebrew and Roman letters, illustration: woodcut figures and diagrams. Reliure en peau de truie de l’époque estampée à froid sur ais de bois. Les plats sont ornés d’une plaque à froid avec une frise comportant des scènes bibliques en encadrement. Le plat supérieur est monogrammé et daté « I S 1558 ». Dos à nerfs comportant le titre manuscrit. Superbe reliure allemande de l’époque. 195 x 140 mm.
Rarissime édition originale bilingue hébreu-latin du plus célèbre traité d’astronomie d’Abraham bar Hiyya (1065-1136), un mathématicien, astronome et philosophe juif espagnol. Adams A-33 ; VD16 ZV-19 ; USTC 661378 ; STC German 1; Zinner 1891; Macclesfield 119; Burmeister, Münster 146; Houzeau & Lancaster 1217; IA 100.165; Steinschneider 673.3; Zinner 1891. Sphaera Mundi, printed with Mizrahi (Elijah) Arithmetica, translated by O. Schreckenfuchs, edited by Sebastian Munster, printed in Hebrew and Latin. “This beautifully printed volume, is both in its Hebrew and Latin parts, illustrated by neat Diagrams and Figures cut in wood; and subsequent to a Preface in Latin, gives us (underneath a short Hebrew Title) the following copious Latin Title […]. The above work of Rabbi Abraham is thus entered in the Bibliotheca Brittanica. Abraham R. Fil. Haijae, a native of Spain, and author of ‘Sphaera Mundi, Hebraice, cim versione Oswaldi Schreckenfuchsii, et Notis Sebastiani Munsteri’, Basil, 1546, 4to. The Device of Henry Petrus (the printer of this finely executed volume) appears at the end of both the Hebrew and Latin texts. The following extract from the ‘General Biography’ must necessarily be understood to designate the author of the ‘Sphaera Mundi’ notwithstanding the variation in spelling his Father’s name – ‘Abraham Ben Chaila, a Spanish Rabbi, in the 13th century, practiced Astrology, and assumed the character of a Prophet. He predicted the coming of the Messiah, and fixed for the time of his advent, the year 1358, but fortunately died in 1303 (fifty-five years before the time when his prediction was to be fulfilled). He is also said to have written a Treatise on the Figure of the Earth in Hebrew and Latin, which was published at Basel in 1546, 4to.” (A descriptive catalogue of books in the Library of John Holmes). The author, often known as Savasorda, wrote a treatise on practical geometry, which contains the earliest account of Arabic algebra written in Europe. This work deals with astronomy and geography. Il était connu sous plusieurs autres noms, dont Savasordia, Abraham Judaeus et également Abraham Hispano comme dans le présent ouvrage. Il comporte aussi « Compendium arithmetices » par Elija Orientali, également en hébreu et en latin, et « Quos Libros Osvvaldus » par Erasme Oswald Schreckenfuchs. The treatise on arithmetic by Elijah Mizrahi (c. 1540-1526), an important figure in Ottoman Jewry, was first published in Constantinople in 1533. L’ouvrage, imprimé en hébreu et en latin, comporte des commentaires et des explications de Sebastian Münster. Il est orné de nombreuses gravures sur bois et diagrammes dans le texte ainsi que de la marque de l’imprimeur répétée à la fin de chacune des deux versions hébreu et latine. Superbe exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque en peau de truie estampée à froid sur ais de bois.
« Cet ouvrage qui a eu un grand succès, comme le prouvent ses éditions en anglais et en allemand, reste encore aujourd’hui un grand classique de l’Histoire naturelle. » Paris, Claude-Jean-Baptiste Bauche, 1757. In-4 de (8) pp., 190 pp., (1) f., xcvi pp., 275 pp., 1 grande carte dépliante et 19 planches dépliantes. Veau marbré, triple filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, double filet or sur les coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 255 x 185 mm.
Rare édition originale de ce récit de voyage au Sénégal par le naturaliste Michel Adanson. « En 1757, Michel Adanson, jeune naturaliste de trente ans, élève de Réaumur et de Jussieu, publie son ‘Histoire naturelle du Sénégal’, livre dans lequel il apporte, après un séjour de cinq ans en Afrique, de très nombreuses nouvelles observations botaniques, zoologiques et ethnographiques. Cet ouvrage comporte une seconde partie intitulée ‘Histoire des coquillages’ qui contient, après une préface de 96 pages, 275 pages consacrées aux coquillages locaux, d’eau de mer ou d’eau douce, 19 planches de magnifiques dessins ainsi qu’une grande carte du Sénégal. Cet ouvrage qui a eu un grand succès, comme le prouvent ses éditions en anglais et en allemand, reste encore aujourd’hui un grand classique de l’Histoire naturelle. » (Bulletin de la Société pharmaceutique de Bordeaux). « ‘L’Histoire naturelle du Sénégal’, premier ouvrage de Michel Adanson (1787-1806), rassemble les observations faites au Sénégal pendant le séjour de cinq années qu’y fit ce jeune naturaliste élève de Réaumur et de Jussieu. Dans la première partie, Adanson donne une présentation complète des nouvelles plantes et des nouveaux animaux qu’il a découverts ; il rapporte également les caractères, modes de vie, mœurs et coutumes des habitants du pays. La deuxième partie, plus importante, est consacrée aux mollusques locaux et à leurs coquilles dont la description est précédée d’un chapitre proposant une nouvelle taxonomie… La mémoire de ce savant remarquable a été maintenant définitivement tirée de l’oubli et le monde scientifique s’attache à reconnaitre l’importance de l’œuvre de ce travailleur acharné que fut Michel Adanson, l’illustre auteur des ‘Familles des plantes’ et du ‘Voyage au Sénégal, à l’isle de Gorée et au fleuve Gambie’ ». (Guy Devaux, Revue d’Histoire de la Pharmacie) L’ouvrage est orné en premier tirage d’une grande carte dépliante du Sénégal et de 19 planches gravées dépliantes de mollusques et coquillages. Précieux exemplaire d’une grande fraicheur conservé dans sa reliure de l’époque parfaitement conservée.
Édition originale du « De Re Metallica » d’Agricola, “one of the first technological books of modern times”, illustré de 273 gravures sur bois de H. R. M. Deutsch. Bâle, J. Froben & N. Episcopius, 1556.In-folio de (5) ff, 1 f.bl., 502 pp. et (37) ff., ainsi complet du rare feuillet blanc. Relié en demi-vélin, tranches rouges. Reliure du XIXe siècle. 332 x 226 mm.
Édition originale du plus célèbre ouvrage d’Agricola, premier traité sur les mines et la métallurgie et “one of the first technological books of modern times”. P.M.M., n°79. Georges Bauer Agricola (1494-1555) effectua ses études à Leipzig, Bologne et Padoue avant de devenir médecin et minéralogiste dans le centre minier de Joachimstral en Bohème puis à Chemnitz, principal centre minier de la Saxe. Il poursuivit sans relâche ses recherches scientifiques, les étayant d’observations très concrètes qui contribuent à rendre son ouvrage particulièrement crédible et attrayant. Agricola est considéré, par cet ouvrage « De Re Metallica », comme l’un des fondateurs de la minéralogie systématique, dont le sujet n’avait été traité auparavant que dans le « Probierbüchlein » en 1510 et le « De la Pirotechnia » de Biringuccio en 1540. Le « De Re Metallica » divisé en 12 livres est une véritable encyclopédie de l’industrie minière. Les six premiers livres traitent de « l’art d’extraire les métaux » et donc de l’exploitation minière proprement dite. Le livre VII traite des fours et des opérations propres à l’essai des minerais et des métaux. L’illustration se compose de 273 gravures sur bois dues à Hans Rudolf Manuel Deutsch. Certaines à pleine page (235 x 140 mm), d’autres à mi-page, elles sont saisissantes de réalisme et campent d’une façon précise l’univers quotidien d’un centre minier actif au milieu du XVIe siècle tout en illustrant l’état des connaissances mécaniques, physiques et géologiques du temps. Les passages les plus importants du traité abordent la mécanique, l’utilisation de l’énergie de l’eau, les systèmes de pompage, la ventilation, le transport des minerais et font preuve d’une technologie très élaborée. Exemplaire grand de marges (hauteur : 332 mm) et de grande pureté de cette première édition de l’un des plus précoces ouvrages de technologie européens. Il provient de la bibliothèque Horace William Sandars avec ex-libris, et porte une signature contemporaine sur le feuillet de titre.
“One of the first technological books of modern times”. Bâle, J. Froben & N. Episcopius, 1556. In-folio de (5) ff., (1) feuillet blanc, 502 pages et (37) ff., 2 planches hors texte reliées entre les pp. 100 et 101, déch. en marge des pp. 293, 306 et 385 sans manque, manque de papier dans la marge blanche de la p. 307, quelques taches, annotations manuscrites anciennes dans les marges. Ainsi complet du rare feuillet blanc. Relié en pleine peau de truie sur ais de bois, à riche décor estampé à froid de palmettes, vignettes bibliques, portraits et de semé de fleurs de lys, dos à nerfs, fermoirs en laitons. Reliure de l’époque. 319 x 205 mm.
Edition originale du plus célèbre ouvrage d’Agricola, premier Traité sur les mines et la métallurgie et « one of the first technological books of modern times » Printing and the Mind of Man, n°79. Agricola (Georges Bauer) (1494-1555) effectua ses études à Leipzig, Bologne et Padoue avant de devenir médecin et minéralogiste dans le centre minier de Joachimstral en Bohème puis à Chemnitz, principal centre minier de la Saxe. Il poursuivit sans relâche ses recherches scientifiques, les étayant d’observations très concrètes qui contribuent à rendre son ouvrage particulièrement crédible et attrayant. Agricola est considéré, par cet ouvrage « De Re Metallica », comme l’un des fondateurs de la minéralogie systématique, dont le sujet n’avait été traité auparavant que dans le « Probierbüchlein » en 1510 et le « De la Pirotechnia » de Biringuccio en 1540. Le « De Re Metallica » divisé en 12 livres est une véritable encyclopédie de l’industrie minière. Les six premiers livres traitent de « l’art d’extraire les métaux » et donc de l’exploitation minière proprement dite. Le livre VII traite des fours et des opérations propres à l’essai des minerais et des métaux. Le livre VIII étudie la préparation des minerais (concassage, broyage, lavage…). Le livre IX décrit les fours, machines et instruments nécessaires, les livres X et XI l’affinage des métaux. Le livre XII a pour sujet les sels, les nitres, les aluns, les substances sulfureuses et se termine par la fabrication du verre. Les passages les plus importants du traité abordent la mécanique, l’utilisation de l’énergie de l’eau, les systèmes de pompage, la ventilation, le transport des minerais et font preuve d’une technologie très élaborée. L’illustration se compose de 273 gravures sur bois dues à Hans Rudolf Manuel Deutsch. Certaines à pleine page (235 x 140 mm), d’autres à mi-page, elles sont saisissantes de réalisme et campent d’une façon très précise l’univers quotidien d’un centre minier actif au milieu du XVIe siècle tout en illustrant l’état des connaissances mécaniques, physiques et géologiques du temps. Plus qu’une étude des minéraux, l’auteur relate dans cet écrit le savoir-faire technique appliqué à l’exploitation minière qu’il a pu observer lors de ses nombreux voyages au travers de l’Europe. La mécanique, l’usage spécifique de l’eau, les systèmes de pompage et extraction, la ventilation, l’outillage et le transport des minerais sont quelques-uns des sujets étudiés dans ce livre. L’iconographie offre un témoignage saisissant sur l’environnement quotidien d’un centre minier du XVIe siècle tant sur les techniques, les savoir-faire mais aussi sur l’habillement et les modes capillaires du temps. Son environnement de vie permit à Agricola de coupler à ses recherches scientifiques, des observations concrètes qui participèrent à la qualité du contenu de ses publications dont De re Metallica. Bel exemplaire dans une reliure du temps bien conservée, usures d’usage des pages intérieures. Très souvent lus et feuilletés pour l’intérêt de leur texte et de leurs illustrations, les exemplaires parvenus jusqu’à nous sont généralement revêtus de reliures très postérieures voire réemboîtés. Exemplaire d’exception, le seul répertorié sur le marché conservé dans sa belle reliure bâloise de l’époque en peau de truie estampée à froid avec ses fermoirs d’origine conservés. Il est d’une grandeur de marges peu commune : 319 mm. Réf. : Adams A-349 ; Soltész A-80 ; Printing and the Mind of Man n°79 ; Van Lennep, Alchimie, Bruxelles, 1984, p 21 ; not in Machiels.
Edition originale rarissime, “fort recherchée à cause des figures” (Brunet). Roma, Ant. Blado, 1553. In-4. Figures, 4 ff. ; 70 ff ; 1 f. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées; infimes restaurations sans manque à deux planches. Reliure du XIXè siècle signée de Chambolle-Duru. 225 x 171 mm.
Edition originale rarissime. «Belle édition, fort recherchée à cause des figures qui sont dans le style de l’école de Marc-Antoine. Il y en a deux grandes, l’une au commencement du livre et l’autre avant le dialogo. Les figures d’escrime sont au nombre de 55, plus, au frontispice, le portrait de l’auteur. Ce livre, qui s’est souvent donné pour 10 ou 12 fr. est plus cher aujourd’hui; on l’a même payé jusqu’à 170 fr. à la vente Riva, en 1856, ce qui est excessif. Jos. Molini en a possédé un exemplaire sur le frontispice duquel se lisait ces mots écrits de la main du Tasse: le figure intagliate da Michel Angiolo Buonarroti. Les éditions de Venise, par Pinagetto, 1568, et presso Roberto, 1608; in-4 fig. sont moins belles et moins chères que celle de Rome.» (Brunet I, 115). « A côté de l'intérêt qu'offre ce Traité de l'escrime ancienne, le bibliophile remarquera les gravures, qui sont de l’école de Marc-Antoine. (.) Un autre côté intéressant pour nous, de cet ouvrage, est de connaître qu'il a été consulté par Saint-Didier dont le Traité parut en France vingt ans après." (Vigeant). First edition of this beautifully illustrated, very important early fencing-treatise, by the highly educated author who introduced a practicle reduction in the number of guards to only 4, and who was the first swordsman to have advocated the almost sole use of the point of the sword. "Seventeen years after the first appearance of Marozzo's system of fencing, the printer Antonio Blado published in Rome (.) a remarkable work on swordsmanship, which advocated some very bold and new principles. () Agrippa is better known to biography as architect, mathematician, and engineer, in which capacity he wrote sundry books. He is especially celebrated for having brought to a successful issue the operation of raising the needle in the middle of the Piazza di San Pietro. (.) Agrippa devoted much of his time to practice in the schools of fence. Not being a teacher, he was not shackled by any conventions, and accordingly the book is original and much in advance of the popular notions of his days." (Castle). The fine illustrations have been attributed to i.a. Michelangelo (a friend of the author) and to Jan van der Straat. The immense popularity of the author is depicted in one of the full-page illustration: it shows Agrippa surrounded by friends from Venice and Rome, the Venetians dragging him away, the Romans trying to retain him in Rome. Précieux et bel exemplaire de ce précieux et rarissime volume. Ref. En Garde 26 ; Thimm p. 3f ; Pardoel 15; Vigeant p.23f ; Castle, Schools and masters of fence p. XXV and p. 45 ; Cockle 745 ; Lipperheide 2948 ; Harvard, Italian, 6.
Très rare édition originale du premier livre sorti de l’imprimerie catholique de Bangkok, l’un des tout premiers témoignages de l’essor de l’imprimerie en Thaïlande. Bangkok, 1838. Na : Bangkok, Sakkarat P. Christo Chao 1838. (= à Bangkok, l’année chrétienne 1838).In-12 composé de (2) ff. dont 1 de titre, 56 pp., et (1) f. Vignette gravée sur le titre. Conservé dans son cartonnage d’origine. Boîte moderne.155 x 98 mm.
Très rare édition originale du premier livre sorti de l’imprimerie catholique de Bangkok. L’un des tout premiers témoignages de l’essor de l’imprimerie en Thaïlande. Il semble difficile de déterminer précisément la date des débuts de l’imprimerie en Thaïlande. Gérald Duverdier, dans « La transmission de l’imprimerie en Thaïlande », article publié dans le « Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient », tome 68, 1980, remarque que les auteurs qui ont écrit sur ce sujet donnent des dates assez diverses : 1830, 1835, 1836, 1839, … Selon lui, le premier ouvrage imprimé au Siam serait un catéchisme rédigé par Mgr. Arnaud Antoine Gasnault, intitulé « Khâm son christang » et daté de 1796. Mais cette première tentative resta sans suite, et ce livre est devenu aujourd’hui introuvable. Puis G. Duverdier écrit : « les Robinson [missionnaires protestants américains] trouvèrent une petite maison portugaise près de la mission baptiste de Bangkok ; c’est probablement là que fut faite la première impression en caractères thaïs, le 3 juin 1836. C’était un tract de 8 pages avec l’exposé des principales doctrines chrétiennes […] L’impression du 3 juin 1836, une simple feuille rappelons-le, n’avait été qu’un essai ». Ce sont les missionnaires catholiques qui imprimèrent à Bangkok le premier livre à caractère non exclusivement religieux, en 1838 : le « Akson europa cheek tam phasa thai samrab dek ph’ung hat rien nangsu ». Il s’agit donc non seulement du plus ancien livre imprimé à Bangkok encore aujourd’hui en main privée, car le catéchisme de 1796 est devenu introuvable, et la brochure de 1836 qui ne comportait que 4 feuillets ne peut pas être considérée comme un livre, mais il s’agit aussi de la première impression thaïlandaise connue n’ayant pas un caractère exclusivement religieux. Le présent ouvrage a une fonction plus complexe que son titre le laisse entendre. Il semble avoir été rédigé à l’attention de prêtres catholiques Thaïlandais soucieux d’enseigner les bases de cette langue aux enfants étrangers. La première partie forme une introduction au langage thaïlandais et au système de numérotation utilisés dans l’enseignement (pp. 1 à 29) et révèle les dix règles à suivre par les étudiants (pp. 29 à 31) : 1. les villageois ne sont pas admis dans la salle de cours ; 2. les enfants doivent être sages et ne pas faire les idiots ; 3. les enfants doivent s’asseoir en rangs ; 4.le jeudi est un jour de congé ; 5. les enfants manquant l’école doivent recevoir une fessée ; 6. chaque année un mois de vacances sera fixé ; 7. tous les enfants doivent aller à la messe tous les jours ; 8. les professeurs doivent faire asseoir les enfants en rangs en alternant les garçons et les filles ; 9. les enfants devraient aller se confesser au moins une fois par mois à l’église et en profiter pour réciter le ‘doctrina’; 10. les enfants devraient balayer l’église 2 fois par semaine : le lundi et le samedi. Les pages 31 à 45 présentent des prières en latin et en thaï. La fin de l’ouvrage est consacrée aux instructions que les prêtres catholiques doivent respecter lors de la célébration de la messe (allumer les bougies, réciter telle prière, s’agenouiller, …). Il ne s’agit donc pas seulement d’un livre destiné à la formation des prêtres catholiques, mais aussi d’un manuel d’apprentissage du vocabulaire, de la prononciation et du système numéraire thaïlandais destiné aux enfants étrangers. Ouvrage de toute rareté conservé dans son cartonnage d’origine. Le présent ouvrage est absent des collections de la B.n.F. La plus ancienne impression faite à Bangkok conservée par la B.n.F. serait « Parables of the Lord Jesus », sous la signature de John Taylor Jones, avec la mention « 2e édition, 1839 », mais sans lieu d’impression. Cet ouvrage a été réalisé en caractères thaïs. OCLC ne répertorie aucun exemplaire de cet ouvrage. Provenance : Séminaire des missions étrangères (tampon rouge sur le feuillet de titre).
L’entrée de Louis XIII à Toulouse en novembre 1621. Toulouse, R. Colomiés, 1622.Petit in-8 de (6) ff., 146 pp., (1) f. pour l’Avis au lecteur. Légère mouillure sans gravité sur le titre. Vélin ivoire souple, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 167 x 110 mm.
Rarissime première et unique édition de la relation de la fête somptueuse offerte par la ville de Toulouse en novembre 1621 à Louis XIII, avec la description précise des devises et arcs de triomphe. L’exemplaire est bien complet de l’ultime feuillet d’Avis au lecteur qui manque parfois; l’auteur y remercie «le Sieur de Boissière, qui outre la part qu’il a au dessein de cette entrée, est particulièrement autheur de ce que vous avez veu des devises». «Le chef-d’œuvre décoratif de Chalette et son titre de gloire, sinon le plus sérieux, du moins le plus populaire, a été la première entrée de Louis XIII à Toulouse, au mois de novembre 1621 [...] Cette entrée se fit après la levée du siège de Montauban, et au milieu de circonstances politiques fort tristes qui ne semblaient guère favorables à l’enthousiasme. Les hôpitaux de Toulouse étaient encombrés de blessés évacués par l’ambulance royale de Piquecos, et la ville, épuisée par les frais de la guerre et par une longue et douloureuse épidémie, se voyait contrainte à un emprunt pour subvenir aux dépenses de ses pompes officielles. Le roi, consulté sur la nature de la réception qu’on devait lui faire, demanda à être accueilli avec le même cérémonial que Charles IX en 1565 [...] L’imagination des quatre docteurs, à qui les capitouls avaient confié l’invention du projet d’entrée ainsi que la rédaction des devises polyglottes en prose et en vers, Charles de Catel, Jean d’Allard, Jean Dufour et François de Boissière, devança l’adulation du grand siècle et l’hyperbole célèbre du Roi-Soleil, en conviant l’univers sidéral, planètes et constellations, à chanter les louanges de Louis XIII [...]. Au moment où se faisaient ces préparatifs, l’armée royale était encore occupée au siège de Montauban, et les capitouls avaient compté sur une entrée triomphale. Les événements, comme on le sait, démentirent ces espérances. Le roi, après s’être dédommagé, par quelques faciles victoires, de son échec devant la capitale des protestants méridionaux, arriva à Toulouse sans bruit, le 15 novembre, avant que les magnifiques apprêts fussent terminés. On obtint de Sa Majesté quelques jours de délai, afin de ne pas renoncer entièrement à la fête, et, le dimanche 24 novembre, Louis XIII sortit de la ville en carrosse, sans aucun appareil, pour aller prendre place à la galerie de Saint-Roch, voir défiler toutes les corporations de Toulouse, puis entrer solennellement lui-même, à cheval, constellé de pierreries, en parcourant son itinéraire astrologique [...] Il n’a pas été conservé de dessin de toutes ces architectures légères, quoiqu’il fût projeté, dans le Conseil de ville, d’en publier les planches; mais la description qui en a été officiellement imprimée en 1622, par les soins du Parlement et des capitouls permet de s’en faire une idée assez complète et révèle une grande analogie avec l’entrée de Louis XIII à Paris. Toutes ces magnificences obtinrent grand succès parmi la foule d’étrangers que l’entrée royale avait attirés à Toulouse. Le chroniqueur officiel de la cérémonie, M. Allard, termine sa description par ces lignes: ‘Le sieur Chalette mérite un trait de plume pour les excellents traits de pinceau qu’il donna aux Tableaux desquels cette entrée estoit embellie; il a la main si heureuse, et si parfaicte en son art, que ses ouvrages semblent dignes d’estre avouez de la Nature’». (Revue de Toulouse, 1869, pp. 243-249) «Le Sieur Alard donne au public cet ouvrage, où il dit que la plupart des vers étaient du sieur de Catel & de lui; les emblèmes du Sieur Dufour, & les tableaux du fameux Chalet». Superbe exemplaire, très pur, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. L’ouvrage s’avère d’une très grande rareté. (Brunet, Supp., I, 18: «volume fort rare» - Catalogue Ruggieri, 1873, n° 423, pour un exemplaire en reliure moderne: «Livre rare et curieux»). Nous n’avons pu localiser aucun exemplaire sur le marché public depuis le début des relevés.
Charmant album amicorum composé vers 1840 regroupant 40 gravures aquarellées aux sujets divers. S.n., s.l., probablement Paris, gravures datant de 1760-1835. In-folio oblong de 1 titre-frontispice et 40 ff. Chaque feuillet comporte une gravure contrecollée. Relié en plein chagrin bordeaux, dos à nerfs, deux fermoirs en métal ouvragé, tranches dorées. Reliure du milieu du XIXe siècle. 350 x 240 mm.
Superbe album amicorum réunissant 40 gravures aux sujets variés: les métiers, les jeux de l’enfance, des illustrations pour Paul et Virginie et Robinson Crusoé, des chinoiseries, des scènes tirées de la Bible … Le présent album comprend40 gravures par divers artistes qui représentent des sujets divers, parmi lesquels: -un titre-frontispice finement rehaussé à l’or, -6 gravures signées de Daumont: Dieu créa les animaux, Dieu forma la femme, Dieu forma l’homme, La Femme prit du Fruit de l’Arbre de la Vie, Dieu chassa Adam et Eve, Dieu fit sortir Adam du Jardin délicieux, -Le Grand Balet de l’Opéra, anonyme, -Le Printemps, anonyme, -Une planche représentant 6 métiers par J.-B. Jean, vers 1797, -Les Maris comères, à Paris chez Basset, vers 1805, -Le Jeu du Sabot et le Jeu de la Fossette, anonyme, -Le Jeu du Cheval fondu et le Jeu de l’Oie, à Paris chez Genty, vers 1818-1831 -4 gravures pour Paul et Virginie dessinées par Lambert et gravées par Legrand, à Paris, chez Genty, -l’Histoire de Robinson Crusoé en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -les Petits Métiers parisiens en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -les Personnages du Carnaval en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Petits Métiers et Artistes en 1 planche divisée en 8 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Contes de Perrault en 1 planche divisée en 6 vignettes, anonyme, -Les quatre parties du jour en 4 vignettes, anonyme, -4 vignettes pour Paul et Virginie, anonyme, -Le Spectacle de la Rue en 6 vignettes, à Paris, chez Basset, -Les Premiers pas de l’enfance, à Paris chez Boulard, vers 1810, -La Satisfaction maternelle, à Paris chez Boulard, vers 1810, -Les Soins maternels, à Paris chez Boulard, vers 1810, -9 planches de chinoiseries du milieu du XVIIIe siècle («A Paris, chez Crepy, rue Saint-Jacques», «A Paris chez Jacques Chereau»…) -La Femme mise à la raison par son mary. L’ensemble des 40 gravures réunies dans ce recueil ont toutes été finement aquarellées à l’époque. Émouvant recueil de gravures en vifs coloris de l’époque, constitué par un amateur au début du XIXe siècle.
Précieux et unique album d’aquarelles aux coloris très vifs rehaussés d’or, dédié aux professions artisanales dans l’Inde du début du XIXe siècle. Inde, début du XIXe siècle. Album in-4 composé de (2) ff. bl. et de 60 aquarelles. Petite déchirure sans gravité à 2 planches. Relié en plein maroquin brun, encadrement et décor composés de motif végétaux dans un style oriental frappés à froid sur les plats. Dos anciennement refait. Reliure de l’époque. 277 x 180 mm.
[video width="1828" height="1028" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2016/11/Album-aquarelles-Inde-MD-version-site-web.mp4"][/video] Précieux album d’aquarelles constitué au XIXe siècle par un Lieutenant Britannique en poste en Inde et représentant principalement l’ensemble des professions artisanales telles qu’elles étaient alors pratiquées en Inde. L’album compte 60 superbes aquarelles d’une grande finesse d’exécution parmi lesquelles 10 représentent des souverains Sikhs aux costumes chatoyants et aux drapés élaborés, 40 les professions artisanales telles qu’elles étaient pratiquées au XIXe siècle en Inde et 10 des vues de monuments comme le Temple d’Or d’Amritsar, la tombe de Ranjît Singh, la Mosquée Dorée de Lahore au Pakistan, le Taj Mahal à Āgrā... La suite d’aquarelles consacrée aux métiers présente: un cordonnier, un forgeron, un potier, un tisserand, un ébéniste, un dresseur de serpent, un chasseur, un teinturier, des musiciens, un barbier, un boucher, etc. Chaque artisan est représenté en plein travail, entouré de ses outils et de ses réalisations en cours. Chaque scène offre une vision détaillée et réaliste de l’atelier de l’artisan, avec les divers outils et instruments qui lui sont nécessaires dans son travail accrochés au mur, posés sur une table ou à même le sol. Les aquarelles aux coloris particulièrement vifs et chatoyants ont été subtilement rehaussées à l’or et sont délimitées par un liseré peint. Les noms des personnages, des monuments et des professions représentés sont inscrits en persan à l’encre noire sous les cadres. Un rare témoignage de l’activité artisanale dans l’Inde du début du XIXe siècle. Recueil unique composé de 60 aquarelles peintes au début du XIXe siècle, dédié aux souverains de l’empire sikh et aux professions artisanales typiques de l’Inde de cette période, d’une grande valeur artistique et du plus haut intérêt pour l’histoire de l’artisanat. Provenance : ex libris manuscrit “L.S. Parry. Found by Lieutenant C.J. Tyler, R.A., in the Bagh Palace at Lucknow after the seige. 1856” sur la garde.
Précieux et unique album d'aquarelle dans les plus fraiches couleurs, dédiés à l'artisanat et aux costumes indiens au XIXe siècle. N.p.n.d., certains feuillets indiquent 1881 et 1882.In-folio de 72 aquarelles consacrés à l'artisanat indien, 7 aux bateaux chinois sur papier de riz, 1 fiche et 1 peinture chinoise sur tissu, toutes montées sur papier coloré. Demi-basane noire, dos lisse. Reliure de l'époque. [290 x 230 mm]
Précieux recueil d'aquarelles réalisé au XIXe siècle, représentant principalement la vie quotidienne et l'artisanat indien du XIXe siècle. Ce recueil contient 72 superbes aquarelles d'une grande délicatesse d'exécution consacrées à la vie quotidienne et l'artisanat indien comme on les pratiquait au XIXe siècle. On peut y voir : un marchand de fruit, un marchant d'épices, des fermiers, un teinturier, un potier, un musicien, une procession d'éléphants, etc.Les aquarelles sont d'une couleur particulièrement vives et scintillantes. Collection unique de 72 aquarelles dédiées aux coutumes et à la vie quotidienne indienne au XIXe siècle, d'une grande valeur artistique et du plus haut intérêt pour l'histoire de l'artisanat.
Très intéressant catalogue regroupant plus de 1500 échantillons de tissus proposés aux maisons de couture. France, vers 1920. In-folio regroupant plus de 1500 échantillons de tissus sur 171 pages. Quelques échantillons manquent. Relié en demi-toile grise de l’époque à coins. 475 x 320 mm.
[video width="1814" height="1020" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2016/11/Video-album-tissus-1920-MD.mp4"][/video] Très intéressant album d’échantillons présentant un assortiment très varié de tissus aux couleurs et aux motifs multiples : unis, rayés, quadrillés, écossais, ornés de décors géométriques, de motifs fantaisie, de fleurs stylisées, de dessins abstraits… Ce volume présente la collection annuelle proposée par une manufacture de tissus à l’un de ses clients, sans doute une maison de couture. Chacune des pièces collées dans l’album est numérotée afin de faciliter la commande passée par le client. Les motifs, destinés à être reproduits sur toute sorte de vêtements, sont ici imprimés sur de la soie, du satin, du crêpe et de la mousseline. Le présent album semble avoir été produit par une manufacture française (d’après les titres manuscrits présents en haut de chaque page : « dessin »), mais exporté aussitôt vers l’Allemagne. En effet, des annotations manuscrites et des commentaires ont été rajoutés en allemand tout au long du volume. Sans doute est-ce le signe de la prédominance française dans l’univers de la mode au lendemain de la guerre. Bel ensemble d’échantillons d’étoffes, conservé dans sa reliure de l’époque, qui révèle les goûts vestimentaires des Européens au lendemain de la première guerre mondiale. Cet échantillonnage de la production française, des étoffes les plus communes aux modèles plus chatoyants des fabriques de soieries, apporte une contribution précieuse aux historiens de la mode et du costume. Ce type d’ouvrage est d’ailleurs convoité par toutes les grandes maisons de mode et par les historiens du tissu.
Rare et bel album sur la vie cubaine des années 1850, entièrement lithographié en couleurs, conservé dans sa très décorative reliure en velours vert orné de fers rocailles dorés. [Berlin ou Hambourg], Storch & Kramer pour May y Cia, s.d. [c. 1851]. Petit in-folio oblong contenant 1 titre en chromolithographie, 27 chromolithographies, une carte dépliante de l’île et un plan dépliant de La Havane (infime déchirure ds. la marge bl.). Relié en velours vert de l’éditeur, large encadrement rocaillé en or autour des plats avec titre en lettres dorées au centre, tranches dorées. Reliure de l’époque. 242 x 342 mm.
L’une des deux éditions pirates imprimées en Allemagne vers 1850 de l’un des tout premiers témoignages de la vie quotidienne à cuba au XIXe siècle. Palau 5421 ; Sabin 17748 (pour l’autre édition pirate, illustrée de 26 planches). Les 27 planches en couleurs de ce recueil sont inspirées de celles du lithographe Frédéric Mialhe illustrant son voyage à Cuba dans les années 1847-1848 (Viaje Pintoresco al Rededor de la isla de Cuba. Havana, 1847-1848). D’une grande variété, elles représentent des vues de La Havane, de ses ports et de ses côtes (11 planches), mais surtout des scènes de la vie quotidienne, tels un combat de coq ou une corrida par exemple. Les 27 vues sont les suivantes : 1. Morro y entrada puerto de La Habana ; 2.Vista de La Habana ; 3. Vista de La Habana, parte de Estramuros ; 4-6. Habana ; 7. Plaza de armas ; 8. Puertas de Monserrate ; 9. Teatro de Tacon y parte del paseo de Isabel II ; 10. Fuente de la India en el paseo de Isabel II ; 11. Alameda de Paula ; 12. El quitrin ; 13. El panadero y el malojero ; 14. El casero ; 15. Valla de gallos; 16. Dia de reyes ; 17. El zapateado ; 18. Matanzas; 19. Morro y entrada del puerto de Santiago de Cuba; 20. Vista genl. de la ciudad y montanas de Baracoa; 21. Cercanias de Baracoa ; 22. Vista de la iglesia mayor y de la ermita del buen viaje ; 23. Vivienda de los pescadores de esponjas (les pêcheurs d’éponges); 24. Trinidad ; 25. Corrida de toros (combat de taureaux) ; 26. Vista de una casa de Calderas ; 27. Vista de una vega de tabaco (vue d’une plantation de tabac). Chaque planche est réalisée en chromolithographie et est accompagnée d’une légende en espagnol. Les planches de l’autre édition pirate de ce recueil, également imprimée en Allemagne à la même période, sont seulement au nombre de 26, présentent beaucoup moins de détails dans l’exécution et ne sont pas en chromolithographie. Ce précieux recueil est complété par une carte détaillée de l’île de Cuba ainsi que par un plan précis de la ville de La Havane, avec les noms de toutes les rues et même les numéros des habitations. Rare et bel album sur la vie cubaine des années 1850, entièrement lithographié en couleurs, conservé dans sa très décorative reliure en velours vert orné de fers rocailles dorés.
L'un des recueils de pièces en vers du XVIe siècle, œuvres d'Andrea Alciati illustre milanais, orné de 180 fines gravures sur bois insérées dans des encadrements à arabesques, grotesques ou motifs d’architecture. Lyon, Mathias Bonhomme, 1551.In-8 de 191 pp. comprenant 169 emblèmes et 11 gravures d’arbres. Plusieurs ex-libris sur le f. de titre, pte. déchirure dans la marge extérieure de la p.3 avec légère atteinte à l’encadrement de la gravure. Vélin souple de l’époque, roulette dorée encadrant les plats, coupe droite légèrement rognée, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 182 x 114 mm.
Une édition rare de ce livre d’emblèmes illustré qui connut un succès foudroyant tout au long du XVIe siècle. Graesse, I, p.62; Baudrier, Bibliographie lyonnaise, IX, p. 187; Fairfax Murray, French, 10. Les emblèmes sont ici dédiés à Francesco Donato, Doge de Venise, par Giovanni Marquale, le traducteur du texte. André Alciat naquit à Milan le 8 mai 1492. Après avoir fait ses humanités dans cette ville, il alla étudier le droit à Pavie et à Bologne. Nommé, en 1521, professeur de droit à l'université d'Avignon, il obtint dans cette ville de si grands succès, que l'on compta jusqu'à huit cents personnes dans son auditoire ; mais le peu d'exactitude qu'on mit dans le paiement de ses honoraires le détermina à retourner à Milan. Alciat fut un des premiers à sentir que l'étude de l'histoire est indispensable pour ne pas commettre d'erreurs dans celle des lois, et que la culture des lettres n'est pas moins nécessaire à l'étude de la jurisprudence. "Il fut obligé, en 1529, de se réfugier en France, où François Ier, mettant à profit l'aveugle fureur des compatriotes d'Alciat, le fixa dans ses Etats par ses bienfaits, et lui donna la chaire de Bourges, avec une pension de 600 écus, qui fut doublée l'année suivante. Alciat était avare, et l'argent fut toujours le meilleur moyen de se l'attirer. François Sforce, duc de Milan, le réclama ; et, connaissant sa passion, le menaça de confisquer ses propriétés s'il ne revenait. Une pareille menace, accompagnée à la vérité d'offres de présents, de pensions considérables, et de la dignité de sénateur, détermina Alciat de retourner dans sa patrie. Il revint alors professer à Pavie ; mais bientôt il passa à l'université de Bologne ; quatre ans après, il vint reprendre sa chaire à Pavie, et, au bout de quelque temps, il se laissa encore attirer à Ferrare par les largesses du duc Hercule d'Est". Son œuvre la plus célèbre, les Emblèmes, sont des pièces de quatre, six, huit ou douze vers renfermant des réflexions littéraires et morales. L’illustration se compose de 180 fines gravures sur bois (61 x 65 mm) qui évoquent le style de Bernard Salomon dit Le Petit Bernard auquel certains bibliographes les attribuent. Les dessins semblent en fait avoir été exécutés par ce graveur de Fribourg Pierre Vase qui arriva à Lyon vers 1548 et y séjourna quelques années avant d’aller résider à Genève. Celui-ci développa les thèmes utilisés par Bernard Salomon et y ajouta maints motifs très personnels. Chacune des 169 premières figures est une évocation très précise de l’emblème explicité en caractères italiques sous la gravure. Les 11 dernières figures gravées au trait représentent diverses essences d’arbres. L’édition contient un nombre de gravures très nettement supérieur à celui de l’édition de 1548 qui ne contenait que 127 bois et à celui de l’édition de 1549 qui comportait 165 figures. Outre le titre orné d’un portique soutenu par deux enfants, Pierre Vase a spécialement dessiné pour ces emblèmes 35 types différents d’encadrements, lesquels, alternés, encadrent à pleine page chacune des 180 gravures. Arabesques, grotesques, motifs d’architecture, enfants et animaux, paysages, nefs et monstres marins, fleurs et fruits se mêlent harmonieusement en une évocation de style Renaissance. Bel exemplaire d’une grande pureté, de l’un des livres illustrés les plus célèbres de la Renaissance, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Provenance: Henry Colborne, ex dono Fookes (inscription à l’encre dans le bas du f. de titre et au verso du dernier f.).
Les Emblèmes d’Alciat ornés de 211 gravures sur bois reliés en maroquin de l’époque aux armes de François de la Mure, seigneur de Biénavant. Paris, Jean Richer et François Gueffier, 1618. Fort in-8 de (24) ff., 970 pp. mal chiffrées 968, (15) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, roulette dorées encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisse orné de la même roulette, titre doré frappé sur le dos, tranches dorées. Reliure de l’époque. 174 x 107 mm.
Superbe et rare édition illustrée des Emblèmes d’Alciat ornée de 211 jolies gravures sur bois (55 x 55 mm) placées dans de gracieux encadrements. La présente édition est augmentée de commentaires nouveaux donnés par Fédéric Morel qui paraissent ici pour la première fois. « André Alciat naquit à Milan le 8 mai 1492. Après avoir fait ses humanités dans cette ville, il alla étudier le droit à Pavie et à Bologne. Nommé en 1521 professeur de droit à l’université d’Avignon, il obtint dans cette ville de si grands succès que l’on compta jusqu’à huit cents personnes dans son auditoire ; mais le peu d’exactitude qu’on mit dans le paiement de ses honoraires le détermina à retourner à Milan. Alciat fut un des premiers à sentir que l’étude de l’histoire est indispensable pour ne pas commettre d’erreurs dans celle des lois, et que la culture des lettres n’est pas moins nécessaire à l’étude de la jurisprudence ». « Il fut obligé, en 1529, de se réfugier en France, où François Ier, mettant à profit l’aveugle fureur des compatriotes d’Alciat, le fixa dans ses Etats par ses bienfaits, et lui donna la chaire de Bourges, avec une pension de 600 écus, qui fut doublée l’année suivante. Alciat était avare, et l’urgent fut toujours le meilleur moyen de se l’attirer. François Sforza, duc de Milan, le réclama : et, connaissant sa passion, le menaça de confisquer ses propriétés s’il ne revenait pas. Une pareille menace, accompagnée à la vérité d’offres de présents, de pensions considérables, et de la dignité de sénateur, détermina Alciat de retourner dans sa patrie. Il revint alors professer à Pavie ; mais bientôt il passa à l’université de Bologne ; quatre ans après, il vint reprendre sa chaire à Pavie, et, au bout de quelque temps, il se laissa encore attirer à Ferrare par les largesses du duc Hercule d’Este. » Son œuvre la plus célèbre, les Emblèmes, sont des pièces de quatre, six, huit ou douze vers renfermant des réflexions littéraires et morales. Cette édition recherchée est ornée de 211 fines gravures sur bois de toute beauté. Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de François de la Mure, seigneur de Biénavant en Poitou, et de Changy et Chantois, en Forez. « Il fut conseiller du Roi, président en l’élection de Roanne, premier président en 1614, et mourut en 1637. Il avait épousé à Roanne, le 15 mars 1609, Jeanne Gayardon de Grezolles, dont il eut dix enfants. » (Olivier, Pl. 611). Provenance : François de la Mure (armes) et de la bibliothèque de l’Ambassadeur de France et de la Vicomtesse de Fontenay (ex libris gravé).
Edition originale collective de l’Histoire des membres de l’Académie française. A Paris, Chez P. Moutard, 1787. 6 volumes in-12 de : I/ (1) f. bl., xxxiv pp., vj pp., 559 pp., (5) pp., (1) f. bl. ; II/ (1) f. bl., (2) ff., xii pp., 437 pp., (1) f. bl. ; III/ (1) f. bl., (2) ff., 523 pp., (1) f. bl. ; IV/ (1) f. bl., (2) ff., 637 pp., (1) f. bl. ; V/ (1) f. bl., (2) ff., 668 pp., (1) f. bl. ; VI/ (1) f. bl., (2) ff., 378 pp. (1) f. bl. Plein veau blond granité, cadre de trois filets dorés autour des plats, dos lisse finement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert et rouge, coupes décorées, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 166 x 96 mm.
Edition originale collective, les cinq derniers volumes sur 6 paraissant ici pour la première fois. Les Eloges sont des biographies qui étaient lues aux séances de l'Académie. Elles regroupent tous les élus du XVIIIe au nombre de 100. Ces discours sont souvent annotés pour davantage de précisions. Il ne faut pas prendre le terme d'éloge au sens moderne, car il s'agit non seulement ici de biographies et d'études érudites d'une vie mais aussi de critique d'une œuvre et d'un personnage, et toutes ces vies fournissent des renseignements précieux. Jean Le Rond d'Alembert fut élu le 28 novembre 1754 à l'Académie française. Il en devint le secrétaire perpétuel le 9 avril 1772. « Les années 70 à 80 représentent la consolidation de la position de d’Alembert comme maître de l’Académie française et arbitre des questions littéraires. Sa tentative d'imposer à l'Académie des normes pour la poésie fut violemment rejetée par le public. Le but de tout écrit étant d'exprimer clairement des pensées, l'Académie jugera bon un poème lorsqu'il se rapprochera le plus de la prose, déclare-t-il dans ses Réflexions sur la poésie lues à l'Académie en 1760 et publiées en 1767. Fréron s'écrie contre « l'irruption des enfants d’Archimède dans le sanctuaire de la poésie. Elle expire frappée du fatal compas » ; et Diderot conclut : « Qu'il s'en tienne donc aux équations ; c'est son lot. » Par contre ses autres discours publics à l'Académie eurent un grand succès, et il utilisa ces occasions pour prêcher la tolérance et la philosophie. Ses « Eloges » lui acquirent la réputation de continuateur de Fontenelle, son prédécesseur dans le genre, Les Éloges lus dans les séances publiques de l'Académie française furent publiés en 1779, et on publia en 1785 une édition posthume de son Histoire des membres de l'Académie française morts depuis 1700, jusqu'en 1771 en trois volumes (vols. 4 à 6 en 1787). Pendant ses dernières années, d'Alembert remplaça de plus en plus l'aristocratie, qu'il avait toujours combattue, dans le rôle de mécène pour les jeunes littéraires qu'il aidait dans leur carrière. Le plus illustre de ses disciples fut Condorcet, dont il fit avec Watelet son exécuteur testamentaire. Il fut inhumé comme incrédule dans une fosse commune. John Pappas. Fort bel exemplaire relié en veau blond de l’époque, teinte recherchée.
Première édition de la plus célèbre suite d’Alken consacrée à la chasse et aux chevaux anglais ornée de 50 belles estampes aquarellées à la main. De toute rareté en superbe maroquin orné de l’époque. Londres, Thomas Mc Lean, 1823. Grand in-folio, frontispice, titre frontispice, 5 feuillets pour les titres en anglais et en français, les préfaces en anglais et en français, et la table bilingue, 50 planches gravées, 50 feuillets pour les descriptions en anglais au recto et en français au verso. Maroquin bleu nuit à grain long, large encadrement de roulettes dorées et à froid sur les plats, dos à nerfs richement orné de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 492 x 332 mm.
Édition originale de second tirage à la date de 1823, du plus célèbre ouvrage d’Henry Alken consacré à la chasse et aux courses de chevaux en Angleterre. Le frontispice porte la date 1820, le titre frontispice la date 1821 et les deux titres en noir la date 1823. Les deux tirages de ce très bel ouvrage sont rares et très recherchés, la beauté des estampes ayant incité les amateurs à disséquer les exemplaires pour en extraire les gravures. Schwerdt I. 19 ; Menessier de La Lance I. 14-15 ; Souhart 10 ; Benezit I ; 116.L’illustration très réputée comprend un grand titre frontispice gravé figurant chasses et chevaux, et 50 grandes estampes à pleine page magistralement dessinées par Henry Alken, gravées par I. Clark et entièrement coloriées à la main. La plupart de ces planches sont consacrées à la chasse (36): 2 planches figurent la chasse au lièvre, 6 la chasse au renard, 2 la chasse au cerf, les autres la chasse au pigeon, celle du hallebran, celle des oiseaux aquatiques, de la poule d’eau, de la bécassine, du faisan, de la perdrix, du coq de bruyère, du hibou, du blaireau, de la loutre, la chasse dans les Highlands… 3 gravures sont consacrées à la pêche et 6 aux combats de taureaux, d’ours et de coqs.La beauté de l’ensemble très apprécié des amateurs est soulignée par les bibliographes. "The Alken was noted for his delicacy of touch and some of his tinted pencil sketches are delightful" Schwerdt. “Henry Alken was a genius in every respect. His style was admirable and his colouring delightful. He was a first-class sport-man who drew from his own long experience in field and cover and in fact in every branch of sport excepting hawking. His artistic talents alone could scarcely have produced the charm with which his drawings and prints are imbued, if he had not possessed a practical knowledge of horses and hounds going, harness and craftsmanship while a gift for composition and a ready appreciation of a comical situation crown his remarkable qualities.” La rareté de ces suites complètes en brillant coloris est soulignée par les bibliographes. "It is unfortunate that Alken’s value as an artist was not fully recognized soon because most of his sets of coloured prints, in brilliant state and in the original wrappers are now «introuvables»." Magnifique exemplaire de la suite la plus recherchée de l’artiste, et la seule avec texte en français, de toute rareté en somptueuse reliure de l’époque en maroquin orné.
« A book which contains no full plate pictures, but a large quantity of well drawn and finely coloured humorous sketches of sporting interest » (Schwerdt). London, Thomas Mc Lean, 1823. 2 parties en 1 volume petit in-folio oblong de : I/ (2) ff.bl., (1) titre, (1) f. de préface, 41 planches ; II/ (2) ff., 43 planches. Relié en plein maroquin rouge anglais du XIXe siècle, triple encadrement de filets dorés sur les plats, titre frappé or sur le plat supérieur, dos à nerfs orné de filets dorés, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée Hatchards. 336 x 230 mm.
I/ Première édition de ce recueil de caricatures d’Alken. Tooley, 57. Les planches très humoristiques d'Alken dépeignent une variété étonnante de catastrophes, élaborant un de ses thèmes favoris : les pièges de l’amusement et des jeux, en particulier ceux impliquant un cheval ou un fusil. La présente édition est illustrée de 42 eaux-fortes comiques coloriées à la main, y compris le titre pictural gravé, toutes filigranées 1822 Thomas McLean. Chaque planche contient plusieurs dessins accompagnés de légendes. Le format crée de la vivacité sur la page et contribue au sens inimitable du mouvement si essentiel à l'art d'Alken.Étant signées d’Alken, la plupart des illustrations présentent un intérêt équin ou sportif, et les scènes satyriques sont essentiellement visuelles. « A book which contains no full plate pictures, but a large quantity of well drawn and finely coloured humorous sketches of sporting interest » (Schwerdt). II/ Première édition et deuxième tirage de cette évocation de la régence d’Angleterre. Not in Abbey; cf. Schwerdt IV, p. 4 (édition de 1822 avec 40 planches); cf. Tooley 37 (tirage de 1822, mentionnant quatre tirages successifs). Le premier tirage de cette œuvre fut publié en 1822, la présente en 1823 puis une autre en 1825. Chaque gravure est composée de deux à six vignettes, chacune d’elle illustrant, de façon humoristique, une phrase tirée d’une chanson populaire de l’époque. Il n’est pas surprenant de constater que nombre des illustrations représentent la chasse, le tir et les chevaux, et comprennent également des scènes de la vie quotidienne de toutes les classes, de la mode, de la vie urbaine et rurale, de la vie militaire et navale, etc. L’ouvrage 'Illustrations of Popular Songs’ est une œuvre ayant pour but de railler l’Amateur de Beaux-Arts et de chansons, avec des représentations caractéristiques de ses sujets favoris. L’illustration se compose de 43 planches coloriées à la main et toutes datées de 1822. Elles présentent des caricatures humoristiques avec des scènes de chasse, de sport, de la vie de commerces, la consommation d’alcool, des arts, de la vie maritale…