Librairie Camille Sourget

La Librairie Camille Sourget est spécialisée dans les livres de voyage, les éditions originales littéraires, les livres de science, les manuscrits et les beaux livres illustrés ayant marqué leur époque. Son domaine de recherche s’étend du XVe au début du XXe siècle.

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‎LACLOS, Choderlos de.‎

Reference : LCS-18468

‎Les Liaisons dangereuses, ou Lettres recueillies dans une Société & publiées pour l’instruction de quelques autres. Par M.C. de L. De la bibliothèque Pierre Bergé.‎

‎Le plus bel exemplaire du tirage A passé sur le marché depuis plusieurs décennies revêtu d’une reliure de l’époque particulièrement élégante. A Amsterdam, et se trouve à Paris, Durand Neveu, 1782. 4 parties en 2 volumes in-12 de 248 pp. pour le tome I; 242 pp., (1) f. bl. pour le tome II; 231 pp. pour le tome III; 257 pp., (1) p. pour le tome IV. Veau fauve marbré, filet à froid d’encadrement, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison respectivement en maroquin rouge et olive, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 164 x 97 mm.‎


‎Edition originale, premier tirage, fort rare parmi les 20 éditions parues avant l’année 1800. Exemplaire correspondant à tous les détails donnés par Brun, qui corrigea les erreurs de Ducup, notamment en ce qui concerne les faux titres qui se terminent bien par un point final (et non par une virgule), et les errata, imprimés au verso de la page 257 et non sur un feuillet individuel. Exemplaire n° 1, décrit sous le type «A » par Max Brun dans Le Livre et l'Estampe (1963, p. 8). « Ce fameux roman est une intrigue libertine, moins originale par son thème et son déroulement que par l'efficacité de la forme choisie et par les intentions de Choderlos de Laclos. Le genre épistolaire, en effet, joue un rôle particulièrement important : dans un contexte de vie sociale où tout n'est qu'apparence et dissimulation, la lettre est la seule forme possible de la sincérité ; et donc la seule possibilité de dire la vérité sans craindre de braver les interdits sociaux. Madame de Merteuil, qui se fait passer officiellement pour une veuve vertueuse et bigote auprès des gens qu'elle fréquente, révèle son vrai visage dans sa correspondance avec Valmont, sans se douter qu'une fois les règles du jeu modifiées, cette réalité la perdra. Il en est de même pour Valmont ». Ainsi, le choix d'une correspondance est un des éléments clefs du libertinage en action, puis de la révélation indubitable de ce même libertinage : en ce sens, on pourrait dire que les 2 héros sont punis par ce qui a assuré leur réussite. « La fin tragique des 2 héros se présente comme un véritable châtiment, mort physique pour Valmont, mort « sociale » et affective pour la marquise. Il est cependant difficile de ne pas s'interroger sur l'admiration horrifiée que suscitent parfois l'habileté, la séduction et le cynisme des protagonistes. Aujourd'hui encore, Les Liaisons dangereuses continuent de provoquer des prises de positions contradictoires. » Haut du formulaire « Bible du libertinage pour certains, le livre s'impose comme un des romans les plus abstraits et les plus intelligents. L'idéologue en Laclos est fasciné par les mécanismes de l'intelligence et de la volonté qu'il n'aperçoit jamais mieux à l'œuvre que chez ces méchants parfaitement polis, fleurs vénéneuses de la société raffinée et décadente de l'Ancien Régime finissant. Aussi l'audace des Liaisons dangereuses ne consiste-t-elle ni dans la débauche facile au langage cru, ni dans la perversité au premier degré ou la jouissance de faire le mal propre à Sade, mais dans l'art de le dire ou plutôt de l'écrire pour un connaisseur admiratif et un peu vexé, placé en position de voyeur comme le lecteur. L'artilleur a combiné la balistique de ces lettres qui visent au cœur, l'artiste, agencé les entrecroisements d'une savante polyphonie (...). Ce libertinage d'esprit trouve son antidote et sa défaite dans la tendresse déjà stendhalienne de la présidente, sœur de Julie d'Etange et de Marie- Soulange. Ce roman libertin est aussi un roman d'amour où l'on meurt d'amour » (Laurent Versini, En Français dans le texte). Le plus bel exemplaire apparu sur le marché depuis plusieurs décennies relié en élégant veau fauve marbré de l’époque. Jacques Guérin lui-même n’avait pu se procurer un bel exemplaire du premier tirage et avait dû se contenter du 3ème tirage, adjugé 240 000 F (35 000 €) le 29 novembre 1988, il y a 36 ans (Ref. Paris, 29 novembre 1988, n°12).‎

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EUR35,000.00 (€35,000.00 )

‎LA CUSTINE, Marquis de‎

Reference : LCS-828

‎La Russie en 1839. "L'ouvrage le plus recherché de Custine"‎

‎Edition originale de La Russie en 1839 de Custine. Paris, Amyot, 1843.4 volumes in-8 de: I/ (2) ff., xxxi pp., 354 pp. ; II/ (2) ff., 416 pp., III/ (2) ff., 470 pp. ; IV/ (2) ff., 544 pp., 1 tableau dépliant. Reliés en demi-veau bleu de l’époque, dos lisses ornés de fleurons et filets dorés, tranches mouchetées.207 x 129 mm.‎


‎Edition originale de « l’ouvrage le plus recherché de Custine » selon Clouzot (80). Vicaire, Manuel de l’amateur, 1090. C’est incontestablement son chef-d’œuvre, et son ouvrage le plus célèbre. Composée à son retour de Russie, vraisemblablement en 1840, cette relation écrite sous forme de lettres connaît un succès considérable. « C’est un modèle de reportage, avec un interview du tsar mais cet excellent journaliste est également un grand écrivain. Il a le mouvement, la couleur et le trait ; sa langue est ferme, preste, châtoyante et souple ; elle vibre avec la pensée et la sensation dans une sorte « d’impressionnisme romantique ». Custine excelle à se camper en spectateur dans la relation de ce voyage où dominent l’intelligence et la clairvoyance du voyageur, la sagacité de l’observation, la vivacité et la diversité du sentiment et du jugement, le don du tableau et du portrait. Custine était parti en Russie pour plaider la cause du comte Ignace Gurowski à Petersbourg, en s’efforçant de n’avoir pas de préjugés. « Ce voyage devient un drame et la marquis de Custine un révolutionnaire lorsqu’il se heurte à la servitude et plus encore à l’effrayant silence où tout un peuple est muré ». Une phrase célèbre symbolise le cri de Custine : « Il n’y manque rien – que la liberté, c’est-à-dire la vie ». Bel exemplaire de cet ouvrage recherché, sans rousseur, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau bleu nuit de l’époque.‎

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EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎LA FAYETTE, Madame de‎

Reference : LCS-18517

‎La Princesse de Clèves. « La Princesse de Clèves » imprimée sur papier vélin fin. ‎

‎Exemplaire somptueusement reliée en maroquin de l’époque de Simier aux armes de la Duchesse de Berry (1798-1870). Paris, Ménard et Desenne, 1818. 4 parties en 1 volume petit in-8 de (2) ff. et 298 pp., 4 gravures hors texte. Plein maroquin bleu nuit, filet doré et roulette à froid encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin armorié de l’époque de Simier. 134 x 90 mm.‎


‎«La Princesse de Clèves» imprimée sur papier vélin fin. «Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu. Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant. Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux‑mêmes.» Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin bleu de l’époque de Simier aux armes de la Duchesse de Berry. Marie-Caroline-Ferdinande-Louise de Bourbon-Sicile, fille de Ferdinand 1er roi des Deux‑Siciles, et de Marie-Clémentine, archiduchesse d'Autriche, née à Naples le 5 novembre 1798, épousa le 17 juin 1816, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X, qui fut assassiné le 13février 1820. La duchesse de Berry, veuve à 22 ans, se consacra à l'éducation de ses deux enfants, Louise-Marie-Thérèse d'Artois et Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné, duc de Bordeaux, né posthume ; très courageuse, elle essaya en 1832 de fomenter en Vendée un soulèvement légitimiste qui échoua ; trahie le 7 novembre de la même année par le juif converti Deutz, elle fut enfermée dans la citadelle de Blaye où elle mit au monde une fille qu'elle avait eue du comte Hector Lucchesi-Palli, qu'elle avait épousé secrètement en 1831 ; remise en liberté en juin 1833, elle fut tenue à l'écart par la famille royale et se vit enlever la direction de l'éducation de son fils. Elle vécut à Venise et mourut le 17 avril 1870 au château de Brunnsee en Styrie. Cette princesse, aux goûts artistiques très développés, avait constitué dans son château de Rosny, près Mantes, une luxueuse bibliothèque remarquable tant par le choix des éditions et la richesse des reliures que par l'importance des manuscrits qu'elle renfermait.‎

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EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎LA FAYETTE, Madame de‎

Reference : LCS-17848

‎La Princesse de Clèves. Seconde édition originale de La Princesse de Clèves en reliure de l’époque.‎

‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Paris, Claude Barbin, 1689. 4 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 211 pp. ; (1) f., 214 pp., (1) f. bl. ; II/ (1) f., 216 pp. ; 211 pp. numérotées 213, (5) pp. de privilège. Veau glacé, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 154 x 85 mm.‎


‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Tchemerzine, III, 840-841. Paru le 17 mars 1678 le livre eut un immense succès : Mme de Sévigné clama son enthousiasme ; Fontenelle lut et relut l’ouvrage 4 fois ; Boursault en fit une tragédie en 5 actes ; Valincour passionna l’opinion par ses « Lettres… » auxquelles répliqua l’abbé de Charnes. Si Mme de la Fayette nie toute part dans la rédaction de cette œuvre dans une lettre d’avril 1678, il n’est plus permis de douter à présent que cette dernière ait rédigé l’ouvrage, influencée par l’esprit de concision de son ami intime La Rochefoucault et conseillée par Segrais. Cette véritable seconde édition imprimée en gros caractères reprend l’originale, à l’exception du fleuron de titre du tome III, ici composé du bouquet de fleurs porté également sur le titre du tome IV. Œuvre représentative de toute la nouvelle école littéraire, c’est le premier livre qui corresponde à la conception moderne du roman ; le grand mérite de l’auteur étant d’avoir su concilier dans ce roman d’analyse la subtilité romanesque de l’esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme. L’œuvre fait revivre également des figures historiques : Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Marie Stuart, des intrigues réelles de cette fin de règne d’Henri II et du début du règne de François II. Par une transposition inconsciente l’atmosphère de la cour de Louis XIV est souvent évoquée. Roman précieux, historique et d’analyse La Princesse de Clèves demeure une œuvre vivante par sa peinture de sentiments vrais et des ravages de la passion. Séduisant exemplaire, à très grandes marges (hauteur 154 mm), revêtu d’une élégante reliure de l’époque.‎

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EUR7,000.00 (€7,000.00 )

‎LA FAYETTE, Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.‎

Reference : LCS-18287

‎Zayde, Histoire espagnole. Edition originale de l’un des principaux romans de Madame de La Fayette. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé.‎

‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Paris, Claude Barbin, 1669-1671. 2 volumes petit in-8 de : I/ 99 pp. pour la Lettre de Huet, (1) p., 441 pp., (1) p. ; II/ (2) ff., 536 pp. Plein maroquin bleu nuit, double filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet or sur les coupes, large roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Niedrée. 160 x 100 mm.‎


‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Tchemerzine, III, 835 ; Brunet, III, 743. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé. Marie-Madeleine Pioche de la Vergne épousa le comte de La Fayette en 1655. Ancienne habituée de l’Hôtel de Rambouillet elle se consacre elle-même à la littérature et aux relations mondaines en ouvrant en 1659 son salon de la Rue de Vaugirard aux membres de la haute société et aux « doctes » comme Ménage, Huet et Segrais. Ce milieu aristocratique et lettré perpétue ainsi dans ce qu’elle avait de plus heureux la tradition de l’Hôtel de Rambouillet. La comtesse de La Fayette, pour éviter les foudres de l’opinion, dut emprunter le nom de son ami Jean de Segrais pour publier successivement ‘La Princesse de Montpensier’ en 1662 et ‘Zaïde’ en 1670. Cette œuvre précieuse et romanesque due essentiellement au talent de la comtesse, suppose toutefois une collaboration des beaux esprits du salon de la rue de Vaugirard et notamment de Segrais et de La Rochefoucauld. « On sait que Segrais de son propre aveu ne contribua qu’à la construction du roman, auquel La Rochefoucauld d’après Madame de La Fayette, elle-même, communiqua un peu de son esprit ». (Tchemerzine). Lorsque le premier tome fut achevé Madame de La Fayette le remit à Pierre-Daniel Huet le fameux évêque d’Avranches au jugement duquel elle portait comme beaucoup de ses contemporains une grande confiance. « Je fis voir des lettres que Mme de La Fayette m’avait écrites dans ce temps qu’elle composait Zaÿde, par lesquelles elle m’envoyait ce roman pièce à pièce, pour l’examiner et lui dire mon avis, et y faire mes remarques… Elle n’en parle point comme l’ouvrage de M. de Segrais, mais comme étant d’elle. Outre que M. de Segrais, avec qui j’étais lié d’une amitié très étroite, logeant, mangeant et couchant presque toujours ensemble, n’aurait pas eu besoin de l’entremise de Mme de La Fayette pour me prier d’examiner son ouvrage. » (P. D. Huet, 19 octobre 1705). L’intrigue très romanesque des amours de Consalve, fils du comte de Castille et de Zayde, fille du prince musulman, se déroule au milieu de péripéties dignes du « Grand Cyrus » de Mademoiselle de Scudéry. Le style clair et simple surpasse celui des romans galants de l’époque et annonce la sobriété de « La Princesse de Clèves ». Superbe exemplaire de cette originale littéraire si évocatrice de la préciosité du XVIIe siècle. Revêtu d’une élégante reliure de Niedrée il provient de la bibliothèque Am. Berton.‎

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EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17993

‎Fables choisies, mises en vers par M. de la Fontaine et par luy reveües, corrigées & augmentées. Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. ‎

‎Elle comprend 120 Fables en édition originale. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1678-1679-1694. 5 volumes, nombreuses figures de F. Chauveau, gravées sur cuivre et tirées à mi-page. Ensemble 5 volumes in-12. Plein maroquin bleu nuit, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Belz-Niédrée vers 1865. Tome I : 57 gravures dans le texte, relié sans le f. d’errata puisque les fautes mentionnées ont été corrigées dans notre exemplaire ; Tome II : 60 gravures dans le texte ; Tome III : 44 gravures dans le texte ; Tome IV : 43 gravures dans le texte ; Tome V : 31 gravures dans le texte. Pte. déchirure anciennement restaurée pp. 91 et 221 du tome IV. 159 x 88 mm.‎


‎Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. Elle comprend 120 Fables en édition originale. Les 3 derniers volumes sont en édition originale ; les deux premiers, réimprimés vers 1692 sous la date de 1678, sont la réimpression de l’édition in-12 de 1668. « Seule édition complète des Fables de La Fontaine qui ait été imprimée sous les yeux de l’auteur. » (Brunet, Manuel du Libraire, III, 751). « Cette précieuse et célèbre édition se trouve difficilement complète et en bon état, la plupart des exemplaires, comme le fait remarquer M. Brunet, ayant passé par les mains des enfants. » (A. Claudin. Cat. Rochebilière, n° 168). Le Tome III contient 41 fables nouvelles et l’épitre dédicatoire à Madame de Montespan. Le Tome IV contient 39 Fables nouvelles avec un épilogue. Le Tome V contient 29 Fables nouvelles. Elle est ornée de plusieurs centaines d’estampes de Fr. Chauveau et de M. Guérard dont la plupart paraissent pour la première fois. « La Fontaine a été salué comme l’inventeur du vers libre. Mais, à vrai dire, ce poète connaît peu de rivaux dans l’art de manier le vers français et là, comme dans cette fusion du lyrisme et du réalisme, La Fontaine dépasse son époque : c’est pourquoi son succès n’a jamais faibli et qu’il est demeuré universel ; c'est pourquoi Taine a pu dire que La Fontaine était ‘la suprême manifestation du génie français’ ». « Le tome III a eu deux tirages : dans le 1er, le 7ème vers de la p. 101 [Et sans cela nos gains seraient assez honnestes], a été omis ; il est rétabli dans le second tirage par le moyen d’un carton sur onglet. Dans le 1er tirage du tome IV, à la fin de la fable Le Singe et le Léopard, on lit ainsi le dernier vers : Bigarrez en dehors ne sont rien en dedans, modifié dans le second tirage, et devenu : N'ont que l'habit pour tous talens ! Le tome V, dont on trouve quelques très rares exemplaires datés de 1693, a eu trois éditions sous la même date : la 1ère porte sur le titre le chiffre de Barbin ; la 2ème a un fleuron typographique ; la 3ème est chiffrée régulièrement jusqu’à la fin, p. 230, et sa composition est entièrement différente. » (Tchémerzine). Le tome III est ici en second tirage, le tome IV en premier tirage, le tome V appartient au troisième tirage. Ces cinq volumes constituent l’édition originale collective des Fables de La Fontaine. L’exemplaire Rochebilière décrit par A. Claudin mesurait de 157 à 158 mm de hauteur selon les volumes ; celui-ci mesure 159 mm. Fort bel exemplaire relié en maroquin bleu de Belz-Niédrée vers 1865.‎

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EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17935

‎Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine. Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, imprimée à Paris en 1668, l’un des livres les plus célèbres d’Occident. Précieux exemplaire, grand de marges (hauteur 243 mm), conservé dans sa première reliure en veau décoré de l’époque, condition des plus rares.‎

‎Exceptionnel exemplaire contenant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176 avec adjonction de mots, le bequet de la page 45 et le premier état avec les deux fautes « donner le lustre » et « amplète » à la 6è et 18è ligne au verso du feuillet Oii. Paris, Claude Barbin, 1668. Avec Privilège du Roy. In-4 de (28) ff., 284 pp. et (1) f. pour l’Épilogue et le Privilège (daté du 6 juin 1667 avec la cession de Barbin à Thierry pour la moitié), suivi de Achevé d’imprimer pour la première fois le 31 mars 1668. Plein veau havane granité, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches jaspées, coiffes et coins anciennement restaurés. Reliure strictement de l’époque. 243 x 177 mm.‎


‎« Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, l’un des livres les plus célèbres d’Occident, donnée par La Fontaine lui‑même, contenant les six premiers livres. Elle est rare et fort recherchée. » (A. Claudin, Bibliographie des Éditions Originales, n° 164). Tchemerzine, III, pp. 865-866 ; Brunet, III, p. 750 ; En Français dans le texte, n°105. « Edition originale des six premiers livres des Fables » (Tchemerzine, III, 866). L’exemplaire de M. A. Rochebilière (vendu en 1882) possédait un carton du feuillet oii, verso, de la vie d’Esope. Le feuillet original porte à la 6è ligne « donner le lustre » et à la 18è « amplete », cas du présent exemplaire. Cette édition originale est riche de 124 Fables parmi lesquelles « Le Chêne et le roseau », « Le Corbeau et le Renard », « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », « Le Laboureur et ses enfants », « Le Lièvre et la Tortue », « Le Loup et l’Agneau », « Le Lion et le Rat », « Le Meunier, son fils et l’Ane », « La Mort et le bûcheron », « Les Deux Mulets », « L’œil du Maître », « Le Pot de terre et le pot de fer », « Le Renard et la cigogne », « Le Renard et les raisins »... Elle avait été composée pour le Dauphin, fils de Louis XIV (dont les armes ornent la page de titre). Le fabuliste s’y montre fidèle à l’esprit de ses modèles, Ésope et Phèdre, qu’il se contente d’égayer par des traits nouveaux ou familiers, mais Les Fables de 1668 marquent une date capitale dans l’histoire du genre, ..., dès l’Antiquité, l’apologue était passé de la prose grecque... aux vers latins, ..., il appartient à La Fontaine de l’avoir annexé véritablement à la poésie... (En français dans le texte, n° 105). L’édition est illustrée de 118 eaux-fortes, signées François Chauveau, et de bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois. Les gravures sont placées en tête des fables, encadrées d’un double filet et signées F. C. (François Chauveau) ; l’édition contient en outre quelques frises et quelques culs de lampe. La publication de la seconde série des Contes de La Fontaine en 1666, avait causé un grand scandale et Louis XIV qui n’aimait pas l’ami de Fouquet lui avait fait faire des observations par Colbert. La Fontaine comprit la nécessité de s’assagir et, le 31 mars 1668, fit paraître la première édition des Fables. L’œuvre eut un succès foudroyant et La Fontaine fut, dès ce moment, considéré comme l’Ésope français. « Cette belle édition originale, imprimée avec soin, est illustrée de petites gravures à mi-pages, signées F. C. (François Chauveau). Les fins de page sont ornées de culs-de-lampe typographiques dont quelques-uns sont d’un beau style. Les armoiries qu’on voit sur le titre sont celles du Grand Dauphin auquel le recueil est dédié. On y trouve les six premiers livres comprenant 124 fables qui paraissent ici pour la première fois, puis l’Épilogue ». (J. Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 234.) La rareté des exemplaires de tout premier état conservés dans leur reliure de l’époque est légendaire. Jules Le Petit, dans sa bibliographie, ne mentionne que des exemplaires reliés au XIXe siècle : « Prix : Vente Solar (1860), bel ex. mar. r. par Trautz-Bauzonnet. 575 fr. – Vente du baron J. Pichon (1869), mar. r. par Trautz, I,360 fr. - Répertoire Morgand et Fatout (1878), ex. grand de marges (0,244 miliim.), mar r. par Trautz, 3400 fr. - Vente de Béhague (1880), mar. r. par Trautz, ex. de la vente Pichon, 2 700 fr. - Vente Guy-Pellion (1882), mar. r. doublé de mar. bl. par Trautz 3, 600 fr. - Vente J. Renard (1881), mar r. par Capé, I,400 Fr - Vente du Comte Roger du Nord (1884), très bel ex. (hauteur 0,247 millim.), mar. citron, par Trautz, I,700 fr ». Brunet (supplément VII, 747) ne mentionne aucun exemplaire en reliure ancienne. Tous sont reliés au XIXe siècle : « en mar. de Trautz, 855 fr. Double ; cet exempl. qui n'était pas des plus beaux, avait été payé 380 fr. ; en mar. de Duru, 495 fr. Chedeau ; en mar. de Trautz, fort beau, 1,360 fr. baron Pichon, revendu 2 050 fr. Benzon ; enfin, en mar. doublé de Trautz, un exempl. de toute beauté, est porté à 2, 800 fr. au catal. Morgand et Fatout ». Quant à Tchemerzine, il ne cite qu’un seul exemplaire relié en veau ancien, celui de Daulnoy vendu au prix considérable de 24 000 Fr. de l’époque. Les rares exemplaires connus en maroquin sont en reliure du XVIIIe, c'est-à-dire postérieurs d’au moins deux générations : celui de la comtesse de Verrue (aujourd'hui perdu) qui commença sa collection à son retour en France en 1700 (1670-1736 ; maroquin rouge, ancienne collection Alexandrine de Rothschild, Répertoire des biens spoliés, section « Livres », p. 400, n° 7715) et celui du comte de Toulouse également en maroquin rouge (1678-1737 ; localisation inconnue). Les deux exemplaires en veau à provenance attestées sont également reliés au XVIIIe siècle : celui du comte d'Hoym qui constitua sa collection entre 1717 et 1735 et mourut en 1737 (veau fauve, vente Hayoit, Sotheby's Paris, 28 juin 2001, n° 47, acquis par le commerce ; dos remonté et très restauré) et le second exemplaire de la comtesse de Verrue pour sa résidence de Meudon (Bibliothèque nationale ; reliure en veau très restaurée), catalogue de la vente Pierre Berès. Citons quelques-uns des exemplaires répertoriés en véritable reliure de l’époque : - en veau brun aux armes du Chancelier Séguier (cf. Brunet ; localisation et état inconnus). - en veau brun, bibliothèque privée. - l’exemplaire Rochebilière de second état mesurait 225 mm de hauteur (n°164). - en 2007, un exemplaire de second état en vélin ancien, mesurant 232 mm de hauteur, avec seulement deux corrections manuscrites de l’époque aux pages 57 et 176, était vendu 195 000 €. - en 2010, un exemplaire de second état en veau identique à celui-ci mais avec une seule correction manuscrite page 176, était vendu 230 000 €. - quant à l’exemplaire Pierre Berès de second état, en vélin du temps, avec une seule correction, il était adjugé 325 000 € le 20 juin 2006, il y a 13 ans. Exceptionnel exemplaire de premier état, à grandes marges (hauteur : 243 mm), conservé dans sa reliure de l’époque, possédant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176, le béquet imprimé collé à la 18e ligne de la page 45 pour corriger le mot Tracas par le mot Fatras et les deux fautes aux lignes 6 et 18 au verso du feuillet Oii : « donner le lustre » et « amplète », caractéristique de premier état. Provenance : Marquis d’Houdetot et vicomte de Miribel (1824-1878).‎

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EUR95,000.00 (€95,000.00 )

‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-13502

‎Poème du quinquina, et autres ouvrages en vers de M. de La Fontaine. Edition originale de ce recueil de La Fontaine‎

‎Edition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Bel exemplaire très pur dans sa condition d’origine. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1682.In-12 de (2) ff., 242 pp. et (1) f.bl. Relié en plein veau brun granité de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 160 x 87 mm.‎


‎Édition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Rochambeau, Bibliographie des œuvres de La Fontaine, n°12 ; Tchemerzine, III, 887 ; Graesse, Trésor de livres rares, IV, p. 76 ; Catalogue du baron Ruble, n°561 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°2612 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, p. 489 ; Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 245 ; Brunet, III, 761. Ce volume contient, outre le Poème du quinquina, les deux contes de La Matrone d’Ephèse et de Belphégor, et les deux opéras de Galatée et Daphné qui paraissent tous ici pour la première fois. Le Poème célèbre la guérison de Colbert par le quinquina, remède originaire d'Amérique latine et très en vogue à l'époque, guérison de courte durée, Colbert mourut l’année suivante, et La Fontaine eut son siège à l’Académie. Louis XIV avait acheté le secret de cette poudre pour 48 000 livres à un préparateur anglais du nom de Talbot, qu'il avait aussi élevé au rang de Chevalier. Le nom du médicament fut ensuite publié en 1682 par la volonté du roi, qui ordonna aux facultés de s'y intéresser. « Ici ‘Belphégor’ commence par un envoi en vers, de deux pages environ, ‘à Mademoiselle de Chammelay’, laquelle pièce ne se retrouve pas dans le cinquième volume (de 1694) des Fables, où Belphégor et aussi la Matrone d’Ephèse reparaissent […] La Fontaine composa ce poème sur la demande de la duchesse de Bouillon, qui, enthousiasmée des vertus fébrifuges de la fameuse écorce, récemment découverte, le pria de les célébrer […] On remarque à la fin une sorte d’apologue, qui mériterait d’avoir été placé parmi les fables de La Fontaine, où il pourrait être intitulé ‘Jupiter et les deux tonneaux’, comme le dit M. Walckenaër ». (Le Petit). Exemplaire de seconde émission, avec les 3 cartons signalés par Rochambeau aux pp. 22, 26 et 164, semblable aux 2 exemplaires de la Bibliothèque nationale. Bel exemplaire d’une grande pureté, particulièrement grand de marges (hauteur : 160 mm), conservé dans sa reliure de l’époque non restaurée.‎

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EUR3,900.00 (€3,900.00 )

‎LA FONTAINE, Jean de.‎

Reference : LCS-18415

‎Contes et nouvelles en vers. Edition originale collective des Contes de La Fontaine et première édition illustrée.‎

‎Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Amsterdam, Henry Desbordes, 1685. 2 tomes reliés en 1 volume petit in-8 de: I/ 1 frontispice, (8) ff., 236 pp., 29 gravures; II/ (4) ff., 216 pp. et 29 gravures. Relié en vélin ivoire rigide de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 157 x 100 mm.‎


‎Edition originale collective et première illustrée des Contes de La Fontaine. Exemplaire du tout premier tirage, sur les trois existants. Tchemerzine, III, 860. Cette édition contient 58 Contes, soit la totalité de ceux composés par La Fontaine à l’exception des 6 qu’il publia, la même année, dans les Ouvrages de prose et de Poésie en collaboration avec Maucroix, et du conte Le Quiproquo qui ne parut qu’après sa mort. Publiée du vivant de l’auteur, cette édition originale est aussi la première illustrée. Elle contient 1 frontispice et 58 figures à mi-page gravées à l’eau-forte par Romain de Hooghe. Sept ans plus tard, La Fontaine, dangereusement malade, désavoua ses Contes et renonça aux profits de ce livre abominable. L’illustration spirituelle de Romain de Hooghe, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste, est la seule contemporaine du texte; Otto Benesh la désigne comme «one of the greatest illustrations of all times». La présente édition «est ornée de jolies et très expressives eaux-fortes par Romain de Hooghe». (Catalogue du baron de Ruble, n°275). Les Contes réunissent toute l’œuvre licencieuse de Jean de La Fontaine et par ordre du roi, la police fit supprimer le recueil. Au moment où venait de paraitre l’édition des Fermiers généraux de 1762, G. de Bure, dans sa Bibliographie instructive, consacrait plus de deux pages à la description de celle de 1685, la plus belle et la plus recherchée, par rapport aux figures de Romain de Hooghe dont elle est ornée… et dont malgré la nouvelle édition illustrée par Eisen, il faut néanmoins convenir que la plupart des curieux la recherchent, et en font toujours beaucoup de cas. Exemplaire du tout premier tirage. Dans ce tirage de tête, les gravures sont d’une beauté remarquable. Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Les exemplaires de premier tirage de cette édition originale conservés en jolie reliure de l’époque sont devenus introuvables.‎

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EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎LA FONTAINE, Jean de (1621-1695).‎

Reference : LCS-17817

‎L’Élégie pour Monsieur Foucquet. Recueil de poësies Dédié à Monseigneur le Prince de Conty. Par M. de La Fontaine. Edition originale très rare du « Recueil de Poésies diverses et chrétiennes » de La Fontaine imprimée à Paris en 1671.‎

‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.‎


‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.‎

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EUR23,000.00 (€23,000.00 )

‎LAMARTINE, Alphonse‎

Reference : LCS-17683

‎Méditations poétiques Édition originale rare du recueil qui « produisit l’effet d’une révolution en poésie ».‎

‎Exemplaire historique, littéraire et hautement bibliophilique provenant du Château de Montculot, propriété de Lamartine à compter de 1826 où il composa plusieurs méditations. Exemplaire unique enrichi de nombreux poèmes inédits, avec la participation autographe de l’auteur lui-même. Paris, Au dépôt de la librairie grecque-latine-allemande, 1820. [Suivi de] : FONTANES, Louis de. Les tombeaux de Saint-Denis, ou le retour de l’exilé. Paris, Le Normant, 1817. 2 ouvrages reliés en 1 volume in-8 de : (5) ff.bl. dont 3 couverts d’annotations manuscrites à l’encre, vi pp., 116 pp., (1) f., 14 pp., (1) f., (7) ff.bl. couverts de notes manuscrites. Restauration dans la marge inf. du f. de notes sans atteinte au texte. Exemplaire avec les pp. 11-12 cartonnées. Plein veau havane marbré, roulette dorée sur les plats, dos lisse orné, filet sur les coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 204 x 125 mm.‎


‎« Recueil des plus importants, et rare, tiré à 500 exemplaires seulement en 1820 ». (Clouzot, Guide du bibliophile, p. 176). Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, IV, 950 ; Bibliothèque Rahir, p. 491. « Ce chef-d’œuvre de Lamartine, et en même temps son début, parut sans nom d’auteur ; quelle modestie ! Edition originale rare. » Carteret, II, p.17. « Le plus souvent très simplement relié à l’époque. Ne pas se montrer trop exigeant, se contenter au besoin d’une demi-basane si le volume est en état satisfaisant. » (Clouzot). Lagarde et Michard consacrent de nombreuses pages à Lamartine : « Pour le public de 1820, ce mince recueil de 24 poèmes, produisit l’effet d’une révolution en poésie. Le public fut enthousiasmé de trouver, enrichis par le rythme et l’harmonie des vers, les thèmes et les sentiments nouveaux mis à la mode depuis Goethe, Byron et Chateaubriand ; et celui qui les exprimait était un poète profondément, douloureusement personnel. Par leur accent personnel, par ce sentiment de la nature, par l’importance des thèmes de l’amour, de la destinée, de l’infini, ces élégies répondaient à l’attente de la génération romantique. En dépit des variations du goût, il est permis d’affirmer que les meilleures d’entre elles, jaillies de l’âme comme un cri, atteignent à ce romantisme profond qui rejoint le classicisme dans ce qu’il a d’éternellement humain. » « En mars 1820, un petit volume de 24 poèmes sonne la fanfare de la poésie romantique. Son auteur, un jeune Bourguignon de trente ans, quasi inconnu, beau, ardent, ambitieux, aspire à réussir une vie publique [...]. Les ‘Méditations poétiques’ paraissent en 1820 sans nom d’auteur. Celui-ci, vite identifié, exulte : ‘Elles ont un succès inouï, universel.’ Leur influence sera considérable. » (En Français dans le texte). Bel exemplaire relié en plein veau marbré et décoré de l’époque et non en simple demi-basane, condition pourtant jugée acceptable pour cette originale « des plus importantes et rares », selon M. Clouzot. Exemplaire historique, littéraire et hautement bibliophilique provenant du château de Montculot (Urcy, 24110). Ce château appartenait à l’oncle de Lamartine mais il hérita de la propriété en 1826 où il écrivit plusieurs « Méditations ». Le volume est enrichi d’une vingtaine de pages manuscrites, reliées à l’époque en début et fin du volume, avec la participation active et autographe de Lamartine lui-même. Chacune de ces poésies calligraphiées à la plume à l’époque, la plupart inédites, sont accompagnées de petites introductions elles mêmes manuscrites. Ainsi : - « Impromptu fait à Lyon et envoyé à Papa par M. de La Martine, 1835 »… - « Deux sœurs demandaient à M. de Lamartine de leur écrire quelques petits vers au commencement de leurs albums. Il leur écrivit ceci (suivent deux poèmes manuscrits)… Les mots soulignés ont été écrits par M. de La Martine lui-même, à Montculot le 31 janvier 1831 ». Suit un poème de 2 pages avec quelques mots écrits par l’auteur et soulignés. - « Ces vers ont été faits le 24 janvier 1831 au Château de Montculot – Departement Cote d’or ». - « A Madame Desbordes Valmore. En réponse aux Stances insérées par elle dans le Keapsak. Par M. de Lamartine. »… L’un des plus précieux exemplaires de cette belle et importante édition originale. Provenance : de la bibliothèque Paul de Cauville (ex-libris armorié).‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎LARBAUD, Valery.‎

Reference : LCS-18387

‎Enfantines. « L'ensorcellement du souvenir des amours enfantines ».‎

‎Tirage limité. Un des 300 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder. Paris, N.R.F., 1926. 4 volumes in-8 de: I/ 57 pp. y compris 2 planches à pleine page; II/ 60 pp. y compris 3 planches à pleine page dont 1 hors-texte; III/ 48 pp. dont 2 planches à pleine page; IV/ 65 pp. y compris 3 planches à pleine page dont 1 hors texte. Soit un total de 10 planches. Cartonnage d'éditeur gaufré à décor polychrome différent pour chaque volume, avec une lithographie en médaillon en camaïeu sur chaque plat supérieur. 190 x 138 mm.‎


‎Édition illustrée de 32 eaux-fortes originales de ce premier recueil de nouvelles, très admiré par Marcel Proust. Tirage limité. Un des 300 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder. Valéry Larbaud nous invite à retrouver les sensations vives de l’enfance, par des évocations souvent déchirantes, et très justes. Courtes, percutantes, sous leur apparente douceur, les nouvelles de Valéry Larbaud nous saisissent comme par surprise. Tome I : Le Couperet, Rachel Frutiger: illustré par Jeanne Rosoy. Tome II: Dolly, Devoirs de vacances: illustré par Germaine Labaye. Tome III: Rose Lourdin, Eliane: illustré par Halicka. Tome IV: L'heure avec la figure, La Grande époque: illustré par Hermine David. Dans ces huit nouvelles dédiées chacune à un ami de Larbaud, celui-ci, se livrant tout entier à l'envoûtement d'une enfance toujours vivante, traduit avec une grande limpidité de style la mélancolie des évocations du passé et l'impression de fuite irrémédiable du temps. Le présent recueil «contient huit nouvelles, dans lesquelles l’auteur non seulement retrouve l’atmosphère enchantée où baigne l’enfance, mais par la précision des détails et la justesse du ton, y ramène son lecteur. Parce qu’il met en particulier l’accent sur certains faits que les ‘grandes personnes’ considèrent comme insignifiants, mais qui ont pour l’enfant une importance capitale; c’est en enfant qu’il évoque les événements soit réellement vécus, soit imaginaires, avec toujours la même intensité et la même présence [...] Dans ce livre, Valéry Larbaud se livre tout entier à l’envoûtement d’une enfance toujours présente et vivante et particulièrement à l’ensorcellement du souvenir des amours enfantines; s’il réussit à rendre cette vie présente au lecteur, c’est par la limpidité et la fraicheur de son style et par l’exactitude frappante avec laquelle il retrouve les chemins du passé et de l’enfance.» (Dictionnaire des Œuvres, II, 593). L’illustration superbe se compose au total de trente-deux compositions à l'eau-forte dont 10 à pleine page, 8 en-têtes, 8 lettrines et 6 culs-de-lampe de Jeanne Rosoy, Germaine Labaye, Halicka et Hermine David. Précieux exemplaire très bien conservé dans les superbes cartonnages illustrés de l’éditeur.‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎La Rochefoucauld, François Duc de.‎

Reference : LCS-17631

‎Mémoires sur les Brigues à la mort de Louys XIII, les Guerres de Paris & de Guyenne, & la Prison des Princes... L’édition originale des Mémoires de La Rochefoucauld en précieux maroquin de l’époque, condition inconnue de Brunet, Tchemerzine, Rochebilière et Deschamps.‎

‎Précieux exemplaire particulièrement grand de marges de cette édition originale recherchée. Cologne, Pierre Van Dyck, 1662.In-12 de (2) ff., 400 pp. Relié à l’époque sans le f. d’errata. Relié en maroquin citron de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs finement orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.128 x 67 mm.‎


‎Précieuse édition originale de ces célèbres Mémoires sur l’une des périodes les plus fiévreuses et les plus confuses de l’histoire de France.Tchemerzine, IV, 25 ; Brunet, III, 848.Imprimée chez Foppers à Bruxelles, elle est précédée d’un « Avis » de l’éditeur qui s’excuse des fautes contenues dans cette « première édition », par la précipitation avec laquelle il a dû effectuer le tirage pour satisfaire l’empressement du public. Ces fautes seront corrigées dans les éditions suivantes. Le fleuron à la tête de buffle de la page 1 est placé tel qu’il doit être, alors qu’il est à l’envers dans la seconde édition ; par contre il n’y a pas de f. d’errata et les fautes n’ont pas été corrigées. Il s’agit donc bien d’un exemplaire du premier tirage, avec les fautes signalées dans l’errata, mais relié à l’époque sans ce f. d’errata.Les pages 387 à 400 contiennent les Lettres du Cardinal de Mazarin et de M. de la Chastre à M. de Brienne.Ces Mémoires si fameux couvrent la période 1624-1652 et mettent en scène les principaux protagonistes de la Fronde.Seuls les extraits provenant de copies clandestines furent imprimés du vivant de La Rochefoucauld qui craignait fortement le ressentiment des personnes dont il dévoilait les intrigues parfois sordides.Madame de Chevreuse à laquelle l’écrivain s’attacha à son arrivée à la cour prend une place de choix dans les Mémoires, c’est elle qui avait encouragé Buckingham à courtiser la reine Anne d’Autriche. La Rochefoucauld conte avec cœur cette aventure dont il connut le détail et c’est dans son texte qu’Alexandre Dumas puisa certains épisodes des Trois Mousquetaires et notamment celui des ferrets de diamants.Déçu de ne pas voir son dévouement pour la reine récompensé et haï par Mazarin, La Rochefoucauld allait se tourner ensuite vers Condé et Conti et concevoir une violente passion pour Madame de Longueville, sœur de ces 2 princes.« Par leur intérêt historique et psychologique, par leur style élégant et bien charpenté, ces ‘Mémoires’ se placent au premier rang du genre littéraire qu’ils représentent ». (Laffont-Bompiani).Précieux exemplaire particulièrement grand de marges de cette édition originale recherchée.Elle est si rare en maroquin de l’époque que ni Brunet, ni Deschamps, ni Tchemerzine, ni Rochebilière n’en citent d’exemplaires ainsi reliés.Provenance : de la bibliothèque de l’écrivain L. S. Auger avec ex libris.‎

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‎LAUTRÉAMONT, Comte de (pseudonyme d’Isidore Ducasse).‎

Reference : LCS-18399

‎Les Chants de Maldoror. Edition originale de second état des Chants de Maldoror de Lautréamont.‎

‎Précieux exemplaire à toutes marges, avec témoins, relié avec ses couvertures conservées, de ce livre majeur dans l’histoire de la littérature française. Paris et Bruxelles, 1874. In-12 de 332 pp., (1) f. Demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs, tête dorée sur témoins, couvertures beiges imprimées et dos conservés. Reliure signée Blanchetière, vers 1915. 188 x 115 mm.‎


‎Édition originale de deuxième état de ce chef-d’œuvre du romantisme français (Emond Jaloux). Carteret, II, 503; Clouzot 188; Vicaire, V, 103-104. Cette sorte d’épopée en prose, en 6 chants, fut publiée à Bruxelles par Lacroix et Verboeckoven en 1869. On ne connait que 5 ou 6 exemplaires à cette date. Lacroix céda son stock à un libraire de Bruxelles, Rosez, qui remit en vente la quasi-totalité des exemplaires avec titre et couverture à l’adresse de Paris et Bruxelles et à la date de 1874 «Les exemplaires du deuxième état sont assez rares; leur prix ne cesse de monter». (Clouzot). «Je n’ai pu voir l’édition de 1869 qui est l’édition originale.» (Vicaire). Ce livre magique et torturé est le plus déconcertant de la littérature française. Son thème demeure la rébellion de l’homme contre Dieu. Soupçonné d’être atteint d’aliénation mentale, Lautréamont a cependant conçu une œuvre hallucinante qui s’est acquis un nombre croissant de lecteurs. Edmond Jaloux voit dans cette œuvre «Le chef-d’œuvre du romantisme français». Lautréamont a atteint, en toute certitude, une des limites de la création littéraire. Inventeur d’un style, comme Rimbaud et Mallarmé, il a ouvert une carrière immense à l’imaginaire. «O poulpe au regard de soie! Toi dont l’âme est inséparable de la mienne: toi, le plus beau des habitants du globe terrestre et qui commandes à un sérail de quatre cents ventouses». Revendiqué avec éclat par l’école surréaliste, il est en partie le moteur de l’esprit poétique moderne. Précieux exemplaire à toutes marges, avec témoins, relié avec ses couvertures conservées, de ce livre majeur dans l’histoire de la littérature française.‎

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‎LE CLÉZIO, J.M.G.‎

Reference : LCS-18377

‎L’Extase matérielle. L’édition originale de "l’Extase matérielle" sur grand papier.‎

‎Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Paris, Gallimard, Nrf, 1967. In-8 de 221 pp., (9) pp. Conservé broché tel que paru. 217 x 145 mm.‎


‎Édition originale de cet essai de J. M. G. Le Clézio publié en 1967 aux éditions Gallimard. Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Essai discursif, à l'opposé de tout système, composé de méditations écrites en toute tranquillité, destinées à remuer plutôt qu'à rassurer, oui, à faire bouger les idées reçues, les choses acquises ou apprises. C'est un traité des émotions appliquées. «Les principes, les systèmes sont des armes pour lutter contre la vie.» «La beauté de la vie, l'énergie de la vie ne sont pas de l'esprit, mais de la matière». Exemplaire parfait à l'état de neuf.‎

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‎Le Diable au corps - NERCIAT, André de.‎

Reference : LCS-18421

‎Les écarts du tempérament, Esquisse dramatique. « Le Diable au corps ». Edition originale déjà introuvable en 1913, selon Pascal Pia.‎

‎Publié en 1785, sans l’assentiment de l’auteur, «Le Diable au corps» a été condamné à la destruction par un arrêt de la cour d’assises de la Seine, en date du 9 août 1842 et par un jugement prononcé par la 6ème chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 mai 1865. Londres, 1785. In-12, maroquin rouge, double filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées. Reliure de la fin du XIXè siècle. 131 x 80 mm.‎


‎Edition originale «introuvable aujourd’hui» de la première parution du «Diable au corps», imprimée dès l’année 1785, l’un des plus illustres romans érotiques parus simultanément avec les œuvres du Marquis de Sade. Ce titre sera repris par Raymond Radiguet (1903-1923) pour son roman autobiographique paru l’année de sa mort. Le Diable au corps est un tableau des mœurs parisiennes un peu avant la Révolution et ce tableau, Nerciat l'a complété par un autre: les Aphrodites, qui a lieu une quinzaine d'année plus tard, pendant les premières convulsions révolutionnaires. C'est sans aucun doute à propos du Diable au corps et Les Aphrodites que Baudelaire écrivit cette note qu'il avait l'intention de développer « La Révolution a été faite par des voluptueux ». Cette rarissime édition originale est ornée de 4 figures érotiques. Publiée de manière clandestine en 1785, sans l'assentiment de l'auteur, cette édition livre au public la première version de la première partie du Diable au corps (1803), dont le texte à l'époque était toujours en cours d'écriture par Nerciat. Ce récit très libre se présente sous la forme d'un dialogue au verbe croustillant et érotique entre plusieurs personnages: une superbe marquise, la comtesse de Motte-en-feu, véritable laidron piquant et blonde ardente qui porte un certificat non équivoque des plus nombreuses & des plus chaudes aventures, une soubrette, un prélat, etc. Le Diable au corps a été condamné à la destruction par un arrêt de la cour d'assises de la Seine, en date du 9 août 1842 et par un jugement prononcé par la 6ème chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 mai 1865. Si Nerciat, qui joua sur les deux tableaux (royauté ou république), souvent par nécessité financière ou par simple sécurité pour sa personne, ne fut pas aussi fin politique ou chanceux qu'un de ses illustres patrons, Talleyrand, il laissa à la postérité une œuvre littéraire autrement moins périssable. Ses romans, si raisonnables et convenables en philosophie politique, fourmillent de joie de vivre et de santé heureuse, tout à l'opposé du cynisme et de la dureté de la vie politique de son époque, particulièrement corrompue et sanglante. Si son œuvre reflète sa vie, le chevalier, subtil libertin, dut connaître à travers tant de vicissitudes professionnelles de très joyeux moments. Si elle ne la reflète nullement, cette vie chaotique dut lui être particulièrement pénible pour soutirer de lui une telle compensation imaginaire. S'il faut trancher, son œuvre est largement autobiographique et propose un miroir très fidèle des mœurs fort libres (mais sans leur corruption et leurs violences) de l'aristocratie française que la réaction, lors de la Restauration post-napoléonienne, n'avait pas encore assombri de son implacable répression des mœurs. En somme, sa vie fut aussi dangereuse que son œuvre est joyeuse. «André et Nerciat aurait écrit Le Diable au Corps quelques années avant la Révolution et l’eût fait imprimer dès 1789 ou 1790, si les évènements n’eussent entraîné l’ajournement de son projet. Il s’est plaint d’avoir été victime dès 1785 d’un contrefacteur qui, avant même que la rédaction de l’ouvrage fût achevée, en aurait publié une partie en y introduisant beaucoup de fautes et en y apportant ça et là de désastreuses retouches: «Pas le moindre écart, pas la moindre addition, le moindre retranchement qui ne soit un contre-sens, une platitude, ou du moins une faute contre le goût, sans parler des innombrables difformités purement typographiques». Cette contrefaçon, ou plutôt cette pré-façon, introuvable aujourd’hui, avait pour titre: les Écarts du tempérament ou le Catéchisme de Figaro, esquisses dramatiques. Londres, 1785, in-18, et portait en épigraphe: Et flon flon, lure lure lure, Chacun à son ton et son allure, Elle fut réimprimée quelques années plus tard sous un titre différent: les Écarts du libertinage et du tempérament ou Vie licentieuse de la comtesse de Motte-en-feu, du Vicomte de Molengin, du valet Pinefort, de la Conbanal, d’un âne et de plusieurs autres personnages. Nouvelle édition. A Conculix, chez l’abbé Boujarron, bon bretteur, 1793, in-18 de 132 pages avec gravures. Il est peu probable que la première de ces deux éditions d’une partie du futur Diable au corps ait été vraiment publiée sans la complicité de l’auteur. Il est possible, certes, qu’elle ait été imprimée sans que Nerciat ait pu se relire sur épreuves et signer le bon à tirer, mais il va de soi que l’éditeur a disposé d’un manuscrit qui n’a pu être mis en circulation que par Nerciat lui-même. Les protestations de celui-ci ressemblent un peu aux plaintes de la prostituée dont la pudeur se trouve offensée». Pascal Pia, Les livres de l’enfer.‎

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‎LEMERCIER DE NEUVILLE, Louis.‎

Reference : LCS-18143

‎Théâtre des Pupazzi. Les Pupazzi de Lemercier de Neuville à travers 18 pièces ornées chacune d’une belle eau-forte.‎

‎Première édition collective regroupant les deux séries des Pupazzi parues en 1866 et 1868. Lyons, N. Scheuring, 1876. In-8 de (3) ff., xxvi pp., (1) f., 411 pp., (5) pp. Demi-maroquin citron à coins, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, fleurons mosaïqués en maroquin rouge et vert dans les caissons, couverture illustrée par Lalauze conservée. Reliure de l’époque signée de Masson-Debonnelle. 218 x 136 m.‎


‎Première édition collective regroupant les deux séries des Pupazzi parues en 1866 et 1868. Vicaire, V, 193. Louis Lemercier, dit Louis Lemercier de Neuville ou La Haudussière, né le 2 juillet 1830 à Laval et mort le 10 juin 1918 à Nice, est un marionnettiste, journaliste, chroniqueur, auteur dramatique et conteur français. Il est le créateur du Théâtre de Pupazzi français. Il débute par une brève carrière dans l'administration des postes. Il fonde ensuite plusieurs périodiques éphémères : le 4 mars 1855, il lance son premier journal intitulé La Muselière, journal de la décadence intellectuelle. Il écrit ensuite à L'Indépendance dramatique assez assidûment et publie, en 1855 et 1856, les Pastiches critiques des auteurs contemporains, les Inconnus célèbres, les Miettes de pain perdues, roman de genre. À la fin de 1856, il devient rédacteur en chef de L'Exemple. En 1857, il écrit des courriers de Paris dans la Presse théâtrale et fait jouer un vaudeville à l'Ambigu: Recette pour marier ses filles. En 1858, il fonde Le Parisien, journal illustré à 10 centimes. Il est aussi directeur du Foyer du 17 au 18 avril 1858. Il collabore par la suite à plusieurs journaux dont Le Figaro, Le Nain jaune, Le Monde illustré. En 1860, il ouvre un théâtre portatif de pupazzi avec la mise en scène sous forme de caricatures des célébrités du moment. Il eut un grand succès dans les salons de la fin du XIXe siècle. Sous des noms d'emprunt (la clef est dans une notice à la fin de chaque pièce), Lemercier de Neuville faisait jouer les hommes célèbres de son époque sous la forme de personnages de carton, les pupazzi. Ces dix-huit pièces, dont il était l'auteur, le machiniste, le manipulateur et les voix eurent un grand succès dans les salons de son temps. « La troupe des Pupazzi forme un personnel dramatique comme on n'en vit sur les planches d'aucun théâtre. Plus illustres que les sociétaires de la Comédie-Française, mieux d'accord que les chanteurs de l'Opéra, moins exigeants que les ténors de Russie et les fauvettes d'Amérique, plus amusants que les farceurs des Bouffes et du Palais-Royal, plus souples qu'Auriol, plus mignons que les acteurs de la troupe enfantine de feu le théâtre Comte, ces fantoches de bois et de chiffons ne représentent-ils pas l'idéal d'une troupe dramatique ? Impresario, auteur, acteur, souffleur, machiniste, décorateur et sculpteur, Lemercier de Neuville est l'âme de ce microcosme merveilleux ». Outre un portrait de l'auteur gravé sur cuivre par J. M. Fugère, chacune des 18 pièces est précédée d'une belle eau-forte (en-tête) gravée par Gheneutte, Taiee, Cham, Beauverie, Bertall. Précieux exemplaire de cet ouvrage recherché, conservé dans une élégante reliure signée de l’époque avec la couverture illustrée conservée.‎

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‎LEROUX, Gaston‎

Reference : LCS-18255

‎Le Fantôme de l’Opéra. La rare édition originale du Fantôme de l’opéra.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans sa brochure illustrée d’origine. Paris, Pierre Lafitte & Cie, 1910. In-12 de (3) ff. et 520 pp. Conservé dans la brochure illustrée de l’éditeur, dos légèrement passé, non rogné. Brochure d’origine. 189 x 120 mm.‎


‎Rare édition originale du « Fantôme de l’Opéra ». L’exemplaire porte la mention fictive « 30e édition » au verso du faux-titre. Avant que cette première édition ne soit publiée, le texte avait d’abord paru sous forme de feuilletons dans le quotidien Le Gaulois du 23 septembre 1909 au 8 janvier 1910. Gaston Leroux (1868-1927) est un écrivain et journaliste français connu pour ses romans policiers empreints de fantastique. C’est sans doute dans ses expériences professionnelles d’avocat, de chroniqueur judiciaire et de grand reporter qu’il puisa ses sources d’inspiration romanesques. Le Fantôme de l’opéra est un roman d’enquête qui oscille entre le fantastique et l’espionnage. Inspiré de faits réels qui se sont produits à l'Opéra Garnier, Gaston Leroux en imagine le responsable sous les traits d'un mystérieux personnage se faisant passer pour un fantôme et qui étend son royaume dans les bas-fonds et souterrains de l'immense opéra parisien. Le 24 décembre 1907, une étrange cérémonie se déroule dans les sous-sols de l’opéra Garnier. Alfred Clark, qui est le président de la compagnie française du Gramophone, procède à l’enfouissement des enregistrements d’un extrait de son catalogue composé de vingt-quatre disques. Les disques sont enfermés dans des urnes hermétiquement scellées afin d’apprendre aux hommes de l’avenir quel était alors l’état des machines parlantes, et quels progrès auront amélioré cette précieuse invention au cours du XXe siècle. Gaston Leroux écrit dans son avant-propos : « On se rappelle que dernièrement, en creusant le sous-sol de l’Opéra, pour y enterrer les voix phonographiées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre ; or j’ai eu tout de suite la preuve que ce cadavre était celui du fantôme de l’Opéra ! » (p 12). Le souhait d’Alfred Clark était que ses urnes soient ouvertes cent ans après leur enfouissement, ce qui fût fait en 2007. Le roman qui ne connut qu’un succès mitigé à sa parution inspira pourtant de nombreuses œuvres littéraires, musicales et cinématographiques, ainsi qu'une multitude d'adaptations. Dès sa première version cinématographique en 1925, le succès fut fulgurant, et la célèbre comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber inspirée du roman, et dont la première eut lieu en septembre 1986, remporta le plus grand succès de l’histoire. Précieux exemplaire de cette originale littéraire recherchée, conservé broché et non rogné, tel que paru. Localisation des exemplaires parmi les Institutions publiques françaises : 2 seulement à Rennes et à la B.n.F.‎

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‎LE SAGE.‎

Reference : LCS-18378

‎Le Diable boiteux. Edition originale extrêmement rare du "Diable boiteux" de Le Sage.‎

‎Très bel exemplaire de ce classique de la littérature française provenant de La bibliothèque du Comte Roger Du Nord. Paris, Veuve Barbin, 1707. In-12 de (5) ff. y compris 1 frontispice gravé, 318 pp. mal ch. 314, (4) ff. 1 portrait de Le Sage ajouté au début du volume. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné avec un chiffre couronné répété, double filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure. Trautz-Bauzonnet. 158 x 89 mm.‎


‎Édition originale de la plus grande rareté du célèbre roman de Le Sage (1668-1747) inspiré de la littérature picaresque espagnole (avec le carton de la page 17-18). Le Petit 481; Tchemerzine, IV, 172-173; Cohen 628. « Les exemplaires de cette première édition sont extrêmement rares » mentionne Tchemerzine. En 1707, Le Sage emprunte à Luiz Vélez de Guevara "le titre et l'idée" du Diable boiteux en écrivant une imitation libre, appropriée aux mœurs françaises d'El Diablo cojuelo, publié en 1641. C'est avec le Diable boiteux que Le Sage s'annonce comme romancier de premier ordre. Le succès du roman, qui fut considérable, acheva enfin de distinguer le nom de Le Sage parmi les écrivains de son temps. « Ce qui se perpétue dans l'ouvrage de Le Sage, c'est le goût du portrait, plutôt physique que moral, qu'il contemple et caresse avec amour dans tous ses détails. Mais tandis que La Bruyère se borne à tracer quelques lignes sobres, dans une intention essentiellement moralisatrice, chez ce dernier au contraire domine un intérêt très différent: l'amour du pittoresque, l'amour purement artistique de la réalité contemplée sous ses aspects les plus colorés et les plus mouvementés ; cette tendance à l'observation du monde de nos semblables se rattache à une longue tradition de l'esprit gaulois ; s'étant exprimée pour la première fois dans les fabliaux et dans les « Chroniques » de Froissart, elle devait trouver plus tard, dans l'œuvre de Balzac, son aboutissement et son couronnement. C'est cette tournure d'esprit qui donne tout son sens et toute sa valeur au « Diable Boiteux. » La présente édition est ornée en premier tirage d’un frontispice par Magdeleine Hortbemels Très bel exemplaire de ce classique de la littérature française provenant de La bibliothèque du Comte Roger Du Nord avec son chiffre couronné au dos, qui avait fait insérer sur les doublures par Trautz-Bauzonnet le chiffre entrelacé LM de la reliure d’origine en maroquin brun attribuée à Louis, duc de Mortemart (1681-1746). La bibliothèque du comte Roger du Nord fut vendue à l’hôtel des commissaires-priseurs, 7 rue Drouot, salle 3, du lundi 28 avril au mardi 6 mai 1884. La plus grande partie des reliures de cette bibliothèque portaient sur le dos et les plats le chiffre couronné du comte Roger du Nord.‎

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‎L’HISTOIRE DU NOBLE ET TRES VAILLANT ROY ALEXANDRE‎

Reference : LCS-13126

‎L’HISTOIRE DU NOBLE ET TRES VAILLANT ROY ALEXANDRE LE GRAND, jadis Roy et Seigneur de tout le monde : & des grandes prouesses qu’il a faites en son temps, comme vous pourrez voir cy apres. Édition illustrée de ce roman de chevalerie relatant l’histoire d’Alexandre le Grand‎

‎Édition de la plus grande rareté de ce roman de chevalerie finement illustré relatant l’histoire d’Alexandre le Grand. De la bibliothèque Robert Hoe. Paris, Nicolas Bonfons, s.d. [vers 1585].Petit in-4 de (1) f. de titre, 44 ff. Figures sur bois dans le texte. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, roulette intérieure dorée. Reliure signée Trautz-Bauzonnet. 213 x 153 mm.‎


‎Édition illustrée, de la plus grande rareté, de ce roman de chevalerie relatant l’histoire d’Alexandre le Grand. Brunet, I, 164 ; Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 108 ; Pettegree, Livres vernaculaires français, 487. « Le premier chapitre contient une description de la Macédoine et un abrégé de son histoire jusqu’au temps de Philippe, qui ‘épousa Olimpias fille du roy Neptalin, Seigneur des Melosiens…’ Le second chapitre parle de l’origine des sciences, de la célébrité des Egyptiens et de leur habileté dans l’astronomie. Alexandre, âgé de vingt ans, partit de Macedone et vint à Aragates consulter l’oracle d’Apollon… Il passe en Afrique en une île nommée Victans, puis en Egypte… Il fit bâtir Alexandrie… Il traversa la Syrie, entra en Palestine… Alexandre pénètre dans la tente de Darius, est reconnu et s’échappe. Bataille où Darius est vaincu et s’enfuit… Darius vaincu de nouveau s’enfuit vers Persepolis ; il appelle Porus à son secours. Nouvelle victoire d’Alexandre. Darius est assassiné par ses officiers – Alexandre les fait punir… Alexandre trouve une nation de gens qui mangeaient de la chair d’hommes. Il les enferma par deux montagnes… Bataille contre Porus… Alexandre prend la capitale de Porus… Ambassade d’Alexandre à Calistrida, reine des Amazones… L’armée d’Alexandre est attaquée par des animaux féroces et des monstres… Combat singulier d’Alexandre et de Porus. Mort de celui-ci… Alexandre visita ensuite le pays de Ridraste, dont les habitants vont tout nus. Alexandre arriva ensuite en la terre de Tradiaque, et trouva sur une montagne une cité toute de pierres précieuses… L’armée grecque rencontra ensuite des serpents qui avaient des émeraudes sur la tête, d’autres animaux sauvages et de grands oiseaux nommés grifs… L’armée grecque eut ensuite à combattre des bêtes ayant au front comme espées, des dragons, des monstres qui jetaient des flammes, des géants qui avaient un œil au milieu du front… En la terre de Babylone, Alexandre s’empare de la capitale. Il y trouve des députés de toutes les parties du monde qui venaient faire leur soumission au nom de leurs rois et lui apporter des présents. Les Français, ‘qui étaient les plus vaillans gens du monde’, lui présentèrent un bouclier...Alexandre est averti par la naissance d’un monstre que sa fin approche… » (G. Favre, Mélanges d’histoire littéraire, pp. 167-170) « Cette édition n’est pas plus commune que les précédentes. Elle a été vendue 9 fr. 25 c. La Vallière ; mais on la paierait vingt fois plus cher maintenant. Quoique cette édition sans date ait paru après 1560, Hain l’a placée dans son ‘Repertorium du XVe siècle’ ». (Brunet). « Au titre, belle figure d’un chevalier armé attaquant une ville ; 6 vignettes rappelant celles de l’’Amadis’ ». (Brun). L’illustration superbe se compose d’initiales historiées, d’une grande figure sur bois sur le titre représentant un chevalier à l’assaut d’un château, et de 9 vignettes dans le texte représentant des épisodes de la vie d’Alexandre le grand. Précieux exemplaire de ce roman de chevalerie du XVIe siècle finement illustré, élégamment relié en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires dans le monde : 1 seul, à la B.n.F. Provenance : Robert Hoe (avex ex libris), ex libris W L G.‎

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‎LICQUES, David.‎

Reference : LCS-14925

‎Histoire de la Vie de Messire Philippes de Mornay Seigneur Du Plessis Marly, &c. Contenant Outre la Relation de plusieurs evenemens notables en l’Estat, en l’Eglise, és Cours, &és Armees, divers Advis Politiqs, Ecclesiastiqs & Militaires sur beaucoup de Mouvemens importans de l’Europe. Exemplaire personnel de Saint-Amant de l’édition originale de la biographie de Duplessis-Mornay‎

‎ Leyde, Elzevier, 1647. In-4 de (6) ff., 732 pp., (3) ff. Veau moucheté, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coiffes anciennement restaurées, mors supérieur faible, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 225 x 163 mm.‎


‎Édition originale de la biographie du fameux ministre de Henri IV, figure emblématique du protestantisme, conseiller intime du roi et l’un des hommes les plus remarquables de son temps. Willems, Elzevier, 619; Brunet, III, 1912. L’ouvrage a été rédigé par David Licques d’après le manuscrit de Mme de Mornay (Charlotte Arbaleste) et les notes de deux secrétaires du ministre. L’épitre dédicatoire, signée des Elzevier, est en réalité de Valentin Conrart, huguenot lui aussi, dont les réunions littéraires ont donné naissance à l’académie française. Elle est également en édition originale. Précieux exemplaire du poète Saint-Amant, portant sur le titre la mention de sa main A Saint-Amant. Élevé dans la foi réformée, familier du cercle de Conrart, Saint Amant était l’ami intime du petit-fils de Duplessis-Mornay, Philippe de Jaucourt, Baron de Villarnoul (La mère du Baron de Villarnoul était la fille de Duplessis-Mornay) celui qu’il appelait «sa chère moitié» et pour qui il avait écrit, l’année précédente, l’Épistre à Monsieur le Baron de Villarnoul (1646): Quoy que le temps toute chose corrompe, Mon Villarnoul en mes vers brillera, Tant que la Terre, ou le Ciel tournera … ‎

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‎LONDON, Jack.‎

Reference : LCS-18027

‎The Call of the Wild. Edition originale de ce roman d’aventures de Jack London dont l’action se déroule à l’époque de la ruée vers l’or.‎

‎Très bel exemplaire conservé tel que paru dans la toile illustrée de l’éditeur. New York, The Macmillan Company, 1903. In-8 de 231 pp. y compris (1) f. de garde illustré et 15 gravures à pleine page, (2) ff. d’annonces. Toile illustrée d’origine. Etui. 192 x 130 mm.‎


‎Edition originale de ce roman d’aventures de Jack London dont l’action se déroule à l’époque de la ruée vers l’or. Jack London s'embarqua en 1897 pour participer à la ruée vers l'or du Klondike. Atteint du scorbut, il fut rapatrié et commença alors à écrire en s'inspirant de son expérience dans le Grand Nord canadien. Il obtint une reconnaissance avec Le Fils du loup, mais le véritable succès arriva avec L'Appel de la forêt (The Call of the Wild) en 1903. « Récit de l’écrivain nord-américain Jack London (1876-1916) publié en 1903. Dans le Sud tempéré, le chien Buck, né du croisement d’un Saint-Bernard et d’un Berger écossais, est la maître incontesté de la maison et de la ferme du juge Miller. Mais, dans l’automne 1894, quand la découverte des gisements aurifères du Klondike attire vers les terres froides de l’Alaska des hommes provenant de toutes les parties du globe, Buck est vendu et envoyé dans le Nord. Là, privé de caresses et de considération, au milieu d’un pays hostile et sauvage, il est contraint à subir la bastonnade, à supporter le harnais et à tirer le traineau postal du gouverneur canadien ; ses muscles se font durs comme fer, l’instinct primordial des vieilles générations se réveille en lui, son aboiement devient ‘le cri inarticulé de la lutte pour la vie’ […] Durant les longues pérégrinations au cours desquelles il accompagne Thornton à la recherche d’une mine abandonnée, Buck sent renaître en lui, toujours plus fort, l’instinct slavique qui le pousse vers la forêt et le loup, ‘son frère sauvage’. Son seul amour pour son maître le retient parmi les hommes ; et quand Thornton meurt, assassiné par des Indiens, il rejoint ses frères sauvages et court, à leurs côtés, hurlant le chant des premiers jours du monde. ‘L’Appel de la forêt’ est le premier livre de Jack London qui révèle la foi de l’auteur en l’évolution biologique et la toute-puissance du milieu ; mais, bien qu’il illustre une thèse, ce roman est très vivant : vivant est le chien Buck et vivants sont les autres chiens, avec leurs héroïsmes, leurs ambitions et leurs férocités. On ne peut s’étonner du grand succès que ce livre rencontra auprès des Américains du début du siècle, car il apportait, à ces hommes industrialisés et mécanisés, l’âcre et sauvage parfum de l’instinct et de la vie au sein de la nature ». (Dictionnaire des Œuvres, I, 219). Cette édition originale est illustrée de 15 planches à pleine page de Philip R. Goodwin et Charles Livingston Bull. Très bel exemplaire conservé tel que paru dans la toile illustrée de l’éditeur.‎

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‎LORRIS, Guillaume de / MEUNG, Jehan de.‎

Reference : LCS-17801

‎Le Roman de la rose. Nouvelle édition, revue et corrigée sur les meilleurs et plus anciens manuscrits, par M. Méon. « Cette édition du Roman de la Rose, bien imprimée et sur papier vélin, doit être préférée à toutes les autres » (Brunet).‎

‎Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet. Paris, Didot, 1814. 4 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait, xxiii pp., (1) p.bl., 175 pp., (1) p.bl., 1 gravure à pleine page, 164 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 460 pp., (1) f.bl. ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 395 pp., (1) f.bl. ; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 496 pp., (1) f. d’errata. Maroquin bleu à grain long de l’époque, plats richement décorés de diverses roulettes dorées et à froid, dos à nerfs très richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée Thouvenin. 216 x 132 mm.‎


‎« Cette édition bien imprimée et sur papier vélin, doit être préférée à toutes les autres ». (Brunet, III, 1175). Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet. Bulletin Morgand et Fatout, 11334 ; Graesse, IV, p. 263. « Ce qui surprend toujours lorsqu'on aborde le ‘Roman de la Rose’ c'est qu'il soit œuvre d'humanistes, procédant de deux esprits bien différents et explicitant de manière exemplaire l'évolution des esprits. Le poème de Guillaume de Lorris est un art d'aimer, et si tout l'amour courtois, qui va bientôt disparaître, s'y exprime, il est déjà tout imbu des Anciens, d'Ovide en particulier ; celui de Jean de Meun, est une encyclopédie, où l'auteur rassemble en noble discours toutes les données de science et de la philosophie, c'est aussi un ample poème cosmologique. Ainsi, chacun, dans son genre propre, a réuni tout ce qu'il était possible de rassembler sur deux sujets aussi importants ; mais alors que Guillaume de Lorris se tourne vers un passé, qui bientôt n'existera plus, Jean de Meun entrevoit l'avenir et annonce le XVe siècle humaniste. Par là, ‘Le Roman de la Rose’, œuvre la plus significative de tout le Moyen-Age français, se trouve situé au tournant que prit, entre ses deux dates extrêmes de composition, l'esprit français ; on y trouve, assez singulièrement réunis, deux courants de pensée qui sont en quelque sorte deux constantes principales de la littérature française. » Superbe exemplaire imprimé sur papier vélin fin, revêtu d’éblouissantes reliures de l’époque du grand Thouvenin, le plus illustre relieur du temps, en maroquin bleu richement orné.‎

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‎LORRIS, Guillaume de (vers 1250).‎

Reference : LCS-17812

‎Senfuyt le Roman de la Rose aultrement dit le Soge vergier. [sic] Nouvellement imprimé à Paris. Le Roman de la Rose d’Ambroise Firmin-Didot et C. Bourlon de Rouvre, le seul de premier état cité par Boudillon et Tchemerzine.‎

‎Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchemerzine et Bourdillon. Paris, J. Jehannot, s.d. [vers 1520-1521]. Petit in-4, a8, b-e4, f8, g-k4, l8, m-p4, q8, r-v4, x8, y-z4, r4, A-B4, C8, D4, E6 = (142) ff., 2 col., 41 l., 1 grand bois sur le titre répété au verso, extrémité de l’angle supérieure droit du titre restauré. Maroquin rouge, large fleuron doré au centre des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Trautz‑Bauzonnet. 188 x 129 mm.‎


‎L’exemplaire Ambroise Firmin-Didot et Charles Bourlon de Rouvre, le seul cité par Tchémerzine (IV-227) et Bourdillon (note 4 page 52) de cette précieuse édition du Roman de la Rose imprimée vers 1520-21. Cet exemplaire parait être le seul répertorié en ce premier état : avant l’adjonction du chiffre XXIX sur le titre après la mention « Imprimé à Paris ». « Titre r. et n. dans une petite bordure de la page : gde lettrine carrée S de départ, couvrant 4 lignes de textura, suivie d'une ligne plus petite et d'un bois d’un nouveau style (répété au v°), rompant avec la double fig. antérieure. Cette fois, L'amant et sa belle dans un paysage, devant un château. Marque de J. Janot à la fin. 5 figures. » Guillaume II, seigneur de Lorris en Gâtinais, est connu pour avoir été armurier en 1239 au château de Melun et avoir rendu des sentences arbitrales avec Philippe de Rémy, bailli du Gâtinais en 1242. Mais son œuvre littéraire laisse supposer qu'il était clerc, en tout cas qu'il connaissait fort bien la littérature latine (notamment Ovide, qu'il imite). Son Roman de la Rose emprunta beaucoup à un premier Roman du même nom, dû à Jean Renart, mais avec talent il sut faire passer l'allégorie (la Rose est l'aimée) du domaine religieux au domaine profane et courtois, tout en lui gardant un côté mystique. Malheureusement, mort très jeune, il laissa l'œuvre inachevée (4 000 vers). Jean de Meung (1250-1305), opulent bourgeois et universitaire qui ne prenait pour maître que la nature et détestait autant l'ascétisme que l'amour courtois, fut son continuateur un peu inattendu. On lui doit un Testament et un Codicille, ainsi que des traductions du Livre des merveilles de Giraud de Barri, du Livre de chevalerie de Végèce, de la Consolation de la philosophie de Boèce. En 1270-75, il décida d'écrire une longue continuation (18 000 octosyllabes) au Roman de la Rose inachevé de Guillaume de Lorris, formant ainsi un traité complet de l'amour, fondé sur une philosophie de la plénitude et de la fécondité. Cette œuvre est en vers, comme celle à laquelle elle fait suite. Le Roman de la Rose (en vers) n'a plus été republié perdant très longtemps (deux siècles ?) après la dernière édition de 1538, mais il en existe de nombreuses rééditions modernes en goth., parmi lesquelles on citera celle de Paris, Delarue, 1878 (1938, 30 vente Fière, n° 522). Également, rééd. par J. de Bonnot, 1988. Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchémerzine et Bourdillon.‎

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‎LOUISE DE BOSSIGNY, Countess of Auneuil.‎

Reference : LCS-18551

‎Édition originale des douze contes de Fées. Douze éditions originales de Contes de fées de la Comtesse d’Ausseuil (1670-1730), l’une des célèbres Précieuses.‎

‎Précieux exemplaire relié en 1704 aux armes de la Comtesse de Verrue. * I. La Princesse des Pretintailles, septembre 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 43 pages. * II. Le Galant nouvelliste. Paris, Pierre Ribou, 1703. 58 pages, marge inf. de la p. 21 découpée sans atteinte au texte. * III. L’Inconstance punie, ou l’Origine des Cornus. Novembre 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 48 pp. * IV. Les Colinettes. Mars 1703. Paris, Pierre Ribou, 1703. 52 pp. * V. Le Poëte Courtisan ou les Intrigues d’Horace à la cour d’Auguste. Paris, Pierre Ribou, 1704. (1) f., 37 pp. * VI. L’Origine du Lansquenet. Avril, 1703. Paris, Pierre Ribou, 1703. 48 pp. * VII. Suite de la lecture ambulante, ou les Amusements de la Campagne. Le Nouvel Art d’aimer. Juillet 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 36 pages. * VIII. Dialogues des Animaux. Paris, Pierre Ribou, 1703. 34 pp. * IX. Suite des dialogues des Animaux. Paris, Pierre Ribou, 1703. 29 pp. * X. Continuation des Proverbes choisis. 2ème partie. Paris, Pierre Ribou, 1703. 35 pp. * XI. Continuation des Proverbes choisis. 3ème partie. Paris, Ribou, 1703. 36 pp. * XII. Zatide, histoire arabe. Paris, Ribou, 1703. 38 pp., quelques rousseurs. Le tout en 1 volume in-12 plein veau fauve, double filet or sur les plats, armoiries au centre, dos à nerfs orné de pièces d’armes, pièce de titre indiquant «Beaucoup d’Histoires», filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque. 149 x 88 mm.‎


‎Précieux recueil de douze éditions originales de Contes de Fées d’une insigne rareté de la Comtesse d’Auneuil, l’une des célèbres précieuses, constitué et relié à l’époque pour Madame la Comtesse de Verrue (1670-1736). La Comtesse d'Auneuil animait en véritable précieuse un salon ouvert à tous les beaux esprits. «Madame la Comtesse d’Auneuil a publié, chez Ribou, des Contes de Fées insérés dans de petits ouvrages galants sous forme épistolaire, «où le bel esprit est mêlé à des contes de fées», tels que Nouvelles diverses du tems; La Princesse des Pretintailles, L’inconstance punie, Nouvelles du tems ; et Les Colinettes. Nouvelle du tems. Dans ces deux derniers, qui sont une sorte de journal des modes sous forme de conte de fées, Mme d’Auneuil tente de forger une origine féerique à certaines modes vestimentaires du temps (comme les pretintailles et les colinettes). On sent la superficialité du thème qui sert de prétexte au conte. Elle cherche même une explication merveilleuse aux cornes, symbole de l’inconstance d’un amant, dans L’Origine des cornes. Madame d’Auneuil se vante de nous avoir appris, dans ses Nouvelles diverses du tems, «ce qui se passe dans les ruelles des Dames, et dans le Cabinet des Muses», et par la suite d’être satisfaite de sa tâche. Ce qui nous intéresse ici est précisément le témoignage de Madame d’Auneuil sur les ruelles, puisqu’elle les a réellement fréquentées et faisait partie de ce monde. C’est aussi ce qui prouve le rattachement de l’auteur à la préciosité, et justifie sa présence dans notre étude. Storer dit que Madame d’Auneuil «se contente de préciosité usée pour peindre ses caractères et leurs sentiments»; pour nous il suffit de savoir que c’est une précieuse. Comment peut-elle alors lui reprocher les caractéristiques habituelles, telles que le romanesque excessif, la tendance à la superficialité voire au ridicule, et la négligence de style, puis lui reconnaître le mérite d’avoir su décrire avec une telle précision les détails des ajustements d’une princesse, à la manière d’un Watteau? La féerie de Madame d’Auneuil, c’est, en somme, une féerie des ruelles des dames. Nous voyons dans cette courte vogue du merveilleux dans la dernière décennie du XVIIe siècle, une compensation à la splendeur passée de Versailles et Marly. En effet, le faste excessif qui existait autrefois dans la réalité ne se retrouve désormais que dans le conte de fée. D’autre part, ces mêmes grandes dames sont passées de l’un à l’autre, non seulement du fait du changement d’état de la cour, mais aussi de leurs revers personnels, tels que l’exil, la maladie ou la pauvreté. Il est en effet significatif d’entendre chez Mme d’Aulnoy, la marquise de *** dire à Mme D*** (l’auteur elle-même), s’apprêtant à lire un de ses contes: «si je savais autant de contes que vous, je me trouverais une fort grande dame». Savoir bien conter est un critère de qualité et peut pallier au défavorisement social, comme Les Enchantements de l’éloquence de Mlle l’Héritier l’illustre si bien sur le plan métaphorique. D’ailleurs, ce ne sont pas seulement les grandes dames qui se sont mises aux contes de Fées. Perrault, qui lui aussi avait essuyé des revers en perdant son office auprès de Colbert, s’y était essayé.» (Préciosité et Contes de fées littéraires). Précieux exemplaire relié en veau fauve aux armes de Madame de Verrue (1670-1736). Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, Comtesse de Verrue, promit dès ses premières années tout ce que plus tard elle devait tenir. Saint-Simon en parlant des cinq filles que Louis-Charles d’Albert, due de Luynes, avait eues de sa femme, Anne de Rohan de Montbazon, indépendamment des deux fils qu’elle lui avait donnés, dit que «la plupart étaient belles, mais que celle-ci l’était fort.» Esprit plein de finesse, elle apprit très vite tout ce qu’on voulut, et devina trop tôt ce qu’on ne voulut pas lui apprendre. Pleine de cœur, elle le donna sans compter. Sa bibliothèque n’est plus comme chez Madame de Chamillart, un choix sévère de quelques volumes; c’est une grande bibliothèque où la femme artiste a obéi à son tempérament, en compulsant, à côté du théâtre qu’elle affectionnait, tout ce qu’elle a pu réunir de romans, de mémoires, de pièces piquantes et de gauloiseries hardies jusqu’à la licence.‎

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Littérature - Librairie Camille Sourget
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