Librairie Camille Sourget

Mlle Camille Sourget

93, Rue de Seine
75006 Paris
France

E-mail : contact@camillesourget.com

Phone number : 01 42 84 16 68
Phone number : 06 13 04 40 72
Fax number : 01 42 84 15 54

Sort by
Previous 1 ... 2 3 4 5 ... 10 Next Exact page number ? OK

‎GOMBERVILLE, Martin Le Roy‎

Reference : LCS-18299

‎La Doctrine des mœurs ou sont représentés en cent tableaux la différence des passions, qui enseignent la manière de parvenir à la Sagesse universelle. « La doctrine des Mœurs » de l’un de nos premiers académiciens, ornée de 103 gravures, destinée au roi Louis XIV âgé de 8 ans et destinée à la formation de la jeunesse.‎

‎Précieux et élégant exemplaire conservé dans son maroquin fleurdelysé de l’époque, de provenance royale, entré dans la bibliothèque « Joannis Francisci Chaussat » avec ex-libris armorié et « Maria Catharina de Pradon ». Au Palais, (Paris), Chez A. Soubron, 1681. In-12 de (16), 412 p., 103 figures à pleine page comprises dans la pagination, nombreuses lettrines, bandeaux et fleurons typographiques. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, grande fleur de lys dorée aux angles, dos à nerfs fleurdelysé, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure à destination royale de l’époque. 158 x 90 mm.‎


‎« Les 103 gravures font tout le prix de cet ouvrage » (Michaud). Première édition in-12 parue après l’in-folio de 1646. Ouvrage de luxe, volume d’apparat déguisé en promenade de méditation morale, ce défilé d’images, de citations et de commentaires chargés d’édifier l’âme et de la guider aux carrefours de sa destinée humaine ajoute sa pierre à la muraille que la France de la raison lucide et de la monarchie solaire dresse contre les ténèbres de la mélancolie enveloppant l’Europe baroque de son manteau ombreux. Entre les lumineux Principes de la philosophie de Descartes (1644-1647) et le sombre Paradis Perdu de Milton (1667), La Doctrine des mœurs (1646) illustre de ses images pondérées, ordonnées et architecturées la réaction française à l’angoisse d’un monde qui va sortir pantelant de la guerre de Trente ans en 1648. Ce livre de commande s'inscrit naturellement dans l'univers littéraire de Gomberville, même si sa genèse atteste l'existence de calculs éditoriaux et d'enjeux courtisans. Le travail de lecture réalisé à partir des gravures et des textes recueillis par Van Veen témoigne en fait d'un projet de réorientation médité : destiné à un roi âgé de huit ans et adressé à la jeunesse, ce recueil illustré de morales témoigne d'une intention pédagogique et psychologique cohérente fondée en partie sur le charme et le pouvoir de la représentation figurée. Ces conclusions invitent à reconsidérer l'hypothèse naïve d'un beau livre illustré et à accréditer la thèse d'une école des images. A quatorze ans Gomberville fit paraître un volume de poésies, composé de cent dix quatrains dont le sujet annonce une maturité de jugement bien extraordinaire dans un enfant de cet âge. C’est le tableau du bonheur de la vieillesse opposé aux agitations de la jeunesse. Il composa ensuite des romans pleins de sentiments élevés et d’aventures imaginaires attribuées à des personnages réels. C’était le goût du siècle : et ceux de Gomberville eurent un succès tel, qu’à la formation de l’Académie, le cardinal de Richelieu l’en désigna un des premiers membres. La richesse de son univers imaginaire et sa conception d’un roman à grand spectacle sont aujourd’hui appréciées à leur juste valeur et ont entrainé largement la réhabilitation d’un romancier dont on mesure mieux les qualités et l’ambition. Précieux et élégant exemplaire conservé dans son maroquin fleurdelysé de l’époque, de provenance royale, entré dans la bibliothèque « Joannis Francisci Chaussat » avec ex-libris armorié et « Maria Catharina de Pradon ».‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎GOUDELIN, Pierre‎

Reference : LCS-15520

‎Las Obros augmentados d’uno noubélo Floureto. Les Oeuvres de Goudelin, le plus célèbre et le plus inventif des poètes languedociens‎

‎La première édition complète des Œuvres de Pierre Goudelin, émule de Theophile de Viau et de Mathurin Régnier, conservée dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Toulouse, Pierre Bosc, 1648. In-4 de (16) pp., 213, (1) p.bl., (70) pour le Dictionnaire de la langue toulousaine, 104 pp. Plein vélin souple de l’époque, dos lisse orné du titre manuscrit en tête et de la date en queue. Reliure de l’époque. 230 x 165 mm.‎


‎Première édition complète des Œuvres du poète languedocien ; elle est aussi la dernière publiée de son vivant. Graesse, Trésor de livres rares, 123 ; Brunet, II, 1676. « L’édition de 1648 est la première complète et la dernière publiée du vivant de l’auteur, qui mourut le 16 septembre de l’année suivante ; le Dictionnaire en fait partie ». (Brunet) « Édition recherchée parce qu’elle est la dernière de ce recueil qui ait paru du vivant de l’auteur ». (Techener, n°9621) Pierre Goudelin ou Goudouli (1580-1649), le plus célèbre et le plus inventif des poètes languedociens, utilise l’ensemble des registres de langues. Il conçoit des spectacles poétiques pour les fêtes somptueuses données à la cour de Toulouse. Mais l’intérêt de son œuvre poétique dépasse de très loin le cadre régional ; émule d'une école locale poétique proche de l'esthétique baroque de Théophile de Viau, de l'écriture de Mathurin Regnier et de l'état d'esprit épicurien de Montaigne, Goudelin jouit de son vivant d’une réputation immense. Certains passages de Molière (qui séjourne à Toulouse en 1649) et de Cyrano de Bergerac sont inspirés de ses textes. « Enjoué, spirituel, homme de plaisir plutôt qu’homme d’étude, il fut recherché par les grands seigneurs, dont il égaya les fêtes. Il sut se les attacher par ses saillies, ses bons mots et les charmes d’une conversation pleine de cette verve piquante et de cet entrain qui sont les qualités habituelles des hommes du midi. Il devint le protégé et ami d’Adrien de Montluc, comte de Carmain. Les vers de Goudouli, chants royaux, ballades, stances, élégies, épigrammes, écrits dans cet idiome languedocien, dans ce dialecte ‘moundi’ dont il sut reproduire toutes les finesses et toutes les harmonies, furent récités ou chantés dans toutes les fêtes ; et il jouit pendant sa vie d’une réputation immense... Goudouli ne trouva pas un protecteur moins empressé dans le duc de Montmorency. Il composa, pour les fêtes somptueuses que donnait ce grand seigneur à la cour de Toulouse, un grand nombre de vers ; et pour les ballets, des discours qu’il récitait lui-même en masque, selon la coutume. Les œuvres du poète, que les habitants de Toulouse surnommèrent ambitieusement ‘l’Homère du Languedoc’, ont été imprimées plusieurs fois : à Toulouse, en 1648 ». (Nouvelle Biographie générale, t. 21, 371) On trouve ici la première édition complète de son œuvre maîtresse, le célèbre « Ramelet Moundi » (le « Bouquet toulousain »). Il comporte des odes, des stances (dont A l'hurouso memorio d'Henric le Gran, composée en l'honneur du roi Henri IV), des sonnets, quatrains et autres proses carnavalesques, chansons à boire, etc.. Le Dictionnaire de la langue tolosaine occupe 70 pages. L'ouvrage est orné de 2 belles vignettes en pages de titres, de bandeaux, culs de lampes et de lettrines décorées. Précieux exemplaire, de toute pureté, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Provenance : ex libris manuscrit sur le titre (Boussanelle ?), de la bibliothèque du Docteur Escat de Toulouse avec son tampon répété sur le contreplat et la page de garde.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎GRASSET‎

Reference : LCS-17306

‎Histoire des Quatre Fils Aymon, tres Nobles et tres Vaillans Chevaliers. Illustrée de compositions en couleurs par Eugène Grasset. Gravure et impression par Charles Gillot. Introduction et Notes par Charles Marcilly. La plus belle édition illustrée d'Histoire des quatre fils d'Aymon‎

‎« Bel ouvrage, très rare et coté, surtout en grand papier, qui marque une époque dans l’illustration du livre moderne illustré. » Carteret.La plus belle édition illustrée de ce texte inspiré d'une légende du Moyen-âge, ornée à chaque page de compositions en couleurs d'Eugene Grasset par le procédé du Gillotage, tout juste inventé par Charles Gillot. Paris, H. Launette, 1883.In-folio de (4) ff., 224 pp., (8) ff. de notes, table et achevé d’imprimer, 2 gravures en couleur à pleine page dans le texte. Couvertures et dos conservés.Relié en plein maroquin noir à grain long, plats richement décorés en encadrement d’un filet doré, d’un double filet de maroquin rouge et d’un filet de maroquin aubergine, fleurons de maroquin aubergine aux angles, dos à nerfs orné, filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, superbes doublures de velours rouge à motifs dorés, tranches dorées sur témoins. Etui. Reliure datée et signée Noulhac 1911.279 x 221 mm.‎


‎La plus belle édition illustrée de ce texte inspiré d'une légende du Moyen-âge, ornée à chaque page de compositions en couleurs d'Eugene Grasset.Vicaire, IV, p.142.« Bel ouvrage, très rare et coté, surtout en grand papier, qui marque une époque dans l’illustration du livre moderne illustré ; début de l’invention ‘Gillot’, dite ‘gillotatge’ en couleurs.Tirage : 100 chine et 100 japon, et sur vélin teinté. Rechercher, de préférence, un chine relié avec cuir incisé par Marius Michel. »Carteret, IV, p.204.L’un des 100 précieux exemplaires de tête tirés sur Chine et numérotés de 101 à 200, celui-ci portant le n°186.« Beau livre, composé de 246 pages ornées chacune d’une composition différente tirée en couleurs. »(Ventes Rahir, Partie 6, 1971)."Histoire des quatre fils Aymon, though its initial reception was mixed, became a turning point in the history of illustration. As is remarked in its introduction, the legends of which it is composed have been given "the most luxurious form that a book can achieve"". (Ray, The Art of French illustrated book, 357).L’illustration se compose de 246 pages ornées de compositions en couleurs, dans le texte, autour du texte, en surimpression, à pleine page, par Eugene Grasset, gravées et imprimées par le procédé du Gillotage, procédé inventé par Charles Gillot.Illustration Art Nouveau et mise en page fort élaborée : chaque feuillet est illustré de cadres, ornements ou vignettes in texto de toutes tailles dont parfois la couleur de fond envahit la page... soit près de 250 compositions en couleurs et un travail de près d'une année pour réaliser l'impression."Premier livre illustré en photogravure et "chromographie", techniques inventées par Charles Gillot". (Monod, 6043).« Le gillotage, qui fit son apparition vers 1883, permettait de reproduire des dessins, spécialement composés pour être exécutés au trait, en camaïeu, en couleurs typographiques.Le premier ouvrage paru est celui d’Armand Silvestre, le Conte de l’archer, illustré par Poirson, édité par Lahure en 1883. La même année, Gillot publia l’importante œuvre : Histoire des quatre fils Aymon, illustrée par Grasset. Ce sont donc ces deux ouvrages qui furent les prototypes en couleurs de ce nouveau procédé. » Carteret, I, p.300.Superbe exemplaire conservé dans sa luxueuse reliure en maroquin mosaïqué signée de Noulhac.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎GREVIN, Jacques.‎

Reference : LCS-17609

‎L’Olimpe de Iaqves Grevin de Clermont en Beauuaisis. Ensemble Les Avtres Evvres Poetiques dudict Auteur, A Gerard Lescvyer Prothenotaire de Boulin. Édition originale rarissime de L’Olimpe de Jacques Grévin, « l’un des poètes les plus remarquables de l’école de Ronsard ».‎

‎L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole. In-8 de (8) ff., 216 pp. Maroquin bleu nuit à grain long, couronne de lauriers frappée or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Mercier Sr de Cuzin.163 x 100 mm.‎


‎Édition originale, très rare, des poésies amoureuses adressées par le poète à sa maîtresse Nicole Estienne, fille du médecin Charles Estienne. Il la demanda en mariage mais ne put jamais obtenir sa main.Barbier, IV, 2, n° 50 (Haut. : 153,5 mm) ; Tchemerzine, III, 495 ; Haag, V, 364 ; J. Pineaux, La Poésie des protestants de langue française, pp. 47-48 ; Picot, Catalogue… Rothschild, I, n° 710 ; Émile Paul, Bibliothèque… De Backer, I, n° 340 (« Plusieurs des sonnets de L’Olimpe valent les plus beaux du XVIe siècle », Haut. : 161 mm.)Ce recueil contient les sonnets adressés par l’auteur à sa rétive maîtresse, suivis des Jeux Olimpiques, adressés à la même égérie : des odes, des élégies et des pastorales, dont la première est dédiée à Marguerite de France ; on trouve également la Gélodacrye, où le poète critique sévèrement les abus des ecclésiastiques et la cupidité des grands.Jacques Grévin, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538 et mort à Turin en novembre 1570, homme de théâtre et poète, ami de Ramus, de Du Bellay et de Ronsard, fut dans les dernières années de sa vie le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri ii de France ; c’est à sa cour qu’il mourut à l’âge de 32 ans.« Il se fit une réputation brillante : Marguerite de France, épouse de Philibert Emanuel, duc de Savoie, l’emmena en Italie, et le fit non seulement son médecin, mais le consultoit dans ses plus intimes affaires. Grevin joignoit à la connoissance approfondie de son art, les talens aimables de la poësie ; il les accompagnoit d’excellentes qualités et d’une grande douceur d’esprit. Il fut regretté de tous ceux qui le connoissoient, et mourut âgé de près de 30 ans, à Turin, le 5 novembre 1570. La duchesse de Savoye lui fit faire de magnifiques funérailles, et pris soin de sa veuve et de sa fille qu’elle garda toujours près d’elle tant qu’elle vécut. Claude Binet fait de grands éloges de Grévin dans la complainte qu’il fit sur sa mort, et qui fut imprimée en 1573. De Thou vante aussi son esprit et son érudition. »En tant qu'auteur de théâtre, Jacques Grévin fut l'un des premiers (à la suite de Jodelle) à chercher à introduire la tragédie en France. En 1561 il publia Cesar, tragédie, imitée d'un original latin par Muret, et une comédie, Les Ébahis, sa pièce la plus importante mais aussi, selon l'Encyclopædia Britannica de 1911, « la plus indécente ».Grévin composa aussi des poèmes, appréciés de Ronsard jusqu'à ce que la religion ne les sépare, Grévin étant un partisan de la Réforme. Après sa conversion au protestantisme, Grévin rompit avec ses amis de la Pléiade et attaqua même Ronsard dans un pamphlet en vers intitulé Le temple de Ronsard. « L’Olimpe » est son chef-d’œuvre.« Plusieurs des sonnets de ‘L’Olimpe’ valent les plus beaux du XVIe siècle ». (De Backer, Paris, 1926, i, n° 340).L’Olimpe s’ouvre sur un sonnet de Ronsard :« A Phébus, mon Grévin, tu es du tout semblableDe face & de cheveux, & d’art & de sçavoir,A tous deux dans le cueur Amour a faict avoirPour une belle Dame une playe incurable. »Suivent deux sonnets, un de J. Du Bellay et un de Rémy Belleau.L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole.« Pétrarquisme, platonisme et humanisme partagent l’inspiration du poète ; il vaudrait mieux peut-être parler de ronsardisme, du ronsardisme des sonnets à Cassandre, à quoi se mêlent des éléments plus personnels ». (J. Pirreaux. La Poésie des protestants de langue française, 1971, p. 47-48).Ce volume est très rare et manque à plusieurs grandes collections poétiques comme Viollet-le-Duc ou Herpin et, selon le rédacteur du catalogue La Roche Lacarelle, il s’agit là de « l’ouvrage le plus rare de Jacques Grévin ».Superbe exemplaire à marges immenses : hauteur de 163 mm contre 153 mm pour l’exemplaire Barbier et 161 mm pour le bel exemplaire de Backer.Note manuscrite ancienne Nicole Estienne p. 40.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR19,500.00 (€19,500.00 )

‎HAMILTON, le comte Antoine‎

Reference : LCS-12295

‎Histoire de Fleur d’Epine, conte. « Histoire de Fleur d'Epine », la féérie d'Hamilton‎

‎« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre » (Tchemerzine). Paris, Jean Fr. Josse, 1730. In-12 de (2) ff., 275 pp., (1). Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de filets dorés dans les caissons, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 161 x 95 mm.‎


‎« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre, et l’une des meilleures productions de ce célèbre auteur. » (Gumuchian, Les livres de l’enfance, 2930). Tchemerzine, III, 658 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°1737). « Un ex. en basane ancienne a été vendu 800 francs en 1931, il avait été vendu 80 francs neuf années plus tôt. Ce conte fut écrit par Hamilton pour montrer aux dames de la Cour, alors entichées des ‘Mille et Une Nuits’, que l’on pouvait composer des histoires aussi invraisemblables. Ceci explique l’extravagance que l’on y rencontre. » (Tchemerzine). « Le f. qui suit le titre contient un avis où il est dit que l’accueil fait par le public au ‘Conte du Bélier’ a déterminé le libraire à rechercher avec soin les ouvrages composés par Hamilton pour l’amusement de sa sœur, la duchesse de Gramont. On y voit que ‘l’Histoire de Fleur d’Epine’ et ‘Les quatre Facardins’ parurent ensemble. » (Picot). « Édition originale de cette délicieuse féérie » (Catalogue de Backer, n°1068). « Ecrivain français né en Irlande vers 1646, Hamilton passa en France avec sa famille après la mort de Charles Ier pour se soustraire aux vengeances révolutionnaires exercées contre les royalistes fidèles. Ce fut là qu’il fit ses études ; mais en 1660, à l’âge de 14 ans, il repassa en Angleterre, lors du rétablissement du prince de Galles, sous le nom de Charles II, sur le trône des Stuarts, et il put y achever son éducation française, dans une cour qui parlait fort bien notre langue […] C’est avec justice que Voltaire l’a placé dans son ‘Temple du Goût’ […] Quel que fût son caractère, son esprit était aisé, son imagination brillante et facile, son goût délicat et fin. Par une singularité piquante, c’est Hamilton, un étranger, qui, après Voltaire, présente peut-être l’image la plus exacte de l’esprit français […] ‘Fleur d’Epine’ est délicieux de tous points, si l’on veut bien se reporter au but de l’auteur, et se laisser aller, sans les juger avec une raison trop sévère, à toutes ces fééries qu’il accumula avec tant d’esprit et d’imagination. Dans un tout autre genre, la narration n’y est guère inférieure à celle des ‘Mémoires’ ; on y trouve l’intérêt, le goût, le naturel, et même une vérité relative qui n’est nullement incompatible avec les contes de fées : il est rempli, suivant une expression reçue, de charmants tableaux de genre, dont la grâce égale la variété. » (Nouvelle Biographie générale, t. 23, c. 233-236). Précieux exemplaire de cette originale littéraire revêtu d’un élégant maroquin rouge de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎HEGEMON, Philibert‎

Reference : LCS-13728

‎La Colombière et maison rustique de Philibert Hegemon, de Chalon sur Saone : contenant une description des douze Mois, & quatre Saisons de l’année : Avec enseignement de ce que le Laboureur doist faire par chacun mois. L’Abeille Françoise du mesme autheur. Ses Fables Morales, & autres Poësies. Et les Louanges de la vie Rustique, extraites des Œuvres de G. de Saluste, Sieur du Bartas. Édition originale fort rare de « La Colombière et maison rustique » de Philibert Hegemon‎

‎«Ce petit volume sur la France rurale est fort rare» (Weiss). «Recueil peu commun, narré avec art et écrit avec simplicité» (Brunet). Paris, chez Jamet Mettayer, Imprimeur du Roy, près les boucheries de saincte Genevieve, 1583.In-8 de (4) ff., 75 et (1) f. de marque. Quelques mouillures marginales, un peu court de marge avec atteinte au titre courant à qq. ff. Plein vélin souple, dos lisse, découpe sans manque de texte à la marge inférieure du titre. Reliure de l’époque. 141 x 96 mm.‎


‎Édition originale rarissime de l’un des quelques textes traitant de la vie rurale dans la France du XVIe siècle. Goujet, Bibl. fr. XIII, p. 410; Haag. Fr. protest., sub v° ; J. Guillemin, P. G poète chalonnais (1535-1595), Dijon, s.d.; Laura Rovero, P.G. Les Fables morales, 1987; Picot, Livres du baron Rothschild, 2nd supp., t. IV, n°2935. Deux exemplaires seulement sont répertoriés sur le marché public depuis le début des relevés il y a 40 ans, mais aucun en reliure de l’époque. L’exemplaire «Marcel Jeanson» était relié en maroquin du XIXe siècle et le volume de la bibliothèque Lescat était un simple exemplaire de travail relié sous le Consulat. «Ce petit volume est fort rare. Mercier de Saint-Léger, dans ses notes manuscrites sur Duverdier, dit qu’il n’existe pas à la bibliothèque du roi; et il est probable que l’abbé Goujet n’en connaissait que le titre, puisqu’il n’en donne aucun extrait dans sa Bibliothèque française, où Hégémon a un article très court, t. 13, p. 410» (Weiss). «Recueil peu commun, dans lequel on remarque vingt-deux fables narrées avec un certain art, et décrites avec une simplicité qui n’est pas sans charme. Le surnom d’Hégémon qu’a pris Philibert Guyde est la traduction en grec de son nom propre» (Brunet, II, 1834). Le présent volume renferme en outre un très beau texte de Du Bartas sur la vie champêtre. «Les louanges de la vie rustique de Du Bartas débutent au f. 34». (Tchemerzine, V, 698). «Philibert Guide, surnommé Hégémon par traduction grecque de son nom, homme de loi, est né à Chalon-sur-Saône, le 22 mars 1535 et mort à Mâcon le 29 novembre 1595. Il succède à son père comme procureur du roi au baillage de Chalon. Il semble s’être rangé sur le tard au calvinisme et serait mort au retour d’un voyage à Genève. Père de 17 enfants. Il a chanté les saisons et les mois, et les travaux du laboureur: le thème des occupations et plaisirs champêtres paraît avoir été l’objet d’une véritable mode vers l’année 1583» (Verdun – Léon Saulnier. Les lettres du XVIe siècle). Ce volume comprend des enseignements aux laboureurs, ainsi que les 22 fables qui ont assuré la renommée de l’auteur. Philibert Guide (1535-1595) est l’un des poètes qui participa au renouvellement du genre littéraire de la fable au XVIe siècle. Les Fables de «Philibert Guide» ont fait l’objet d’une étude récente dans le «Bulletin de l’Association sur l’humanisme, la réforme et la renaissance» paru en 1980, par Gianni Mombello, intitulée – «La Fable des XVè et XVIè siècles: Un genre littéraire humaniste en train de se populariser»: «Nous mentionnerons deux recueils de fables en vers qui ont paru comme sections indépendantes dans des œuvres d’écrivains régionaux. Il s’agit des vingt deux ‘Fables morales’ que Philibert Guide (1535-1595) poète de Chalon-sur-Saône a publiées, en 1583 dans ‘La Colombière et maison rustique’ et des trente-six ‘Dizains et sonnets mythologiques’ imprimés à la suite du ‘Colloque des vrays Amans’ du poète forézien Etienne Valancier (c. 1545 – après 1584). Les ‘Fables’ de Philibert Guide, dont on connaît deux différents tirages de 1583 et une réédition plus tardive (après 1586) n’ont plus été imprimées depuis de XVIe siècle. Une de mes anciennes étudiantes, Mademoiselle Laura Rovero, qui en prépare l’édition m’assure que la source principale de ce recueil est le ‘Plutarque’ d’Amyot.» Outre son style simple et charmant, ce volume est prisé pour sa description des travaux des champs, des bois et de la campagne sous le règne du roi Henri III (1574-1589). Paraît à cette époque une littérature à la fois pratique et idyllique, dédiée à – ou écrite par – des gentilshommes campagnards qui surveillaient ou exécutaient personnellement tous les travaux relatifs aux champs, aux vergers, à l’élevage. Elle vantait le style de vie de ces seigneurs bien installés dans leurs domaines champêtres; et elle prodiguait des conseils nés d’expériences singulières, de ce qui ne s’enseigne pas, comme le dit Giovanni Maria Bonardo dans ‘La Minera del mondo’ (Venezia, 1585) dont le troisième livre est consacré aux végétaux, et dans ‘Le Ricchezze delle’agricoltura’ (Venezia, 1584). Littérature répandue surtout en Italie; mais la France, elle aussi, est riche en ouvrages de ce genre. Notons ‘Le Plaisir des champs divisé… selon les quatre saisons’ (Paris, 1583) de Claude Gauchet; et la même année, à Paris également, ‘La Colombière et maison rustique’ de Hegemon (pseudonyme de Philibert Guide), traitant particulièrement de l’élevage des colombes. Le cadre idyllique des activités rustiques, qu’évoquait le ‘De Laudibus provinciae’ (Parisiis, 1551) de Pierre Quiqueran, natif de Beaujeu, réapparaît chez l’auteur anonyme du livre ‘De l’utilité et repos d’esprit en l’agriculture’ (Paris, 1565) – noble campagnard désireux de préserver son anonymat – de même que chez Jean Du Choul (‘Dialogue de la ville et des champs’, Lyon, 1565) ou chez Davy Brossard qui, dans ‘L’Art et science d’agriculture’ (Lyon, 1608), souhaite anoblir cette activité et l’élever au niveau d’un art. Les conseils pratiques sont fondés sur l’expérience directe des auteurs, comme cela se voit dans le ‘Théâtre d’agriculture et mesnage des champs’ (Paris, 1600) du noble français Olivier de Serres. Celui-ci fait un tableau de l’économie productrice de cette époque, y compris celle des zones boisées. La forêt fournit des bûches et des fagots pour le chauffage, de la verdure pour l’alimentation du bétail, des fruits et des végétaux comestibles pour les humains (châtaignes, champignons, arbouses, myrtilles, etc.); à cet inventaire sont joints les conseils pratiques de sylviculture. Ces productions littéraires du XVIe siècle sur le monde des campagnes sont devenues rares et de plus en plus convoitées. Précieux volume conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎HELIODORE‎

Reference : LCS-16051

‎L’Histoire aethiopique de Heliodorus, contenant dix livres, traitant des loyales & pudiques amours de Theagenes Thessalien, & Chariclea Aethiopienne. Traduite de Grec en François, & de nouveau reveüe & corrigée sur un ancien exemplaire escript à la main, par le translateur, ou est déclaré au vray qui en a esté le premier autheur. Edition originale de la seconde traduction en français de Jacques Amyot‎

‎Le roman grec traduit par Jacques Amyot. Edition originale de la meilleure version française donnée par Jacques Amyot, «très améliorée» par rapport à la précédente. Paris, Vincent Sertenas, 1559. In-folio de (4) ff., 123, (1). Elégante marque de l'imprimeur gravée sur bois au titre et au recto du dernier feuillet, trace d’ancien cachet sur le titre, pt. trou de vers dans la marge blanche sans atteinte au texte. Plein veau havane granité, triple filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de la première moitié du XVIIIe siècle. 315 x 203 mm.‎


‎Edition originale de la seconde traduction en français de Jacques Amyot, «très améliorée» (Brunet) par rapport à la première version, du plus caractéristique des romans grecs. Brunet, III, 88; Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, n°271. Dans cette nouvelle version française, le savant philologue Amyot (1513-1593) « s’étant procuré un manuscrit de ce roman beaucoup plus exact que celui sur lequel il avait fait sa première version, publia celle-ci très améliorée. Ce fut sur cette édition que se firent les réimpressions subséquentes qui parurent de format in-12 à Paris ou ailleurs». (Brunet). «This 1559 edition was revised by Amyot on the basis of a manuscript which he discovered at Rome after his translation was completed […] The narrative technique of Heliodorus was widely imitated in French romance literature” (Harvard). Ce récit des amours de Théagène et Chariclée fut composé au IIIe siècle par Héliodore d'Emèse, évêque de Tricca en Thessalie. «A Delphes, vit Chariclèe, splendide jeune fille dont l’origine est mystérieuse. Au cours d’une fête, elle rencontre un prince de la Thessalie, Théagène, et les deux jeunes gens sont frappés par un coup de foudre réciproque. Aidés et accompagnés par Calasiris, prêtre égyptien se trouvant à Delphes, les deux amoureux s’enfuient vers l’Egypte, après s’être jurés réciproquement un amour éternel et s’être engagés à demeurer chastes jusqu’au moment où ils pourront célébrer leurs noces légitimes. Le roman est constitué par les aventures innombrables que les deux promis connaissent, avant leur mariage». «Le succès de ce livre fut très grand, non seulement au cours du Moyen-âge byzantin, mais aussi dans une époque plus moderne. Il fut par exemple imité par le Tasse lorsqu’il esquissa le personnage de Clorinde, et par Cervantès dans ses Travaux de Persilès et de Sigismonde. Au XVIIe siècle, en France, Héliodore jouit de la faveur générale et il exerça une certaine influence sur la production des romans de cette époque» (T.F., Les Belles Lettres, 1943). Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure du XVIIIe siècle.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎HEMINGWAY, Ernest.‎

Reference : LCS-18111

‎The Old Man and the Sea. Edition originale et premier tirage du chef-d’œuvre d’Ernest Hemingway.‎

‎Exemplaire en parfait état de conservation du roman le plus recherché d’Hemingway, avec la très belle jaquette illustrée conservée sans défaut. New York, Charles Scribner’s Sons, 1952.In-8 de (1) f., 140 pp., (1) f.bl. Conservé dans la reliure en toile bleu clair de l’éditeur avec le nom de l’auteur frappé à froid au bas du plat supérieur et le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage frappés en lettres argentées sur le dos lisse. Avec la superbe jaquette illustrée en parfait état de conservation.205 x 138 mm.‎


‎Édition originale et premier tirage du chef-d’œuvre d’Hemingway.Hanneman A24.A.Exemplaire du premier tirage avec le « A » et le cachet de Scribner sur la page de copyright.Le présent exemplaire possède en outre la jaquette en premier tirage, avec la photographie d’Hemingway sur le plat inférieur de la jaquette tirée dans une teinte bleutée. Cette photographie sera par la suite imprimée avec une teinte verte dans les tirages postérieurs, et la mention d’Hemingway gagnant le Prix Pulitzer apparaitra également plus tard sur la jaquette.« Récit publié en 1952 par l’écrivain nord-américain Ernest Hemingway (1898-1961). ‘Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream’ ; des gestes vieux comme le monde inscrits dans un langage qui se veut de tous les temps et pour tous les temps, l’ ‘histoire’ ne quittera jamais ce ton. Le vieil homme porte le nom de Santiago. Depuis des semaines aucun poisson n’est venu mordre aux appâts de ses lignes mais il ne désespère pas et pour la quatre—vingt-cinquième fois prend la mer. A l’aube, il s’en va loin vers le large ; à midi, il ferre un gros poisson. La lutte s’annonce âpre, car l’animal évolue en profondeur et entraine la barque ; les heures passent et la nuit sans que rien vienne interrompre cette course durant laquelle les deux adversaires donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ils ne sont pas ennemis mais tuer ou être tué est dans l’ordre naturel du monde de la mer [...] Pour avoir su refuser la défaite, il a enrichi à tout jamais la communauté, et jeunes et vieux, qui l’attendaient, savent maintenant pourquoi ils l’admireront lui qui a su, dans la solitude, rendre exemplaires leur peine et leur espoir [...] La réussite de ce livre est dans la beauté purement littéraire de l’écriture, et c’est sa meilleure chance de durer ». (T.F. Gallimard, 1952, Dictionnaire des Œuvres, VI, 668).Il s’agit de la dernière œuvre de fiction majeure produite par Hemingway et publiée de son vivant. Elle demeure son œuvre la plus célèbre et la plus recherchée.Cet ouvrage valut à Hemingway le double honneur du prix Pulitzer le 4 mai 1953, et du prix Nobel de littérature en 1954.The Old Man and the Sea fut d’ailleurs cité lors de l’annonce du Prix Nobel d’Hemingway en 1954 : "for his mastery of the art of narrative, most recently demonstrated in The Old Man and the Sea, and for the influence that he has exerted on contemporary style." Exemplaire en parfait état de conservation du roman le plus recherché d’Hemingway, avec la très belle jaquette illustrée conservée sans défaut.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎Homère.‎

Reference : LCS-17956

‎L’Iliade d’Homère, traduite en françois, avec des remarques par Madame Dacier. Nouvelle Edition revue & corrigée, où l’on a mis les Remarques sous le Texte. - L’Odyssée d’Homère, traduite en françois, avec des remarques par Madame Dacier. Nouvelle édition revue & corrigée, où l’on a mis les Remarques sous le Texte. « Homère, dieu pluriel, avait œuvré, sans ratures, en amont et en aval à la fois, nous donnant à voir l’entier pays de l’homme et des dieux. » René Char.‎

‎Le plus bel exemplaire de cette édition cité et décrit par Cohen provenant des bibliothèques E. Odiot et Müller. A Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1712-1717.6 volumes in-12 :Iliade : I/ cxvi pp. y compris 1 frontispice, 300 pp., 8 pl. hors texte ; II/ (2) ff. dont 1 frontispice, 389 pp. et 9 pl. hors texte ; III/ (2) ff. dont 1 frontispice, 373 pp., 9 planches hors texte.Odyssée : I/ cxviii pp. dont 1 frontispice, (1) f., 299 pp., 7 pl. hors texte ; II/ (1) f., 1 frontispice, 348 pp., 7 pl. hors texte ; III/ (1) f., 1 frontispice, 333 pp., 8 pl. hors texte ; Soit au total 3 frontispices, 1 fleuron qui se répète sur le titre de chaque volume, 26 figures pour l’Iliade, gravées par Broen et 3 frontispices et 22 figures de Farret pour l’Odyssée, gravées par Jonghe et V. Buysen. - Supplément à l’Homère de Madame Dacier (1 volume). Amsterdam, chez les Wetsteins, 1731. In-12 de 1 frontispice, (1) f., 164 pp., xlviii pp., (73) ff., 2 pl. hors texte dont 1 dépliante.Soit 7 volumes in-12, plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 158 x 87 mm.‎


‎L’exceptionnel exemplaire E. Odiot complet des 7 volumes, cité et décrit par Cohen, adjugé 700 F. Or à la vente Müller contre 149 F. Or pour le bel exemplaire Daguin-Louis Cartier relié en maroquin ancien : « L’exemplaire Odiot, en maroquin rouge ancien, contenant de plus un 7ème volume (Vie d’Homère par Mme Dacier, de l’édition de 1731) a été vendu 700 fr., vente Müller (n° 71). » (Cohen, 494).« [Clio parle]. Inscrivez en tête d’un papier le nom d’Homère. C’est le plus grand nom, mon enfant. Les dieux ne seraient rien, et non seulement les dieux mais les hommes, s’il ne les avait pas chantés… Rien n’est aussi pur qu’Homère… C’est le plus grand. C’est le plus vieux. C’est le patron. C’est le père. Il est le maître de tout. Et notamment il est le maître de tout ce qu’il y a jamais eu de plus grand dans le monde, qui est le familier. » Charles Péguy. Madame Dacier (1651-1720) était la fille de Tanneguy-Lefebvre.« Elle collabora aux travaux de son mari, notamment à sa traduction de la Vie des Hommes illustres de Plutarque mais poursuivit une œuvre personnelle au moins aussi importante que celle d’André Dacier : traduction de Plaute, d’Aristophane, de Térence (1688) mais surtout de l’Iliade et de l’Odyssée qui lui valurent la gloire. Admiratrice fanatique d’Homère, Mme Dacier se trouva tout naturellement mêlée à la Querelle des Anciens et des Modernes qui venait de renaître et où les Modernes étaient soutenus par Lamotte et Hardouin. L’une des deux éditions les plus recherchées avec celle, concomitante de Paris, Rigaud, 1711-1716 dont Brunet décrit ainsi les différents exemplaires :« Les exemplaires reliés en maroquin, dont la reliure n'a rien d'extraordinaire, se donnent communément pour 60 ou 72 fr., comme on l'a pu remarquer aux ventes de Hangard, Bourdillon, Giraud, etc. ; mais on a payé 400 fr. à la vente Nodier un exemplaire en mar. r. dent. doublé de mar. v. dont pourtant la reliure de chacun des deux poëmes différait par la dorure, et nous- même avons fait pousser inutilement jusqu'à 750 fr. à la vente De Bure un exemplaire en mar. bleu rel. par Padeloup avec un soin tout particulier et une élégante simplicité ; cela prouve que le prix de ces sortes de livres dépend entièrement de la concurrence que fait naître la beauté de l'exemplaire, et qu'on aurait grand tort de rapporter ces prix sans faire mention des circonstances qui les ont motivés.Ainsi un exemplaire en mar. doublé de mar., a été vendu 1 010 fr. Baron Pichon, et acheté par un amateur de passage à Paris, qui le céda bien vite au libraire Aug. Fontaine, lequel en demandait et en trouva 1 400 fr. ; M. de Coislin avait payé ce charmant spécimen de la reliure de Boyet 400 fr. à la vente Nodier de I844. »Superbe exemplaire cité par Cohen, magnifiquement relié en maroquin rouge de l’époque, provenant des bibliothèques E. Odiot et Müller.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR12,000.00 (€12,000.00 )

‎Homère.‎

Reference : LCS-18031

‎L’Odisee d’Homère Traduict de grec en françois, par Claude Boitel Advocat au Parlement de Paris. Avec Privilège du Roy. La première traduction française en prose de l’intégralité de l’Odyssée d’Homère.‎

‎Rarissime édition originale de la traduction de l’Odyssée par Claude Boitel, la première version du texte intégral en prose française. Paris, chez la Veuve Matthieu Guillemot, au Palais en la gallerie des prisonniers, 1617.3 parties reliées en 1 volume in-8 de : I/ (4) ff. y compris le titre frontispice, 409 pp., 5 planches à pleine page, (2) ff.bl. ; II/ 150 pp., 1 planche à pleine page, (1) f.bl. ; III/ 154 pp., (4) pp. pour le privilège et la marque de l’imprimeur, 1 planche à pleine page, (2) ff.bl. Relié en vélin souple de l’époque, traces de lanières, dos lisse avec le titre manuscrit. Quelques légères taches sans gravité. Reliure de l’époque.173 x 110 mm.‎


‎Rarissime édition originale de la traduction de l’Odyssée par Claude Boitel, la première version du texte intégral en prose française.Inconnue des bibliographes, qui ne citent que la réédition de 1619.Claude Boitel (ou Boitet de Frauville) (1570-1625), avocat au Parlement de Paris, publie pour la première fois cette traduction de l’Odyssée en 1617 en l’agrémentant de nombreuses notes imprimées en marge des pages. Il dédicace son texte à « l’Illustrissime & Reverendissime Cardinal de La Roche-Foucault, Evêque de Senlis et Conseiller du Roy ».Dès le début du XVIe siècle, les hellénistes étaient à l’œuvre en France pour nous apprendre à lire, à expliquer des livres originaux en grec. De généreux esprits conduisaient bravement la phalange studieuse ; quelques Grecs même de l’Orient avaient jeté dans Paris l’étincelle de leur enthousiasme pour l’antiquité classique.Divers érudits proposent des traductions d’Homère dès le règne de François Ier. Jehan Samxon réalise ainsi dès 1530 une traduction française de l’Iliade. Mais il faut attendre 1570 pour que Pelletier du Mans propose une première traduction partielle de l’Odyssée (livres 1 et 2). Amadis Jamyn travaille à son tour sur l’Odyssée, et sa version française des 3 premiers livres parait en 1584. Salomon Certon est finalement le premier, en 1604, à donner une traduction intégrale des 24 livres de l’Odyssée, en vers français.Claude Boitel propose enfin, en 1617, la première traduction française en prose du texte complet de l’Odyssée. L’illustration, superbe, se compose d’un frontispice gravé par Léon Gaultier, du blason du cardinal de La Roche-Foucault au verso du titre et de 7 magnifiques gravures à pleine page en premier tirage par Matheus et Léon Gaultier, ainsi que de très beaux bandeaux et lettrines gravées sur bois. Bel exemplaire d’une grande pureté, imprimé sur papier fort (épaisseur : 5 cm contre 3,5 cm pour les exemplaires ordinaires), conservé dans son vélin souple de l’époque.Localisation des exemplaires parmi les Institutions publiques françaises : Rodez, Nancy, Beaune, B.n.F.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17489

‎Han d’Islande. Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo.‎

‎Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées. Paris, chez Persan, 1823.4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/ viii pp., 316 ; II et III/ (2) ff. et 237 pp. ; IV/ (2) ff., 347 pp. Ex libris manuscrit répété sur les titres. Reliés en demi maroquin bleu nuit à grain long à coins, filets dorés délimitant les zones de maroquin, dos lisses finement ornés en long de fers rocaille et filets dorés, non rognés, couvertures grises imprimées et dos conservées. Reliure signée de Mercier.180 x 108 mm.‎


‎Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo.Vicaire, IV, 236. « Un article bienveillant de Charles Nodier dans ‘La Quotidienne’, au sujet de ‘Han d’Islande’, fut le début des rapports avec Hugo et de l’étroite amitié qui s’ensuivit. » (Carteret)« Les couvertures encadrées ont été imprimées sur papiers différents, gris clair et rouge rosé ; elles sont sans nom d’imprimeur. Il en existe de muettes avec étiquettes imprimées ; ce sont celles qu’on rencontre le plus souvent. Ouvrage très rare, surtout avec les couvertures imprimées, et fort estimé. » (Carteret, I, 390).« L’action se déroule dans un royaume imaginaire d’Islande, au XVIIe siècle. Un bandit sanguinaire, Han d’Islande, terrorise la population. On entoure sa vie de sombres légendes [...] On assiste à la sombre tragédie de Han, être bestial, qui vit seul avec un ours et ne s’abreuve que de sang humain [...] Ce roman nous révèle déjà la manière de Hugo : ses contrastes violents où l’on décèle le combat perpétuel du bien et du mal. Le personnage de Han atteint à une hallucinante puissance lyrique et fait de ce livre un des documents les plus significatifs du premier romantisme ». (Dictionnaire des Œuvres, III, 347).Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées.Provenance : P. Villeboeuf avec ex libris.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18030

‎Hermani ou l’honneur castillan, Drame par Victor Hugo, représenté sur le Théâtre-Français le 25 février 1830. L’exemplaire Meeûs, immense de marges car non rogné.‎

‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144). Paris, Mame et Delaunay-Vallée, 1830.In-8 de : I/ (2) ff., vii pp., (1) p. de personnages, 154 pp., 12 pp. Demi-maroquin rouge à grain long à coins, dos lisse orné en long, non rogné, couvertures beige imprimées conservées. Reliuré signée de Mercier succ. de Cuzin.225 x 139 mm.‎


‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144).Carteret, I, 399 ; Vicaire, IV, 251-252.Exemplaire du premier tirage avec la page 80 chiffrée 78 et les 12 pages de catalogue d’éditeur.« C’est, avec ‘Ruy Blas’, une des meilleures pièces de l’auteur au répertoire de la Comédie-Française. » (Carteret). « Hernani est fondé tout entier sur la fatalité de la passion et sur le respect des lois chevaleresques. Ce drame, nettement inspiré par la tradition romantique, celle du “Cid” de Corneille et celle des “Brigands” de Schiller, possède une indéniable force poétique susceptible de ravir et de transporter le lecteur. La magie du verbe fait accepter les situations les plus extraordinaires. La passion amoureuse trouve, dans les célèbres dialogues entre doña Sol et Hernani, des accents impérissables. C’est parce que “Marion Delorme” avait été interdite, en 829, que le poète dut la remplacer, à la Comédie-Française, par cet ouvrage qu’il écrivit en un mois. Lors de la première représentation se déchaîna l’attaque des jeunes romantiques, conduits par Théophile Gautier, contre le public bourgeois encore attaché aux formes traditionnelles. La légendaire soirée a été racontée par Théophile Gautier lui-même dans son “Histoire du Romantisme”. De violentes polémiques suivirent ce tumulte, demeuré célèbre sous le nom de “bataille d’Hernani”, première grande bataille du nouveau théâtre romantique. »Bel exemplaire à toutes marges (hauteur : 225 mm) provenant de la bibliothèque Meeûs, avec ex libris gravé, finement relié par Mercier, avec les couvertures conservées.Ex libris Aimé Laurent.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18158

‎Les feuilles d’automne. « Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse » écrivait Sainte-Beuve.‎

‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145). Paris, Eugène Renduel, 1832.In-8 de (2) ff. de faux-titre et titre, xiii pp. dont un frontispice, (1) f. (second faux-titre), 387 pp., (2) ff. de table. Qq. rares piqûres. Relié en demi-maroquin vert, dos lisse orné de fleurons dorés et mosaïqués de maroquin rouge, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 203 x 127 mm.‎


‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145).Carteret, I, 403; Vicaire, IV, 272.« Rare sans mention d’édition » souligne Clouzot.« Il a été tiré quelques très rares exemplaires en grand papier dont on ignore le nombre … Ouvrage capital parmi les poésies de Victor Hugo, très rare, en bel état. » (Carteret).« Recueil de poèmes de Victor Hugo qui précède ‘les Chants du crépuscule’ et ‘les Rayons et les Ombres’. Le caractère de ce recueil semble défini par l’auteur lui-même dans sa préface : ‘Des feuilles tombées, des feuilles mortes, comme toutes feuilles d’automne. Ce n’est point là de la poésie de tumulte et de bruit ; ce sont des vers secrets et paisibles, des vers comme tout le monde en fait ou en rêve, des vers de la famille, du foyer domestique, de la vie privée ; des vers de l’intérieur de l’âme. C’est un regard mélancolique et résigné, jeté çà et là sur ce qui est, surtout sur ce qui a été. C’est l’écho de ces pensées, souvent inexprimables, qu’éveillent confusément dans notre esprit les mille objets de la création qui souffrent ou qui languissent autour de nous : une fleur qui s’en va, une étoile qui tombe, un soleil qui se couche, une église sans toit, une rue pleine d’herbe [...]’. Jamais Victor Hugo n’a été plus heureux dans l’expression, plus tendre et plus vrai que lorsqu’il parle de son enfance. Les grâces, les jeux des enfants, les regrets, les affections familiales, n’ont jamais été chantés par ce poète avec autant de pathétique [...] Ces vers sont de 1830 ; Victor Hugo avait donc 28 ans quand il les écrivait. Fallait-il qu’il eut déjà plongé au fond de toute chose pour en rapporter avant le temps ces fruits amers ! Aussi cette âme d’une trempe extraordinaire ne pouvait-elle se contenter, malgré les confidences de la préface, d’une poésie au caractère purement intimiste. [....] En un mot, ses extraordinaires talents de peintre, son besoin de grandiose, de l’épique ne peuvent se donner libre cours que s’il fait assumer aux moindres souvenirs et circonstances de sa vie, un caractère héroïque, une signification exemplaire [...] C’est ainsi qu’à la voix moelleuse et tendre de Lamartine répond cette voix ardente et rauque : le légitimiste de 1820 s’apprête à devenir le chantre des grandes convulsions historiques, le poète de la tragédie des peuples. Aussi ce ‘paisible’ recueil s’achève-t-il sur une vision apocalyptique de l’Europe qui frémit encore sous la tyrannie et s’apprête à la révolte. Sainte-Beuve jugeait ainsi ‘les Feuilles d’automne’ ‘Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse’. Le style, le rythme, y ont pris toute leur perfection. Le poète s’est surpassé en aisance et en naturel. Parmi les poèmes devenus célèbres il faut citer ‘Prière pour tous’, qui renferme des pages d’une rare beauté [...] » (Dictionnaire des Œuvres, III, pp. 89-90).Très bel exemplaire cette originale recherchée conservé dans son élégante reliure de l’époque.Ex-libris Dousse est l’amitié.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,900.00 (€3,900.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17702

‎Les Misérables. Précieuse édition originale française des "Misérables", le plus grand succès d'édition du XIXe siècle.‎

‎L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau. Paris, Pagnerre, 1862.10 volumes grand in-8 de : I/ (4) ff., 357 pp. (mal numérotées 355), (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; II/ (2) ff., 382 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; III/ (2) ff., 358 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; IV/ (2) ff., 318 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; V/ (2) ff., 320 pp., 1 illustration hors texte ; VI/ (2) ff., 297 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; VII/ (2) ff., 432 pp., 2 illustrations hors texte ; VIII/ (2) ff., 399 pp., 3 illustrations hors texte ; IX/ (2) ff., 400 pp., 2 illustrations hors texte ; X/ (2) ff., 311 pp., 2 illustrations hors texte, (2) ff. d’album. Suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869. Couvertures illustrées de la suite reliées en fin du tome X.Demi-maroquin rouge à coins, filets dorés aux coins et aux mors, dos à nerfs ornés de filets dorés, caissons ornés d’une grecque, têtes dorées, nombreux témoins. Reliure de l’époque signée de Champs.238 x 150 mm.‎


‎Édition originale française de ce grand roman de Hugo, vaste réquisitoire social, publié lors de l’exil de l’auteur à Guernesey.Exemplaire de première émission, sans mention d’édition.Clouzot, Guide du bibliophile, 150 ; Talvart, IX, p.40 ; Carteret, I, 421.« Ouvrage capital et universellement estimé. Un des plus colossaux succès de librairie, c’est un des livres qui s’est le plus vendu ; il se vend et se vendra encore longtemps ». (Carteret).L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau du chef-d’œuvre romanesque de Victor Hugo.Les bibliographes indiquent qu’il a été tiré « quelques exemplaires » sur papier de Hollande et sur papier vert d’eau « qui sont fort rares ». Carteret cite trois exemplaires sur Hollande mais aucun sur papier vert d’eau. Vicaire quant à lui ne cite qu’un exemplaire sur papier vert d’eau, celui de Jules Janin.Les exemplaires du tirage sur papier de couleur ne furent distribués que plus tard. Suite à la liquidation de l’éditeur Lacroix, de 25 qu’ils étaient, moins d’une dizaine ont survécu et il n’a pas été fait de couverture.Entreprise en 1845, dans un sentiment d’indignation et de pitié, cette épopée généreuse du peuple, fruit d’une longue élaboration ne serait achevée qu’en 1861, durant l’exil de Guernesey.Les Misérables s’inscrivaient à contre-courant des choix esthétiques du temps : tendance à « l’impassibilité » et « école de l’Art pour l’Art ».Hugo fixe d’ailleurs clairement la mission de son livre dans la Préface : « Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers... tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ».« Les Misérables » s’imposèrent aussitôt malgré les premières réticences de la critique et le succès populaire fut immense.Nombreux furent les bibliographes, comme Talvart, à voir en l’édition Pagnerre la véritable originale. Il est à présent établi que l’édition belge précéda de quelques jours l’édition française.Ce roman fut le plus grand succès d'édition du XIXe siècle.Exceptionnel exemplaire dans une condition de fraicheur irréprochable, à toutes marges avec de nombreux témoins, très élégamment relié à l’époque par Champs.L’exemplaire est enrichi de la suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869, avec les couvertures illustrées de l’album.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR85,000.00 (€85,000.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18360

‎Œuvres complètes de Victor Hugo. Poésie. VII. Les Rayons et les Ombres. Edition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. ‎

‎Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Paris, Delloye, Libraire, 1840. In-8 de (2) ff., xiii pp., (1) f., 389 pp. Relié en demi-chagrin vert de l’époque, dos à nerfs orné de filets dorés, caissons avec encadrements de 4 filets dorés, tranches jaspées. 210 x 133 mm.‎


‎Édition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. (Carteret). Escoffier, 1392; Clouzot p. 147; Catalogue Rothschild, 876; Bulletin Morgand et Fatout, 11204; Carteret, I, p. 412. Il n’y eut pas de tirage sur grand papier. «Les Rayons et les Ombres dépassent en grandeur et en harmonie les plus beaux chants des ‘Feuilles d’automne’. Il y a dans tout ce recueil une élévation de pensées, une douceur de sentiment, une supériorité de bienveillance, un calme majestueux […]. Dans les Rayons et les Ombres, tout est modèle, tout est beau. Il faut lire les vers qui terminent le volume et qui sont adressés à mademoiselle Louise Bertin». (Emile de Girardin, Œuvres complètes, p. 17). «Dans la pensée de l’auteur, ce volume reste lié aux trois recueils de poèmes qu’il avait publiés depuis 1830 (‘les Feuilles d’automne’, ‘les Chants du crépuscule’, ‘les Voix intérieures’) et dans lesquels se trouvent confondues les plus extraordinaires qualités d’expression et les tours les plus déclamatoires […]. Victor Hugo se dégage assez de lui-même pour atteindre à des accents bouleversants, à une grâce fière et magnifique: parmi les chefs-d’œuvre de cette veine, il faut citer ‘Les 7 août 1829’, ‘Rencontre’, ‘Oceano Nox’, ‘Caeruleum mare’, ‘Guitare’ (qui témoigne d’une surprenante virtuosité), et la ‘Tristesse d’Olympio’, poème limpide et solennel. Tous ces poèmes ont leur place dans les anthologies, et à juste titre: la plénitude du génie de Victor Hugo, alors à sa maturité, s’y manifeste, avant qu’il atteigne au lyrisme grandiose et demeuré des ‘Contemplations’». (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 655). «Dans ‘Les Rayons et les Ombres’, le cœur du poète se montre au premier plan […]. Parmi les rayons, le plus chaudement coloré c’est le délicieux souvenir d’enfance intitulé ‘ce qui se passait aux Feuillantines en 1831’. Là le poète raconte avec une sensibilité ravissante une petite scène de famille dont il est le héros […]. Voilà les plus brillants rayons parmi ceux qui éclairent le front du poète. Non seulement on admire de pareils vers, mais on se sent meilleurs après les avoir lus: c’est le plus beau triomphe qu’un écrivain puisse se proposer. Quant aux Ombres, nous citerons comme une espèce d’andante poétique, les ‘Tristesses d’Olympio’, intimes épanchements d’une âme de feu. C’est l’auteur qui raconte les souvenirs de sa bouillante et mystérieuse jeunesse. Ce morceau est plein d’une mélancolie douce et majestueuse. Le ‘Fiat voluntas’ est déchirant; il donne un frisson glacial». (L’Université catholique, recueil religieux, philosophique, scientifique, littéraire, 1840, pp. 297-300). Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Seules deux bibliothèques publiques françaises possèdent cette édition originale.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-829

‎Œuvres complètes de Victor Hugo. Poésie. VII. Les Rayons et les Ombres. Edition originale de cet ouvrage recherché de Victor Hugo‎

‎L’édition originale de cet « ouvrage rare et recherché » de Victor Hugo, dans une fine reliure de l’époque en demi-chagrin vert. Paris, Delloye, Libraire, 1840.In-8 de (2) ff., xiii pp., (1) f., 389 pp. Relié en demi-chagrin vert de l’époque, dos à nerfs orné de filets dorés, caissons avec encadrements de 4 filets dorés, tranches jaspées.210 x 133 mm.‎


‎Edition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. (Carteret). Escoffier, 1392 ; Clouzot p. 147 ; Catalogue Rothschild, 876 ; Bulletin Morgand et Fatout, 11204 ; Carteret, I, p. 412. Il n’y eut pas de tirage sur grand papier. « Les Rayons et les Ombres dépassent en grandeur et en harmonie les plus beaux chants des ‘Feuilles d’automne’. Il y a dans tout ce recueil une élévation de pensées, une douceur de sentiment, une supériorité de bienveillance, un calme majestueux […]. Dans les Rayons et les Ombres, tout est modèle, tout est beau. Il faut lire les vers qui terminent le volume et qui sont adressés à mademoiselle Louise Bertin ». (Emile de Girardin, Œuvres complètes, p. 17). « Dans la pensée de l’auteur, ce volume reste lié aux trois recueils de poèmes qu’il avait publiés depuis 1830 (‘les Feuilles d’automne’, ‘les Chants du crépuscule’, ‘les Voix intérieures’) et dans lesquels se trouvent confondues les plus extraordinaires qualités d’expression et les tours les plus déclamatoires […]. Victor Hugo se dégage assez de lui-même pour atteindre à des accents bouleversants, à une grâce fière et magnifique : parmi les chefs-d’œuvre de cette veine, il faut citer ‘Les 7 août 1829’, ‘Rencontre’, ‘Oceano Nox’, ‘Caeruleum mare’, ‘Guitare’ (qui témoigne d’une surprenante virtuosité), et la ‘Tristesse d’Olympio’, poème limpide et solennel. Tous ces poèmes ont leur place dans les anthologies, et à juste titre : la plénitude du génie de Victor Hugo, alors à sa maturité, s’y manifeste, avant qu’il atteigne au lyrisme grandiose et demeuré des ‘Contemplations’ ». (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 655). « Dans ‘Les Rayons et les Ombres’, le cœur du poète se montre au premier plan […]. Parmi les rayons, le plus chaudement coloré c’est le délicieux souvenir d’enfance intitulé ‘ce qui se passait aux Feuillantines en 1831’. Là le poète raconte avec une sensibilité ravissante une petite scène de famille dont il est le héros […]. Voilà les plus brillants rayons parmi ceux qui éclairent le front du poète. Non seulement on admire de pareils vers, mais on se sent meilleurs après les avoir lus : c’est le plus beau triomphe qu’un écrivain puisse se proposer. Quant aux Ombres, nous citerons comme une espèce d’andante poétique, les ‘Tristesses d’Olympio’, intimes épanchements d’une âme de feu. C’est l’auteur qui raconte les souvenirs de sa bouillante et mystérieuse jeunesse. Ce morceau est plein d’une mélancolie douce et majestueuse. Le ‘Fiat voluntas’ est déchirant ; il donne un frisson glacial ». (L’Université catholique, recueil religieux, philosophique, scientifique, littéraire, 1840, pp. 297-300). Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Seules deux bibliothèques publiques françaises possèdent cette édition originale.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎HUGO, Victor / DE VIGNY, Alfred.‎

Reference : LCS-18229

‎Le Conservateur littéraire. Célèbre et fort rare édition originale du Conservateur littéraire des frères Hugo et d’Alfred de Vigny.‎

‎Précieux exemplaire A. Claudin, Jules Claretie et P. Villeboeuf cité et décrit par Carteret. Paris, au Bureau du Conservateur littéraire, 1819-20.3 volumes in-8 de : I/ (1) f., 404 pp., 2 portraits hors-texte dont un à double page ont été ajoutés au début du volume ; II/ (2) ff., 404 pp. mal ch. 504 ; III/ 416 pp. Relié en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses ornés d’un motif romantique doré en long, filets dorés sur les plats. V. Champs.197 x 125 mm.‎


‎Edition originale « extrêmement rare » (Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 142) contenant notamment l’édition originale de Bug-Jargal.En 1819, par le conseil de Chateaubriand, qui avait deviné le talent littéraire des trois frères Hugo et qui s’intéressait à leur avenir, Abel fonda, de concert avec Eugène et Victor, Le Conservateur littéraire. Cette revue devait être, dans sa pensée, le complément indispensable du Conservateur politique, auquel la collaboration de Chateaubriand avait donné tant de vogue et tant d’éclat. Les trois frères qui vivaient dans une touchante harmonie, et qui n’avaient pas d’autre rivalité que l’amour des lettres, étaient à peu près les seuls rédacteurs du Conservateur littéraire, dans lequel chacun d’eux reparaissait continuellement sous différents pseudonymes et sous des initiales différentes. Chacun d’eux était tour à tour critique, poète, romancier, moraliste, pour varier la rédaction des livraisons hebdomadaires, qui produisaient toujours beaucoup d’effet dans le petit monde des écrivains, sans amener les abonnés à l’aide desquels le recueil aurait pu continuer. Enfin après dix-huit mois de persévérance et d’effort, il fallut renoncer à une publication qui ne faisait pas ses frais.« Il n’a paru de cette Revue que trente livraisons formant trois volumes in-8, Paris, A. Boucher, 1819-20. On lit dans une note du ‘Catalogue de livres provenant de la bibliothèque de M. de N***’ (1856) ‘Victor Hugo écrivait sous son nom et sous diverses initiales pseudonymes la plupart des articles de critique littéraire qu’il n’a pas recueillis dans ses Mélanges. On y trouve aussi la première édition de Bug-Jargal et des pièces de vers qui manquent encore à ses œuvres complètes. Victor Hugo signe tantôt V., tantôt H., tantôt V. d’Auverney, tantôt M., et quelquefois il ne signe pas du tout. Son frère Abel signe A. ; son frère Eugène, E. Parmi les rédacteurs, on reconnaît Theodore Pavie, Ader, J. Sainte-Marie, etc. Il faut signaler la fameuse épître Les Vous et les Tu, signée Aristide ; la Lettre de Publicola Petissot, les traductions de Virgile, de Lucain et d’Ossian, qu’on voudrait voir ajoutées aux œuvres de Victor Hugo’. »Cette revue, dit Charles Asselineau, dans sa Bibliographie romantique, 2ème édition, p. 265, « a été fondée par Eugène et Victor Hugo et rédigée, pour la plus grande partie, par celui-ci. Alfred de Vigny collabora à cette revue. »Cette édition originale est infiniment rare. Vicaire dans le Manuel de l’Amateur imprimé en 1895, ne cite qu’un seul exemplaire, incomplet, adjugé cependant 810 F Or à la Vente Noilly de 1886, enchère considérable pour l’époque.« Paul Lacroix avait acheté son exemplaire du Conservateur littéraire 80 fr. à une vente de la salle Silvestre ; cet ex. avec une nouvelle reliure en maroquin myrte jans. tr. dor. (Marius Michel) a été adjugé 810 fr., Noilly » Il était incomplet de la table du tome Ier. Carteret, dans Le Trésor du bibliophile imprimé en 1924, ne cite que deux exemplaires complets dont le nôtre « Claretie, 1918 , 3 vol. in-8, demi-maroquin de Champs vendu 3 055 F en 1918 » et un second exemplaire, dédicacé à Juliette Drouet, adjugé 46 000 F il y a 50 ans, en 1972, enchère alors considérable ; proche du prix obtenu cette même année 1972 par le superbe exemplaire des Œuvres de Louise Labé imprimées à Lyon en 1556 revêtu d’une reliure doublée aux écussons pour Charles Nodier (références : Bibliothèque R. Esmerian. Première partie, 6 juin 1972. Paris, n°82). Un tel exemplaire se négocierait aujourd’hui 300 000 €.Superbe exemplaire cité par Carteret dans lequel on a relié en tête deux portraits de Victor Hugo : l’un à la manière noire par Célestin Nanteuil, daté 1832, l’autre lithographié sur double page par V. Ratier, provenant des bibliothèques A. Claudin, célèbre bibliographe, enrichi de deux billets autographes qui lui furent adressés en juin 1900 par le romancier Paul Meurice (1818-1905), ami intime de Victor Hugo. Paul Meurice emprunte ces volumes à Claudin - son propre exemplaire étant prêté pour « l’exposition centenale du livre » - puis le complimente sur son « précieux exemplaire… avec sa reliure dans le goût du temps et les deux portraits… il est parfait » ; Jules Claretie (vendu 3 055 F en 1918) et P. Villeboeuf, éminent bibliophile du siècle dernier avec ex-libris.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR35,000.00 (€35,000.00 )

‎JOUBERT, Joseph.‎

Reference : LCS-877

‎Recueil des pensées de M. Joubert. Très rare édition originale des Pensées de Joubert‎

‎L’un des 50 exemplaires de l’édition originale « très recherchée » des Pensées de Joubert, imprimée par Chateaubriand, l’ami intime de l’auteur, et réservée aux proches. Paris, Imprimerie Le Normant, 1838.In-8 de 394 pp. et (1) f.bl. Relié en demi-veau bleu marine de l’époque, dos lisse orné de filets dorés.200 x 125 mm.‎


‎Edition originale, « tirée à petit nombre et de la plus grande rareté. Joubert était mort en 1824, et c’est à la demande de Mme Joubert que Chateaubriand fit un choix dans les papiers de l’auteur pour publier ce Recueil qui fut distribué à des amis. Cette première édition est très rare ». (Escoffier, Le Mouvement romantique, p. 294). « Très rare, tiré à très petit nombre (50 exemplaires ?), et très recherché. Plusieurs pensées n’ont pas été réimprimées dans les éditions suivantes » (Clouzot 161). « Tiré à un petit nombre d’exemplaires et distribué à des amis. L’éditeur est M. de Chateaubriand, auquel Mme Joubert confia, après la mort de son mari, les petits cahiers écrits au crayon sur lesquels l’auteur avait déposé ses pensées, ses maximes et ses réflexions. M. Joubert n’avait publié pendant sa vie que quelques articles non signés dans les journaux » (La Littérature française contemporaine, p. 419). « Joseph Joubert (1754-1824) sera lié avec Fontanes jusqu’à sa mort par une tendre et fidèle amitié. Pendant quelques mois, Joubert servit de secrétaire à Diderot et travailla sous sa direction à l’Essai sur la bienveillance universelle. Il connut également Restif de la Bretonne et devint l’amant de sa femme. En 1793, Joubert épousa Mlle Moreau de Bussy, et l’année suivante, rencontra Pauline de Beaumont que, quelques années plus tard, il devait faire connaître à Fontanes, et celui-ci à Chateaubriand. En 1800, c’est autour de cette jolie femme et de ces trois hommes que devait se créer un salon qui eut son heure de célébrité. C’est là que Joubert commença à exercer un véritable ascendant sur Chateaubriand à qui il servit pendant des années de mentor, l’encourageant mais le critiquant parfois âprement. Joubert fut une des rares personnes dont Chateaubriand acceptât une telle sévérité ; il profita de ses conseils et lui témoigna un attachement indéfectible. Mais Joubert, aimé et estimé des hommes les plus remarquables de son temps, resta toujours dans l’ombre et, à l’exception des quelques articles parus dans sa jeunesse, ne publia jamais rien. Il écrivait pourtant avec continuité, au jour le jour, dans de petits carnets qu’il tint avec la plus grande régularité à partir de 1786 ; ce sont ces notes menues, raffinées, pleines de sel et de suc dont Chateaubriand devait tirer le petit ouvrage intitulé ‘Recueil des pensées procurées par Chateaubriand’ paru en 1838 ». (Dictionnaire des auteurs, II, p. 665). Dans ses Portraits littéraires, Sainte-Beuve consacre un chapitre entier à l’auteur de ces Pensées : « Bien que les ‘Pensées’ de l’homme remarquable, dont le nom apparaît dans la critique pour la première fois, ne soient imprimées que pour l’œil de l’amitié, et non publiées ni mises en vente, elles sont destinées, ce me semble, à voir tellement s’élargir le cercle des amis, que le public finira par y entrer. Parlons donc de ce volume que solennise d’abord au frontispice le nom de M. de Chateaubriand éditeur, parlons-en comme s’il était déjà public : trop heureux si nous hâtions ce moment et si nous provoquions une seconde édition accessible à la juste curiosité de tous les lecteurs […]. M. Joubert a été l’ami le plus intime de M. de Fontanes et aussi de M. de Chateaubriand […] En littérature, les enthousiasmes, les passions, les jugements de M. Joubert le marquaient entre les esprits de son siècle et en vont faire un critique à part… M. Joubert est un esprit délicat avec des pointes fréquentes vers le sublime […] Sur quantité de points qui reviennent sans cesse, sur bien des thèmes éternels, on ne saurait dire mieux ni plus singulièrement que lui. » (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, pp. 306-326). A l’époque le possesseur de cet exemplaire a fait relier à la suite les Sentiment de Napoléon sur la divinité de Jésus-Christ par le Chevalier de Beauterne. (Paris, chez l’auteur, 1841. In-8 de (1) f., viii pp., xix, 32, 83, 8, 4, 3, (1)). Ce même possesseur a rédigé sur la première page de garde une longue notice documentée, à la fois biographique et bibliographique sur cette rare édition des œuvres de Joubert. Plaisant exemplaire réservé à l’un des amis de l’auteur, sans rousseurs, conservé dans sa demi-reliure de l’époque. Provenance : ex libris de la bibliothèque de M. Elie Petit. Le seul exemplaire de cette originale de Joubert répertorié dans ABPC fut vendu 23 000 F par Sotheby’s Monaco en 1989, soit 3500 € il y a 18 ans. Parmi les bibliothèques publiques françaises, seule la B.n.F. en possède un exemplaire. OCLC n’en répertorie aucun.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎LA BIBLIOTHÈQUE BLEUE.‎

Reference : LCS-18386

‎Entièrement refondue, & considérablement augmentée. Edition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue ».‎

‎« Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue» (Charles Nodier). Paris, Costard, 1775-1776 et Fournier, 1783. 7 ouvrages en deux volumes in-8 comprenant: I/ Histoire de Pierre de Provence: 8 pp. et 78 pp., 1 planche ; Histoire de Robert le diable: (1) f., 84 pp., 1 planche; Histoire de Richard sans peur, duc de Normandie: 71 pp., 1 planche; Histoire de Fortunatus: vii pp., 100 pp., 1 planche; Histoire des enfans de Fortunatus: 96 pp., 1 planche; II/ Histoire de Jean de Calais: 78 pp., 1 planche; Les Quatre Fils d’Aymon: 108 pp., (1) f. puis pp. 109 à 194, (1) f. puis pp. 195 à 269, (2) pp., la dernière doublée. Basane marbrée, dos à nerfs ornés, pièces de titre rouge et de tomaison verte, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de l’époque. 221 x 137 mm.‎


‎Édition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue», événement culturel et littéraire de la France d’Ancien régime. «Cette bibliothèque bleue présente les anciens romans populaires dans la langue moderne» (Brunet). Cette édition est considérée par Brunet comme la plus belle. Le présent exemplaire rassemble sept romans reliés à l’époque provenant soit de l’édition Costard (1775-1776), soit de la réédition qu’en donna Fournier en 1783, à savoir, les histoires de: Pierre de Provence et de la belle Magdelonne (Costard, 1776) - Robert le diable, duc de Normandie (Fournier, 1783) - Richard sans peur (ibid. 1783) - Fortunatus (rue Saint Jean de Beauvais, i.e. Costard, 1776) - Enfans de Fortunatus (ibid. 1775) - Jean de Calais (Costard, 1776) - Quatre fils d’Aymon (Fournier, 1783, en 3 parties). « Charles Nodier, l’auteur de Jean Sbogar, de la Fée aux Miettes, des Sept châteaux du Roi de Bohême et de tant d’autres productions séduisantes, a tracé de la Bibliothèque Bleue, qui confine aux épopées chevaleresques, un panégyrique sans réserve, où respirent les mêmes convictions, avec une nuance d'enthousiasme encore plus prononcé. « Aucune lecture, a-t-il écrit, ne laisse à la mémoire des réminiscences plus aimables, plus touchantes et, je ne crains pas de le dire, plus utiles à la conduite de la vie. Il n'y a point de cœur si blasé qui ne tressaille encore au nom de la belle Maguelonne et de son ami Pierre de Provence, qui à son aspect « cherchoit de grant soucy en quelle manière commencer à parler, car il ne savoit s'il étoit en l'air ou en la terre, et ainsi fait Amour à ses subjects ». Candeur et bravoure, franchise et loyauté, patience et dévouement, tous les traits distinctifs de notre vieux caractère national brillent d'un éclat ineffaçable dans les chroniques aujourd'hui si délaissées de la Bibliothèque Bleue, comme les hiéroglyphes sur les obélisques de Ramessès. Ils s'y lisent toujours, mais il faut une âme pour les déchiffrer. Ce n’est du moins pas une peine perdue pour ceux qui daignent la prendre et, je le déclare intrépidement à la face de nos savantes Académies : la douce résignation des Grisélidis et les courageuses épreuves de Geneviève de Brabant ont rendu populaires plus d'excellentes leçons de morale qu'il n'en sortira jamais de toutes les élucubrations politiques, statistiques, esthétiques, philanthropiques et humanitaires, entre lesquelles se partagent annuellement les prodigalités stériles de M. de Monthyon » Chaque texte est illustré d'une très belle planche à pleine page gravée par Patas, J. B. C. Chatelain, J. Marchand, R. Davaux et Le Grand d'après Claude-Louis Desrais (1746-1816). « Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue « (Charles Nodier). Bel exemplaire en élégante reliure de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-17560

‎Les Caractères de Theophraste Tradruits du Grec : avec les Caracteres ou les Mœurs de ce Siecle. Seconde Edition. Troisième édition originale des "Caractères" de La Bruyère, la plus rare de toutes.‎

‎Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges. Paris, Chez Estienne Michallet, 1688. Avec Privilege de Sa Majesté.In-12 de (30) ff., 308 pp. et (1) f. de privilège. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, mors supérieur légèrement frotté, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée de Cuzin.159 x 89 mm.‎


‎Troisième édition originale avec cartons des « Caractères de La Bruyère » (1646-1696), la plus rare de toutes.« Cette troisième édition est fort rare dans ses deux conditions : premier et second état », mentionne Tchemerzine, III, p. 797.« Cette troisième édition est une des plus rares de la série » mentionne Brunet (Supplément I, 731).C’est à proprement parler la troisième édition originale avec cartons ainsi que nous allons achever de le démontrer. Page 123, ligne 11, on a imprimé : « et de venir au niveau d’un fat », au lieu de « et venir ». Page 124, ligne 14, on trouve cette leçon : « et a ne rien faire », au lieu de « et ne rien faire », version donnée précédemment. La page 259 porte ce texte : « n’en attendre rien », qui est définitivement fixé.Voici encore d’autres corrections particulières à cette édition : page 126, ligne 15, on a corrigé « et qu’on luy donne », au lieu de « et que l’on luy donne ». Page 139, ligne 16, on a mis : « Je ne comprends pas », au lieu de « Je ne comprends point ». Page 227, ligne 15, on a imprimé « et on est sensiblement touché », au lieu de « et l’on est sensiblement touché ». Page 229, lignes 23 et 24, on lit « Le sentiment des injures et de le conserver », au lieu de « les sentiments des injures et de les conserver ». Page 175, lignes 2 et 3, on a imprimé « et sur de vaines sciences », au lieu de « et de vaines sciences ». Page 205, lignes 8-9, on lit « sans autre science ny autre règle », au lieu de « sans D’autre science ny D’autre règle », qu’on lisait dans l’édition précédente. » (Rochebilière, n°612 et 613).Le libraire Michallet obtint, le 8 octobre 1687, un privilège pour l'ouvrage intitulé « Les caractères de Théophraste traduits du grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ».Le livre fut mis en vente au commencement de janvier 1688 ; il n'était pas signé. La curiosité qu'éveillait alors tout écrit de morale et que stimulait encore le côté précis et satirique de celui-ci, entraîna le succès immédiat : durant la même année, trois éditions se succédèrent, non compris celle de Bruxelles et celle de Lyon. Pourtant les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ne contenaient à cette date que 420 réflexions ou portraits ; mais dans la 4ème édition (1689) furent insérées environ 350 remarques nouvelles. Et d'année en année le volume grossit ; la 5 édition, imprimée en 1690, portait à 923 le nombre total des réflexions ; la 6è (1691) et la 7è (1691) à plus d'un millier ; la 8è (1694) à 1 120. La Bruyère eut, semble-t-il, le temps de revoir les épreuves de la 9è édition qui parut en 1696 : mais il n'y ajouta pas de pensées nouvelles, peut-être parce qu'à cette époque son esprit s'était tourné dans une autre direction et qu'il préparait des Dialogues sur le quiétisme.« Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. »« Toute la réputation de La Bruyère est fondée sur un seul ouvrage, Les Caractères. Ils étaient originaux après les Maximes de La Rochefoucauld et les Pensées de Pascal ; mais ils le devinrent davantage avec les éditions successives qui en accusèrent les traits nouveaux. Lui-même, dans son Discours sur Théophraste, a tâché de définir cette nouveauté ; mais il a été incomplet par modestie ou par prudence. L'originalité des Caractères paraît à la fois négative et positive : le livre de La Bruyère renonce aux mérites exceptionnels des Maximes et des Pensées, tout en attestant d'autres qualités psychologiques ; il ajoute à leurs analyses ou à leurs synthèses un tableau des mœurs contemporaines, dont ni l’un ni l’autre écrivain ne s’étaient souciés. L’intention proprement apologétique est absente des seize chapitres qui le composent, en dépit de celui des Esprits forts : si le chrétien La Bruyère ne dissimule pas ses idées religieuses, s’il s’efforce même de réfuter certains arguments des libertins, son dessein est plus limité que le dessein de Pascal. Pareillement, l’esprit de système qui portait La Rochefoucauld à ramener toutes les actions, et même toutes les vertus humaines, au mobile, apparent ou caché, de l’amour-propre, n’est plus le sien. Non pas qu’il conteste la prédominance de cet amour-propre ; mais il est moins curieux d’unité que de variété, de vigueur que de nuances. On aperçoit fréquemment chez lui des réminiscences de La Rochefoucauld et de Pascal, surtout dans les chapitres d’une portée générale ; ces réminiscences, en affaiblissant le texte du devancier, le précisent et le corrigent presque toujours, l’enrichissent parfois de particularités intéressantes. Et La Bruyère y joint des réflexions fines, mélancoliques ou attendries que nous chercherions vainement dans les Maximes ou dans les Pensées. Est-ce Pascal, est-ce La Rochefoucauld, qui aurait écrit : « C’est une vengeance douce à celui qui aime beaucoup de faire, par son procédé, d’une personne ingrate une très ingrate » (Du cœur, 19), ou bien : « Etre avec des gens qu’on aime cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses indifférentes, mais auprès d’eux, tout est égal » (Ibid., 23), ou encore : « Il devrait y avoir dans le cœur des sommes inépuisables pour de certaines pertes » (Ibid. 35) ? Devant des phrases de ce genre et d’autres que contient le chapitre de l’Homme ( 80, 82), nous avons l’impression de pénétrer dans une âme délicatement triste, et même d’en recevoir une discrète confidence. Le pessimisme classique, dont la croyance au péché originel fut la base religieuse, subsiste dans les Caractères, mais moins absolu, conscient de notre faiblesse plutôt que de notre perversité, détendu sous l’influence passagère de Montaigne et sous celle, plus constante, d’un tempérament assoupli et d’une intelligence peu systématique. »De nombreux bibliophiles ont essayé en vain de réunir les neuf éditions originales des Caractères de La Bruyère, la plupart du temps sans succès devant la difficulté d’obtenir cette troisième édition originale, « fort rare » selon Tchemerzine, « une des plus rares de la série » selon le supplément de Brunet.Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges (Hauteur : 159 mm contre 158 mm pour l’exemplaire Rochebilière (n°613)).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-11083

‎Les Caractères de Theophraste traduits du grec ; avec Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Septième Edition, corrigée & augmentée. Edition censurée des « Caractères » de La Bruyère‎

‎Rarissime et intéressante édition censurée des Caractères de La Bruyère imprimée en Belgique pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, dans laquelle les attaques de l’auteur visant les monarques de la Ligue ont été supprimées. Bruxelles, 1693. Bruxelles, Jean Leonard, 1693. In-12 de (26) ff., 584 pp., (4) ff. Exemplaire de second état avec deux interruptions dans la pagination : aux pp. 455-456 et 463-464. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 154 x 94 mm.‎


‎Très rare édition censurée des Caractères de La Bruyère, publiée du vivant de l’auteur, imprimée à partir du texte de la septième édition originale amplement remanié par l’éditeur belge Leonard qui en tronqua les passages ou l’auteur attaquait de manière trop directe les opposants à la monarchie française conquérante. Tchemerzine, III, 805. L’édition qui servit de modèle à celle-ci est en fait la 7e édition originale imprimée à Paris en 1692, qui contenait 77 nouveaux caractères (dont Emile, Roscius, des portraits de prudes, de coquettes, de dévotes, tc.) et dont 9 caractères étaient augmentés. « Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qi était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. » La présente édition offre quant à elle « ceci de curieux, par suite de son lieu d’impression, que d’abord imprimée suivant le texte de la septième édition de Paris, qui contient des jugements et des attaques sur Guillaume d’Orange et ses alliés, dont Maximilien de Bavière, gouverneur des Pays-Bas Espagnols, et sur la Révolution d’Angleterre. S’apercevant ensuite de sa méprise, Léonard dut faire des coupures et des cartons ». (Tchemerzine) En effet, l’éditeur Léonard qui imprime cette édition à Bruxelles pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui voit la monarchie française combattre les Pays-Bas espagnols (dont la Belgique fait alors partie), se voit contraint de faire des coupures dans le texte de La Bruyère afin de supprimer les attaques visant les monarques de la Ligue. Notre exemplaire présente bien les censures apportées au texte par Léonard une fois le texte imprimé, à savoir 4 ff. supprimés et deux cartons. Précieux exemplaire de toute pureté, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. ‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-18400

‎Les Caractères de Théophraste. Traduits du Grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce Siècle. Neuvième édition revûë & corrigée. Édition originale définitive des Caractères de La Bruyère, la neuvième, la plus recherchée, achevée d’imprimer en 1696.‎

‎Exemplaire d’exception, réglé, à marges immenses, conservé dans son maroquin janséniste noir de l’époque, teinte rarissime, raffinée et très recherchée. Paris, chez Estienne Michallet, premier Imprimeur Du Roy, 1696. Avec Privilège de Sa Majesté. In-12 de (16) ff., 52 pp., 662 pp., xliv pp. de Discours à l’Académie Françoise, (2) ff. de table, (1) f. de privilège. Exemplaire réglé. Plein maroquin noir janséniste, filet à froid autour des plats, dos à nerfs, coupes ornées, roulette dorée intérieure, doublures et gardes de papier doré décoré, tranches dorées. Reliure en maroquin noir janséniste de l’époque. 163 x 96 mm.‎


‎Dernière édition imprimée du vivant de La Bruyère, mort dans la nuit du 10 au 11 mai 1696, la neuvième publiée et corrigée par La Bruyère. Elle contient par conséquent le texte définitivement adopté par lui avec ses ultimes corrections et a servi pour fixer le texte des éditions postérieures. «Dans l'intervalle de 1688 à 1696, La Bruyère avait publié huit éditions des ‘Caractères’, avec des changements et des additions dans chacune. Leur réunion dans une même bibliothèque présente un certain intérêt et permet au bibliophile de suivre les différentes phases par lesquelles a passé cet ouvrage remarquable. La huitième et la neuvième édition renferment un texte au moins double de celui des premières.» (Le Petit). « La Bruyère n'a pas son pareil pour isoler le mot, le geste, le « tic » où se trahit d'un coup tout un caractère. Il est meilleur à mesure qu'il se rapproche du concret. Non qu'il recherche la singularité pour elle‑même : ce sont bien des passions communes et des types généraux qu'il vise, mais toujours pris dans l'instant de leur manifestation et dans le cadre d'une société particulière: non l'homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis xiv sur le commencement de son déclin. Il n'a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu'on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l'argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l'ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique, de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière ». Immense de marges (hauteur 163 mm), cet exemplaire réglé à l’état de neuf est conservé dans sa reliure en maroquin noir strictement d’époque, teinte particulièrement rare et raffinée. De la bibliothèque Patrice Madden avec ex-libris calligraphié.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎LA CUSTINE, Marquis de‎

Reference : LCS-828

‎La Russie en 1839. "L'ouvrage le plus recherché de Custine"‎

‎Edition originale de La Russie en 1839 de Custine. Paris, Amyot, 1843.4 volumes in-8 de: I/ (2) ff., xxxi pp., 354 pp. ; II/ (2) ff., 416 pp., III/ (2) ff., 470 pp. ; IV/ (2) ff., 544 pp., 1 tableau dépliant. Reliés en demi-veau bleu de l’époque, dos lisses ornés de fleurons et filets dorés, tranches mouchetées.207 x 129 mm.‎


‎Edition originale de « l’ouvrage le plus recherché de Custine » selon Clouzot (80). Vicaire, Manuel de l’amateur, 1090. C’est incontestablement son chef-d’œuvre, et son ouvrage le plus célèbre. Composée à son retour de Russie, vraisemblablement en 1840, cette relation écrite sous forme de lettres connaît un succès considérable. « C’est un modèle de reportage, avec un interview du tsar mais cet excellent journaliste est également un grand écrivain. Il a le mouvement, la couleur et le trait ; sa langue est ferme, preste, châtoyante et souple ; elle vibre avec la pensée et la sensation dans une sorte « d’impressionnisme romantique ». Custine excelle à se camper en spectateur dans la relation de ce voyage où dominent l’intelligence et la clairvoyance du voyageur, la sagacité de l’observation, la vivacité et la diversité du sentiment et du jugement, le don du tableau et du portrait. Custine était parti en Russie pour plaider la cause du comte Ignace Gurowski à Petersbourg, en s’efforçant de n’avoir pas de préjugés. « Ce voyage devient un drame et la marquis de Custine un révolutionnaire lorsqu’il se heurte à la servitude et plus encore à l’effrayant silence où tout un peuple est muré ». Une phrase célèbre symbolise le cri de Custine : « Il n’y manque rien – que la liberté, c’est-à-dire la vie ». Bel exemplaire de cet ouvrage recherché, sans rousseur, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau bleu nuit de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎LA FAYETTE, Madame de‎

Reference : LCS-17848

‎La Princesse de Clèves. Seconde édition originale de La Princesse de Clèves en reliure de l’époque.‎

‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Paris, Claude Barbin, 1689. 4 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 211 pp. ; (1) f., 214 pp., (1) f. bl. ; II/ (1) f., 216 pp. ; 211 pp. numérotées 213, (5) pp. de privilège. Veau glacé, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 154 x 85 mm.‎


‎Véritable seconde édition de l’une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle. Tchemerzine, III, 840-841. Paru le 17 mars 1678 le livre eut un immense succès : Mme de Sévigné clama son enthousiasme ; Fontenelle lut et relut l’ouvrage 4 fois ; Boursault en fit une tragédie en 5 actes ; Valincour passionna l’opinion par ses « Lettres… » auxquelles répliqua l’abbé de Charnes. Si Mme de la Fayette nie toute part dans la rédaction de cette œuvre dans une lettre d’avril 1678, il n’est plus permis de douter à présent que cette dernière ait rédigé l’ouvrage, influencée par l’esprit de concision de son ami intime La Rochefoucault et conseillée par Segrais. Cette véritable seconde édition imprimée en gros caractères reprend l’originale, à l’exception du fleuron de titre du tome III, ici composé du bouquet de fleurs porté également sur le titre du tome IV. Œuvre représentative de toute la nouvelle école littéraire, c’est le premier livre qui corresponde à la conception moderne du roman ; le grand mérite de l’auteur étant d’avoir su concilier dans ce roman d’analyse la subtilité romanesque de l’esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme. L’œuvre fait revivre également des figures historiques : Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Marie Stuart, des intrigues réelles de cette fin de règne d’Henri II et du début du règne de François II. Par une transposition inconsciente l’atmosphère de la cour de Louis XIV est souvent évoquée. Roman précieux, historique et d’analyse La Princesse de Clèves demeure une œuvre vivante par sa peinture de sentiments vrais et des ravages de la passion. Séduisant exemplaire, à très grandes marges (hauteur 154 mm), revêtu d’une élégante reliure de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,000.00 (€7,000.00 )

‎LA FAYETTE, Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.‎

Reference : LCS-18287

‎Zayde, Histoire espagnole. Edition originale de l’un des principaux romans de Madame de La Fayette. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé.‎

‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Paris, Claude Barbin, 1669-1671. 2 volumes petit in-8 de : I/ 99 pp. pour la Lettre de Huet, (1) p., 441 pp., (1) p. ; II/ (2) ff., 536 pp. Plein maroquin bleu nuit, double filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet or sur les coupes, large roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Niedrée. 160 x 100 mm.‎


‎Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Tchemerzine, III, 835 ; Brunet, III, 743. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé. Marie-Madeleine Pioche de la Vergne épousa le comte de La Fayette en 1655. Ancienne habituée de l’Hôtel de Rambouillet elle se consacre elle-même à la littérature et aux relations mondaines en ouvrant en 1659 son salon de la Rue de Vaugirard aux membres de la haute société et aux « doctes » comme Ménage, Huet et Segrais. Ce milieu aristocratique et lettré perpétue ainsi dans ce qu’elle avait de plus heureux la tradition de l’Hôtel de Rambouillet. La comtesse de La Fayette, pour éviter les foudres de l’opinion, dut emprunter le nom de son ami Jean de Segrais pour publier successivement ‘La Princesse de Montpensier’ en 1662 et ‘Zaïde’ en 1670. Cette œuvre précieuse et romanesque due essentiellement au talent de la comtesse, suppose toutefois une collaboration des beaux esprits du salon de la rue de Vaugirard et notamment de Segrais et de La Rochefoucauld. « On sait que Segrais de son propre aveu ne contribua qu’à la construction du roman, auquel La Rochefoucauld d’après Madame de La Fayette, elle-même, communiqua un peu de son esprit ». (Tchemerzine). Lorsque le premier tome fut achevé Madame de La Fayette le remit à Pierre-Daniel Huet le fameux évêque d’Avranches au jugement duquel elle portait comme beaucoup de ses contemporains une grande confiance. « Je fis voir des lettres que Mme de La Fayette m’avait écrites dans ce temps qu’elle composait Zaÿde, par lesquelles elle m’envoyait ce roman pièce à pièce, pour l’examiner et lui dire mon avis, et y faire mes remarques… Elle n’en parle point comme l’ouvrage de M. de Segrais, mais comme étant d’elle. Outre que M. de Segrais, avec qui j’étais lié d’une amitié très étroite, logeant, mangeant et couchant presque toujours ensemble, n’aurait pas eu besoin de l’entremise de Mme de La Fayette pour me prier d’examiner son ouvrage. » (P. D. Huet, 19 octobre 1705). L’intrigue très romanesque des amours de Consalve, fils du comte de Castille et de Zayde, fille du prince musulman, se déroule au milieu de péripéties dignes du « Grand Cyrus » de Mademoiselle de Scudéry. Le style clair et simple surpasse celui des romans galants de l’époque et annonce la sobriété de « La Princesse de Clèves ». Superbe exemplaire de cette originale littéraire si évocatrice de la préciosité du XVIIe siècle. Revêtu d’une élégante reliure de Niedrée il provient de la bibliothèque Am. Berton.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )
Previous 1 ... 2 3 4 5 ... 10 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Littérature - Librairie Camille Sourget
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !