Librairie Camille Sourget

La Librairie Camille Sourget est spécialisée dans les livres de voyage, les éditions originales littéraires, les livres de science, les manuscrits et les beaux livres illustrés ayant marqué leur époque. Son domaine de recherche s’étend du XVe au début du XXe siècle.

Mlle Camille Sourget

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‎GOMBERVILLE, Martin Le Roy‎

Reference : LCS-18299

‎La Doctrine des mœurs ou sont représentés en cent tableaux la différence des passions, qui enseignent la manière de parvenir à la Sagesse universelle. « La doctrine des Mœurs » de l’un de nos premiers académiciens, ornée de 103 gravures, destinée au roi Louis XIV âgé de 8 ans et destinée à la formation de la jeunesse.‎

‎Précieux et élégant exemplaire conservé dans son maroquin fleurdelysé de l’époque, de provenance royale, entré dans la bibliothèque « Joannis Francisci Chaussat » avec ex-libris armorié et « Maria Catharina de Pradon ». Au Palais, (Paris), Chez A. Soubron, 1681. In-12 de (16), 412 p., 103 figures à pleine page comprises dans la pagination, nombreuses lettrines, bandeaux et fleurons typographiques. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, grande fleur de lys dorée aux angles, dos à nerfs fleurdelysé, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure à destination royale de l’époque. 158 x 90 mm.‎


‎« Les 103 gravures font tout le prix de cet ouvrage » (Michaud). Première édition in-12 parue après l’in-folio de 1646. Ouvrage de luxe, volume d’apparat déguisé en promenade de méditation morale, ce défilé d’images, de citations et de commentaires chargés d’édifier l’âme et de la guider aux carrefours de sa destinée humaine ajoute sa pierre à la muraille que la France de la raison lucide et de la monarchie solaire dresse contre les ténèbres de la mélancolie enveloppant l’Europe baroque de son manteau ombreux. Entre les lumineux Principes de la philosophie de Descartes (1644-1647) et le sombre Paradis Perdu de Milton (1667), La Doctrine des mœurs (1646) illustre de ses images pondérées, ordonnées et architecturées la réaction française à l’angoisse d’un monde qui va sortir pantelant de la guerre de Trente ans en 1648. Ce livre de commande s'inscrit naturellement dans l'univers littéraire de Gomberville, même si sa genèse atteste l'existence de calculs éditoriaux et d'enjeux courtisans. Le travail de lecture réalisé à partir des gravures et des textes recueillis par Van Veen témoigne en fait d'un projet de réorientation médité : destiné à un roi âgé de huit ans et adressé à la jeunesse, ce recueil illustré de morales témoigne d'une intention pédagogique et psychologique cohérente fondée en partie sur le charme et le pouvoir de la représentation figurée. Ces conclusions invitent à reconsidérer l'hypothèse naïve d'un beau livre illustré et à accréditer la thèse d'une école des images. A quatorze ans Gomberville fit paraître un volume de poésies, composé de cent dix quatrains dont le sujet annonce une maturité de jugement bien extraordinaire dans un enfant de cet âge. C’est le tableau du bonheur de la vieillesse opposé aux agitations de la jeunesse. Il composa ensuite des romans pleins de sentiments élevés et d’aventures imaginaires attribuées à des personnages réels. C’était le goût du siècle : et ceux de Gomberville eurent un succès tel, qu’à la formation de l’Académie, le cardinal de Richelieu l’en désigna un des premiers membres. La richesse de son univers imaginaire et sa conception d’un roman à grand spectacle sont aujourd’hui appréciées à leur juste valeur et ont entrainé largement la réhabilitation d’un romancier dont on mesure mieux les qualités et l’ambition. Précieux et élégant exemplaire conservé dans son maroquin fleurdelysé de l’époque, de provenance royale, entré dans la bibliothèque « Joannis Francisci Chaussat » avec ex-libris armorié et « Maria Catharina de Pradon ».‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎GOUDELIN, Pierre‎

Reference : LCS-15520

‎Las Obros augmentados d’uno noubélo Floureto. Les Oeuvres de Goudelin, le plus célèbre et le plus inventif des poètes languedociens‎

‎La première édition complète des Œuvres de Pierre Goudelin, émule de Theophile de Viau et de Mathurin Régnier, conservée dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Toulouse, Pierre Bosc, 1648. In-4 de (16) pp., 213, (1) p.bl., (70) pour le Dictionnaire de la langue toulousaine, 104 pp. Plein vélin souple de l’époque, dos lisse orné du titre manuscrit en tête et de la date en queue. Reliure de l’époque. 230 x 165 mm.‎


‎Première édition complète des Œuvres du poète languedocien ; elle est aussi la dernière publiée de son vivant. Graesse, Trésor de livres rares, 123 ; Brunet, II, 1676. « L’édition de 1648 est la première complète et la dernière publiée du vivant de l’auteur, qui mourut le 16 septembre de l’année suivante ; le Dictionnaire en fait partie ». (Brunet) « Édition recherchée parce qu’elle est la dernière de ce recueil qui ait paru du vivant de l’auteur ». (Techener, n°9621) Pierre Goudelin ou Goudouli (1580-1649), le plus célèbre et le plus inventif des poètes languedociens, utilise l’ensemble des registres de langues. Il conçoit des spectacles poétiques pour les fêtes somptueuses données à la cour de Toulouse. Mais l’intérêt de son œuvre poétique dépasse de très loin le cadre régional ; émule d'une école locale poétique proche de l'esthétique baroque de Théophile de Viau, de l'écriture de Mathurin Regnier et de l'état d'esprit épicurien de Montaigne, Goudelin jouit de son vivant d’une réputation immense. Certains passages de Molière (qui séjourne à Toulouse en 1649) et de Cyrano de Bergerac sont inspirés de ses textes. « Enjoué, spirituel, homme de plaisir plutôt qu’homme d’étude, il fut recherché par les grands seigneurs, dont il égaya les fêtes. Il sut se les attacher par ses saillies, ses bons mots et les charmes d’une conversation pleine de cette verve piquante et de cet entrain qui sont les qualités habituelles des hommes du midi. Il devint le protégé et ami d’Adrien de Montluc, comte de Carmain. Les vers de Goudouli, chants royaux, ballades, stances, élégies, épigrammes, écrits dans cet idiome languedocien, dans ce dialecte ‘moundi’ dont il sut reproduire toutes les finesses et toutes les harmonies, furent récités ou chantés dans toutes les fêtes ; et il jouit pendant sa vie d’une réputation immense... Goudouli ne trouva pas un protecteur moins empressé dans le duc de Montmorency. Il composa, pour les fêtes somptueuses que donnait ce grand seigneur à la cour de Toulouse, un grand nombre de vers ; et pour les ballets, des discours qu’il récitait lui-même en masque, selon la coutume. Les œuvres du poète, que les habitants de Toulouse surnommèrent ambitieusement ‘l’Homère du Languedoc’, ont été imprimées plusieurs fois : à Toulouse, en 1648 ». (Nouvelle Biographie générale, t. 21, 371) On trouve ici la première édition complète de son œuvre maîtresse, le célèbre « Ramelet Moundi » (le « Bouquet toulousain »). Il comporte des odes, des stances (dont A l'hurouso memorio d'Henric le Gran, composée en l'honneur du roi Henri IV), des sonnets, quatrains et autres proses carnavalesques, chansons à boire, etc.. Le Dictionnaire de la langue tolosaine occupe 70 pages. L'ouvrage est orné de 2 belles vignettes en pages de titres, de bandeaux, culs de lampes et de lettrines décorées. Précieux exemplaire, de toute pureté, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Provenance : ex libris manuscrit sur le titre (Boussanelle ?), de la bibliothèque du Docteur Escat de Toulouse avec son tampon répété sur le contreplat et la page de garde.‎

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EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎GRASSET, Eugène.‎

Reference : LCS-17306

‎Histoire des Quatre Fils Aymon, tres Nobles et tres Vaillans Chevaliers. Illustrée de compositions en couleurs par Eugène Grasset. Gravure et impression par Charles Gillot. Introduction et Notes par Charles Marcilly. La plus belle édition illustrée d'Histoire des quatre fils d'Aymon‎

‎« Bel ouvrage, très rare et coté, surtout en grand papier, qui marque une époque dans l’illustration du livre moderne illustré. » Carteret.La plus belle édition illustrée de ce texte inspiré d'une légende du Moyen-âge, ornée à chaque page de compositions en couleurs d'Eugene Grasset par le procédé du Gillotage, tout juste inventé par Charles Gillot. Paris, H. Launette, 1883.In-folio de (4) ff., 224 pp., (8) ff. de notes, table et achevé d’imprimer, 2 gravures en couleur à pleine page dans le texte. Couvertures et dos conservés.Relié en plein maroquin noir à grain long, plats richement décorés en encadrement d’un filet doré, d’un double filet de maroquin rouge et d’un filet de maroquin aubergine, fleurons de maroquin aubergine aux angles, dos à nerfs orné, filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, superbes doublures de velours rouge à motifs dorés, tranches dorées sur témoins. Etui. Reliure datée et signée Noulhac 1911.279 x 221 mm.‎


‎La plus belle édition illustrée de ce texte inspiré d'une légende du Moyen-âge, ornée à chaque page de compositions en couleurs d'Eugene Grasset.Vicaire, IV, p.142.« Bel ouvrage, très rare et coté, surtout en grand papier, qui marque une époque dans l’illustration du livre moderne illustré ; début de l’invention ‘Gillot’, dite ‘gillotatge’ en couleurs.Tirage : 100 chine et 100 japon, et sur vélin teinté. Rechercher, de préférence, un chine relié avec cuir incisé par Marius Michel. »Carteret, IV, p.204.L’un des 100 précieux exemplaires de tête tirés sur Chine et numérotés de 101 à 200, celui-ci portant le n°186.« Beau livre, composé de 246 pages ornées chacune d’une composition différente tirée en couleurs. »(Ventes Rahir, Partie 6, 1971)."Histoire des quatre fils Aymon, though its initial reception was mixed, became a turning point in the history of illustration. As is remarked in its introduction, the legends of which it is composed have been given "the most luxurious form that a book can achieve"". (Ray, The Art of French illustrated book, 357).L’illustration se compose de 246 pages ornées de compositions en couleurs, dans le texte, autour du texte, en surimpression, à pleine page, par Eugene Grasset, gravées et imprimées par le procédé du Gillotage, procédé inventé par Charles Gillot.Illustration Art Nouveau et mise en page fort élaborée : chaque feuillet est illustré de cadres, ornements ou vignettes in texto de toutes tailles dont parfois la couleur de fond envahit la page... soit près de 250 compositions en couleurs et un travail de près d'une année pour réaliser l'impression."Premier livre illustré en photogravure et "chromographie", techniques inventées par Charles Gillot". (Monod, 6043).« Le gillotage, qui fit son apparition vers 1883, permettait de reproduire des dessins, spécialement composés pour être exécutés au trait, en camaïeu, en couleurs typographiques.Le premier ouvrage paru est celui d’Armand Silvestre, le Conte de l’archer, illustré par Poirson, édité par Lahure en 1883. La même année, Gillot publia l’importante œuvre : Histoire des quatre fils Aymon, illustrée par Grasset. Ce sont donc ces deux ouvrages qui furent les prototypes en couleurs de ce nouveau procédé. » Carteret, I, p.300.Superbe exemplaire conservé dans sa luxueuse reliure en maroquin mosaïqué signée de Noulhac.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎GREVIN, Jacques.‎

Reference : LCS-17609

‎L’Olimpe de Iaqves Grevin de Clermont en Beauuaisis. Ensemble Les Avtres Evvres Poetiques dudict Auteur, A Gerard Lescvyer Prothenotaire de Boulin. Édition originale rarissime de L’Olimpe de Jacques Grévin, « l’un des poètes les plus remarquables de l’école de Ronsard ».‎

‎L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole. In-8 de (8) ff., 216 pp. Maroquin bleu nuit à grain long, couronne de lauriers frappée or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Mercier Sr de Cuzin.163 x 100 mm.‎


‎Édition originale, très rare, des poésies amoureuses adressées par le poète à sa maîtresse Nicole Estienne, fille du médecin Charles Estienne. Il la demanda en mariage mais ne put jamais obtenir sa main.Barbier, IV, 2, n° 50 (Haut. : 153,5 mm) ; Tchemerzine, III, 495 ; Haag, V, 364 ; J. Pineaux, La Poésie des protestants de langue française, pp. 47-48 ; Picot, Catalogue… Rothschild, I, n° 710 ; Émile Paul, Bibliothèque… De Backer, I, n° 340 (« Plusieurs des sonnets de L’Olimpe valent les plus beaux du XVIe siècle », Haut. : 161 mm.)Ce recueil contient les sonnets adressés par l’auteur à sa rétive maîtresse, suivis des Jeux Olimpiques, adressés à la même égérie : des odes, des élégies et des pastorales, dont la première est dédiée à Marguerite de France ; on trouve également la Gélodacrye, où le poète critique sévèrement les abus des ecclésiastiques et la cupidité des grands.Jacques Grévin, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538 et mort à Turin en novembre 1570, homme de théâtre et poète, ami de Ramus, de Du Bellay et de Ronsard, fut dans les dernières années de sa vie le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri ii de France ; c’est à sa cour qu’il mourut à l’âge de 32 ans.« Il se fit une réputation brillante : Marguerite de France, épouse de Philibert Emanuel, duc de Savoie, l’emmena en Italie, et le fit non seulement son médecin, mais le consultoit dans ses plus intimes affaires. Grevin joignoit à la connoissance approfondie de son art, les talens aimables de la poësie ; il les accompagnoit d’excellentes qualités et d’une grande douceur d’esprit. Il fut regretté de tous ceux qui le connoissoient, et mourut âgé de près de 30 ans, à Turin, le 5 novembre 1570. La duchesse de Savoye lui fit faire de magnifiques funérailles, et pris soin de sa veuve et de sa fille qu’elle garda toujours près d’elle tant qu’elle vécut. Claude Binet fait de grands éloges de Grévin dans la complainte qu’il fit sur sa mort, et qui fut imprimée en 1573. De Thou vante aussi son esprit et son érudition. »En tant qu'auteur de théâtre, Jacques Grévin fut l'un des premiers (à la suite de Jodelle) à chercher à introduire la tragédie en France. En 1561 il publia Cesar, tragédie, imitée d'un original latin par Muret, et une comédie, Les Ébahis, sa pièce la plus importante mais aussi, selon l'Encyclopædia Britannica de 1911, « la plus indécente ».Grévin composa aussi des poèmes, appréciés de Ronsard jusqu'à ce que la religion ne les sépare, Grévin étant un partisan de la Réforme. Après sa conversion au protestantisme, Grévin rompit avec ses amis de la Pléiade et attaqua même Ronsard dans un pamphlet en vers intitulé Le temple de Ronsard. « L’Olimpe » est son chef-d’œuvre.« Plusieurs des sonnets de ‘L’Olimpe’ valent les plus beaux du XVIe siècle ». (De Backer, Paris, 1926, i, n° 340).L’Olimpe s’ouvre sur un sonnet de Ronsard :« A Phébus, mon Grévin, tu es du tout semblableDe face & de cheveux, & d’art & de sçavoir,A tous deux dans le cueur Amour a faict avoirPour une belle Dame une playe incurable. »Suivent deux sonnets, un de J. Du Bellay et un de Rémy Belleau.L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole.« Pétrarquisme, platonisme et humanisme partagent l’inspiration du poète ; il vaudrait mieux peut-être parler de ronsardisme, du ronsardisme des sonnets à Cassandre, à quoi se mêlent des éléments plus personnels ». (J. Pirreaux. La Poésie des protestants de langue française, 1971, p. 47-48).Ce volume est très rare et manque à plusieurs grandes collections poétiques comme Viollet-le-Duc ou Herpin et, selon le rédacteur du catalogue La Roche Lacarelle, il s’agit là de « l’ouvrage le plus rare de Jacques Grévin ».Superbe exemplaire à marges immenses : hauteur de 163 mm contre 153 mm pour l’exemplaire Barbier et 161 mm pour le bel exemplaire de Backer.Note manuscrite ancienne Nicole Estienne p. 40.‎

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EUR19,500.00 (€19,500.00 )

‎GRINGORE, Pierre‎

Reference : LCS-18428

‎Notables enseignemens adages et proverbes faitz & composez par Pierre Grigore dit Vauldemot herault darmes de hault et puissant seigneur monsieur le duc de Lorraine. Nouvellement reveuz et corrigez Avecqs plusieurs aultres adioustez oultre la precedente Impression. Avec privilege du roy notre Sire. Seconde édition originale rarissime des Notables enseignements de Pierre Gringore, parue du vivant de l’auteur.‎

‎La moitié des pièces paraissent ici pour la première fois. Elle est si rare que Tchemerzine ne cite qu’un exemplaire incomplet. On les vend a Paris en la rue Saint-Jaques a lenseigne de Lelephat devant les Mathurins. A la fin:… Imprimez a Paris p Nicolas Couteau imprimeur demourant audit lieu et furent achevez dimprimer le xxvie iour du moys de Janvier / Lan de grace mil cinq cens vingt et huyt. 1528. In-8 de (2) ff. y compris un bois gravé à pleine page, cxxiii ff., (1) f. avec la marque à l’éléphant de François Regnault au verso. Pte. restauration au titre imprimé en rouge et noir. Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Chambolle-Duru. 156 x 102 mm.‎


‎Seconde édition originale rarissime de cet ouvrage en stances de quatre vers, comprenant près de la moitié des pièces qui paraissent ici pour la première fois. Elle est si rare que Tchemerzine ne connaissait aucun exemplaire complet. «Le titre manque à l’exemplaire que nous avons eu» mentionne le bibliographe (III, p. 630). Jean-Paul Barbier n’avait pu se procurer ni la première (parue en 1527) ni la seconde originale. Il mentionne la rareté de ces premières éditions: «Notons que la première édition paraît être celle de Galliot du Pré en 1527 et qu’en 1533, l’édition d’Olivier Arnoult ne contient plus que les quatrains, sans les petites pièces de la fin. Il doit exister, selon nos recherches, dix éditions au moins, parues entre 1527 et 1540, mais bien peu d’exemplaires de chacun subsistent.» Pierre Gringore (1475-1538) fut l’un des poètes de la Renaissance les plus estimés par Victor Hugo et Théodore de Banville mais il fut un personnage bien différent par les mœurs et le caractère du Gringore décrit par ces deux auteurs. Il n’avait rien du truand ni du bohème. Il a porté le costume mi-parti de jaune et de vert et le chaperon orné de grelots des ‘Enfants Sans Souci’; il a même occupé dans la hiérarchie de la confrérie la seconde place, celle de ‘Mère Sotte’; mais ce suppôt de la Folie n’avait de fantaisie ni dans l’esprit, ni dans la conduite. C’était un bourgeois de mœurs régulières, fidèle à la devise, d’ailleurs admirable, qui était sienne: ‘Raison par tout, Tout par Raison, Partout Raison’. «Il eut, comme auteur dramatique, de l’adresse. Il savait agencer des épisodes, esquisser des caractères, conduire un dialogue». Le présent ouvrage constitue l’un des répertoires les plus considérables des proverbes et dictons populaires en usage en France dans le premier tiers du XVIe siècle. «Le mardi gras de l’année 1511, au plus fort de la guerre contre Jules II, Gringore fit jouer et joua lui-même le ‘Jeu du Prince des Sots et de Mère Sotte’. L’ouvrage, comme tous ceux que Gringore publia vers cette époque, porte au frontispice le portrait de Mère Sotte, couverte d’une robe de moine, avec un capuchon garni d’oreilles d’âne, et conduite par deux de ses enfants coiffés de même. Tout autour on lit cette devise: ‘Tout par Raison; Raison par tout, Par tout Raison’. Cela veut dire qu’il faut chercher un sens sérieux sous les bouffonneries de Gringore. Il perdra les habitudes de médisance qu’il a contractées chez les Enfants sans souci et retourna au genre moral, par lequel il a débuté. C’est alors qu’il rimera les ‘Notables Enseignements et proverbes par quatrains’ (1527). «Gringore a marqué sa trace par des œuvres estimables pour son temps, curieuses pour le nôtre, ses moralités offrent des types assez piquants d’un genre littéraire peu courant, la comédie politique. Il n’existait des poésies de P. Gringore que des éditions du seizième siècle fort rares; elles vont être réimprimées par MM. Ch. D’Héricault et Anat. De Montaiglon (Bibl. Elzevirienne)». A. Chassang. Précieux et superbe exemplaire, grande de marges et non lavé, orné au verso du second feuillet d’un bois à pleine page représentant l’auteur offrant son livre, non à François Ier comme l’indique par erreur Tchemerzine, mais au duc Anthoine de Calabre, Lorraine et Bar, ainsi qu’il est dit dans le Prologue de l’acteur. Ce bois est signé de la Croix de Lorraine. Le titre porte l’ex-libris manuscrit de l’époque «Du Moulin».‎

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EUR16,000.00 (€16,000.00 )

‎HAMILTON, le comte Antoine‎

Reference : LCS-12295

‎Histoire de Fleur d’Epine, conte. « Histoire de Fleur d'Epine », la féérie d'Hamilton‎

‎« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre » (Tchemerzine). Paris, Jean Fr. Josse, 1730. In-12 de (2) ff., 275 pp., (1). Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de filets dorés dans les caissons, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 161 x 95 mm.‎


‎« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre, et l’une des meilleures productions de ce célèbre auteur. » (Gumuchian, Les livres de l’enfance, 2930). Tchemerzine, III, 658 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°1737). « Un ex. en basane ancienne a été vendu 800 francs en 1931, il avait été vendu 80 francs neuf années plus tôt. Ce conte fut écrit par Hamilton pour montrer aux dames de la Cour, alors entichées des ‘Mille et Une Nuits’, que l’on pouvait composer des histoires aussi invraisemblables. Ceci explique l’extravagance que l’on y rencontre. » (Tchemerzine). « Le f. qui suit le titre contient un avis où il est dit que l’accueil fait par le public au ‘Conte du Bélier’ a déterminé le libraire à rechercher avec soin les ouvrages composés par Hamilton pour l’amusement de sa sœur, la duchesse de Gramont. On y voit que ‘l’Histoire de Fleur d’Epine’ et ‘Les quatre Facardins’ parurent ensemble. » (Picot). « Édition originale de cette délicieuse féérie » (Catalogue de Backer, n°1068). « Ecrivain français né en Irlande vers 1646, Hamilton passa en France avec sa famille après la mort de Charles Ier pour se soustraire aux vengeances révolutionnaires exercées contre les royalistes fidèles. Ce fut là qu’il fit ses études ; mais en 1660, à l’âge de 14 ans, il repassa en Angleterre, lors du rétablissement du prince de Galles, sous le nom de Charles II, sur le trône des Stuarts, et il put y achever son éducation française, dans une cour qui parlait fort bien notre langue […] C’est avec justice que Voltaire l’a placé dans son ‘Temple du Goût’ […] Quel que fût son caractère, son esprit était aisé, son imagination brillante et facile, son goût délicat et fin. Par une singularité piquante, c’est Hamilton, un étranger, qui, après Voltaire, présente peut-être l’image la plus exacte de l’esprit français […] ‘Fleur d’Epine’ est délicieux de tous points, si l’on veut bien se reporter au but de l’auteur, et se laisser aller, sans les juger avec une raison trop sévère, à toutes ces fééries qu’il accumula avec tant d’esprit et d’imagination. Dans un tout autre genre, la narration n’y est guère inférieure à celle des ‘Mémoires’ ; on y trouve l’intérêt, le goût, le naturel, et même une vérité relative qui n’est nullement incompatible avec les contes de fées : il est rempli, suivant une expression reçue, de charmants tableaux de genre, dont la grâce égale la variété. » (Nouvelle Biographie générale, t. 23, c. 233-236). Précieux exemplaire de cette originale littéraire revêtu d’un élégant maroquin rouge de l’époque.‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎HELIODORE‎

Reference : LCS-16051

‎L’Histoire aethiopique de Heliodorus, contenant dix livres, traitant des loyales & pudiques amours de Theagenes Thessalien, & Chariclea Aethiopienne. Traduite de Grec en François, & de nouveau reveüe & corrigée sur un ancien exemplaire escript à la main, par le translateur, ou est déclaré au vray qui en a esté le premier autheur. Edition originale de la seconde traduction en français de Jacques Amyot‎

‎Le roman grec traduit par Jacques Amyot. Edition originale de la meilleure version française donnée par Jacques Amyot, «très améliorée» par rapport à la précédente. Paris, Vincent Sertenas, 1559. In-folio de (4) ff., 123, (1). Elégante marque de l'imprimeur gravée sur bois au titre et au recto du dernier feuillet, trace d’ancien cachet sur le titre, pt. trou de vers dans la marge blanche sans atteinte au texte. Plein veau havane granité, triple filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de la première moitié du XVIIIe siècle. 315 x 203 mm.‎


‎Edition originale de la seconde traduction en français de Jacques Amyot, «très améliorée» (Brunet) par rapport à la première version, du plus caractéristique des romans grecs. Brunet, III, 88; Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, n°271. Dans cette nouvelle version française, le savant philologue Amyot (1513-1593) « s’étant procuré un manuscrit de ce roman beaucoup plus exact que celui sur lequel il avait fait sa première version, publia celle-ci très améliorée. Ce fut sur cette édition que se firent les réimpressions subséquentes qui parurent de format in-12 à Paris ou ailleurs». (Brunet). «This 1559 edition was revised by Amyot on the basis of a manuscript which he discovered at Rome after his translation was completed […] The narrative technique of Heliodorus was widely imitated in French romance literature” (Harvard). Ce récit des amours de Théagène et Chariclée fut composé au IIIe siècle par Héliodore d'Emèse, évêque de Tricca en Thessalie. «A Delphes, vit Chariclèe, splendide jeune fille dont l’origine est mystérieuse. Au cours d’une fête, elle rencontre un prince de la Thessalie, Théagène, et les deux jeunes gens sont frappés par un coup de foudre réciproque. Aidés et accompagnés par Calasiris, prêtre égyptien se trouvant à Delphes, les deux amoureux s’enfuient vers l’Egypte, après s’être jurés réciproquement un amour éternel et s’être engagés à demeurer chastes jusqu’au moment où ils pourront célébrer leurs noces légitimes. Le roman est constitué par les aventures innombrables que les deux promis connaissent, avant leur mariage». «Le succès de ce livre fut très grand, non seulement au cours du Moyen-âge byzantin, mais aussi dans une époque plus moderne. Il fut par exemple imité par le Tasse lorsqu’il esquissa le personnage de Clorinde, et par Cervantès dans ses Travaux de Persilès et de Sigismonde. Au XVIIe siècle, en France, Héliodore jouit de la faveur générale et il exerça une certaine influence sur la production des romans de cette époque» (T.F., Les Belles Lettres, 1943). Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure du XVIIIe siècle.‎

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EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎HEMINGWAY, Ernest.‎

Reference : LCS-18111

‎The Old Man and the Sea. Edition originale et premier tirage du chef-d’œuvre d’Ernest Hemingway.‎

‎Exemplaire en parfait état de conservation du roman le plus recherché d’Hemingway, avec la très belle jaquette illustrée conservée sans défaut. New York, Charles Scribner’s Sons, 1952. In-8 de (1) f., 140 pp., (1) f.bl. Conservé dans la reliure en toile bleu clair de l’éditeur avec le nom de l’auteur frappé à froid au bas du plat supérieur et le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage frappés en lettres argentées sur le dos lisse. Avec la superbe jaquette illustrée en parfait état de conservation. 205 x 138 mm.‎


‎Édition originale et premier tirage du chef-d’œuvre d’Hemingway. Hanneman A24.A. Exemplaire du premier tirage avec le « A » et le cachet de Scribner sur la page de copyright. Le présent exemplaire possède en outre la jaquette en premier tirage, avec la photographie d’Hemingway sur le plat inférieur de la jaquette tirée dans une teinte bleutée. Cette photographie sera par la suite imprimée avec une teinte verte dans les tirages postérieurs, et la mention d’Hemingway gagnant le Prix Pulitzer apparaitra également plus tard sur la jaquette. « Récit publié en 1952 par l’écrivain nord-américain Ernest Hemingway (1898-1961). ‘Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream’ ; des gestes vieux comme le monde inscrits dans un langage qui se veut de tous les temps et pour tous les temps, l’ ‘histoire’ ne quittera jamais ce ton. Le vieil homme porte le nom de Santiago. Depuis des semaines aucun poisson n’est venu mordre aux appâts de ses lignes mais il ne désespère pas et pour la quatre—vingt-cinquième fois prend la mer. A l’aube, il s’en va loin vers le large ; à midi, il ferre un gros poisson. La lutte s’annonce âpre, car l’animal évolue en profondeur et entraine la barque ; les heures passent et la nuit sans que rien vienne interrompre cette course durant laquelle les deux adversaires donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ils ne sont pas ennemis mais tuer ou être tué est dans l’ordre naturel du monde de la mer [...] Pour avoir su refuser la défaite, il a enrichi à tout jamais la communauté, et jeunes et vieux, qui l’attendaient, savent maintenant pourquoi ils l’admireront lui qui a su, dans la solitude, rendre exemplaires leur peine et leur espoir [...] La réussite de ce livre est dans la beauté purement littéraire de l’écriture, et c’est sa meilleure chance de durer ». (T.F. Gallimard, 1952, Dictionnaire des Œuvres, VI, 668). Il s’agit de la dernière œuvre de fiction majeure produite par Hemingway et publiée de son vivant. Elle demeure son œuvre la plus célèbre et la plus recherchée. Cet ouvrage valut à Hemingway le double honneur du prix Pulitzer le 4 mai 1953, et du prix Nobel de littérature en 1954. The Old Man and the Sea fut d’ailleurs cité lors de l’annonce du Prix Nobel d’Hemingway en 1954 : "for his mastery of the art of narrative, most recently demonstrated in The Old Man and the Sea, and for the influence that he has exerted on contemporary style." Exemplaire en parfait état de conservation du roman le plus recherché d’Hemingway, avec la très belle jaquette illustrée conservée sans défaut.‎

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‎Homère.‎

Reference : LCS-17956

‎L’Iliade d’Homère, traduite en françois, avec des remarques par Madame Dacier. Nouvelle Edition revue & corrigée, où l’on a mis les Remarques sous le Texte. - L’Odyssée d’Homère, traduite en françois, avec des remarques par Madame Dacier. Nouvelle édition revue & corrigée, où l’on a mis les Remarques sous le Texte. « Homère, dieu pluriel, avait œuvré, sans ratures, en amont et en aval à la fois, nous donnant à voir l’entier pays de l’homme et des dieux. » René Char.‎

‎Le plus bel exemplaire de cette édition cité et décrit par Cohen provenant des bibliothèques E. Odiot et Müller. A Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1712-1717. 6 volumes in-12 : Iliade : I/ cxvi pp. y compris 1 frontispice, 300 pp., 8 pl. hors texte ; II/ (2) ff. dont 1 frontispice, 389 pp. et 9 pl. hors texte ; III/ (2) ff. dont 1 frontispice, 373 pp., 9 planches hors texte. Odyssée : I/ cxviii pp. dont 1 frontispice, (1) f., 299 pp., 7 pl. hors texte ; II/ (1) f., 1 frontispice, 348 pp., 7 pl. hors texte ; III/ (1) f., 1 frontispice, 333 pp., 8 pl. hors texte ; Soit au total 3 frontispices, 1 fleuron qui se répète sur le titre de chaque volume, 26 figures pour l’Iliade, gravées par Broen et 3 frontispices et 22 figures de Farret pour l’Odyssée, gravées par Jonghe et V. Buysen. - Supplément à l’Homère de Madame Dacier (1 volume). Amsterdam, chez les Wetsteins, 1731. In-12 de 1 frontispice, (1) f., 164 pp., xlviii pp., (73) ff., 2 pl. hors texte dont 1 dépliante. Soit 7 volumes in-12, plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 158 x 87 mm.‎


‎L’exceptionnel exemplaire E. Odiot complet des 7 volumes, cité et décrit par Cohen, adjugé 700 F. Or à la vente Müller contre 149 F. Or pour le bel exemplaire Daguin-Louis Cartier relié en maroquin ancien : « L’exemplaire Odiot, en maroquin rouge ancien, contenant de plus un 7ème volume (Vie d’Homère par Mme Dacier, de l’édition de 1731) a été vendu 700 fr., vente Müller (n° 71). » (Cohen, 494). « [Clio parle]. Inscrivez en tête d’un papier le nom d’Homère. C’est le plus grand nom, mon enfant. Les dieux ne seraient rien, et non seulement les dieux mais les hommes, s’il ne les avait pas chantés… Rien n’est aussi pur qu’Homère… C’est le plus grand. C’est le plus vieux. C’est le patron. C’est le père. Il est le maître de tout. Et notamment il est le maître de tout ce qu’il y a jamais eu de plus grand dans le monde, qui est le familier. » Charles Péguy. Madame Dacier (1651-1720) était la fille de Tanneguy-Lefebvre. « Elle collabora aux travaux de son mari, notamment à sa traduction de la Vie des Hommes illustres de Plutarque mais poursuivit une œuvre personnelle au moins aussi importante que celle d’André Dacier : traduction de Plaute, d’Aristophane, de Térence (1688) mais surtout de l’Iliade et de l’Odyssée qui lui valurent la gloire. Admiratrice fanatique d’Homère, Mme Dacier se trouva tout naturellement mêlée à la Querelle des Anciens et des Modernes qui venait de renaître et où les Modernes étaient soutenus par Lamotte et Hardouin. L’une des deux éditions les plus recherchées avec celle, concomitante de Paris, Rigaud, 1711-1716 dont Brunet décrit ainsi les différents exemplaires : « Les exemplaires reliés en maroquin, dont la reliure n'a rien d'extraordinaire, se donnent communément pour 60 ou 72 fr., comme on l'a pu remarquer aux ventes de Hangard, Bourdillon, Giraud, etc. ; mais on a payé 400 fr. à la vente Nodier un exemplaire en mar. r. dent. doublé de mar. v. dont pourtant la reliure de chacun des deux poëmes différait par la dorure, et nous- même avons fait pousser inutilement jusqu'à 750 fr. à la vente De Bure un exemplaire en mar. bleu rel. par Padeloup avec un soin tout particulier et une élégante simplicité ; cela prouve que le prix de ces sortes de livres dépend entièrement de la concurrence que fait naître la beauté de l'exemplaire, et qu'on aurait grand tort de rapporter ces prix sans faire mention des circonstances qui les ont motivés. Ainsi un exemplaire en mar. doublé de mar., a été vendu 1 010 fr. Baron Pichon, et acheté par un amateur de passage à Paris, qui le céda bien vite au libraire Aug. Fontaine, lequel en demandait et en trouva 1 400 fr. ; M. de Coislin avait payé ce charmant spécimen de la reliure de Boyet 400 fr. à la vente Nodier de I844. » Superbe exemplaire cité par Cohen, magnifiquement relié en maroquin rouge de l’époque, provenant des bibliothèques E. Odiot et Müller.‎

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‎Homère.‎

Reference : LCS-18031

‎L’Odisee d’Homère Traduict de grec en françois, par Claude Boitel Advocat au Parlement de Paris. Avec Privilège du Roy. La première traduction française en prose de l’intégralité de l’Odyssée d’Homère.‎

‎Rarissime édition originale de la traduction de l’Odyssée par Claude Boitel, la première version du texte intégral en prose française. Paris, chez la Veuve Matthieu Guillemot, au Palais en la gallerie des prisonniers, 1617. 3 parties reliées en 1 volume in-8 de : I/ (4) ff. y compris le titre frontispice, 409 pp., 5 planches à pleine page, (2) ff.bl. ; II/ 150 pp., 1 planche à pleine page, (1) f.bl. ; III/ 154 pp., (4) pp. pour le privilège et la marque de l’imprimeur, 1 planche à pleine page, (2) ff.bl. Relié en vélin souple de l’époque, traces de lanières, dos lisse avec le titre manuscrit. Quelques légères taches sans gravité. Reliure de l’époque. 173 x 110 mm.‎


‎Rarissime édition originale de la traduction de l’Odyssée par Claude Boitel, la première version du texte intégral en prose française. Inconnue des bibliographes, qui ne citent que la réédition de 1619. Claude Boitel (ou Boitet de Frauville) (1570-1625), avocat au Parlement de Paris, publie pour la première fois cette traduction de l’Odyssée en 1617 en l’agrémentant de nombreuses notes imprimées en marge des pages. Il dédicace son texte à « l’Illustrissime & Reverendissime Cardinal de La Roche-Foucault, Evêque de Senlis et Conseiller du Roy ». Dès le début du XVIe siècle, les hellénistes étaient à l’œuvre en France pour nous apprendre à lire, à expliquer des livres originaux en grec. De généreux esprits conduisaient bravement la phalange studieuse ; quelques Grecs même de l’Orient avaient jeté dans Paris l’étincelle de leur enthousiasme pour l’antiquité classique. Divers érudits proposent des traductions d’Homère dès le règne de François Ier. Jehan Samxon réalise ainsi dès 1530 une traduction française de l’Iliade. Mais il faut attendre 1570 pour que Pelletier du Mans propose une première traduction partielle de l’Odyssée (livres 1 et 2). Amadis Jamyn travaille à son tour sur l’Odyssée, et sa version française des 3 premiers livres parait en 1584. Salomon Certon est finalement le premier, en 1604, à donner une traduction intégrale des 24 livres de l’Odyssée, en vers français. Claude Boitel propose enfin, en 1617, la première traduction française en prose du texte complet de l’Odyssée. L’illustration, superbe, se compose d’un frontispice gravé par Léon Gaultier, du blason du cardinal de La Roche-Foucault au verso du titre et de 7 magnifiques gravures à pleine page en premier tirage par Matheus et Léon Gaultier, ainsi que de très beaux bandeaux et lettrines gravées sur bois. Bel exemplaire d’une grande pureté, imprimé sur papier fort (épaisseur : 5 cm contre 3,5 cm pour les exemplaires ordinaires), conservé dans son vélin souple de l’époque. Localisation des exemplaires parmi les Institutions publiques françaises : Rodez, Nancy, Beaune, B.n.F.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17489

‎Han d’Islande. Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo.‎

‎Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées. Paris, chez Persan, 1823. 4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/ viii pp., 316 ; II et III/ (2) ff. et 237 pp. ; IV/ (2) ff., 347 pp. Ex libris manuscrit répété sur les titres. Reliés en demi maroquin bleu nuit à grain long à coins, filets dorés délimitant les zones de maroquin, dos lisses finement ornés en long de fers rocaille et filets dorés, non rognés, couvertures grises imprimées et dos conservées. Reliure signée de Mercier. 180 x 108 mm.‎


‎Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo. Vicaire, IV, 236. « Un article bienveillant de Charles Nodier dans ‘La Quotidienne’, au sujet de ‘Han d’Islande’, fut le début des rapports avec Hugo et de l’étroite amitié qui s’ensuivit. » (Carteret) « Les couvertures encadrées ont été imprimées sur papiers différents, gris clair et rouge rosé ; elles sont sans nom d’imprimeur. Il en existe de muettes avec étiquettes imprimées ; ce sont celles qu’on rencontre le plus souvent. Ouvrage très rare, surtout avec les couvertures imprimées, et fort estimé. » (Carteret, I, 390). « L’action se déroule dans un royaume imaginaire d’Islande, au XVIIe siècle. Un bandit sanguinaire, Han d’Islande, terrorise la population. On entoure sa vie de sombres légendes [...] On assiste à la sombre tragédie de Han, être bestial, qui vit seul avec un ours et ne s’abreuve que de sang humain [...] Ce roman nous révèle déjà la manière de Hugo : ses contrastes violents où l’on décèle le combat perpétuel du bien et du mal. Le personnage de Han atteint à une hallucinante puissance lyrique et fait de ce livre un des documents les plus significatifs du premier romantisme ». (Dictionnaire des Œuvres, III, 347). Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées. Provenance : P. Villeboeuf avec ex libris.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18030

‎Hermani ou l’honneur castillan, Drame par Victor Hugo, représenté sur le Théâtre-Français le 25 février 1830. L’exemplaire Meeûs, immense de marges car non rogné.‎

‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144). Paris, Mame et Delaunay-Vallée, 1830. In-8 de : I/ (2) ff., vii pp., (1) p. de personnages, 154 pp., 12 pp. Demi-maroquin rouge à grain long à coins, dos lisse orné en long, non rogné, couvertures beige imprimées conservées. Reliuré signée de Mercier succ. de Cuzin. 225 x 139 mm.‎


‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144). Carteret, I, 399 ; Vicaire, IV, 251-252. Exemplaire du premier tirage avec la page 80 chiffrée 78 et les 12 pages de catalogue d’éditeur. « C’est, avec ‘Ruy Blas’, une des meilleures pièces de l’auteur au répertoire de la Comédie-Française. » (Carteret). « Hernani est fondé tout entier sur la fatalité de la passion et sur le respect des lois chevaleresques. Ce drame, nettement inspiré par la tradition romantique, celle du “Cid” de Corneille et celle des “Brigands” de Schiller, possède une indéniable force poétique susceptible de ravir et de transporter le lecteur. La magie du verbe fait accepter les situations les plus extraordinaires. La passion amoureuse trouve, dans les célèbres dialogues entre doña Sol et Hernani, des accents impérissables. C’est parce que “Marion Delorme” avait été interdite, en 829, que le poète dut la remplacer, à la Comédie-Française, par cet ouvrage qu’il écrivit en un mois. Lors de la première représentation se déchaîna l’attaque des jeunes romantiques, conduits par Théophile Gautier, contre le public bourgeois encore attaché aux formes traditionnelles. La légendaire soirée a été racontée par Théophile Gautier lui-même dans son “Histoire du Romantisme”. De violentes polémiques suivirent ce tumulte, demeuré célèbre sous le nom de “bataille d’Hernani”, première grande bataille du nouveau théâtre romantique. » Bel exemplaire à toutes marges (hauteur : 225 mm) provenant de la bibliothèque Meeûs, avec ex libris gravé, finement relié par Mercier, avec les couvertures conservées. Ex libris Aimé Laurent.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18158

‎Les feuilles d’automne. « Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse » écrivait Sainte-Beuve.‎

‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145). Paris, Eugène Renduel, 1832. In-8 de (2) ff. de faux-titre et titre, xiii pp. dont un frontispice, (1) f. (second faux-titre), 387 pp., (2) ff. de table. Qq. rares piqûres. Relié en demi-maroquin vert, dos lisse orné de fleurons dorés et mosaïqués de maroquin rouge, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 203 x 127 mm.‎


‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145). Carteret, I, 403; Vicaire, IV, 272. « Rare sans mention d’édition » souligne Clouzot. « Il a été tiré quelques très rares exemplaires en grand papier dont on ignore le nombre … Ouvrage capital parmi les poésies de Victor Hugo, très rare, en bel état. » (Carteret). « Recueil de poèmes de Victor Hugo qui précède ‘les Chants du crépuscule’ et ‘les Rayons et les Ombres’. Le caractère de ce recueil semble défini par l’auteur lui-même dans sa préface : ‘Des feuilles tombées, des feuilles mortes, comme toutes feuilles d’automne. Ce n’est point là de la poésie de tumulte et de bruit ; ce sont des vers secrets et paisibles, des vers comme tout le monde en fait ou en rêve, des vers de la famille, du foyer domestique, de la vie privée ; des vers de l’intérieur de l’âme. C’est un regard mélancolique et résigné, jeté çà et là sur ce qui est, surtout sur ce qui a été. C’est l’écho de ces pensées, souvent inexprimables, qu’éveillent confusément dans notre esprit les mille objets de la création qui souffrent ou qui languissent autour de nous : une fleur qui s’en va, une étoile qui tombe, un soleil qui se couche, une église sans toit, une rue pleine d’herbe [...]’. Jamais Victor Hugo n’a été plus heureux dans l’expression, plus tendre et plus vrai que lorsqu’il parle de son enfance. Les grâces, les jeux des enfants, les regrets, les affections familiales, n’ont jamais été chantés par ce poète avec autant de pathétique [...] Ces vers sont de 1830 ; Victor Hugo avait donc 28 ans quand il les écrivait. Fallait-il qu’il eut déjà plongé au fond de toute chose pour en rapporter avant le temps ces fruits amers ! Aussi cette âme d’une trempe extraordinaire ne pouvait-elle se contenter, malgré les confidences de la préface, d’une poésie au caractère purement intimiste. [....] En un mot, ses extraordinaires talents de peintre, son besoin de grandiose, de l’épique ne peuvent se donner libre cours que s’il fait assumer aux moindres souvenirs et circonstances de sa vie, un caractère héroïque, une signification exemplaire [...] C’est ainsi qu’à la voix moelleuse et tendre de Lamartine répond cette voix ardente et rauque : le légitimiste de 1820 s’apprête à devenir le chantre des grandes convulsions historiques, le poète de la tragédie des peuples. Aussi ce ‘paisible’ recueil s’achève-t-il sur une vision apocalyptique de l’Europe qui frémit encore sous la tyrannie et s’apprête à la révolte. Sainte-Beuve jugeait ainsi ‘les Feuilles d’automne’ ‘Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse’. Le style, le rythme, y ont pris toute leur perfection. Le poète s’est surpassé en aisance et en naturel. Parmi les poèmes devenus célèbres il faut citer ‘Prière pour tous’, qui renferme des pages d’une rare beauté [...] » (Dictionnaire des Œuvres, III, pp. 89-90). Très bel exemplaire cette originale recherchée conservé dans son élégante reliure de l’époque. Ex-libris Dousse est l’amitié.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17702

‎Les Misérables. Précieuse édition originale française des "Misérables", le plus grand succès d'édition du XIXe siècle.‎

‎L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau. Paris, Pagnerre, 1862. 10 volumes grand in-8 de : I/ (4) ff., 357 pp. (mal numérotées 355), (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; II/ (2) ff., 382 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; III/ (2) ff., 358 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; IV/ (2) ff., 318 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; V/ (2) ff., 320 pp., 1 illustration hors texte ; VI/ (2) ff., 297 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; VII/ (2) ff., 432 pp., 2 illustrations hors texte ; VIII/ (2) ff., 399 pp., 3 illustrations hors texte ; IX/ (2) ff., 400 pp., 2 illustrations hors texte ; X/ (2) ff., 311 pp., 2 illustrations hors texte, (2) ff. d’album. Suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869. Couvertures illustrées de la suite reliées en fin du tome X. Demi-maroquin rouge à coins, filets dorés aux coins et aux mors, dos à nerfs ornés de filets dorés, caissons ornés d’une grecque, têtes dorées, nombreux témoins. Reliure de l’époque signée de Champs. 238 x 150 mm.‎


‎Édition originale française de ce grand roman de Hugo, vaste réquisitoire social, publié lors de l’exil de l’auteur à Guernesey. Exemplaire de première émission, sans mention d’édition. Clouzot, Guide du bibliophile, 150 ; Talvart, IX, p.40 ; Carteret, I, 421. « Ouvrage capital et universellement estimé. Un des plus colossaux succès de librairie, c’est un des livres qui s’est le plus vendu ; il se vend et se vendra encore longtemps ». (Carteret). L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau du chef-d’œuvre romanesque de Victor Hugo. Les bibliographes indiquent qu’il a été tiré « quelques exemplaires » sur papier de Hollande et sur papier vert d’eau « qui sont fort rares ». Carteret cite trois exemplaires sur Hollande mais aucun sur papier vert d’eau. Vicaire quant à lui ne cite qu’un exemplaire sur papier vert d’eau, celui de Jules Janin. Les exemplaires du tirage sur papier de couleur ne furent distribués que plus tard. Suite à la liquidation de l’éditeur Lacroix, de 25 qu’ils étaient, moins d’une dizaine ont survécu et il n’a pas été fait de couverture. Entreprise en 1845, dans un sentiment d’indignation et de pitié, cette épopée généreuse du peuple, fruit d’une longue élaboration ne serait achevée qu’en 1861, durant l’exil de Guernesey. Les Misérables s’inscrivaient à contre-courant des choix esthétiques du temps : tendance à « l’impassibilité » et « école de l’Art pour l’Art ». Hugo fixe d’ailleurs clairement la mission de son livre dans la Préface : « Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers... tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ». « Les Misérables » s’imposèrent aussitôt malgré les premières réticences de la critique et le succès populaire fut immense. Nombreux furent les bibliographes, comme Talvart, à voir en l’édition Pagnerre la véritable originale. Il est à présent établi que l’édition belge précéda de quelques jours l’édition française. Ce roman fut le plus grand succès d'édition du XIXe siècle. Exceptionnel exemplaire dans une condition de fraicheur irréprochable, à toutes marges avec de nombreux témoins, très élégamment relié à l’époque par Champs. L’exemplaire est enrichi de la suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869, avec les couvertures illustrées de l’album.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17869

‎Notre-Dame de Paris L’édition originale de « Notre-Dame de Paris », tirée à 1100 exemplaires.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-veau bleu. Paris, Charles Gosselin, 1831. 2 volumes in-8 de : I/ (4) ff. pour le faux titre, le titre et la préface, 404 pp. ; II/ (2) ff., 536 pp. pour le tome 2. Les deux titres sont ornés de vignettes de Tony Johannot gravées sur bois par Porret. Relié en demi-veau bleu, dos lisses. Reliure de l’époque. 205 x 126 mm.‎


‎Edition originale du célèbre et premier grand roman de Victor Hugo. Carteret, I, pp. 400-402 ; Escoffier 870 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, IV, 256-257. Exemplaire de la seconde tranche, avec le nom de l’auteur figurant sur le titre et la mention fictive « Seconde édition » au-dessous du titre. « Depuis que l’exemplaire de Gosselin est passé en vente publique (Vente Leroy, 26-27 mars 1931, n° 328), il n’y a plus de discussion possible sur le fait que la mention d’une deuxième ou troisième édition n’enlève rien au caractère d’édition originale d’un livre. L’exemplaire Gosselin-Leroy portait en effet sur une quatrième édition de Notre-Dame de Paris, 1831, la note autographe suivante : “Édition originale tirée à 1100 exemplaires qui ont été, suivant l’usage de la librairie à cette époque, divisés en quatre éditions. [Signé]. Charles Gosselin, éditeur”. » Escoffier, Le Mouvement romantique, 870. Michaux conclut de même dans le Bulletin du bibliophile, 1931 : « les exemplaires ainsi faussement désignés de seconde, voire de 3e édition appartiennent authentiquement à l’édition originale ». « Cette édition originale, en bel état, est la plus rare de toutes les œuvres de l’auteur ; elle a eu un retentissement mondial, et c’est une des plus difficiles à se procurer de la période romantique » (Carteret). Précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-veau bleu.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18360

‎Œuvres complètes de Victor Hugo. Poésie. VII. Les Rayons et les Ombres. Edition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. ‎

‎Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Paris, Delloye, Libraire, 1840. In-8 de (2) ff., xiii pp., (1) f., 389 pp. Relié en demi-chagrin vert de l’époque, dos à nerfs orné de filets dorés, caissons avec encadrements de 4 filets dorés, tranches jaspées. 210 x 133 mm.‎


‎Édition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. (Carteret). Escoffier, 1392; Clouzot p. 147; Catalogue Rothschild, 876; Bulletin Morgand et Fatout, 11204; Carteret, I, p. 412. Il n’y eut pas de tirage sur grand papier. «Les Rayons et les Ombres dépassent en grandeur et en harmonie les plus beaux chants des ‘Feuilles d’automne’. Il y a dans tout ce recueil une élévation de pensées, une douceur de sentiment, une supériorité de bienveillance, un calme majestueux […]. Dans les Rayons et les Ombres, tout est modèle, tout est beau. Il faut lire les vers qui terminent le volume et qui sont adressés à mademoiselle Louise Bertin». (Emile de Girardin, Œuvres complètes, p. 17). «Dans la pensée de l’auteur, ce volume reste lié aux trois recueils de poèmes qu’il avait publiés depuis 1830 (‘les Feuilles d’automne’, ‘les Chants du crépuscule’, ‘les Voix intérieures’) et dans lesquels se trouvent confondues les plus extraordinaires qualités d’expression et les tours les plus déclamatoires […]. Victor Hugo se dégage assez de lui-même pour atteindre à des accents bouleversants, à une grâce fière et magnifique: parmi les chefs-d’œuvre de cette veine, il faut citer ‘Les 7 août 1829’, ‘Rencontre’, ‘Oceano Nox’, ‘Caeruleum mare’, ‘Guitare’ (qui témoigne d’une surprenante virtuosité), et la ‘Tristesse d’Olympio’, poème limpide et solennel. Tous ces poèmes ont leur place dans les anthologies, et à juste titre: la plénitude du génie de Victor Hugo, alors à sa maturité, s’y manifeste, avant qu’il atteigne au lyrisme grandiose et demeuré des ‘Contemplations’». (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 655). «Dans ‘Les Rayons et les Ombres’, le cœur du poète se montre au premier plan […]. Parmi les rayons, le plus chaudement coloré c’est le délicieux souvenir d’enfance intitulé ‘ce qui se passait aux Feuillantines en 1831’. Là le poète raconte avec une sensibilité ravissante une petite scène de famille dont il est le héros […]. Voilà les plus brillants rayons parmi ceux qui éclairent le front du poète. Non seulement on admire de pareils vers, mais on se sent meilleurs après les avoir lus: c’est le plus beau triomphe qu’un écrivain puisse se proposer. Quant aux Ombres, nous citerons comme une espèce d’andante poétique, les ‘Tristesses d’Olympio’, intimes épanchements d’une âme de feu. C’est l’auteur qui raconte les souvenirs de sa bouillante et mystérieuse jeunesse. Ce morceau est plein d’une mélancolie douce et majestueuse. Le ‘Fiat voluntas’ est déchirant; il donne un frisson glacial». (L’Université catholique, recueil religieux, philosophique, scientifique, littéraire, 1840, pp. 297-300). Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Seules deux bibliothèques publiques françaises possèdent cette édition originale.‎

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‎HUGO, Victor (1802-1885).‎

Reference : LCS-18537

‎Marion de Lorme, drame. L’exemplaire des Tsars à Tsarkoïe Selo avec 2 pages autographes de Victor Hugo.‎

‎Magnifique exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque. Paris, Eugène Renduel, 1831. In-8 de xv pp., 191 pp., (5) pp., demi-cuir de Russie fauve à coins, dos à faux nerfs orné, tranches mouchetées. Reliure de l'époque. 196 x 127 mm.‎


‎Edition originale. Bel exemplaire en reliure du temps, de la bibliothèque de tsarskoïe selo, résidence des tsars, près de Saint-Pétersbourg (cachet). «Edition originale importante et rare en belle condition» (Carteret, I, 403). On joint un manuscrit autographe de Victor Hugo (2 pages in-4) modifiant un passage de la scène deuxième de l'Acte V. Le poète a noté en marge ; "m'envoyer épreuve." Cette correction n'a pas été retenue dans les éditions ultérieures. Marion Delorme est un drame en cinq actes, en vers, représenté sur le théâtre de la Porte Saint-Martin le 11 août 1831. La pièce, terminée dès 1829, avait pour titre Un duel sous Richelieu. La censure, qui voulut voir dans le personnage du roi Louis XIII une allusion au souverain régnant, Charles X, interdit la représentation. Marion Delorme était une des plus belles et des plus intelligentes courtisanes qui défrayèrent la chronique du XVIIe siècle ; Hugo s'inspira du personnage, en le transposant dans le domaine de la poésie romantique. Dans le drame, Marion, devenue Marie, mène une existence solitaire, purifiée par l'amour respectueux et chaste de Didier, un mystérieux gentilhomme toujours de noir vêtu, mélancolique et cependant confiant en la pureté de Marion. Son amour chevaleresque le conduit à croiser le fer avec le marquis Gaspard de Saverny, ancien amant de Marion, qui a eu, en la reconnaissant, l'indélicatesse de s'en souvenir. Le duel est interrompu par l'arrivée des gardes du Cardinal, qui arrêtent Didier, tandis que le marquis leur échappe en se faisant passer pour mort. Richelieu, ennemi juré des mousquetaires du roi, bretteurs invétérés, avait ordonné la peine de mort pour quiconque serait surpris les armes à la main ; le sort de Didier est donc fixé. Marion l'aide à s'enfuir, et les deux amants se mêlent à une compagnie de comédiens ambulants. Laffemas, espion du Cardinal, reconnaît Marion et remonte aisément de là à Didier et au marquis de Saverny, qui assistait en toute tranquillité d'âme à son propre enterrement. Toute supplique au roi est vaine ; le bouffon L'Angely parvient cependant à arracher la grâce, mais le Cardinal obtient l'annulation de la mesure. Le sacrifice de Marion, qui s'abandonne au sinistre Laffemas, est lui-même inutile. Les deux jeunes gens doivent mourir et tout est prêt pour l'exécution. Quelques instants avant de mourir, Didier, qui avait maudit Marion de l'avoir trompé, est soudain touché par le désespoir de la femme ; il lui crie alors son pardon et son amour dans un mot qui la réhabilite : « Épouse ! » Le drame est dominé par la figure de Richelieu ; dans une des premières scènes, nous assistons même à une controverse littéraire sur les mérites du Cid (représenté en 1636, année au cours de laquelle l'action est censée se dérouler). Écrit six mois après Cromwell, ce drame est un des plus achevés et des plus caractéristiques du théâtre romantique ; il n'y manque aucun, ou presque, des motifs considérés comme indispensables au genre : passions impétueuses, conflits de sentiments, héros mystérieux, déguisements. On y trouve surtout, portée à la scène, une des idées les plus chères au cœur de la jeune école romantique, la réhabilitation et le rachat de la courtisane à travers l'épreuve d'un pur amour. Magnifique exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque vendu 18 000 FF (≈ 3 000 €) il y a 46 ans (1978).‎

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‎HUGO, Victor / DE VIGNY, Alfred.‎

Reference : LCS-18229

‎Le Conservateur littéraire. Célèbre et fort rare édition originale du Conservateur littéraire des frères Hugo et d’Alfred de Vigny.‎

‎Précieux exemplaire A. Claudin, Jules Claretie et P. Villeboeuf cité et décrit par Carteret. Paris, au Bureau du Conservateur littéraire, 1819-20. 3 volumes in-8 de : I/ (1) f., 404 pp., 2 portraits hors-texte dont un à double page ont été ajoutés au début du volume ; II/ (2) ff., 404 pp. mal ch. 504 ; III/ 416 pp. Relié en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses ornés d’un motif romantique doré en long, filets dorés sur les plats. V. Champs. 197 x 125 mm.‎


‎Edition originale « extrêmement rare » (Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 142) contenant notamment l’édition originale de Bug-Jargal. En 1819, par le conseil de Chateaubriand, qui avait deviné le talent littéraire des trois frères Hugo et qui s’intéressait à leur avenir, Abel fonda, de concert avec Eugène et Victor, Le Conservateur littéraire. Cette revue devait être, dans sa pensée, le complément indispensable du Conservateur politique, auquel la collaboration de Chateaubriand avait donné tant de vogue et tant d’éclat. Les trois frères qui vivaient dans une touchante harmonie, et qui n’avaient pas d’autre rivalité que l’amour des lettres, étaient à peu près les seuls rédacteurs du Conservateur littéraire, dans lequel chacun d’eux reparaissait continuellement sous différents pseudonymes et sous des initiales différentes. Chacun d’eux était tour à tour critique, poète, romancier, moraliste, pour varier la rédaction des livraisons hebdomadaires, qui produisaient toujours beaucoup d’effet dans le petit monde des écrivains, sans amener les abonnés à l’aide desquels le recueil aurait pu continuer. Enfin après dix-huit mois de persévérance et d’effort, il fallut renoncer à une publication qui ne faisait pas ses frais. « Il n’a paru de cette Revue que trente livraisons formant trois volumes in-8, Paris, A. Boucher, 1819-20. On lit dans une note du ‘Catalogue de livres provenant de la bibliothèque de M. de N***’ (1856) ‘Victor Hugo écrivait sous son nom et sous diverses initiales pseudonymes la plupart des articles de critique littéraire qu’il n’a pas recueillis dans ses Mélanges. On y trouve aussi la première édition de Bug-Jargal et des pièces de vers qui manquent encore à ses œuvres complètes. Victor Hugo signe tantôt V., tantôt H., tantôt V. d’Auverney, tantôt M., et quelquefois il ne signe pas du tout. Son frère Abel signe A. ; son frère Eugène, E. Parmi les rédacteurs, on reconnaît Theodore Pavie, Ader, J. Sainte-Marie, etc. Il faut signaler la fameuse épître Les Vous et les Tu, signée Aristide ; la Lettre de Publicola Petissot, les traductions de Virgile, de Lucain et d’Ossian, qu’on voudrait voir ajoutées aux œuvres de Victor Hugo’. » Cette revue, dit Charles Asselineau, dans sa Bibliographie romantique, 2ème édition, p. 265, « a été fondée par Eugène et Victor Hugo et rédigée, pour la plus grande partie, par celui-ci. Alfred de Vigny collabora à cette revue. » Cette édition originale est infiniment rare. Vicaire dans le Manuel de l’Amateur imprimé en 1895, ne cite qu’un seul exemplaire, incomplet, adjugé cependant 810 F Or à la Vente Noilly de 1886, enchère considérable pour l’époque. « Paul Lacroix avait acheté son exemplaire du Conservateur littéraire 80 fr. à une vente de la salle Silvestre ; cet ex. avec une nouvelle reliure en maroquin myrte jans. tr. dor. (Marius Michel) a été adjugé 810 fr., Noilly » Il était incomplet de la table du tome Ier. Carteret, dans Le Trésor du bibliophile imprimé en 1924, ne cite que deux exemplaires complets dont le nôtre « Claretie, 1918 , 3 vol. in-8, demi-maroquin de Champs vendu 3 055 F en 1918 » et un second exemplaire, dédicacé à Juliette Drouet, adjugé 46 000 F il y a 50 ans, en 1972, enchère alors considérable ; proche du prix obtenu cette même année 1972 par le superbe exemplaire des Œuvres de Louise Labé imprimées à Lyon en 1556 revêtu d’une reliure doublée aux écussons pour Charles Nodier (références : Bibliothèque R. Esmerian. Première partie, 6 juin 1972. Paris, n°82). Un tel exemplaire se négocierait aujourd’hui 300 000 €. Superbe exemplaire cité par Carteret dans lequel on a relié en tête deux portraits de Victor Hugo : l’un à la manière noire par Célestin Nanteuil, daté 1832, l’autre lithographié sur double page par V. Ratier, provenant des bibliothèques A. Claudin, célèbre bibliographe, enrichi de deux billets autographes qui lui furent adressés en juin 1900 par le romancier Paul Meurice (1818-1905), ami intime de Victor Hugo. Paul Meurice emprunte ces volumes à Claudin - son propre exemplaire étant prêté pour « l’exposition centenale du livre » - puis le complimente sur son « précieux exemplaire… avec sa reliure dans le goût du temps et les deux portraits… il est parfait » ; Jules Claretie (vendu 3 055 F en 1918) et P. Villeboeuf, éminent bibliophile du siècle dernier avec ex-libris.‎

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‎JOINVILLE, Jehan Sire de.‎

Reference : LCS-18437

‎Histoire de Saint Louis. Les Annales de son règne, par Guillaume de Nangis. Sa vie et ses miracles, par le Confesseur de la Reine Marguerite. Le tout publié d’après les Manuscrits de la Bibliothèque du Roi, & accompagné d’un Glossaire. Edition originale sortie des presses de l’Imprimerie royale du « premier exemple de littérature de témoignage ».‎

‎L’exemplaire relié à l’époque aux armes et chiffre du roi Louis XV. Paris, Imprimerie Royale, 1761. In-folio, 1 f. de titre, XXII-558 pages, clvvviii pages, 2 cartes dépliantes. Plein veau fauve marbré, triple filet doré autour des plats, armoiries du roi Louis XV frappé or sur les plats, dos à nerfs orné du chiffre royal couronné répété cinq fois par caisson, d’étoiles et de fleurs de lys, coupes décorées, roulette intérieure, tranches marbrées. Reliure royale de l’époque. 400 x 253 mm. ‎


‎Edition originale basée sur un manuscrit de Joinville acquis par le roi Louis XV, et provenant de la bibliothèque enlevée à Bruxelles par Maurice de Saxe. Elle donne le texte original de Joinville avec un minimum d'altérations. La langue a conservé toute sa robuste naïveté. Cette édition, imprimée sur papier vergé, est illustrée d'un fleuron sur le titre, gravé par Lemire, de 3 vignettes par Eisen et Gravelot, de 3 culs-de-lampe de Gravelot, gravés par Lemire et Sornique, de 3 lettres gravées et de 2 cartes dépliantes par d'Anville. Jean de Joinville (1224-1317), écuyer tranchant du comte de Champagne, sénéchal de Champagne, croisé en 1248 à la suite de Louis IX, participa à la prise de Damiette (1249) et à la bataille de Mansourah (1250) ; fait prisonnier avec le roi, malade, libéré et rapatrié à Saint-Jean-D'acre (1250), il prolongea son séjour en Terre Sainte avec Louis IX (1251-1254) qui le prit à son service et dont il devint le confident, l'admirateur et le conseiller. Ses "Mémoires" furent composés entre le 1er novembre 1305 et le 30 avril 1306, à la demande de la reine Jeanne de Navarre. Le récit commence peu de temps avant la septième croisade pour s'achever seize ans après, l'expédition proprement dite occupant les deux tiers de l'ouvrage. Ce livre d'histoire et de littérature documentaire, qui relate, avec le talent d'un peintre, ce que Joinville connaît par expérience personnelle, est aussi un ouvrage d'édification à desseins didactiques. Louis IX incarne en effet les valeurs du bon chrétien, du roi fort et juste, du chevalier preux et courtois ; il illustre un modèle à méditer, en donnant un certain nombre de leçons, dont la principale, à l'adresse des princes, consiste à mériter sa supériorité sociale. Le premier exemple de littérature de témoignage : cet ouvrage, qui fait revivre l'homme autant que le roi et le saint, est l'œuvre d'un témoin oculaire qui finit par écrire son autobiographie ; Joinville s'est mis lui-même dans son récit où il se détache en pleine lumière. (« Belle édition », Brunet, III-556-557 - Jean Dufournet, "En Français dans le texte", n°24 - Hauser, "Les Sources de l'histoire de France", III, 2537 - Quérard, "La France littéraire", IV, 230 - Cohen, 518-519 - Tchemerzine, III, 779). Fort bel exemplaire conservé dans sa reliure aux armes et chiffres royaux de l’époque.‎

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‎JOUBERT, Joseph.‎

Reference : LCS-877

‎Recueil des pensées de M. Joubert. Très rare édition originale des Pensées de Joubert‎

‎L’un des 50 exemplaires de l’édition originale « très recherchée » des Pensées de Joubert, imprimée par Chateaubriand, l’ami intime de l’auteur, et réservée aux proches. Paris, Imprimerie Le Normant, 1838.In-8 de 394 pp. et (1) f.bl. Relié en demi-veau bleu marine de l’époque, dos lisse orné de filets dorés.200 x 125 mm.‎


‎Edition originale, « tirée à petit nombre et de la plus grande rareté. Joubert était mort en 1824, et c’est à la demande de Mme Joubert que Chateaubriand fit un choix dans les papiers de l’auteur pour publier ce Recueil qui fut distribué à des amis. Cette première édition est très rare ». (Escoffier, Le Mouvement romantique, p. 294). « Très rare, tiré à très petit nombre (50 exemplaires ?), et très recherché. Plusieurs pensées n’ont pas été réimprimées dans les éditions suivantes » (Clouzot 161). « Tiré à un petit nombre d’exemplaires et distribué à des amis. L’éditeur est M. de Chateaubriand, auquel Mme Joubert confia, après la mort de son mari, les petits cahiers écrits au crayon sur lesquels l’auteur avait déposé ses pensées, ses maximes et ses réflexions. M. Joubert n’avait publié pendant sa vie que quelques articles non signés dans les journaux » (La Littérature française contemporaine, p. 419). « Joseph Joubert (1754-1824) sera lié avec Fontanes jusqu’à sa mort par une tendre et fidèle amitié. Pendant quelques mois, Joubert servit de secrétaire à Diderot et travailla sous sa direction à l’Essai sur la bienveillance universelle. Il connut également Restif de la Bretonne et devint l’amant de sa femme. En 1793, Joubert épousa Mlle Moreau de Bussy, et l’année suivante, rencontra Pauline de Beaumont que, quelques années plus tard, il devait faire connaître à Fontanes, et celui-ci à Chateaubriand. En 1800, c’est autour de cette jolie femme et de ces trois hommes que devait se créer un salon qui eut son heure de célébrité. C’est là que Joubert commença à exercer un véritable ascendant sur Chateaubriand à qui il servit pendant des années de mentor, l’encourageant mais le critiquant parfois âprement. Joubert fut une des rares personnes dont Chateaubriand acceptât une telle sévérité ; il profita de ses conseils et lui témoigna un attachement indéfectible. Mais Joubert, aimé et estimé des hommes les plus remarquables de son temps, resta toujours dans l’ombre et, à l’exception des quelques articles parus dans sa jeunesse, ne publia jamais rien. Il écrivait pourtant avec continuité, au jour le jour, dans de petits carnets qu’il tint avec la plus grande régularité à partir de 1786 ; ce sont ces notes menues, raffinées, pleines de sel et de suc dont Chateaubriand devait tirer le petit ouvrage intitulé ‘Recueil des pensées procurées par Chateaubriand’ paru en 1838 ». (Dictionnaire des auteurs, II, p. 665). Dans ses Portraits littéraires, Sainte-Beuve consacre un chapitre entier à l’auteur de ces Pensées : « Bien que les ‘Pensées’ de l’homme remarquable, dont le nom apparaît dans la critique pour la première fois, ne soient imprimées que pour l’œil de l’amitié, et non publiées ni mises en vente, elles sont destinées, ce me semble, à voir tellement s’élargir le cercle des amis, que le public finira par y entrer. Parlons donc de ce volume que solennise d’abord au frontispice le nom de M. de Chateaubriand éditeur, parlons-en comme s’il était déjà public : trop heureux si nous hâtions ce moment et si nous provoquions une seconde édition accessible à la juste curiosité de tous les lecteurs […]. M. Joubert a été l’ami le plus intime de M. de Fontanes et aussi de M. de Chateaubriand […] En littérature, les enthousiasmes, les passions, les jugements de M. Joubert le marquaient entre les esprits de son siècle et en vont faire un critique à part… M. Joubert est un esprit délicat avec des pointes fréquentes vers le sublime […] Sur quantité de points qui reviennent sans cesse, sur bien des thèmes éternels, on ne saurait dire mieux ni plus singulièrement que lui. » (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, pp. 306-326). A l’époque le possesseur de cet exemplaire a fait relier à la suite les Sentiment de Napoléon sur la divinité de Jésus-Christ par le Chevalier de Beauterne. (Paris, chez l’auteur, 1841. In-8 de (1) f., viii pp., xix, 32, 83, 8, 4, 3, (1)). Ce même possesseur a rédigé sur la première page de garde une longue notice documentée, à la fois biographique et bibliographique sur cette rare édition des œuvres de Joubert. Plaisant exemplaire réservé à l’un des amis de l’auteur, sans rousseurs, conservé dans sa demi-reliure de l’époque. Provenance : ex libris de la bibliothèque de M. Elie Petit. Le seul exemplaire de cette originale de Joubert répertorié dans ABPC fut vendu 23 000 F par Sotheby’s Monaco en 1989, soit 3500 € il y a 18 ans. Parmi les bibliothèques publiques françaises, seule la B.n.F. en possède un exemplaire. OCLC n’en répertorie aucun.‎

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‎LA BIBLIOTHÈQUE BLEUE.‎

Reference : LCS-18386

‎Entièrement refondue, & considérablement augmentée. Edition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue ».‎

‎« Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue» (Charles Nodier). Paris, Costard, 1775-1776 et Fournier, 1783. 7 ouvrages en deux volumes in-8 comprenant: I/ Histoire de Pierre de Provence: 8 pp. et 78 pp., 1 planche ; Histoire de Robert le diable: (1) f., 84 pp., 1 planche; Histoire de Richard sans peur, duc de Normandie: 71 pp., 1 planche; Histoire de Fortunatus: vii pp., 100 pp., 1 planche; Histoire des enfans de Fortunatus: 96 pp., 1 planche; II/ Histoire de Jean de Calais: 78 pp., 1 planche; Les Quatre Fils d’Aymon: 108 pp., (1) f. puis pp. 109 à 194, (1) f. puis pp. 195 à 269, (2) pp., la dernière doublée. Basane marbrée, dos à nerfs ornés, pièces de titre rouge et de tomaison verte, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de l’époque. 221 x 137 mm.‎


‎Édition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue», événement culturel et littéraire de la France d’Ancien régime. «Cette bibliothèque bleue présente les anciens romans populaires dans la langue moderne» (Brunet). Cette édition est considérée par Brunet comme la plus belle. Le présent exemplaire rassemble sept romans reliés à l’époque provenant soit de l’édition Costard (1775-1776), soit de la réédition qu’en donna Fournier en 1783, à savoir, les histoires de: Pierre de Provence et de la belle Magdelonne (Costard, 1776) - Robert le diable, duc de Normandie (Fournier, 1783) - Richard sans peur (ibid. 1783) - Fortunatus (rue Saint Jean de Beauvais, i.e. Costard, 1776) - Enfans de Fortunatus (ibid. 1775) - Jean de Calais (Costard, 1776) - Quatre fils d’Aymon (Fournier, 1783, en 3 parties). « Charles Nodier, l’auteur de Jean Sbogar, de la Fée aux Miettes, des Sept châteaux du Roi de Bohême et de tant d’autres productions séduisantes, a tracé de la Bibliothèque Bleue, qui confine aux épopées chevaleresques, un panégyrique sans réserve, où respirent les mêmes convictions, avec une nuance d'enthousiasme encore plus prononcé. « Aucune lecture, a-t-il écrit, ne laisse à la mémoire des réminiscences plus aimables, plus touchantes et, je ne crains pas de le dire, plus utiles à la conduite de la vie. Il n'y a point de cœur si blasé qui ne tressaille encore au nom de la belle Maguelonne et de son ami Pierre de Provence, qui à son aspect « cherchoit de grant soucy en quelle manière commencer à parler, car il ne savoit s'il étoit en l'air ou en la terre, et ainsi fait Amour à ses subjects ». Candeur et bravoure, franchise et loyauté, patience et dévouement, tous les traits distinctifs de notre vieux caractère national brillent d'un éclat ineffaçable dans les chroniques aujourd'hui si délaissées de la Bibliothèque Bleue, comme les hiéroglyphes sur les obélisques de Ramessès. Ils s'y lisent toujours, mais il faut une âme pour les déchiffrer. Ce n’est du moins pas une peine perdue pour ceux qui daignent la prendre et, je le déclare intrépidement à la face de nos savantes Académies : la douce résignation des Grisélidis et les courageuses épreuves de Geneviève de Brabant ont rendu populaires plus d'excellentes leçons de morale qu'il n'en sortira jamais de toutes les élucubrations politiques, statistiques, esthétiques, philanthropiques et humanitaires, entre lesquelles se partagent annuellement les prodigalités stériles de M. de Monthyon » Chaque texte est illustré d'une très belle planche à pleine page gravée par Patas, J. B. C. Chatelain, J. Marchand, R. Davaux et Le Grand d'après Claude-Louis Desrais (1746-1816). « Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue « (Charles Nodier). Bel exemplaire en élégante reliure de l’époque.‎

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-17560

‎Les Caractères de Theophraste Tradruits du Grec : avec les Caracteres ou les Mœurs de ce Siecle. Seconde Edition. Troisième édition originale des "Caractères" de La Bruyère, la plus rare de toutes.‎

‎Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges. Paris, Chez Estienne Michallet, 1688. Avec Privilege de Sa Majesté.In-12 de (30) ff., 308 pp. et (1) f. de privilège. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, mors supérieur légèrement frotté, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée de Cuzin.159 x 89 mm.‎


‎Troisième édition originale avec cartons des « Caractères de La Bruyère » (1646-1696), la plus rare de toutes.« Cette troisième édition est fort rare dans ses deux conditions : premier et second état », mentionne Tchemerzine, III, p. 797.« Cette troisième édition est une des plus rares de la série » mentionne Brunet (Supplément I, 731).C’est à proprement parler la troisième édition originale avec cartons ainsi que nous allons achever de le démontrer. Page 123, ligne 11, on a imprimé : « et de venir au niveau d’un fat », au lieu de « et venir ». Page 124, ligne 14, on trouve cette leçon : « et a ne rien faire », au lieu de « et ne rien faire », version donnée précédemment. La page 259 porte ce texte : « n’en attendre rien », qui est définitivement fixé.Voici encore d’autres corrections particulières à cette édition : page 126, ligne 15, on a corrigé « et qu’on luy donne », au lieu de « et que l’on luy donne ». Page 139, ligne 16, on a mis : « Je ne comprends pas », au lieu de « Je ne comprends point ». Page 227, ligne 15, on a imprimé « et on est sensiblement touché », au lieu de « et l’on est sensiblement touché ». Page 229, lignes 23 et 24, on lit « Le sentiment des injures et de le conserver », au lieu de « les sentiments des injures et de les conserver ». Page 175, lignes 2 et 3, on a imprimé « et sur de vaines sciences », au lieu de « et de vaines sciences ». Page 205, lignes 8-9, on lit « sans autre science ny autre règle », au lieu de « sans D’autre science ny D’autre règle », qu’on lisait dans l’édition précédente. » (Rochebilière, n°612 et 613).Le libraire Michallet obtint, le 8 octobre 1687, un privilège pour l'ouvrage intitulé « Les caractères de Théophraste traduits du grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ».Le livre fut mis en vente au commencement de janvier 1688 ; il n'était pas signé. La curiosité qu'éveillait alors tout écrit de morale et que stimulait encore le côté précis et satirique de celui-ci, entraîna le succès immédiat : durant la même année, trois éditions se succédèrent, non compris celle de Bruxelles et celle de Lyon. Pourtant les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ne contenaient à cette date que 420 réflexions ou portraits ; mais dans la 4ème édition (1689) furent insérées environ 350 remarques nouvelles. Et d'année en année le volume grossit ; la 5 édition, imprimée en 1690, portait à 923 le nombre total des réflexions ; la 6è (1691) et la 7è (1691) à plus d'un millier ; la 8è (1694) à 1 120. La Bruyère eut, semble-t-il, le temps de revoir les épreuves de la 9è édition qui parut en 1696 : mais il n'y ajouta pas de pensées nouvelles, peut-être parce qu'à cette époque son esprit s'était tourné dans une autre direction et qu'il préparait des Dialogues sur le quiétisme.« Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. »« Toute la réputation de La Bruyère est fondée sur un seul ouvrage, Les Caractères. Ils étaient originaux après les Maximes de La Rochefoucauld et les Pensées de Pascal ; mais ils le devinrent davantage avec les éditions successives qui en accusèrent les traits nouveaux. Lui-même, dans son Discours sur Théophraste, a tâché de définir cette nouveauté ; mais il a été incomplet par modestie ou par prudence. L'originalité des Caractères paraît à la fois négative et positive : le livre de La Bruyère renonce aux mérites exceptionnels des Maximes et des Pensées, tout en attestant d'autres qualités psychologiques ; il ajoute à leurs analyses ou à leurs synthèses un tableau des mœurs contemporaines, dont ni l’un ni l’autre écrivain ne s’étaient souciés. L’intention proprement apologétique est absente des seize chapitres qui le composent, en dépit de celui des Esprits forts : si le chrétien La Bruyère ne dissimule pas ses idées religieuses, s’il s’efforce même de réfuter certains arguments des libertins, son dessein est plus limité que le dessein de Pascal. Pareillement, l’esprit de système qui portait La Rochefoucauld à ramener toutes les actions, et même toutes les vertus humaines, au mobile, apparent ou caché, de l’amour-propre, n’est plus le sien. Non pas qu’il conteste la prédominance de cet amour-propre ; mais il est moins curieux d’unité que de variété, de vigueur que de nuances. On aperçoit fréquemment chez lui des réminiscences de La Rochefoucauld et de Pascal, surtout dans les chapitres d’une portée générale ; ces réminiscences, en affaiblissant le texte du devancier, le précisent et le corrigent presque toujours, l’enrichissent parfois de particularités intéressantes. Et La Bruyère y joint des réflexions fines, mélancoliques ou attendries que nous chercherions vainement dans les Maximes ou dans les Pensées. Est-ce Pascal, est-ce La Rochefoucauld, qui aurait écrit : « C’est une vengeance douce à celui qui aime beaucoup de faire, par son procédé, d’une personne ingrate une très ingrate » (Du cœur, 19), ou bien : « Etre avec des gens qu’on aime cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses indifférentes, mais auprès d’eux, tout est égal » (Ibid., 23), ou encore : « Il devrait y avoir dans le cœur des sommes inépuisables pour de certaines pertes » (Ibid. 35) ? Devant des phrases de ce genre et d’autres que contient le chapitre de l’Homme ( 80, 82), nous avons l’impression de pénétrer dans une âme délicatement triste, et même d’en recevoir une discrète confidence. Le pessimisme classique, dont la croyance au péché originel fut la base religieuse, subsiste dans les Caractères, mais moins absolu, conscient de notre faiblesse plutôt que de notre perversité, détendu sous l’influence passagère de Montaigne et sous celle, plus constante, d’un tempérament assoupli et d’une intelligence peu systématique. »De nombreux bibliophiles ont essayé en vain de réunir les neuf éditions originales des Caractères de La Bruyère, la plupart du temps sans succès devant la difficulté d’obtenir cette troisième édition originale, « fort rare » selon Tchemerzine, « une des plus rares de la série » selon le supplément de Brunet.Précieux exemplaire de la bibliothèque Robert Hoe avec ex-libris, à fort belles marges (Hauteur : 159 mm contre 158 mm pour l’exemplaire Rochebilière (n°613)).‎

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-11083

‎Les Caractères de Theophraste traduits du grec ; avec Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Septième Edition, corrigée & augmentée. Edition censurée des « Caractères » de La Bruyère‎

‎Rarissime et intéressante édition censurée des Caractères de La Bruyère imprimée en Belgique pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, dans laquelle les attaques de l’auteur visant les monarques de la Ligue ont été supprimées. Bruxelles, 1693. Bruxelles, Jean Leonard, 1693. In-12 de (26) ff., 584 pp., (4) ff. Exemplaire de second état avec deux interruptions dans la pagination : aux pp. 455-456 et 463-464. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 154 x 94 mm.‎


‎Très rare édition censurée des Caractères de La Bruyère, publiée du vivant de l’auteur, imprimée à partir du texte de la septième édition originale amplement remanié par l’éditeur belge Leonard qui en tronqua les passages ou l’auteur attaquait de manière trop directe les opposants à la monarchie française conquérante. Tchemerzine, III, 805. L’édition qui servit de modèle à celle-ci est en fait la 7e édition originale imprimée à Paris en 1692, qui contenait 77 nouveaux caractères (dont Emile, Roscius, des portraits de prudes, de coquettes, de dévotes, tc.) et dont 9 caractères étaient augmentés. « Avec ‘Les Caractères’ ce sont bien des passions communes et des types généraux que La Bruyère vise, mais toujours pris dans l’instant de leur manifestation et dans le cadre d’une société particulière : non l’homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis XIV sur le commencement de son déclin classant ainsi les individus suivant une géographie morale immuable, mais dramatisée par un pessimisme d’origine augustinienne. Il n’a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu’on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l’argent qi était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l’ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif, marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière. » La présente édition offre quant à elle « ceci de curieux, par suite de son lieu d’impression, que d’abord imprimée suivant le texte de la septième édition de Paris, qui contient des jugements et des attaques sur Guillaume d’Orange et ses alliés, dont Maximilien de Bavière, gouverneur des Pays-Bas Espagnols, et sur la Révolution d’Angleterre. S’apercevant ensuite de sa méprise, Léonard dut faire des coupures et des cartons ». (Tchemerzine) En effet, l’éditeur Léonard qui imprime cette édition à Bruxelles pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui voit la monarchie française combattre les Pays-Bas espagnols (dont la Belgique fait alors partie), se voit contraint de faire des coupures dans le texte de La Bruyère afin de supprimer les attaques visant les monarques de la Ligue. Notre exemplaire présente bien les censures apportées au texte par Léonard une fois le texte imprimé, à savoir 4 ff. supprimés et deux cartons. Précieux exemplaire de toute pureté, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. ‎

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‎LA BRUYERE‎

Reference : LCS-18400

‎Les Caractères de Théophraste. Traduits du Grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce Siècle. Neuvième édition revûë & corrigée. Édition originale définitive des Caractères de La Bruyère, la neuvième, la plus recherchée, achevée d’imprimer en 1696.‎

‎Exemplaire d’exception, réglé, à marges immenses, conservé dans son maroquin janséniste noir de l’époque, teinte rarissime, raffinée et très recherchée. Paris, chez Estienne Michallet, premier Imprimeur Du Roy, 1696. Avec Privilège de Sa Majesté. In-12 de (16) ff., 52 pp., 662 pp., xliv pp. de Discours à l’Académie Françoise, (2) ff. de table, (1) f. de privilège. Exemplaire réglé. Plein maroquin noir janséniste, filet à froid autour des plats, dos à nerfs, coupes ornées, roulette dorée intérieure, doublures et gardes de papier doré décoré, tranches dorées. Reliure en maroquin noir janséniste de l’époque. 163 x 96 mm.‎


‎Dernière édition imprimée du vivant de La Bruyère, mort dans la nuit du 10 au 11 mai 1696, la neuvième publiée et corrigée par La Bruyère. Elle contient par conséquent le texte définitivement adopté par lui avec ses ultimes corrections et a servi pour fixer le texte des éditions postérieures. «Dans l'intervalle de 1688 à 1696, La Bruyère avait publié huit éditions des ‘Caractères’, avec des changements et des additions dans chacune. Leur réunion dans une même bibliothèque présente un certain intérêt et permet au bibliophile de suivre les différentes phases par lesquelles a passé cet ouvrage remarquable. La huitième et la neuvième édition renferment un texte au moins double de celui des premières.» (Le Petit). « La Bruyère n'a pas son pareil pour isoler le mot, le geste, le « tic » où se trahit d'un coup tout un caractère. Il est meilleur à mesure qu'il se rapproche du concret. Non qu'il recherche la singularité pour elle‑même : ce sont bien des passions communes et des types généraux qu'il vise, mais toujours pris dans l'instant de leur manifestation et dans le cadre d'une société particulière: non l'homme abstrait, mais le courtisan, la grande dame, le magistrat, le financier, le prédicateur du siècle de Louis xiv sur le commencement de son déclin. Il n'a certes pas songé à donner un témoignage historique quoiqu'on devine à travers ses tableaux de mœurs cette domination croissante de l'argent qui était en train de faire craquer les cadres et les traditions de l'ancienne société. Mais le réalisme concret et, pourrait-on dire, photographique, de La Bruyère, si bien servi par un style agile et incisif marque à lui seul une transition entre les grands classiques et le XVIIIe siècle : il nous mène finalement plus près de Montesquieu et de Voltaire que de Molière ». Immense de marges (hauteur 163 mm), cet exemplaire réglé à l’état de neuf est conservé dans sa reliure en maroquin noir strictement d’époque, teinte particulièrement rare et raffinée. De la bibliothèque Patrice Madden avec ex-libris calligraphié.‎

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‎LABÉ, Louise.‎

Reference : LCS-18438

‎Œuvres de Louise Charly dite Labé surnommée la belle cordière. Précieux exemplaire de cette édition très rare.‎

‎«Et bien qu’elle soit en tel nombre si belle, / La beauté est le moins qui soit en elle: / Car le savoir qu’elle a, / Et le parler que soevement distille, / Si vivement animé d’un doux style, / Sont trop plus que cela. / Sus donc, mes vers, louez cette Louise.» Jacques Peletier du Mans. Lyon, chez les frères Duplain, 1762. Petit in-8 de 1 frontispice gravé, xxxii pp., 212 pp., plein maroquin rouge à grain long, roulette dorée encadrant les plats, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure ancienne. 150 x 93 mm.‎


‎Dernière édition ancienne des Œuvres de Louise Labé, la première après plus de deux siècles de silence éditorial, tirée à 525 exemplaires, et dont le bibliophile lyonnais Pierre Adamoli dirigea l’impression, chez Aimé de La Roche, à partir d’un exemplaire de l’édition originale de 1555. Brunet, Manuel du libraire, III, 709. Aux alentours de 1550 une bourgeoise de Lyon, femme et fille d’artisans cordiers, revendique non seulement le droit d’écrire mais réussit à se faire publier, de son vivant, chez l’un des plus célèbres imprimeurs de son temps. La «Belle Cordière» (v. 1520-1566) fait paraître sesŒuvres en 1555 chez Jean de Tournes dans ce qui était alors la capitale culturelle du royaume de France. L’Italie avait montré la voie en reconnaissant les talents des brillantes imitatrices de Pétrarque: grandes aristocrates comme Vittoria Colona et Veronica Gambara, ou dames de la haute bourgeoisie, comme Gaspara Stampa et Tullia d’Aragona. En France, la tradition de la cortegiana onesta n’était pas fermement établie. Lorsqu’une femme de modeste condition osait sortir du silence pour se faire entendre publiquement, des voix s’élevaient pour réprouver un comportement jugé indécent, selon les normes morales et sociales de l’époque. Dans le cas de la «Sappho lyonnaise» des censeurs se manifestèrent mais, à y bien regarder, ils furent peu nombreux et relativement discrets. Calvin, certes, fit allusion aux mœurs prétendument scandaleuses de l’auteur (il la traite de vulgaire prostituée: plebeia meretrix) mais il ne fut guère suivi. Des poèmes malveillants circulèrent, dont l’ode venimeuse d’un amant déçu. Mais dès 1555 François de Billon supplie les détracteurs de ne pas prendre au sérieux ceux qui «par malice envyeuse» dénigrent celle qu’ils n’ont pu égaler. En fait, comme l’atteste l’histoire de la réception immédiate, le nouveau recueil devait susciter un engouement quasi général au point qu’une vingtaine d’écrivains réputés s’accordèrent pour insérer un hommage collectif à la gloire de leur jeune consœur dans le recueil de 1555 («Escriz de divers poëtes à la louenge de Louize Labé Lyonnoize», Ed. Rigolot, p. 142 sq.) Labé, Louise (1520-1566). Œuvres De la bibliothèque Pierre de St Victor avec ex-libris. ‎

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Littérature - Librairie Camille Sourget
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