Librairie Camille Sourget

Mlle Camille Sourget

93, Rue de Seine
75006 Paris
France

E-mail : contact@camillesourget.com

Phone number : 01 42 84 16 68
Phone number : 06 13 04 40 72
Fax number : 01 42 84 15 54

Sort by
Previous 1 ... 6 7 8 9 ... 10 Next Exact page number ? OK

‎RENAN, Ernest‎

Reference : LCS-4113

‎L’Abbesse de Jouarre. L'édition originale de l'Abesse de Jouarre, de Renan‎

‎L’un des 25 premiers exemplaires imprimés sur papier du Japon. Paris, Calmann Lévy, 1886.In-8 de (2) ff., vi pp. de préface, (1) f., 110 pp., (1) f., (1) f.bl. Relié en plein maroquin brun janséniste à grain long, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, doublures de reps bordeaux ornées de nombreux filets dorés, gardes de reps bordeaux, tranches dorées, non rogné avec témoins, couvertures conservées. Reliure signée de Canape R. D. 243 x 155 mm.‎


‎Édition originale de ce roman d’Ernest Renan, l’un des 25 exemplaires de tête sur Japon. Vicaire, Manuel de l’amateur, 1032 ; Bibliothèque de Backer, 2129 ; Carteret, II, 258. « L’Abbesse de Jouarre est la seule pièce de Renan au sujet de laquelle la question d’une représentation ait été sérieusement posée. Son histoire a donc l’intérêt d’une expérience. […] Impossible d’éviter « la couleur locale » ; l’action est un épisode de la Révolution française : il faut bien jouer en costumes du temps et recréer autour des personnages le climat de la Terreur. De fait, même si la fable inventée par Renan n’est pas une histoire vraie, elle est une histoire vraisemblable. Renan insistait volontiers sur ce point qui distingue le quatrième drame des trois précédents. « Je ne connais, écrit-il un jour, aucun récit du temps de la Révolution qui présente la donnée même que j’ai essayé de mettre en action dans l’Abbesse de Jouarre. » Mais, « quant à l’état psychologique des prisons du temps de la Terreur, et au développement que prirent, dans ce milieu terrible, les intrigues amoureuses, je n’ai rien dit qui ne soit tout à fait conforme à l’histoire. Les textes sont innombrables… » Cette fable est l’aventure de Julie Constance de Saint-Florent, abbesse de Jouarre, religieuse sans la foi mais strictement fidèle à ses vœux, aventure en deux époques. Quelques jours après la bataille de Fleurus, le 25 juin 1794, Julie est en prison dans l’ancien Collège du Plessis ; elle revient du Tribunal révolutionnaire ; l’exécution est pour le prochain matin. L’homme qui l’aime et qu’elle aime, le marquis d’Arcy, est dans la même prison et sera, demain, dans la même charrette. Les vœux de l’abbesse les avaient séparés : la mort imminente les délie de tout devoir […] Or, le lendemain matin, le nom de Julie Constance de Saint-Florent n’est pas sur la liste des condamnés qui doivent partir pour l’échafaud […]. » (H. Gouhier, Renan auteur dramatique, pp. 67-87). Bel exemplaire grand de marges relié en maroquin doublé de reps bordeaux, avec les couvertures orange imprimées conservées.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎RESTIF DE LA BRETONNE‎

Reference : LCS-12938

‎La Fille naturelle. Rare contrefaçon de l'un des premiers ouvrages de Restif‎

‎Rare contrefaçon de l'un des premiers ouvrages de Restif, qu’il considérait lui-même comme « la plus attendrissante de toutes ses [mes] productions ». A La Haye et se trouve à Lausanne, chez Franç. Grasset, 1776. 2 parties reliées en 1 volume in-12 de : I/ (1) f., viii pp., 155 pp., (3) pp., (1) f.bl. ; II/ (2) ff., 181 pp., (3) pp. Conservé dans son cartonnage muet d’attente, dos lisse avec le titre manuscrit à l’encre, non rogné. Reliure de l’époque 166 x 117 mm.‎


‎Rare contrefaçon de l'un des premiers ouvrages de Restif. Rives Childs, V, 8, p. 209. Le texte est identique à celui de la première édition de 1769, les fautes n’ayant pas été corrigées. « Le jeune Nicolas Anne Edme Rétif (1734-1806) est envoyé en 1751 à Auxerre pour être mis en apprentissage chez un imprimeur, où il séduit la belle épouse de son patron qu’il devait évoquer plus tard sous les traits de Mme Parangon. Devenu ouvrier typographe en 1755, il décide de se rendre à Paris où il ne tarde pas à entrer à l’Imprimerie royale. Il vient tout juste d’atteindre sa majorité. Esclave de son tempérament, il inaugure sans plus attendre la vie d’homme à bonnes fortunes qui sera toujours sienne. Environ 1760, et dans l’espoir de mettre un terme à ses fredaines, sa famille juge bon de lui faire épouser une fille d’Auxerre appelée Agnès Lebègue. Après avoir donné quatre filles à son épouse, il s’en sépare. De plus en plus il passe ses nuits à courir les mauvais lieux, afin d’y observer le vice, et, bien entendu, le pratique lui-même pour l’acquit de sa conscience. En 1767, il débute enfin dans les lettres en publiant ‘La Famille vertueuse’, roman en quatre volumes. Enhardi par le vague succès qu’il obtient, il décide de vivre uniquement de sa plume. Il se sent d’autant mieux armé pour cette lutte que, sachant la typographie, il sera capable d’imprimer lui-même ses ouvrages, et, par là, pourra se moquer des exigences des imprimeurs. En 1769, il donne ‘La Fille naturelle’, puis ‘Le Pied de Fanchette’. » (Dictionnaire des auteurs, IV, 70) « L’auteur a composé cette historiette intéressante d’après le récit d’Edme-Rapenot, libraire, qui avait connu l’héroïne et sa fille ». (Rives Childs) « Je mis aussitôt la plume à la main, dans une chambre isolée de l’imprimerie de Quillau, où j’étais alors occupé à caser moi-même ‘la Confidence nécessaire’. Ce fut l’ouvrage de huit jours... Nous étions en 1768 et c’était le quatrième ouvrage que je composais, depuis mon retour de Sacy au 1er octobre 1767. ‘La Fille naturelle’ est la plus attendrissante de toutes mes productions, l’histoire de ‘Zéphire’ exceptée, et même une des plus utiles. Je n’en ferai pas l’analyse, parce qu’elle est conservée dans ‘les Contemporaines’, en deux Nouvelles, l’une intitulée ‘la Sympathie paternelle’, l’autre ‘la Fille reconnue’, outre que j’en ai fait une comédie également intéressante, intitulée ‘la Mère impérieuse ou la Fille naturelle’, dont je rendrai compte. La vente de ce roman me fut avantageuse, et me fit subsister » (Mes ouvrages, p. 12-14) Précieux exemplaire, à l’état neuf, conservé tel que paru, non rogné dans son cartonnage muet d’attente. Provenance : ex libris manuscrit sur le titre « Alexandria Cocconia Polisiania, 1776 ».‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎RESTIF DE LA BRETONNE‎

Reference : LCS-18364

‎Les Nuits de Paris ou le spectateur nocturne. Edition originale conservée dans sa reliure de l’époque strictement uniforme, condition rare.‎

‎Édition originale de l’un des ouvrages les plus recherchés de Restif, présentant les 14 premières parties aux bonnes dates, et bien complète de la rare 15e partie en édition originale. Londres, et se trouve à Paris, 1788-1790. 15 parties reliées en 15 volumes in-12. I/ 1 gravure, (2) ff., 240 pp.; II/ 1 gravure, pp. 241 à 484, III/ 1 gravure, pp. 485 à 720; IV/ 1 gravure, pp. 721 à 956, 1 cahier décousu; V/ 1 gravure, pp. 957 à 1191 [1196]; VI/ 1 gravure, pp. 1197 à 1440; VII/ 1 gravure, pp.1441 à 1680, pt. manque de papier en marge de la p.1449 sans atteinte au texte ; VIII/ 1 gravure, pp. 1681 à 1920, pt. manque de papier en marge des pp. 1763 et 1839 sans atteinte au texte ; IX/ 1 gravure, pp. 1921 à 2160 ; X/ 1 gravure, pp. 2161 à 2400, pt. manque de papier n’atteignant pas le texte p. 2355; XI/ 1 gravure, pp. 2401 à 2640, manque de papier n’atteignant pas le texte pp. 2627 et 2639; XII/ 1 gravure, pp. 2641 à 2880; XIII/ 1 gravure, pp. 2881 à 3120; XIV/ 2 gravures, pp. 3121 à 3360, pt. trou p. 3181; XV/ 1 gravure, pp. 1 à 264 chiffrée 164, erreur de num. Qq. ff. brunis. Total de 16 gravures. Demi-basane fauve, dos lisses richement ornés de motifs et filets dorés, pièces de titre et de tomaison rouges, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 164 x 95 mm.‎


‎Édition originale de l’un des ouvrages les plus recherchés de Restif, présentant les 14 premières parties aux bonnes dates, et bien complète de la rare 15e partie en édition originale. Jacob, Restif de la Bretonne, pp. 258-300; Rives Child, pp. 303 à 306. La 16e partie ne figure pas ici. Elle ne fut publiée par Restif qu’en 1794 et presque tous les exemplaires en furent détruits par crainte du comité de police de la commune de Paris. Le bibliographe Jacob affirmait ainsi: «on peut assurer qu’il n’en existe pas 10 exemplaires». «Le spectateur nocturne c’est Restif, que l’on reconnait plus particulièrement avec son grand chapeau, dans la première figure. Entre autres sujets curieux, il faut remarquer Restif présentant sa fille à la comtesse Fanny de Beauharnais à un diner chez Grimod de la Reynière…» (Cohen, 882-883). Restif, Le Spectateur nocturne, trace dans les 14 premières parties un extraordinaire tableau de Paris d'avant la Révolution. L’édition est ornée en premier tirage de 16 (sur 17, sans la planche Le Billard) gravures non signées de Binet dans lesquelles Restif est presque toujours représenté avec son costume caractéristique de spectateur nocturne. La planche Le Billard (partie VIII) fut rarement ajoutée et manque à la plupart d'exemplaires. La 15e partie, publiée en 1790, deux ans après, présente pour l’historien un intérêt exceptionnel: elle est, en quelque sorte, le journal personnel de Restif pendant la Révolution. Elle a un titre différent des autres: ‘La Semaine nocturne: Sept Nuits de Paris; qui peuvent servir de Suite aux III-CLXXX déjà publiées, Ouvrage servant à l’Histoire du Jardin du Palais-Royal’. «Elle constitue un document d’une valeur unique sur cette époque troublée; il faut lire d’un seul trait ces 600 pages haletantes, à peine interrompues par de petites nouvelles dans le goût des ‘Contemporaines’; on y verra combien la conscience française fut psychiquement déchirée d’avoir à exécuter celui, qui, la veille, était appelé le Père de la Nation». Ce journal personnel et cette description virulente de la Révolution valurent à Restif, de Marat en particulier, de passer devant le Comité de Police de la Commune de Paris. Ce grand ouvrage essentiellement parisien a toujours été recherché alors même que les œuvres de Restif étaient encore décriées, négligées et presque inconnues. C’est un livre unique qui représente la physionomie morale de Paris à la fin du XVIIIe siècle. Les ouvrages de Restif se rencontrent très difficilement en jolie condition d’époque. Édition originale bien complète de la rare 15e partie, conservée dans sa reliure de l’époque strictement uniforme, condition rare.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR13,000.00 (€13,000.00 )

‎RESTIF DE LA BRETONNE, Nicolas Edme.‎

Reference : LCS-18390

‎La Vie de mon Père. Par l’Auteur du Paysan perverti. Édition originale « du plus célèbre de tous les livres de Restif ».‎

‎Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque. Neufchatel, et se trouve à Paris, chez Humblot, 1779. Deux parties en 1 volume in-12 de (3) ff., 152 pp., 7 gravures hors-texte ; 139 pp. , (3) pp., 7 gravures hors-texte, les pp. 21-22 ont été reliées par erreur après la p. 38. Demi-basane à coins, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge à grain long. Reliure de l’époque. 161 x 93 mm.‎


‎Édition originale de second tirage « du plus célèbre de tous les livres de Restif » (Dictionnaire des Œuvres). Rive Childs, 249; Lacroix, pp. 152-154; Cohen, 501; Pichon, 3426; Bulletin Morgand et Fatout, 5243 et 9533; Sander, 1713. Bien que Rives Childs la considère comme une seconde édition, il s'agit en fait d'un second tirage quasiment identique au premier, avec les mêmes gravures. Elle est ornée de 14 gravures à pleine page hors texte et de 2 portraits en médaillon représentant le père et la mère de l’auteur, sur le titre de chaque partie. Considéré par son auteur comme l’écrit le plus estimable qu’il eût produit, cette biographie vivante du père de Restif reste une des peintures les plus précises de la condition paysanne peu avant la Révolution et une excellente source de renseignements sur le monde rural en France au dix-huitième siècle. L’auteur relate avec une grande fraîcheur de style les travaux et les jours d’Edmé Restif (1692- 1764),laboureur bourguignon. Le ton sensible adopté par l’auteur s’accordait si bien au goût du jour que ce fut un succès. Avec pour toile de fond la France au dernier siècle de l’Ancien Régime, Restif fait revivre une inoubliable figure de paysan vénéré de ses concitoyens, les villageois de Sacy. C’est là du meilleur Restif avec, dans la facture, l’aisance et le coloris d’un écrivain-né. C’est à la fois un monument élevé à son père par un fils se reprochant, sans trop y croire, d’avoir dérogé en abandonnant la terre, un document sur la vie paysanne et l’évocation d’un cocon familial, d’une communauté patriarcale et du pays de son enfance. (Dictionnaire des Œuvres). Voici ce qu’en dit Restif : « Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l’impression du “Nouvel Abeilard”, à laquelle j’avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l’écrivis tout d’un trait, car je ne fus occupé d’autre chose, tant que l’impression dura. » (Mes ouvrages, p. 149). « C’est de ce petit ouvrage composé en 1778 qu’un homme en place a dit:“Je voudrais que le Ministère en fit tirer cent mille de ces petites parties pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages”. » (Revue des ouvrages, p. CLXXXV). Le Journal de Paris (du mercredi 24 mars 1779) avait fait le plus grand éloge de La Vie de mon père:« Cette nouvelle production de Restif de la Bretonne nous semble au-dessus de tout ce qu’il a publié, tant pour le choix du sujet que par l’utilité, la simplicité, on peut même dire par la grandeur des sentiments.Tout y est naturel, intéressant, vrai. » Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎RIMBAUD, Arthur.‎

Reference : LCS-18391

‎Les Illuminations. Notice par Paul Verlaine. "Les Illuminations" ont ouvert de nouveaux horizons à la littérature.‎

‎Bel exemplaire provenant de la bibliothèque Charles Hayoit. Paris, La Vogue, 1886. Grand in-8 de 103 pp. Relié en maroquin rouge décoré, plats ornés d’encadrements de filets dorés avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de fleurons dorés, encadrements intérieurs de filets dorés, doublures et gardes de soie moirée rose, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins, couvertures rouge saumon imprimées conservées. Reliure dans le genre de Huser, mais non signée. 221 x 137 mm.‎


‎« Édition originale très rare et très recherchée » (Clouzot, p. 135). Vicaire, 1134-1135. Elle ne fut tirée qu’à 200 exemplaires dont 30 sur papier du Japon. Exemplaire n°146, un des 170 sur Hollande. Les poèmes en prose de Rimbaud avaient été publiés une première fois dans les numéros de mai-juin 1886 de la revue La vogue avant d’être réunis dans cette plaquette en octobre 1886. «Le manuscrit autographe compte au total 44 illuminations; le musicien Charles de Sivry, beau-frère de Verlaine, le conserva jusqu’en 1886, puis le confia à Louis le Cardonnel qui le fit remettre à Gustave Kahn alors directeur de La Vogue.» (Dictionnaire des Œuvres). Gustave Kahn le publia avec les erreurs que l’on sait. Cette édition, certes fautive mais éperdument attachante, donne aussi les poèmes de Rimbaud écrits en 1872, ceux du «dégagement rêvé». En 1887, le critique et écrivain Félix Fénéon en souligna l'importance dans Le Symboliste, disant que ce texte était « en dehors de toute littérature et sans doute au-dessus ». La notice de Verlaine, en tête du volume, exprime son admiration : «A seize ans il avait écrit les plus beaux vers du monde (...). Il a maintenant dans les trente-deux ans, et voyage en Asie ou il s'occupe de travaux d'art. (...) On l'a dit mort plusieurs fois. » «Synthèse de l’œuvre rimbaldienne, ‘Les Illuminations’ ont ouvert de nouveaux horizons à la littérature, paraissant même frayer et épuiser d’avance les voies qu’elles impliquent. La ferveur de ce poète de dix-huit ans ressemble à celle d’un chercheur d’or trouvant la «veine» qui le sacre et justifie son existence; et ce qui frappe dans cette œuvre, tout à la gloire de l’adolescence, c’est sa fulgurance et son intensité». (Dictionnaire des Œuvres). Bel exemplaire provenant de la bibliothèque Charles Hayoit.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR40,000.00 (€40,000.00 )

‎ROUGET DE LISLE, Joseph.‎

Reference : LCS-18144

‎Essais en vers et en prose. « La Marseillaise, quoiqu'en disent les musiciens et les juristes, est le premier chant des temps modernes, puisqu'à son jour elle entraîna les hommes et les fit vaincre. » Renan. ‎

‎Édition originale avec envoi autographe de Rouget de Lisle « au citoyen Bennezek ». Bel exemplaire, des bibliothèques Pixérecourt et docteur Lucien Graux. A Paris, de l'Imprimerie de P. Didot l’aïné, 1796. In-8 de (2) ff., 157 pp., 5 pages de partitions gravées, 1 gravure hors texte.Veau blond raciné, petite guirlande dorée en encadrement, dos lisse finement orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure de ['époque. 190 x 109 mm.‎


‎Edition originale du premier livre de Rouget de Lisle présentant les couplets de la Marseillaise. Elle fut composée tant pour les paroles que pour la musique, dans la nuit du 24 au 25 avril 1792, à Strasbourg, chez le maire de la grande cité alsacienne, Dietrich, par Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836), simple capitaine du génie, originaire du Jura. Entonné le 22 juin de la même année, à Marseille, par un étudiant en médecine de Montpellier, François Mireur, lors du banquet qui réunissait les volontaires du bataillon marseillais qui se préparait à partir pour la défense du pays, ceux-ci, enthousiasmés, l'adoptèrent comme chant de ralliement. De ville en ville, partout où ils passaient, les Marseillais le chantèrent, avec passion. La Marseillaise paraît ici pour la première fois dans un volume entièrement dû à Rouget de Lisle et portant son nom. Elle y est en six stances, telle qu’il la composa. Titre : « Le Chant des Combats, vulgairement L’Hymne des Marseillois. Aux Mânes de Sylvain Bailly, premier maire de Paris ». « Le 30 juillet 1792, les 516 hommes composant ce bataillon de Fédérés entrèrent dans Paris : guidés par Santerre « ils débouchèrent sur la place de la Bastille, tambours battant, drapeau tricolore déployé, à une allure martiale, chantant l'hymne, encore inconnu à Paris, de l'armée du Rhin » (Ph. Sagnac, la Révolution, 1789-1792, « Histoire de France contemporaine », de Lavisse). « Les larmes, dit encore le Père Duchesne d'Hébert, coulaient de tous les yeux ; l'air retentissait des cris de : Vive la Nation / Vive la liberté ! » Dès lors, l'hymne reçut le nom de Chanson des Marseillais, puis, par abréviation, de Marseillaise. Chanté le 10 août de la même année, toujours par les bataillons marseillais, lorsqu'ils envahirent les Tuileries, adopté par les soldats de la République, par ces « Volontaires de 92 » ; il est présent sur les champs de bataille. Le 17 octobre, la convention décida d'en faire l'Hymne de la République. Décrété chant national le 26 messidor an III (14 juillet 1795), ce titre lui sera confirmé ; au début de la IIIe République, à la suite d'un débat à la Chambre des Députés, le 14 février 1879. Chant de la patrie envahie, la Marseillaise dit l'amour du foyer, la douceur des campagnes menacées par l'ennemi du dehors ; elle en appelle à la juste vengeance, au courage, à l'héroïsme ; elle proclame la mort plutôt que la honte. Jaillissant spontanément des cœurs, elle fut un signe de ralliement dans la victoire comme dans la défaite. » « Chant révolutionnaire, sorti des entrailles d'un peuple souverain, amoureux de la liberté et de la fraternité, elle sonne l'heure du combat contre toutes les formes de la tyrannie, contre tous les visages de l'oppression. A ce titre, elle fut chantée dans toute l'Europe par les troupes révolutionnaires à l'assaut de la monarchie et de l'ancien régime, en ce sens, elle est, comme l'a dit Michelet, « un chant éternel ajouté à la voix des nations. » Ce recueil contient en outre en prose Adélaïde de Monville, avec une jolie figure gravée par Gaucher d’après Lebarbier, en premier tirage. A la fin : « Chant de l’Hymne à l’Espérance. Gravé par Richomme », soit ce titre et 5 pages de paroles et musiques gravées. Précieux exemplaire imprimé sur beau papier vélin, conservé dans sa reliure de l’époque, l'un des rares contenant un envoi autographié signé de Rouget de Lisle sur le titre « J. Rouget de Lisle au citoyen Bennezek ». Des bibliothèques Guilbert de Pixérecourt (Crozet, 1838, n°705 du catalogue) et du docteur Lucien Graux avec ex-libris (n°155 du catalogue de la vente du 18 juin 1958).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎ROUMANILLE, Joseph.‎

Reference : LCS-17647

‎La Campano mountado. Pouèmo en sèt cant de J. Roumanille autour di Margarideto, di Sounjarello, di Capelan, etc. Édition originale de ce recueil de poésies en provençal par « le Père du Félibrige », Joseph Roumanille.‎

‎Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit. En Avignoun, Enco de J. Roumanille, Libraire, 1857.In-12 de ix pp., (3) pp., 144 pp. Relié en demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.172 x 106 mm.‎


‎Édition originale de ce recueil de poésies en provençal publié peu après la création du félibrige en 1854.C.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, p. 12.Campano mountado (La Cloche montée, 1857) est un poème héroï-comique composé de sept chants « à la manière » du Lutrin à savoir: Sabòly, Lou Journau, Lou Diable, Moussu lou Curat, Vitòri, L’aigo-signado, La man que dardaio.« La Cloche montée est l'histoire très-plaisante, et très-poétique par moments, d'un certain sonneur de l'église Saint-Didier d'Avignon, brave homme passionné pour ses cloches et qui passe sa vie à recueillir de l'argent, sou par sou, de porte en porte, afin d'enrichir de notes nouvelles le carillon de son église. On devine ce qu'un tel cadre offrait d'occasions piquantes au peintre des mœurs avignonnaises. Cette fois M. Roumanille a lâché la bride à sa fantaisie comique ; soyez sûrs pourtant que les pensées élevées paraissent toujours à propos au milieu des plus vives bouffonneries. C'est là, je le sais bien, une peinture toute locale; le héros du poème vit encore, et chacun peut le rencontrer dans la rue : qu'importe? Cette joyeuse folie de M. Roumanille ne dépare pas l'aimable gravité de ses œuvres. » (Saint-René Taillandier. La Renaissance de la vie provençale, p. 251).Joseph Roumanille, né à Saint-Rémy-de-Provence en 1818 et mort à Avignon en 1891, est un poète français écrivant en provençal.« Il était l’ainé de sept enfants dans une famille de paysans aisés, milieu catholique où l’on conservait pieusement les traditions du terroir et l’usage de la langue provençale. Le jeune Joseph fit ses études au Collège du Tarascon, et fut ensuite maître d’études à Nyons, dans la Drôme, puis à Avignon où il eut parmi ses élèves Frédéric Mistral et Anselme Mathieu. Attiré de bonne heure par la langue de sa province, il publia un premier recueil de vers en provençal : ‘Les Pâquerettes’, en 1847. Après la Révolution de 1848 il collabora au journal légitimiste d’Avignon ‘La Commune’, dans lequel il publia des pamphlets dialogués où se manifeste un talent remarquable de prosateur et de polémiste ; la plupart de ces écrits ont été réunis dans ‘Lis Oubreto’ (1860). De plus, Roumanille sollicita la collaboration des jeunes poètes provençaux de l’époque, dont il accueillit et analysa les productions dans les colonnes de son feuilleton ; il réunit le tout en volume en 1852 sous le titre de ‘Les Provençales’ (Li Prouvençalo’). Dès lors, Roumanille fait figure de chef d’école : il établit, d’accord avec Mistral, les principes de l’orthographe nouvelle du provençal, qu’il énonce dans la préface de ‘La Part de Dieu’ (1852), et il participe à la fondation du Félibrige le 21 mai 1854 à Font-Ségugne, près d’Avignon, aux côtés de Mistral, Aubanel, A. Mathieu, Giera, Brunet et Tavan. Il était l’aîné des sept ; il avait préparé le mouvement par son œuvre et son action personnelle ; aussi mérite-t-il d’être surnommé le ‘Père du Félibrige’. » (Dictionnaire des auteurs, IV, 143).En 1855, Joseph Roumanille devient libraire-éditeur, en Avignon. Sa librairie, rue Saint-Agricol, devient un outil de la cause félibréenne. De nombreux autres ouvrages sortiront de cette maison d'édition devenue le foyer de la renaissance provençale, tels que « Mirèio » de Mistral et « Armana Prouvençau ».Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎[Roumanille, Joseph et Mistral, Frédéric]‎

Reference : LCS-17235

‎Un liame de rasin countenènt lis obro de Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Glaup e T. Poussel reculido e publicado pèr J. Roumanille e F. Mistral. Très rare édition originale de ce recueil de poèmes par cinq membres du Félibrige‎

‎Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Paul Giéra et Toussaint Poussel. Avignon, J. Roumanille, 1865.In-12 de 263 pp., (1) p. Relié en demi-chagrin bordeaux, dos à nerf, non rogné, couvertures imprimées conservées. Reliure postérieure.184 x 118 mm.‎


‎Edition originale de ce très rare recueil réunissant 74 poèmes par cinq membres importants du Félibrige : Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Paul Giéra et Toussaint Poussel.Talvart 1890.Paul Giéra, dit Glaup, est un poète français de langue provençale, né et mort à Avignon. Il fut l'un des sept membres fondateurs du Félibrige avec Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan.Toussant Poussel était un médecin avignonnais membre du Félibrige. Très proche de Roumanille, il publia quelques textes et poèmes en provençal.Jean Reboul, né à Nîmes le 23 janvier 1796 et mort le 28 mai 1864, est un poète provençal. Il est l'auteur du célèbre L’Ange et l’enfant, paru en 1828. Parmi ses autres poésies, Le Dernier Jour fut de celles qui lui assurèrent une place honorable parmi les poètes français. Chateaubriand lui rendit visite à Nîmes et le félicita pour ses travaux. Lamartine, Alexandre Dumas et d'autres célébrités de l’époque comme Andersen vinrent aussi lui rendre visite. Jean Reboul était un actif protecteur des félibres.Né dans le département du Vaucluse, le 18 décembre 1805, Adolphe Dumas à vécu de l'autre côté de la Durance, à Cabannes, proche du pays Mistralien.Après avoir écrit de nombreux poèmes et plusieurs pièces, souvent retirées de l'affiche pour faire place à celles d'Alexandre Dumas, il se fait nommer le 14 juin 1855 pour "recueillir les poésies populaires de nos provinces régionales". En février 1856 il rencontre Frédéric Mistral à Maillance. En août 1858 il le présente à Lamartine, dont il est le secrétaire; Cela lui vaudra d'être nommé « le père des félibres ». Ami de Frédéric Mistral, Il fut, par beaucoup, considéré comme le « père des félibres ». « Quant à vous, vous savez ce qu’il en est de nous: vous êtes le père des Félibres. Nous vous aimons à outrance. » (Lettre de Frédéric Mistral à Adolphe Dumas, 28 décembre 1859).Castil-Blaze, de son vrai nom Joseph Blaze est né à Cavaillon le 1er décembre 1784. Chroniqueur musical et compositeur exilé à Paris, Castil-Blaze n'a jamais oublié sa Provence natale et fut, comme Adolphe Dumas - lui aussi exilé à la capitale - un porte drapeau de la langue provençale de laquelle il était si fier. La majorité de son œuvre a principalement été publiée après sa mort, par ses amis félibres.Ce sont Roumanille et Mistral, deux autres félibres, qui rassemblent et publient ces poèmes à Avignon en 1865. Ils dédient le recueil à la comtesse Maria Lamsdorff (1835-1866).L’ouvrage est composé de cinq parties rassemblant 74 poèmes de ces cinq auteurs provençaux:· De Paul Giéra : Li galejado, A bigand, Li mau partejado, Li mau parteja, Trefoulimen, ...· De Toussaint Poussel : Lis avignounenco, Lou guerbe-fio, L’aigo-boulido, Janeto, La campano d’argent, Margarido, ...· De Jan Reboul : A moun ami M. G. de Labaumo, Meste Matieu, ...· De Castil-Blaze : Lou renaire, L’amo danad, La liouno dou ventour, Liso, Lou Vioulounaire, Lou Vin de tavèu, Li Pipaire, Cansoun d’ibrougno, Revihet, Tasten-Lou, L’Ome prepauso, Moun Espitau, A l’asard, bautezar, Lou Grand bal, A Benedit, Er d’intrado de Figaro, La Calounnio, Madaleno, A Margarido, Lou Luberoun, Lou Musician, · D’Adoufe Dumas : Mi regret de Prouvenco, A Roumanillo em’a Mistral, mi bons ami,Retournarai, Souveni, Oumèro, Lauro, Bono Annado, A Napoleon III, A Moussu brun, A Noste Sant Paire, A mi bravi Felibre, Nouvé, Lou cavaire, Lou mau dou pais, ...Bon exemplaire de ce très rare recueil de poésies provençales, relié avec les couvertures conservées.Localisation des exemplaires : 4 seulement dans les Institutions publiques françaises.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎ROUSSEAU, Jean-Jacques‎

Reference : LCS-17543

‎Lettres de deux amans, Habitans d’une petite Ville au pied des Alpes. Recueillies et publiées par J. J. Rousseau. Première [-sixième] partie. Première édition française, première édition mise en vente en France de La Nouvelle Héloïse et édition originale du Recueil d’estampes pour la Nouvelle Héloïse.‎

‎« Edition originale » (Dufour, I, n° 89) du « Recueil d’Estampes pour la Nouvelle Héloïse » ici imprimée sur grand papier de Hollande ; « première édition mise en vente en France » (Tchemerzine, V, p. 538) et « première édition française de La Nouvelle Héloïse » imprimée par le libraire robin à Paris sur les injonctions de M. de Malesherbes. Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, 1761.6 volumes in-12 de (6) ff. et 407 pp. ; (2) ff. , 319 pp. ; (2) ff., 255 pp. ; (2) ff., 331 pp. ; (2) ff., 308 pp. ; (2) ff., 293 pp ; incluant : Recueil d’estampes pour la Nouvelle Héloïse, avec Les Sujets des mêmes Estampes, tels qu’ils ont été donnés par l’Editeur. Paris, chez Duchesne, Libraire, rue Saint Jacques, 1761. 47 pp. et 12 fig. h.-t. de Gravelot gravées par Le Mire, Ouvrier, Lempereur, A. de Saint-Aubin, Aliamet, Choffard et Flipart. Soit un ensemble de 6 volumes in-12, plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Chambolle-Duru.165 x 95 mm.‎


‎« Edition originale » (Dufour, I, n° 89) du « Recueil d’Estampes pour la Nouvelle Héloïse » ici imprimée sur grand papier de Hollande ; « première édition mise en vente en France » (Tchemerzine, V, p. 538) et « première édition française de La Nouvelle Héloïse » imprimée par le libraire robin à Paris sur les injonctions de M. de Malesherbes.Deux éditions de La Nouvelle Héloïse furent publiées presque simultanément, l’une, l’édition originale, à Amsterdam par Marc Michel Rey, l’autre à Paris par le libraire Robin. Rousseau expose dans ses Confessions (livre X), que quand La Nouvelle Héloïse fut imprimée en Hollande (chez Marc-Michel Rey), M. de Malesherbes, censeur de la librairie en France, ne permit le débit de cette édition hollandaise dans le royaume qu’après l’épuisement d’une édition qu’il avait fait exécuter à Paris (par le libraire Robin), au profit de l’auteur, « malgré moi-même », dit Rousseau. Ce profit fut de cent pistoles que Jean-Jacques voulut partager avec Rey ; ce dernier s’y refusa. « Pour ces cent pistoles, dit Rousseau, j’eus le désagrément que M. de Malesherbes n’avoit pas prévu, de voir horriblement mutiler mon ouvrage, et empêcher le débit de la bonne édition jusqu’à ce que la mauvaise fût écoulée. »Alors que le Recueil des Planches a été mis en vente à Paris, au commencement de mars 1761, les six volumes de La Nouvelle Héloïse (Ed. Robin) l’on été en février. Mais l’édition originale de Marc-Michel Rey était déjà en vente en Allemagne, en Hollande, à Londres et en Suisse dès le 20 décembre 1760 (lettre de Rey à Rousseau du 30 décembre 1760). C’est ce qui explique que le Journal Helvétique, publié à Neuchatel, donne, en février 1761, une réponse à un article consacré à la Nouvelle Héloïse et paru le mois précédent. A Paris, le Mercure de France de mars 1761 (p. 101), insérait cette annonce : « Les deux éditions qui en ont été faites presque en même temps, l’une à Paris & l’autre en Hollande, ont à peine suffi pour satisfaire l’empressement du Public, qui le lit avec autant de plaisir que d’avidité ».« Le succès de la Nouvelle Héloïse fut immense, en particulier dans les milieux artistocratiques : selon l’auteur lui-même, il fallait toute la délicatesse et le tact qu’on ne peut acquérir que par l’éducation du grand monde pour saisir la finesse dont l’œuvre était imprégnée. ‘La Nouvelle Héloïse’ entreprend l’exaltation de l’amour et de l’amitié, ‘idoles’ chères au cœur de Rousseau, à travers deux personnages idéaux que l’auteur se complaît à parer des plus séduisantes images de la vertu. Ce roman renferme des pages descriptives empreintes d’une remarquable fraîcheur et contenant déjà, outre une vision subjective du ‘paysage’, tous les éléments qu’orchestreront plus tard les romantiques du monde entier, entre autres Chateaubriand et Lamartine, Mme de Staël et Georges Sand. On y retrouve certaines influences antérieures, de ‘La Princesse de Clèves’ à ‘Clarisse Harlowe’, en passant par la ‘Marianne’ de Marivaux et la ‘Manon Lescaut’ de l’abbé Prevost. Quant aux contemporains, ils goûtaient dans ‘La Nouvelle Héloïse’ non seulement le récit d’un amour malheureux, mais les dissertations sur les sujets les plus variés, politiques, religieux, philanthropiques, pédagogiques, développés avec l’emphase sentimentale chère au goût de l’époque. Avec ‘l’Emile’, ce roman contribua à créer autour de Rousseau cette réputation de révolutionnaire, qui le fit expulser successivement de France et de Suisse, le contraignant à se réfugier en Angleterre ; ce qui ne fut pas la moindre raison du grand et rapide succès dont bénéficia la Nouvelle Héloïse ».Très bel exemplaire de cette édition fort rare, bien complète des 47 pages et 12 jolies estampes du « Recueil d’estampes » ici en édition originale et premier tirage, revêtu d’élégantes reliures signées de Chambolle-Duru.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎SADE, Donatien-Alphonse-François comte, dit marquis de.‎

Reference : LCS-18043

‎Aline et Valcour, ou le roman philosophique. Ecrit à la Bastille un an avant la Révolution de France. Orné de seize gravures. Edition originale d’une insigne rareté, de l’un des ouvrages les plus célèbres du marquis de Sade, paru pendant la révolution.‎

‎« Sade entend faire d’’Aline et Valcour’ son chef-d’œuvre ». (Gilbert Lely). Paris, chez la Veuve Girouard, 1795.4 tomes en 8 volumes in-12 de : I/ (1) f.bl., xiv pp., 150 pp., 2 gravures hors-texte ; II/ (2) ff., pp. 151 à 315, 2 gravures hors-texte ; III/ (2) ff., 234 pp., (1) f. d’errata, 3 gravures hors-texte ; IV/ (2) ff., pp. 261 à 503 (saut de pages sans manque de la p. 234 à 261), (1) f. d’errata, 1 gravure hors-texte, 8 ff. brunis ; V/ (2) ff., pp. 5 à 267, 1 gravure hors texte, pte. restauration à l’angle inf. de la p. 141, pt. trou p. 219 ; VI/ (2) ff., pp. 269 à 575, 2 gravures, pte. brûlure p. 291, défaut d’impression à la p. 563 ; VII/ (2) ff., 204 pp., 2 gravures hors-texte, défaut de papier p. 143 ; VIII/ (2) ff., pp. 206 à 374, 2 gravures hors-texte. Qq. rares rousseurs pâles ou brunissures. Soit un total de 15 gravures sur 16 (comme dans la plupart des exemplaires la planche libre du tome 3 fait défaut). Demi-veau blond, dos lisses ornés de filets dorés, tranches peigne. Petite galerie de vers aux mors des vol. 1, 4 et 5. Reliure du XIXe siècle signée de Raparlier.123 x 77 mm.‎


‎Édition originale d’une insigne rareté, de l’un des ouvrages les plus célèbres du marquis de Sade (1740-1814), paru pendant la révolution. Ce roman philosophique est l’un des plus grands du XVIIIe siècle « à côté de ses modèles ‘Cleveland’ et ‘La Nouvelle Héloïse’, mais aussi ‘Candide’ et ‘Jacques Le fataliste’ » (Michel Delon, Pléiade).Homme de lettres, romancier, philosophe et homme politique français, longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme et à la pornographie, le « divin marquis » aura légué à la postérité les mots dérivés de son nom. L'expression d'un athéisme anticlérical virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits et la cause de leurs mises à l'index. Sade a écrit Aline et Valcour de 1786 à 1789, alors qu’il était incarcéré à la Bastille. Ce roman est le premier de ses ouvrages à avoir été publiés sous son vrai nom. Le roman paraitra finalement en 1795, au prix de la persévérance de son auteur et modifié au gré des événements qu'on pourrait définir, dans le cas de Sade, comme le désir de plaire à un public en satisfaisant par ses corrections les autorités. « ‘Fruit de plusieurs années de veilles’, le roman d’Aline et Valcour a pu être composé, parallèlement à d’autres écrits de moindre envergure, entre le 28 novembre 1785, date de l’achèvement du rouleau de ‘Sodome’, et l’époque du 1er octobre 1788 où, dans le ‘Catalogue raisonné’ de ses ouvrages, l’auteur a mentionné un tel roman, soit qu’il ne fût encore qu’à l’état de brouillon corrigé, soit que les ‘beaux cahiers’ du captif en eussent déjà reçu le texte mis au net. Les deux cas justifient également le millésime de 1788 que Sade a cru devoir noter pour l’édification de ses lecteurs, en ajoutant sous le titre d’’Aline et Valcour’ : ‘Ecrit à la Bastille un an avant la Révolution de France’…C’est seulement en août 1795 que Sade aura la joie de serrer dans sa bibliothèque, à côté de ‘Justine’ qui les y attendait depuis quatre années, les élégants petits volumes ‘d’Aline et Valcour’. Les quatre tomes d’’Aline et Valcour ou le Roman philosophique’, comprenant chacun deux parties, se présentent en huit volumes, reliés parfois en six et mesurant environ huit centimètres sur treize. Il en existe théoriquement trois éditions, mais qui proviennent du même tirage, commencé en 1791, interrompu en 1794 par le meurtre légal de Girouard, repris et achevé en 1795. Ces trois éditions, selon toutes apparences, mises en vente simultanément, ne diffèrent entre elles que par le contenu des pages de titre – dont l’une notamment est encore datée de 1793 : les autres ont été refaites – et par le nombre des eaux-fortes qui, de quatorze dans les éditions A et B, passent à seize dans l’édition C. Ajoutons que les trois versions de la page de titre se trouvent parfois représentées au hasard des huit parties d’un seul et même exemplaire…‘Sade entend faire d’’Aline et Valcour’, a écrit M. Jean Fabre dans une récente préface, non pas son œuvre la plus secrète ou la plus forte, mais son chef-d’œuvre, avec tout le soin, le poli et l’équilibre qu’implique ce terme. Il pensait confondre ses persécuteurs, ridiculiser ses détracteurs, en se révélant au plus large public comme le dernier en date, mais l’égal de tous ceux qu’il admirait, philosophes et romanciers dont il avait recueilli l’héritage, pour en tirer ce qu’on y pouvait trouver de plus positif, de plus capiteux et de meilleur »…Si les syllabes maudites du nom de son auteur n’eussent détourné d’un tel ouvrage la critique universitaire, le roman d’’Aline et Valcour’ – d’une langue toujours décente, en dépit de la hardiesse des passions – serait inscrit depuis longtemps au nombre de ces fictions universelles qui, pareilles au ‘Décaméron’, à ‘Don Quichotte’ et à ‘Gulliver’, ont ouvert de nouvelles demeures à l’imagination des hommes. » (Gilbert Lely, Sade : Etudes sur sa vie et son œuvre).« Publié en 1795 et réédité enfin en 1956, cet ouvrage, parmi tous ceux de Sade, est celui qui devrait devenir le plus rapidement classique, car, si les situations y sont osées, le style en est toujours ‘moral’. Il s’agit d’un roman par lettres qui nous raconte parallèlement deux histoires distinctes n’ayant pour liens que la parenté des personnages. Un père débauché, le président de Blamont, pour abuser de sa fille, Aline, veut la marier au financier Dolbourg, libertin de ses amis […] A ce premier récit se mêle l’histoire de Lénore et de son ‘amant’, Sainville. Des pirates ont enlevé Lénore et tandis que, de pays en pays, elle déjoue les ruses des libertins qui la convoitent, Sainville la recherche à travers le monde. Il s’agit au fond de deux romans dans le roman qui contiennent peut-être les plus belles pages que nous ait léguées la littérature du XVIIIe siècle. Les œuvres de J.-J. Rousseau pâlissent à côté de la description de l’Île de Tamoé, description qui nous livre, par la bouche de Zamé, le roi de l’île, le message ‘socialiste’ de Sade. Au milieu d’une œuvre où toutes les ‘ténèbres’ ont été rassemblées pour cerner absolument les frontières du mal et de la solitude naît ici une étrange éclaircie qui dicte cet étonnant désir : ‘… travailler à réunir autour de moi la plus grande somme de bonheur possible, en commençant à faire celui des autres’ ». (Dictionnaire des Œuvres, I, 85).Exemplaire de l'émission C, avec la mention de « Seize gravures » sur le titre, parue simultanément aux émissions A et B.Le présent tirage est illustré de 15 gravures, soit une de plus que dans les deux autres tirages publiés simultanément. Comme dans la plupart des exemplaires, la planche libre du tome III -cinquieme partie- fait ici défaut (comme dans les exemplaires de la B.n.F. - Rés. P. Y2 1496- , dans celui de la bibliotheque Gerard Nordmann – n°366 - ou celui de la bibliotheque Jean Bonna – n°153).Bel exemplaire homogène de cette édition originale rare et recherchée, avec les titres de chaque partie annonçant les seize illustrations, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau blond.Un nombre très limité d'exemplaires sont conservés dans les collections publiques; ils sont le plus souvent incomplets. De même, il en existe fort peu en mains privées.Le dernier exemplaire de cette édition originale passé sur le marché public s’est vendu 56 394 € le 8 novembre 2016 (Drouot, La Bibliothèque de Pierre Bergé, décrit ainsi au catalogue : « La reliure de l’époque a été habilement restaurée aux coiffes et aux coins; le papier est, comme presque toujours, uniformément bruni. La planche libre fait défaut comme dans la plupart des exemplaires. »).Un exemplaire en reliure moderne, incomplet du faux-titre de la 6e partie, fut vendu 41 250 € le 21 novembre 2012 (chez Pierre Bergé). (Il était décrit ainsi : « Comme dans la plupart des exemplaires, la planche libre du tome III manque ici. Comportant des rousseurs éparses. Quelques restaurations de papier: faux-titre double et restauration en marge d'une planche de la 1ere partie, en marge du faux-titre de la 3eme partie, au feuillet 264 de la 4eme partie et marge refaite à l'errata de cette même partie. Quelques petites éraflures aux reliures ».)‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎SAINCTONGE‎

Reference : LCS-11554

‎Poésies galantes de Madame de Sainctonge. Les Poésies galantes de Madame de Sainctonge‎

‎Le premier opéra-ballet de notre histoire par la poétesse Madame de Sainctonge. SAINCTONGE, Louise-Geneviève Gillot de. Poésies galantes de Madame de Sainctonge. Paris, Jean Guignard, 1696.‎


‎In-12 de (4) ff., 200 pp., (8). Relié en plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Capé. 156 x 89 mm. Edition originale peu commune de ce recueil de la poétesse Madame de Sainctonge qui comporte entre autres pièces le premier opéra-ballet de notre histoire. Brunet, V, 551, Lachèvre, III, 522; Catalogue du baron Pichon, n°3174. Madame de Sainctonge composa ce qui était le premier opéra-ballet. Il est probable qu’elle décida de publier son livret, Les Charmes des saisons, juste après la création d’un opéra rival, précisément pour empêcher que sa contribution à l’élaboration d’un genre mélodramatique nouveau soit ignorée par la postérité. «Ce fut elle qui, en 1695, prépara une véritable révolution du genre lyrique avec le premier opéra-ballet de notre histoire: ‘les Charmes des Saisons’, dont les ‘cabales’, terme par lequel elle désignait la conjonction de Colasse et de l’abbé Pic soutenus par Lully, interdirent la création lui opposant leur propre ballet des ‘Saisons’ (1695), prologue au modèle du genre. Mme de Sainctonge ne manquait certainement pas d’imagination ni d’invention: ces mésaventures le prouvent. Elle tient peut-être cet esprit inventif de ses origines hispaniques au sens large. Elle appartient par ses ancêtres maternels à la fière nation portugaise et à l’antique famille des comtes de Vimioso qui s’était opposée à l’annexion de sa patrie par Philippe II.» (F. Moureau, La Plume et le plomb, pp. 184-188). Cette première édition des Poésies galantes contenait ‘les Charmes des saisons’, ballet, trois idylles dialoguées, quelques épîtres, élégies, énigmes, épigrammes et beaucoup de chansons à boire et parodies bachiques. Le ballet des ‘Saisons’ ne fut pas représenté parce que l’abbé Picque (que dans ses épigrammes Rousseau nomme Pic), donna son ballet des ‘Saisons’ en 1695. Louise-Geneviève Gillot de Sainctonge (1650-1718), femme de lettres française, était la fille de Mme Gillot de Beaucour plus connue sous le nom de Mme Gomez de Vasconcelle, elle-même femme de lettres. Elle fut mariée à un avocat du nom de Sainctonge. Elle a écrit des épitres, des églogues, des madrigaux, et des chansons, deux comédies, deux opéras. Précieux exemplaire de ce rare recueil finement relié en maroquin rouge par Capé. Localisation des exemplaires en France: Nantes, Rouen, B.n.F.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎SAINT-AUGUSTIN‎

Reference : LCS-18353

‎Les Confessions de St Augustin, Traduites en François par M. du Bois, de l’Académie Françoise. Les Confessions de Saint Augustin sorties des presses de l’Imprimerie royale.‎

‎Superbe exemplaire sur grand papier de Hollande revêtu de reliures en maroquin de l’époque à dentelle. Paris, de l’Imprimerie Royale, 1758. 3 volumes in-12, plein maroquin vert olive, riche dentelle dorée sur les plats, dos lisses richement ornés, doublures et gardes de tabis rose, tranches dorées. Reliure de l’époque. 166 x 93 mm.‎


‎Jolie édition sortie des presses de l’imprimerie royale de la traduction préférée des Confessions de Saint Augustin. «Les Confessions avaient précédemment été traduites par Arnauld d’Andilly mais on préfère la traduction de Dubois» (Brunet, I, 561). «Ecrites au cours de l’une des périodes les plus dramatiques de l’histoire de l’humanité, les Confessions constituent la base de toute la pensée moderne. C’est une véritable épopée de la conversion chrétienne, résumée dans le drame intérieur d’un homme, drame dans lequel s’expriment tous les éléments passionnels et théoriques d’une telle expérience. Dans la littérature de tous les temps, rares sont les œuvres qui, comme celle-ci, montrent dans leur unité indissoluble, le développement d’une expérience spéculative en même temps que celui d’une expérience religieuse et humaine». (T.F. Œuvres Complètes, Vivès, 1869-1878). Superbe exemplaire, l’un des rares imprimé par l’imprimerie royale sur grand papier de Hollande, chacun des titres portant les armoiries gravées du roi Louis XV, revêtu de très élégantes reliures en maroquin vert olive à dentelle de l’époque. ‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR9,000.00 (€9,000.00 )

‎SAINTE-BEUVE, Charles Augustin‎

Reference : LCS-4056

‎Les Consolations, poésies. Les Consolations de Sainte-Beuve dédicacées à son ami Alexandre Dumas‎

‎Édition originale des Consolations de Sainte-Beuve, précieux exemplaire dont la dédicace manuscrite de l’auteur à son ami Alexandre Dumas témoigne de la relation unissant ces deux chefs de file du mouvement romantique. Paris, Urbain Canel, Levavasseur, 1830.In-18 de xxxii pp. pour le faux titre, le titre et la dédicace à Victor Hugo, 237 pp. Quelques pâles rousseurs. Relié en plein veau glacé vert de l’époque, encadrement de triple filet doré sur les plats, motif central doré, dos lisse finement orné, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches marbrées. Reliure de l’époque.148 x 100 mm.‎


‎Édition originale du premier recueil de poésies du théoricien du mouvement romantique, dédiée à son ami Victor Hugo. Carteret, II, 288 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, VII, 118 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 629 ; Bulletin Morgand et Fatout, 7826 ; Clouzot 239. Le livre est ainsi dédié à Victor Hugo : « Mon Ami, ce petit livre est à vous ; votre nom s’y trouve à presque toutes les pages ; votre présence ou votre souvenir s’y mêle à toutes mes pensées. Je vous le donne, ou plutôt je vous le rends ; il ne se serait pas fait sans vous » tandis que les Poésies I et V sont adressées à Madame Victor Hugo. Critique littéraire et poète, Sainte-Beuve est intimement lié à Victor Hugo et à sa famille depuis l’article extrêmement élogieux paru dans Le Globe en janvier 1827 qu’il consacre au premier volume des Odes et ballades. Il se montre fasciné par le poète et par l’image du couple idéal formé par Victor et Adèle. Victor Hugo, alors âgé de 27 ans, est déjà un écrivain à succès. Il constitue la figure maîtresse du Cénacle romantique qu'anime le poète Sainte-Beuve, théoricien du mouvement. Le Cénacle romantique tient ses réunions chez Hugo, à Paris, rue Notre-Dame-des-Champs et accueille presque tout ce que le romantisme français compta de gloires. On y rencontre Balzac, Alfred de Vigny, Lamartine, Alfred de Musset, Alexandre Dumas, Mérimée, Louis Boulanger, le peintre Delacroix,... Le Cénacle proprement dit est encore appelé "Cénacle de Joseph Delorme", en l’honneur du célèbre poème de Sainte-Beuve dans lequel ce terme se trouve appliqué au groupe d’amis et d’artistes qui, de 1827 à 1830, furent au cœur de la révolution romantique. Les partisans de la « révolution romantique » font tous partie de ce salon littéraire fondé par Hugo et Sainte-Beuve en 1827. Les relations entre Hugo et Sainte-Beuve éclateront en drame peu après, lorsqu’Hugo apprendra que sa femme entretient une liaison avec son ami. Les autres poésies du recueil sont dédiées aux proches de l’auteur : Emile et Antony Deschamps, Alfred de Vigny, Mérimée, … « Les ‘Consolations’, cette unique saison heureuse de ma vie – ainsi que les appelait Sainte-Beuve dans ‘Mes poisons’ – sont nées sous le signe de l’amitié de l’auteur pour les Hugo : cette amitié fut, à ses débuts du moins, comme un réconfort et une compensation à la longue solitude qui lui avait inspiré la ‘Vie, les poésies et les pensées de Joseph Delorme’. Comme après un long hiver de maladie lui reviennent l’amour de la vie et renaissent les espérances et la foi de l’adolescence. C’est à cette époque que se situe sa conversion au catholicisme. C’est ainsi que les ‘Consolations’ nous montrent un Sainte-Beuve rejoignant la religion ‘par le sentier de l’art et de la poésie’, ou, pour mieux dire, de l’amitié et de l’amour : la lettre-préface dédiée à Victor Hugo l’explicite pleinement [...] Toutes ces poésies témoignent du sentiment que l’auteur nourrissait déjà à l’égard de Mme Hugo, qui le recevait, seule, chaque après-midi. Soumis au charme de ce visage qu’il vénère encore de loin, il semble au poète qu’il faille porter devant Dieu cette amitié même, qu’il faille simplement et innocemment aimer, et cesser, pour un instant au moins, d’être ce rêveur inquiet. Mais la religion ne jaillit pas aussi facilement du cœur et surtout d’un cœur malade de volupté. Les textes religieux mis en épigraphes à chaque poésie (extraits, le plus souvent, de Saint-Augustin et de l’’Imitation’), disent assez clairement comment Sainte-Beuve cherche à fortifier en lui le sentiment religieux. Les ‘Consolations’ reflètent ce compromis entre l’amour et la religion que connut alors la vie de Sainte-Beuve, compromis qui ne pouvait durer et qui lui valut six mois de bonheur. Avec le ‘Livre d’Amour’ et les ‘Pensées d’Août’, publiées en 1837, on assistera au déclin du poète. » (Dictionnaire des Œuvres, II, 43). Très précieux exemplaire offert par l’auteur à son ami Alexandre Dumas, avec cet envoi autographe signé de Sainte-Beuve sur le faux-titre: « A mon excellent ami Alex. Dumas. Ste Beuve ». Cet envoi est d’autant plus intéressant qu’il témoigne des relations qui unissent ces deux chefs de file du mouvement romantiques en 1830, année marquée par l’apogée de la révolution romantique et période pendant laquelle ils fréquentent tous deux assidument le Cénacle de Victor Hugo. Sainte-Beuve, déjà admiratif du jeune Alexandre Dumas, écrit alors de lui dans un article qu’il « couvre d'immenses toiles sans fatiguer jamais son pinceau ni son lecteur ». Émouvant exemplaire de cette originale romantique de Sainte-Beuve dédiée à Victor Hugo, dédicacé par l’auteur à Alexandre Dumas et conservé dans son élégante reliure romantique de l’époque en veau glacé vert. D’après nos recherches, parmi les Institutions publiques françaises, seules la B.n.F. et la Bibliothèque de Troyes possèdent cette originale.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR19,500.00 (€19,500.00 )

‎SAND, George‎

Reference : LCS-17849

‎La Petite Fadette. Edition originale “rare et très recherchée” (Clouzot) de La Petite Fadette. ‎

‎Bel exemplaire de cette rare édition originale conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Michel Lévy frères, 1849.2 tomes reliés en 1 volume in-8 de: I/ (2) ff., 335 pp. ; II/ (2) ff., 271 pp. Rares piqûres. Demi-veau blond, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin vert, tranches mouchetées. Infimes frottements aux mors. Reliure de l’époque.210 x 129 mm.‎


‎Edition originale “ rare et très recherchée” (Clouzot) de ce “roman champêtre qui appartient a la meilleure époque de l’auteur.” (Dictionnaire des Œuvres).Clouzot, p. 245; Vicaire, VII, 238; Quérard, p. 590; Carteret, II, p. 312; Catalogue du baron Rothschild, 1638; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 631.« Ouvrage rare de la série des ‘Romans champêtres’ ». (Carteret).« Avec ‘La Mare au Diable’ et ‘François le Champi’, ce livre appartient à la meilleure époque de l’auteur qui, en retournant dans son Berry natal, avait retrouvé, avec la sérénité de l’esprit, ces thèmes d’une inspiration si simple qui renouvelèrent son art et lui valurent un immense et durable succès…Landry s’éprend de la petite Fadette, fille d’une espèce de sorcière. Tout le monde méprise cette enfant. Landry, seul, a su découvrir, cachées sous de trompeuses apparences, la naïveté et la pureté de cet être…L’intrigue tire tout son charme de la délicate et fraîche évocation d’un univers champêtre, que George Sand aime et connait parfaitement. La fiction poétique se mêle harmonieusement à la réalité dans ce tableau où la nature, rendue avec une grande finesse de touche, et les personnages, jusqu’aux plus humbles, ont la fraîcheur gracieuse d’une idylle.» (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 231-232).« George Sand a occupé une place très considérable dans la littérature du XIXe siècle. Elle a transformé le roman. A égale distance du roman d’aventures et du roman purement réaliste, elle a un genre moyen où il entre du romanesque, où il reste de la vérité, où une poésie douce et une sensibilité délicate trouvent leur place, et qui pourrait bien être le vrai roman français… Son influence a été grande à l’étranger: Tourguenief, George Eliot, Dostoïevski l’ont passionnément admirée.» (E. Faguet).Bel exemplaire de cette rare édition originale conservé dans sa reliure de l’époque.D’après nos recherches, parmi les Institutions publiques françaises, seule la B.n.F. possèderait cette rare originale.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎SCHILLER, Friedrich Von.‎

Reference : LCS-18392

‎Œuvres dramatiques… traduites de l’allemand ; précédées d'une notice biographique et littéraire sur Schiller. Edition originale de la traduction française donnée par le baron Prosper Brugière de Barante.‎

‎Un des rares exemplaires sur grand papier vélin, comprenant le portrait tiré sur chine collé. Paris, Ladvocat, 1821. 6 volumes in-8, 1 portrait de l’auteur, (2) ff., clii pp., 250 pp. ; (2) ff., 389 pp. ; (2 ff)., 389 pp. ; (5) ff., vi pp., 391 pp. ; (2)ff., 363 pp. ; (2) ff., 426 pp. Maroquin lie de vin, plats ornés d’une grande et belle plaque restauration dorée et à froid, dos à nerfs ornés, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque signée «Doll». 220 x 138 mm.‎


‎Edition originale de la traduction française donnée par le baron Prosper Brugière de Barante des Œuvres dramatiques de Friedrich Von Schiller. Elle est illustrée d’un portrait de l’auteur gravé par Massol d’après Théophile Behaeghel. Un des rares exemplaires sur grand papier vélin, comprenant le portrait tiré sur chine collé. «Je me vois créer et modeler ; j’observe le jeu de mon enthousiasme et ma force d'imagination s’exerce avec une moindre liberté depuis qu'elle se sait observée, mais une fois atteint le point où ma technique artistique sera devenue pour moi une seconde nature, comme l'éducation pour un homme bien élevé, ma fantaisie recouvrera sa liberté éternelle et ne s'imposera plus d'autres limitations volontaires»... « Je ne me mesure pas avec Goethe lorsqu'il met en œuvre tout son génie. Il en a bien plus que moi et aussi des connaissances infiniment plus nombreuses, des sens plus parfaits, et, en outre, un sens artistique plus fin et plus pur, grâce à tout ce qu'il sait de l'art dans tous ses genres, choses qui me font défaut à un degré qui confine à l'ignorance. Si je n'avais quelques autres talents et assez de finesse pour déployer ces talents et ces qualités dans le domaine du drame, je serais passé inaperçu à côté de lui. » Schiller. « À présent, il est vrai, on dit du bon Schiller qu’il n’est pas poète mais nous avons là-dessus notre opinion... Je prends la liberté de tenir Schiller pour un poète, un très grand poète [...] Les Allemands se chamaillent pour savoir qui est le plus grand de Schiller ou de moi. Ils devraient se réjouir d'avoir des gaillards comme nous sur lesquels ils puissent discuter. » Goethe. Somptueuse reliure de l’époque signée de Doll qui fut ouvrier chez Bozérian et qui travailla notamment pour Napoléon 1er et pour la reine Marie-Amélie. Précieux exemplaire - peu de rousseurs - imprimé sur grand papier vélin provenant des familles Rochechouart - Mortemart avec cachet armorié en tête de chacun des volumes et Bourlon de Rouvre avec ex-libris armorié. Mention manuscrite au début du premier volume: «Très bel exemplaire relié par Doll. Exposé en juin 65 à l’exposition du cercle de la bibliophilie».‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎SCUDERY, Georges de‎

Reference : LCS-15785

‎Poésies diverses dédiées à Monseigneur le Duc de Richelieu, par Mr de Scudery, Gouverneur de Nostre Dame de la Garde. Rare édition originale de ce recueil de poésies de Georges de Scudéry, dédié au duc de Richelieu‎

‎Exemplaire très pur conservé dans son vélin de l’époque. Paris, Augustin Courbé, 1649.In-4 de (10) ff., 328 pp., petite galerie de vers dans la marge blanche des pp. 143 à 150 et 293 à 308. Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre inscrit à l’encre en tête. Reliure de l’époque. 168 x 220 mm.‎


‎Rare édition originale de ce recueil de poésies de Georges de Scudéry, dédié au duc de Richelieu. Tchemerzine, V, 775; Brunet, V, 250. «Un exemplaire relié en veau fauve a été vendu seul 37 fr. 50 c. Giraud» (Brunet), prix considérable pour l’époque. Ce recueil poétique esquisse le parcours et les amitiés de l’auteur, on y trouve ainsi des textes dédiés à des lieux qui lui sont chers ou des vers inspirés de personnalités de l’époque telles queMlle de Clermont D’Antragues, Me la Marquises de Rambouillet, feu Mr le Marquis de Pisani, Mr le Duc de Richelieu… «Lorsqu’en 1649 Georges de Scudéry fait imprimer ses ‘Poésies Diverses’, il donne la production de sa pleine maturité poétique: par les thèmes traités ainsi que par la maîtrise de la versification, il donne la preuve d’une longue expérience de vie et d’écriture poétique. La sensibilité du poète et sa constante attention aux goûts raffinés de son public font de ce recueil un des mieux réussis de son époque et placent l’auteur, au jugement de ses contemporains, et quoi que Boileau en dise par la suite, parmi les versificateurs les meilleurs de la première moitié du siècle.» (Travaux de Littérature. Libr. Droz). Plusieurs des poésies contenues dans ce Recueil obtinrent un vif succès, notamment l’Amour tyrannique. Georges de Scudéry (1601-1667) quitta à trente ans l’état militaire pour se consacrer à la littérature. Il revient à Paris où il entame une carrière littéraire, mais ses prétentions ne sont pas moindres: Il est peu de beaux arts ou je ne fusse instruit; En prose comme en vers mon nom fit quelque bruit Et par plus d’un chemin je parvins à la gloire. «Scudéry a beaucoup plus que Voiture le sens de la poésie. On doit le ranger, avec Colletet et Théophile parmi les derniers ronsardisants qui gardent un souffle de vrai lyrisme (…). La situation de Scudéry, que Chapelain nommait l’Apollon du Marais était alors assez brillante, pour que ce matamore des lettres se crût autorise à déclencher la plus fameuse des querelles littéraires; la querelle du Cid. Compatriote et ami du rouennais Corneille, ayant débuté en même temps au théâtre, il avait d’abor salué l’astre naissant “Le soleil s’est levé, disparaissez, étoiles.” Mais après le succès éclatant du Cid, “l’astre lui fait mal aux yeux”, dira Corneille, Scudéry lance ses ‘Observations sur le Cid’. Richelieu six mois plus tard, fait arbitrer l’affaire Corneille Scudéry par l’académie. Chapelain rédige ‘les Sentiments de l’Académie sur le Cid’, jugement mesquin, qui évitait de faire trop pencher la balance en faveur de l’un des adversaires.» (Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIIe siècle, p. 1665). Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin souple de l’époque. Provenance: de la bibliothèque P. Bourgeois. D. M. M avec ex libris gravé, autre ex libris formé d’initiales entrelacées non identifié.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎SEVIGNE, Madame de‎

Reference : LCS-17743

‎Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis. Avec trois portraits et trois fac-simile. Éblouissant exemplaire de l’édition originale collective au format in-12.‎

‎Magnifique exemplaire, assurément l’un des plus beaux connus, revêtu d’éblouissantes reliures en maroquin de l’époque signées de Lefebvre, bien complet des Mémoires de Coulanges. Paris, J.J. Blaise, Libraire de S.A.S. Madame la Duchesse d’Orléans, 1818. 12 volumes. - Mémoires de M. de Coulanges, suivis de Lettres inédites de Madame de Sévigné, de son fils, de l’abbé de Coulanges, d’Arnauld-d’Andilly, d’Arnauld de Pomponne, de Jean de La Fontaine… Paris, J.J. Blaise, Libraire de S.A.S. Madame la Duchesse d’Orléans, 1820. 1 volume. Soit 13 volumes in-12, maroquin bleu nuit à grain long, roulette à fond perlé sertie de filets droits autour des plats, dos lisses ornés d’un décor doré à fond criblé, damiers dorés en pied, chaînette intérieure dorée, doublures et gardes de tabis parme, tranches dorées. Riche reliure de l’époque signée Lefebvre. 162 x 98 mm.‎


‎Précieuse édition collective originale de format in-12 des « Lettres de Madame de Sévigné ». Première édition critique des Lettres de Madame de Sévigné, établie par Louis-Jean-Nicolas Monmerqué (1780-1860). Parues en 1818, en 10 volumes in-8, chez J.J. Blaise, celui-ci en donna la même année cette édition en 12 volumes in-12. Les Mémoires de M. de Coulanges parurent simultanément en 1820 dans les deux formats. Tchemerzine loue grandement la première édition critique de Monmerqué imprimée en 1818. « Les éditions les plus complètes et les meilleures de Mme de Sévigné sont les éditions du XIXe siècle. La première édition critique est celle de Monmerqué [Paris, Impr. De P. Didot l’aîné : J.J. Blaise, 1818-1819, 10 vol. in-8] ; elle contient près de cent lettres inédites et plus de trois cents fragments également inédits. » (Tchemerzine, V, 829). « L’édition Monmerqué de 1818 est la meilleure que l’on eût jusqu’alors de cette immortelle correspondance (elle est ornée ici de 4 portraits, 6 fac-similé et une planche de monnaie). Il est convenable de réunir à cette édition le volume intitulé : Mémoires de M. De Coulanges ; suivis de Lettres inédites de Mme de Sévigné, de son fils, de l’abbé de Coulanges… Paris, Blaise, 1820, in-8 ». Brunet. Ces deux volumes sont ici réunis. « M. de Monmerqué a fait jouir le public du véritable texte de madame de Sévigné, par une édition augmentée de quatre-vingt-quatorze Lettres inédites, de deux cent quarante-six Lettres auxquelles il a restitué des passages également inédits, et de deux cent cinquante-six Lettres, ou qui n’avaient pas été réunies à la collection, ou dans lesquelles il a été rétabli des passages imprimés en 1726, en 1734, mais retranchés ensuite par des considérations qui n’existent plus. En conférant les diverses éditions originales, en méditant les mémoires du temps, il a rétabli une foule de passages omis ou altérés, et il a résolu des difficultés sans nombre. Les avantages d'un travail aussi précieux sont développés par l’éditeur dans une Notice bibliographique ; et M. de Saint-Surin y a joint une Notice fort étendue sur madame de Sévigné, sur sa famille et ses amis. Cette édition est le résultat de tant de recherches, qu’on peut la considérer comme la source où puisent avec plus ou moins de liberté tous ceux qui réimpriment les Lettres de notre inimitable épistoliaire ». Le dernier volume est terminé par une table analytique et alphabétique. Quelques exemplaires de luxe furent imprimés sur papier vélin. Magnifique exemplaire, assurément l’un des plus beaux connus, revêtu d’éblouissantes reliures en maroquin de l’époque signées de Lefebvre, bien complet des Mémoires de Coulanges. Neveu par alliance de Jean-Claude Bozérian, Lefebvre travailla un temps avec son oncle, avant de reprendre son atelier lorsque celui-ci se retira vers 1810. Il exerça jusque vers 1831. Le vocabulaire ornemental utilisé ici est d’un grand raffinement, en particulier le damier doré repris en pied de chaque volume. Exposition : Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, Bibliotheca Wittockiana, 16 sept. 2000 - 10 févr. 2001, Bruxelles, n°85, avec reproduction.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR17,500.00 (€17,500.00 )

‎SHAKESPEARE.‎

Reference : LCS-17791

‎Œuvres complètes de Shakespeare, traduites de l’anglais par Letourneur. Nouvelle édition, revue et corrigée par F. Guizot et A.-P. (Pichot), précédée d’une notice biographique et littéraire sur Shakespeare par M. Guizot. ‎

‎ Paris, Ladvocat, 1821.13 volumes grand in-8, plein maroquin lavallière, double encadrement d’un triple filet doré sur les plats, fleurons dorés en écoinçon, dos à nerfs richement ornés de filets et petits fers en arabesque, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées. Exceptionnelle reliure signée Cuzin.229 x 143 mm.‎


Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR8,500.00 (€8,500.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-17611

‎Armance ou quelques scènes d’un salon de Paris avec une préface par Charles Monselet. Seconde édition recherchée « en raison de la grande rareté de l’originale » (Clouzot) du premier roman de Stendhal.‎

‎Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos. In-12 de (2) ff, viii pp., 244 pp. Qq. rares rousseurs en début de volume. Demi-basane fauve de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin noir, chiffre doré C.F. frappé en pied du dos, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 110 mm.‎


‎Seconde édition, « assez recherchée en raison de la grande rareté de l’originale » (Clouzot, p.257).Cordier, Bibliographie stendhalienne, n°71 ; Carteret, II, p.352.Elle renferme une curieuse préface de Monselet.« Cette édition a ceci de particulièrement singulier que la préface est un ‘éreintement’ sans miséricorde, et pourtant cette édition fut conseillée à Giraud par Monselet lui-même ! qui appelle Stendhal ‘diplomate avec un visage de droguiste’ ». Carteret, II, p. 352.« Premier roman de Stendhal (Henri Beyle, 1783-1842), publié en 1827. L’action se passe dans la haute société, sous la Restauration, à Paris, durant le règne de Louis XVIII. Octave de Malivert, âgé de vingt ans, tout juste sorti de l’école polytechnique, se fait remarquer par sa vive intelligence et la distinction de sa personne, mais aussi par un caractère extraordinairement fermé et lunatique, qui le pousse parfois à de véritables accès de fureur. Il n’éprouve de sincère amitié que pour une cousine qui est de son âge, Armance de Zohiloff, jolie jeune fille noble et pauvre, au caractère loyal et courageux, qu’il a rencontrée chez une de ses tantes, Mme de Bonnivet. Une cruelle équivoque vient interrompre cette tendre amitié :Octave, dont la famille a été ruinée par l’émigration,, reçoit du gouvernement royal deux millions de dédommagement ; Armance qui l’aime en secret, croit remarquer un changement dans ses manières après cette fortune imprévue, et trouvant là matière à mépriser le caractère de son cousin, elle se jure à elle-même de tenir son amour toujours secret, car elle ne veut point passer pour une vulgaire profiteuse aux yeux d’Octave et à ceux du monde. Octave, douloureusement frappé par cette froideur et entraîné, malgré lui, dans une série de succès mondains, ne réussira que très tard à dissiper cette erreur. [...] Le caractère d’Octave (qui malgré le titre du roman, en est le principal protagoniste) serait resté une énigme psychologique si Stendhal lui-même, dans une lettre à son ami et disciple Mérimée, ne nous en avait donné la clé, en révélant les raisons des scrupules dramatiques de son héros et sa défiance dans l’amour : Octave a toujours été impuissant. Le livre est aujourd’hui jugé de façons fort diverses : certains contestent sa valeur artistique, s’opposant en cela à des stendhaliens très passionnés qui voudraient l’élever presque au niveau des chefs-d’œuvre. [...] L’œuvre, en dehors de ses propres qualités, est particulièrement intéressante en ce qu’elle esquisse certains des thèmes qui s’affirmeront par la suite dans ‘le Rouge et le Noir’ et dans ‘la Chartreuse de Parme ‘.(Dictionnaire des Œuvres, I, p. 248-249).Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR2,300.00 (€2,300.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-18177

‎Armance, ou quelques scènes d’un salon de Paris en 1827. « Le plus bel exemplaire vu par le grand libraire Maurice Chalvet au cours de sa longue carrière ».‎

‎Le dernier exemplaire d’Armance, « broché, mouillé, piqué, taché et sali » (ainsi décrit) fut vendu 73 000 € par Christie’s Paris le 25 juin 2009. Paris, Urbain Canel, 1827.3 volumes in-8 de : I/ (1) faux-titre, (1) titre, viii pp., 177 pp. ; II/ (1) faux-titre, (1) titre, 191 pp. ; III/ (1) faux-titre, (1) titre, 243 pp.Demi-veau bleu glacé, dos lisses ornés de filets dorés, tranches jaspées. Elégantes reliures de l’époque.170 x 100 mm.‎


‎« Edition originale extrêmement rare » (Claude Guérin) du premier grand roman de Stendhal, imprimé en 1827.« D’une grande rareté » (Carteret, II, 350).« Très rare, très recherché » (Clouzot).« Le plus bel exemplaire que Maurice Chalvet a vu dans sa longue carrière de libraire ».« Armance » est le premier roman de Stendhal (1783-1842), publié en 1827. L'action se passe dans la haute société, sous la Restauration, à Paris, durant le règne de Louis XVIII. Octave de Malivert, âgé de vingt ans, tout juste sorti de l'École polytechnique, se fait remarquer par sa vive intelligence et la distinction de sa personne, mais aussi par un caractère extraordinairement fermé et lunatique, qui le pousse parfois à de véritables accès de fureur. II n'éprouve de sincère amitié que pour une cousine qui est de son âge, Armance de Zohiloff, jolie jeune fille noble et pauvre, au caractère loyal et courageux, qu'il a rencontrée chez une de ses tantes, Mme de Bonnivet. Une cruelle équivoque vient interrompre cette tendre amitié : Octave, dont la famille a été ruinée par l'émigration, reçoit du gouvernement royal deux millions de dédommagement ; Armance, qui l'aime en secret, croit remarquer un changement dans ses manières après cette fortune imprévue, et trouvant là matière à mépriser le caractère de son cousin, elle se jure à elle-même de tenir son amour toujours secret, car elle ne veut point passer pour une vulgaire profiteuse aux yeux d'Octave et à ceux du monde. Octave, douloureusement frappé par cette froideur, et entraîné malgré lui dans une série de succès mondains, ne réussira que très tard à dissiper cette erreur. Lui aussi, en réalité, aime sa cousine, mais, se trompant lui-même, et ayant fait le serment solennel de ne céder jamais dans sa vie à l'amour sous peine de se juger le plus méprisable des hommes, il est persuadé qu'il souffre seulement « par amitié ». Le caractère d'Octave (qui, malgré le titre du roman, en est le principal protagoniste) serait resté une énigme psychologique, si Stendhal lui-même, dans une lettre à son ami et disciple Mérimée, ne nous en avait donné la clé, en révélant les raisons des scrupules dramatiques de son héros et sa défiance dans l'amour : Octave a toujours été impuissant.En réalité, le roman est tout entier fondé sur l'étude de la dissociation possible entre l'amour et le plaisir ; le charme d'une psychologie aventureuse digne du meilleur Stendhal l'anime ; mais la bizarre obstination de l'auteur à ne pas dévoiler une des données premières de l'intrigue introduit un je-ne-sais-quoi d'arbitraire dans le jeu des passions, malgré l'exceptionnelle finesse de l'analyse. L'œuvre, en dehors de ses propres qualités, est particulièrement intéressante en ce qu'elle esquisse certains des thèmes qui s'affirment par la suite dans Le Rouge et le Noir et dans La Chartreuse de Parme. Ne trouve-t-on pas dans ce roman l'analyse impitoyablement pittoresque et mordante de la société de la Restauration, le jeu subtil d'un amour d'abord inconscient mais qui se révèle invincible ? et déjà l'on peut dire que Stendhal applique ici sur le vif les principes et les théories de son essai De l'amour. N'y trouve-t-on pas, enfin, les premières ébauches de ces extraordinaires caractères d'adolescents que seront Julien Sorel et Fabrice del Dongo ?Quant à l’exquise beauté de l’exemplaire, il convient de lire la note inspirée par Maurice Chalvet, le plus grand libraire français des années 1960 :« Le grand libraire Maurice Chalvet a vu ces livres en septembre 1980. Il les a trouvés très séduisants. C’était le plus bel exemplaire qu’il avait vu dans sa longue carrière de libraire. Il m’en reparlait souvent pour me féliciter de cet achat.A son avis, et bien que non signées, ces petits livres avaient été reliés par un grand relieur. Le dernier paragraphe d’Armance est l’un des plus beaux qu’ait jamais conclu un récit.Armance est le roman de Stendhal que préférait Gide ».Claude Guérin jugeait ainsi le présent exemplaire : « Exemplaire à la bonne date, dans une fine reliure de l’époque et relié en trois volumes, ce qui est exceptionnel ; on trouve le plus souvent des exemplaires brochés ou reliés en un seul volume ».Cette édition originale compte parmi les plus rares de la littérature du XIXe siècle. L’on voit en moyenne un exemplaire apparaître tous les dix ans sur le marché public, médiocre le plus souvent. Le dernier était « « broché, mouillé, piqué, taché et sali » (ainsi décrit) ; il fut en cet état vendu 73 000 € il y a 8 ans (Ref. Christie’s Paris, 25 juin 2009).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR57,000.00 (€57,000.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-196

‎L’Abbesse de Castro par M. de Stendhal, Auteur de Rouge et Noir, de la Chartreuse de Parme, etc. Un exemplaire rare de « L’Abbesse de Castro » à toutes marges‎

‎Exemplaire à toutes marges de « L’Abbesse de Castro », avec de nombreux témoins, conservé dans sa demi-reliure de l’époque. Paris, Dumont, éditeur, 1839.In-8 de (2) ff. pour le faux titre et le titre, 329 pp. Petite déchirure habilement restaurée dans la marge blanche de la p. 153 sans atteinte au texte, petit manque de papier dans la marge blanche de la p. 163. Demi-basane rouge, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre en maroquin vert, non rogné. Petit manque à la pièce de titre. Cachet d’appartenance sur le titre. Reliure de l’époque. 219 x 135 mm.‎


‎Edition originale de cet ouvrage « rare et recherché » (Clouzot). Clouzot, 257 ; Carteret, II, 360 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 646 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 460. Elle est composée de trois nouvelles : L’Abbesse de Castro, Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano et Les Cenci. « Récit de Stendhal publié à Paris en 1839. L’édition originale comprenait, en plus du récit qui donne son titre au volume, ‘Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano’ et ‘Les Cenci’ ; les trois nouvelles avaient déjà paru dans ‘La Revue des deux mondes’, de 1837 à 1839. Lecteur d’anciens manuscrits, Stendhal recherchait dans l’histoire italienne des exemples de cette ‘énergie’, faite de passion et d’instinct, dont il a doté les principaux personnages de ses créations romanesques. A ce point de vue, l’histoire de la Renaissance italienne offre, en ce qui concerne les figures féminines, tous les éléments pour une reconstitution idéale de cette époque, riche en caractères et pleine de luttes. L’Abbesse de Castro est un exemple typique de ces récits que l’auteur se plaira à intituler plus tard ‘Chroniques italiennes’ […]. Ces récits italiens, que l’on imagine à peine traduits et adaptés d’anciens manuscrits, recréent avec bonheur cette vie, pleine de passions et d’amours, que l’auteur apprécia en Italie et que l’on peut effectivement retrouver aussi bien dans l’histoire de l’art que de la société italiennes. Dès lors, on comprend que ces ‘Chroniques italiennes’ à partir desquelles l’imagination de Stendhal se prit longtemps à rêver, avant même d’en tirer le sujet de ses nouvelles, devaient donner naissance à la Chartreuse de Parme, qui en est comme l’expression la plus pure. » (Dictionnaire des œuvres, I, p. 2). Clouzot souligne que le présent ouvrage se trouve « en reliures d’époque assez simples le plus souvent ».Edition originale rare, a toutes marges, avec de nombreux temoins, conservée dans sa demi-reliure de l’époque non restaurée. Seuls 3 exemplaires brochés ou conservés dans une reliure de l’époque sans restaurations sont répertoriés dans ABPC depuis 1975.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-5656

‎La Chartreuse de Parme par l’auteur de Rouge et Noir. Deuxième édition. La Chartreuse de Parme de Stendhal‎

‎L’édition originale de second tirage de la Chartreuse de Parme conservée dans ses reliures de l’époque. Paris, Ambroise Dupont, 1839.2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff. pour le faux titre et le titre, 402 pp.; II/ (2) ff. pour le faux titre et le titre, 445 pp. Complet ainsi. Quelques exemplaires possèdent hors pagination 1 feuillet de catalogue relié à la suite du texte. L’exemplaire du baron Rothschild, décrit et collationné par Picot, ne possède pas ce feuillet publicitaire facultatif. Quelques rousseurs et traces de mouillures. Reliés en demi-chagrin bordeaux de l’époque, dos à nerfs ornés de caissons à froid, de filets et de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.202 x 128 mm.‎


‎Edition originale de second tirage de l’un des romans les plus convoités du XIXe siècle. Carteret 358; Clouzot 257; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 458. «Très rare et extrêmement recherché. Généralement fort simplement relié à l’époque. Souvent piqué. Nombre d’exemplaires portent la mention ‘Deuxième édition’, qu’on ne peut qualifier de réellement fictive. Il s’agit bien en effet d’un second tirage. Le papier, différent, est vergé ». (Clouzot). «Les différents exemplaires de l’édition originale de la chartreuse de Parme que j’ai vus sont tous sur papier vélin; il existe, sous la même date de 1839, une édition de cet ouvrage portant sur les titres et sur les couvertures: ‘Deuxième édition’. L’exemplaire que j’ai vu est sur papier vergé. En réalité, c’est un nouveau tirage sur la même composition plutôt qu’une seconde édition. La collation des volumes est identiquement la même que celle de l’édition originale » (Vicaire, Manuel de l’amateur, 458). Ce second tirage possède donc exactement la même collation que le premier tirage et les exemplaires des deux tirages sont exactement de même dimension. La seule différence entre les deux tirages est donc le papier utilisé (vélin pour le premier, vergé pour le second). L’éditeur a sans doute ajouté la mention de «deuxième édition » sur les titres afin de mieux vendre son nouveau tirage sur papier vergé. Stendhal rêvait de tirer un roman de la vie d’Alexandre Farnèse (1468-1549); il travaillait aussi à un récit de la bataille de Waterloo. Son œuvre prend forme le 3 septembre 1838 quand il décide de transporter au XIXe siècle les événements que lui a révélés la chronique italienne, ainsi son héros sera à Waterloo et Stendhal pourra se livrer à une satire de l’absolutisme en peignant une petite cour italienne vers 1820. Le roman sera rédigé en 7 semaines en novembre et décembre 1838. «Dans cette ‘Chartreuse de Parme’ Stendhal excelle à traduire tout son idéal d’art et de vie, le mirage désormais lointain de la gloire et de l’épopée napoléonienne, la passion de l’aventure, l’amour très profond pour l’Italie contemporaine et pour l’Italie si admirée de la Renaissance mais surtout l’amour de l’amour. Les analyses psychologiques raffinées, la rigueur obstinée et précise du style, les considérations philosophico-morales, tout est transfiguré dans le rare bonheur d’une vision lyrique qui atteint dans les meilleures pages à la pureté rythmique d’un chant ». Cette œuvre prend place à présent dans la littérature française comme un des livres phares du XIXe siècle et comme l’extrême aboutissement de la psychologie si raffinée du XVIIIe siècle. Les bibliographes sont unanimes à souligner la rareté de cette édition originale. Bel exemplaire conservé dans ses reliures de l’époque en demi-chagrin.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR10,000.00 (€10,000.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-18270

‎Promenades dans Rome. L’édition originale des Promenades dans Rome. ‎

‎« Un des plus libres et des plus vivants exposés d’une pensée toujours originale et vive ». Paris, Delaunay, 1829. 2 volumes in-8 de : tome I : faux-titre, titre, iv p. avertissement, 450 pages et 1 f. errata, 1 gravure de Saint-Pierre de Rome, 1 plan des vestiges de Rome replié ; tome II : faux-titre, titre, 592 pages, planche de la colonne Trajane, qq. annotations et passages soulignés au crayon, texte piqué, ex libris manuscrit à l’encre sur les gardes. Demi-veau vert, dos lisses ornés de roulettes dorées et de fleurons à froid, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 200 x 125 mm.‎


‎Edition originale. Clouzot, 257. « Assez souvent piqué » mentionne Clouzot. Comme beaucoup de ses œuvres, celle-ci est dédiée aux « happy few », ce qui prouve que Stendhal n'était pas dupe de son calcul et qu'une fois de plus c'est pour quelques lecteurs qu'il écrivait. Les Promenades se présentent comme un journal de voyage qui couvre presque deux ans d’août 1827 à avril 1829. Nous retrouvons Stendhal dans ses considérations sur l'art, ses idées sur la beauté, sur le sublime, ses appréciations nuancées et toujours très personnelles sur les œuvres d’art, qui complètent les jugements portés dans l’Histoire de la peinture en Italie. Ce sur quoi une fois de plus ici Stendhal attire l’attention de son lecteur, c’est qu’il faut se préparer à voir ; c’est un art qui s’apprend et sa connaissance décuple le plaisir. Mais Stendhal ne se contente pas de nous faire visiter des monuments ; il nous promène dans la société romaine, et les portraits de quelques-uns des personnages qu'il nous présente seraient dignes, par la pénétration psychologique de l'auteur, par cette manière unique que Stendhal a de radiographier en quelque sorte le personnage vivant et de nous montrer les ressorts de son comportement, de figurer dans ses romans. A propos de cette société et de la cour pontificale, Stendhal, avec la pente naturelle de son esprit, est insensiblement mené à nous présenter, par petites touches, une analyse de cet étrange Etat pontifical ; souvent ses considérations dépassent le monde qu’il décrit et s'étendent à toute la société de son temps. Les Promenades dans Rome, par la justesse de leurs observations et surtout par le caractère direct des réflexions de Stendhal, constituent un des plus libres et des plus vivants exposés d’une pensée toujours originale et vive. Exemplaire conservé dans ses séduisantes reliures de l’époque en demi-veau vert.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎STENDHAL, Henri Beyle‎

Reference : LCS-18382

‎Rome, Naples et Florence, en 1817. Edition originale de cet « ouvrage rare et important », l’un des premiers de Stendhal. (Carteret, II, 346).‎

‎Exemplaire conservé dans sa pleine reliure de l’époque signée de Doll, condition des plus rares. Paris, Delaunay et Pelicier, 1817. In-8 de 366 pp., (1) f. d’errata. Plein veau havane, filet noir encadrant les plats, dos lisse avec pièce de titre de maroquin olive, tranches marbrées, charnières légèrement frottées. Reliure de l’époque signée de Doll. 201 x 126 mm.‎


‎Édition originale, très rare. C'est dans cet ouvrage qu'apparaît pour la première fois, imprimé sur la page de titre, le pseudonyme "M. de Stendhal". Vicaire, I, 452; Fléty, p. 60. «Rare». Clouzot, 256. «Ouvrage rare et important». Carteret, II, 346. Fruit des divers voyages de l'auteur en Italie, ce livre est le premier ouvrage signé du nom de Stendhal, pseudonyme auquel il devait conférer tant d'éclat (Martineau).Pour la première fois, H. Beyle utilisait le pseudonyme à consonance germanique à l'abri duquel il pouvait, en « hussard de la liberté » multiplier les critiques sur les fâcheuses conséquences du Congrès de Vienne pour le destin de l'Italie (Stendhal et l'Europe, catalogue de l'exposition à la Bibliothèque nationale, 1983, n°162).La préface n'a pas été reproduite dans les éditions postérieures. «Œuvve que Stendhal publia en 1817 ; l’auteur, ‘officier de cavalerie’, ‘qui a cessé de se considérer comme Français depuis 1814’, y prend le pseudonyme sous lequel il devait devenir célèbre. Le récit s’attache à l’itinéraire fictif d’un voyage que l’auteur aurait fait en 1816 et 1817, de Milan à Bologne, Florence, Rome, Naples, et par la suite de Rome à Florence, Bologne, Ancône, Padoue, Venise et Milan. En réalité, Beyle vit Padoue et Venise en 1813 et en 1815… L’Italie de ce temps permettait au jeune auteur de croire qu’il allait au-devant du bonheur : le magnifique développement des arts, la légèreté et tout à la fois le caractère absolu des sentiments, haine ou amour, les habitudes d’une société galante et pleine de vie le rendent intensément attentif au présent et curieux de cette civilisation séculaire. Rome, Naples et Florence lui semblent être les trois villes de l’esprit, pour la liberté des entretiens, l’activité des peintres et des musiciens, et la beauté des femmes. En proie aux transports d’un hédonisme raffiné, Stendhal passe avec ravissement d’un lieu à un autre, des lacs lombards aux rives de l’Arno, et au Vésuve, ne celant point son dédain pour les ‘âmes sèches’ qui ne comprennent pas la beauté de la création artistique et l’agréable vie d’une société qui n’a de compte à rendre qu’à elle-même et qui aspire aux plus hautes destinées. Et c’est dans son éloge de Milan que le livre atteint à une parfaite originalité, sur le plan littéraire. Plus tard, Stendhal devait compléter ce brillant aperçu sur l’Italie au XIXe siècle par ses ‘Promenades dans Rome’ ». Dictionnaire des Œuvres, V, 823. Précieux exemplaire de cette rare édition originale de Stendhal conservé dans sa pleine reliure de l’époque signée de Doll, condition des plus rares. Provenance: Auguste Lambiotte (n° 96 de la 4e vente Lambiotte de décembre 1977).‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎THIROUX D'ARCONVILLE, Marie-Geneviève‎

Reference : LCS-13931

‎Des Passions. Par l’Auteur du Traité de l’Amitié. L’édition originale du traité Des Passions de Madame Thiroux d’Arconville‎

‎L’exemplaire personnel d’une autre grande femme de lettres du siècle des Lumières, Mademoiselle de Lespinasse, dont le salon fut le «laboratoire de l’Encyclopédie». Londres [Paris], 1764.In-8 de viii pp. y compris 1 frontispice gravé, 221 pp., (1) p. d’errata, 1 figure hors texte et 1 f. n. ch. d’explication de l’estampe à la page 117. Relié en plein veau marbré, filet à froid encadrant les plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 200 x 128 mm.‎


‎Édition originale de cet «ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (F. X. Feller, Dictionnaire historique, p. 17.) Barbier, III, 803; Cohen, p.86; Cioranescu, III, 61728; Barbier, Examen critique et complément des dictionnaires historiques, I, p. 39-40. «Dans son ‘Traité des Passions’, Madame Thiroux d’Arconville décrit les plaisirs des bourgeois. Le bourgeois est le seul élément fixe dans un monde en perpétuel changement. Dans sa vie sentimentale, le bourgeois ignore la passion et toute conduite irrationnelle. Il est préservé des déchirements des passions.Madame d’Arconville ne peut concevoir que le peuple ait des sentiments.» (Mauzi, L’idée du bonheur dans la littérature et la pensée françaises au XVIIIe siècle.) «Madame Thiroux d'Arconville (1720-1805) avait développé une grande érudition, aussi bien scientifique (chimie, médecine, botanique…) qu'historique et littéraire ; elle connut Voltaire, réunissait dans ses salons Turgot, Malesherbes, Lavoisier, Jussieu… et publia anonymement un grand nombre d'ouvrages.» (Michaud) « Une des femmes les plus instruites et les plus modestes du XVIIIe siècle. Un tact fin et délicat, de l’esprit sans affectation, de l’instruction sans pédanterie, une foule de mots heureux, d’expressions qui faisaient image, un à propos rare dans les citations la faisaient rechercher beaucoup plus qu’elle ne le désirait. Ses productions obtinrent, de son vivant, beaucoup de lecteurs, par leur seul mérite. ‘Des passions’ est un ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (Barbier). L’illustration se compose d’un fleuron et d’un cul-de-lampe par Tarsis gravés par Tardieu et de deux gravures à pleine page non signées. Bel exemplaire conservé dans sa reliure en veau marbré de l’époque. L’exemplaire personnel de Mademoiselle de Lespinasse, avec son ex libris manuscrit sur le titre. Jeanne-Julie-Eléonore de Lespinasse (1732-1776), fille illégitime du comte Gaspard de Vichy et de la comtesse d’Albon, est engagée comme lectrice dans le salon parisien de sa tante, Marie du Deffand. Dès 1747, ce célèbre salon est fréquenté par D’Alembert, Fontenelle, Montesquieu, Marmontel, Marivaux… La vivacité d’esprit et la finesse de Julie ne tardent pas à séduire les hôtes de sa tante. La célébrité de Julie de Lespinasse tient à ce qu’elle ouvrit son propre salon en 1764, qui sera fréquenté par Condillac, Marmontel, Condorcet et Turgot... À dire vrai, elle n'eut son propre salon qu'après avoir rompu avec la marquise du Deffand et entraîné avec elle la plupart des hôtes de son ancienne patronne. La brouille entre les deux femmes fut retentissante. On a dit de son salon qu’il fut le « laboratoire de l’Encyclopédie », dont elle fut l’égérie. Nombreux furent ceux qui subirent le charme de cette jeune femme au caractère ardent et passionné, mais c’est avec d’Alembert qu’elle se lia d’une profonde amitié. Précieux exemplaire particulièrement émouvant, associant deux des femmes de lettres françaises ayant marqué le siècle des Lumières, l’auteur, Madame Thiroux d’Arconville, et le premier possesseur du volume, l’épistolière et confidente des Encyclopédistes, Mademoiselle de Lespinasse.‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,000.00 (€6,000.00 )
Previous 1 ... 6 7 8 9 ... 10 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Littérature - Librairie Camille Sourget
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !