8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Julliard, 1966, in-12, 251 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état (Coll. Archives)
Plus éloquentes que tous les romans, plus émouvantes que tous les poèmes, ces archives, déterrées des ruines : trésors de l'Institutde de Jérusalem et des Ministères de Varsovie qui racontez ces soixante-trois jours...
Editions de Minuit, 1945, in-12, 77 pp, broché, couv. blanche à rabats imprimée en noir (très lég. salie), bon état. Edition originale numérotée sur Vélin
"Inspiré du Silence de la mer, ce texte appelle cependant à la lutte armée." (Vignes, 35). Vivarais était, en clandestinité, le pseudonyme de Pierre Bost.
Edité par la ville de L'Aigle, 1987, in-8°, 48 pp, 14 photos et 3 cartes, broché, bon état
Stock, 1974, gr. in-8°, 254 pp, broché, couv. à rabats, bon état
Mémoires d'un grand résistant et commissaire de la République en Languedoc en 1944-1946. – Issu d'une vieille famille niçoise de producteurs d'huile, Jacques Bounin (1908-1977) fait ses études au lycée de Nice et devient ingénieur de l'Ecole centrale de Paris. En 1935, il entre au conseil municipal de Nice et en 1939 il est élu député, lors d'une élection partielle, sous l'étiquette du Parti Social Français que préside le colonel de La Rocque. Bounin vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Il entre dans la Résistance en 1941 et organise à Nice des réseaux d'action et de renseignement. En 1944, il est nommé par le Gouvernement provisoire commissaire de la République à Montpellier avec autorité sur les six départements du Languedoc-Roussillon. Il quitte ses fonctions en 1946. De retour à Nice en 1965, il redevient conseiller municipal et est réélu en 1971 aux côtés de Jacques Médecin. Il est alors délégué aux Affaires culturelles. Brouillé avec le maire, il démissionne en 1977 et prépare sa candidature aux élections législatives quand il est foudroyé par une hémorragie cérébrale.
Editions Pierre Trémois, 1945, gr. in-12, 240 pp, un dessin représentant l'auteur en uniforme par Jean Oberlé en frontispice, broché, plats de couverture très lég. salis renforcés avec un carton fin, bon état. Edition originale à grandes marges, un des 425 ex. numérotés sur vélin pur fil du Marais
Souvenirs de Pierre Maillaud, dit Pierre Bourdan (1909-1948). Été 1944 : Pierre Bourdan, qui était la principale voix de l'émission de Radio-Londres "Les Français parlent aux Français", devient correspondant de guerre auprès de la 2e DB du général Leclerc et débarque avec elle en Normandie. Il dit à Jean Oberlé : « J'ai trop encouragé les autres à l'action, pendant quatre ans, pour ne pas essayer d'agir à mon tour » . Il débarque dans le Cotentin avec la 2e Division Blindée le 1er août. Fait prisonnier par les Allemands à Rennes, il s’évade d’un train en marche à Angers et il rejoint la 2e DB avec laquelle il participe à la Libération de Paris le 25 août. Avec justesse et force, il dit l'émotion du retour d'exil combattant, raconte Leclerc et ses hommes au milieu des armées alliées, évoque l'« absolue magie » de Paris libéré et l'accomplissement, à Strasbourg, du célèbre serment de Koufra. Il suivra la 2e DB jusqu'en Allemagne. Son récit, publié en 1945, reste un document exceptionnel et un magnifique hymne à la liberté.
Hachette, 1974, gr. in-8°, 283 pp, 8 pl. de photos hors texte, 2 cartes, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. La Libération de la France)
Messidor/Editions Sociales, 1988, in-8°, 274 pp, sources, broché, couv. illustrée, soulignures stylo sur 3 pages, bon état
"... L'ouvrage est essentiellement basé sur des données d'archives. Les fouilles minutieuses des archives allemandes et vichystes permettent de dégager non seulement un tableau précis de l'activité antinazie du PCF et de la répression dont celui-ci fut la victime, mais aussi de mettre en lumière des preuves que ce parti a eu, des le début de l'occupation de la France, une attitude négative envers non seulement Vichy, mais aussi envers les occupants allemands. Les archives allemandes et vichystes ont aussi permis de décrire l'importance de la collaboration de l'Etat français dans ce que les nazis appelaient la lutte contre le judéo-marxisme." (L. Papeleux, Guerres mondiales et conflits contemporains, 1989)
Stock, 1975, in-8°, 479 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état. Edition originale
Gilles Martinet disait de ce livre que c'était « l'un des meilleurs qu'on ait pu écrire sur la Résistance ». Et il faut bien dire que cette aventure incertaine, celle de la Résistance telle qu'elle fut vraiment, au plus haut niveau, est racontée ici par l'un de ses artisans les plus importants. Claude Bourdet (1909-1996) est cofondateur avec Henri Frenay du réseau Combat, il crée et développe le service du Noyautage des administrations publiques et devient membre du Comité directeur des Mouvements unis de Résistance. Enfin, aux côtés de Jean Moulin, il en est membre du Conseil National de la Résistance dès mai 1943 avant d'être arrêté et déporté à Buchenwald. Ces mémoires sont une véritable référence pour qui veut comprendre ce que fut vraiment, de l'intérieur, la Résistance française. — "Non, ce n’est pas un livre de plus sur la jolie guerre que nous avons faite. Pourtant, Bourdet a plus de souvenirs que beaucoup et il a vécu ces quatre années tournantes aux extrémités de l’engagement et de l’épreuve : l’un des premiers chefs de « Combat », puis fondateur et responsable du N.A.P. (Noyautage des administrations publiques), il fut arrêté et déporté. J’ajouterai que, de ces mérites, il n’a jamais tiré profit ni carrière et que, dans ce livre, il ne cherche pas à en tirer gloire. Les événements qu’il relate avec une simplicité vivante constituent un témoignage essentiel pour l’histoire de la Résistance, mais ils sont insérés dans une perspective « rationnelle », interrogés et, autant que possible, expliqués. D'où la joie qu’on éprouve à lire ce livre : l'écriture ne se sépare pas de l'aventure, ni l’auteur de ses camarades... Un ouvrage où ne se règle aucun compte, sauf avec de Gaulle, j'y reviendrai. (...) Sur le noyautage de la Résistance par les communistes, Bourdet apporte des éléments nouveaux, avec pondération et rigueur, sans aucune hargne, et en exonère Jean Moulin, que Henry Frenay avait probablement trop chargé..." (Jean-Marie Domenach, Revue Esprit, 1975) — L'aventure incertaine, c'est l'aventure de la Résistance telle qu'elle fut, au jour le jour, de mois en mois, depuis les premiers sursauts contre la défaite, jusqu'aux premières lueurs de la Libération. Mais l'entreprise de Claude Bourdet ne consiste pas seulement à exalter le combat héroïque d'une poignée d'hommes, mais de saisir comment les idées de ceux qui disaient "non" ont pu devenir assez fortes pour gagner la guerre. Celui qui fut l'un des principaux animateurs de la Résistance, à la tête de "Combat" jusqu'à sa déportation à Buchenwald, retrace avec précision cette lutte clandestine menée en France, la délivrant des tabous et des idées reçues qui l'ont trop souvent dénaturée. Et il pose les questions cruciales. Pourquoi, dès 1940, les forces politiques traditionnelles n'ont-elles pas pris l'initiative du combat contre les nazis, remplacées alors, dans l'urgence salutaire, par de jeunes et moins jeunes "amateurs" ? Pourquoi les multiples conflits entre Londres et les armées de l'ombre ? Comment comprendre l'enjeu de ces moments où surgissent et agissent de Gaulle, Jean Moulin, Henri Frenay, d'Astier de la Vigerie, Bidault, les communistes, Giraud, le Général Delestraint, Vichy, la Gestapo, les Anglo-Américains ? Et que dire de la majorité silencieuse de l'époque ?... A toutes ces questions et à beaucoup d'autres, celui qui fut l'un des fondateurs du futur Nouvel Observateur, apporte des réponses, sans vaines polémiques avec toute la ferveur du témoin engagé et de l'analyste. Il s'interroge aussi sur ces lendemains de victoires qui n'apportèrent pas la Révolution espérée, mais une Restauration honteuse, quand la Résistance devint le vivier des leaders de la IVe République.
La Table Ronde, 1965, gr. in-8°, xvii-228 pp, annexes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. L'histoire contemporaine revue et corrigée)
"Le Comte de Paris serait-il le "Dauphin" souhaité par de Gaulle ? Cette question, maintes fois posée depuis le 13 mai 1958, a eu pour effet d'attirer l'attention générale sur un homme et sur un cas politique : celui du premier prétendant français à être entré de plain-pied dans le jeu républicain et à en avoir utilisé les détours afin de retrouver sa couronne. Cet homme demeure toutefois assez mystérieux. Qui est le Comte de Paris ? Qu'espère-t-il au juste ? Quels sont ses principes et sa méthode ? Autant de questions auxquelles il n'a jamais été répondu de façon claire. Pourtant, le Comte de Paris a un passé politique. Un passé politique étroitement lié aux grands événements de l'histoire contemporaine française. Ce passé politique n'avait jamais encore fait l'objet d'une véritable analyse critique, ni même d'un récit complet et homogène. Il convenait de réaliser ce double travail, sans lequel nul n'aurait pu juger le personnage ou évaluer ses chances politiques, réelles ou imaginaires." — Pamphlet sur le comte de Paris. Jean Bourdier insiste longuement sur l'attitude du Comte de Paris à Alger, en 1942-1943, au moment de l'assassinat de l'amiral Darlan. L'ouvrage analyse également les relations du Prétendant et du général de Gaulle à partir de 1954, la thèse étant que le second a toujours manipulé le premier...
Perrin, 1988-1991, 2 vol. in-8°, 439 et 417 pp, sources, annexes, brochés, couv. illustrées, bon état
Il s'agit exclusivement de l'épuration illégale, c'est-à-dire des exécutions, des sévices, des attentats et des incarcérations qui ont eu lieu hors de toute justice institutionnelle un peu partout en France, mais surtout au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon, en presque totale impunité, durant la phase insurrectionnelle de la Libération juin-septembre 1944) et au-delà. L'ampleur de cette épuration sauvage a profondément marqué la France. Son histoire a pourtant longtemps été négligée, son importance minimisée. Or, pour tous ceux qui, même enfants, ont vécu cette époque, le mot "épuration" évoque moins les 780 exécutions légales et les procès officiels que les milliers d'exécutions sommaires (de 10.000 à 15.000) et les centaines de milliers d'arrestations arbitraires. Philippe Bourdrel propose ici un inventaire régional détaillé de ces actes et de leurs motivations.
Perrin, 1991, in-8°, 417 pp, sources, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
L'épuration illégale en France (exécutions sommaires, arrestations arbitraires, sévices, attentats), pendant et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, détaillée région par région. — "A propos de l'épuration : une approche nouvelle. Un décompte reste tabou dans l'histoire française de la Seconde Guerre mondiale : il s'agit de celui des victimes de l'épuration qui appartiennent à ces zones d'ombre de l'histoire, zones explorées depuis peu en dépit des travaux déjà anciens de Robert Aron ou ceux plus connus de H. Amouroux. Philippe Bourdrel dans “L'épuration sauvage, 1944-1945”, essaie de faire le point sur ce sujet en décomptant les victimes, particulièrement celles qui ont été assassinées, torturées ou simplement détenues par des résistants ou de pseudo-résistants après des simulacres de procès ou sans jugement. Dans son ouvrage, que certains pourraient considérer comme sulfureux, Ph. Bourdrel examine région par région – le premier tome était consacré au Sud-Est de la France – d'après des témoignages mais aussi par l'étude systématique de la presse de l'époque, les souffrances de ces Français victimes pour beaucoup de la simple bassesse humaine qui n'appartient à aucune idéologie ou à aucun parti politique. Cela ressemble aux heures les plus terribles de la Terreur ou aux pratiques des Chauffeurs. Il apparaît aussi que nombre de ces victimes l'on été parce que l'épuration rentrait dans le calcul politique du Parti communiste avec les méthodes de type soviétique s'apparentant à celles pratiquées contre les Koulaks dans les années vingt ; elles furent mises en œuvre quelquefois par des formations issues des maquis dans le cadre de l'insurrection nationale. L'ouvrage de Ph. Bourdrel, très dense, permet de ne pas laisser dans les oubliettes de l'histoire les victimes d'une guerre civile qui cache son nom." (Revue historique des Armées, 1993)
Bayeux, Heimdal, 1996, gr. in-8°, 238 pp, préface de Jules Roy, 25 photos (sur 29 : manque une planche de photos, p. 161-162, et la moitié d'une autre planche, p. 165-166), un plan, 12 illustrations, broché, couv. illustrée, bon état
L'épopée des groupes lourds Guyenne et Tunisie (Squadrons 346 et 347 de la Royal Air Force, 1943-1945).
Plon, 1979, in-4°, 256 pp, 465 photos dans le texte et à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
Copieux recueil de photos de l'occupation et de la Libération à Paris.
Casterman, 1966, in-8°, 317 pp, 48 pl. de photos et fac-similés hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. abîmé, état correct
"Né sous le règne de Napoléon III, mort sous le septennat de Vincent Auriol, Philippe Pétain, au long des quatre-vingt-quinze années de sa vie, connaît six régimes différents, dont l’un créé par lui, trois guerres franco-allemandes, dont l’une un peu gagnée par lui, reçoit les dignités les plus éclatantes, est porté à la tête de l’Etat dans les circonstances les plus dramatiques de notre histoire contemporaine et, après avoir subi le châtiment le plus infamant pour un maréchal de France, termine ses jours, emprisonné dans les casemates d’un fort d’une petite île vendéenne. Que fut-il donc cet homme, à la fois si aimé et si détesté, mais si chargé de symboles et si enrubanné de mythes que, quinze ans après sa mort, l’évocation de sa destinée dresse les uns contre les autres des Français également passionnés ? A cette question, l’auteur aspire à répondre. Il propose le portrait d’un Pétain qu’il tient pour certain, d’un Pétain débarrassé des friperies de la légende et des oripeaux de l’affabulation, d’un homme dont, finalement, le destin n’aura paru tellement extraordinaire que parce qu’il était « tombé » sur un homme très ordinaire, un « Français moyen » semblable à des millions d’autres en qui se sont reconnus, parfois, d’autres « Français moyens ». Ce Joseph Prudhomme avec un képi, l’auteur vous invite à le connaître, jusque dans les détails les plus intimes de son existence, jusque dans les drames les plus cachés de sa conscience. Savoir, d’abord. Ensuite, le lecteur pourra juger."
Editions de la Liberté, 1946, in-8°, 317 pp, 13 cartes, broché, bon état
"Le livre de Georges et François Bourgin constitue un précis fort utile des événements qui se sont déroulés dans le monde de 1939 à 1945. Les auteurs sont trop historiens pour s'illusionner sur le caractère « définitif » de leur exposé : ils nous retracent, et ils le savent, des événements sur lesquels la lumière n'est aucunement faite et dont nous ignorons la véritable genèse. Mais, provisoirement, nous avons besoin de tels résumés. De nombreux croquis géographiques permettent une lecture facile du livre." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1948)
Nice, Editions Serre, 2003 gr. in-8°, 119 pp, 109 illustrations et photos en noir et en couleurs, 6 cartes, notes bibliographiques, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
France-Empire, 1977, pt in-8°, 318 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
De 1942 à 1945, 130.000 Lorrains et Alsaciens, nés entre 1908 et 1926, furent incorporés de force dans l'armée allemande. 20.000 ont été tués, 10.000 sont disparus, 84.000 ont été faits prisonniers. Engagé en 1935 dans la Marine nationale, Robert Bour débarque en novembre 1940 du croiseur « La Marseillaise ». Angoissé, comme tant d'autres démobilisés par le sort de sa famille dans la tourmente, il va se jeter dans la gueule du loup. Il se rend chez lui à Ars-sur-Moselle et y épouse sa fiancée. Ils seront les derniers mariés français de la commune. Une main de fer vient de s'abattre sur l'Alsace et la Lorraine qu'Hitler fait germaniser à outrance. Aussitôt la résistance se manifeste entraînant expulsions, arrestations et déportations. Puis commence l’enrégimentement des populations dans les organisations du Parti nazi, suivi par l'incorporation des jeunes dans le Service national du travail obligatoire et, à partir de 1942, par la mobilisation dans l'armée. Fuir vers la France occupée, Robert Bour l'envisage à plusieurs reprises. Mais avec des parents, une femme et bientôt deux enfants, cela s'avère impossible. Pour éviter des représailles à sa famille, il se résigne à revêtir l'uniforme de l'envahisseur. Après avoir porté cinq ans le bonnet à pompon rouge, Bour coiffe celui à rubans de la Kriegsmarine. Affecté à Nikolajew, en Crimée, il fraternise avec des résistants russes et envisage de déserter avec leur aide. Le reflux de l'armée allemande d'URSS lui fait effectuer un périple ahurissant qui, des bouches du Danube aux rives de la Baltique, va lui faire parcourir l'Europe parmi des troupes comptant d'innombrables mobilisés « malgré eux » des pays asservis par l'Allemagne, qui se réjouissent de la débacle. Que l'on est loin des défilés martiaux de 1940 célébrant la promesse d'un règne hitlérien de mille ans ! Robert Bour réussira la gageure de rejoindre Ars-sur-Moselle, au lendemain de la capitulation allemande, sans avoir tiré un coup de feu ! Si quantité d'ouvrages ont été consacrés à l'histoire de la France sous l'occupation, très peu, trop peu parlent de cette partie de la France qui a subi l'annexion.
Flammarion, 1967, pt in-8°, 234 pp, annexes, broché, bon état
Envoyé à Londres, en 1943, par le Général Giraud auprès du Général de Gaulle, le Général Bouscat qui deviendra Chef d'Etat-Major général des forces aériennes et sera l'artisan de la Renaissance des Ailes françaises, publie, pour la première fois, son Journal : dossier d'une mission.
Plon, 1950, in-8°, 320 pp, 12 documents en annexe, broché, morceaux de scotch en haut et bas du dos, papier jauni, C. de bibl., état correct, ex. du SP
Tome 1 seul (sur 2) — L'auteur était secrétaire d'Etat aux Finances du gouvernement de Vichy de juin 1940 à avril 1942, arrêté par la Gestapo en 1944 et déporté en Allemagne jusqu'en 1945. En 1947, la Haute Cour de Justice le condamne pour collaboration à trois ans de Prison. — "Ministre des Finances et du Commerce depuis le 5 juin 1940, Yves Bouthillier fait partie de ceux qui prônent l'armistice et soutiennent le projet d'un gouvernement sous l'autorité du maréchal Pétain. Ses mémoires entendent ainsi minimiser son rôle et justifier l'action politique menée par le Maréchal durant les premiers mois de l'armistice tout en décriant Pierre Laval, son principal rival." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Calmann-Lévy, 1984, gr. in-8°, 281 pp, traduit de l'anglais, postface de Serge Klarsfeld, 8 pl. de photos hors texte, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Pour des millions de Français, le nom de Barbie évoque la torture, les exécutions, l'arrestation de Jean Moulin, la déportation des enfants juifs d'Izieu et de milliers de résistants. Mais l'extradition spectaculaire de Klaus Barbie en février 1983 a fait surgir de nouvelles interrogations : comment avait-il pu s'échapper d'Europe ? Etait-il vrai qu'il avait collaboré avec la C.I.A., les gouvernements boliviens, voire les trafiquants de cocaïne ? A l'aide de témoignages originaux et de rapports inédits, Tom Bower a reconstitué la trajectoire humaine et politique suivie par Barbie. Grâce à une enquête menée depuis plusieurs années auprès des responsables de l'époque, il nous révèle la face cachée d'un homme capable des pires crimes contre l'humanité et nous fait comprendre ce qui a pu conduire un Allemand de l'entre-deux guerres à servir tous les pouvoirs. Cet ouvrage nous permet enfin de retracer l'itinéraire de ce bourreau « ordinaire », dont la France n'est pas près d'oublier la terrible trace. — "Un producteur de la B.B.C., qui s'était déjà intéressé au cas des criminels de guerre après la fin du second conflit mondial, nous livre la patiente enquête à laquelle il s'est livré, l'an dernier, sur le cas de Klaus Barbie. Ceux qui ont eu l'occasion de rencontrer Tom Bower au moment où il mettait son travail en route et qui ont pu en suivre les progrès ont lu avec intérêt la traduction française de l'ouvrage qu'il a publié en Grande-Bretagne, car il correspond bien aux objectifs qu'il s'était primitivement fixés : réunir le plus de témoignages oraux et de renseignements de toutes sortes pour cerner le personnage du « bourreau de Lyon ». Dans l'itinéraire que Tom Bower a tracé pour le lecteur, ce qui nous frappe de prime abord c'est, bien sûr, la banalisation de la trajectoire de Barbie : rien d'une « irrésistible ascension » comme celle des grands noms du IIIe Reich ; tout au plus, la carrière d'un de ces fils de la petite bourgeoisie allemande des années 30, attiré par le nazisme triomphant et qui gravit les premiers échelons de sa carrière de fonctionnaire du S.D. en donnant toute satisfaction à ses supérieurs hiérarchiques. Les fonctions qui seront réservées à ce policier modèle, l'occupation de l'Europe venue, lui permettront de donner la mesure de ses capacités en Hollande d'abord, puis, comme il a donné satisfaction dans son poste à Amsterdam, à Dijon – promotion enviable en raison de la situation de la ville au contact de la frontière suisse, d'une part, et de la zone non occupée, de l'autre, avant 1942 –, à Lyon enfin, où il sévira jusqu'à la fin de l'occupation. Les quelque 80 pages (pp. 32-116) qui ont été consacrées au séjour de Barbie dans cette région montrent bien que l'officier S.S. n'a pas été qu'un simple exécutant, mais « la dynamo » de la machine de répression nazie (ce qui lui vaudra d'ailleurs une brillante proposition pour le grade supérieur (Hauptsturmfiïhrer, à l'automne 1944). Quelque précis, et souvent puisés à des sources nouvelles, que soient les renseignements que nous apporte ici l'auteur, il faut le confesser, ce n'est pas là que se trouve l'essentiel de l'ouvrage : les Lyonnais (pris au sens large du terme) et, plus tard, leurs autres compatriotes de l'Hexagone, ont su à quoi s'en tenir sur le comportement du personnage en région RI ; la suite de l'itinéraire est bien plus édifiante. Certes, depuis une quinzaine d'années surtout, les médias n'avaient pas ménagé les scoops sur l'homme d'affaires Altmann, citoyen respecté en Bolivie et souvent confident et conseiller tous azimuts du pouvoir alors en place. Ce qui est le plus neuf dans le livre de Bower, c'est le récit détaillé qui nous est fait du « retournement » de Barbie par les services de contre-espionnage américain et britannique à la faveur de la « guerre froide », le jeu de cache-cache mené avec les autorités françaises désireuses de mettre la main sur « le boucher de Lyon » et, quand celui-ci ne se sent plus en sûreté en Europe, la fuite en Amérique du Sud par la « route des Rats » organisée avec l'accord officiel des services américains en Autriche (pp. 117-207). Les lecteurs apprendront également avec intérêt que la grande traque, qui a finalement abouti au début de 1983, avait failli avoir un dénouement heureux dix ans plus tôt, si le gouvernement Allende n'avait pas été renversé par le coup d'État militaire (pp. 13-21). Ils trouveront sur cette chasse maints détails savoureux et significatifs qui constituent la trame de cette hisoire d'un temps encore présent. Peut-être certains feront-ils la petite bouche devant un ouvrage plus journalistique qu'à proprement parler historique. Il n'en demeure pas moins que ce livre mérite d'être lu et médité en raison de ce qu'il nous apporte en toute objectivité." (Claude Lévy, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1984)
Presses de la Cité, 1957, in-8°, 316 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette, bon état
Une remarquable synthèse de la guerre aérienne. – La première partie est consacrée à la naissance de l'arme aérienne vers 1917, puis à son développement au cours de l'entre deux guerres et jusqu'à la bataille de Londres, où elle arrive à l'âge adulte. Ensuite, à travers la bataille de Malte, les raids sur les côtes de l'Europe occupée, le pilonnage des zones industrielles d'Allemagne, la bataille du désert, la guerre d'Italie et le débarquement de Normandie, l'auteur met en valeur l'immense valeur stratégique de la suprématie aérienne. La troisième partie, consacrée aux armes aériennes nouvelles, va du V1 à la bombe atomique et aux fusées téléguidées...
Carcassonne, chez l'auteur, 1964, pt in-8°, 150 pp, un plan hors texte, broché, couv. illustrée par Max Savy exemplaire de bibliothèque, avec couv. plastifiée et cachets, bon état. Peu courant
Récit d'une évasion de l'Oflag V A, près du village de Weinsberg, en 1940.
Sans lieu [Paris], La Pensée française, 1946, gr. in-8° carré, 80 pp, broché, couverture imprimée rempliée, bon état. Troisième édition, en partie originale, et la première complète (imprimée de manière clandestine et vendue sous le manteau), tirage à 350 exemplaires (XII sur Alfa des papeteries Navarre + 338 sur Bouffant supérieur), celui-ci non numéroté
Poèmes de captivité, composés en cachette par Robert Brasillach dans la prison de Fresnes jusqu'au matin de son exécution. Quand vint la libération de Paris, en août 1944, Brasillach refusa d'émigrer, se cacha, mais se livra à la police en septembre quand il apprit l'arrestation de sa mère. Il fut alors placé en prison à Noisy puis à Fresnes : ce fut nénanmoins pour lui une période de grande activité littéraire. Il fut condamné le 19 janvier 1945, et exécuté le 6 février. — Les poèmes écrits par Brasillach en captivité connurent une première édition clandestine incomplète le 15 septembre 1945, sous le pseudonyme de Robert Chénier et avec le titre de “Barreaux” (Éditions de Minuit et demi), ne comprenant que les pièces écrites avant la condamnation. Les poèmes écrits ensuite et le texte « La Mort en face » parurent séparément et clandestinement en février 1946 à Genève sous le titre “La Mort en face. Derniers poèmes écrits de la prison de Fresnes”. Dans le même temps paraissait clandestinement à Paris cette édition datée du 6 février 1946 (premier anniversaire de la mort de Brasillach). C'est la première édition qui soit complète des 26 poèmes (dont "La mort en face"). La première édition publique, quant à elle, ne fut donnée qu'en 1947 par les éditions Le Soleil noir. — "Robert Brasillach livre ses états d'âme sous la forme de poèmes. Répartis en deux parties, avant et après l'annonce de sa condamnation à mort, ses écrits expriment l'inquiétude de ne plus revoir les siens, l'extrême solitude à laquelle il n'est pas habitué et, étrangement, le sentiment de communauté qu'il souhaite créer avec les anciens captifs et victimes de la prison de Fresnes ("Les noms sur les murs"), ses ennemis d'hier. Le dernier texte ("La mort en face") a été écrit quelques heures avant son exécution, le 6 février 1945." (Françoise Passera, EGO 39-45)
P., Cercle Grolier, 1953, in-4° (28 x 23), 87-(5) pp, 29 lithographies originales en noir dans le texte dont le titre et une à pleine page, en feuilles sous couverture blanche à rabats imprimée, chemise et étui de l'éditeur, bon état
Première édition illustrée. Tirage unique à 200 exemplaires numérotés sur Lana, celui-ci le n° 80 nominatif.
Seuil, 2012, gr. in-8°, 530 pp, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
On le sait depuis les procès de Nuremberg : la "solution finale de la question juive" était un secret d'Etat partagé par les plus hautes élites nazies. Eux connaissaient le sort des juifs européens déportés "à l'Est" : la mise à mort systématique, à Auschwitz ou ailleurs. A suivre son Journal, pourtant, Goebbels apparaît comme un cas à part. Il avait certes connaissance du massacre des juifs soviétiques puis polonais. Mais il crut durablement que les juifs déportés depuis Berlin étaient concentrés "à l'Est" dans des ghettos, dans l'attente d'une transplantation future, alors même qu'ils étaient systématiquement exterminés. Intime de Hitler et figure centrale du régime, Goebbels aurait-il été une exception ? S'appuyant sur une très large documentation, Florent Brayard fait ici le pari inverse : la singularité du cas Goebbels invite en réalité à repenser le secret qui entoura Auschwitz. Car les archives révèlent de nombreuses anomalies, passées souvent inaperçues, qui montrent indubitablement que la "solution finale" fut pendant longtemps présentée au sein de l'appareil d'Etat comme une simple transplantation. De fait, même dans le Reich nazi, le meurtre de tous les juifs européens constituait un acte hautement transgressif, que Hitler et Himmler avaient préféré cacher – autrement dit, un complot. La conférence de Wannsee en janvier 1942 ne fut donc pas le moment où ce meurtre fut révélé : il fallut attendre octobre 1943 et les fameux discours de Himmler à Posen. De l'aveu même de l'orateur, tout, ou presque, était alors achevé.