8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1979, gr. in-8°, 341 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte, broché, bon état (Coll. Vécu)
"Libéré en 1977 des prisons de Hanoï, émigré en France en 1978, D. V. T. a entrepris de mobiliser l'opinion mondiale contre le «système concentrationnaire vietnamien» au moment où commençait de déferler le flot des boat people. Pour lui, le nouveau Vietnam n'est qu'une «immense prison dans laquelle il y a d'autres prisons». Ancien dirigeant étudiant de l'opposition sous le régime Thieu, il salue la victoire communiste en 1975. Arrêté peu après pour une confusion d'identité, il ne sera libéré que 28 mois plus tard. Cette terrible expérience lui a ôté toute illusion sur le régime communiste et c'est avec véhémence qu'il témoigne sur les conditions de vie dans les prisons et les «camps de rééducation» où il a côtoyé des fonctionnaires de l'Ancien Régime, des intellectuels, des religieux, mais aussi d'anciens cadres du FNL." (Revue française de science politique, 1983)
France-Empire, 1968, pt in-8°, 278 pp, traduit de l'anglais (Inca Gold), 20 photos sur 12 pl. hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
... Ouverte au XVIe siècle par les Conquistadors, la Ruée vers l'Or se poursuit avec des moyens accrus. Les portes sont ouvertes en Equateur, au Pérou, en Bolivie. Jane Dolinger nous entraîne en souriant dans ces pays fabuleux, où elle s'est elle-même risquée, insouciante des privations et des périls...
Berger-Levrault, 1957, in-8°, 263 pp, préface de André Siegfried, une carte et 41 photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"On parle beaucoup de la Turquie, ce pays du Proche-Orient qui a réussi à passer d'une civilisation médiévale à une civilisation moderne en un quart de siècle. L. Dollot, au cours de sa carrière diplomatique, a été témoin de cette transformation : il nous en donne les conditions et nous entraîne à sa suite dans toutes les grandes capitales, les grandes villes et les lieux pittoresques de ce pays à la fois si proche et si lointain. Livre d'atmosphère à la fois intéressant et instructif qui révèle certains aspects étroitement liés aux problèmes actuels." (Jacqueline Beaujeu-Garnier, L'information géographique, 1957)
Fayard, 2016, gr. in-8°, 267 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, prière d'insérer, envoi a.s.
À partir de 1927, les leaders communistes ne sont plus en sécurité : les troupes de Tchang Kaï-chek se sont retournées contre eux et ils sont contraints de s'exiler, lors de la Longue marche, vers les régions les plus désolées de la Chine. Pour protéger leurs enfants, les Mao ou Zhou Enlai s'en séparent. Certains sont abandonnés à des parents éloignés ou à de simples paysans dans les rudes campagnes du nord, souffrant de famine et de froid. D'autres, plus chanceux, sont envoyés en URSS où ils seront formés. Ce fut le cas de Mao Anqing, et de Mao Anying, dit Sergueï, les deux enfants du Grand Timonier. Après 1949, une fois leurs parents au pouvoir, tous ces fils de prince sont rappelés à Pékin, rejoignant une famille dont ils ont été longtemps séparés. Souvent, leur mère a été remplacée par une seconde épouse qui a engendré d'autres enfants. Tous vivent dans un même cercle fermé, derrière les Murs rouges, avant d'intégrer les meilleures universités du pays. Les familles s'entremêlent, et une véritable caste se constitue. Revenus au pays quelques années après la Révolution culturelle, ces héritiers incarnent l'unique espoir d'avenir de leurs parents, des vieillards affaiblis et moribonds. Forts de leurs épreuves, ils vont reprendre les rênes de l'Empire du milieu. Ce livre raconte pour la première fois les enfances tragiques et les adolescences douloureuses de ces fils de dirigeants. Il explique leur ascension entre élites mondiales, combines commerciales et règles rituelles d'une bureaucratie post-totalitaire.
DOMENACH (Jean-Luc) et François Godement (dir.).
Reference : 16243
(1993)
ISBN : 9782870275092
Complexe, 1993, in-12, 158 pp, broché, bon état
Grâce à quelles métamorphoses le communisme parvient-il à durer en Asie ? Selon les spécialistes de la Chine, du Vietnam, du Cambodge et de la Corée du Nord à qui la question a été posée, la mutation du communisme de ces pays est moins une conversion au libéralisme qu'un ralliement à l'Asie.
Lille, Atelier National de Reproduction des Thèses, 1972, pt in-4°, 412 pp, 13 figures, 7 cartes et tableaux in fine, biblio, broché, bon état
L'existence et la religion chez les Sena de la Vallée du Zambèze. La présence des Arabes et des Portugais dans la Vallée du Zambèze. Le processus de formation de l'Etat-Nation.
L'Harmattan, 1993, in-8°, 180 pp, préface de Jean Suret-Canale, broché, bon état, envoi a.s. (Coll. Mémoires asiatiques). On joint la photocopie d'une lettre de l'auteur à son éditeur
Ce livre est d'abord un témoignage historique sur la colonisation française en Indochine et sur l'esclavage de milliers de travailleurs annamites "engagés" dans les plantations et les mines des colons en Mélanésie. L'auteur y partagea leurs luttes et contribua à leur organisation syndicale et politique. Mais il s'agit aussi du témoignage personnel d'un homme né dans la haine des colonisateurs français et pourtant attiré par la culture française et son humanisme. - "L'histoire du colonialisme dans sa réalité est loin d'être achevée. Des pans entiers de cette exploitation particulière et singulièrement cruelle de l'homme par l'homme restent encore inexplorés. Dong Sy Hua, né en 1915 près de Hué, soulève un coin du voile avec son livre. Sur la base de ses propres souvenirs et d'une expérience militante particulièrement riche, il nous donne un récit dont les péripéties inédites éclairent d'une lumière crue la réalité du colonialisme français. Les crimes dont il a été témoin - et victime - ne l'ont cependant pas conduit à un certain nihilisme simplificateur. Il dédie son livre «à Jeanne Tunica, cévenole, héroïque défenseur des faibles et des opprimés, des îles des mers du Sud, aux antipodes, dans le Pacifique austral - à mes amis français de tous âges, de toutes conditions, de tous bords, anciens et nouveaux, connus et inconnus, qui m'ont aidé à découvrir les Français et la France de toujours, à me «décoloniser» et à me débarrasser de la haine qui me rongeait depuis près d'un demi-siècle». Il n'est pas sans intérêt de constater que, parmi les «amis» à l'origine de si hautes pensées, il y a les communistes français. Il n'est pas sans intérêt de lire dans l'ouvrage de Dong Sy Hua qu'il adhéra lui-même au Parti communiste à la suite de l'attentat dont avait été victime Jeanne Tunica, le 22 mai 1946, à Nouméa. Jeanne Tunica était la fondatrice du mouvement communiste en Nouvelle-Calédonie. Elle soutenait, avec l'aide des députés français, notamment Henri Lozeray et Gabriel Citerne, les droits et les revendications des Kanaks. Persécutée, sa maison dynamitée, elle dû se réfugier en Australie. Les militants qui avaient pris sa relève furent expulsés les uns après les autres. Le livre de Dong Sy Hua, qui dépeint avec une foule d'informations inédites la situation dans les plantations et les mines de Mélanésie (Nouvelles-Hébrides, aujourd'hui Vanuatu et Nouvelle-Calédonie) où des milliers de Vietnamiens avaient été transplantés, apporte sur la grande figure de Jeanne Tunica d'émouvants détails. Dans une substantielle préface, Jean Suret-Canale s'en prend à juste titre au «courant révisionniste» (en fait falsificateur, tout comme celui qui tente de réhabiliter les nazis et leurs associés) (qui) s'emploie depuis quelques années, avec le concours de plusieurs maisons d'édition, à remettre à la mode «l'épopée coloniale»." (Pierre Durand, L'Humanité)
P., Adrien Maisonneuve, 1936, gr. in-8°, 130 pp, 5 planches hors texte dont une dépliante, broché, trace de mouillure ancienne, 2 feuillets lég. abîmés, état correct
Editions de France, s.d. (1941), in-12, iv-280 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
"Ce sont des ombres qui m'ont dicté ce livre. Les ombres valeureuses des coureurs de brousse qui, au lendemain d'une autre défaite, rendirent à la France l'orgueil de croire en elle et la joie d'espérer. Le premier de mes récits se passe en 1880, le dernier en 1900. Chacun parle de notre empire colonial sans savoir comment il s'est constitué et les livres scolaires accordent moins de place aux campagnes du Soudan qu'à la guerre des Deux-Roses. Aujourd'hui plus que jamais cette indifférence est coupable et j'ai le sentiment de réparer une injustice en mettant en lumière la poignée d'inconnus à qui nous devons l'Afrique française. (...) Ces hommes sont venus – militaires, civils, religieux, tous volontaires – et se sont enfoncés dans ces régions maudites. Ils ont franchi les fleuves débordés et les forêts à cannibales, tenu sous le soleil dévorant et les pluies torrentielles, défié les balles des sauvages et les fièvres malignes qui tuent plus sûrement. Traitant ici, combattant là, creusant des tombes à chaque étape, ils ont imposé notre drapeau de la Mauritanie au Bahr-eI-Ghazal, des rivières du Sud à la foret pahouine, et, en vingt ans, tout était pacifié. Rien n'est plus faux que la légende qui représente la conquête coloniale comme une suite de massacres. Au Dahomey, au Soudan, au Tchad, ce n'est pas aux indigènes que nous avons fait la guerre, mais à leurs oppresseurs : rois fétichistes, sanglants prophètes, chasseurs d'esclaves. La bataille n'a jamais été que le recours extrême et la plupart de nos pionniers ont accompli leur tâche sans tirer un coup de feu. Ce livre évoque en neuf épisodes les principaux événements de !a conquête africaine. En l'écrivant, je me suis fait un devoir de rester véridique jusque dans le détail. je n'ai imaginé ni un comparse, ni un incident, je me suis même astreint à rechercher dans les carnets de route ou la correspondance de mes héros les propos essentiels que je placerais dans leur bouche. On a d'ailleurs peu de mérite à respecter une réalité si riche d'aventures. L'Histoire est un roman que se conte la Providence et j'ai fidèlement transcrit celui-ci pour payer notre dette aux conquérants obscurs morts sous le casque blanc." (R. D., introduction)
Editions Albatros, 1977, in-8°, 250 pp, documentation Dixie Reynolds, 8 pl. de gravures hors texte, annexes, sources et références, broché, couv. illustrée, bon état
Stephen Girard, fils d'un capitaine – marchand de Bordeaux et marin – est arrivé sans argent à Philadelphie le jour où l'Amérique proclame son indépendance... Personnage hors-série, travailleur, économe, après d'étonnantes aventures, il devient dignitaire Franc-Maçon et “Premier millionnaire américain” dans la légende de ce pays. Armateur qui possèdait toute une flotte de navires, Girard a fait tous les trafics... y compris ceux des armes et de l'opium... Banquier, il a été l'homme d'affaires des célébrités de son temps dont les Murat et l'ex-roi Joseph exilé aux USA après Waterloo. On sait qu'il a sauvé l'Amérique de la faillite en 1812. On a dit qu'il avait pris part aux projets d'évasion de Napoléon de Sainte-Hélène. Richissime, sans enfants, il a légué sa fortune à la ville de Philadelphie pour construire un collège destiné, d'après son testament, aux “orphelins pauvres et blancs”. 15.000 y avaient été éduqués quand la Cour Suprême, en raison du “problème noir”, a violé son testament. Maintenant, les héritiers du Girard peuvent-ils réclamer ses millions ? C'est la question que pose en conclusion Max Dorian, ancien correspondant à New York du journal la Vie Française.
DORSAINVIL (Dr. J.-C.), avec la collaboration des Frères de l'Instruction chrétienne.
Reference : 123619
(1954)
Port-au-Prince (Haïti), Procure des Frères de l'Instruction chrétienne, 1954, pt in-8°, 359 pp, nombreux portraits et gravures dans le texte, chronologie 1915-1954, cartonnage brique illustré de l'éditeur, bon état
"Il n'est peut-être pas trop tard pour rendre compte de cet ouvrage qui n'est pas connu en France et qui mériterait de l'être. Il le mériterait par ce qu'il vaut par soi-même et surtout pour ce qu'il nous présente de la manière dont les Haïtiens d'aujourd'hui veulent que leurs enfants connaissent leur histoire : ce manuel d'enseignement a été en effet approuvé par le Conseil de l'Instruction Publique, le 29 mars 1924. Nous ne pouvons que nous en féliciter : comme œuvre pédagogique, celle-ci est parfaitement présentée, sous un aspect agréable et sur un ton tout à fait accessible. Elle soutient la comparaison avec ce qu'il y a de mieux en notre pays. L'auteur, ou les auteurs, ne prennent jamais parti : ils se bornent à exposer les faits, objectivement, et je doute qu'aucun Haïtien puisse voir ses susceptibilités les plus légitimes froissées par un passage de ce livre modéré. Tout au plus, pourrions-nous trouver que l'histoire politique, ce que l'on appelait naguère l'histoire-bataille, tient trop de place en ce volume : les traits à la Plutarque y abondent. On aimerait y trouver un peu plus de précisions sur l'évolution sociale et économique, des chiffres surtout. En ce qui nous concerne particulièrement, nous Français, ce livre nous apporte une grande joie, parce qu'il marque la volonté d'un grand apaisement. Rien, certes, n'y est tu d'un passé qu'il n'est au pouvoir de personne d'abolir et qu'il serait vain de dissimuler ; mais rien non plus n'est fait pour prolonger des rancunes et des défiances qui ne sauraient plus avoir de raison d'être. Les faits sont expliqués, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient excusés ; il est dit qu'il y eut des excès des deux parts et que des deux parts ils doivent être regrettés : plût au ciel qu'il en fût ainsi d'autres querelles ! Mais, si tout ce côté de l'histoire commune de la France et de Haïti, celui de leur Révolution, est bien traité en détail, il n'en est pas de même de la période antérieure : quelques pages sont sans doute consacrées à la description de l'état de choses d'avant la Révolution, mais elles sont bien brèves, elles comportent d'immenses lacunes, et rien surtout n'est dit sur l'évolution qui avait permis d'en arriver là ; et cependant toute l'histoire d'Haïti en est sortie. N'en accusons point les Haïtiens ni les bons Français qui entretiennent là-bas cette flamme du souvenir. Si dans un livre de vulgarisation comme celui-ci, on ne trouve pas d'exposé de l'histoire ancienne d'Haïti, c'est que celle-ci n'a pas été écrite ; cette tâche devrait être la nôtre ; il faudra que nous la menions à bien." (J. Tramond, Revue de l'histoire des colonies françaises, 1931)
P., Encre, 1980, in-4°, 333 pp, chronologie, une carte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Une chronique sur les transformations socio-politiques du Laos (1973-1979), où les événements servent de trame mais où l’auteur s’attache surtout à nous faire comprendre l’évolution du Sud-Est asiatique. Dépassant la chronologie politique, il éclaire d’une lumière sans filtre une culture et une civilisation fascinantes. Né en 1940, à Luang Prabang, au Laos, d’un père français et d’une mère lao, Amphay Doré a accompli ses études secondaires à Vientiane et en France. Diplômé de psychologie et d’ethnologie (Sorbonne, Ecole des Hautes Etudes), il soutient en 1987 sa thèse : “Contribution ethno-historique à la connaissance de la culture Louang-Phrabanaise” (dir. G. Condominas). Consultant pour l’UNESCO, il est chercheur au CNRS depuis 1965. Fondateur du Cercle de Culture et de Recherches Laotiennes, Amphay Doré est spécialiste en histoire et anthropologie des peuples Tai et Lao et il a notamment publié "La Caravane des éléphants" (Actes Sud, 2003) et "Le Partage du Mékong" (Encre, 1980).
Rio de Janeiro, Central Globo de Comunicação, TV Globo, 2004, in-4°, 148 pp, préface trilingue en portugais, anglais et espagnol, suivie de 136 pages de superbes photos en couleurs par Gianne Carvalho João Miguel Junior, Renato Rocha Miranda et Zé Paulo Cardeal, reliure cartonnée gris-argent avec motif et titre frappés à froid au 1er plat de l'éditeur, rhodoïd imprimé en couleurs, bon état
Superbe livre de photographies illustrant la place de la télévision dans la vie des Brésiliens.
Fayard, 1981, in-8°, 294 pp, 2 cartes, chronologie comparée, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Tout commence en 1492, quand Christophe Colomb, ayant découvert l'îlot de San Salvador dans les Bahamas qu'il prend pour les Indes, met l'Espagne en situation de dominer l'Europe grâce à l'or que les Conquistadors arrachent aux “Indiens” des Antilles. La France et l'Angleterre, suivies des Pays-Bas, réagissent de façon foudroyante. La mer des Caraïbes n'est bientôt plus qu'un tumulte de canons qui s'affrontent. Flibustiers et corsaires mènent la vie dure aux flottes espagnoles. Puis, ils occupent les îles abandonnées par leurs premiers conquérants ibériques, et deviennent peu à peu planteurs...
Julliard, 1954, in-8°, 271 pp, 16 pl. de photos en noir et une double planche en couleurs hors texte, lexique, broché, jaquette illustrée, C. de bibl., état correct (Coll. La Croix du Sud, dirigée par Paul-Emile Victor)
Les requins n'attaquent jamais l'homme lorsqu'il est complètement immergé : telle est la conclusion que le docteur Gilbert Doukan put tirer des récits de ceux qui s'étaient trouvés aux prises avec les squales. Aussi, lorsqu'il reçut d'Egypte la proposition de mettre lui-même sa théorie à l'épreuve, n'hésita-t-il pas à gagner la côte inhospitalière de la mer Rouge. Là, un univers merveilleux de couleurs et de formes s'ouvrit à ses yeux jamais blasés d'explorateur sous-marin. Mais le requin ne se laisse pas étudier facilement. La détente d'un coup de queue, le frémissent d'un aileron, le projettent sur sa proie en un centième de seconde... Le récit de ces aventures, journal de bord passionnant, neuf et prodigieusement vivant, confirme la nouvelle voie d'observations et d'expériences ouverte aux savants par les hommes aux masques de verre et aux bouteilles d'air comprimé. — "Le Prix de littérature sportive, fondé il y a cinq ans, a été attribué hier au docteur Gilbert Doukan pour son livre “Face aux requins de la mer Rouge” (Julliard). Ce prix, décerné sous le patronage du ministère de l'éducation nationale, est dolé par la direction générale de la jeunesse et des sports d'une somme de 100.000 francs. Le docteur Gilbert Doukan, animateur et pionnier de la chasse sous-marine, s'était proposé de vérifier que les requins n'attaquent pas l'homme sous la mer. Son livre retrace les expériences qu'il a réalisées en mer Rouge avec une équipe intrépide, associant ainsi le lecteur à des aventures pleines de péril, instructives et passionnantes tout à la fois. Il a obtenu 8 voix, contre 4 à Philippe Tailliez pour “Plongées sans câble” (Arthaud)." (Le Monde, 10 mars 1955)
Hanoï, F.-H. Schneider, 1902, in-4°, 554 pp, nombreux tableaux, broché, couv. défraîchie, dos brisé avec manques, intérieur propre, état moyen
Il s'agit ici du rapport de la situation en Indochine effectué par son Gouverneur général à l'issue des cinq années de sa mission à la tête de la Colonie. Le Gouverneur Doumer examine la situation financière, les travaux publics, les chemins de fer, l'agriculture et le commerce, la situation militaire et la pacification du Tonkin. Il présente également les différents secteurs de la justice, de l'éducation, de la santé... .Après cette présentation générale, suivent de multiples notes techniques sur les réformes et progrès accomplis dans les différents territoires de l'Indochine. — "Il vient de paraître sur l'Indo-Chine française une importante publication : Situation de l'Indo-Chine (1897-1901). Elle comporte deux parties : 1) Rapport au Conseil supérieur de l'Indo-Chine (Session extraordinaire de février 1902) p. 1-127), dans lequel M. Doumer, alors Gouverneur general de l'Indo-Chine, résume à grands traits l'organisation financière, administrative, économique de notre colonie ; 2) Annexes au Rapport du Gouverneur général sur la situation de l'Indo-Chine (1897-1901) (p. 131-554), série de notes très détaillées sur l'origine, le but et les moyens d'action, le développement des divers services, ainsi que sur les progrès de chaque colonie, notes rédigées par les directeurs ou chefs de service, le lieutenant-gouverneur de Cochinchine et les résidents supérieurs des autres colonies. C'est, en délinitive, un tableau d'ensemble de l'évolution de l'Indo-Chine, pendant l'administration de M. Doumer (décembre 1896-avril 1902); c'est l'exposé de ses créations, des réformes et des progrès qu'il a réalisés. D'aucuns croiront à une apologie. Cette critique ne saurait diminuer la haute valeur de l'œuvre. Le caractère essentiel de cette œuvre est sa conception et son développement méthodiques..." (G. Lespagnol, Annales de géographie, 1902)
P., Téqui et Missions-Etrangères, 1922, in-12, xvi-336 pp, 11e édition, un portrait en frontispice, broché, couv. illustrée, état correct
Souvenirs d'un missionnaire en Cochinchine orientale. — "Ce furent les prêtres des Missions Etrangères qui, devançant les explorateurs, pénétrèrent tout d'abord chez les sauvages. En 1848, deux d'entre eux contractèrent alliance avec un chef bahnar ; un poste fut établi à Kontům en 1851. Ce poste devint le centre d'une mission qui, en dépit de difficultés de toutes sortes, s'établit définitivement et réussit à étendre son influence. Nous devons à deux de ses membres, les PP. Dourisboure et Guerlach, d'utiles travaux sur les Bahnars (P. Dourisboure, Les sauvages bahnars [Paris, 1873] ; Dictionnaire bahnar-français [Hongkong, 1880] ; les articles du P. Guerlach ont paru dans les Missions Catholiques, dès 1884)..." (Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1921)
France-Empire, 1961, pt in-8°, 317 pp, 8 pl. de photographies de Christian Simonet hors texte, une carte, broché, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Récit de 1870 du père Dourisboure (« Les sauvages Ba-Hnars (Cochinchine orientale). Souvenirs d'un missionnaire »), remanié et complété par le père Christian Simonnet des Missions étrangères de Paris sur l'histoire de la Mission de Kontum et celle des missionnaires français et la situation des grands plateaux d'Indochine centrale en 1960. Les minorités ethniques peuplant l'intérieur de ce qui est devenu le Viêt-nam, étaient, à la fin du XIXe siècle et jusqu'à la seconde guerre mondiale, encore moins connues que la société vietnamienne, et nullement étudiées. C'est pourquoi Dourisboure, préférant à la recherche ethnographique impartiale une démarche volontairement apologétique, a cependant a son actif d'être, en ce domaine, pour l'Indochine, et au sein de la petite tribu des missionnaires, un réel précurseur et un précurseur utile.
L'Harmattan, 2001, gr. in-8°, 438 pp, tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
La Thaïlande nous est surtout connue par ses dimensions touristiques. Et au-delà de Phuket, Phatthava, Ko Samul ou Chiang Mai, le citoyen occidental est souvent en peine d'en présenter les contours. Située au cœur de l'Asie du Sud-Est, elle s'illustre pourtant depuis des décennies comme l'une des nations les plus stables et les plus dynamiques de la région. A la croisée des civilisations chinoise et indienne, elle a su se préserver de la colonisation européenne et développer un modèle original très marqué par le bouddhisme et profondément ouvert sur le monde. Cet ouvrage réunit les contributions de quelques-uns des meilleurs spécialistes français et thaïlandais. Qu'ils soient anthropologues, sociologues, politologues ou économistes, ils concourent à dresser un tableau vivant de ce qu'est aujourd'hui la Thaïlande. En s'appuyant sur son histoire, ils rappellent les structures fondamentales de sa société et ils interrogent sur les formes de son intégration au monde. Ils mettent l'accent sur les enjeux auxquels doit faire face le pays et les réponses qui peuvent leur être apportées. Ils montrent ainsi comment s'oriente son développement, à quels obstacles il est confronté et dans quel contexte international il s'inscrit.
Armand Colin, 1970, gr. in-8°, 496 pp, 15 cartes, biblio, index, cart. éditeur, bon état (Coll. U)
"L'histoire d'Allemagne est trop souvent mal connue en France, ce qui rend particulièrement utile cette "histoire des Allemagnes" que vient d'apporter M. F.-G. Dreyfus. Le déséquilibre voulu entre les diverses parties de l'ouvrage a permis à l'auteur de consacrer de nombreuses pages aux années les plus récentes. La première conduit les Allemagnes de l'Antiquité au XVIe siècle, évoquant rapidement le monde germanique, l'échec de Rome, l'empire carolingien – puis le Saint Empire des Otton et des Staufen avec ses ambitions italiennes, la lutte contre la papauté et sa civilisation originale – et enfin l'Allemagne des premiers Habsbourg et des Luxembourg avec les débuts de la marche vers l'Est et son essor économique contrastant avec la faiblesse du pouvoir. La seconde partie – de près de 200 pages – mène les états allemands de la crise religieuse du XVIe siècle à la réalisation de l'unité en 1870 à travers les crises et les guerres, celles de religion, puis celle de Trente Ans qui, avec ses prolongements, laisse le pays ruiné tandis que les Halsbourg s'orientent résolument vers le Sud-Est de l'Europe. Les bouleversements territoriaux apportés par les conflits de la période révolutionnaire et impériale devaient remplacer le Saint Empire remodelé aux traités de Westphalie par une Confédération germanique dont M. F.-G. Dreyfus souligne les caractères originaux et les mutations profondes sous le double effet des crises politiques et de l'évolution technique et financière. La troisième partie, aussi ample que la précédente, est consacrée au siècle qui s'achève. Ouverte sur un tryptique chronologique consacré au temps de l'unité allemande, 48 ans d'Allemagne wilhelmienne, une douzaine de la république de Weimar, autant de l'état national-socialiste, elle se termine sur un chapitre, « Le temps des deux Allemagnes », qui évoque les étapes les plus récentes de l'histoire des deux reconstructions, politiques et matérielles. De nombreux documents terminent chaque chapitre. Une bibliographie, une chronologie et d'autres annexes complètent cet ouvrage qui rendra les plus grands services." (Jean Vidalenc, Revue d'histoire économique et sociale, 1972)
Société d'édition d'enseignement supérieur, 1952, in-12, 254 pp, reliure demi-toile verte à coins à la bradel, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"Le livre de Drijard est un remarquable et original essai de vulgarisation. Il est issu d'un cours professé à la Sorbonne. Comme toutes les bonnes synthèses, ce nouveau livre, conçu et écrit pour des étudiants, ne laissera pas d'intéresser les spécialistes. Le parti pris de synthèse s'affirme dès le sous-titre : « Les grands traits de son évolution (de l'Allemagne) politique et culturelle des origines à nos jours ». Dans de vigoureuses considérations préliminaires, l'auteur attire notre attention sur la singularité de l'Allemagne et des Allemands : indétermination géographique et psychologique ; diversité ethnique et opposition, reprise de Minder, entre souches anciennes et souches nouvelles ; importance de la notion de territoire, oscillations entre l'unité et le fédéralisme ; diversité confessionnelle ; essor industriel, croissance des villes, opposition des classes extrêmes séparées par une classe moyenne relativement faible ; distinction des deux Allemagnes, non pas la bonne et la mauvaise qu'il est trop facile d'opposer, mais de l'Allemagne du Sud-Ouest, « pays de liaison, de passages et d'échanges de toute nature », et de l'Allemagne du Nord-Est qui, après avoir colonisé les terres de l'Est, s'est retournée contre l'Ouest et le Sud pour les unifier et les organiser à sa manière. Ces considérations préliminaires sont précédées et éclairées de deux belles citations de Nietzsche et de Claudel sur la complexité et la plasticité du « peuple du milieu » (nous y ajouterions volontiers quelques phrases empruntées à L'Allemand de Jacques Rivière). Dans les chapitres suivants, l'auteur étudie le Ier Reich, puis l'évolution de 1648 à 1815, puis le siècle du IIe Reich (1815-1914), puis l'Allemagne du XXe siècle. Très judicieusement il associe toujours l'évolution politique et l'évolution culturelle, et nous devons à cet esprit de synthèse quelques-uns des meilleurs passages, par exemple sur le paradoxe luthérien (pp. 45 et suiv.), sur la résurrection de la Prusse après Iéna (pp. 75 et suiv.), sur l'importance de Hegel (pp. 133 et suiv.), sur l'époque wilhelminienne qui choisit la puissance au détriment de l'équilibre (pp. 154 et suiv.), sur la préparation spirituelle de l'Allemagne nouvelle par Nietzsche et Wagner (pp. 171 et suiv.)" (Robert Pelloux, Revue française de science politique, 1953)
Editions Ouvrières, Le Mouvement Social n° 136, 1986, gr. in-8°, 158 pp, broché, bon état
Etudes de Pierre Ayçoberry, Jacques Droz, Jean-Marie Flonneau, Jûrgen Kocka, Rita Thalmann.
Hatier, 1970-1976, 4 vol. in-8°, 224, 222, 224 et 223 pp, 13 cartes et tableaux, 10 figures, brochés, bon état (Coll. d'Histoire contemporaine)
Tome 1 : La formation de l'unité allemande, 1789-1871, par J. Droz. Tome 2 : L'Empire allemand, 1871-1918, par P. Guillen. Tome 3 : République de Weimar et Régime hitlérien, 1918-1945, par J. Bariéty et J. Droz. Tome 4 : La construction de deux Etats allemands, 1945-1973, par P. Guillen et G. Castellan.
Berlin, Imprimerie Nationale Française, 1949, in-4°, x-187 pp, préface du général Blanc, texte sur 2 colonnes, 10 planches hors texte (dont une en couleurs), 135 gravures et photos dans le texte, reliure pleine toile gris-clair imprimée de l'éditeur, avec titres en noir, écusson des Templiers, écusson du Groupe Français du Conseil de Contrôle et armes de la ville de Berlin au 1er plat, bon état
Books on Demand, 2010, in-8°, 419 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Grâce à lui, Clipperton ou l'île de La Passion a été attribuée à la France par arbitrage international en 1931. Voici enfin transcrit le journal de navigation du grand navigateur havrais Michel Dubocage futur Dubocage de Bléville père dont l'enrichissement provient d'un long voyage de spéculation commerciale dans l'Océan Pacifique sur la frégate corsaire « La Découverte » en compagnie de « La Princesse » commandée par le Rochelais Martin de Chassiron. Parmi les premiers marins cap-horniers français à avoir traversé la Mer du Sud d'est en ouest et retour, le capitaine Dubocage s'est illustré en découvrant l'île de La Passion le 3 avril 1711 et en négociant à Amoy, aujourd'hui Xiamen, où il avait été reçu par des insultes et des jets de pierres, un accord de commerce maritime qui ouvrit les portes de la Chine à la nouvelle Compagnie française des Indes. Sa fortune venue de la mer, Michel Dubocage père, devenu négociant-armateur, sut en faire profiter ses concitoyens lors des disettes de 1720-1725 en recevant au Havre, à son compte et à perte, un grand nombre de navires chargés de blé. Son fils et associé Michel Joseph Dubocage de Bléville, maire-échevin du Havre fut anobli par Louis XV. — Selon l’histoire officielle de la Marine Nationale, l’île de Clipperton fut découverte le Vendredi Saint 3 avril 1711 par les navigateurs français Martin de Chassairon et Michel Dubocage de Bléville, commandants des frégates « La Princesse » et « La Découverte ». Ils en dressèrent la première carte. C’est en souvenir de cette journée pascale qu’ils la baptisèrent Île de La Passion. Michel Dubocage de Bléville (1676-1728), serait le véritable découvreur de Clipperton, l’analyse du journal de bord des deux navires par Claude Briot (historien de marine) semble accréditer cette thèse. En effet le bâtiment de Martin de Chassairon était en retrait par rapport à celui de Dubocage à cette date et le livre de bord de « la Découverte » relatant les faits est bien plus précis que celui de « la Princesse » beaucoup plus succinct sur le sujet.