8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Masson et Cie, éditeurs, 1934, gr. in-8°, ix-962 pp, 4e édition, reliure demi-basane olive à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
"Depuis 1914, la troisième édition de cet ouvrage classique était épuisée. C'est en réalité une refonte complète que nous apporte cette quatrième édition, mise au courant de tous les faits d'ordre économique et politique survenus au cours des vingt dernières années. Le plan général de l'ouvrage est toutefois resté le même : chaque chapitre étudie un pays déterminé, en expose les conditions physiques et humaines et dresse un tableau complet de sa vie économique. Afin de permettre les comparaisons de pays à pays, tous les chiffres ont été réduits en mesures métriques, et les évaluations monétaires transposées en francs français de 1928. L'ensemble forme un instrument d'études très précieux et un livre de références indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'économie descriptive." (Gaëtan Pirou, Revue d'économie politique, 1935) — "Bien qu'il ne s'adresse pas spécialement aux historiens, cet ouvrage peut cependant leur rendre de grands services. Les notices de géographie humaine contiennent de nombreux renseignements de caractère général. L'ensemble constitue un répertoire précieux, auquel sa récente mise a jour donne une valeur nouvelle. Les historiens économistes y trouveront quantité de points de repère et de comparaison, dont la division très claire de l'ouvrage rend la recherche facile." (Revue d'histoire moderne, 1935)
Châteaugiron, Yves Salmon, 1982, gr. in-8°, 245 pp, 10 cartes, 11 planches hors texte, 16 fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
César Bourayne, puis baron de Bourayne (1768-1817), officier de marine français, célèbre pour ses combats contre les navires anglais dans l'océan Indien et en mer de Chine, a été nommé major général en 1814, après avoir été fait baron en 1811. Il a sous ses ordres le lieutenant de vaisseau Joseph Duburquois, son futur gendre. Ils rentreront en France tous les deux en fin 1809. Mais au large de Belle-Ile en février 1810, la Confiance est attaquée par un vaisseau anglais de 74 canons, le HMS Valiant. César Bourayne et Joseph Duburquois sont capturés et emmenés en Angleterre, sur les sinistres « pontons » de Portsmouth, véritables prisons flottantes, puis dans la région de Birmingham...
P., Editions Spes, 1926, in-8°, 444 pp, 15 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, annotations crayon, état correct (Ouvrage couronné par l'Académie française)
Très intéressant récit des différentes missions des Oblats de Marie sur leur évangélisation dans le Grand nord canadien, des Montagnes Rocheuses jusqu'au Labrador. Etude des esquimaux et autres peuplades, leurs moeurs et coutumes. L'ouvrage est enrichi de 15 photographies d'après nature et d'une carte des vicariats apostoliques du Nord-ouest canadien. — "Les missions des oblats de Marie, apôtres du Nord-Ouest canadien, sont situés dans des régions stériles, au milieu de pauvres tribus d'indiens dégénérés ; le climat est affreusement rigoureux ; les voyages et le ravitaillement présentent des difficultés inouies ; mais ni les souffrances, ni le cruel isolement provoqués par les neiges et les glaces ne peuvent effrayer ou rebuter les missionnaires..." (Revue d'histoire de l'Eglise de France) — "Missionnaire, explorateur et sportman, le R. P. Duchaussois, O. M. I., docteur ès-lettres, a publié l'attrayant recit de ses voyages dans l'extrème-nord du Canada à pied, en canot et en avion." (L'Ouest-Eclair) — "Voici un livre qui s'adresse à tous, Personne n'en entreprendra la lecture sans être saisi, entraîné et emporté jusqu'à la dernière ligne, tant le récit est émouvant et pittoresque. On ne connaît pas assez en général l'oeuvre des missionnaires, leurs travaux, leurs fatigues et les dangers auxquels ils s'exposent pour gagner des âmes à Jésus. Et il faut qu'on les connaisse. Ce beau livre fait l'histoire de l'apostolat des Oblats de Marie Immaculée perdus au bout du monde, au milieu des glaces polaires où ils évangélisent peaux-rouges et esquimaux, sur une étendue de territoire quinze fois plus grande que la France. Car c'est à eux que sont confiés les difficiles missions de l'Alhabaslta, du Mackenzie, du Yukon, du Keewatin, de la baie d'Hudson." (Revue des lectures, 1926)
P., Oeuvre des Missions/Librairie Téqui, 1922, in-8°, 488 pp, 98 gravures, une carte dépliante, broché (mouillure légère sur le 1er plat, bon état).
P., Editions Spes, 1928, in-8°, 444 pp, 71 photos sur 32 pl. hors texte, une carte dépliante in fine, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
"Les missions des oblats de Marie, apôtres du Nord-Ouest canadien, sont situés dans des régions stériles, au milieu de pauvres tribus d'indiens dégénérés ; le climat est affreusement rigoureux ; les voyages et le ravitaillement présentent des difficultés inouies ; mais ni les souffrances, ni le cruel isolement provoqués par les neiges et les glaces ne peuvent effrayer ou rebuter les missionnaires..." (Revue d'histoire de l'Eglise de France) — "Missionnaire, explorateur et sportman, le R. P. Duchaussois, O. M. I., docteur ès-lettres, a publié l'attrayant récit de ses voyages dans l'extrème-nord du Canada à pied, en canot et en avion." (L'Ouest-Eclair)
Albin Michel, 1926, in-12, 247 pp, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 5 nerfs, pièces d'auteur et de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état (Les Barbaresques), envoi a.s.
Par Ferdinand Duchêne (1868-1956), auteur colonial très prolifique. Nommé en 1895 juge de paix suppléant à Dellys, Ferdinand Duchêne mène une carrière de magistrat en Algérie qui le fait séjourner dans diverses villes avant d'occuper de 1921 à 1932, la fonction importante de conseiller à la Cour d'appel d'Alger. À ce poste, il attache son nom à la réforme du statut juridique de la femme kabyle. Ferdinand Duchêne, qui a appris l'arabe et le kabyle est l'auteur d'une douzaine de romans algériens, échelonnés sur quatre décennies, et dont la plupart sont regroupés dans le cycle « Les Barbaresques ». Plusieurs mettent aux prises, dans un décor quasi immuable, les Européens de Colonsville à leurs voisins indigènes, les Beni-Thour, partagés eux-mêmes en Kabyles et Arabes. Le métier de magistrat transparaît fortement chez le romancier : il rapporte scrupuleusement des faits recueillis au cours de sa vie professionnelle et met en scène des hommes et des femmes rencontrés dans son prétoire à l'occasion de conflits judiciaires concrets. L'oeuvre de Duchêne n'est pas seulement un document sur l'imaginaire colonial d'une époque. Observateur attentif du rapport colonial, Duchêne met en présence des mondes qui s'ignorent jusqu'au moment où ils se confrontent. Et, s'il a contribué à « indigéniser »les colonisés, ce n'est pas sans une certaine empathie pour les femmes et les Kabyles, à laquelle Mouloud Mammeri, par exemple, disait avoir été sensible. (Jean-Robert Henry, in Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2012)
Albin Michel, 1932, in-12, 252 pp, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 5 nerfs, pièces d'auteur et de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Par Ferdinand Duchêne (1868-1956), auteur colonial très prolifique. Nommé en 1895 juge de paix suppléant à Dellys, Ferdinand Duchêne mène une carrière de magistrat en Algérie qui le fait séjourner dans diverses villes avant d'occuper de 1921 à 1932, la fonction importante de conseiller à la Cour d'appel d'Alger. À ce poste, il attache son nom à la réforme du statut juridique de la femme kabyle. Ferdinand Duchêne, qui a appris l'arabe et le kabyle est l'auteur d'une douzaine de romans algériens, échelonnés sur quatre décennies, et dont la plupart sont regroupés dans le cycle « Les Barbaresques ». Plusieurs mettent aux prises, dans un décor quasi immuable, les Européens de Colonsville à leurs voisins indigènes, les Beni-Thour, partagés eux-mêmes en Kabyles et Arabes. Le métier de magistrat transparaît fortement chez le romancier : il rapporte scrupuleusement des faits recueillis au cours de sa vie professionnelle et met en scène des hommes et des femmes rencontrés dans son prétoire à l'occasion de conflits judiciaires concrets. L'oeuvre de Duchêne n'est pas seulement un document sur l'imaginaire colonial d'une époque. Le procès-verbal des faits nuit à la fiction mais n'est pas dépourvu d'intérêt documentaire. Observateur attentif du rapport colonial, Duchêne met en présence des mondes qui s'ignorent jusqu'au moment où ils se confrontent. Et, s'il a contribué à « indigéniser »les colonisés, ce n'est pas sans une certaine empathie pour les femmes et les Kabyles, à laquelle Mouloud Mammeri, par exemple, disait avoir été sensible. (Jean-Robert Henry, in Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2012)
P., Imp. de Prosper Dondey-Dupré, 1834, 4 vol. gr. in-8°, (14)-384, 404, 412 et 420 pp, 8 planches hors texte dépliantes d'après Louis David dont 7 lithographiées, 11 cartes et plans gravés hors texte (dont 10 dépliants) avec quelques rehauts de couleurs, index, reliures dos et coins demi-maroquin chocolat (reliures signées Bretault), dos à 5 nerfs, titres dorés, premiers plats conservés, têtes dorées, signets (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bel exemplaire d'une grande fraîcheur. Edition originale
Bel ouvrage édité à compte d'auteur et non mis dans le commerce. Tiré à 150 exemplaires hors commerce seulement sur grand papier vélin, distribués par l'auteur. Joseph Ducos (1761-1836), Régent de la Banque de France (1811-1826), publia ce rare et précieux témoignage sur l'économie et la société anglaises, le capitalisme industriel et ses conséquences sociales, après son deuxième voyage en 1826. Ducos voyagea dans toute l'Angleterre, l'Ecosse et le pays de Galles, visitant tour à tour monuments, usines et manufactures, et se mêlant la population pour observer les usages locaux, et fit l'amer constat des excès de la Révolution industrielle. D'abord libéral, après son second voyage en Angleterre, à l'instar de l'économiste Sismondi, son revirement est fondé sur une critique du capitalisme industriel. Il dit à propos de l'Angleterre : "Ses jours d'allégresse s'étaient évanouis. L'abus de son crédit, l'exagération de son commerce et de son industrie la réduisaient au désespoir. Les ateliers se fermaient. Les émeutes de la classe ouvrière avaient déjà été réprimées par la force des armes. La banqueroute tarissait les sources de la fortune publique et privée. Enfin, l'édifice social s'ébranlait sur sa base".
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 190 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s.
"Depuis les travaux d'Emile Mâle, nombreux sont les ouvrages consacrés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et aux chemins que suivent les pèlerins pour se rendre au tombeau de saint Jacques. On a peut-être exagéré parfois l'importance de ces routes, autant dans le domaine historique et littéraire que dans celui de l'archéologie et de l'art. Il n'en reste pas moins que l'on ne saurait méconnaître l'influence qu'ont eue ces grandes foules se déplaçant à travers la France et l'Espagne, sur des routes que recommande un « Guide du pèlerin » du XIIe siècle, dont Mlle Jeanne Vielliard nous a donné une édition et une traduction remarquables. Mlle Janine Ducrot connaît son sujet et le raconte avec beaucoup d'esprit et de sensibilité, et l'on parcourt avec plaisir les quatre routes de France et le « chemin français » en Espagne, qui conduisent des grands centres religieux à Saint-Jacques en s'arrêtant au passage dans tant d'églises célèbres par leurs richesses et, par la renommée des reliques qu'elles abritent. « Ce n'est pas un livre d'archéologie », nous dit l'auteur, mais c'est un nouveau « guide du pèlerin », destiné à remplacer celui du XIIe siècle : il invite les amis de la route à le suivre en s'arrêtant devant tant de sanctuaires fameux qui marquent la voix triomphale conduisant à la grande église de Saint-Jacques de Compostelle." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1962)
Nouvelles Éditions Latines, 1962, in-8°, 190 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs soulignés à froid, signet, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon exemplaire, bel envoi a.s.
"Depuis les travaux d'Emile Mâle, nombreux sont les ouvrages consacrés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et aux chemins que suivent les pèlerins pour se rendre au tombeau de saint Jacques. On a peut-être exagéré parfois l'importance de ces routes, autant dans le domaine historique et littéraire que dans celui de l'archéologie et de l'art. Il n'en reste pas moins que l'on ne saurait méconnaître l'influence qu'ont eue ces grandes foules se déplaçant à travers la France et l'Espagne, sur des routes que recommande un « Guide du pèlerin » du XIIe siècle, dont Mlle Jeanne Vielliard nous a donné une édition et une traduction remarquables. Mlle Janine Ducrot connaît son sujet et le raconte avec beaucoup d'esprit et de sensibilité, et l'on parcourt avec plaisir les quatre routes de France et le « chemin français » en Espagne, qui conduisent des grands centres religieux à Saint-Jacques en s'arrêtant au passage dans tant d'églises célèbres par leurs richesses et, par la renommée des reliques qu'elles abritent. « Ce n'est pas un livre d'archéologie », nous dit l'auteur, mais c'est un nouveau « guide du pèlerin », destiné à remplacer celui du XIIe siècle : il invite les amis de la route à le suivre en s'arrêtant devant tant de sanctuaires fameux qui marquent la voix triomphale conduisant à la grande église de Saint-Jacques de Compostelle." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1962)
DUFFERIN (Lord)(Frederick Temple Blackwood, Marquis de D. et Ava).
Reference : 98073
(1882)
P., Librairie Hachette, 1882, gr. in-8°, 302 pp, avec un portrait de l'auteur en frontispice, une carte et 41 gravures (dont 21 hors texte), cart. percaline bleu de l'éditeur avec décorations noir et or (decorations en partie effacées), bon état intérieur, bon exemplaire sans les habituelles rousseurs. Contient 12 lettres et 3 appendices, concernant son voyage en Islande et en Scandinavie (1859). Les gravures représentent des vues de Reykiavik, de la plaine des Geysers, un iceberg, les montagnes de Norvège, un campement de Lapons, Throndhjem, Bergen, Copenhague, etc.
Payot, 1996, in-8°, 337 pp, traduit de l'anglais, présentation et notes de Christophe Pincemaille, préface de l'édition française de 1879, broché, couv. illustrée, bon état
Les lettres que Lady Lucie Duff-Gordon (1821-1869), exilée en Égypte pendant les sept dernières années, de sa vie envoie à sa famille relèvent à la fois du genre épistolaire et du récit ethnographique. Ayant fait de la Haute-Égypte sa terre d’élection, la lady anglaise, parlant arabe et parfaitement intégrée parmi les paysans de Louxor, livre une description sensible de la vie des villageois. Sa formidable capacité d’adaptation, son empathie pour ceux qu’elle rencontre lui permettent de produire des textes au plus près des réalités du pays. Les Lettres d’Égypte constituent une source majeure pour quiconque s’intéresse à l’Égypte du XIXe siècle.
Bordeaux, Delmas, 1947, gr. in-12, 133 pp, 11 illustrations en couleurs hors texte, broché, bon état
Jean de Vienne. La marine de Louis XIII et de Richelieu : Henri de Sourdis , Armand de Maillé-Brézé. La marine du Grand Siècle : Les grandes escadres, Abraham Duquesne, le Maréchal de Tourville - Les grands corsaires, Jean Bart, Du Guay-Trouin, le bailli de Suffren, Robert Surcouf. La marine du XIXe siècle : L'Amiral Courbet, le commandant Charcot.
New York, Overseas Editions, 1944, in-12, (8)-271 pp, broché, bon état. Texte en français ("L'édition américaine de cet ouvrage n'est mise en circulation dans certains pays que jusqu'au jour où les publications libres, suspendues par l'agression des pays de l'Axe, pourront reprendre leur cours normal."). Peu courant
Le but de cet ouvrage est de retracer l'histoire des rapports russo-américains depuis les premiers jours de l'indépendance des Etats-Unis jusqu'à ceux de l'association des deux nations dans le conflit mondial contre l'Allemagne. "L'ouvrage de Foster Rhea Dulles, consacré à l'histoire des relations russo-américaines, apporte à cette étude une contribution appréciable et efficace. L'auteur regrette que trop souvent l'hostilité de l'opinion américaine à l'égard du régime politique intérieur de la Russie ait réussi à contrarier la sympathie réciproque des deux peuples et à faire oublier la conjonction de leurs intérêts. Et, sans partialité, F. R. Dulles nous retrace l'évolution des rapports russo-américains. (...) L'ouvrage de F. R. Dulles prouve en tout cas que les Américains prévoyants ont discerné les dangers que ferait peser sur le monde le renouvellement d'une politique de quarantaine ou de suspicion à l'égard de la Russie." (Jacques Vernant, Politique étrangère, 1945)
Rennes, Impr. Bretonne, 1961, gr. in-8°, 327 pp, sources et biblio, 2 index, broché, bon état
112 textes (non traduits) édités en trois sections : fidélité à l'Ancien Régime - espoir en la Révolution - hostilité à la Démocratie et à ses partisans.
Plon, 1982, in-8°, 364 pp, 4 illustrations et 10 cartes, 16 photographies hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bande conservée, bon état (Coll. Terre humaine)
"Voyageur infatigable, critique impitoyable, le Pr. Dumont consigne, dans Terres vivantes, les observations qu'il a faites au cours de pérégrinations effectuées de 1956 à 1960. Celles-ci l'ont conduit de l'Amérique latine à l'Afrique, de l'Inde à Madagascar, du Mexique à l'Europe orientale, du Maroc en Israël, de Cuba au Chili. Nous le suivons dans ses heurs et malheurs : flatté de l'audience qu'il reçoit auprès de Fidel Castro, jeté en prison en Roumanie, inquiétant les nantis, s'imposant aux administrateurs, sympathisant avec les parias. Partout il fait preuve d'une perspicacité dont la notoriété fait de lui un personnage redouté de ceux qui lui soumettent leurs tentatives et leurs réalisations. Tout au long de son itinéraire, l'auteur poursuit un même objectif : traquer le sous-développement agricole, générateur de misères. En effet le vocable d'agriculture est d'une indigence extrême puisque le même terme désigne aussi bien une économie agricole de cueillette et un système fonctionnant sur la base d'entreprises de culture. Le monde contemporain offre à l'observateur une gamme, jamais égalée dans sa diversité, de systèmes d'économie rurales. L'auteur n'a pas laissé échapper ce moment privilégié. (...) Un captivant ouvrage qui unit l'anecdote aux plus pressants des problèmes." (Robert Badouin, Tiers-Monde, 1962)
Plon, 1961 in-8°, 334 pp, 4 illustrations et 10 cartes dans le texte, 16 photographies hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine)
"Voyageur infatigable, critique impitoyable, le Pr. Dumont consigne, dans “Terres vivantes”, les observations qu'il a faites au cours de pérégrinations effectuées de 1956 à 1960. Celles-ci l'ont conduit de l'Amérique latine à l'Afrique, de l'Inde à Madagascar, du Mexique à l'Europe orientale, du Maroc en Israël, de Cuba au Chili. Nous le suivons dans ses heurs et malheurs : flatté de l'audience qu'il reçoit auprès de Fidel Castro, jeté en prison en Roumanie, inquiétant les nantis, s'imposant aux administrateurs, sympathisant avec les parias. Partout il fait preuve d'une perspicacité dont la notoriété fait de lui un personnage redouté de ceux qui lui soumettent leurs tentatives et leurs réalisations. Tout au long de son itinéraire, l'auteur poursuit un même objectif : traquer le sous-développement agricole, générateur de misères. En effet le vocable d'agriculture est d'une indigence extrême puisque le même terme désigne aussi bien une économie agricole de cueillette et un système fonctionnant sur la base d'entreprises de culture. Le monde contemporain offre à l'observateur une gamme, jamais égalée dans sa diversité, de systèmes d'économie rurales. L'auteur n'a pas laissé échapper ce moment privilégié. (...) Un captivant ouvrage qui unit l'anecdote aux plus pressants des problèmes." (Robert Badouin, Tiers-Monde, 1962)
Fayard, 1984, gr. in-8°, 460 pp, nombreuses illustrations et cartes dans le texte, liste des ouvrages cités, broché, bon état
Sans Tabou ni Totem : marxisme, psychanalyse et structuralisme s'abolissent dans la redécouverte de la réalité. A partir des seules données de la reproduction matérielle de la société et du langage, l'auteur reconstruit pour nous la société polynésienne des Maori de Nouvelle-Zélande. Il en ressort une interprétation de l'inceste totalement inédite : dans une société où la sexualité constitue le véhicule privilégié de l'idéologie, le monde de la mythologie n'est pas seulement clos pour des raisons logiques, mais idéologiques. L'articulation entre infrastructure et superstructure, entre cultures matérielle et idéelle, ne s'opère pas dans une fonction sociale privilégiée, comme la parenté, mais à tous les niveaux : pratiques économiques, mythes, rites, langage, art et architecture. L'inceste unique des origines permet à Tane, ancêtre des chefs héréditaires, de s'emparer du feu sexuel des parents primordiaux, le ciel-père Rangi et la terre-mère Papa. Cet acte fondateur du pouvoir religieux et politique de reproduction du monde, interdit à tous les autres, est la clef de voûte des structures Maori. En mettant au jour la nature oedipienne du pouvoir, Serge Dunis établit la généalogie de la création fantasmatique niant la créativité féminine pour promouvoir l'ordre des hommes. Il n'y a pas de pensée à l'état sauvage, à l'état vierge. Il n'y a qu'un seul et même discours de domination érigeant un être supérieur au-dessus de la sexualité pour mieux la contrôler. Impitoyable et totalitaire. (4e de couverture)
Papeete, Editions du Pacifique, 1978, in-8°, 379 pp, traduit de l'anglais par Georges Pisier, 61 illustrations hors texte, 13 cartes, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Treize ans après sa publication en anglais, voici enfin la traduction de l'ouvrage consacré par le professeur néo-zélandais J. Dunmore aux navigateurs français dans le Pacifique au XVIIIe siècle. Après une présentation générale d'une cinquantaine de pages, l'auteur nous propose une série de monographies consacrées respectivement à Bougainville, Surville, Marion-Dufresne, Kerguelen, La Pérouse, d'Entrecasteaux et Marchand. L'ouvrage s'ouvre par un rappel du problème du continent austral et de sa découverte supposée au début du XVIe siècle par le Normand Gonneville. Il fait ensuite une assez large place aux premières tentatives françaises dans le Pacifique au cours de la guerre de la Succession d'Espagne. (...) Le livre de J. Dunmore est intéressant moins par ce qu'il nous dit des « grands » navigateurs que par ce qu'il révèle des « seconds rôles » si mal connus en France. Ainsi Surville (dont J. Dunmore est le grand spécialiste) qui, en 1769, « découvre » la Nouvelle-Zélande pratiquement en même temps que Cook ; ainsi Marion-Dufresne, deuxième navigateur européen à toucher la Tasmanie, cent trente ans après Tasman ; ainsi Marchand qui réalise en pleine Révolution un tour du monde étonnamment rapide (20 mois)..." (Numa Broc, Annales de Géographie, 1980) — "M. Dunmore a réussi à mettre en valeur à la fois l'aspect général des voyages français – et à caractériser chacun d'entre eux, en sept chapitres consacrés aux sept principaux – Bougainville ; de Surville ; Marion du Fresne ; Kerguélen ; La Pérouse ; d'Entrecasteaux et Marchand, avec une importante et lucide introduction sur les origines et les précurseurs de ces grands voyages. On ne pourra pas désormais se passer de cette remarquable synthèse." (Jean-Paul Faivre, Revue belge de philologie et d'histoire)
P., Aimé Payen, 1825, 2 vol. in-16, 250 et 249 pp, 3 gravures hors texte (un portrait de l'auteur, Tivoli, le Vésuve), reliures demi-basane havane, dos lisse, fleurons à froid, palettes en queue, pièce de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), mque la coiffe sup. du tome 2, bon état
Charles Dupaty (1744-1788), avocat général au parlement de Bordeaux, avait pris la défense de La Chalotais ; il se retrouva enfermé au château de Pierre-en-Cise, dont il ne sortit que pour un exil qui dura jusqu'en 1774. A sa parution, littérateurs et philosophes vantaient avec enthousiasme cet ouvrage qui regorgeait d'aperçus ingénieux et de renseignements utiles. Dans un style soigné, Dupaty fait entre autres ici montre de ses préoccupations à l'égard des galériens, des lois ou encore des gouvernements. Homme profondément engagé contre la royauté, taxé d'athéisme (il fit de la prison et le présent ouvrage fut mis à l'index par le Vatican), il plaide ici pour une justice équitable. Mais il n'omet pas non plus – loin s'en faut – de proposer des descriptions pleines de charme des monuments et tableaux de lItalie. — "Les Lumières françaises ont été portées par une multitude d'auteurs bien souvent oubliés au-delà du cercle des spécialistes du XVIIIe siècle. Parmi eux, Charles Marguerite Jean-Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) a pourtant connu sa part de gloire littéraire. A tel point que ses Lettres sur l'Italie eurent l'honneur d'être mises à l'Index par l'Eglise en 1826, près de quarante ans après leur publication. Juriste – il fut président à mortier du Parlement de Bordeaux, une des charges les plus élevées de la magistrature de l'époque – , Dupaty s'est fait un nom comme pourfendeur des insuffisances du système judiciaire de l'époque. Les annales ont retenu son intervention, décisive, en faveur de trois Champenois injustement condamnés au supplice de la roue, et qu'il réussit à faire libérer en 1787 grâce à la rédaction d'un mémoire qu'il sut intelligemment diffuser. Voyager à travers l'Italie et ses petits Etats plus ou moins autonomes sous la double férule, ici des Habsbourg, là des papes, fournit en effet au penseur politique et observateur social l'occasion de multiples réflexions et comparaisons... On apprend ainsi que Monaco était à l'époque une terre désolée. « La misère y est extrême », précise même notre philosophe, qui passe aussi par Gênes, où il s'en va voir les galères. Dupaty nous explique qu'il existe des galériens « volontaires », qui n'ont plus d'autre solution pour vivre que de s'engager à ramer contre rétribution, s'engageant ainsi dans un parcours infernal dont ils ne peuvent que rarement sortir. Toujours à Gênes, il décrit les conditions de détention abominables des Turcs prisonniers et constate, surpris, qu'on leur a tout de même accordé une mosquée alors que les protestants, en France, n'ont toujours pas le droit d'ouvrir des temples. On appréciera l'analyse proposée des successions pontificales, attendues avec impatience par les ambitieux locaux : « Le plus grand tort que les papes puissent avoir avec les Romains, c'est de vivre trop longtemps, de retarder le tirage d'une loterie où tout le monde a des billets, et qui a des lots pour tout le monde. » Il n'est pas non plus inutile de lire les lignes consacrées à la manière dont les Juifs du ghetto de Rome étaient traités à l'époque par l'administration papale, humiliés en permanence et incités en permanence à la conversion. Dupaty a de l'humour, écrit d'une manière alerte et n'hésite jamais devant les effets de style propres à l'époque, ce qui contribue naturellement au charme de ces lettres. (...) Suivant en cela la plupart de ses illustres amis, Dupaty est aussi sans pitié pour la « superstition », c'est-à-dire pour la religion catholique. La simple vue de clercs le rend malade. A Salerne, il les compare à des insectes : « Misérable ville ! Dévorée par des insectes blancs, noirs, gris, rouges, de toutes les couleurs. Toutes les maisons en sont pleines. Le temps viendra où les Italiens, en se décrassant, secoueront aussi cette vermine. »..." (Jérôme Anciberro, Témoignage chrétien, mai 2010)
Albin Michel, 1964, in-8°, 270 pp, 24 photos sur 16 pl. hors texte, une carte sur double page, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand pâpier), envoi a.s.
Vies de trois missionnaires français en Nouvelle-Guinée : les pères Fastré et Bachelier et le frère Paul. Par le père André Dupeyrat (1902-1982), évangélisateur de la Nouvelle-Guinée, auteur d'un best-seller, « 21 ans chez les Papous » (1952), qui eut l'honneur d'être préfacé par Paul Claudel. — "Pour le père Dupeyrat, tout est matière de récit. Bon observateur, humain, possédant le sens du dialogue et de l'affabulation, sachant à merveille dramatiser un épisode, lui faire rendre toute sa valeur pittoresque, débordant d'optimisme et de malice – avec une légère pointe de ce que Brémond appelait le « batifolage ecclésiastique » – pénétré d'une vive foi chrétienne qui donne une force pénétrante à son récit et en assure l'efficacité, le père Dupeyrat a le don d'écrire vivant..." (Patrick O'Reilly, Journal de la Société des océanistes)
Bruxelles, Complexe, 1982, in-12, 279 pp, 24 pl. de photos hors texte, cartes, annexes, chronologie, glossaire, biblio, index, reliure toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"Poursuivant sa présentation de l'Inde J. Dupuis après avoir publié une Histoire de l'Inde puis une géographie régionale du Sud-Est asiatique, approfondit son analyse à travers un vaste panorama des populations de l'Inde, de leurs croyances, de leurs rites, de leurs systèmes sociaux. Le milieu naturel et l'héritage historique servent de brève introduction au coeur du sujet constitué par les traits spécifiques de l'indianité et les aspects régionaux de la société. Un grand nombre de traits spécifiques. de la vie quotidienne, jusque dans ses aspects les plus intimes, empruntent à la survivance des pratiques venues des origines matrilinéaires de l'organisation sociale. J. Dupuis excelle également à nous présenter la sédimentation entrecroisée des religions indiennes génératrice de la juxtaposition des castes, des croyances, juxtaposition généralement tolérante mais que des problèmes politiques ou économiques peuvent dévoyer vers des affrontements sanglants. Les aspects régionaux de la société actuelle ne peuvent s'expliquer qu'en démêlant, comme le fait l'auteur, la part de l'héritage ancien et les influences modernistes : sociétés dravidiennes plus ou moins brahmanisées mais conservant l'ancien clivage entre main droite et main gauche, sociétés de l'Inde du nord largement exogamiques et fortement aryanisées, cloisonnement du monde himalayen. Cette minutieuse analyse sociologique permet au géographe de couronner son ouvrage par une quatrième partie consacrée à l'Inde dans le monde actuel, où la dernière des grandes sociétés post-figuratives subit l'assaut de la révolution moderniste." (Jean Cabot, Les Cahiers d'Outre-Mer, 1983)
L'Harmattan, 2002, in-8°, 183 pp, 15 photos, 2 fac-similés, broché, bon état
Pierre Dupuy, prêtre-ouvrier, mécanicien aux chantiers navals de Valparaiso, vous fait découvrir la grandeur et la richesse du peuple chilien qui construit l'Unité populaire couronnée par l'élection du Dr Salvador Allende, et qui sera réduite en poussière par le coup d'Etat de Pinochet.
Fayard, 1999, gr. in-8°, 573 pp, repères chronologiques, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
La Roumanie d'aujourd'hui ne s'est pas construite à la manière des Etats-nations de l'Ouest ni au même rythme qu'eux. Cette histoire particulière impose de parler non d'une histoire de la Roumanie, mais d'une histoire des Roumains. C'est pourquoi la reconstitution d'une architecture de la mémoire, de la conscience collective permet d'éclairer les structures, les repères et les fractures du temps présent mieux que ne le ferait un récit linéaire strictement événementiel. Le livre est construit autour des temps forts, des appartenances acceptées ou rejetées au sein d'un environnement géopolitique marqué successivement par l'apogée et la chute des empires romain, byzantin, ottoman, Habsbourg, russe, soviétique, dans un cadre territorial mouvant. Dès lors, c'est le cheminement du sens et des modalités de l'accession des Roumains à la modernité et à la souveraineté qui guide le choix des séquences. Le lecteur suit le tracé d'un questionnement - de quelles expériences se nourrit la roumanité ? - dans un climat où le malheur et l'euphorie alternent pour composer une musique identitaire. La roumanité s'est développée comme une identité réactive, dans une tension relationnelle avec l'Ouest, avec l'Orient, avec la Mitteleuropa comme avec les Balkans. Percevoir et comprendre cette obsédante tension, voilà la meilleure manière d'entrer dans le temps des Roumains.
Hachette, 1979, in-8°, 267 pp, préface de Jacques Lacarrière, broché, qqs rousseurs en page de garde, bon état. Peu courant
Jean-Michel Durand-Souffland (1929-1985), responsable de la rubrique Tourisme et Loisirs du journal "Le Monde", y publiait régulièrement ses impressions de voyage. Les 50 chroniques rassemblées dans ce livre ont paru entre 1971 et 1979. — "Auteur des savoureuses rubriques gastronomiques du "Monde" intitulées « Fourchette en l'air », Jean-Michel Durand-Souffland est aussi un vagabond au long cours humant en toutes saisons l'atmosphère des régions et continents. Joliment écrits, ses meilleurs reportages sont réunis dans « Entre l'hiver dernier et... l'hiver prochain », pressante invitation au voyage mêlant la poésie et l'humour aux renseignements dits touristiques. D'une plume aussi vive que son regard, Durand-Souffland évoque avec la même sensibilité la Beauce et la Bolivie, la Côte d'Ivoire et la Sologne, allant toujours au-delà du banal inventaire. L'appétit ne l'abandonnant pas entre savane et musée, il parle à l'occasion gastronomie, narrant son premier repas chinois, nous entretenant des auberges écossaises au-dessus d'un pur malt, regrettant l'absence d'épices au Japon, avalant quelques lampées de slivovitch avec une soupe au lard slovène. A lire sans faute, l'ouvrage d'un globe-trotter cultivé sachant se tenir à table." (Jacques-Louis Delpal, Lui, le magazine de l'homme moderne, oct. 1979)