8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Plon, 1991, fort in-8°, 800 pp, notes rédigées par le professeur Gabriel Monod-Herzen, broché, couv. illustrée, bon état
Une femme écrit à son mari... Pas n'importe quelle femme ! Depuis plus de quinze ans, elle parcourt des milliers de kilomètres à la découverte des régions inexplorées du Tibet. Pour aller la première là où aucun Occidental n'est jamais parvenu. Parce que c'est là, au cœur de l'Himalaya, qu'aboutit sa quête de la sagesse. Cette femme, c'est Alexandra David-Néel. Ses voyages en Asie appartiennent déjà à la légende. Mais ses lettres, écrites de 1918 à 1940, comme le récit d'une Parisienne à Lhassa, nous restituent vivante celle qui a osé renoncer à tout pour un rêve insensé ! — Correspondance de Louise Eugénie Alexandrine Marie David, dite Alexandra David-Néel (1868-1969) avec son mari Philippe Néel, qu'elle épousa en 1904, cette correspondance cessant seulement à la mort de Philippe bien que leur séparation remonte à 1911 lors de son départ pour son troisième voyage en Asie.
Plon, 1984, in-8°, 445 pp, avant-propos de Marie-Madeleine Peyronnet, 16 pl. de photos hors texte, petit lexique des noms hindous, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Premier volume (sur 2) de la correspondance de Louise Eugénie Alexandrine Marie David, dite Alexandra David-Néel (1868-1969) avec son mari Philippe Néel, qu'elle épousa en 1904, cette correspondance cessant seulement à la mort de Philippe bien que leur séparation remonte à 1911 lors de son départ pour son troisième voyage en Asie. Journal de voyage, journal intime, livre de réflexions, conversation à bâtons rompus, ces lettres sont une invitation à suivre, pendant les années les plus captivantes de sa vie, une femme hors du commun. Orientaliste, exploratrice, Alexandra David-Néel décrit tout avec un véritable talent d'écrivain : ses expéditions entre l'Inde et la Chine, ses rencontres, ses étonnements, ses réactions face aux coutumes locales, son adhésion à la sagesse et au mode de vie orientaux. Voici peut-être l'œuvre la plus personnelle de cette femme exceptionnelle, Alexandra David-Néel, telle qu'elle était, et racontée par elle-même !
Editions du Rocher, 1986, in-8°, 238 pp, préface de Jean Chalon, broché, couv. illustrée, bon état
Composée de réflexions tirées des carnets personnels d'Alexandra David-Néel et d'extraits de sa correspondance, des inédits pour la plupart, "La Lampe de Sagesse" est à la fois un portrait en filigrane de la célèbre voyageuse et un recueil philosophique. Ses pages retracent l'aventure spirituelle, de 1889 à 1969, d'une femme qui s'est voulue libre, nomade et bouddhiste. Pratique du renoncement, description de la jouissance de la solitude et des terres vierges, éloge du mysticisme, à ces thèmes se mêlent des réflexions sur le mariage, la guerre, la folie des hommes. "Ce sont mes rêves de petite fille sauvage que je vis aujourd'hui...", écrivait-elle du Népal, en 1912. Ce sont des leçons, les conseils et la sagesse d'une philosophe en mouvement que l'on trouvera ici.
Plon, 1981, in-8°, 205 pp, une carte sur double page, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Le vieux Tibet regarde la plus vieille Chine, celle que nous qualifions de « nouvelle » parce que nous discernons mal le passé profond dans lequel plongent les racines des événements dont elle est actuellement le théâtre. Le Tibet regarde, observe, il réfléchit peut-être, mais son attitude diffère passablement de celle que les Occidentaux lui prêtent."
Plon, 1977, in-8°, 381 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La lecture des romans de Jules Verne... De longues heures passées au musée Guimet... Ainsi est née la passion des voyages, et surtout le désir d'Orient, d'Alexandra David-Néel ! L'Inde où j'ai vécu est le récit de son premier voyage en Inde, à l'aube du XXe siècle. Les dieux hindous et les rites qui leur sont consacrés. Le système des castes et l'abolition de "l'intouchabilité". Les gourous, institution nationale aux mille formes. Les "saints" professionnels : ascètes, mystiques, philosophes, pèlerins... Tout ce qui fait la richesse de la religion hindoue est ici observé et commenté par celle qui se nommait "orientaliste-reporter" ! Une initiation captivante aux mystères et à la sagesse de l'Inde.
Plon, 1951, pt in-8°, xii-332 pp, 28 photos et une carte dépliante hors texte, broché, pt mque au bas du dos, papier lég. jauni, bon état
1924. Pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet ! Huit mois auront été nécessaires à Alexandra David-Néel pour relever ce défi extraordinaire ! Huit mois d'un long périple à travers les immenses solitudes du "pays des Neiges". Huit mois d'une vie rude et dangereuse sous l'apparence d'une mendiante tibétaine ! A une époque où personne ne parle de "raid", c'est une aventure exceptionnelle que nous décrit ici l'auteur ! Elle y ajoute sa propre quête spirituelle, et ce regard fasciné qu'elle porte sur la civilisation tibétaine.
DAVID-NÉEL (Alexandra) et Lama YONDGEN.
Reference : 108769
(1978)
ISBN : 9782259003841
Plon, 1978, in-8°, 188 pp, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
Munpa, disciple et serviteur d'un saint ermite, trouve son maître assassiné. Tout à son chagrin et à sa juste colère, l'inconscient se lance sur les pas du meurtrier. Son enquête aux mille rebondissements le conduira du Tibet en Chine, de la prison au monastère, de la bastonnade au lit d'une aubergiste. Munpa subira bien des déceptions. Mais la sagesse est peut-être au bout du voyage. Un roman policier tibétain. Un détective inattendu, pétri de superstition et de logique, de naïveté et de roublardise, d'irrationalité et de sens pratique. De multiples coups de théâtre que n'aurait pas désavoués Agatha Christie. Mais aussi un livre tout empreint de philosophie orientale et riche d'enseignement. Après "Le Lama aux cinq sagesses" et "Magie d'amour et magie noire", "La Puissance du néant" est le troisième volet du triptyque romanesque d'Alexandra David-Néel.
Maspero, 1972, in-8°, 344 pp, 4 cartes, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Cahiers libres)
"Basil Davidson compte aujourd'hui parmi ceux – rares – qui ont rendu à l'Afrique son visage authentique, découvrant, cachée sous les blessures imposées par les puissances coloniales, l'harmonie du continent et des hommes. En même temps, il s'est intéressé aux colonies portugaises et à leurs mouvements de libération. Ses ouvrages sont devenus des références indispensables, notamment en ce qui concerne le combat en Guinée-Bissao. Ce texte sur l'Angola prend racine dans son expérience des années 1954, au moment où les mouvements de libération commençaient à se former dans les villes, mais aussi dans la brousse, où parvenaient les échos feutrés mais puissants de l'action des Mau-Mau. Il faut dire que sa connaissance de la guérilla a été acquise dans les maquis du MPLA (Mouvement Populaire pour la libération de l'Angola), à l'exclusion de tous les autres mouvements. L'ouvrage est divisé en deux parties d'inégal intérêt. La première fait l'histoire des populations angolaises dans leur parcours propre, mais surtout celle des avatars de leurs relations avec les Portugais, dès le XVe siècle. La deuxième analyse la période moderne, marquée par l'émergence du nationalisme angolais, à la fin du XIXe siècle, et puis l'implantation bien plus récente (1961) de la guerre de guérilla..." (Alfredo Margarido, Revue Esprit, 1973)
Fayard, 1985, fort in-8°, 542 pp, traduit de l'anglais, 12 cartes, notes, tableaux généalogiques, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La Pologne semble avoir réémergé à la surface de la conscience européenne dans le bref intermède qui sépara les accords de Gdansk d'août 1980 du coup d'Etat de décembre 1981. On avait jusqu'alors fini par oublier que ce pays, avant d'être par une nouvelle tragédie de son histoire un pays d'Europe de l'Est, avait longtemps été, au même titre que les contrées occidentales, une terre de l'Europe. On conclut donc trop vite que les tristes événements de Varsovie n'étaient le symptôme que d'une crise de régime. Il aura fallu toute la science et la maîtrise internationalement reconnues de Norman Davies pour comprendre enfin, à travers cette Histoire de la Pologne, que nous sommes les témoins des convulsions d'une nation. Car tout aujourd'hui se noue : l'héritage de l'humiliation d'un pays à qui le régime communiste fut brutalement imposé ; l'héritage d'une défaite où de 1939 à 1947, Hitler et Staline s'acharnèrent à détruire toutes les élites politiques, intellectuelles et culturelles du pays ; l'héritage du désenchantement, lorsque dans l'entre-deux-guerres l'indépendance enfin recouvrée avait le goût amer des crises de régime ; l'héritage de la maîtrise spirituelle, lorsque de 1795 à 1918, la Pologne souffrante des Partitions affirmait dans la liberté aliénée sa pleine appartenance à la grande culture européenne ; l'héritage enfin d'une des plus anciennes cultures de notre continent. Norman Davies tisse dans le court, moyen et long temps les lignes de force d'un peuple et d'une nation qui ont toujours su retrouver, contre des régimes mensongers, la mémoire longue de leur existence.
Hachette, 1878, in-12, 412 pp, traduit de l'italien par Frédéric Bernard, gravures hors texte, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs filetés et soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs pâles rousseurs, trace d'humidité ancienne en marges des derniers feuillets, bon état
Quiconque regarde pour la première fois une grande carte de la Hollande, s'étonne qu'il puisse y avoir un pays d'une forme si singulière. De prime abord, on ne saurait dire si c'est la terre ou l'eau qui y domine, si la Hollande appartient au continent plutôt qu'à la mer. A voir ces côtes découpées et déprimées, ces golfes profonds, ces grands fleuves qui perdent l'aspect de fleuves, et semblent porter à la mer des mers nouvelles, et cette mer, qui, devenue une sorte de fleuve, pénètre dans les terres et les morcelle en archipels ; les lacs, les vastes marais, les canaux qui s'entre-croisent de toutes parts, – il semble qu'un pays si profondément crevassé va d'un moment à l'autre se désagréger et disparaître. On dirait qu'il ne peut être habité que par des castors et des phoques, et l'on pense que les habitants, puisqu'il s'en trouve d'assez hardis pour y rester, ne sauraient y dormir l'esprit tranquille. Voilà quelles furent mes réflexions, la première fois que je jetai les yeux sur une grande carte de la Hollande ; alors me vint le désir de savoir quelque chose sur la formation de ce singulier pays ; ce que j'en appris me détermina à faire ce livre...
P., Aux Publications du Centre, 1929, in-4°, 76 pp, broché, couv. imprimée rempliée, bon état. Edition originale de cet ouvrage consacré à New York, illustrée en frontispice d’un plan schématique de la ville et de 15 dessins de gratte-ciels hors texte d’Henriette Delalain accompagnés de serpentes légendées. Tirage limité à 1500 exemplaires numérotés. Un des 1000 exemplaires sur vélin de Rives, enrichi d'un envoi a.s. de l'auteur (Monod, 3531)
Le Caire, imprimé sur les presses de l'Institut français d'archéologie, 1942, gr. in-8°, 223 pp, qqs tableaux, broché, bon état. Rare
"M. Debien a publié depuis une dizaine d'années une série d'études qui sont une contribution précieuse à la connaissance de l'histoire antillaise. Dans leurs dimensions restreintes, ses articles ou plaquettes apportent plus que de gros livres ; d'un passé qui demeurait imprécis, dans la mesure même ou sa légende nous était familière, ils nous rendent la vie et sont un excellent exemple du renouvellement, par une méthode rigoureuse, de questions superficiellement déblayées. L'œuvre entreprise s'informe aux sources les plus sures : littérature récente, souvent dispersée dans des revues étrangères, et fonds des archives publiques que l'auteur connaît bien - et aussi les plus neuves : les papiers de famille, mine trop peu exploitée ou même explorée jusqu'à présent. (...) II a commencé à dégager le résultat de ses enquêtes dans quelques mémoires où il a fait passer de la manière la plus suggestive la substance des archives consultées. (...) On voit donc tout ce qu'apportent, au point de vue économique et social, ces études, dont on peine à rendre la richesse nuancée. Avec elles l'on passe décisivement d'une histoire exotisante – papiers « du temps des Isles », recueils de « curiosités » – à la réalité quotidienne." (L. Dermigny, Revue Historique, 1950)
P., Alexis Eymery, 1822, in-8°, 494 pp, 5 planches gravées (gravures de costumes catalans, biscayen, irlandais, écossais et calabrais), reliure demi-basane brune marbrée à coins, dos lisse avec pièce de titre basane verte, fleurons, tomaison et filets dorés, tranches jaunes (rel. de l'époque), coiffe sup abîmée, intérieur frais et sans rousseurs, bon état
Tome 5 seul (sur 6) : Extrait d'un voyage en Espagne, fait par M. Alexandre de Laborde en 1808. La Catalogne ; Notice sur l'Irlande ; Extrait d'un voyage en Ecosse et aux Hébrides. Les mines de charbon ; Quelques détails sur l'Angleterre, par M. de Lévis. Douvres ; Notice sur la Calabre, tirée de divers ouvrages publiés récemment par des militaires français ; Extrait du Tableau de l'empire de Russie, par M. Damaze de Reymond ; Afrique. Sur l'île Gracioza, l'une des Açores, par M. de Chateaubriant.
P., Albin Michel, Anvers, Fonds Mercator, 1978, in-4°, 296 pp, traduit de l'anglais, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations en noir et en couleurs dans le texte et à pleine page, une carte, biblio, index, reliure toile verte de l'éditeur, jaquette illustrée, trace d'humidité ancienne sur les plats, bon état
"L'Irlande des origines à nos jours : un superbe album à feuilleter pour les admirables reproductions photographiques, mais aussi pour les textes dus à la plume d'historiens. Une belle réussite qui fait honneur à l'édition." (Pierre Joannon, Etudes irlandaises, 1979)
Olivier Orban, 1976, in-8°, 261 pp, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire gommé)
Ils sont des millions. Les pogroms, les massacres, les guerres ne peuvent rien contre eux. Telle une plante indestructible, les Chinois de la diaspora renaissent des cendres, toujours plus vigoureux, plus prospères. Le secret d'une telle vitalité ? Leur prudence, leur refus d'assimilation, leur ingéniosité et leur sens du labeur, mais aussi la puissante organisation de leurs sociétés secrètes. Un Chinois d'outre-mer n'est jamais seul. Qu'il soit banquier à Singapour, petit commerçant à San Francisco, maquisard communiste en Malaisie, trafiquant d'héroïne à Amsterdam, ou restaurateur à Paris, il se sait partie intégrante de cette grande communauté qui, bien qu'exilée, perpétue hors de Chine les traditions de la terre ancestrale...
Olivier Orban, 1976, in-8°, 261 pp, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
Ils sont des millions. Les pogroms, les massacres, les guerres ne peuvent rien contre eux. Telle une plante indestructible, les Chinois de la diaspora renaissent des cendres, toujours plus vigoureux, plus prospères. Le secret d'une telle vitalité ? Leur prudence, leur refus d'assimilation, leur ingéniosité et leur sens du labeur, mais aussi la puissante organisation de leurs sociétés secrètes. Un Chinois d'outre-mer n'est jamais seul. Qu'il soit banquier à Singapour, petit commerçant à San Francisco, maquisard communiste en Malaisie, trafiquant d'héroïne à Amsterdam, ou restaurateur à Paris, il se sait partie intégrante de cette grande communauté qui, bien qu'exilée, perpétue hors de Chine les traditions de la terre ancestrale...
P., Hachette et Cie, 1861, in-12, 300 pp, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état. Rare
Charles Hubert de Castella (1825-1907) est arrivé à Port Phillip de Suisse en 1854 pour rejoindre son frère Paul, propriétaire foncier, éleveur et vigneron à Yering Station, à l'est de Melbourne. Il achète la propriété voisine, Dalry, et élève du bétail en partenariat avec Guillaume de Pury, un autre riche immigrant suisse. Hubert est retourné en Suisse en 1856, et ce mémoire de son premier séjour en Australie évoque les champs aurifères victoriens, la vie à Dalry et à Yering (avec des discussions sur la viticulture, les aborigènes et les domestiques chinois) et un voyage à travers l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud, le long des rivières Namoi, Lachlan et Darling. Le récit est positif, plein d'enthousiasme pour ses habitants de la colonie et ses perspectives. L'année où ce livre a été publié à Paris, Castella est retourné à Melbourne, ayant pris la décision de se spécialiser dans la viticulture : au cours des décennies suivantes, le vin qu'il produisit au vignoble de St Hubert (à l'origine partie de Yering) devait lui faire l'un des vignerons les plus respectés et les plus prospères de l'Australie.
Plon, 1953, in-8°, iii-402 pp, 14 gravures et photos hors texte dont le frontispice (la reine Marautaaroa, 1860-1935, épouse de Pomaré V, dernière souveraine de Tahiti), 4 cartes dans le texte et une carte dépliante hors texte, reliure pleine basane noire, dos à 3 doubles nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"L'amiral Decoux, après avoir indiqué ses titres à écrire de l'Océanie, du fait de deux campagnes à vingt ans de distance (la première à bord du Protet, puis du Catinat en 1905-1906, la seconde en 1925-1927 comme commandant de l'aviso Cassiopée) énumère les pays visités : la presque totalité des îles du Pacifique, possessions françaises ou britanniques ou pays sous tutelle. (...) L'amiral évoque successivement ses escales à Nouméa, à Tahiti et San Francisco. Il trace avec verve les portraits des commandants de l'époque et décrit les moeurs rudes d'autrefois. (...) L'amiral évoque ses réceptions par la dernière reine Pomaré, dans son bungalow à Papeete ou à Paris. La fière allure de cette princesse et son air de majesté ont beaucoup impressionné l'auteur. Le chapitre suivant traite de la plonge des perles dans l'archipel des Tuamotu. (...). Se reportant à l'hiver austral 1926, l'amiral Decoux raconte sa rencontre avec le Firecrest d'Alain Gerbault, et l'aide qu'il a pu apporter à ce yacht dont la quille avait été arrachée à la suite d'un échouage sur le corail du lagon, à Uvea. Les commentaires de l'amiral sur le célèbre navigateur sont mitigés. (...) Les peintres de l'île, Paul Gauguin et Octave Morillot, sont les figures du chapitre suivant..." (P. Cousot, Journal de la Société des océanistes, 1953)
P., Club du meilleur livre, 1956, in-8°, (iv)-252 pp, avec une préface de Pierre Mac Orlan, 6 gravures et cartes hors texte, 2 cartes anciennes sur les gardes, biblio, reliure toile carmin avec une vignette noire contrecollée, rhodoïd (rel. de l'éditeur), édition hors commerce numérotée sur alfa Cellunaf, bon état
Traduit de l’anglais sur l’édition de 1774 avec La Vie et les aventures de deux femmes pirates Marie Read et Anne Bonny ; c'est sous le pseudonyme de Charles Johnson que Daniel Defoe fit paraître son "Histoire générale des plus fameux pirates" (1724-1728).
L'Harmattan, 1994, gr. in-8°, 303 pp, 32 pl. de photos hors texte, document : Lamartine à Damas, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct
Du village néolithique à la métropole contemporaine, l'histoire de Damas se déploie sans solution de continuité sur près de dix millénaires. Au faîte de sa gloire à l'époque umayyade, elle régnait alors sans partage de l'Atlantique à l'Indus et du Caucase à l'océan Indien. Intégrée en 1516 aux possessions ottomanes après la victoire que Sélim Ier remporta à Marj Dabiq sur les Mamluks, elle s'engagea dès lors sur la voie d'un irréversible déclin que l'ingérence européenne, par échelles, capitulations et missions interposées allait sensiblement aggraver. A l'issue de la première guerre mondiale, la Syrie, cette terre qui lui était consubstantielle – ne porte-t-elle pas en arabe le nom de Bilad al-Sham, "pays de Damas" ? – fut dépecée, le nord allant à la Turquie, l'est à l'Irak, l'ouest au lobby maronite, le sud-est aux Hashémites, le sud-ouest à la colonisation sioniste. Mal préparée à une vie politique autonome par vingt-cinq années d'un mandat français imposé et maintenu par la force en dépit des promesses antérieures d'indépendance, elle fut le théâtre, dès 1949, de pronunciamientos à répétition. Depuis 1948, elle vit sous menace israélienne, depuis 1963, sous état d'urgence, depuis 1970 sous la férule machiavélique d'Hafiz al-Asad. Aujourd'hui, celle qui était universellement célébrée comme la "perle de l'Orient", comme l'image même du paradis, qui avait ébloui sans mesure les voyageurs européens, court à la ruine, ses vergers, ses jardins et ses eaux courantes emportés chaque jour par une urbanisation anarchique, ses quartiers historiques abandonnés sans soin aux morsures du temps, son patrimoine monumental abâtardi par d'ineptes restaurations.
Waterloo, André Versaille, 2013, gr. in-8°, 268 pp, édition présentée et établie par Nathan Weinstock, ouvrages cités, index, broché, couv. illustrée, bon état
Enthousiasmé par la perspective de participer à l'édification d'un Foyer national juif, Jacob Israël de Haan quitte sa Hollande natale en 1919 pour s'installer à Jérusalem. Ce poète, romancier et juriste y renoue avec la foi ancestrale et se lie à la mouvance juive ultra-orthodoxe. Au point de s'en faire le porte-parole lorsque ce courant dissident entre en conflit avec la direction sioniste. Devenu la cible d'une haine implacable, il sera abattu, en pleine rue, en 1924. En tant que correspondant du quotidien amstellodamois Algemeen Handelsblad, de Haan a laissé derrière lui près de 400 reportages rédigés sous forme de feuilletons quasi quotidiens de « choses vues » et de faits vécus en Terre Sainte, tant en milieu juif qu'arabe. Ces échos, qui comprennent notamment des interviews des leaders nationalistes arabes de l'époque, constituent - dans l'esprit du précepte d'Albert Londres « porter la plume dans la plaie » - une chronique fascinante de la vie palestinienne au cours des années 1919-1924 et nous offrent une vue aussi pénétrante que personnelle des « travaux et des jours » de sa population composite à l'époque du mandat britannique. Les commentaires, à l'occasion acerbes, y alternent avec des observations captivantes, une ironie parfois féroce avec des passages poignants. Notamment lorsqu'il décrit les mouvements arabes de protestation qui virent au pogrom sanglant ou quand il fait état de lettres le menaçant de mort. Des reportages passionnants qui restituent admirablement le climat et l'ambiance de l'époque, et qui sont à mettre dans la lignée de ceux de Joseph Kessel ou d'Albert Londres.
Editions Persée, 2012, gr. in-8°, 805 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Témoignage à deux voix. — En 1968, Claude Delachet-Guillon, Emmanuel Guillon et leurs trois enfants quittent la France pour quatre ans en Birmanie. Enseignant le français à l’Institut des Langues Étrangères de l’Université de Rangoun, Claude et Emmanuel mènent des activités en parallèle : Claude réalise des enquêtes sur la maternité et ses rituels et prépare la biographie d’une sage femme traditionnelle ; Emmanuel s’initie à la langue et la civilisation très ancienne des Môn. Puis, de 1972 à 1975, c’est à Saïgon, où la “guerre américaine” se termine, qu’ils sont enseignants. Durant ces sept années, Claude et Emmanuel correspondent avec leurs parents respectifs, et ce sont ces courriers qui constituent la matière de cet ouvrage : précieux témoignages sur la Birmanie, les peuples y vivant dans leur diversité et leurs spécificités, puis sur la douloureuse période de l’après chute du Sud Vietnam et les débuts de la mise en place du régime communiste. Lettres, récits, journaux apportent un éclairage particulier sur des peuples d’ailleurs et sur la perception au quotidien d’une tranche de l’Histoire qui a marqué le monde du XXe siècle.
P., Heois, 1845 in-12, 144 pp, un portrait gravé sur bois du colonel Thébaut, de la Légion française, en frontispice, documents in fine, broché, dos recollé, qqs pages salies, bon état, envoi a.s. au 1er plat
En juillet-août 1845, Adolphe Delacour, ancien rédacteur du “Patriote Français” de Montevideo publie à Paris un livre sur « Le Rίo de la Plata. Buenos Aires et Montevideo », « avec un portrait du colonel Thiébaut de la Légion Française ». L'ouvrage avait préalablement été publié dans la Revue Indépendante, publication fondée en 1841 par George Sand et Pierre Leroux dans la même année 1845. La parution du “Patriote Français” montevidéén est étroitement liée à une situation géopolitique très précise, à savoir une guerre dans laquelle une partie de la population de l’Uruguay était alliée à une partie de la population de l’Argentine et en guerre contre une autre alliance argentino-uruguayenne. Ce conflit régional était suivi de très près par le gouvernement de Rio de Janeiro alors que la diplomatie et l’armée françaises, tout comme les anglaises, participaient très activement dans cette guerre où il était surtout question de la « liberté de commerce », c’est-à-dire de la liberté pour les bateaux européens de circuler sans entraves tout au long et à travers du bassin du Rio de la Plata. Le port de Montevideo, assiégé huit ans durant par une armée uruguayenne et argentine, aura le soutien, pour sa défense, d’une légion de volontaires italiens commandée par Giuseppe Garibaldi, d’une légion de volontaires basques et d’une légion de volontaires français. “Le Patriote Français” sera l’organe de liaison de cette légion, aux prises avec les agents diplomatiques français qui voudraient surtout empêcher leurs concitoyens de se mêler à cette guerre, et qu’ils appellent donc à une sorte de neutralité que la légion de volontaires refuse sans hésiter. Également, la légion de volontaires français se querellait souvent avec son allié, le gouvernement de la Défense de Montevideo, à cause de la situation matérielle de ces soldats improvisés, de ces volontaires pieds-nus, affamés, etc. Le lien avec le passé napoléonien de cette légion est visible chez plusieurs de ses protagonistes. Ainsi par exemple, Jean-Chrysostome Thiébaut (1790- Montevideo 1851) ; le colonel Thiébaut, chef des volontaires français, est un vieux de la vieille, c’est-à-dire un ancien de la Grande armée, qui avait participé à Waterloo, avait été condamné à mort, s’était exilé à Londres, n'avait pas été gracié par Charles X, et à nouveau s’était exilé à Rio et finalement à Montevideo... (Alma Bolón, 2019)
Stock/Laurence Pernoud, 1992, in-8°, 413 pp, 16 pl. de documents hors texte, 4 cartes, glossaire, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'Harmattan, 2016, gr. in-8°, 453 pp, 29 photos et cartes, notes, sources, annexes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Médecin auxiliaire de la Marine, Noël Ballay (1847-1902) accompagne P. Savorgnan de Brazza lors de son expédition dans l'Ogooué, en 1875, ouvrant la voie à la colonisation française en Afrique centrale, et se passionne pour ce continent qu'il explore pendant vingt-cinq ans. Devenu le gouverneur de l'Afrique-Occidentale française, il a joué un rôle important dans la formation du Second Empire colonial français.